Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-07-21
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 21 juillet 1925 21 juillet 1925
Description : 1925/07/21 (A26,N108). 1925/07/21 (A26,N108).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6396955b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINlGT-SIXIEME ANNEE. N° 108
LE NUMERO : 20 CENTIMES
MARDI SOIR- 21 JUILLET 1925
Les nna es
JOURNAL QUOTIDIEN
LES AUTKXJES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALBS" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
La Anrtorcet efRklata une reçuel aux Bureaux dujoumald" le» Agence» dePuUMU
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LA CULTURE DU SISAL
EN AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
lai
On sait que la culture du sisal a pris
'dans la région de Kayes, au Soudan
français, une extension fort remarquable.
Grâce à l'initiative prise par un ancien
agent du service de l'agriculture, M. Re-
noux, plusieurs plantations, amorcées
dès 1908, couvrent actuellement quatre
à cinq milliers d'hectares. Elles ont per-
mis d'exporter, en 1924, près de 600
tonnes de fibres.
La culture du sisal, bien conduite, est
très rémunératrice. Elle exige toutefois
une mise de fonds assez importante, car
ce n'est qu'à partir de la quatrième ou
de la cinquième année que les plants peu-
vent commencer à être exploités. Il est
vrai que pendant cette première période,
les colons peuvent entreprendre des
cultures intercalaires, qui couvrent une
grande partie des frais de défrichement
et de plantation. A huit ans,en moyenne,
la plante meurt et il faut se hâter, dès
que la hampe florale apparaît, de couper
toutes les feuilles utilisables.
On n'exploite donc les plants que qua-
tre ou cinq ans sur huit, ce qui revient à
dire qu'il n'est guère exploité, en
moyenne, que la moitié de la superficie
plantée. On arrive cependant à exploiter
toute cette superficie si l'on a la précau-
tion d'intercaler entre les plants qui ont
atteint leur quatrième année des rangées
de jeunes pousses qui produiront à leur
tour lorsque les premiers auront cessé.
Chacun des systèmes a du bon. L'uri
exige, pour un rendement égal, une su-
perficie deux fois plus grande que l'au-
tre. Par contre, il permet de faire des
cultures intercalaires, arachides, sésame,
toton, etc., et de pratiquer l'élevage du
bétail. L'entretien des plantations, la ré-
colte des feuilles sont aussi plus faciles.
Les jeunes plants sont obtenus soit
par des semis de bulbilles en pépinières,
soit par l'enlèvement de drageons qui ap-
paraissent au pied des plants déjà âgés.
Les sisals du Soudan fournissent en
moyenne 3 de fibres. La pulpe, résidu
tiu décortiquage, qui représente 97
'du poids des feuilles, n'est pas utilisée.
Elle pourrait fournir 6 de son poids
en alcool et sa distillation serait intéres-
sante.
Le sisal paraît s'être très bien accli-
maté dans la région de Kayes et les ré-
sultats que donne sa culture sont satis-
faisants.- Il y souffre néanmoins des sé-
cheresses excessives, et il est d'autres ré-
gions en Afrique occidentale française où
sa culture industrielle serait, croyons-
nous, moins aléatoire, en tout cas plus
rémunératrice. Nous voulons parler de
toute la zone de transition entre le climat
soudanais et le climat humide de la ré-
gion côtière du golfe de Guinée, zone qui
borde de chaque côté la limite sud des
colonies du Soudan et de la Haute-Volta.
Les vallées du Niger et du Milo, entre
Bamako, Kouroussa et Kankan, les cer-
cles de Bouaké, Korogho, Bobo-Dioulas-
so, pour ne citer que ceux qui sont ou
vont être desservis prochainement par
des voies ferrées, sont parmi les plus in-
diqués pour cette culture. Sans doute, le
rendement en fibres est-il relativement un
peu moins élevé en terrain humide qu'en
terrain sec, la plante, mieux nourrie,
fournissant des feuilles plus lourdes, plus
chargées en pulpe. La quantité de fibres
reste néanmoins la même, et, où l'avan-
tage apparaît, c'est que les plants se dé-
veloppent beaucoup plus vite, donnent
des feuilles plus longues et en plus grand
nombre. Les routes qui sillonnent le cer-
cle de Korogho sont bordées, en maints
endroits, de pieds de sisal qui n'ont ja-
mais reçu de soins culturaux et qui sont
magnifiques..
Le sisal s'accommode du reste de cli-
mats et de régimes très différents et il
croît non moins bien dans la zone côtière
de la Côte d'Ivoire que dans les régions
soudanaises. Nous ne saurions toutefois,
sauf dans les savanes assez arides qui
bordent les lagunes, en conseiller la cul-
ture dans cette partie de notre domaine
africain. Les frais de défrichement y se-
raient beaucoup trop élevés et il est d'au-
tres végétaux, cacaoyers, caféiers, pal-
miers, qui assurent aux colons des reve-
nus plus élevés. Nous la préconisons vi-
vement par contre et avec certitude de
succès dans toute la zone tle transition
qui se trouve au bord de la région fores-
tière.
Pierre Valu de,
Député du Char.
Les résultats de la campagne cotonnière
en Afrique Occidentale Française en 1924-1925
l'
Grâce aux efforts déployés dans les diffé-
rentes colonies du groupe de l'Afrique Oc-
cidentale française et suivant les directives
données par la circulaire de M. le Gouver-
heur général Carde, du 15 mars 1924, les ré-
sultats obtenus pour la dernière campagne co-
tonnière paraissent déjà intéressants.
Au Sénégal, deux régions sont favorables à
la culture du coton; celle de Tambacounda
et celle du Heuve entre Matam et Bakel ; la
récolte a été un peu supérieure à celle de l'an
dernier, mais malheureusement il n'y a dans
cette colonie aucune installation d'égrenage et
un minimum de trois usines s'imposerait.
La Mauritanie a fourni un premier contin-
gent de coton recueilli sur la rive droite du
lfeuve Sénégal ; la récolte pourra être traitée,
plus tard, dans les usines qui seront établies
sur la rive sénégalaise.
Au Soudan également, deux régions sont
propices à la culture cotonnière : les environs
de Kayes et la région du Niger-Bani. C' est
la première qui est le mieux organisée actuel -
lement à cet égard. Des cultures européennes
se sont installées et les 3 usines d'égrenage
travaillent dans des conditions satisfaisantes.
Les indigènes, intéressés par les résultats,
s' adonnent de plus en plus à cette culture.
Dans la région du Niger-Bani, t'effort a été
inégal, mais le cercle de Sikasso peut être cité
comme exemple ; de larges quantités ont été
offertes au commerce européen. Si, dans l'en-
semble, les résultats sont encore médiocres,
cel a provient d'abord de ce que l'indigène a
conservé par devers lui de grosses quantités
pour les filer et en faire des tissus et ensuite
de ce que les usines d'égrenage qui devaient
être terminées pour traiter la récolte, ne l'ont
pas été.
La campagne 1924-1925 en Haute- Volta
a été particulièrement brillante ; l'impulsion
donnée aux indigènes a été vigoureuse et mal-
gré des difficultés relatives à la fourniture des
semences, le chiffre des exportations sur l'Eu-
rope est passé de 60 à 700 tonnes de fibres.
Cet accroissement considérable a gêné quelque
peu les usines d'égrenage provisoires qui ont
fonctionné à plein rendement. D'autres projets
d'usines doivent être mis immédiatement à
exécution.
Au Niger, l'exportation est encore nulle et
pourtant les cercles de Bimi-Koni et de Ma-
radi possèdent des plantations importantes en
terre sèche. Mais les récoltes sont utilisées sur
place ou expédiées en Nigéria anglaise ; des
mesures pourraient être prises en vue de dé-
tourner ce trafic vers le Dahomey.
Dans cette dernière colonie, la culture du
cotonnier, grâce au climat favorable, a pris
depuis près de vingt ans une forme industrielle;
mais au cours dé la dernière année, les efforts
ont été particulièrement importants par suite de
l'action combinée de l'administration et du ser-
vice d'agriculture. Le rendement a été plus du
double de celui de l'an dernier (650 tonnes de
fibres contre 313). Il faut ajouter que le Da-
homey est particulièrement bien outillé pour
l'égrenage ; il possède déjà 5 usines et 2 au-
tres sont en construction.
En Côte d'Ivoire, les résultats dans la ré-
gion nord ont été très faibles en raison des
mauvaises directions données aux indigènes ;
dans l'ensemble, les exportations seront à peu
près les mêmes que - celles -- de -- l'année -- précé-
dente. Dans cette colonie, 2 usines d égrenage
sont en exploitation, une autre en construction,
une quatrième en projet.
En définitive, l' A. O. F. exportera en
1925 environ 2710 tonnes de fibres de coton
contre 1.536 tonnes en 1924. On voit que
l'excédent est appréciable et justifie pleine-
ment les mesures déjà prises.
A la mémoiredin grand coigolais
Sous le patronage de hautes personnalités
politiques, coloniales, littéraires, artistiques et
scientifiques de France et de Belgique, parmi
lesquelles figurent notamment M. de Monzie,
ministre de l'Instruction publique, et M. An-
Aé Hesse, ministre des Colonies, un Comité
vient de se constituer en vue d'ouvrir une sous-
cription pour élever à Brazzaville un monu-
ment, œuvre de Mme de BayserGratry. à
Mgr Augouard, archevêque de rOubangui,
mort en 1921, après avoir consacré quarante-
Quatre années d'effort à la colonisation du
Congo.
-
Raid de dirigeable
oa
Le grand dirigeable italien Espcria quit-
tora très prochainement Rome, à destina-
tion do Tripoli, où il séjournera pendant
vintgl-quiitrc heures.
Le général Bonzani prendra probaMe-
ment part à ce voyage.
UN FAIT GRAVE
--0-0-
Il y a quelques semaines
le Résident de Kompang
Chhuang, M. Bard ez,
était assassiné en cours de
tournée avec deux colla-
borateurs indigènes par
un prisonnier 'évadé ïCam-
bodgien qui tenait la
brousse à la tête d'une
bande de malfaiteurs.
Surpris dans la forêt, il a été tué à coups
de hache.
M. Bardes n'était pas un fonctionnaire
inexpérimenté, car il avait déjà fourni de
longs services dans le Nord de l'lndoclnne,
en Atirtam et au Tonkin, où il avait occupé
d'importantes situations dans des postes dif-
ficiles. Au Cambodge où il avait été affecté
tout récemment, il se trouvait dans un pays
généralement réputé pour la douceur de ses
habitants.
Les Cambodgiens, de race aryenne, sont, en
effet, beaucoup plus près de nous que les An-
namites. Tous ceux qui ont été appelés à les
diriger on à vivre à leurs côtés, ont toujours
eu à se louer de leurs rapports.
Ajoutons que les représentants de F Admi-
nistration française jouissent particulière-
ment au Cambodge, resté fidèle à ses ancien-
nes traditions, d'un respect et d'un prestige,
leur donnant presque un caractère saçré à
l'égard des habitants. Ceux-ci peuvent avoir
à se plaindre parfois des agents subalternes
ou des petits mandarins qui les exploitent, ils
ont alors différentes façons de manifester
leur mécontentement, mais ils ne se permet-
tent jamais de mettre en doute l'impartialité
ou l'esprit d'équité du résident et, à plus forte
raison, d'avoir même la simple pensée d'at-
tenter à ses jours. Il faudrait pour cela qi/s
soient poussés à bout par des violences ou des
persécutions ou même des dénis de justice in-
tolérables contre lesquels ils ne pourraient
plus espérer avoir le moindre recours. Or,
l'Administration française au Cambodge,
d'accord avec l'autorité royale, a toujours
assuré à ses protégés les garanties les plus
complétés, ce qui justifie le loyalisme et la
reconnaissance dont ceux-ci ont toujours fait
preuve jusqu'à présent.
Nous nous trouvons donc certainement là
en présence d'un acte isolé de criminalité,
commis, dans la circonstance, avec une alt-
dace inquiétante et une Perversion inouie. Il
porte une telle atteinte aux principes univer-
sellement admis et brave si ouvertement les
sentiments de la population que, non seule-
ment pour notre prestige, mais surtout pour
sauvegarder les intérêts dont nous avons pris
la défense, il doit nécessiter une prompte et
impitoyable répression. Nous sommes persua-
dés que les pouvoirs Publics s'y emploieront
de toutes leurs forces.
Pterre Tmttmger,
Vépulb de Paria. Vice président
de la CommullO" de l'Algérie,
ail Colonies et des Pro'ec'or.t,.
Étrange solidarité nationale
aa
La Chambre de Commerce de Nantes,
« considérant que la majoration des droits de
douane sur les bois étrangers ne se justifie ni
au point de vue de l'intérêt particulier des
producteurs, nationaux, ni au point de vue de
l'intérêt général, et que cette mesure causerait
le plus grave préjudice aux industriels du meu-
ble et du bâtiment », a décidé d'adresser une
lettre au ministre du Commerce pour demander
le rejet de toute demande d'augmentation de
ces droits.
Nous sommes surpris de voir la Chambre de
Commerce de Nantes, dont la prospérité est
due en grande partie aux échanges entre la
France et ses colonies, émettre un tel vœu,
en contradiction flagrante avec les intérêts du
pays, des colonies et des consommateurs.
J'ai pu moi-même constater de Visu, pen-
dant mon séjour récent à la Côte d'Ivoire, la
valeur marchande des bois de notre superbe
forêt tropicale.
Ils peuvent rivaliser sans conteste avec ceux
que la ville de Nantes importe de la pénin-
sule scandinave ou d'Amérique et nous voyons
déjà trop de navires américains enlever le bois
de nos colonies pour boycoter, pour ainsi dire,
nos acheteurs français.
Eugène Devaux
Les croix de I Exposition de Strasbourg
Ob
Aux termes de la loi portant attribution
d'un contingent spécial de croix de la Légion
d'honneur tt l'occasion de l'exposition colo-
niale, industrielle et commerciale de Stras-
bourg (parue au fi Journal Officiel » du 18
juillet 19^5) le nombre des nominations et
promotions ne ]>ourra dépossorr :
1 croix de commandeur.
5 croix d'officie/r.
20 croix de chevalier.
mort iraBique d'un tua hmui Himid
OD --
On mande de Vienne, à l'ETCchamge Tele-
graph QU, le prince Abdul Kadir, fils de
Vancien sultan Abdul Hamid, se serait noyé
samedi dans le Danube, à Budapest. Son
cadavre n'a. pu Sire encore retrouvé. Le
prince résidait à Budapest depuis la révo-
lution turque.
(Par délpèche.)
En vue du Congrès forestier
international
Du 22 au 31 juillet se tiendra à Grenoble
un congrès forestier international organisé
par le Touring-Club de France.
C'est en vue de prendré une part effective
à ce Congrès que l'Association Colonies-
Sciences, eq £ ée sous la présidence du Géné-
ral Messimy, sénateur, ancien ministre des
Colonies, a invité sa Sous-Commission des
Bois Coloniaux à établir un rapport concer-
nant la standardisation commerciale, l'iden-
tification des espèces et l'étude des Bois co-
loniaux. Les conclusions de ce rapport doi-
vent être présentées sous forme de voeux au
susdit Congrès.
Tout en rendant hommage aux idées ex-
cellentes dont fut animée la Commission des
exploitations forestières de Colonies-Sciences
composée entre autres de MM. Gillet, notre
ami le professeur Perrot, Auguste Chevalier,
Bertin, je dois déclarer que, contrairement
à ce qu'en pense cette Commission, la ques-
tions des Bois coloniaux a sensiblement pro
gressé, ainsi que les lecteurs des Annales Co-
loniales ont pu le constater par les articles
de ses collaborateurs parlementaires, MM.
Valude, Hautios. Les Bois coloniaux sont,
grâce précisément aux travaux des missions
Chevalier et Bertin et des exploitants fo-
restiers suffisamment connus pour que l'ex-
ploitation rationnelle des zones sylvestres
de nos colonies entre dans une phase défini-
tive.
Ce qui est moins connu et doit être porté
à la connaissance du public, c'est l'exploi-
tation de ces bois. Nous en exposerons pro-
chainement Ws procédés.
La standardisation commerciale des bois
coloniaux doit,d'après le rapport de M. Ro-
ger Sagos, se borner aux six qualités suivan-
tes, les seules que la production coloniale
'peut actuellement partiellement satisfaire :
1. Déroulage; 2. Tranchage; 3. Ebéniste-
rie: 4. Moulure; 5. Menuiserie et Parquet;
6. Charpente spéciale.
Pour l'identification de l'espèce, il est né-
cessaire d'avoir, sur chaque marché, uqe col-
lection 'd'échantillons-types sur les trois fa-
ces (transversale, radiale et tangentielle) et
même, ajoute le rapporteur, de sections
transparentes permettant, à la loupe, l'exa-
men différentiel de ces boit.
L étude aux colonies forestières, que con-
seille M Roger Sagos, est déjà en bonne voie
dans les services forestiers que dirigent ac-
tuellement des inspecteurs sortant de l'Ecole
forpstière de Nancy.
Les caractères physiques et mécaniques des
bois, objet de l'etude microscopique, di-
rigée à 'l'Agronomie Coloniale et au Jar-
din Colonial de Nogent par MM. Auguste
Chevalier et Bertin, donneront toute satis-
faction à l'Association Colonies-Sciences
dont nous ne pouvons que louer l'heureuse
initiative.
Monof.
Au Conseil des Ministres
--0-0-
LA SITUATION AU MAROC
M. Paul Painlevé, président du Conseil, et
M. Aristide Briand, ministre des Affaires
étrangères, ont entretenu hier leurs collègues
de la situation au Maroc au point de vue
militaire et diplomatique.
Déclarations de M. Painlevé
Avant de quitter I 'Elyséc, le président du
Conseil a donné à la presse les explications
suivantes :
« Le Gouvernement fait tous ses efforts
pour aboutir au Maroc dans le délai le plus
bref.
Nous sommes prêts pour la paix; des émis-
saires officieux, une personnalité espagnole
et une personanlitâ française, ont en main les
conditions arrêtées én plein accord par les
deux gouvernements. Aod el Krim peut con-
naître ces conditionsil le sait; s'il désire
autant que nous arriver à une paix rapide, il
n'a. lui aussi, au'à dé-bêcher des émissaires
qui pourraient se rencontrer avec les nôtres.
La situation est donc absolument nette et ne
peut prêter à aucune ambiguïté. Nous agis-
sons de la façon la plus loyale vis-à-zns de
noire ennemi.
Mais, tondis que nous nous efforçons de
mettre un terme au contlit dans toute la me-
sure où la dignité de la France le permet,
nous prenons également les mesures néces-
saires pour consolider notre front. La force
ne nous fera pas défaut. Les premiers éche-
lons de la dnrision marocaine sont mainte-
nant parvenus à Oudjda. L'arrivée très pro-
chaine de ces troupes magnifiques dans la
région de Taza est de nature à donner à nos
coions une complété sécurité et a raffermir la
fidélité des tribus lt ésitall tes. l'inquiétude
qui avatt commencé à se manifester est com-
plètement dissipée à l'heure actuelle. Le mo-
ment d'agir est proche. L'offensive ne com-
mencera cependant que lorsque tout sera par-
faitement au point et à pied d' œu'vre. Nous
allons être, à bref délai, en état de porter,
s'il est besoin, le coup décisif qui doit assu-
rer au Maroc une paix complète. »
Le présMent du Conseil a terminé en di-
sant :
« Un sûr garant de réussite est dans la
présence sur le terrain des opérations du
grand soldtlt"i¡u'cst le maréchal Pétain, dont
la venue a été accueillie par fous avec joie.
La durée de sa mission n'est pas limitée : il
restera aussi longtemps que les circonstances
l'exigeront, soit pour donner des conseils,
soit pour l'organisation du commandement,
soit pour le développement des opérations. ,>
LES TRANSPORTS A DESTINATION
DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE
M. André Hesse, ministre des Colonies, a
soumis au Conseil un projet de convention
relatif aux transports maritimes de France en
Afrique Occidentale.
La guerre au Maroc
00 -
Le haut commandement
Le maréchal Pétain a commencé son ins-
pection du front marocain et a passé en
revuo la inehalla chérilienne de Chaouïa
présentée par son caïd.
Le géAéral Boiciiut, commandant le 19°
corps, a quiotté ALgor, se rendant à Oudjda,
où il prendrait un commandement. Le gé-
néral útait accompagné de deux officiers de
soit état-major.
Dans la zone de Tanger
L'activité rifaine -augmente dans le voisi-
nage de la zone de Tanger. La route de
Tetouan a été fermée pendant trois jours
en raison de la présence de 1.000 rebelles
possédant des canons. La route entre
Ouezzan et Souk-el-Arba est sérieusement
menacée. Les rebelles de ce district sont
amplement pourvus de munitions.
L'escadrille américaine
Les anciens combattants de l'escadrille
Lafayette qui ont offert de servir au Maroc,
quitteront Paris vers la fin de la semaine,
leur offre de combattre pour le sullan con-
tre Abd el Krim ayant été officiellement
acceptée.
Cette escadrille qui sera définitivement
constituée à Kabat ne comprendra, à son
départ de France qu'une formation res-
treinte commandée par le colonel Sweeney,
et composée du lieutenant-colonel Kerwood,
des majors Parker et Pollock, des capitai-
nes Kockwell, Weller et Buffun.
Ces officiers, tous anciens combattants
du front français et décorés de la Légion
d'honneur, partent avec le grade fictif qu'ils
avaient à la fin de la guerre.
L'escadrille conservera à Paris un repré-
sentant chargé de centraliser les adhésions
et de fournir tous les renseignements né-
cessaires aux formalités d'engagements.
Contre l'esprit de cof
Notre confrère l'Œuvre met en garde le
Gouvernement contre les dangers de l'es-
prit de çof dont serait animé l'état-major
du maréchal Lyautey, à l'égard des états-
majors que le maréchal Pétain et le géné-
ral Naulm ont amenés avec eux. Cet avis
nous semble fort judicieux.
Les opérations militaires
La situation, dans l'ensemble assez calme,
a été marquée par le dégagement de la
région d'Aïn-Aïcha, après un combat très
vit, au cours duquel l'ennemi a perdu plus
de
de 200 hommes, qui sont restée sur le ter-
rain. Le poste de Ain-Maatouf, sur lequel
les dissidents exerçaient une vigoureuse
pressior- depuis quelques jours,a été dégagé
contrairement il ce qu'annonce un de nos
confrères qui s'attendait d'un moment à
l'autre a la capitulation de ce poste.
Dans les autres régions du front, on si-
gnaile divers coups de main isolés, l'ennemi
paraissant continuer son attitude expecta-
tive.
Le capitaine YolokofC, de }'c.'iæ.drille de
Fez, a été blessé samedi en mitraillant les
Rifains qui bloquaient Aïn-Maatouf, et
Je même jour le lieutenant aviateur France
a été grièvement atteint pendant l'opération
du dôbloquage d'Aïn-Aïcha.
Un coup de main a été tenté par l'ennemi
dans la région de Zrarka, au nord-opest de
Taza, mais nos partisans et le groupe mo-
bile ont repoussé l'adversaire.
Un u d'iich Il assez imnortflM a atténué
- - - - -
le chantier en construction de la route Dar-
kai-Medbos; un combat très vif s'est en-
gagé. L'ennemi a été reipoussié avec pertos.
Des renforts venus de TaUl ont complète-
ment nettoyé la route, où la circulation se
fu-il normalement.
Dans le Moyen-Atlas, la harka qui s'était
formée au sud de Tamjoud est en pleine
voie de dissolution; à peine créée, eŒJe sie
disperse pou a peu et les familles qui la
composaient abandonnent les deux villages
qu'elles avaient occupés et rentrent dans
lours foyers.
Déclaration au sujet des gaz
Certains journaux étrangers ont, à plu-
sieurs reprises, annoncé que l'armée fran-
çaise aurait fait usage de gaz de combat
au Maroc.
Le ministre de la ( ! lierre déclare que
cette nouvelle {..;t entièrement dénuée de
fondement.
Au camp d'aviation de Meknès
Une tentative criminelle, rappelant celle
de Casahlanca, a été constatée au camp
d'aviation de Meknès. Ivlle n'a eu aucune
conséquence.
Ce que font les Espagnols
Les nouvelles reçues du Maroc espagnol
svwit satisfaisantes. Les Rifains ont fssayé
de forcer ie centre de communications très
im|H>rkint qu'est le Fondak. L'cnnemi a été
reiiMnissid avec des perles sérieuses.
l>es opérations ont été ensuite effectuées
dans la région de Beni-lder affirmant la
supériorité des troupes espagnoles.
Le général Riquelme a visité le secteur
d'Ouezzane.
11 a été reçu par le général GoureRu. lÁ
général espagnol a déclaré attacher le plus
grand prix à la collaboration des armées
française et espagnole.
Tous les chefs Djciballas et Arudjeras ont
reçu une convocation de ChrdulOnen, où
le flrère d'Abd el Krim est arrivé hier. Les
agent» de recruteanent et de propagande du
chef rifain parcourent les tribus pour an-
noncer die nombreuses victoires sur les
troupe françaises et l'attaque prochaine
des différentes villes d*1® deux zones.
ge,-
L'AVIATION COLONIALE
0.0-
Chute d'un avion
On mande de Rosas (Espaqne\ localité
située prés de la frontière française, qu'un
a.vion assurant le service postal entre la
France et le Maroc, et venant de Toulouse,
est tombé hier matin en terrain monta-
qneuT. Le pilote et le mécanicien ont été
tués. (Par dôpéche.)
La Conférence de Madrid
0-0
Les délégués français et espagnols ee
sont réunis hier après-midi à la présidence
du directoire. A l'issue de leurs délibéra-
tions, ils ont communiqué à la presse une
note annonçant que l'accord relatif à la
neutralité et à la sécurité de Tanger avait
été paraphé par les deux délégations. Le
texte de ce protocole sera sibrné aujour.
d'hui.
Le général Primo de Rivera, interrogé
par les journalistes, a fait savoir que cette
décision serait immédiatement communi-
quée à l'Angleterre.
La conférence franço-espagnole a ter-
miné ses travaux.
Cet accord, a dit M. Aguirre de Carcer,
apporte une solution satisfaisante pour tout
ce qui concerne la contrebande, la neutra-
lité, la poursuite contre les manoeuvres, etc.
L'accord s'applique seulement à la France
et à l'Espagne, mais le texte en est si claii
qu'il ne soulèvera pas la moindre difficulté
Au Conseil d'État
00 1
Annulation d'une décision de la Cour
régionale des Pensions d'Alger
Le Conse:l d'Etat. considérant que
d'après l'article 14, paragraphe 4 de la loi
du 31 mars 1919, les veuves des militaires
de la métropole ou des colonies et marine
dont la mort a été causée par des mala-
dies contractées ou aggravées par suite de
fatigues, dangers ou accidents survenus
par le fait ou à l'occasion du service, et
les veuves de militaires ou marins morte
en jouissance d'une pension définitive ou
temporaire correspondant à. une invalidité
égale ou supérieure à 60 ou en posses-
sion de droits à cette pension, n'ont droil
à pension que si le mariage est antérieur
à l'origine ou à l'aggravation de la mala-
die.
Considérant que pour dénier à la dame
veuve Nègre tout droit à pension la Cour
régionale des pensions d'Alger s'est fondée
non sur l'appréciation de fait de la nature-
de celles définies par le législateur, mata
en droit sur ce que la maladie de M. Nè-
gre a été contractée avant sa libération
du service militaire et que son mariage a
suivi ladite libération, que dès lors la re-
quérante est fondée à soutenir que la Cour
régionale a fait une fausse interprétation
de l'artiole 14, paragraphe 4 susmentionné
de la loi du ;\1 mars 1910 et que sa décisif
doit être annulée.
Pour ces motifs, le Conseil décide :
L'arrêt de la Cour régionale des pensions
d'Alger rejetant la demand'1 de pension die
Mme Nègre est annulé.
e.. –-
POUR LES INDIGENES
NORD AFRICAINS
-0-
La Section de surveillance et de protection
des indigènes nOTd-africain de passage ou
résidant à Paris et dans le départemeut de la
Seine, dont le chef est M. Gérolamy, vient
d'installer ses bureaux rue Lecomte, n', 4, 17*
arrondissement.
–-
La flotte marchande
Le premier grand navire français
à moteurs Diesel
Samedi dernier, le Camrah, le premier
grand navire français à moteurs mù par des
moteurs Diesel, a quitté Marseille pour l'In-
dochine. Lancé par les Chantiers de la Loire,
à Nantes, en 1924, il a fait avec succès ua
voyage vers les ports de l'Amérique du Sud.
Rappelons que ce navire est muni de deux
groupes de moteurs pouvant développer une
puissance de 3.400 chevaux. Une des princi-
pales caractéristiques de ce navire est son
grand rayon d'action. Il peut emmagasiner
1.600 tonnes de combustibles liquides, qui lui
permettent de couvrir, sans se ravitailler,
25.000 milles marins pour 180 jours de na-
vIgation, et, par conséquent, faire le tour du
monde sans arrêt.
Sa capacité cubique utilisable est de 18.000
tonnes.
Un paquebot change de nom
Le vapeur français JIIHlùuba. de la Com-
pagnie de Navigation mixte, affecté à un
service de transports entre Marseille et l'Al-
gérie, change de nom et s'appellera désor-
mais Mare-Nostrian.
Chalutier transformé en cargo
Le chalutier Hois-dcs-liuites, en gérance à
l'armement Dahl, a été vendu à des arma-
teurs nantais, qui l'aménagent en petit cargo,
destiné à faire le trafic entre la France et
Saint-Pieri e-et-Miquelon.
LE NOUVEAU COMMANDANT
EN CHEF DE L'ESCADRE
DE LA MEDITERRANEE
Un décret - confirmant 1a. nouvelle qui
a été donnée il y a quelques mois déjA
njxpelle ou commandement en chef de l'es-
cadre de la Méditerranée le vice-amiral
Violette, ohef du eabinot militaire du mi-
nistre de la farine.
Selon toute vraisemblance, le vice-ami-
raI Violette ne succédera effectivement ail
vicc-
GESTE AMICAL
--0-0---
T.e roi Alphonse XIII vient de décerner 1
M. Louis Joubin, membre de l'Institut, pro-
fesseur au Muséum, directeur de l'Office des
Pêches, le Mérite Naval de 2" classe (Grand-
Croix) à l'occasion de la manifestation scien-
tifique Franco-Espagnole qui a eu lieu ré-
cemment à l'Institut sous le patronage du
Comité de rapprochement Franco-Espagnol.
LE NUMERO : 20 CENTIMES
MARDI SOIR- 21 JUILLET 1925
Les nna es
JOURNAL QUOTIDIEN
LES AUTKXJES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALBS" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
La Anrtorcet efRklata une reçuel aux Bureaux dujoumald" le» Agence» dePuUMU
DIRECTEURS S MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
RédaetiM et Adniaiitrilbi : 34, Rue du Mont-Thabor, PARIS-1" Télépbm : LOOftI 19-17
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Bac"
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Freute* « OoUeUtt. 80. 48 » <5 i
Êtrmngvr 1ft 1 115. 35 »
On a'abooM fan tôt» IwlMMsi* porta 81 dm Ua prmdp«ux librairee
LA CULTURE DU SISAL
EN AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
lai
On sait que la culture du sisal a pris
'dans la région de Kayes, au Soudan
français, une extension fort remarquable.
Grâce à l'initiative prise par un ancien
agent du service de l'agriculture, M. Re-
noux, plusieurs plantations, amorcées
dès 1908, couvrent actuellement quatre
à cinq milliers d'hectares. Elles ont per-
mis d'exporter, en 1924, près de 600
tonnes de fibres.
La culture du sisal, bien conduite, est
très rémunératrice. Elle exige toutefois
une mise de fonds assez importante, car
ce n'est qu'à partir de la quatrième ou
de la cinquième année que les plants peu-
vent commencer à être exploités. Il est
vrai que pendant cette première période,
les colons peuvent entreprendre des
cultures intercalaires, qui couvrent une
grande partie des frais de défrichement
et de plantation. A huit ans,en moyenne,
la plante meurt et il faut se hâter, dès
que la hampe florale apparaît, de couper
toutes les feuilles utilisables.
On n'exploite donc les plants que qua-
tre ou cinq ans sur huit, ce qui revient à
dire qu'il n'est guère exploité, en
moyenne, que la moitié de la superficie
plantée. On arrive cependant à exploiter
toute cette superficie si l'on a la précau-
tion d'intercaler entre les plants qui ont
atteint leur quatrième année des rangées
de jeunes pousses qui produiront à leur
tour lorsque les premiers auront cessé.
Chacun des systèmes a du bon. L'uri
exige, pour un rendement égal, une su-
perficie deux fois plus grande que l'au-
tre. Par contre, il permet de faire des
cultures intercalaires, arachides, sésame,
toton, etc., et de pratiquer l'élevage du
bétail. L'entretien des plantations, la ré-
colte des feuilles sont aussi plus faciles.
Les jeunes plants sont obtenus soit
par des semis de bulbilles en pépinières,
soit par l'enlèvement de drageons qui ap-
paraissent au pied des plants déjà âgés.
Les sisals du Soudan fournissent en
moyenne 3 de fibres. La pulpe, résidu
tiu décortiquage, qui représente 97
'du poids des feuilles, n'est pas utilisée.
Elle pourrait fournir 6 de son poids
en alcool et sa distillation serait intéres-
sante.
Le sisal paraît s'être très bien accli-
maté dans la région de Kayes et les ré-
sultats que donne sa culture sont satis-
faisants.- Il y souffre néanmoins des sé-
cheresses excessives, et il est d'autres ré-
gions en Afrique occidentale française où
sa culture industrielle serait, croyons-
nous, moins aléatoire, en tout cas plus
rémunératrice. Nous voulons parler de
toute la zone de transition entre le climat
soudanais et le climat humide de la ré-
gion côtière du golfe de Guinée, zone qui
borde de chaque côté la limite sud des
colonies du Soudan et de la Haute-Volta.
Les vallées du Niger et du Milo, entre
Bamako, Kouroussa et Kankan, les cer-
cles de Bouaké, Korogho, Bobo-Dioulas-
so, pour ne citer que ceux qui sont ou
vont être desservis prochainement par
des voies ferrées, sont parmi les plus in-
diqués pour cette culture. Sans doute, le
rendement en fibres est-il relativement un
peu moins élevé en terrain humide qu'en
terrain sec, la plante, mieux nourrie,
fournissant des feuilles plus lourdes, plus
chargées en pulpe. La quantité de fibres
reste néanmoins la même, et, où l'avan-
tage apparaît, c'est que les plants se dé-
veloppent beaucoup plus vite, donnent
des feuilles plus longues et en plus grand
nombre. Les routes qui sillonnent le cer-
cle de Korogho sont bordées, en maints
endroits, de pieds de sisal qui n'ont ja-
mais reçu de soins culturaux et qui sont
magnifiques..
Le sisal s'accommode du reste de cli-
mats et de régimes très différents et il
croît non moins bien dans la zone côtière
de la Côte d'Ivoire que dans les régions
soudanaises. Nous ne saurions toutefois,
sauf dans les savanes assez arides qui
bordent les lagunes, en conseiller la cul-
ture dans cette partie de notre domaine
africain. Les frais de défrichement y se-
raient beaucoup trop élevés et il est d'au-
tres végétaux, cacaoyers, caféiers, pal-
miers, qui assurent aux colons des reve-
nus plus élevés. Nous la préconisons vi-
vement par contre et avec certitude de
succès dans toute la zone tle transition
qui se trouve au bord de la région fores-
tière.
Pierre Valu de,
Député du Char.
Les résultats de la campagne cotonnière
en Afrique Occidentale Française en 1924-1925
l'
Grâce aux efforts déployés dans les diffé-
rentes colonies du groupe de l'Afrique Oc-
cidentale française et suivant les directives
données par la circulaire de M. le Gouver-
heur général Carde, du 15 mars 1924, les ré-
sultats obtenus pour la dernière campagne co-
tonnière paraissent déjà intéressants.
Au Sénégal, deux régions sont favorables à
la culture du coton; celle de Tambacounda
et celle du Heuve entre Matam et Bakel ; la
récolte a été un peu supérieure à celle de l'an
dernier, mais malheureusement il n'y a dans
cette colonie aucune installation d'égrenage et
un minimum de trois usines s'imposerait.
La Mauritanie a fourni un premier contin-
gent de coton recueilli sur la rive droite du
lfeuve Sénégal ; la récolte pourra être traitée,
plus tard, dans les usines qui seront établies
sur la rive sénégalaise.
Au Soudan également, deux régions sont
propices à la culture cotonnière : les environs
de Kayes et la région du Niger-Bani. C' est
la première qui est le mieux organisée actuel -
lement à cet égard. Des cultures européennes
se sont installées et les 3 usines d'égrenage
travaillent dans des conditions satisfaisantes.
Les indigènes, intéressés par les résultats,
s' adonnent de plus en plus à cette culture.
Dans la région du Niger-Bani, t'effort a été
inégal, mais le cercle de Sikasso peut être cité
comme exemple ; de larges quantités ont été
offertes au commerce européen. Si, dans l'en-
semble, les résultats sont encore médiocres,
cel a provient d'abord de ce que l'indigène a
conservé par devers lui de grosses quantités
pour les filer et en faire des tissus et ensuite
de ce que les usines d'égrenage qui devaient
être terminées pour traiter la récolte, ne l'ont
pas été.
La campagne 1924-1925 en Haute- Volta
a été particulièrement brillante ; l'impulsion
donnée aux indigènes a été vigoureuse et mal-
gré des difficultés relatives à la fourniture des
semences, le chiffre des exportations sur l'Eu-
rope est passé de 60 à 700 tonnes de fibres.
Cet accroissement considérable a gêné quelque
peu les usines d'égrenage provisoires qui ont
fonctionné à plein rendement. D'autres projets
d'usines doivent être mis immédiatement à
exécution.
Au Niger, l'exportation est encore nulle et
pourtant les cercles de Bimi-Koni et de Ma-
radi possèdent des plantations importantes en
terre sèche. Mais les récoltes sont utilisées sur
place ou expédiées en Nigéria anglaise ; des
mesures pourraient être prises en vue de dé-
tourner ce trafic vers le Dahomey.
Dans cette dernière colonie, la culture du
cotonnier, grâce au climat favorable, a pris
depuis près de vingt ans une forme industrielle;
mais au cours dé la dernière année, les efforts
ont été particulièrement importants par suite de
l'action combinée de l'administration et du ser-
vice d'agriculture. Le rendement a été plus du
double de celui de l'an dernier (650 tonnes de
fibres contre 313). Il faut ajouter que le Da-
homey est particulièrement bien outillé pour
l'égrenage ; il possède déjà 5 usines et 2 au-
tres sont en construction.
En Côte d'Ivoire, les résultats dans la ré-
gion nord ont été très faibles en raison des
mauvaises directions données aux indigènes ;
dans l'ensemble, les exportations seront à peu
près les mêmes que - celles -- de -- l'année -- précé-
dente. Dans cette colonie, 2 usines d égrenage
sont en exploitation, une autre en construction,
une quatrième en projet.
En définitive, l' A. O. F. exportera en
1925 environ 2710 tonnes de fibres de coton
contre 1.536 tonnes en 1924. On voit que
l'excédent est appréciable et justifie pleine-
ment les mesures déjà prises.
A la mémoiredin grand coigolais
Sous le patronage de hautes personnalités
politiques, coloniales, littéraires, artistiques et
scientifiques de France et de Belgique, parmi
lesquelles figurent notamment M. de Monzie,
ministre de l'Instruction publique, et M. An-
Aé Hesse, ministre des Colonies, un Comité
vient de se constituer en vue d'ouvrir une sous-
cription pour élever à Brazzaville un monu-
ment, œuvre de Mme de BayserGratry. à
Mgr Augouard, archevêque de rOubangui,
mort en 1921, après avoir consacré quarante-
Quatre années d'effort à la colonisation du
Congo.
-
Raid de dirigeable
oa
Le grand dirigeable italien Espcria quit-
tora très prochainement Rome, à destina-
tion do Tripoli, où il séjournera pendant
vintgl-quiitrc heures.
Le général Bonzani prendra probaMe-
ment part à ce voyage.
UN FAIT GRAVE
--0-0-
Il y a quelques semaines
le Résident de Kompang
Chhuang, M. Bard ez,
était assassiné en cours de
tournée avec deux colla-
borateurs indigènes par
un prisonnier 'évadé ïCam-
bodgien qui tenait la
brousse à la tête d'une
bande de malfaiteurs.
Surpris dans la forêt, il a été tué à coups
de hache.
M. Bardes n'était pas un fonctionnaire
inexpérimenté, car il avait déjà fourni de
longs services dans le Nord de l'lndoclnne,
en Atirtam et au Tonkin, où il avait occupé
d'importantes situations dans des postes dif-
ficiles. Au Cambodge où il avait été affecté
tout récemment, il se trouvait dans un pays
généralement réputé pour la douceur de ses
habitants.
Les Cambodgiens, de race aryenne, sont, en
effet, beaucoup plus près de nous que les An-
namites. Tous ceux qui ont été appelés à les
diriger on à vivre à leurs côtés, ont toujours
eu à se louer de leurs rapports.
Ajoutons que les représentants de F Admi-
nistration française jouissent particulière-
ment au Cambodge, resté fidèle à ses ancien-
nes traditions, d'un respect et d'un prestige,
leur donnant presque un caractère saçré à
l'égard des habitants. Ceux-ci peuvent avoir
à se plaindre parfois des agents subalternes
ou des petits mandarins qui les exploitent, ils
ont alors différentes façons de manifester
leur mécontentement, mais ils ne se permet-
tent jamais de mettre en doute l'impartialité
ou l'esprit d'équité du résident et, à plus forte
raison, d'avoir même la simple pensée d'at-
tenter à ses jours. Il faudrait pour cela qi/s
soient poussés à bout par des violences ou des
persécutions ou même des dénis de justice in-
tolérables contre lesquels ils ne pourraient
plus espérer avoir le moindre recours. Or,
l'Administration française au Cambodge,
d'accord avec l'autorité royale, a toujours
assuré à ses protégés les garanties les plus
complétés, ce qui justifie le loyalisme et la
reconnaissance dont ceux-ci ont toujours fait
preuve jusqu'à présent.
Nous nous trouvons donc certainement là
en présence d'un acte isolé de criminalité,
commis, dans la circonstance, avec une alt-
dace inquiétante et une Perversion inouie. Il
porte une telle atteinte aux principes univer-
sellement admis et brave si ouvertement les
sentiments de la population que, non seule-
ment pour notre prestige, mais surtout pour
sauvegarder les intérêts dont nous avons pris
la défense, il doit nécessiter une prompte et
impitoyable répression. Nous sommes persua-
dés que les pouvoirs Publics s'y emploieront
de toutes leurs forces.
Pterre Tmttmger,
Vépulb de Paria. Vice président
de la CommullO" de l'Algérie,
ail Colonies et des Pro'ec'or.t,.
Étrange solidarité nationale
aa
La Chambre de Commerce de Nantes,
« considérant que la majoration des droits de
douane sur les bois étrangers ne se justifie ni
au point de vue de l'intérêt particulier des
producteurs, nationaux, ni au point de vue de
l'intérêt général, et que cette mesure causerait
le plus grave préjudice aux industriels du meu-
ble et du bâtiment », a décidé d'adresser une
lettre au ministre du Commerce pour demander
le rejet de toute demande d'augmentation de
ces droits.
Nous sommes surpris de voir la Chambre de
Commerce de Nantes, dont la prospérité est
due en grande partie aux échanges entre la
France et ses colonies, émettre un tel vœu,
en contradiction flagrante avec les intérêts du
pays, des colonies et des consommateurs.
J'ai pu moi-même constater de Visu, pen-
dant mon séjour récent à la Côte d'Ivoire, la
valeur marchande des bois de notre superbe
forêt tropicale.
Ils peuvent rivaliser sans conteste avec ceux
que la ville de Nantes importe de la pénin-
sule scandinave ou d'Amérique et nous voyons
déjà trop de navires américains enlever le bois
de nos colonies pour boycoter, pour ainsi dire,
nos acheteurs français.
Eugène Devaux
Les croix de I Exposition de Strasbourg
Ob
Aux termes de la loi portant attribution
d'un contingent spécial de croix de la Légion
d'honneur tt l'occasion de l'exposition colo-
niale, industrielle et commerciale de Stras-
bourg (parue au fi Journal Officiel » du 18
juillet 19^5) le nombre des nominations et
promotions ne ]>ourra dépossorr :
1 croix de commandeur.
5 croix d'officie/r.
20 croix de chevalier.
mort iraBique d'un tua hmui Himid
OD --
On mande de Vienne, à l'ETCchamge Tele-
graph QU, le prince Abdul Kadir, fils de
Vancien sultan Abdul Hamid, se serait noyé
samedi dans le Danube, à Budapest. Son
cadavre n'a. pu Sire encore retrouvé. Le
prince résidait à Budapest depuis la révo-
lution turque.
(Par délpèche.)
En vue du Congrès forestier
international
Du 22 au 31 juillet se tiendra à Grenoble
un congrès forestier international organisé
par le Touring-Club de France.
C'est en vue de prendré une part effective
à ce Congrès que l'Association Colonies-
Sciences, eq £ ée sous la présidence du Géné-
ral Messimy, sénateur, ancien ministre des
Colonies, a invité sa Sous-Commission des
Bois Coloniaux à établir un rapport concer-
nant la standardisation commerciale, l'iden-
tification des espèces et l'étude des Bois co-
loniaux. Les conclusions de ce rapport doi-
vent être présentées sous forme de voeux au
susdit Congrès.
Tout en rendant hommage aux idées ex-
cellentes dont fut animée la Commission des
exploitations forestières de Colonies-Sciences
composée entre autres de MM. Gillet, notre
ami le professeur Perrot, Auguste Chevalier,
Bertin, je dois déclarer que, contrairement
à ce qu'en pense cette Commission, la ques-
tions des Bois coloniaux a sensiblement pro
gressé, ainsi que les lecteurs des Annales Co-
loniales ont pu le constater par les articles
de ses collaborateurs parlementaires, MM.
Valude, Hautios. Les Bois coloniaux sont,
grâce précisément aux travaux des missions
Chevalier et Bertin et des exploitants fo-
restiers suffisamment connus pour que l'ex-
ploitation rationnelle des zones sylvestres
de nos colonies entre dans une phase défini-
tive.
Ce qui est moins connu et doit être porté
à la connaissance du public, c'est l'exploi-
tation de ces bois. Nous en exposerons pro-
chainement Ws procédés.
La standardisation commerciale des bois
coloniaux doit,d'après le rapport de M. Ro-
ger Sagos, se borner aux six qualités suivan-
tes, les seules que la production coloniale
'peut actuellement partiellement satisfaire :
1. Déroulage; 2. Tranchage; 3. Ebéniste-
rie: 4. Moulure; 5. Menuiserie et Parquet;
6. Charpente spéciale.
Pour l'identification de l'espèce, il est né-
cessaire d'avoir, sur chaque marché, uqe col-
lection 'd'échantillons-types sur les trois fa-
ces (transversale, radiale et tangentielle) et
même, ajoute le rapporteur, de sections
transparentes permettant, à la loupe, l'exa-
men différentiel de ces boit.
L étude aux colonies forestières, que con-
seille M Roger Sagos, est déjà en bonne voie
dans les services forestiers que dirigent ac-
tuellement des inspecteurs sortant de l'Ecole
forpstière de Nancy.
Les caractères physiques et mécaniques des
bois, objet de l'etude microscopique, di-
rigée à 'l'Agronomie Coloniale et au Jar-
din Colonial de Nogent par MM. Auguste
Chevalier et Bertin, donneront toute satis-
faction à l'Association Colonies-Sciences
dont nous ne pouvons que louer l'heureuse
initiative.
Monof.
Au Conseil des Ministres
--0-0-
LA SITUATION AU MAROC
M. Paul Painlevé, président du Conseil, et
M. Aristide Briand, ministre des Affaires
étrangères, ont entretenu hier leurs collègues
de la situation au Maroc au point de vue
militaire et diplomatique.
Déclarations de M. Painlevé
Avant de quitter I 'Elyséc, le président du
Conseil a donné à la presse les explications
suivantes :
« Le Gouvernement fait tous ses efforts
pour aboutir au Maroc dans le délai le plus
bref.
Nous sommes prêts pour la paix; des émis-
saires officieux, une personnalité espagnole
et une personanlitâ française, ont en main les
conditions arrêtées én plein accord par les
deux gouvernements. Aod el Krim peut con-
naître ces conditionsil le sait; s'il désire
autant que nous arriver à une paix rapide, il
n'a. lui aussi, au'à dé-bêcher des émissaires
qui pourraient se rencontrer avec les nôtres.
La situation est donc absolument nette et ne
peut prêter à aucune ambiguïté. Nous agis-
sons de la façon la plus loyale vis-à-zns de
noire ennemi.
Mais, tondis que nous nous efforçons de
mettre un terme au contlit dans toute la me-
sure où la dignité de la France le permet,
nous prenons également les mesures néces-
saires pour consolider notre front. La force
ne nous fera pas défaut. Les premiers éche-
lons de la dnrision marocaine sont mainte-
nant parvenus à Oudjda. L'arrivée très pro-
chaine de ces troupes magnifiques dans la
région de Taza est de nature à donner à nos
coions une complété sécurité et a raffermir la
fidélité des tribus lt ésitall tes. l'inquiétude
qui avatt commencé à se manifester est com-
plètement dissipée à l'heure actuelle. Le mo-
ment d'agir est proche. L'offensive ne com-
mencera cependant que lorsque tout sera par-
faitement au point et à pied d' œu'vre. Nous
allons être, à bref délai, en état de porter,
s'il est besoin, le coup décisif qui doit assu-
rer au Maroc une paix complète. »
Le présMent du Conseil a terminé en di-
sant :
« Un sûr garant de réussite est dans la
présence sur le terrain des opérations du
grand soldtlt"i¡u'cst le maréchal Pétain, dont
la venue a été accueillie par fous avec joie.
La durée de sa mission n'est pas limitée : il
restera aussi longtemps que les circonstances
l'exigeront, soit pour donner des conseils,
soit pour l'organisation du commandement,
soit pour le développement des opérations. ,>
LES TRANSPORTS A DESTINATION
DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE
M. André Hesse, ministre des Colonies, a
soumis au Conseil un projet de convention
relatif aux transports maritimes de France en
Afrique Occidentale.
La guerre au Maroc
00 -
Le haut commandement
Le maréchal Pétain a commencé son ins-
pection du front marocain et a passé en
revuo la inehalla chérilienne de Chaouïa
présentée par son caïd.
Le géAéral Boiciiut, commandant le 19°
corps, a quiotté ALgor, se rendant à Oudjda,
où il prendrait un commandement. Le gé-
néral útait accompagné de deux officiers de
soit état-major.
Dans la zone de Tanger
L'activité rifaine -augmente dans le voisi-
nage de la zone de Tanger. La route de
Tetouan a été fermée pendant trois jours
en raison de la présence de 1.000 rebelles
possédant des canons. La route entre
Ouezzan et Souk-el-Arba est sérieusement
menacée. Les rebelles de ce district sont
amplement pourvus de munitions.
L'escadrille américaine
Les anciens combattants de l'escadrille
Lafayette qui ont offert de servir au Maroc,
quitteront Paris vers la fin de la semaine,
leur offre de combattre pour le sullan con-
tre Abd el Krim ayant été officiellement
acceptée.
Cette escadrille qui sera définitivement
constituée à Kabat ne comprendra, à son
départ de France qu'une formation res-
treinte commandée par le colonel Sweeney,
et composée du lieutenant-colonel Kerwood,
des majors Parker et Pollock, des capitai-
nes Kockwell, Weller et Buffun.
Ces officiers, tous anciens combattants
du front français et décorés de la Légion
d'honneur, partent avec le grade fictif qu'ils
avaient à la fin de la guerre.
L'escadrille conservera à Paris un repré-
sentant chargé de centraliser les adhésions
et de fournir tous les renseignements né-
cessaires aux formalités d'engagements.
Contre l'esprit de cof
Notre confrère l'Œuvre met en garde le
Gouvernement contre les dangers de l'es-
prit de çof dont serait animé l'état-major
du maréchal Lyautey, à l'égard des états-
majors que le maréchal Pétain et le géné-
ral Naulm ont amenés avec eux. Cet avis
nous semble fort judicieux.
Les opérations militaires
La situation, dans l'ensemble assez calme,
a été marquée par le dégagement de la
région d'Aïn-Aïcha, après un combat très
vit, au cours duquel l'ennemi a perdu plus
de
de 200 hommes, qui sont restée sur le ter-
rain. Le poste de Ain-Maatouf, sur lequel
les dissidents exerçaient une vigoureuse
pressior- depuis quelques jours,a été dégagé
contrairement il ce qu'annonce un de nos
confrères qui s'attendait d'un moment à
l'autre a la capitulation de ce poste.
Dans les autres régions du front, on si-
gnaile divers coups de main isolés, l'ennemi
paraissant continuer son attitude expecta-
tive.
Le capitaine YolokofC, de }'c.'iæ.drille de
Fez, a été blessé samedi en mitraillant les
Rifains qui bloquaient Aïn-Maatouf, et
Je même jour le lieutenant aviateur France
a été grièvement atteint pendant l'opération
du dôbloquage d'Aïn-Aïcha.
Un coup de main a été tenté par l'ennemi
dans la région de Zrarka, au nord-opest de
Taza, mais nos partisans et le groupe mo-
bile ont repoussé l'adversaire.
Un u d'iich Il assez imnortflM a atténué
- - - - -
le chantier en construction de la route Dar-
kai-Medbos; un combat très vif s'est en-
gagé. L'ennemi a été reipoussié avec pertos.
Des renforts venus de TaUl ont complète-
ment nettoyé la route, où la circulation se
fu-il normalement.
Dans le Moyen-Atlas, la harka qui s'était
formée au sud de Tamjoud est en pleine
voie de dissolution; à peine créée, eŒJe sie
disperse pou a peu et les familles qui la
composaient abandonnent les deux villages
qu'elles avaient occupés et rentrent dans
lours foyers.
Déclaration au sujet des gaz
Certains journaux étrangers ont, à plu-
sieurs reprises, annoncé que l'armée fran-
çaise aurait fait usage de gaz de combat
au Maroc.
Le ministre de la ( ! lierre déclare que
cette nouvelle {..;t entièrement dénuée de
fondement.
Au camp d'aviation de Meknès
Une tentative criminelle, rappelant celle
de Casahlanca, a été constatée au camp
d'aviation de Meknès. Ivlle n'a eu aucune
conséquence.
Ce que font les Espagnols
Les nouvelles reçues du Maroc espagnol
svwit satisfaisantes. Les Rifains ont fssayé
de forcer ie centre de communications très
im|H>rkint qu'est le Fondak. L'cnnemi a été
reiiMnissid avec des perles sérieuses.
l>es opérations ont été ensuite effectuées
dans la région de Beni-lder affirmant la
supériorité des troupes espagnoles.
Le général Riquelme a visité le secteur
d'Ouezzane.
11 a été reçu par le général GoureRu. lÁ
général espagnol a déclaré attacher le plus
grand prix à la collaboration des armées
française et espagnole.
Tous les chefs Djciballas et Arudjeras ont
reçu une convocation de ChrdulOnen, où
le flrère d'Abd el Krim est arrivé hier. Les
agent» de recruteanent et de propagande du
chef rifain parcourent les tribus pour an-
noncer die nombreuses victoires sur les
troupe françaises et l'attaque prochaine
des différentes villes d*1® deux zones.
ge,-
L'AVIATION COLONIALE
0.0-
Chute d'un avion
On mande de Rosas (Espaqne\ localité
située prés de la frontière française, qu'un
a.vion assurant le service postal entre la
France et le Maroc, et venant de Toulouse,
est tombé hier matin en terrain monta-
qneuT. Le pilote et le mécanicien ont été
tués. (Par dôpéche.)
La Conférence de Madrid
0-0
Les délégués français et espagnols ee
sont réunis hier après-midi à la présidence
du directoire. A l'issue de leurs délibéra-
tions, ils ont communiqué à la presse une
note annonçant que l'accord relatif à la
neutralité et à la sécurité de Tanger avait
été paraphé par les deux délégations. Le
texte de ce protocole sera sibrné aujour.
d'hui.
Le général Primo de Rivera, interrogé
par les journalistes, a fait savoir que cette
décision serait immédiatement communi-
quée à l'Angleterre.
La conférence franço-espagnole a ter-
miné ses travaux.
Cet accord, a dit M. Aguirre de Carcer,
apporte une solution satisfaisante pour tout
ce qui concerne la contrebande, la neutra-
lité, la poursuite contre les manoeuvres, etc.
L'accord s'applique seulement à la France
et à l'Espagne, mais le texte en est si claii
qu'il ne soulèvera pas la moindre difficulté
Au Conseil d'État
00 1
Annulation d'une décision de la Cour
régionale des Pensions d'Alger
Le Conse:l d'Etat. considérant que
d'après l'article 14, paragraphe 4 de la loi
du 31 mars 1919, les veuves des militaires
de la métropole ou des colonies et marine
dont la mort a été causée par des mala-
dies contractées ou aggravées par suite de
fatigues, dangers ou accidents survenus
par le fait ou à l'occasion du service, et
les veuves de militaires ou marins morte
en jouissance d'une pension définitive ou
temporaire correspondant à. une invalidité
égale ou supérieure à 60 ou en posses-
sion de droits à cette pension, n'ont droil
à pension que si le mariage est antérieur
à l'origine ou à l'aggravation de la mala-
die.
Considérant que pour dénier à la dame
veuve Nègre tout droit à pension la Cour
régionale des pensions d'Alger s'est fondée
non sur l'appréciation de fait de la nature-
de celles définies par le législateur, mata
en droit sur ce que la maladie de M. Nè-
gre a été contractée avant sa libération
du service militaire et que son mariage a
suivi ladite libération, que dès lors la re-
quérante est fondée à soutenir que la Cour
régionale a fait une fausse interprétation
de l'artiole 14, paragraphe 4 susmentionné
de la loi du ;\1 mars 1910 et que sa décisif
doit être annulée.
Pour ces motifs, le Conseil décide :
L'arrêt de la Cour régionale des pensions
d'Alger rejetant la demand'1 de pension die
Mme Nègre est annulé.
e.. –-
POUR LES INDIGENES
NORD AFRICAINS
-0-
La Section de surveillance et de protection
des indigènes nOTd-africain de passage ou
résidant à Paris et dans le départemeut de la
Seine, dont le chef est M. Gérolamy, vient
d'installer ses bureaux rue Lecomte, n', 4, 17*
arrondissement.
–-
La flotte marchande
Le premier grand navire français
à moteurs Diesel
Samedi dernier, le Camrah, le premier
grand navire français à moteurs mù par des
moteurs Diesel, a quitté Marseille pour l'In-
dochine. Lancé par les Chantiers de la Loire,
à Nantes, en 1924, il a fait avec succès ua
voyage vers les ports de l'Amérique du Sud.
Rappelons que ce navire est muni de deux
groupes de moteurs pouvant développer une
puissance de 3.400 chevaux. Une des princi-
pales caractéristiques de ce navire est son
grand rayon d'action. Il peut emmagasiner
1.600 tonnes de combustibles liquides, qui lui
permettent de couvrir, sans se ravitailler,
25.000 milles marins pour 180 jours de na-
vIgation, et, par conséquent, faire le tour du
monde sans arrêt.
Sa capacité cubique utilisable est de 18.000
tonnes.
Un paquebot change de nom
Le vapeur français JIIHlùuba. de la Com-
pagnie de Navigation mixte, affecté à un
service de transports entre Marseille et l'Al-
gérie, change de nom et s'appellera désor-
mais Mare-Nostrian.
Chalutier transformé en cargo
Le chalutier Hois-dcs-liuites, en gérance à
l'armement Dahl, a été vendu à des arma-
teurs nantais, qui l'aménagent en petit cargo,
destiné à faire le trafic entre la France et
Saint-Pieri e-et-Miquelon.
LE NOUVEAU COMMANDANT
EN CHEF DE L'ESCADRE
DE LA MEDITERRANEE
Un décret - confirmant 1a. nouvelle qui
a été donnée il y a quelques mois déjA
njxpelle ou commandement en chef de l'es-
cadre de la Méditerranée le vice-amiral
Violette, ohef du eabinot militaire du mi-
nistre de la farine.
Selon toute vraisemblance, le vice-ami-
raI Violette ne succédera effectivement ail
vicc-
GESTE AMICAL
--0-0---
T.e roi Alphonse XIII vient de décerner 1
M. Louis Joubin, membre de l'Institut, pro-
fesseur au Muséum, directeur de l'Office des
Pêches, le Mérite Naval de 2" classe (Grand-
Croix) à l'occasion de la manifestation scien-
tifique Franco-Espagnole qui a eu lieu ré-
cemment à l'Institut sous le patronage du
Comité de rapprochement Franco-Espagnol.
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