Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-05-25
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 mai 1925 25 mai 1925
Description : 1925/05/25 (A26,N78). 1925/05/25 (A26,N78).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6396924s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SIXIBME ANNEE. N" 78 LE NUMERO A) d.TI!d1!8 LUNDI SOIR, 35 MAI 1925 »
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
1*8 ARTICLES PUIQ-IÚ PAR "LU ANNALES COLONIALES"$ONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL -
Lca Annonce* et Réclame» «ont reçue» état Bureaux jujeumaletieiu UtAgenee* dtPubUcM
DIRECT SURS : MARCEL RUBDgL et L.-G. THÊBAULT
RMmUm M AteiiiiiMttM : 94, -Rue du Mont-Thabor, PARIS-1- TéUphori : notMf M-M
IN m a MAM 8
«wIImSSEL ( Zr****§t Colonie». «0 » 48 » 25 9
SmM l. 190 JP a 1b se il
On rtboBM lo^ la» ilww̃ in pilxl Awbiprfadpiii Whnkm
Dire loire exDBsttlon de bâtail à Tunis
i».
Dans les' derniers jours d'avril, a eu lieu, à
Tunis, une foire-concours de bétail fort inté-
ressante et féconde en observations qui, pour
la plupart, sont des enseignements.
C'était la deuxième manifestation de cette
nature. Elle a marqué un proirès - sensible sur
la première, L'aimée dernière, 16 exposants
seulement avaient répondu à l'appel cki Co-
mité d'organisation. Cette fois, 52 exposants
ont amené plus de 400 animaux sélectionnés :
chevaux, mulets. bovidés, porcs, moutons et
chèvres. Pourquoi les ânes, les vaillants petits
ânes de Tunisie n'avaient-ils point place dans,
cette Exposition ? Ils sont assez au travail pour
mériter d'être à l'honneur.
Le Résident Général était à ce moment à
Paris ;• son représentant a visité officiellement
les stands et adressé de chaleureuses félicita-
tions aux exposants européens et indigènes.
Cela fait toujours bien 08U programme et au
compte rendu.
Les visiteurs, très nombreux, étaient frappés
de l'extrême variété des espèces représentées
tant i les su-
dans les diverses catégories, tant parmi les su-
jets de race pure que dans les produits de croi-
sements.
Chez les bovidés, on remarquait notamment
les sujets provenant de croisements des races
du pays autochtones ou déjà importées avec
les zébus de J'lnde. dont deux énormes spéci-
mens magnifiquement encornés attiraient l' at-
tention. ,
Les croisements produisent d'excellents ré-
sultats pour les ovins. C'est le mérinos de la
Crau qui semble pris le plus volontiers et le
plus efficacement pour être accouplé avec une
autre Ace.
Cependant, on entendait certains éleveurs
critiquer l'abus du croisement et préconiser le
maintien et le développement des races pures
déjà introduites dans le pays, où elles ont
prouvé qu'elles pouvaient s' acclimater et
s'améliorer par leur propre sélection, comme
le mouton aérien, le mérinos de la Crau et
le barbarin luintme.
Ce n'est pas seulement aux ovins que s'! ap-
pliquait cette remarque. Elle s'exprimait aussi
pour les chevaux dont les types purs se font de
plus en plus rares., alors qu'il y aurait lieu de
conserver intacts les arabes et les barbes qui
ont leurs qualités propres très appréciées de
certains connaisseurs.
Pour les bovidés, on voudrait voir aussi, à
côté des utiles croisements, constituer - des trou..
peaux sans mélange du type de Guelma, par
exemple, ou même de zébus de l'Inde.
Il semble que la masse des éleveurs se soit
portée avec trop d'engouement vers la mé-
thode de' croisements qui a du bon, mais ne
doit pas faire disparaître des races très suscep-
tibles de donner d'excellents résultats par
l'amélioration, de leurs conditions d'existence
et le choix de reproducteurs sélectionnés, mais
de la même origine.
La condition première de cette amélioration
est dans une meilleure alimentation du bétail
qui en est encore à un régime trop influencé
par les ambiances cîimatériques, les faisant
passer de la pléthore des quelques mois prin-
taniers au rationnement excessif des mois de
sécheresse.
C'est donc en dehors des animaux eux-
mêmes que se présente une des plus impor-
tantes questions à résoudre pour l'élevage in-
tensif dit bétail en Tun isie, à savoir la consti-
tution d'une réserve alimentaire suffisante pen-
dant toute l'année pour sa consommation. 11
faut aviser aux moyens de ne le priver jamais
de fourrage sec. Peut-être même pourrait-on
parvenir, par Uile ne succession de certaines
plantes fourragères iaclaptées aux saisons, à lui
fournir constamment du vert. On éviterait ainsi
au troupeau des alternatives trop opposées et
peu favorables à sa prospérité. -
La foire-concours de Tunis a permis de
constater .dl' .admirer d'applaudir T énergie la-
borieuse avec laquelle colons et éleveurs indi-
gènes ,, s'appliquent à leur besogne, mais elle
a souligné aussi le défaut de cohésion, de mé-
thode et d'ensemble de ces éfforts individuels.
Les intéressés ont été, d'ailleurs, les pre-
miers à s'en rendre compte. Il fallait, pour
cela, une occasion qui les rapprochât et leur
pennît , des comparaisons. Ce n'est pas un des
moindres bienfaits de la foire-concours. Ces
rapprochements auront d'utiles conséquences.
Chacun comprend, en effet, qu'il est néces-
saire d'arriver à plus d'homogénéité pour don-
ner à l'élevage tunisien tout l'essor auquel il
peut aviver, toute la réputation à (laquelle il
peut prétendre, il convient, pour cela, de d1s..
tinguer vn petit nombre de races et de travail-
1er à en rendre T effectif aussi nombreux que
possible, au lieu de constituer de trop nom-
- tireuses catégories d'animaux.
L'institution des foires-concours, désormais
assurée, permettra de constater les réalisations
effectuées Aussi bien sous ce rapport que sous
beaucoup 'd'autres. Ceux qui ont pris part à
celle du mois d'avril, ne fût-ce que comme
visiteurs, ont compris l'importance de ces réu-
nions qui associent les résultats acquis et les
réformes en
L'idée île Teffort collectif, de rassociatton
dam l'intérêt de tous s'en dégage si bien, que
M. le colonel Dubois, un de ces nombfBux
officiers qfli, à la fm une belle carrière mili-
taire, se transforment en agriculteurs, Tient de
lancer le projet de la création Õ une « Asso-
ciation ovine tunisienne » entre -élevenre fnm-
>
çais et indigènes, pour l'amélioration du trou-
peau.
C'est, en effet, seulement par une amélio-
ration général e s'étendant à la grande masse
du troupeau que Ton pourra attirer notamment
les acheteurs de laine de Roubaix et de Tour-
coing qu'une production sélectionnée, mais
sporadiqué ne saurait int&ser. M. le r;
Dubois expose trop clairement le problème
pour que nous ne lui empruntions pas ces quel-
ques lignes :
« Les cultivateurs français qui s'intéressent
« au mouton ont à peu ptès tous résolu le pro-
« blême. Leurs troupeaux sont aujourd'hui au
« point, qu'il s'agisse de viande ou de laine,
« de soins ou de méthodes conunerciales.
o « Mais ces troupeaux sont l'infime minorité,
« quelques milliers de têtes sur un total avoi-
« sinant deux millions.
« Ce sont donc les troupeaux indigènes qu H
« faut améliorer, les éleveurs tunisiens à qui
« il faut démontrer le profit qu'ils auraient à
« entrer franchement dans cette voie. »
Quant à l'importance du résultat, M. ie co-
lonel Dubois le précise en deux lignes :
« Améliorer ce 25 francs par tête 2 m:l-
« lions de moutons, c'est augmenter le capitil
h ovin de cinquante millions. »
Cinquante millions dont les huit di ';1 n°
au moins seraient le profit des. indigènes.
Voilà pris sur le vif l'esprit de ces ''oloas
français que certains déséquilibrés représentent
comme des négriers, tyrans et exploiteurs des
indigènes.
La Foire-Concours de Tunis nous permet de
faire une fois de plus cette constatation.
Ernest Haudoa,
Député de la Marne,
Président de la Commission
des Douanes
et des Contentions commercinlM.
M. Kforinaud à Tunis
M. Morlnaud, député de Constantine,
membre de la Commission des réformes tu-
nisiennes, est arrivé à Tunis.
Pendant son séjour en Tunisie, il sera
l'hôte du RdsidentGénéral.
..- (Par qépéclie.)
Marins portugais à Bizerte
Le commandant de la division navale
portugaise, accomp-agnd de son étal-mafor,
a rendu visite hier au préfet maritime et
aux autorités de Bizerte.
Cette division qv4 vient d'Alger séjour-
nera trois jours à Bizerte. Elle retournera à
JÀsbonne par Alger.
(Par dépédhe.)
Le destour If en justice
1 o-o
M. Lacolte, directeur du journal Le Libé.
ral, organe dû parti destowrien, a élé con-
damné par le tribunal correctionnel à trois
mois de prison et 5.000. francs d'amende
pour avoir, dans un ariicle, déclaré que les
bons de la Défense nationale étaient des
chiffons de papier.
.(lPar dépêche.)
L'escadre de la Méditerranée
0
Après quatre jours passés à Malte, où ils
ont été très cordialement accueillis par les
autorités navales anglaises, les croiseurs
« Metz » et « Strasbourg », sous le comman-
dement de l'amiral Hallier, sont partis le
24 mai pour Bizerte.
4..
L'AVIATION COLONIALE
France-Algérie-Maroc
- Pendant le mois d'avril dernier, les
avions des lignes aériennes Latécoère ont
couvert 151.565 kilomèLres transportant au
Maroc et en Algérie 407,362 lettres, pesant
9.377 kilogs 509.
La progression du courrier postal aérien
transporté sur les lignes Latécoère s'établit,
actuellement, comme suit :
Lettres transportées en avril 1920 8.381
̃» » »' 1921 17.179
» Il » 1922 80.556
» » n 1923 194.037
» » » 1924 268,327
Il » » 1925 407.362
Ainsi que les « Annales Coloniales » l'ont
annoncé récemment, les lignes aériennes
Latécoère ont mis en service depuis le 15
mal, la ligne « Toulouse-Alicante-Alger ».
Cette nouvelle ligne complétant fa ligne
Toulou&e-Alicante-Oran permet d'acheminer
en 24 heures, Je courrier postal entre Paris
et Alger ou vice-versa.
et, Nul doute que ln. poste aérienne ne con-
naisse en Algélrie,- le même succès qu'au
Maroc, où les avions des 'ligtoes aériennes
Latécoère transportent, actuellement, près
des deux tiers de tout le courrier échangé'
avec la France.
.- –-
CMseii solémour nos miouibs
En rendant compte du résultat des élec-
tions sur la côte est de Madagascar, nous
avons indiqué que 269 suffrages s'tétaient
portés sur notre ami et collaborateur M.
Auguste Bronet, député de la Réunion, qui,
cependant, avait décliné toute candidature.
Des renseignements complémentaires qui
nous parviennent, il résulte que ces 5Ï69
voix se sont portées non sur M. Auguste
Brunet, mais SUT son cousin, M. Gaétan
Brunet, directeur de l'ancien « Madécasse ».
,. Peuplement
ou exploitation
fi 0
Quand les générations
futures, très lointaines
sans doute, dresseront
l'ltistoire de la colonisa-
tion, la note que nous
aurons apportée dans cette
tâche de progrès et de ci-
vilisation sera bien
curieuse.
Nous aurons fait figure de grands colo-
tiisateurs, les plus grands du monde à
l'heure présente, sans doute. Les témoigna-
ges les moins suspects à cet égard nous arri-
vent nombreux et d'apparence sincère. Quand
un Anglais, compétent et de bonne foi, sa-
chant regarder, comprendre. et comparer,
traverse les possessions de l'Afrique du
Nord ou s'attarde aux langueurs de VIndo-
chine, quand sonne l'lteure des épanchemenis
et des confidences, celui-là avoue qu'ils n'ont
pas su s'en tirer comme cela, en Angleterre.
De fait, la colonisation anglaise est faite
d'égoisme et de confort, d'exploitation et de
Profits auxquels correspond mal notre incu-
rable besoin dsaltruisme.
Nous devons donc nous résigner à être de
grands colonisateurs ou à passer pour tels.
Toutefois, lorsque nous avons profité, pour
le miçux et à l'anglaise, de nos colonies,
quand nous y avons expédié nos produits
d'exportation, parmi lesquels un honorable
lot de fonctionnaires, nous aurions tort de
nous considérer comme satisfaits. Il est un
chapitre de la colonisation que nous consi-
dérons avec raison comme primordial, c'est
la mise en valeur du sol. Nous avons besoin
des produits agricoles de nos colonies et il
est indispensable que des colons aptes à la
culture rationnelle en ouvrent le sol et fassent
jaillir les fruits de la terre fécondée.
Or, notre race peu prolifique a toutes les
peines du monde à fournir des cultivateurs
à l'agriculture coloniale. Et les races au-
tochtones sont inaptes, sans dressage lent et
méthodique, patient et difficile à rebuter,
à quitttr des pratiques millénaires fort peu
productives pour s'adottner à des cultures
mieux ordonnées et plus rémunératrices.
C'est pourquoi nous devons quand même
considérer comme un merveilleux quoique
relatif résultat, le peuplement obtenu dans
nos colonies à l'aide d'élémcnts métropoli-
tains.
Aussi ne faut-il pas s'étonner de voir
continuer les errements du passé, et offrir
aux aspirants colons de la métropole les
terres disponibles de l'Algérie, de la Tunisie
ou du Maroc. Dans quelques semaines, de
nouveaux lots de. colonisation, à mettre en
valeur en Algérie, vont être offerts au pu-
blic français. Des conditions assurément sont
imposées qui puissent garantir la valeur des
colons appelés. Quelles que soient les pré-
cautions prises, des déceptions sont à crain-
dre de part et d'autre. Certains, insuffi-
samment informés ou armés, viendront gros.
sir le nombre des échecs, tandis que par ail-
leurs, l'Algérie aura le regret d'avoir été pour
eux un mirage décevant. En fin de compte,
7*1 décolonisation (ëura fait un pas de plus.
Il serait plus simple, et plus sûrj de ré-
server de parti pris un certain nombre, la
majorité si possible, des lots de concession
aux fils des colons déjà installés, enracinés
pour ainsi dire dans la colonie. Une des ca-
ractéristiques des familles de colons est
d'avoir généralement de nombreux enfants,
dont on ne sait quoi faire dans la propriété
quand ils ont grandi et fondé à leur tour
une famille. Ils sont obligés de quitter le
foyer paternel pour créer quelque chose s'ils
ont quelques disponibilités, pour exercer un
métier dans le cas contraire ou s'employer
quelque part, à la ville, dans un bureau ou
une administration. Ceux que la terre perd
ainsi sont mal remplacés par les importés
du dehors. Il faudrait précisément les rete-
nir au sol dont ils ont l'amour héréditaire
en leur facilitant leur établissement sur une
concession.
Voilà longtemps que l'on demande qu'une
part plus large dans l'attribution des terres
soit faite aux fils de colons. Peut-être arri-
vera-Uon à enfoncer le clou à force de taper
dessus.
J. Gasser,
Sénateur d'Oran..
CONCOURS GÉNÉRAL
Do
Le ministère de l'Instruction publique et
le ministère des Colonies viennent de ee
mettre d'accord sur le principe d'un con-
cours général colonial, destiné à développer
et à récompenser dans l'enseignement pu-
blic 1 étude des colonies françaises.
A cet effet, MM. de Monzie et André
Hesse ont projeté l'institution d'un con-
coure annuel auquel pourront prendre part,
dans les différents établissements du se-
cond degre, les élèves des classes dont le
programme comporte la géographie colo-
niale. Pour ne troubler ni ne surcharger le
cours régulier des études, le concours n'ad-
mettra que des concurrents volontaires.
Si l'institution nouvelle a le même succès
qu'en .Belgique, où un concours analogue
réunit la prèmière année près de 3.000 élè-
vea et plua de 200 établissements, on peut
en espérer une nouvelle émulation et un sé-
rieux progrès de l'élite des jeunes généra-
tions dans la connaissance de nos colonies
et, par suite, leur participation plus active
et plus éclairée à rœuvrl coloniale elle-
mÕm
Le commerce de la France
avec ses colonies
--0-0--
Voici les chiffres du commerce extérieur de
la France pendant les quatre premiers mois
de 1925.
Importations
Le total es importations des pays étran-
gers s'élève à 11.694.424 francs-papier con-
tre 12.206.841 en 1924.
Les chiffres des colonies sont les suivants :
Milliers de francs
Algérie 451.647 579.350
Tunisie 91.550 125.101
Maroc 52. b 52.345
Sénégal 135.911 132.314
Madagascar et dép. 100.804 91-350
Indochine française 159.448 90.614
Autres col. et pays
de protectorat. 190.016 212.432
Totaux des colonies
franç. et pays de
protectorat. 1.182.184 1.283.506
Totaux généraux. 12.876.608 13.490.347
La diminution totale pour les quatre pre-
miers mois de 1925, est de 613.739.000 francs.
La diminution pour les colonies est de
101^322.000 francs.
Exportations
Le total des exportations dans les pays
étrangers atteint 12.5(60.519 francs contre
i3 358'782 en 1924.
Les chiffres des colonies sont les suivants :
Algérie 853.891 747.010
Tunisie. 172.610 169.953
Maroc 258.742 214.159
Sénégal. 125.203 95.721
Madag. et dépend.. 116.605 51.950
Indochine française 197.899 179.410
Autres col. et pays
de protectorat. 192.195 173.156
Totaux des colonies
ftoanç. et pays de
protectorat 1-917-145 1.631.359
Totaux généraux. 14.477.664 14.990.141
La diminution totale pour les quatre pre-
miers mois de 1925, est de 513.477.000 francs.
La diminution pour les colonies est de
286.706.000 francs.
Parmi nos fournisseurs, l'Algérie se classe
après les Etats-Unis, la Grande-Bretagne,
l'Union Economique Belgo-Luxembourgeoise
etj l'Allemagne, et immédiatement avant la
République Argentine, l'Italie et le Brésil;
l'hnsemble des colonies avec 1.182.184.000
trapes, arrive en troisième rang aptès les
Etats-Unis et la Grande-Bretagne.
Parmi nos acheteurs, l'Algérie a place
après la Grande-Bretagne, l'Union Economi-
que Belgo-Luxembourgeoise, l'Allemagne,
les Etats-Unis et la Suisse, immédiatement
avant l'Italie ; l'ensemble de nos colonies
ayee 1.917.145.000 francs, vient au troisième
taffg comme pour les importations, mais nos
meilleurs clients sont cette fois la Grande-
Bretagne et ta Belgique.
Si I on se souvient que pendant les quatre
premiers mois 1924, le cours du franc était
tombé le plus bas, la livre sterling à 125 fr.
et le dollar à 22 francs, la balance du com-
merce, malgré la légère régression consta-
tée, est encore satisfaisante.
Les GDiiseitlsrK du coiim exltar de la pranoo
en Afrique du Nord et cnlanies
D'une statistique récente, il résulte que le
nombre des conseillers du commerce exté-
rieur de la France à la fin du mois d'avril
1925, était le -- suivant ;
Conseillers
Conseillers du commerce
honoraires extérieur
Algérie.. - 4 53
Tunisie. » 9
Colonies d'Asie. n 5
d'Afrique. » 13
d'Océanie. » 3
Il ne semble pas que, sur près de 1.200 con-
seillers nos colonies soient vraiment repré-
sentées en proportion des échanges qu'elles
font avec la mère-patrie et qui représentent
plus du dixième du commerce total de la
France.
M. Merlin à Paris
0
M. le Gouverneur Général Merlin, dont
nous avons annoncé le débarquement à Mar-
seille, est arrivé à Paris par le rapide de" 21
heures 55.
La Compagnie du P.-L.-M. avait mis à la
disposition des nombreux amis du Gouverneur
Général un des salons de la direction.
Saiué à sa descente du wagon au nom. du
ministre des Colonies, par notre ami M. Char-
les Regismanset, directeur du Cabinet de M.
André Hesse, M. Martial Merlin, qui était
qcompagnê de Mme Merlin et de son fils
Atidré, ainsi que des membres die son cabinet.
a été complimenté par de très nombreux fonc-
itonnaires de l'Administration Centrale et
Gouverneurs, ainsi que par les directeurs et
a dministrateurs d'un grand nombre de Sociétés
coloniales financières, commerciales, industriel-
les indochinoises et africaines.
Cette réception a revêtu le caractère d'une
manifestation de vive sympathie, à r égard: du
haut fonctionnaire qui, tant en Afrique qu'en
Asie, a rendu à la cause coloniale les plus
signalés services.
un8 amie au Dlllrai mloaln a samnwri
n est question d'ériger sur la plare publique
do Sarrebourg un monument à la mémoire du
tfftnérnl Mnncin. né dnns cette ville. fIn comité
es* en formntiori.
PHILATÉLIE
.J)-
Les timbres de l'Afrique Equatoriale
Les premiers timbres au nom de nos
possessions du Congo datent de 1891-1892.
Depuis, les types ont varié è. l'infini
et surtout d'innombrables surcharges ont
été décidées pour le plus grand profit des
collectionneurs avisé. 11
Sur le type primitif déesse, voici les
principales surcharges :
5 c. sur 1 c. noir, valeur 40 fr ; 5. c. sur
15 c. bleu, valeur 40 fr. ; 5 c. sur 20 c.
rouge et vert, valeur 150 fr. ; 5 c. sur
noir et rose, valeur 50 fr. ; 10 c. sur 25 c.
noir et rose, valeur 40 fr. ; 10 c. sur 40 c.
vernùllon, 250 fr. ; 15 c. sur 25 c. noir et
rose, valeur 45 fr., au-dessus de la nouvelle
valeur, figurent les mots « Congo Fran-
çais ».
Certaines surcharges ont dû être néces-
sitées par le manque de vignettes, mais la
plupart -Ju temps elles ont été. provoquées
par des personnes intéressées.
Des prix fort élevés ont été aussi atteints
par les timbres <1 taxe » qui en 1892 ser-
virent pendant plusieurs mois de timbres
poste. Voici ces prix :
5 c. sur 5 c., taxe noir, valeur 60 fr. ;
5 c. sur 20 c., taxe noir valeur 75 fr. ; 5 c.
sur 30 c. taxe noir, valeur 75 fr. ; 10 c.
sur 1 fr., taxe brun-rouge, valeur 50 fr.
Depuis 1908 date de la constitution du
fîouvernernnnt Gén<'-rol de l'Afrique Equa-
toriale française, la pratique des surchar-
ges se perpétue, surcharges noires ou
rouges, verticales on horizontales.
Puis il y a les « erreurs » dont un hasard
bionfnisant fait bénélipier .certains !
C'est Je cas récent de celle feuille de
2 centimes sans surcharge Il Oubangbi-
Chari Il qui Vient de faire une grosse cote et
de la feuille du « Cameroun », passée du prix
nominal de 10 francs à 2.000 francs !
Ce fait rapporté par notre confrère le
Figaro avec de sévères critiques justifie
les articles récents que nous avons publiés
sur l'organisation « très spéciale » du bu-
reau des timbres de la rue Oudinot.
Au Congrès colonial de Toulouse
Au Congrès colonial de Toulouse
Le Congrès national des coloniaux, pré-
sidé par M. Barthélémy, a approuvé les rap-
ports présentés 'par les cinq commissions.
Le Congrès a voté ensuite diverses mo-
tions réclamant la déclaration d'utilité pu-
blique de la Fédération nationale des an-
ciens coloniaux, le relèvement de l'alloca-
tion trimestrielle accordée aux enfants de
troupe coloniaux, la réalisation d'une en-
tente cordiale entre le Comité des anciens
combattants et les Associations d'anciens
coloniaux, enfin l'intensification-de la pro-
pagande autour des manifestations orga-
nisées par Ir's Fédérations nationales.
INFRINERIE DE BRAZZAVILLE
0-0
Le Gouvernement Géucral de l'Afrique
Ecfiinloriulu Française demande plusieurs
ouvriers 'typogru.p.hcs pour l'imprimerie du
Gouvernement général, Ii Brazzaville.
SokHe globale de début : environ. 12.000 lir.
Pour tous renseignements, s'adresser à
l'Agence Economique de lie Equato-
riale Française, 217, rue Saint-Honoré, à
Paris.
-060
Décrets et Arrêtés
au
Décret sur la répression de l'alcoolisme et
de la contrebande de l'alcool dans les éta-
blissements français de l'Océanie.
En vue d'enrayer les progrès de l'alcoolisme
parmi les populations océaniennes et pour en-
traver le développement de la contrebande de
l'alcool, le Gouverneur des Etablissements
Français de l'Océanie, en Conseil d'Adminis-
tration, a proposé de condenser en un seul
texte les interdictions prononcées antérieure-
ment pour les divers archipels formant ce gou-
vernement et d'augmenter sensiblement les
peines de simple police ou légèrement supérieu-
res qui snnclioniioient lesdites dispositions.
Des mesures énergiques s'imposent, en ef-
fet, pour empêcher que l'alcoolisme, si funeste
aux populations océaniennes, n'atteigne la vi-
talité de la rnce et ne compromette irrémé-
diablement l'essor économique de notre pos-
session.
Ce décret décide que dans' toutes les iles
dépendant du Gouvernement, des Etablisse-
ments Français de l'Océanie autres que celles
de Tahiti et Mooréa qui restent régies par le
décret du 21 janvier 19M, modifié par le dé-
cret du 3 mars 1018, la consommation des
spiritueux est prohibée pour les indigènes ori-
ginaires des Etablissements Français d-"1
l'Océanie et les Océaniens de toutes prove-
nances, sous la réserve des autorisations écri-
tes que pourra délivrer l'Administration.
Otte prohibition comprend toutes le- bois-
sons alcooliques et les parfums liquides Ci
hasc d'alcool.
Décret approuvant une délibération du
Conseil d'administration de Saint-Pierre et
Miquelon en date du 25 octobre 1924 rela-
tive à l'octroi de mer.
Décret exonérant M. Pose, ancien gérant
intérimaire du bureau de poste de Dzaoud-
zi (Mayotte).
M. Pose, ancien gt;r:11l1 intérimaire du bu-
reau de poste do DZllondzi (Maoolte) est exo-
néré, à tit,l'l" gracieux. (Tu remboursement d,
la somme de deux mille deux cent cinquante-
sept francs vingt centimes, représentant te-
trois quarts du dr-bot do 3.000 fr. fin mis à
sa charge pnr anvié en date du 27 jlliH,"
1921.
Décret relatif à l'attribution de l'indemnité
pour charges militaires n° 1 aux militai-
res de la gendarmerie coloniale ayant
laissé leur famille en France.
Arrêté concernant le cadre local de la tré-
sorerie de Madagascar.
Exceptionnellement, et pour une période do.
trois années à compter du 25 mai 19,2,5, lo
nombre des nominations prévues à l'article
10 du décret du r. août 1921. pourra en ce
qui concerne la Trésorerie de Madagascar,
atteindre la moitié des vacances se produi-
sant dans le cadre local du personnel.
O. du 2-t mai.
Au Conseil d'État
La main-d'œuvre pénitentiaire en Algérie
M. Durand, propriétaire à Berrouaghia
(Algérie), avait passé un marché avec l'ad-
miriisUrafôon pqur l'emploi de la main-
d'œuvre de détenus en vue de l'exploita-
tion de ses vignobles. Le 20 mai, 1922, ces
détenus se livrèrent à des actes de sabo-
tage. Ils furent renvoyés. Un autre déta-
chement de détenus, refusé par M. Du-
rand, ne succéda utilement aux premiers
que quelques temps après. D'où perte de
journées s'élevant à la somme de 5.9îfl
francs, que le ministre de la Guerre voulut
imputer à M. Durand. Ce dernier introduisit
alors une requête en Conseil d'Etat aux
fins d'exercisation du montait de ces jour-
nées de chômage mises à sa charge.
Cette haute jurisprudence, considérant,
d'après l'article 25 du cahier des charges :
si les détenus ne sont pas occupés par l'en-
trepreneur, celui-ci, sauf dans le cas de
force majeure, doit payer pour chaque jour-
née de chômage les trois quarte de la
journée ordinaire.
Considérant que le requérant s'est trouvé
dans l'impossibilité d'employer les détenus
du 21 au 26 mai, qu'il est fondé à demander
la décharge de l'indemnité afférente à cette
période, que, par contre, à la date du 21
mai, la reprise du travail a été garantie
dans de normales conditions, rien ne justi-
fiait le refus d'employer le second détache-
ment.
Le Conseil d'Etat a décidé : « Il y a lieu
de renvoyer M. Durand devant le ministre
de la Guerre, pour y Otre procédé au calcul
de la somme qui doit êtJfè déduite de celle
que M. Durand doit verser à l'Etat. La déci-
sion ministérielle maintenant fi la charge
de M. Durand le montant des journées du
21 au 2'6 mai est annulée.
Requête de la Société « La Tiobaghi »
(Nouvelle-Calédonie)
Pour les motifs suivants, le Conseil d'Etal
vient de rejeter la requête de la Société
« La Tiobaghi » contre une décision de la
Commission supérieure des Bénéfices de
guerre de la Nouvelle-Calédonie, fixant son
énéfice supplémentaire pour les cinq pé-
riodes d'imposition. -
Le Conseil d'Etat. considérant, qu'il ap-
partient à la Commission supérieure d'ap-
précier en fait si les documenta que la So-
ciété offrait de produire étaient de nature à
présenter un intérêt pour le règlement du
litige et qu'en rejetant la demande de délai
présentée par la Société, elle n'a. commis
aucun excès de pouvoir.
Considérant que la Commission supé-
rieure a estimé que la Société requérante
devait être regardée comme une filiale de
la Il Chrome Compagny Limited » et qu'en
raison de cette situation do fait, les bilans
de la Société ne pouvaient être considérés
comme indiquant des bénéfices réels résul-
tant de l'exploitation de son entreprise mi-
nière en Nouvelle-Calédonie, c'est donc par
une exacte application de l'article 8 précité
qu'elle a fait subir les rectifications néces-
saires aux bénéfices déclarés lei- le contri-
buable en s<' basant sur le prix de vente
normal du chrome dans la Nouvelle-Calé-
donie.
Considérant que la Commission supé-
rieure a pris uniquement pour base de son
évaluation des bénéfices réalis{'s par la So-
ciété requérante le prix de \'L:1I1' du chrome
en Nouvelle-Calédonie. décida :
*
La requête de la Suciété « L") Tiobaghi »
est rejetée.
..- –-
Lire on seconde page :
Notre Cl)nI'C-Orrcn.:;Ï\'c au :\1111':.,
Un vœu du Comité agricole de Béziers
li-0
Le Comité agricole de HczL-'!-. après exa-
men dos études des Suciptcs agricoles sur
l'extension du vignoble et la li'mtalion des
iplantaLions, a émis le vœu suivant :
cc Après avoir eoiWalo que tc-i.Vs les répon-
ses S'inl unanimes à re< onnaitre J'état angois-
sant de la viticulture française ri. pie les asso-
ciations du Midi sont. pleinement d'accord sur
l'imminence du danger que :n uace de créer
l'extension du vignoble on Ffanc,_, en Algérie
cl aux colonies, le Cùmit,. invite les associa-
liÜlb agriroles à rechercher louiez les solutions
qui auraient pour objet d'enOter toutes les
plantations nouvelles do vignobl-?- en les limi-
tant aux terrains ayant déjà été ccmpluntés en
vignes tant en Franco, qu 'un A!_':'l'it', dans les
colonies et pays de protectorat. -
Non sans quelque appareil •• le .raislm,
.les viticulteurs algériens trou ut que ces
gens du Nord exagèrent.
-
La mer des Sargasses
Une expédition américaine Vjère la ruer
des S, 1 rgosses. Dans eclfr çgion, l'At-
lantique e»d couverte- d'rtilg':* llottantes,
qui donnent à l'Océan l'aspc* 'une vaste
praiirie ondulante.
l«i. nier des Sargasses est. "; ..ur le natu-
riiiste. un champ d'e\j>U>rali«.. nté-ressaiH,
car elle abrite niv (t'aime -;i ciale cltcmL
l'étude iproniol d'être passion.. ¡'
M. William Hevbe. no luirai i.--- :l explo-ra-
lour. parcourt aolueM.eine.nt nier, ;\
bord de r,\c/!
La maladie du sommeil
Le ,I\I:-:-sP('I',"Iail'" d'Etal aux '.unies a ou-
vert le 10 a Londres iii ii- la mala-
die du sommeil en A fric* -\ con\ iquée par la
-Société des Nations U a «rtYlart <:ue le gou-
vernement britannique s'évertue exterminer
la mouche tsé'tsé. 11 suggère Cfll uiv1 commis-
sion internationale soit envoyée nin de contrô-
ler tcv étendues infesteps, île f.,,., des expé-
Hpeoà destinées à exterminer la jvoiiche tsé-
tsé et de rechercher les moyen- do guérison
f"!t de prévention pour les pp. - et pour les
animaux. Il espère que ces m^u;» liront l'ob-
jet d'un effort international.
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
1*8 ARTICLES PUIQ-IÚ PAR "LU ANNALES COLONIALES"$ONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL -
Lca Annonce* et Réclame» «ont reçue» état Bureaux jujeumaletieiu UtAgenee* dtPubUcM
DIRECT SURS : MARCEL RUBDgL et L.-G. THÊBAULT
RMmUm M AteiiiiiMttM : 94, -Rue du Mont-Thabor, PARIS-1- TéUphori : notMf M-M
IN m a MAM 8
«wIImSSEL ( Zr****§t Colonie». «0 » 48 » 25 9
SmM l. 190 JP a 1b se il
On rtboBM lo^ la» ilww̃ in pilxl Awbiprfadpiii Whnkm
Dire loire exDBsttlon de bâtail à Tunis
i».
Dans les' derniers jours d'avril, a eu lieu, à
Tunis, une foire-concours de bétail fort inté-
ressante et féconde en observations qui, pour
la plupart, sont des enseignements.
C'était la deuxième manifestation de cette
nature. Elle a marqué un proirès - sensible sur
la première, L'aimée dernière, 16 exposants
seulement avaient répondu à l'appel cki Co-
mité d'organisation. Cette fois, 52 exposants
ont amené plus de 400 animaux sélectionnés :
chevaux, mulets. bovidés, porcs, moutons et
chèvres. Pourquoi les ânes, les vaillants petits
ânes de Tunisie n'avaient-ils point place dans,
cette Exposition ? Ils sont assez au travail pour
mériter d'être à l'honneur.
Le Résident Général était à ce moment à
Paris ;• son représentant a visité officiellement
les stands et adressé de chaleureuses félicita-
tions aux exposants européens et indigènes.
Cela fait toujours bien 08U programme et au
compte rendu.
Les visiteurs, très nombreux, étaient frappés
de l'extrême variété des espèces représentées
tant i les su-
dans les diverses catégories, tant parmi les su-
jets de race pure que dans les produits de croi-
sements.
Chez les bovidés, on remarquait notamment
les sujets provenant de croisements des races
du pays autochtones ou déjà importées avec
les zébus de J'lnde. dont deux énormes spéci-
mens magnifiquement encornés attiraient l' at-
tention. ,
Les croisements produisent d'excellents ré-
sultats pour les ovins. C'est le mérinos de la
Crau qui semble pris le plus volontiers et le
plus efficacement pour être accouplé avec une
autre Ace.
Cependant, on entendait certains éleveurs
critiquer l'abus du croisement et préconiser le
maintien et le développement des races pures
déjà introduites dans le pays, où elles ont
prouvé qu'elles pouvaient s' acclimater et
s'améliorer par leur propre sélection, comme
le mouton aérien, le mérinos de la Crau et
le barbarin luintme.
Ce n'est pas seulement aux ovins que s'! ap-
pliquait cette remarque. Elle s'exprimait aussi
pour les chevaux dont les types purs se font de
plus en plus rares., alors qu'il y aurait lieu de
conserver intacts les arabes et les barbes qui
ont leurs qualités propres très appréciées de
certains connaisseurs.
Pour les bovidés, on voudrait voir aussi, à
côté des utiles croisements, constituer - des trou..
peaux sans mélange du type de Guelma, par
exemple, ou même de zébus de l'Inde.
Il semble que la masse des éleveurs se soit
portée avec trop d'engouement vers la mé-
thode de' croisements qui a du bon, mais ne
doit pas faire disparaître des races très suscep-
tibles de donner d'excellents résultats par
l'amélioration, de leurs conditions d'existence
et le choix de reproducteurs sélectionnés, mais
de la même origine.
La condition première de cette amélioration
est dans une meilleure alimentation du bétail
qui en est encore à un régime trop influencé
par les ambiances cîimatériques, les faisant
passer de la pléthore des quelques mois prin-
taniers au rationnement excessif des mois de
sécheresse.
C'est donc en dehors des animaux eux-
mêmes que se présente une des plus impor-
tantes questions à résoudre pour l'élevage in-
tensif dit bétail en Tun isie, à savoir la consti-
tution d'une réserve alimentaire suffisante pen-
dant toute l'année pour sa consommation. 11
faut aviser aux moyens de ne le priver jamais
de fourrage sec. Peut-être même pourrait-on
parvenir, par Uile ne succession de certaines
plantes fourragères iaclaptées aux saisons, à lui
fournir constamment du vert. On éviterait ainsi
au troupeau des alternatives trop opposées et
peu favorables à sa prospérité. -
La foire-concours de Tunis a permis de
constater .dl' .admirer d'applaudir T énergie la-
borieuse avec laquelle colons et éleveurs indi-
gènes ,, s'appliquent à leur besogne, mais elle
a souligné aussi le défaut de cohésion, de mé-
thode et d'ensemble de ces éfforts individuels.
Les intéressés ont été, d'ailleurs, les pre-
miers à s'en rendre compte. Il fallait, pour
cela, une occasion qui les rapprochât et leur
pennît , des comparaisons. Ce n'est pas un des
moindres bienfaits de la foire-concours. Ces
rapprochements auront d'utiles conséquences.
Chacun comprend, en effet, qu'il est néces-
saire d'arriver à plus d'homogénéité pour don-
ner à l'élevage tunisien tout l'essor auquel il
peut aviver, toute la réputation à (laquelle il
peut prétendre, il convient, pour cela, de d1s..
tinguer vn petit nombre de races et de travail-
1er à en rendre T effectif aussi nombreux que
possible, au lieu de constituer de trop nom-
- tireuses catégories d'animaux.
L'institution des foires-concours, désormais
assurée, permettra de constater les réalisations
effectuées Aussi bien sous ce rapport que sous
beaucoup 'd'autres. Ceux qui ont pris part à
celle du mois d'avril, ne fût-ce que comme
visiteurs, ont compris l'importance de ces réu-
nions qui associent les résultats acquis et les
réformes en
L'idée île Teffort collectif, de rassociatton
dam l'intérêt de tous s'en dégage si bien, que
M. le colonel Dubois, un de ces nombfBux
officiers qfli, à la fm une belle carrière mili-
taire, se transforment en agriculteurs, Tient de
lancer le projet de la création Õ une « Asso-
ciation ovine tunisienne » entre -élevenre fnm-
>
çais et indigènes, pour l'amélioration du trou-
peau.
C'est, en effet, seulement par une amélio-
ration général e s'étendant à la grande masse
du troupeau que Ton pourra attirer notamment
les acheteurs de laine de Roubaix et de Tour-
coing qu'une production sélectionnée, mais
sporadiqué ne saurait int&ser. M. le r;
Dubois expose trop clairement le problème
pour que nous ne lui empruntions pas ces quel-
ques lignes :
« Les cultivateurs français qui s'intéressent
« au mouton ont à peu ptès tous résolu le pro-
« blême. Leurs troupeaux sont aujourd'hui au
« point, qu'il s'agisse de viande ou de laine,
« de soins ou de méthodes conunerciales.
o « Mais ces troupeaux sont l'infime minorité,
« quelques milliers de têtes sur un total avoi-
« sinant deux millions.
« Ce sont donc les troupeaux indigènes qu H
« faut améliorer, les éleveurs tunisiens à qui
« il faut démontrer le profit qu'ils auraient à
« entrer franchement dans cette voie. »
Quant à l'importance du résultat, M. ie co-
lonel Dubois le précise en deux lignes :
« Améliorer ce 25 francs par tête 2 m:l-
« lions de moutons, c'est augmenter le capitil
h ovin de cinquante millions. »
Cinquante millions dont les huit di ';1 n°
au moins seraient le profit des. indigènes.
Voilà pris sur le vif l'esprit de ces ''oloas
français que certains déséquilibrés représentent
comme des négriers, tyrans et exploiteurs des
indigènes.
La Foire-Concours de Tunis nous permet de
faire une fois de plus cette constatation.
Ernest Haudoa,
Député de la Marne,
Président de la Commission
des Douanes
et des Contentions commercinlM.
M. Kforinaud à Tunis
M. Morlnaud, député de Constantine,
membre de la Commission des réformes tu-
nisiennes, est arrivé à Tunis.
Pendant son séjour en Tunisie, il sera
l'hôte du RdsidentGénéral.
..- (Par qépéclie.)
Marins portugais à Bizerte
Le commandant de la division navale
portugaise, accomp-agnd de son étal-mafor,
a rendu visite hier au préfet maritime et
aux autorités de Bizerte.
Cette division qv4 vient d'Alger séjour-
nera trois jours à Bizerte. Elle retournera à
JÀsbonne par Alger.
(Par dépédhe.)
Le destour If en justice
1 o-o
M. Lacolte, directeur du journal Le Libé.
ral, organe dû parti destowrien, a élé con-
damné par le tribunal correctionnel à trois
mois de prison et 5.000. francs d'amende
pour avoir, dans un ariicle, déclaré que les
bons de la Défense nationale étaient des
chiffons de papier.
.(lPar dépêche.)
L'escadre de la Méditerranée
0
Après quatre jours passés à Malte, où ils
ont été très cordialement accueillis par les
autorités navales anglaises, les croiseurs
« Metz » et « Strasbourg », sous le comman-
dement de l'amiral Hallier, sont partis le
24 mai pour Bizerte.
4..
L'AVIATION COLONIALE
France-Algérie-Maroc
- Pendant le mois d'avril dernier, les
avions des lignes aériennes Latécoère ont
couvert 151.565 kilomèLres transportant au
Maroc et en Algérie 407,362 lettres, pesant
9.377 kilogs 509.
La progression du courrier postal aérien
transporté sur les lignes Latécoère s'établit,
actuellement, comme suit :
Lettres transportées en avril 1920 8.381
̃» » »' 1921 17.179
» Il » 1922 80.556
» » n 1923 194.037
» » » 1924 268,327
Il » » 1925 407.362
Ainsi que les « Annales Coloniales » l'ont
annoncé récemment, les lignes aériennes
Latécoère ont mis en service depuis le 15
mal, la ligne « Toulouse-Alicante-Alger ».
Cette nouvelle ligne complétant fa ligne
Toulou&e-Alicante-Oran permet d'acheminer
en 24 heures, Je courrier postal entre Paris
et Alger ou vice-versa.
et, Nul doute que ln. poste aérienne ne con-
naisse en Algélrie,- le même succès qu'au
Maroc, où les avions des 'ligtoes aériennes
Latécoère transportent, actuellement, près
des deux tiers de tout le courrier échangé'
avec la France.
.- –-
CMseii solémour nos miouibs
En rendant compte du résultat des élec-
tions sur la côte est de Madagascar, nous
avons indiqué que 269 suffrages s'tétaient
portés sur notre ami et collaborateur M.
Auguste Bronet, député de la Réunion, qui,
cependant, avait décliné toute candidature.
Des renseignements complémentaires qui
nous parviennent, il résulte que ces 5Ï69
voix se sont portées non sur M. Auguste
Brunet, mais SUT son cousin, M. Gaétan
Brunet, directeur de l'ancien « Madécasse ».
,. Peuplement
ou exploitation
fi 0
Quand les générations
futures, très lointaines
sans doute, dresseront
l'ltistoire de la colonisa-
tion, la note que nous
aurons apportée dans cette
tâche de progrès et de ci-
vilisation sera bien
curieuse.
Nous aurons fait figure de grands colo-
tiisateurs, les plus grands du monde à
l'heure présente, sans doute. Les témoigna-
ges les moins suspects à cet égard nous arri-
vent nombreux et d'apparence sincère. Quand
un Anglais, compétent et de bonne foi, sa-
chant regarder, comprendre. et comparer,
traverse les possessions de l'Afrique du
Nord ou s'attarde aux langueurs de VIndo-
chine, quand sonne l'lteure des épanchemenis
et des confidences, celui-là avoue qu'ils n'ont
pas su s'en tirer comme cela, en Angleterre.
De fait, la colonisation anglaise est faite
d'égoisme et de confort, d'exploitation et de
Profits auxquels correspond mal notre incu-
rable besoin dsaltruisme.
Nous devons donc nous résigner à être de
grands colonisateurs ou à passer pour tels.
Toutefois, lorsque nous avons profité, pour
le miçux et à l'anglaise, de nos colonies,
quand nous y avons expédié nos produits
d'exportation, parmi lesquels un honorable
lot de fonctionnaires, nous aurions tort de
nous considérer comme satisfaits. Il est un
chapitre de la colonisation que nous consi-
dérons avec raison comme primordial, c'est
la mise en valeur du sol. Nous avons besoin
des produits agricoles de nos colonies et il
est indispensable que des colons aptes à la
culture rationnelle en ouvrent le sol et fassent
jaillir les fruits de la terre fécondée.
Or, notre race peu prolifique a toutes les
peines du monde à fournir des cultivateurs
à l'agriculture coloniale. Et les races au-
tochtones sont inaptes, sans dressage lent et
méthodique, patient et difficile à rebuter,
à quitttr des pratiques millénaires fort peu
productives pour s'adottner à des cultures
mieux ordonnées et plus rémunératrices.
C'est pourquoi nous devons quand même
considérer comme un merveilleux quoique
relatif résultat, le peuplement obtenu dans
nos colonies à l'aide d'élémcnts métropoli-
tains.
Aussi ne faut-il pas s'étonner de voir
continuer les errements du passé, et offrir
aux aspirants colons de la métropole les
terres disponibles de l'Algérie, de la Tunisie
ou du Maroc. Dans quelques semaines, de
nouveaux lots de. colonisation, à mettre en
valeur en Algérie, vont être offerts au pu-
blic français. Des conditions assurément sont
imposées qui puissent garantir la valeur des
colons appelés. Quelles que soient les pré-
cautions prises, des déceptions sont à crain-
dre de part et d'autre. Certains, insuffi-
samment informés ou armés, viendront gros.
sir le nombre des échecs, tandis que par ail-
leurs, l'Algérie aura le regret d'avoir été pour
eux un mirage décevant. En fin de compte,
7*1 décolonisation (ëura fait un pas de plus.
Il serait plus simple, et plus sûrj de ré-
server de parti pris un certain nombre, la
majorité si possible, des lots de concession
aux fils des colons déjà installés, enracinés
pour ainsi dire dans la colonie. Une des ca-
ractéristiques des familles de colons est
d'avoir généralement de nombreux enfants,
dont on ne sait quoi faire dans la propriété
quand ils ont grandi et fondé à leur tour
une famille. Ils sont obligés de quitter le
foyer paternel pour créer quelque chose s'ils
ont quelques disponibilités, pour exercer un
métier dans le cas contraire ou s'employer
quelque part, à la ville, dans un bureau ou
une administration. Ceux que la terre perd
ainsi sont mal remplacés par les importés
du dehors. Il faudrait précisément les rete-
nir au sol dont ils ont l'amour héréditaire
en leur facilitant leur établissement sur une
concession.
Voilà longtemps que l'on demande qu'une
part plus large dans l'attribution des terres
soit faite aux fils de colons. Peut-être arri-
vera-Uon à enfoncer le clou à force de taper
dessus.
J. Gasser,
Sénateur d'Oran..
CONCOURS GÉNÉRAL
Do
Le ministère de l'Instruction publique et
le ministère des Colonies viennent de ee
mettre d'accord sur le principe d'un con-
cours général colonial, destiné à développer
et à récompenser dans l'enseignement pu-
blic 1 étude des colonies françaises.
A cet effet, MM. de Monzie et André
Hesse ont projeté l'institution d'un con-
coure annuel auquel pourront prendre part,
dans les différents établissements du se-
cond degre, les élèves des classes dont le
programme comporte la géographie colo-
niale. Pour ne troubler ni ne surcharger le
cours régulier des études, le concours n'ad-
mettra que des concurrents volontaires.
Si l'institution nouvelle a le même succès
qu'en .Belgique, où un concours analogue
réunit la prèmière année près de 3.000 élè-
vea et plua de 200 établissements, on peut
en espérer une nouvelle émulation et un sé-
rieux progrès de l'élite des jeunes généra-
tions dans la connaissance de nos colonies
et, par suite, leur participation plus active
et plus éclairée à rœuvrl coloniale elle-
mÕm
Le commerce de la France
avec ses colonies
--0-0--
Voici les chiffres du commerce extérieur de
la France pendant les quatre premiers mois
de 1925.
Importations
Le total es importations des pays étran-
gers s'élève à 11.694.424 francs-papier con-
tre 12.206.841 en 1924.
Les chiffres des colonies sont les suivants :
Milliers de francs
Algérie 451.647 579.350
Tunisie 91.550 125.101
Maroc 52. b 52.345
Sénégal 135.911 132.314
Madagascar et dép. 100.804 91-350
Indochine française 159.448 90.614
Autres col. et pays
de protectorat. 190.016 212.432
Totaux des colonies
franç. et pays de
protectorat. 1.182.184 1.283.506
Totaux généraux. 12.876.608 13.490.347
La diminution totale pour les quatre pre-
miers mois de 1925, est de 613.739.000 francs.
La diminution pour les colonies est de
101^322.000 francs.
Exportations
Le total des exportations dans les pays
étrangers atteint 12.5(60.519 francs contre
i3 358'782 en 1924.
Les chiffres des colonies sont les suivants :
Algérie 853.891 747.010
Tunisie. 172.610 169.953
Maroc 258.742 214.159
Sénégal. 125.203 95.721
Madag. et dépend.. 116.605 51.950
Indochine française 197.899 179.410
Autres col. et pays
de protectorat. 192.195 173.156
Totaux des colonies
ftoanç. et pays de
protectorat 1-917-145 1.631.359
Totaux généraux. 14.477.664 14.990.141
La diminution totale pour les quatre pre-
miers mois de 1925, est de 513.477.000 francs.
La diminution pour les colonies est de
286.706.000 francs.
Parmi nos fournisseurs, l'Algérie se classe
après les Etats-Unis, la Grande-Bretagne,
l'Union Economique Belgo-Luxembourgeoise
etj l'Allemagne, et immédiatement avant la
République Argentine, l'Italie et le Brésil;
l'hnsemble des colonies avec 1.182.184.000
trapes, arrive en troisième rang aptès les
Etats-Unis et la Grande-Bretagne.
Parmi nos acheteurs, l'Algérie a place
après la Grande-Bretagne, l'Union Economi-
que Belgo-Luxembourgeoise, l'Allemagne,
les Etats-Unis et la Suisse, immédiatement
avant l'Italie ; l'ensemble de nos colonies
ayee 1.917.145.000 francs, vient au troisième
taffg comme pour les importations, mais nos
meilleurs clients sont cette fois la Grande-
Bretagne et ta Belgique.
Si I on se souvient que pendant les quatre
premiers mois 1924, le cours du franc était
tombé le plus bas, la livre sterling à 125 fr.
et le dollar à 22 francs, la balance du com-
merce, malgré la légère régression consta-
tée, est encore satisfaisante.
Les GDiiseitlsrK du coiim exltar de la pranoo
en Afrique du Nord et cnlanies
D'une statistique récente, il résulte que le
nombre des conseillers du commerce exté-
rieur de la France à la fin du mois d'avril
1925, était le -- suivant ;
Conseillers
Conseillers du commerce
honoraires extérieur
Algérie.. - 4 53
Tunisie. » 9
Colonies d'Asie. n 5
d'Afrique. » 13
d'Océanie. » 3
Il ne semble pas que, sur près de 1.200 con-
seillers nos colonies soient vraiment repré-
sentées en proportion des échanges qu'elles
font avec la mère-patrie et qui représentent
plus du dixième du commerce total de la
France.
M. Merlin à Paris
0
M. le Gouverneur Général Merlin, dont
nous avons annoncé le débarquement à Mar-
seille, est arrivé à Paris par le rapide de" 21
heures 55.
La Compagnie du P.-L.-M. avait mis à la
disposition des nombreux amis du Gouverneur
Général un des salons de la direction.
Saiué à sa descente du wagon au nom. du
ministre des Colonies, par notre ami M. Char-
les Regismanset, directeur du Cabinet de M.
André Hesse, M. Martial Merlin, qui était
qcompagnê de Mme Merlin et de son fils
Atidré, ainsi que des membres die son cabinet.
a été complimenté par de très nombreux fonc-
itonnaires de l'Administration Centrale et
Gouverneurs, ainsi que par les directeurs et
a dministrateurs d'un grand nombre de Sociétés
coloniales financières, commerciales, industriel-
les indochinoises et africaines.
Cette réception a revêtu le caractère d'une
manifestation de vive sympathie, à r égard: du
haut fonctionnaire qui, tant en Afrique qu'en
Asie, a rendu à la cause coloniale les plus
signalés services.
un8 amie au Dlllrai mloaln a samnwri
n est question d'ériger sur la plare publique
do Sarrebourg un monument à la mémoire du
tfftnérnl Mnncin. né dnns cette ville. fIn comité
es* en formntiori.
PHILATÉLIE
.J)-
Les timbres de l'Afrique Equatoriale
Les premiers timbres au nom de nos
possessions du Congo datent de 1891-1892.
Depuis, les types ont varié è. l'infini
et surtout d'innombrables surcharges ont
été décidées pour le plus grand profit des
collectionneurs avisé. 11
Sur le type primitif déesse, voici les
principales surcharges :
5 c. sur 1 c. noir, valeur 40 fr ; 5. c. sur
15 c. bleu, valeur 40 fr. ; 5 c. sur 20 c.
rouge et vert, valeur 150 fr. ; 5 c. sur
noir et rose, valeur 50 fr. ; 10 c. sur 25 c.
noir et rose, valeur 40 fr. ; 10 c. sur 40 c.
vernùllon, 250 fr. ; 15 c. sur 25 c. noir et
rose, valeur 45 fr., au-dessus de la nouvelle
valeur, figurent les mots « Congo Fran-
çais ».
Certaines surcharges ont dû être néces-
sitées par le manque de vignettes, mais la
plupart -Ju temps elles ont été. provoquées
par des personnes intéressées.
Des prix fort élevés ont été aussi atteints
par les timbres <1 taxe » qui en 1892 ser-
virent pendant plusieurs mois de timbres
poste. Voici ces prix :
5 c. sur 5 c., taxe noir, valeur 60 fr. ;
5 c. sur 20 c., taxe noir valeur 75 fr. ; 5 c.
sur 30 c. taxe noir, valeur 75 fr. ; 10 c.
sur 1 fr., taxe brun-rouge, valeur 50 fr.
Depuis 1908 date de la constitution du
fîouvernernnnt Gén<'-rol de l'Afrique Equa-
toriale française, la pratique des surchar-
ges se perpétue, surcharges noires ou
rouges, verticales on horizontales.
Puis il y a les « erreurs » dont un hasard
bionfnisant fait bénélipier .certains !
C'est Je cas récent de celle feuille de
2 centimes sans surcharge Il Oubangbi-
Chari Il qui Vient de faire une grosse cote et
de la feuille du « Cameroun », passée du prix
nominal de 10 francs à 2.000 francs !
Ce fait rapporté par notre confrère le
Figaro avec de sévères critiques justifie
les articles récents que nous avons publiés
sur l'organisation « très spéciale » du bu-
reau des timbres de la rue Oudinot.
Au Congrès colonial de Toulouse
Au Congrès colonial de Toulouse
Le Congrès national des coloniaux, pré-
sidé par M. Barthélémy, a approuvé les rap-
ports présentés 'par les cinq commissions.
Le Congrès a voté ensuite diverses mo-
tions réclamant la déclaration d'utilité pu-
blique de la Fédération nationale des an-
ciens coloniaux, le relèvement de l'alloca-
tion trimestrielle accordée aux enfants de
troupe coloniaux, la réalisation d'une en-
tente cordiale entre le Comité des anciens
combattants et les Associations d'anciens
coloniaux, enfin l'intensification-de la pro-
pagande autour des manifestations orga-
nisées par Ir's Fédérations nationales.
INFRINERIE DE BRAZZAVILLE
0-0
Le Gouvernement Géucral de l'Afrique
Ecfiinloriulu Française demande plusieurs
ouvriers 'typogru.p.hcs pour l'imprimerie du
Gouvernement général, Ii Brazzaville.
SokHe globale de début : environ. 12.000 lir.
Pour tous renseignements, s'adresser à
l'Agence Economique de lie Equato-
riale Française, 217, rue Saint-Honoré, à
Paris.
-060
Décrets et Arrêtés
au
Décret sur la répression de l'alcoolisme et
de la contrebande de l'alcool dans les éta-
blissements français de l'Océanie.
En vue d'enrayer les progrès de l'alcoolisme
parmi les populations océaniennes et pour en-
traver le développement de la contrebande de
l'alcool, le Gouverneur des Etablissements
Français de l'Océanie, en Conseil d'Adminis-
tration, a proposé de condenser en un seul
texte les interdictions prononcées antérieure-
ment pour les divers archipels formant ce gou-
vernement et d'augmenter sensiblement les
peines de simple police ou légèrement supérieu-
res qui snnclioniioient lesdites dispositions.
Des mesures énergiques s'imposent, en ef-
fet, pour empêcher que l'alcoolisme, si funeste
aux populations océaniennes, n'atteigne la vi-
talité de la rnce et ne compromette irrémé-
diablement l'essor économique de notre pos-
session.
Ce décret décide que dans' toutes les iles
dépendant du Gouvernement, des Etablisse-
ments Français de l'Océanie autres que celles
de Tahiti et Mooréa qui restent régies par le
décret du 21 janvier 19M, modifié par le dé-
cret du 3 mars 1018, la consommation des
spiritueux est prohibée pour les indigènes ori-
ginaires des Etablissements Français d-"1
l'Océanie et les Océaniens de toutes prove-
nances, sous la réserve des autorisations écri-
tes que pourra délivrer l'Administration.
Otte prohibition comprend toutes le- bois-
sons alcooliques et les parfums liquides Ci
hasc d'alcool.
Décret approuvant une délibération du
Conseil d'administration de Saint-Pierre et
Miquelon en date du 25 octobre 1924 rela-
tive à l'octroi de mer.
Décret exonérant M. Pose, ancien gérant
intérimaire du bureau de poste de Dzaoud-
zi (Mayotte).
M. Pose, ancien gt;r:11l1 intérimaire du bu-
reau de poste do DZllondzi (Maoolte) est exo-
néré, à tit,l'l" gracieux. (Tu remboursement d,
la somme de deux mille deux cent cinquante-
sept francs vingt centimes, représentant te-
trois quarts du dr-bot do 3.000 fr. fin mis à
sa charge pnr anvié en date du 27 jlliH,"
1921.
Décret relatif à l'attribution de l'indemnité
pour charges militaires n° 1 aux militai-
res de la gendarmerie coloniale ayant
laissé leur famille en France.
Arrêté concernant le cadre local de la tré-
sorerie de Madagascar.
Exceptionnellement, et pour une période do.
trois années à compter du 25 mai 19,2,5, lo
nombre des nominations prévues à l'article
10 du décret du r. août 1921. pourra en ce
qui concerne la Trésorerie de Madagascar,
atteindre la moitié des vacances se produi-
sant dans le cadre local du personnel.
O. du 2-t mai.
Au Conseil d'État
La main-d'œuvre pénitentiaire en Algérie
M. Durand, propriétaire à Berrouaghia
(Algérie), avait passé un marché avec l'ad-
miriisUrafôon pqur l'emploi de la main-
d'œuvre de détenus en vue de l'exploita-
tion de ses vignobles. Le 20 mai, 1922, ces
détenus se livrèrent à des actes de sabo-
tage. Ils furent renvoyés. Un autre déta-
chement de détenus, refusé par M. Du-
rand, ne succéda utilement aux premiers
que quelques temps après. D'où perte de
journées s'élevant à la somme de 5.9îfl
francs, que le ministre de la Guerre voulut
imputer à M. Durand. Ce dernier introduisit
alors une requête en Conseil d'Etat aux
fins d'exercisation du montait de ces jour-
nées de chômage mises à sa charge.
Cette haute jurisprudence, considérant,
d'après l'article 25 du cahier des charges :
si les détenus ne sont pas occupés par l'en-
trepreneur, celui-ci, sauf dans le cas de
force majeure, doit payer pour chaque jour-
née de chômage les trois quarte de la
journée ordinaire.
Considérant que le requérant s'est trouvé
dans l'impossibilité d'employer les détenus
du 21 au 26 mai, qu'il est fondé à demander
la décharge de l'indemnité afférente à cette
période, que, par contre, à la date du 21
mai, la reprise du travail a été garantie
dans de normales conditions, rien ne justi-
fiait le refus d'employer le second détache-
ment.
Le Conseil d'Etat a décidé : « Il y a lieu
de renvoyer M. Durand devant le ministre
de la Guerre, pour y Otre procédé au calcul
de la somme qui doit êtJfè déduite de celle
que M. Durand doit verser à l'Etat. La déci-
sion ministérielle maintenant fi la charge
de M. Durand le montant des journées du
21 au 2'6 mai est annulée.
Requête de la Société « La Tiobaghi »
(Nouvelle-Calédonie)
Pour les motifs suivants, le Conseil d'Etal
vient de rejeter la requête de la Société
« La Tiobaghi » contre une décision de la
Commission supérieure des Bénéfices de
guerre de la Nouvelle-Calédonie, fixant son
énéfice supplémentaire pour les cinq pé-
riodes d'imposition. -
Le Conseil d'Etat. considérant, qu'il ap-
partient à la Commission supérieure d'ap-
précier en fait si les documenta que la So-
ciété offrait de produire étaient de nature à
présenter un intérêt pour le règlement du
litige et qu'en rejetant la demande de délai
présentée par la Société, elle n'a. commis
aucun excès de pouvoir.
Considérant que la Commission supé-
rieure a estimé que la Société requérante
devait être regardée comme une filiale de
la Il Chrome Compagny Limited » et qu'en
raison de cette situation do fait, les bilans
de la Société ne pouvaient être considérés
comme indiquant des bénéfices réels résul-
tant de l'exploitation de son entreprise mi-
nière en Nouvelle-Calédonie, c'est donc par
une exacte application de l'article 8 précité
qu'elle a fait subir les rectifications néces-
saires aux bénéfices déclarés lei- le contri-
buable en s<' basant sur le prix de vente
normal du chrome dans la Nouvelle-Calé-
donie.
Considérant que la Commission supé-
rieure a pris uniquement pour base de son
évaluation des bénéfices réalis{'s par la So-
ciété requérante le prix de \'L:1I1' du chrome
en Nouvelle-Calédonie. décida :
*
La requête de la Suciété « L") Tiobaghi »
est rejetée.
..- –-
Lire on seconde page :
Notre Cl)nI'C-Orrcn.:;Ï\'c au :\1111':.,
Un vœu du Comité agricole de Béziers
li-0
Le Comité agricole de HczL-'!-. après exa-
men dos études des Suciptcs agricoles sur
l'extension du vignoble et la li'mtalion des
iplantaLions, a émis le vœu suivant :
cc Après avoir eoiWalo que tc-i.Vs les répon-
ses S'inl unanimes à re< onnaitre J'état angois-
sant de la viticulture française ri. pie les asso-
ciations du Midi sont. pleinement d'accord sur
l'imminence du danger que :n uace de créer
l'extension du vignoble on Ffanc,_, en Algérie
cl aux colonies, le Cùmit,. invite les associa-
liÜlb agriroles à rechercher louiez les solutions
qui auraient pour objet d'enOter toutes les
plantations nouvelles do vignobl-?- en les limi-
tant aux terrains ayant déjà été ccmpluntés en
vignes tant en Franco, qu 'un A!_':'l'it', dans les
colonies et pays de protectorat. -
Non sans quelque appareil •• le .raislm,
.les viticulteurs algériens trou ut que ces
gens du Nord exagèrent.
-
La mer des Sargasses
Une expédition américaine Vjère la ruer
des S, 1 rgosses. Dans eclfr çgion, l'At-
lantique e»d couverte- d'rtilg':* llottantes,
qui donnent à l'Océan l'aspc* 'une vaste
praiirie ondulante.
l«i. nier des Sargasses est. "; ..ur le natu-
riiiste. un champ d'e\j>U>rali«.. nté-ressaiH,
car elle abrite niv (t'aime -;i ciale cltcmL
l'étude iproniol d'être passion.. ¡'
M. William Hevbe. no luirai i.--- :l explo-ra-
lour. parcourt aolueM.eine.nt nier, ;\
bord de r,\c/!
La maladie du sommeil
Le ,I\I:-:-sP('I',"Iail'" d'Etal aux '.unies a ou-
vert le 10 a Londres iii ii- la mala-
die du sommeil en A fric* -\ con\ iquée par la
-Société des Nations U a «rtYlart <:ue le gou-
vernement britannique s'évertue exterminer
la mouche tsé'tsé. 11 suggère Cfll uiv1 commis-
sion internationale soit envoyée nin de contrô-
ler tcv étendues infesteps, île f.,,., des expé-
Hpeoà destinées à exterminer la jvoiiche tsé-
tsé et de rechercher les moyen- do guérison
f"!t de prévention pour les pp. - et pour les
animaux. Il espère que ces m^u;» liront l'ob-
jet d'un effort international.
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