Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-05-15
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 mai 1925 15 mai 1925
Description : 1925/05/15 (A26,N74). 1925/05/15 (A26,N74).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63969204
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SIXIEME ANNEEl No 74
LE NUMBRO : sa CENTIMES
VENDREDI SOIR 15 MM 1926.
- - i a
Les Annales Coloniales
- - - e nna es c 4
JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR "LU ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
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LORD MILNER
- ̃ - su*–:
Les uns après les autres, les grands coloniaux
anglais disparaissent. Nous avons appris, il y
a quelques semaines, la mort de Lord Curzon
qui, avant d'être ministre des Affaires étran-
gères, avait gouverné l'Inde pendant de lon-
gues années, hier c'était celle de Lord Milner.
dont le non! est attaché à La guerre anglo-boer.
Curzon et Milner ont été précédés de plu-
sieurs- années dans la tombe par Joseph Cham-
berlain, le père de l' actuel ministre des Af-
faires étrangères, et par Cecil Rhodes. A
l'exception de Chamberlain, plus âgé, ils
étaient tous quatre à peu près de la même gé-
nération et un concours curieux de circonstances
les avait placés au même moment aux postef
éminents de la politique coloniale anglaise.
Alors que Chamberlain était ministre des Co-
lonies, Curzon était vice-roi de l'Inde, Cetil
Rhodes, premier ministre du Cap, et milner,
haut commissaire dans l'Afrique du'sud.
Ces quatre nome représentent un inomefit de
la politique coloniale anglaise. C'était l'épo-
que où sous la poussée économique qui avait
fait d'elle la première puissance industrielle
de l'Europe, la Grande-Bretagne, déjà in-
iète du progrès de l'Allemagne et de la
France dans ce domaine, se hâtait de consoli-
der les positions acquises et d'étendre son em-
prise sur les territoires qui n'étaient pas encore
revendiqués par les puissances rivales.
Chamberlain songeait déjà à réaliser son rêve
impérial qu'il ne put atteindre, mais qu! était
tellement dans La logique des faits que cer-
tains de ceux qui l'avaient le plus combattu,
comme Ioy
torce même des choses à en accepter certaines
formules. Quant à Lord Curzon, il s'efforçait,
tout en rendant plus directe la domination, an-
glaise sur l'Inde, à constituer autour de cette
possession capitale pour l'avenir de son pays.
ces Etats tampons qui devaient la mettre à
l'abri des attaques brusquées susceptibles de la
menacer aussi bien par terre que par mer. Il
n'a certes pas été l'inventeur de la politique
qui faisait graviter 1 action diplomatique de
l'Angleterre autour de l'Hindoustan, mais nul
ne l'a appliquée avec plus de mattrite, sinon
• de succès que lui. Et plus tard, lorsqu'il fut
revenu aux Affaires au cours de la guerre et
après la guerre, il reprit la question au point
où il l'avait laissée lorsque l'avènement des
libéraux, en 1905, levait obligé à la retraite.
Lord Milner a opéré sur un autre continent,
mais son action* a été inspirée des principes qui |
avaient guidé Chamberlain et Curzon. L'Afri-
que du Sud a été le théâtre de, son action. Là,
il collabora avec Cecil Rhodes, dont le nom
restera éternellement lié au développement de
la puissance anglaise dans cette partie du
monde. 11 est difficile de dire la ptart respec-
tive de Cecil Rhodes, de Milner, de Cham-
berlain dans les origines de la guerre angto-
b ier. Il serait vain de rechercher lequel d en-
tre eux était l'anifuateur de cette opération et
quels en - étaient - les agents. 11 est plus -- con-
forme à la réahté d admettre, qu'ils étaient les
uns et les autres à la fois le cerveau qui con-
çoit et la main qui exécute. Peut-être serait-il
permis d'affirmer que Cecil Rhodes eut le pre-
mier, étant sur les ux, l'idée de soumettre
par la force les Etats boers, mats il ne faisait,
en définitive, qu'exprimer la pensée des grands
groupements financiers de Londres qui esti-
maient qu'il fallait, coûte - que coûte, réduire
les deux, Etats qti s'opposaient à l'extension
de la puissance anglaise dans T Afrique aus-
traie. C'était une question dont la solution s'im-
posait et - de laquelle dépendait la réalisation
des grands projets, des têves, allais-je dire,
qu'avait formés celui que l'on a appelé le Na-
poléon du Cap. Mais c'est un point d'histoire
qu'éclaircira l'avenir. Ce qu'il nous convient
de retenir pour l'instant, c est que Lord Mil-
ner fut, à la demande de Getil Rhodes, en-
voyé par Chamberlain au Cap avec la mission
de* coopérer à la politique que désiraient les
milieux coloniaux de la métroDole.
Ce que fut cette politique, chacun le sait.
assez sans qu'il soit nécessaire d'en raconter
les différentes phases, de même que l'on en
connaît les résultats : l'écrasement des Répu-
bliques boers -et la réalisation de l'unité poli-
tique de cette partie de l'Afrique du Sud.. Ce-
cil Rhodes, si nos souvenirs ne nous trom-
pent pas, mourut avant la fin de l'affreuse
IUerre. Lord Milner occupa encore quelques
années les fonctions du Haut commissaire et
put iofttet les joies du triomphe obtenu par le
massacre des enfants, des femmes et pat^une
série de mesures auxquelles restera toujours at-
taché le nom de Lord Kitchener.
L'avènement des libéraux lui retira sa haute
fonction. Et Sir Gladstone qui le remplaça
s'efforça de panser quelques-unes des blessures
de son adminÎstmion.
Durant plusieurs années et jusqu'à la guerre,
Lord Miner vécut dans une demi-retraite,
jouissant dans les milieux politique anglais, et
surtout les milieux impérialistes, d'une grande
réputation de clairvoyance.
Lorsque l'uniun sacrée se réalisa de FaOtte
côté de la. Manche comme chez nom, il fil
ficelé l'un des pruniers à faire partie _mi.
nistère de coalition où, uMittiiwiwii à une tra-
dition séculaire, voisinaient libéraux, toiserva-
efurs et même travaillistes. n joua alors, à ce
qu pn dit, et irons n avons aucune pein* à le
croire, un grand rêleT gqnoot dam les relations
liwiwwiiglawer, appunant dans or domaine
un esprit conciliant, averti « un sens des pe,
Mêmes du moment qui était assez raie pprmi
ses collègues anglais ou ses partenaires fran-
çais. Il fut l'un des premiers à comprendre la
nécessité de la coordination des efforts et l'im-
périeuse obligation d'y faire le sacrifice de ce
faux orgueil national qui, aussi bien dans la
paix que dans la guerre, empoisonne les rela-
tions entre [ps peuples amis et alliés.
Au lendemain de la guerre, il fut envoyé
en Egypte pour y faire une enquête sur les
moyens susceptibles de donner satisfaction aux
habitants de la vallée du Nil '%Ioui de leur
indépendance. Les conclusions de son rapport
furent favorables aux Egyptiens pour lesquels
il demandait un-régime de liberté tempéré par
les nécessités de a politique impériale an-
glaise. Son conseil fut suivi et l'on s'inspira de
ses avis dans l'établissement de la constitution
ésrvotienne.
Lord Milner a pu, avant de mourir, assister
à la réalisation du grand projet auquel il avait
tant travaillé. Depuis la guerre, sous un nom
ou sous, un autre, la domination de son pays
s'étend depuis le Cap jusqu'à l'embouchure
du Nil. Le grand rêve de son ami Cecil Rho-
des est accompli : la puissance britannique rè-
gne du Cap au Caire.
Mais sa joie n' aura pas été sans mélange.
Oui, les couleurs de l' Angleterre flottent de
Port-Elisabeth à Alemndrie. mais que de pro-
blèmes soulève cet état de choses. Ce n'est
pas seulement l'Egypte qui ne veut pas de la
pseudo-indépendance qu'on lui offre, et ré-
.clame non seulement la liberté de ses mouve-
ments, mais encore le Soudan qu' elle ogpsidère
comme une partie d'elle-même, c'est aussi
l'Afrique du Sud qui s'agite. Les blancs an-
glais et hollandais ont bien fini par s'accorder
et par surmonter leurs antipathies ancestrales
devant le danger qui les menace tous à titre
égal, mais que sont-ils en face des hommes de
couleur sept à huit fois plus nombreux qu'eux
et conscients de leurs droits. Ce n'est plus le
Hollandais, le Boer, qu' anime la baihe de
l'Anglais, qui menace l'avenir de la puissance
britannique, c'est le noir qui, ouvrier, mineur
ou cultivateur, ne veut plus être traité en infé-
rieur sur un 801 qui est le sien. Et vingt ans
après son triomphe sur les Boers. la domination
britannique se trouve en face d'un danger qui
n'est pas moins grave que celui dont triomphè-
rent Cecil Rhodes et Lord Milner.
Il ne nous appartient pas de dire comment
nos amis de Londres résoudront ce problème,
Mais nous serions bien étonnés s'ils y parve-
naient en employant les procédés auxquels eu-
rent recours les deux hommes dont nous venons
de citer le nom. Le monde a marché depuis
l'époque où lord Milner débarquait au Cao en
qualité de haut commissaire britannique, et la
politique de force dont il a été un des repré-
sentants les plus autorisés n'est plus celle qui
convient à la solution des problèmes de l'heure
présente.
: Henry FOfItanier,
Député du Cantal, secrétaire de la
Commission des Affaires étran-
géreSè membre de la Commission
des olonies.
41»
Il plndu-Illa iïjMral Mtiito, tBerll
La gendarmerie d'Oran à mis mercredi
13 mai, en état d'arrestation un escroc, re-
cherché par le parquet de la Seine. Vêtu
d'un élégant uniforme d'officier de marine
et la poitrine consteUée de décorations fran-
çaises et étrangères, portant beau et s'ex-
primant éloquemment, il descendit dans un
hôtel du boulevard Seguin. venant d'Alger..
Tl déclara à l'hôtelier se nommer Edouard
Mangin et être le fils du général Mangin,
dont la mort n'avait pas encore été annon-
cée ici. Grâce à la situation de son père, di-
sait-il ,it avait obtenu un congé de six mois
pour visiter VAlgérie et le Maroc en tou-
riste. 71 gagna rapidement la confiance du
propriétaire de l'hôtel et ne tarda pas à lui
faire part de son ennui de ne pas recevoir
l'argent qu'il attendait pour poursuivre sa
route. Il montra deux télégrammes de sa
famille, annonçant l'envoi de deux man-
mats télégraphiques, un de cinq mille, Vau-
tre de dix mille francs,
Vhôtelier lui avança alors des sommes
assez importantes, avec lesquelles il fit la
fête en compagnie d'une danseuse. Mais la
gendarmerie,ayant appris qu'aucun officier
de marine ne se trouvait en congé à Oran,
fila l'escroc et finit par le conduire devant
le commandant de gendarmerie. Il com-
mença par menacer ceux qui Interro-
geaient ; puis, en sanglotant, il finit Pal, dé-
clarer qu'il se nommait bien Manaln
(Edouard-Alberf)1 né le 10 juillet 1884 à Pa-
ris et quU y était connu comme inscrit ma-
ritime. Le parquet d'Alger le recherchait
pour escroqueries commises atL préjudice
de nombreux commerçants.
A Oranï il a également commis plusieurs
indélicatesses et l'inscription. maritime de
Rouen, qui le recherchait comme désertewr,
a fait connaître télégraphiquemcnt qu'il
était sous le coup d'un mandat d'amener
du parquet de la Seine, sur une plainte en
escroquerie déposée par la Siciété Navale
de r oues t.
Le voyage du prince Léopold
OC ̃
Une dépêche de Borna annonce l'arrivée
au Congo belge du prince l-AJopold à bord
du steamer n AnverBVille. ».
(Par dépêche.)
Le cinéma colonial
à 1 école primaire
L'utilisation du cinéma
colonial à"l. école frimaire
est un problème qui doit
être mûrement étudié et
promptement réalisé, Elle
nécessite l'entente du mi-
nistre de VInstruction pu-
blique avec le ministre des
Colonies ou même en l'es-
pèce, des agences économiques des colonies
à Paris avec l'émimnt directeur de VEnset-
gnement primaire rue de Grenelle, M. Paul
Lapie, qui a écrit, à la suite de son passage
au lycée de Tunis, il y a déjà quelques
lustres, un livre inoubliê sur les civilisations
tunisiennes. Ce colonial de vieille date
collabora mime aux Annales Coloniales,
c'est dire que les idées que j'exprime aujour-
d'hui ici trouveront auprès de lui un ac.
cueil favorable.
Ce qui a été tenté dans une petite commu-r
ne de Seine-et-Oise par un instituteur d'ini-
tiative, M. André Legrand, n'est qu'un essai.
Il a l'intention, l'hiver prochain, en atten-
dant que des mesures générales soient envi-
sagées, de poursuivre son œuvre d'éducation,
sagées, d'éducation à la fois pour les parents
œuvre
-et pour les enfants, car la moitié de la popu-
lation de la commune essentiellement rurale
de B{Jzainvillc assistait à la première séance,
et la plupart de ces agriculteurs 's'i"tlres-
saient vivement aux protections montrant les
cultures coloniales en A.O.F. et en Indochi-
ne. Ils ne se sont pas lassés des deux heures
de films instructifs tournés devant eux, les
préférant même aux aventures du Kid1 de
Chariot et autres Rivadins.
Beaucoup de cultivateurs ignoraientt
comme les moutards ttlx-memes que dans nos
colonies, on sait travailler et tirer plus
ou moins profit des richesses du sol et du
sous-sol.
C'est un naturel défaut de l'ilme humaine,
de se figurer qu'il n'y a que soi sur terre qut
travaille et autant. tes ftlms leur ont montré
que les indigènes savent en beaucoup d'en-
droits utiliser les machines et sont quelque-
fois en avance appoint de vue mécanique
agricole sur nos populations rurales elles-mê-
mes.
Il faudrait que les agences économiques co-
loniales soient pourvues d'une quantité suffi-
sante de films, que ces films soient dotés de
notices explicatives assez détaillées, proje-
tées sur l'écran avant l'apparition de la scène
tournée, qu'ils soient mis. à la disposition de
Venseignement primaire pour prêts, que ces
prêts soient d'au moins huit jours pour per-
mettre aux maîtres de les étudier.
En dehors des films que veulent bien fré-
ter, à titre exceptionnel, les agences écollômi.
fjues, il y a ressortissant du Ministère de
VInstruction publique, le musée pédagogique,
dont les films sont de véritables enseigne-
ments, il y a aussi des maisons créditions par-
ticulières, et dont les opérateurs ont un grand
sens du besoin des maîtres et des élèves,
Mais hélas 1 les rubans passent dans tant
de mains, parfois inexpertes ou peu soigneu-
ses ue les pauvres sont souvent amputés et
rendus inutilisables.
Pour éviter d'engager des dépenses qui ne
produiraient pas ce qu'on doit attendre de
Venseignement primaire par le cinéma, il
faudrait ne pas prodiguer les films et ne les
prêter qu'à ceux des instituteurs qui ont réel-
lement le eoût colonial. en attendant 1Jeut-
ttre le jour où un instituteur par département
serait chargé de l'enseignement colonial et
technique par le cinéma et,ne renouvelant son
exposé qu après avoir fait le tour du départe-
ment, irait de commune en commune porter
chaque jour la bonne parole. et montrer les
belles images.
William Bertrand,
Député de la Charente-Inférieure,
membre de la Commission de l'Algérie
des Colonies et des Protectorats.
̃ -– ̃
Le général Sarraîl et N. Auguste Brunei
à Constantinople
Le général Sarrail, Raut-Commlssaire de
la République en Syrie-et notre collabora-
teur et ami, M. Auguste Brunei, député de
ta JMunion, chargé de mission en Syrie par
le Gouvernement, sont arrivés aujourd'hui
à Constantinople, pour y rencontrer M.
Albert Sarraut.
(Par dépèche.)
LE lEHElttl LVàUTEV à Iml lillBln
Le Rôsidenit Général a adressé hier i
Mme Mangin le télégramme suivant 1
« Au nom des troupes du Mnroc et au
mien, je vous adresse respectueusement
l'expression d'une unanime et douloureuse
émotion dans le deuil qui, en vous frap-
pant si cruellement, prive le pays d'un de
ses plus grands et glorieux serviteurs.
Lyautey. n
,aie%
L'élection du Dahomey
CI "0
M. Nègre, commerçant au Dahomey, a été
élu délégué de cette colonie au Conseil Su.
rieur des Colonies par 162 voix sur 246 vo-
tants.
Il s'agiseait de remplacer M. Gaspard, d*-*
cédé, dont l'élection contestée n'avait pas en..
core été validée.
M. AMrf HBBSB ioaupre les pavillons eclonlanx
de l'exposltlan des Arts DécoratlEs
..Ce matin, à dix heures et demie, a été
inaugurée la Section coloniale de l'Expo-
sition des Arts Décoratifs. Les pavillons
achevés et complètement installés ont ré-
pondu aux espoirs et à la satisfaction des
visiteurs.
Le ministre des Colonies, à 10 h. 1/2, est
arrivé accompagné de ses chef et chef ad-
joint de Cabinet, et de nombreuses person-
nalités coloniales. Une compagnie de sol-
dats annamites rendaient les honneurs.
La première visite de M. André Hesse
fuL pour le pavillon de l'A. O. F. et A. E. F.
Une baie de Sénégalais et Sénégalaises
vêtus selon les coutumes du pays, for-
maient la haie de chaque côté des marches
et à l'entrée du pavillon M. Jean Thianc,
notable Sénégalais, chevalier de la Légion
d'honneur, prononça quelques paroles de
bienvenue en présentant au ministre ses
indillènes. au nombre do. Fi7.
- --- - ",
M. André Hesse était accompagné de
M. Corbin, chef adjoint de son cabinet ;
parmi les personnalités présentes nous
ft^ons reconnu outre les commissaires
généraux à l'Exposition des Arts décora-
tilfs,MM.Pierre Guesde pour l'Indochine et
Camille Guy pour l'Afrique occidentale
française MM. "Georges Poinet, gouver-
neur de la Guinée française ; Bonnecar-
rere, gouverneur des Colonies, commis-
saire de la République au Togo ; La vit,.
gouverneur des Colonies, directeur des Fi-
nances de l'Indochine ; Gaston Joseph,
gouverneur des Colonies, directeur de
l'Agence économique de l'A. 0. F. ; Geor-
ges Schwob d'Héricourt, Taesel, directeur
des affaires économiques au ministère des
Colonies ; Pelletier, directeur de l'Agence
Economique de Madagascar ; Mim'bel, di.
recteur ac l'Agence Economique de l'Afri-
que équàloriale ; Paradis, délégué adjoint
jie l'A. E. F. ; Pcyrouton, administrateur
en clwf d<«8 Colonies, sous-directeur de
l'Agence Economique dts territoires h
mandat ; Ruffc, vice-président de la Société
Coloniale des artistes françnis ; Marcel
Hirsch ; Delmas ; G. Bousscnot, ancien
députô ; Capus ; Olivier architecte ; Cayon
dont le panneau, la danse du leu au Sou-
dan a été très remarqué ; Martin Guaye,
Sarrabczollc et Cadel, sculpteurs.
Le ministre fit à chaque pavillon des vi-
sites attentives au cours desquelles diver-
ses photo«[rap'hies-4urent prises.
Le ministre- complimenta les organisa-
teurs de cette jolie manifestation colorftale
qui, attendant de pays si lointains les
objets nécessaires à l'accomplissement
d'un tel travail, surent être prêts en temps
voulu.
*4*»
Le concours Ha Paddy a 1925
Le troisième concours de paddy vient de
se terminer dans les provinces de Cocliin-
chine par un gros succès,
On se souvient que ces concours ont été
institués pour la première fois en 1923 par
M. le Gouverneur Cognacq. 1
On peut, d'ores et déjà, affirmer que la
masse des riziculteurs en a compris le but :
sél actionner les semences et obtenir des quan-
tités de plus en plus importantes de la même
variété de paddy.
Le juiy s'est trouvé en présence de nom-
breux lots, citons notamment un lot de 10.000
mesures.
4 de 5.000 ;
7 de 4.000 s
3 de 3.000.
10 de 2.000, etc.
Une amélioration générale a été constatée
dans toutes les provinces.
Les opérations de jury ont été suivies de
très près par les notables et les riziculteurs.
De nombreuses explications ont été deman-
dées par les indigènes, qui cherchent à com-
prendre quels sont les éléments qui intervien-
nent pour le classement : homogénéité du
grain, pureté, àensité, quantité de brisures
à la meule, beauté du riz, etc.
.; - - - -_!
Les concours, aussi rapproenes que possi-
ble de la récolte,- eurent lieu aux dates sui-
vantes :
Tanan, 10 février ; Gooong, 2 mars ;
Rachgia, 4 mars 5 Bentré, 9. mars (Concours
rizicole et séricicole) ; Soctrang, 116 mars ;
Baclieu, 17 mars ; Travinh, 19 mars ; My-
tho, 23 mars, Vinhlong, 30 mars ; Sadec,
31 mars, Cantho, 10r avril ; Longxuyen, 2
avril (Concours rizicole et séricicole).
Une première élimination se fit dans tou-
tes les provinces et le jury n'eut à statuer
que sur des lots ayant déjà une certaine va-
leur.
2.581 lots furent présentés, répartis comme
suit :
Provinces Catégories Totaux
A) Grains B) Grains C) Variétés
ronds longn diverses
Tanan 14'J 33 11 193
Gocong 74 "4
Rachgta 69 118 - 187
Bentrc 175 - 175
Soctrnng. 155 110 J6 281
Baclieu - 364 364
Travinh.. 112 198 16 320
Mythe 123 36 33 192
Vlnh-Long, 44 20 29 93
Sadec 65 HU
Canlhc 225 44 28 297
Loiigi-Xuycn 751 8H 08 259
Totaux. 1.2*33 1.087 231 2.5RI
Des conférences en annamite fuient don-
nées dans toutes les provinces par le chef
de la Station rizicole de Cantho, portant sur
la sélection des riz, l'effort administratif
poursuivi dans ce but, l'intérêt particulier et
général des améliorations recherchées.
Dans chaque province, on fit fonctionner le
trieur Maret à turbine et les provinces et
syndicats agricoles qui viennent d'en acqué-
nr un certain nombre se proposent de les
mettre à la dispCSïEon des riziculteurs.
- En résumé, ces concours constituent une
propagande très ^efficace pour V améliora-
tion des rh et donnent largement ce que M.
le Gouverneur Cognacq attendait.
Au Conseil d'État
---0-0--
Le transport par bateaux des fonction-
naires coloniaux et de leur fstmille
est à la charge de l'Etat
A la requête de M. Maza, sous-agent
comptable des matières des colonies, cette
haute jurisprudence a annulé une décision
du ministre de la Guerre, du 8 avril 1921,
rejetant la demande de ce fonctionnaire
tendant au remboursement des frais de
transport de sa famille de France à la Gua-
deloupe.
Le Cunseil d'Etat a rendu cet arrêt pour
les motifs suivants : Considérant qu'en vw-
tu des dispositions de l'article 33, paragra-
phes 1 et 3 du décret du 3 juillet 1897, les
femmes et les enfants des fonctionnaires
coloniaux ont droit au passage gratuit peur
deux traversées aller et retour pour se ren-
dre de France aux colonies ou au pays de
protectorat ou d'une colonie dans une au-
tre, et celle du retour, et que le droit des
femmes et des enfants au passage de re-
tour peut être exercé par anticipation.
COnsiderant que M. Maza a été envoyé en
1918 des Antilles en Afrique occidentale
française, qu'il a amené sa famille avec
lui, qu'en juillet 1920, il a obtenu un congé
de convalescence pour la Guadeloupe, etc.
M. Maza est déchargé de l'obligation de
rembourser à l'Etat les sommes que la dé-
cision attaquée a mises à sa change. Les
dépens de l'instance sont à la charge de
l'Etat.
Les pilotes du port de Bougie
Trois candidats admis au concours de
pilotes au port de Bougie, mais n'ayant
pas, en réalité, satisfait aux conditions re-
quises, et ayant sans droit seuls été auto-
risés à exercer l'emploi de pilote, tl l'ex-
clusion de tous autres marins, les nommés
Caravollo, Scognamiglio, Sicardi et autres
introduisirent une requête au Conseil d'Etat
aux fins d'onnulation de la décision du
Gouverneur Général de l'Algérie conférant
les qualités de piioie aux (rois murins sus-
mentionnés.
Le (vOiiseiI u Ltat u fan droit aux «requé-
rants en annulant la décision attaquée et
ce, pour les motifs entre autres qu'en
admettant qu'il fût urgent, dans l'intérêt
de la sécurité de la navigation, d'organiser
un service de pilote dans le port de Bou-
gie, cette circonstance n'était pas de na-
ture à autoriser le Gouverneur Général à
substituer sa décision à celle du chof de
l'Etat, formellement exigée par la loi, pour
Instituer même à titre provisoire un service
de ce genre et a prescrire, à l'égard des
marins non classés au concours, l'applica-
tion des peines prévues par le décret de
1806 contre ies marins qui viendraient à
conduire les navires à l'entrée d'un port
sans avoir été préalablement reçus pilotes.
Requête d'un commis des P. T. T. à Tunis
Comme suite à la requête de M. Lepedi,
commis des P. T. T. à Tnnis, contre une
décision du directeur de rOftice Tunisien
des P. T. T. l'affectant à un autre bureau,
le Conseil d'Etat a pris l'arrêt suivant :
4 Considérant qu'il ne résulte pas de l'ins-
truction que l'affectation de M. Lepedi à
un autre bureau dans la même résidence
ait pré:sor^lô en l'espèce le caractère d'une
mesure disciplinaire ou d'un déplacement
d'office au sens de l'article 65 de la loi
du 22 avril 1906, que dès lors le requérant
n'est pas fondé à soutenir que c'est <.n vio-
lation du décret du t4 août 1921, rendant.
applicable nu personnel de l'Otmce Tuni-
sien des P. T. T. fusionné avec le personnel
de la métropole, le régime disciplinaire de
France, que ladite mesure n'aurait pas été
précédée des formalités prévues par textes
législatifs ou réglementaires applicables au
personnel de la métropole,
Pour ces motifs, la requête de M. Lepedi
est rejetée.
Requête d'un instituteur à la Guadeloupe
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête de
M. Gourdin, instituteur à la Guadeloupe,
contre une décision du Gouverneur de cette
colonie, qui l'a révoqué de ses fonctions.
Cet arrêt a été pris pour les motifs sui-
vants :
y-, .1 ? J L 1. -.--.
Le uonseii 'a liiat, consmermu que m. i
Gourdin ne justifie pas que la mesure qui
l'a frappé ait été prise dans un tout autre
que l'intérêt du service, et qu'il n'appar-
tient pas au Conseil d'Etat d'apprécier
l'opportunité de cette mesure, décide : La
requête de M. Gourdin est rejetée.
Requête d'un commis des P. T. T. à Dakar
Pour les- motifs ci-après, le Conseil d'Etal
a rejeté la requête de M. Rault, commis
des P. T. T. à Dakar, contre une décision
du souR-secrétaire d'Etat des P. T. T., re-
fusant de faire droit à sa réclamation re-
lative à la quotité du supplément colonial.
Considérant, d'une part, que les droits
aux avantages résultant pbur les fonc-
tionnaires d'un régime de traitement sont
subordonnés au mainlien de ce régime,
qu'ainsi 1rs cond,itions¥ d'Îl lribution de l'in-
demnité coloniale fixées par l'arrêté du 26
février 1016 pouvaient être verbalement
modifiées par le décret du 16 mai 1922, pris
en exécution des dispositions de l.'article 9
de la loi du 18 octobre 1M9,
Considérant d'autre part que les indem-
nités payées en vertu de la réglementation
édictée le 17 septembre 1919 ayant un ca-
ractère provisoire et étant susceptibles de
revision, le chef 'de l'Etat a pu donner un
effet rétroactif au nouveau régime institué
par le décret du 16 mai 1022.
De ce qui précède, il résulte que M. -Rault
n'est pas fondé à demander l'annnlation
pour excès de pouvoir du décret attaqué,
d'où rejet de sa requête.
aveu-
LA MEDAILLE COLONIALE
Le Président de la République vient de
ccnféror la médaille colr)nialo" il l'explorateur
I.adroit do T acbarriôre pour so? p^rillou^os mis-
sions au Maro<', notamment dans le sud du
Grand Allas et le Soiiss.
Notre Mlrc-QMw au Maroc
Les opérations
Le général de Chambnjn a procédé dans
la journée du 13 mai à une opération d'en-
semble contre le massif fortifié de Bibane.
L'exécution de cette opération comprenait
une attaque principale, menée par le grou-
pe du général Colombat ; en second lieu,
une diversion effectuée par le groupe du
colonel Freydenberg, se portant de l'Est
à l'Ouest. Le groupe du général Colombat
comprenait une nombreuse artillerie, no-
tament des canons de 105 et 120, et un
grand nombre d'avions, sous les ordres
du colonel Armengaud.
Le groupe du général Colornhat commen-
ça son mouvement au point du jour, sur
trois colonnes, couvert à sa droite par la
cavalerie et les partisans, et à sa gauche
par l'aviation, qui gardait un contact étroit
avec l'infanterie. Après avoir attaqué l'en-
nemi dans la plaine et procédé à un bar-
rage roulant d'artillerie, il aborda vigou-
reusement le massif où l'ennemi Erétait for-
tifié et opposait une sérieuse résistance.
Le village d'Azdour, notamment, fut en-
levé à la baïonnette. Dès 11 h. 30, le mou-
vement de repli de l'ennemi était général.
Le groupe Colombat, poursuivant sa pro-
gression, dégagea les postes de Bibane et
de Par 'Remich et vint stationner au som-
met de Bibane. Il trouva la garnison de
Bibane avec un superbe moral, bien que
le poste fût encerclé depuis le 18 a il. Ce
poste tenait le milieu du système defensif
ennemi.
L'ennemi se replie en hôte vers le Nord,
par les vallées de l'Oued Anoreur et Ha-
mouda. 11 est harcelé par l'aviation qui
poursuit sans rclftche son actiun massive
sur les fuyurds, ainsi em)Jt'dÙ's d'organi-
sor une défense. Le colonel Armengaud,
commandant J'aviation du Maroc, volait à
la têto de ses escadrilles. Les adjudantB
aviateurs Lacroix et Mnnza ont été blessés
en arenuiplissanl leur devoir, mais ils ont
pu néanmoins ramener leurs appareils au
pure des Beni-Malcck.
Les misi-ignemenls parvenus signalent
de lounlrs 'pertes chez les dissidents.
.Le culoni'l Freydenberg n dégagé brillam-
ment les postes d'Amzez et de TaJerza,
après un violent combat contre des adver-
saires retranchés
- -
Les pertes de l'ennemi ont ete lies etc-
vécs, plus de 60 cadavres ont été trouvés
sur le terrain, des armes et des prisonniers
ont été capturés. Dans le secteur du colonel
Cambay, il n'y a rien à signaler.
l.e groupement Colombat a poursuivi hier
le nettoyage des abords de Dibanc. Nos
pertes ont été faibles.
Nous n'avons plus désormais qu'un seul
poste qui soit encerclé par les Rifains, ce-
lui d'Aoulnï, contre lequel les partisans
d'Abd el Krim avaient employé le canon
et qui, malgré la destruction d'un de ses
blocKhaus occupé pur cinq tirailleurs séné-
galais résiste toujours.
L'effet produit
La \ietnire qui asui\i l'assaut el la prise
par 1rs Français de Iiihunr. sur !a colline
puissamment farlitiée qui commande l'une
«les rares vallées conduisant, au Rif, a eu
l'eli'el le plus salutaire sur les tribus voisi-
nes du Rif.
La fuite des contingents ennefmis dans la
direction du Nord et le fait que des ren-
forts sont partis de Kraneu ont produit une
forte impression.
Fusils allemands
On a découvert qu'une grande quantité
de nouveaux fnsilliS allemands destinés aux
Rifains ont été débarqués près de Wad Lau.
Précautions
Le Journal officiel de l'empire chérifien
publie un ordre portant interdiction dans
la zone française, du journal danois Social
Dcmnkraten et du journal syrio-libanais
Er nead.
Le Maréchal Lyautey à Fez
Le maréchal Lyautey il été reçu hier eu
audience par le sultan, Ù qui il a présenté le
général de Serrigny, en mission au Maroc.
11 s'est entretenu ensuite avec le souverain
avant de quitter Rabat.
Le maréchal Lyautey est parti A -t heures
pour Voz, où il demeurera quelques jours
d où il étudiera sur place a\e tIc C.'mt)nln'u)t, la situation sur le front
:Nnl.
Le haut commandement
Le général NïesseA, inspecteur général de
l'aéronautique, envoyé en mission an Ma-
rne, est arrivé hier h. 'Ha hal.
Conseil de cabinet
Les ministres et sous-secrétaires d'ELat
sesnnl réunis hier en Conseil de cabinet,
an ministère des Affaires étnlngères, sous
la présidence de M. Paul Paiulevé.
M. Aristide Briand, ministre des Affaires
étrangères, a mis ses collègues au courant
des affaires extérieures l'l, notamment, des-
nouvelles reçues du Maroc desquelles il ré-
sulte que les opérations en cours se déve-
loppent favorablement.
Manifestation communiste
Le parti communiste organise pour de-
main samedi, à Lunu-Park, un grand
(C meeting de protestation n contre les opé-
rations marocaines.
Dans un manifeste adressé « aux ou-
vriers el aux paysans de France et dl'
colonies n, il demande : la paix immédiate
avec le Ri.f. la fraternisation des soldats
.frAl11'ni M, ors Rifains la reiounaissanc»*
de la République rifaine. révacuatioiu
immédiat du Ma.roc 1).
M. Malvy en mission
L'ancien ministre français, M. Malvy, est
Rrrivé hier à Madrid chargé d'une mission
diplomatique importante auprès du Gou-
vprnenvnV"«'spa gnol.
M. Malvy ,0. rendu visite dans la soirée
au sous-secrétaire d'Etat.
Il a été reçu aujourd'hui par le général
LE NUMBRO : sa CENTIMES
VENDREDI SOIR 15 MM 1926.
- - i a
Les Annales Coloniales
- - - e nna es c 4
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LORD MILNER
- ̃ - su*–:
Les uns après les autres, les grands coloniaux
anglais disparaissent. Nous avons appris, il y
a quelques semaines, la mort de Lord Curzon
qui, avant d'être ministre des Affaires étran-
gères, avait gouverné l'Inde pendant de lon-
gues années, hier c'était celle de Lord Milner.
dont le non! est attaché à La guerre anglo-boer.
Curzon et Milner ont été précédés de plu-
sieurs- années dans la tombe par Joseph Cham-
berlain, le père de l' actuel ministre des Af-
faires étrangères, et par Cecil Rhodes. A
l'exception de Chamberlain, plus âgé, ils
étaient tous quatre à peu près de la même gé-
nération et un concours curieux de circonstances
les avait placés au même moment aux postef
éminents de la politique coloniale anglaise.
Alors que Chamberlain était ministre des Co-
lonies, Curzon était vice-roi de l'Inde, Cetil
Rhodes, premier ministre du Cap, et milner,
haut commissaire dans l'Afrique du'sud.
Ces quatre nome représentent un inomefit de
la politique coloniale anglaise. C'était l'épo-
que où sous la poussée économique qui avait
fait d'elle la première puissance industrielle
de l'Europe, la Grande-Bretagne, déjà in-
iète du progrès de l'Allemagne et de la
France dans ce domaine, se hâtait de consoli-
der les positions acquises et d'étendre son em-
prise sur les territoires qui n'étaient pas encore
revendiqués par les puissances rivales.
Chamberlain songeait déjà à réaliser son rêve
impérial qu'il ne put atteindre, mais qu! était
tellement dans La logique des faits que cer-
tains de ceux qui l'avaient le plus combattu,
comme Ioy
torce même des choses à en accepter certaines
formules. Quant à Lord Curzon, il s'efforçait,
tout en rendant plus directe la domination, an-
glaise sur l'Inde, à constituer autour de cette
possession capitale pour l'avenir de son pays.
ces Etats tampons qui devaient la mettre à
l'abri des attaques brusquées susceptibles de la
menacer aussi bien par terre que par mer. Il
n'a certes pas été l'inventeur de la politique
qui faisait graviter 1 action diplomatique de
l'Angleterre autour de l'Hindoustan, mais nul
ne l'a appliquée avec plus de mattrite, sinon
• de succès que lui. Et plus tard, lorsqu'il fut
revenu aux Affaires au cours de la guerre et
après la guerre, il reprit la question au point
où il l'avait laissée lorsque l'avènement des
libéraux, en 1905, levait obligé à la retraite.
Lord Milner a opéré sur un autre continent,
mais son action* a été inspirée des principes qui |
avaient guidé Chamberlain et Curzon. L'Afri-
que du Sud a été le théâtre de, son action. Là,
il collabora avec Cecil Rhodes, dont le nom
restera éternellement lié au développement de
la puissance anglaise dans cette partie du
monde. 11 est difficile de dire la ptart respec-
tive de Cecil Rhodes, de Milner, de Cham-
berlain dans les origines de la guerre angto-
b ier. Il serait vain de rechercher lequel d en-
tre eux était l'anifuateur de cette opération et
quels en - étaient - les agents. 11 est plus -- con-
forme à la réahté d admettre, qu'ils étaient les
uns et les autres à la fois le cerveau qui con-
çoit et la main qui exécute. Peut-être serait-il
permis d'affirmer que Cecil Rhodes eut le pre-
mier, étant sur les ux, l'idée de soumettre
par la force les Etats boers, mats il ne faisait,
en définitive, qu'exprimer la pensée des grands
groupements financiers de Londres qui esti-
maient qu'il fallait, coûte - que coûte, réduire
les deux, Etats qti s'opposaient à l'extension
de la puissance anglaise dans T Afrique aus-
traie. C'était une question dont la solution s'im-
posait et - de laquelle dépendait la réalisation
des grands projets, des têves, allais-je dire,
qu'avait formés celui que l'on a appelé le Na-
poléon du Cap. Mais c'est un point d'histoire
qu'éclaircira l'avenir. Ce qu'il nous convient
de retenir pour l'instant, c est que Lord Mil-
ner fut, à la demande de Getil Rhodes, en-
voyé par Chamberlain au Cap avec la mission
de* coopérer à la politique que désiraient les
milieux coloniaux de la métroDole.
Ce que fut cette politique, chacun le sait.
assez sans qu'il soit nécessaire d'en raconter
les différentes phases, de même que l'on en
connaît les résultats : l'écrasement des Répu-
bliques boers -et la réalisation de l'unité poli-
tique de cette partie de l'Afrique du Sud.. Ce-
cil Rhodes, si nos souvenirs ne nous trom-
pent pas, mourut avant la fin de l'affreuse
IUerre. Lord Milner occupa encore quelques
années les fonctions du Haut commissaire et
put iofttet les joies du triomphe obtenu par le
massacre des enfants, des femmes et pat^une
série de mesures auxquelles restera toujours at-
taché le nom de Lord Kitchener.
L'avènement des libéraux lui retira sa haute
fonction. Et Sir Gladstone qui le remplaça
s'efforça de panser quelques-unes des blessures
de son adminÎstmion.
Durant plusieurs années et jusqu'à la guerre,
Lord Miner vécut dans une demi-retraite,
jouissant dans les milieux politique anglais, et
surtout les milieux impérialistes, d'une grande
réputation de clairvoyance.
Lorsque l'uniun sacrée se réalisa de FaOtte
côté de la. Manche comme chez nom, il fil
ficelé l'un des pruniers à faire partie _mi.
nistère de coalition où, uMittiiwiwii à une tra-
dition séculaire, voisinaient libéraux, toiserva-
efurs et même travaillistes. n joua alors, à ce
qu pn dit, et irons n avons aucune pein* à le
croire, un grand rêleT gqnoot dam les relations
liwiwwiiglawer, appunant dans or domaine
un esprit conciliant, averti « un sens des pe,
Mêmes du moment qui était assez raie pprmi
ses collègues anglais ou ses partenaires fran-
çais. Il fut l'un des premiers à comprendre la
nécessité de la coordination des efforts et l'im-
périeuse obligation d'y faire le sacrifice de ce
faux orgueil national qui, aussi bien dans la
paix que dans la guerre, empoisonne les rela-
tions entre [ps peuples amis et alliés.
Au lendemain de la guerre, il fut envoyé
en Egypte pour y faire une enquête sur les
moyens susceptibles de donner satisfaction aux
habitants de la vallée du Nil '%Ioui de leur
indépendance. Les conclusions de son rapport
furent favorables aux Egyptiens pour lesquels
il demandait un-régime de liberté tempéré par
les nécessités de a politique impériale an-
glaise. Son conseil fut suivi et l'on s'inspira de
ses avis dans l'établissement de la constitution
ésrvotienne.
Lord Milner a pu, avant de mourir, assister
à la réalisation du grand projet auquel il avait
tant travaillé. Depuis la guerre, sous un nom
ou sous, un autre, la domination de son pays
s'étend depuis le Cap jusqu'à l'embouchure
du Nil. Le grand rêve de son ami Cecil Rho-
des est accompli : la puissance britannique rè-
gne du Cap au Caire.
Mais sa joie n' aura pas été sans mélange.
Oui, les couleurs de l' Angleterre flottent de
Port-Elisabeth à Alemndrie. mais que de pro-
blèmes soulève cet état de choses. Ce n'est
pas seulement l'Egypte qui ne veut pas de la
pseudo-indépendance qu'on lui offre, et ré-
.clame non seulement la liberté de ses mouve-
ments, mais encore le Soudan qu' elle ogpsidère
comme une partie d'elle-même, c'est aussi
l'Afrique du Sud qui s'agite. Les blancs an-
glais et hollandais ont bien fini par s'accorder
et par surmonter leurs antipathies ancestrales
devant le danger qui les menace tous à titre
égal, mais que sont-ils en face des hommes de
couleur sept à huit fois plus nombreux qu'eux
et conscients de leurs droits. Ce n'est plus le
Hollandais, le Boer, qu' anime la baihe de
l'Anglais, qui menace l'avenir de la puissance
britannique, c'est le noir qui, ouvrier, mineur
ou cultivateur, ne veut plus être traité en infé-
rieur sur un 801 qui est le sien. Et vingt ans
après son triomphe sur les Boers. la domination
britannique se trouve en face d'un danger qui
n'est pas moins grave que celui dont triomphè-
rent Cecil Rhodes et Lord Milner.
Il ne nous appartient pas de dire comment
nos amis de Londres résoudront ce problème,
Mais nous serions bien étonnés s'ils y parve-
naient en employant les procédés auxquels eu-
rent recours les deux hommes dont nous venons
de citer le nom. Le monde a marché depuis
l'époque où lord Milner débarquait au Cao en
qualité de haut commissaire britannique, et la
politique de force dont il a été un des repré-
sentants les plus autorisés n'est plus celle qui
convient à la solution des problèmes de l'heure
présente.
: Henry FOfItanier,
Député du Cantal, secrétaire de la
Commission des Affaires étran-
géreSè membre de la Commission
des olonies.
41»
Il plndu-Illa iïjMral Mtiito, tBerll
La gendarmerie d'Oran à mis mercredi
13 mai, en état d'arrestation un escroc, re-
cherché par le parquet de la Seine. Vêtu
d'un élégant uniforme d'officier de marine
et la poitrine consteUée de décorations fran-
çaises et étrangères, portant beau et s'ex-
primant éloquemment, il descendit dans un
hôtel du boulevard Seguin. venant d'Alger..
Tl déclara à l'hôtelier se nommer Edouard
Mangin et être le fils du général Mangin,
dont la mort n'avait pas encore été annon-
cée ici. Grâce à la situation de son père, di-
sait-il ,it avait obtenu un congé de six mois
pour visiter VAlgérie et le Maroc en tou-
riste. 71 gagna rapidement la confiance du
propriétaire de l'hôtel et ne tarda pas à lui
faire part de son ennui de ne pas recevoir
l'argent qu'il attendait pour poursuivre sa
route. Il montra deux télégrammes de sa
famille, annonçant l'envoi de deux man-
mats télégraphiques, un de cinq mille, Vau-
tre de dix mille francs,
Vhôtelier lui avança alors des sommes
assez importantes, avec lesquelles il fit la
fête en compagnie d'une danseuse. Mais la
gendarmerie,ayant appris qu'aucun officier
de marine ne se trouvait en congé à Oran,
fila l'escroc et finit par le conduire devant
le commandant de gendarmerie. Il com-
mença par menacer ceux qui Interro-
geaient ; puis, en sanglotant, il finit Pal, dé-
clarer qu'il se nommait bien Manaln
(Edouard-Alberf)1 né le 10 juillet 1884 à Pa-
ris et quU y était connu comme inscrit ma-
ritime. Le parquet d'Alger le recherchait
pour escroqueries commises atL préjudice
de nombreux commerçants.
A Oranï il a également commis plusieurs
indélicatesses et l'inscription. maritime de
Rouen, qui le recherchait comme désertewr,
a fait connaître télégraphiquemcnt qu'il
était sous le coup d'un mandat d'amener
du parquet de la Seine, sur une plainte en
escroquerie déposée par la Siciété Navale
de r oues t.
Le voyage du prince Léopold
OC ̃
Une dépêche de Borna annonce l'arrivée
au Congo belge du prince l-AJopold à bord
du steamer n AnverBVille. ».
(Par dépêche.)
Le cinéma colonial
à 1 école primaire
L'utilisation du cinéma
colonial à"l. école frimaire
est un problème qui doit
être mûrement étudié et
promptement réalisé, Elle
nécessite l'entente du mi-
nistre de VInstruction pu-
blique avec le ministre des
Colonies ou même en l'es-
pèce, des agences économiques des colonies
à Paris avec l'émimnt directeur de VEnset-
gnement primaire rue de Grenelle, M. Paul
Lapie, qui a écrit, à la suite de son passage
au lycée de Tunis, il y a déjà quelques
lustres, un livre inoubliê sur les civilisations
tunisiennes. Ce colonial de vieille date
collabora mime aux Annales Coloniales,
c'est dire que les idées que j'exprime aujour-
d'hui ici trouveront auprès de lui un ac.
cueil favorable.
Ce qui a été tenté dans une petite commu-r
ne de Seine-et-Oise par un instituteur d'ini-
tiative, M. André Legrand, n'est qu'un essai.
Il a l'intention, l'hiver prochain, en atten-
dant que des mesures générales soient envi-
sagées, de poursuivre son œuvre d'éducation,
sagées, d'éducation à la fois pour les parents
œuvre
-et pour les enfants, car la moitié de la popu-
lation de la commune essentiellement rurale
de B{Jzainvillc assistait à la première séance,
et la plupart de ces agriculteurs 's'i"tlres-
saient vivement aux protections montrant les
cultures coloniales en A.O.F. et en Indochi-
ne. Ils ne se sont pas lassés des deux heures
de films instructifs tournés devant eux, les
préférant même aux aventures du Kid1 de
Chariot et autres Rivadins.
Beaucoup de cultivateurs ignoraientt
comme les moutards ttlx-memes que dans nos
colonies, on sait travailler et tirer plus
ou moins profit des richesses du sol et du
sous-sol.
C'est un naturel défaut de l'ilme humaine,
de se figurer qu'il n'y a que soi sur terre qut
travaille et autant. tes ftlms leur ont montré
que les indigènes savent en beaucoup d'en-
droits utiliser les machines et sont quelque-
fois en avance appoint de vue mécanique
agricole sur nos populations rurales elles-mê-
mes.
Il faudrait que les agences économiques co-
loniales soient pourvues d'une quantité suffi-
sante de films, que ces films soient dotés de
notices explicatives assez détaillées, proje-
tées sur l'écran avant l'apparition de la scène
tournée, qu'ils soient mis. à la disposition de
Venseignement primaire pour prêts, que ces
prêts soient d'au moins huit jours pour per-
mettre aux maîtres de les étudier.
En dehors des films que veulent bien fré-
ter, à titre exceptionnel, les agences écollômi.
fjues, il y a ressortissant du Ministère de
VInstruction publique, le musée pédagogique,
dont les films sont de véritables enseigne-
ments, il y a aussi des maisons créditions par-
ticulières, et dont les opérateurs ont un grand
sens du besoin des maîtres et des élèves,
Mais hélas 1 les rubans passent dans tant
de mains, parfois inexpertes ou peu soigneu-
ses ue les pauvres sont souvent amputés et
rendus inutilisables.
Pour éviter d'engager des dépenses qui ne
produiraient pas ce qu'on doit attendre de
Venseignement primaire par le cinéma, il
faudrait ne pas prodiguer les films et ne les
prêter qu'à ceux des instituteurs qui ont réel-
lement le eoût colonial. en attendant 1Jeut-
ttre le jour où un instituteur par département
serait chargé de l'enseignement colonial et
technique par le cinéma et,ne renouvelant son
exposé qu après avoir fait le tour du départe-
ment, irait de commune en commune porter
chaque jour la bonne parole. et montrer les
belles images.
William Bertrand,
Député de la Charente-Inférieure,
membre de la Commission de l'Algérie
des Colonies et des Protectorats.
̃ -– ̃
Le général Sarraîl et N. Auguste Brunei
à Constantinople
Le général Sarrail, Raut-Commlssaire de
la République en Syrie-et notre collabora-
teur et ami, M. Auguste Brunei, député de
ta JMunion, chargé de mission en Syrie par
le Gouvernement, sont arrivés aujourd'hui
à Constantinople, pour y rencontrer M.
Albert Sarraut.
(Par dépèche.)
LE lEHElttl LVàUTEV à Iml lillBln
Le Rôsidenit Général a adressé hier i
Mme Mangin le télégramme suivant 1
« Au nom des troupes du Mnroc et au
mien, je vous adresse respectueusement
l'expression d'une unanime et douloureuse
émotion dans le deuil qui, en vous frap-
pant si cruellement, prive le pays d'un de
ses plus grands et glorieux serviteurs.
Lyautey. n
,aie%
L'élection du Dahomey
CI "0
M. Nègre, commerçant au Dahomey, a été
élu délégué de cette colonie au Conseil Su.
rieur des Colonies par 162 voix sur 246 vo-
tants.
Il s'agiseait de remplacer M. Gaspard, d*-*
cédé, dont l'élection contestée n'avait pas en..
core été validée.
M. AMrf HBBSB ioaupre les pavillons eclonlanx
de l'exposltlan des Arts DécoratlEs
..Ce matin, à dix heures et demie, a été
inaugurée la Section coloniale de l'Expo-
sition des Arts Décoratifs. Les pavillons
achevés et complètement installés ont ré-
pondu aux espoirs et à la satisfaction des
visiteurs.
Le ministre des Colonies, à 10 h. 1/2, est
arrivé accompagné de ses chef et chef ad-
joint de Cabinet, et de nombreuses person-
nalités coloniales. Une compagnie de sol-
dats annamites rendaient les honneurs.
La première visite de M. André Hesse
fuL pour le pavillon de l'A. O. F. et A. E. F.
Une baie de Sénégalais et Sénégalaises
vêtus selon les coutumes du pays, for-
maient la haie de chaque côté des marches
et à l'entrée du pavillon M. Jean Thianc,
notable Sénégalais, chevalier de la Légion
d'honneur, prononça quelques paroles de
bienvenue en présentant au ministre ses
indillènes. au nombre do. Fi7.
- --- - ",
M. André Hesse était accompagné de
M. Corbin, chef adjoint de son cabinet ;
parmi les personnalités présentes nous
ft^ons reconnu outre les commissaires
généraux à l'Exposition des Arts décora-
tilfs,MM.Pierre Guesde pour l'Indochine et
Camille Guy pour l'Afrique occidentale
française MM. "Georges Poinet, gouver-
neur de la Guinée française ; Bonnecar-
rere, gouverneur des Colonies, commis-
saire de la République au Togo ; La vit,.
gouverneur des Colonies, directeur des Fi-
nances de l'Indochine ; Gaston Joseph,
gouverneur des Colonies, directeur de
l'Agence économique de l'A. 0. F. ; Geor-
ges Schwob d'Héricourt, Taesel, directeur
des affaires économiques au ministère des
Colonies ; Pelletier, directeur de l'Agence
Economique de Madagascar ; Mim'bel, di.
recteur ac l'Agence Economique de l'Afri-
que équàloriale ; Paradis, délégué adjoint
jie l'A. E. F. ; Pcyrouton, administrateur
en clwf d<«8 Colonies, sous-directeur de
l'Agence Economique dts territoires h
mandat ; Ruffc, vice-président de la Société
Coloniale des artistes françnis ; Marcel
Hirsch ; Delmas ; G. Bousscnot, ancien
députô ; Capus ; Olivier architecte ; Cayon
dont le panneau, la danse du leu au Sou-
dan a été très remarqué ; Martin Guaye,
Sarrabczollc et Cadel, sculpteurs.
Le ministre fit à chaque pavillon des vi-
sites attentives au cours desquelles diver-
ses photo«[rap'hies-4urent prises.
Le ministre- complimenta les organisa-
teurs de cette jolie manifestation colorftale
qui, attendant de pays si lointains les
objets nécessaires à l'accomplissement
d'un tel travail, surent être prêts en temps
voulu.
*4*»
Le concours Ha Paddy a 1925
Le troisième concours de paddy vient de
se terminer dans les provinces de Cocliin-
chine par un gros succès,
On se souvient que ces concours ont été
institués pour la première fois en 1923 par
M. le Gouverneur Cognacq. 1
On peut, d'ores et déjà, affirmer que la
masse des riziculteurs en a compris le but :
sél actionner les semences et obtenir des quan-
tités de plus en plus importantes de la même
variété de paddy.
Le juiy s'est trouvé en présence de nom-
breux lots, citons notamment un lot de 10.000
mesures.
4 de 5.000 ;
7 de 4.000 s
3 de 3.000.
10 de 2.000, etc.
Une amélioration générale a été constatée
dans toutes les provinces.
Les opérations de jury ont été suivies de
très près par les notables et les riziculteurs.
De nombreuses explications ont été deman-
dées par les indigènes, qui cherchent à com-
prendre quels sont les éléments qui intervien-
nent pour le classement : homogénéité du
grain, pureté, àensité, quantité de brisures
à la meule, beauté du riz, etc.
.; - - - -_!
Les concours, aussi rapproenes que possi-
ble de la récolte,- eurent lieu aux dates sui-
vantes :
Tanan, 10 février ; Gooong, 2 mars ;
Rachgia, 4 mars 5 Bentré, 9. mars (Concours
rizicole et séricicole) ; Soctrang, 116 mars ;
Baclieu, 17 mars ; Travinh, 19 mars ; My-
tho, 23 mars, Vinhlong, 30 mars ; Sadec,
31 mars, Cantho, 10r avril ; Longxuyen, 2
avril (Concours rizicole et séricicole).
Une première élimination se fit dans tou-
tes les provinces et le jury n'eut à statuer
que sur des lots ayant déjà une certaine va-
leur.
2.581 lots furent présentés, répartis comme
suit :
Provinces Catégories Totaux
A) Grains B) Grains C) Variétés
ronds longn diverses
Tanan 14'J 33 11 193
Gocong 74 "4
Rachgta 69 118 - 187
Bentrc 175 - 175
Soctrnng. 155 110 J6 281
Baclieu - 364 364
Travinh.. 112 198 16 320
Mythe 123 36 33 192
Vlnh-Long, 44 20 29 93
Sadec 65 HU
Canlhc 225 44 28 297
Loiigi-Xuycn 751 8H 08 259
Totaux. 1.2*33 1.087 231 2.5RI
Des conférences en annamite fuient don-
nées dans toutes les provinces par le chef
de la Station rizicole de Cantho, portant sur
la sélection des riz, l'effort administratif
poursuivi dans ce but, l'intérêt particulier et
général des améliorations recherchées.
Dans chaque province, on fit fonctionner le
trieur Maret à turbine et les provinces et
syndicats agricoles qui viennent d'en acqué-
nr un certain nombre se proposent de les
mettre à la dispCSïEon des riziculteurs.
- En résumé, ces concours constituent une
propagande très ^efficace pour V améliora-
tion des rh et donnent largement ce que M.
le Gouverneur Cognacq attendait.
Au Conseil d'État
---0-0--
Le transport par bateaux des fonction-
naires coloniaux et de leur fstmille
est à la charge de l'Etat
A la requête de M. Maza, sous-agent
comptable des matières des colonies, cette
haute jurisprudence a annulé une décision
du ministre de la Guerre, du 8 avril 1921,
rejetant la demande de ce fonctionnaire
tendant au remboursement des frais de
transport de sa famille de France à la Gua-
deloupe.
Le Cunseil d'Etat a rendu cet arrêt pour
les motifs suivants : Considérant qu'en vw-
tu des dispositions de l'article 33, paragra-
phes 1 et 3 du décret du 3 juillet 1897, les
femmes et les enfants des fonctionnaires
coloniaux ont droit au passage gratuit peur
deux traversées aller et retour pour se ren-
dre de France aux colonies ou au pays de
protectorat ou d'une colonie dans une au-
tre, et celle du retour, et que le droit des
femmes et des enfants au passage de re-
tour peut être exercé par anticipation.
COnsiderant que M. Maza a été envoyé en
1918 des Antilles en Afrique occidentale
française, qu'il a amené sa famille avec
lui, qu'en juillet 1920, il a obtenu un congé
de convalescence pour la Guadeloupe, etc.
M. Maza est déchargé de l'obligation de
rembourser à l'Etat les sommes que la dé-
cision attaquée a mises à sa change. Les
dépens de l'instance sont à la charge de
l'Etat.
Les pilotes du port de Bougie
Trois candidats admis au concours de
pilotes au port de Bougie, mais n'ayant
pas, en réalité, satisfait aux conditions re-
quises, et ayant sans droit seuls été auto-
risés à exercer l'emploi de pilote, tl l'ex-
clusion de tous autres marins, les nommés
Caravollo, Scognamiglio, Sicardi et autres
introduisirent une requête au Conseil d'Etat
aux fins d'onnulation de la décision du
Gouverneur Général de l'Algérie conférant
les qualités de piioie aux (rois murins sus-
mentionnés.
Le (vOiiseiI u Ltat u fan droit aux «requé-
rants en annulant la décision attaquée et
ce, pour les motifs entre autres qu'en
admettant qu'il fût urgent, dans l'intérêt
de la sécurité de la navigation, d'organiser
un service de pilote dans le port de Bou-
gie, cette circonstance n'était pas de na-
ture à autoriser le Gouverneur Général à
substituer sa décision à celle du chof de
l'Etat, formellement exigée par la loi, pour
Instituer même à titre provisoire un service
de ce genre et a prescrire, à l'égard des
marins non classés au concours, l'applica-
tion des peines prévues par le décret de
1806 contre ies marins qui viendraient à
conduire les navires à l'entrée d'un port
sans avoir été préalablement reçus pilotes.
Requête d'un commis des P. T. T. à Tunis
Comme suite à la requête de M. Lepedi,
commis des P. T. T. à Tnnis, contre une
décision du directeur de rOftice Tunisien
des P. T. T. l'affectant à un autre bureau,
le Conseil d'Etat a pris l'arrêt suivant :
4 Considérant qu'il ne résulte pas de l'ins-
truction que l'affectation de M. Lepedi à
un autre bureau dans la même résidence
ait pré:sor^lô en l'espèce le caractère d'une
mesure disciplinaire ou d'un déplacement
d'office au sens de l'article 65 de la loi
du 22 avril 1906, que dès lors le requérant
n'est pas fondé à soutenir que c'est <.n vio-
lation du décret du t4 août 1921, rendant.
applicable nu personnel de l'Otmce Tuni-
sien des P. T. T. fusionné avec le personnel
de la métropole, le régime disciplinaire de
France, que ladite mesure n'aurait pas été
précédée des formalités prévues par textes
législatifs ou réglementaires applicables au
personnel de la métropole,
Pour ces motifs, la requête de M. Lepedi
est rejetée.
Requête d'un instituteur à la Guadeloupe
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête de
M. Gourdin, instituteur à la Guadeloupe,
contre une décision du Gouverneur de cette
colonie, qui l'a révoqué de ses fonctions.
Cet arrêt a été pris pour les motifs sui-
vants :
y-, .1 ? J L 1. -.--.
Le uonseii 'a liiat, consmermu que m. i
Gourdin ne justifie pas que la mesure qui
l'a frappé ait été prise dans un tout autre
que l'intérêt du service, et qu'il n'appar-
tient pas au Conseil d'Etat d'apprécier
l'opportunité de cette mesure, décide : La
requête de M. Gourdin est rejetée.
Requête d'un commis des P. T. T. à Dakar
Pour les- motifs ci-après, le Conseil d'Etal
a rejeté la requête de M. Rault, commis
des P. T. T. à Dakar, contre une décision
du souR-secrétaire d'Etat des P. T. T., re-
fusant de faire droit à sa réclamation re-
lative à la quotité du supplément colonial.
Considérant, d'une part, que les droits
aux avantages résultant pbur les fonc-
tionnaires d'un régime de traitement sont
subordonnés au mainlien de ce régime,
qu'ainsi 1rs cond,itions¥ d'Îl lribution de l'in-
demnité coloniale fixées par l'arrêté du 26
février 1016 pouvaient être verbalement
modifiées par le décret du 16 mai 1922, pris
en exécution des dispositions de l.'article 9
de la loi du 18 octobre 1M9,
Considérant d'autre part que les indem-
nités payées en vertu de la réglementation
édictée le 17 septembre 1919 ayant un ca-
ractère provisoire et étant susceptibles de
revision, le chef 'de l'Etat a pu donner un
effet rétroactif au nouveau régime institué
par le décret du 16 mai 1022.
De ce qui précède, il résulte que M. -Rault
n'est pas fondé à demander l'annnlation
pour excès de pouvoir du décret attaqué,
d'où rejet de sa requête.
aveu-
LA MEDAILLE COLONIALE
Le Président de la République vient de
ccnféror la médaille colr)nialo" il l'explorateur
I.adroit do T acbarriôre pour so? p^rillou^os mis-
sions au Maro<', notamment dans le sud du
Grand Allas et le Soiiss.
Notre Mlrc-QMw au Maroc
Les opérations
Le général de Chambnjn a procédé dans
la journée du 13 mai à une opération d'en-
semble contre le massif fortifié de Bibane.
L'exécution de cette opération comprenait
une attaque principale, menée par le grou-
pe du général Colombat ; en second lieu,
une diversion effectuée par le groupe du
colonel Freydenberg, se portant de l'Est
à l'Ouest. Le groupe du général Colombat
comprenait une nombreuse artillerie, no-
tament des canons de 105 et 120, et un
grand nombre d'avions, sous les ordres
du colonel Armengaud.
Le groupe du général Colornhat commen-
ça son mouvement au point du jour, sur
trois colonnes, couvert à sa droite par la
cavalerie et les partisans, et à sa gauche
par l'aviation, qui gardait un contact étroit
avec l'infanterie. Après avoir attaqué l'en-
nemi dans la plaine et procédé à un bar-
rage roulant d'artillerie, il aborda vigou-
reusement le massif où l'ennemi Erétait for-
tifié et opposait une sérieuse résistance.
Le village d'Azdour, notamment, fut en-
levé à la baïonnette. Dès 11 h. 30, le mou-
vement de repli de l'ennemi était général.
Le groupe Colombat, poursuivant sa pro-
gression, dégagea les postes de Bibane et
de Par 'Remich et vint stationner au som-
met de Bibane. Il trouva la garnison de
Bibane avec un superbe moral, bien que
le poste fût encerclé depuis le 18 a il. Ce
poste tenait le milieu du système defensif
ennemi.
L'ennemi se replie en hôte vers le Nord,
par les vallées de l'Oued Anoreur et Ha-
mouda. 11 est harcelé par l'aviation qui
poursuit sans rclftche son actiun massive
sur les fuyurds, ainsi em)Jt'dÙ's d'organi-
sor une défense. Le colonel Armengaud,
commandant J'aviation du Maroc, volait à
la têto de ses escadrilles. Les adjudantB
aviateurs Lacroix et Mnnza ont été blessés
en arenuiplissanl leur devoir, mais ils ont
pu néanmoins ramener leurs appareils au
pure des Beni-Malcck.
Les misi-ignemenls parvenus signalent
de lounlrs 'pertes chez les dissidents.
.Le culoni'l Freydenberg n dégagé brillam-
ment les postes d'Amzez et de TaJerza,
après un violent combat contre des adver-
saires retranchés
- -
Les pertes de l'ennemi ont ete lies etc-
vécs, plus de 60 cadavres ont été trouvés
sur le terrain, des armes et des prisonniers
ont été capturés. Dans le secteur du colonel
Cambay, il n'y a rien à signaler.
l.e groupement Colombat a poursuivi hier
le nettoyage des abords de Dibanc. Nos
pertes ont été faibles.
Nous n'avons plus désormais qu'un seul
poste qui soit encerclé par les Rifains, ce-
lui d'Aoulnï, contre lequel les partisans
d'Abd el Krim avaient employé le canon
et qui, malgré la destruction d'un de ses
blocKhaus occupé pur cinq tirailleurs séné-
galais résiste toujours.
L'effet produit
La \ietnire qui asui\i l'assaut el la prise
par 1rs Français de Iiihunr. sur !a colline
puissamment farlitiée qui commande l'une
«les rares vallées conduisant, au Rif, a eu
l'eli'el le plus salutaire sur les tribus voisi-
nes du Rif.
La fuite des contingents ennefmis dans la
direction du Nord et le fait que des ren-
forts sont partis de Kraneu ont produit une
forte impression.
Fusils allemands
On a découvert qu'une grande quantité
de nouveaux fnsilliS allemands destinés aux
Rifains ont été débarqués près de Wad Lau.
Précautions
Le Journal officiel de l'empire chérifien
publie un ordre portant interdiction dans
la zone française, du journal danois Social
Dcmnkraten et du journal syrio-libanais
Er nead.
Le Maréchal Lyautey à Fez
Le maréchal Lyautey il été reçu hier eu
audience par le sultan, Ù qui il a présenté le
général de Serrigny, en mission au Maroc.
11 s'est entretenu ensuite avec le souverain
avant de quitter Rabat.
Le maréchal Lyautey est parti A -t heures
pour Voz, où il demeurera quelques jours
d où il étudiera sur place a\e
:Nnl.
Le haut commandement
Le général NïesseA, inspecteur général de
l'aéronautique, envoyé en mission an Ma-
rne, est arrivé hier h. 'Ha hal.
Conseil de cabinet
Les ministres et sous-secrétaires d'ELat
sesnnl réunis hier en Conseil de cabinet,
an ministère des Affaires étnlngères, sous
la présidence de M. Paul Paiulevé.
M. Aristide Briand, ministre des Affaires
étrangères, a mis ses collègues au courant
des affaires extérieures l'l, notamment, des-
nouvelles reçues du Maroc desquelles il ré-
sulte que les opérations en cours se déve-
loppent favorablement.
Manifestation communiste
Le parti communiste organise pour de-
main samedi, à Lunu-Park, un grand
(C meeting de protestation n contre les opé-
rations marocaines.
Dans un manifeste adressé « aux ou-
vriers el aux paysans de France et dl'
colonies n, il demande : la paix immédiate
avec le Ri.f. la fraternisation des soldats
.frAl11'ni M, ors Rifains la reiounaissanc»*
de la République rifaine. révacuatioiu
immédiat du Ma.roc 1).
M. Malvy en mission
L'ancien ministre français, M. Malvy, est
Rrrivé hier à Madrid chargé d'une mission
diplomatique importante auprès du Gou-
vprnenvnV"«'spa gnol.
M. Malvy ,0. rendu visite dans la soirée
au sous-secrétaire d'Etat.
Il a été reçu aujourd'hui par le général
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