Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-04-02
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 avril 1925 02 avril 1925
Description : 1925/04/02 (A26,N51). 1925/04/02 (A26,N51).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6396896x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGMIXIEME AN-NER - No 51 LE NUMERO Î 20 CENTIMES JEUDI SOIR, 2 AVRIL 19»
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Les Annales Coloniales
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On s'abonne ùD. tout les Bureaux de poste et chez les principaux libraires
Japon et Indochine
,
« Les enfants sont les véritables tré-
sors de la famille. » Ce proverbe n'a l'air
de rien; il ressemble à une de ces vérités
premières qu'on a quelque pudeur à énon-
cer, pour ne pas être considéré comme
godiche. Réfléchissez cependant : un
peuple qui croit, dur comme fer, à cet
odage, est nécessairement un peuple pro-
lifique. Le Japon est de ceux-là, car ce
proverbe est japonais.
La population nipponne était de 30
millions en 1870, de 60 millions en 1914.
11 y a, dans ce pays, 485 habitants par
mille carré, contre 25 par mille carré aux
Etats-Unis. L'excès des naissances sur
les décès est au Japon de 800.000 par
bhnée. On admire d'abord, on s'effraye
ensuite. Où ira ce trop-plein? L'Améri-
que se le demande, et verrouille ses por-
tes. Les craintes se propagent. En France
'm'ême, on s'inquiète et on tremble pour
l'Indo-Chine, qu'on s'imagine être mena-
cée d'une irrésistible invasion.
On a tort, disons-le sans autre forme
Jie procès. Qu'un peuple, trop à l'étroit
dans ses frontières, soit nécessairement
conduit à envoyer à l'extérieur de nom-
breux émigrants, cela est de toute évi-
dence. Mais, avant tout, il tend à diriger
son émigration, s'il a le choix, vers les
contrées qui lui offrent le plus d'avan-
tages, soit au point de vue du climat,
soit au point de vue des conditions éco-
nondques.,
Remarquons, avant toute chose, que le
Japonais pourrait, sans s'éloigner, trou-
ver des terres à exploiter et de larges es-
paces. On nous cite des régions où le
gouvernement essaye tous les ans, au prix
de coûteux sacrifices, d'envoyer des agri-
culteurs. Il n'y réussit jamais. Pourquoi,
sinon parce que le paysan trouve le cli-
mat trop défavorable, et la production du
sol incertaine ou. insuffisante ? Allons plus
loin, Il résulte de statistiques que nous
nrlvons pu vérifier, que les terrains agri-
coles représentent 35 de la surface du
Japon, les prés et pâturages 8,75 %, les
montagnes 52,86 : qui pourra nous
affirmer que tous les terrains dont on
pourrait tirer quelque chose sont cultivés
au Japon? Personne, et le contraire est
vraisemblable.
Mais, d'autre part,le Japonais déména-
geait avec empressement vers les provin-
ces occidentales des Etats-Unis, vers la
Californie notamment, où il était sûr de
jouir d'un climat doux et d'avantages
pécuniaires non contestables. Il y était
.d'ailleurs attendu, recherché. Moins exi-
geant pour ses salaires.que l'ouvrier agri-
cole américain, plus sobre et par suite
mettant plus vite quelque argent de côté,
plus adroit et plus souple pour toute es-
pèce de travaux, le Japonais faisait
prime : de là, les craintes et les animosi-
tés des travailleurs de la région.
Autre chose est sa situation en Indo-
Chine. D'abord, le climat : le Japon est
un pays tempéré, l'Indo-Chine un pays
tropical et équatorial; le travailleur nip-
pon ne s'y acclimate que très difficile-
ment, et des expériences nombreuses ont
prouvé qu'il ne résiste pas à la chaleur de
cette ôolonie -- - De plus, l'Indo-Chine a
des indigènes et des Chinois qui, eux,
supportent le climat, et qui gardent leur
supériorité au point de vue de la main-
:d'œuvre. J'ai lu, çà et là, que l'ouvrier
annamite est de beaucoup inférieur à
l'ouvrier japonais, et qu'il se fait pour-
tant payer beaucoup plus cher. Des gens
bien informés m'ont affirmé que c'était
rune erreur, une double erreur : l'Anna-
mite ne manque ni d'habileté ni de sa-
voir-faire, et son salaire est bien inférieur
à celui qu'exige le Japonais. Quant aux
Chinois, ils sont là depuis trop long-
temps pour qu'on les déracine en quel-
ques années; ils se sont installés partout
où ils l'ont pu, surtout dans le Sud, et
ne sont nullement disposés à accepter la
formule : Ote-toi de là. que je m'y mette!
Les seuls qui pourraient le leur imposer,
ce seraient les Annamites, et ils s'y em-
ploient sans y réussir. S'ils y réussissaient,
ce ne serait pas pour mettre à leur place
les Japonais, qn peut bien là-dessus être
tranquille.
Toutes ces raisons expliquent l'échec
de la tentative faite, il y a un quart de
siècle, par les Japonais pour s'implanter
en Indo-Chine. Il a fallu y'renoncer. Ils
ne recommenceront pas inutilement.
Voilà ce que j'ai retiré de quelques
conversations avec des hommes qui par-
laient, devant nousy de l'avenir de
illiiclo-Chine. Loin ne redouter le rap-
prochement dont on a tant parlé entre no-
tre colon je et le Japon, ils le souhaitent
au contraire, pour toutes sortes d'argu-
ments sur lesquels nous aurons à reve-
nir, et ne s'arrêtent pas au danger ima-
ginaire que présente une invasion nip-
pone; ils la jugent impossible. Leur opi-
nion s'accorde avec celle de cet ancien
élève de l'Ecole de l'Etoile du Matin de
Tokio, M.- Yokoyama, telle que ce der-
nier l'exprimait dans une conférence
faite le 30 janvier 1925 et reproduite par
la Revue du Pacifique. Les Japonais,
déclarait-il en substance, n'émigrent pas
pour leur 'bon plaisir; ils seront enchan-
tés de rester chez eux, « en attendant que
la diminution rationnelle et automatique
de la natalité provoque un résultat sen-
sible un peu plus tard » (peut-on être plus
moderne ?). Mais il faut alors que les au-
tres peuples leur fournissent volontiers de
quoi manger, de quoi vivre, de quoi se
défendre. Ce que les provinces françaises
font pour Paris surpeuplé, pourquoi les
nattons ne le feraient-elles pas pour le
Japon, où les hommes sont entassés?
Elles offriraient les objets nécessaires à
l'existence, le Japon payerait en objets
manufacturés.
« Vous avez là-bas, pas très loin de
chez nous, une immense colonie, très fer-
tile, l'Indo-Chine française, deux fois
plus grande que nos deux pays, terre très
riche en minerais, qui manquent au Ja-
pon, et en riz, denrée qui nous est indis-
pensable. Nous ne vous disons pas : don-
nez-nous cette terre; non,jamais, nous n'y
rêvons même pas. Au contraire,nous som-
mes très heureux que cette terre appar-
tienne à une nation amie, dont la coloni-
sation ingénieuse, plus que louable, a su
l'exploiter merveilleusement, guidée tou-
jours par ce principe humanitaire qui
consiste à traiter les indigènes, non pas
comme des esclaves, mais bien comme
des frères attardés. Mais nous vous di-
sons franchement : laissez-nous profiter
de cette grande richesse en bons amis, en
échange, nous vous fournirons à de 'bon-
nes conditions tout ce qui pourrait vpus
y manquer. »
Ainsi parlait M. Yokoyama; Nous pré-
ciserons quelque jour en quoi peuvent
consister ces échanges.
Mario Roustan,
Sénateur de l'Hérault.
Membre de la Commission sénatoriale
des Colonies,
Rapporteur du budget de la Marine marchande.
L'outillage économique
des colonies
̃̃̃––0*0 * *
Au cours du déjeûner offert par l'Insti-
tut Colonial à MM. Bonnecarrère et Mar-
chand, commissaires de la République au
Togo et au Cameroun, M. Edouard Dala-
dier qui présidait a .exposé divers grands
projets à la réalisation desquels il s'est
attaché depuis son arrivée, rue Oudinot :
Naturalisation des indigènes,
Création de banques coloniales,
Protection sanitaire des indigènes.
Programme d'outillage économique.
Sur ce dernier point, M. Edouard Dala-
dier a déclaré qu'il venait de terminer un
exposé réaliste des grands travaux « ur-
gents », devant être immédiatement effec-
tués dans nos possessions d'outre-mer.
Ce programme que le ministre des Colo-
nies va incessamment soumettre an Par-
lement porte sur trois points principaux ;
Construction de chemins de fer,
Aménagement de ports,
Travaux d'irrigation.
L'impossibilité où se trouve actuellement
le Ministre des Colonies de trouver auprès
du ministre des Finances les concours né-
cessaires l'ont amené à rechercher uni-
quement aux colonies les fonds d'emprunt,
flans: faire aucun appel à la participation
de l'Etat, sinon utiliser les prestations en
nature fournies par l'Allemagne en exé-
cution du plan Dawes.
M. Daladier en exécution du nouveau
programme escompte une dépense an-
nuelle de 300 millions se poursuivant du-
rant douze années. Les colonies y parti-
ciperont pour 55 au moine.
Les déclarations de M. Daladier ont été
chaleureusement applaudies par l'assis-
tance.
***.
Les pétillons en nature allemandes
--0-0-
M. Herriot a déclaré en séance plénière
des Commissions sénatoriales des Finances
et des Affaires étrangères, que « les presta-
tions en nature (de l'Allemagne) serviront à
l'exécution d'un vaste programme de tra-
vaux publics dont la France et les colonies
devront tirer profit ».
A L'OFFICIEL
-0-
Par arrêté du ministre des Colonies du
23 mars 1925, Mme Giudicclli Sarah-Marie-
Louise, institutrice stagiaire du cadre local
de l'Indochine,j a été placée, sur sa deman-
de, dans la position de disponibilité pour
une (période d'uifte année à compter du
27 mars 1925.
-
La télégraphie sans fil
et l'Algérie
00
Il est banal d'avancer
que les communications
rapides entre la France
et l'Algérie devraient être
organisées. Il y a un in-
térêt majeur pour la Mé-
tropole autant que pour
la Colonie à ce que le
commerce. four ne consi-
dérer que cette branche d'aétiVité, fuisse bé.
néficier du progrès scientifique et de la com-
modité qu'il a créée dans les relations entre
peuples et pays.
Aussi doit-on accueillir avec empressement
le vœu par lequel le Congrès des Céréalistes,
récemment tenu à Alger et appuyé par la
Chambre dwommerce de cette ville, de-
mande que « soit mise à l'étude et réalisée
aussitôt que possible la création en Algérie,
en Tunisie et au Maroc, de stations émettrices
de T. S. F. qui, en permettant les commu-
nications bilatérales, pourront être utilisées
commercialement t.
Comment, en effet, se présente actuelle-
ment la situation de l'Afrique du Nord au
point de vue des communications télégraphi-
ques ?
- Six câbles sous-marins assurent le service
avec la métropole. Quatre fonctionnent en-
tre la France et l'Algérie, et bientôt un cin-
quième sera immergé. La Tunisie et le Ma-
roc possèdent un cdble chacun. Les trans-
missions à destination du Maroc sont sou-
vent si nombreuses que VAdministration est
obligée de les faire transiter par Oran, ce
qui amène les communications avec cette der-
nière ville à se détourner par Alger. Or, la
capitale de VAlgérie émet et reçoit environ
35.000 mots par vingt-quatre heures. Autant
dire que les moyens de communication sont
insuffisants et très inférieurs aux besoins
constatés.
L invention de la T. S. F. a fait nattre
des espoirs qui ne se sont 'point réalisés,
malgré les perfectionnements apportés à ce
mode de transmission.
Alger est pourvu (Pun seul poste récep-
teur de T. S. F., capable (J'entendre Lyon
sans pouvoir lui répohdre. Le poste du Fort
de .l'Eau peut échanger des. télégrammes
avec les navires en mer, mais sa portée ne
dépasse pas les îles Baléares.
En Tunisie, Bizerte communique avec Tou-
lon, mais soit poste n'est pas agencé en vtie
< £ un trafic commercial.
Quant au Maroc, il ne possède qu'une
voie de communication unilatérale avec la sta-
tion de Saint-Pierre-des-Corps. Il est pour-
vu, à Médiouna, d'un poste de moyenne por-
tée mais sans aménagements pour un service
I commercial.
Les échanges se font chaque jour plus
nombreux avec l'Afrique du Nord et plus
pressants les besoins du commerce. Il est
indispensable de mettre nos possessions mé-
déterranéennes en mesure de satisfaire un
trafic en croissance constante. Notes joi-
gnons nos vœux à ceux des négociants algé-
riens pour que VAlgérie, la Tunisie et le
Maroc soient dotés des engins et appareils
cafables d'assurer de façon vraiment rapide
leurs communications télégraPhiques avec la
Métro foie.
J. Gasser,
Sénateur d'Oran.
LETTRES D'AFRIQUE
0
La façade du Maroc
O!D
A bord de Va Elisabethville ».
Ce que les Annales Coloniales ont publié
récemment sur le développement du port et
de la ville de Casablanca, la « façade du Ma-
roc » est nettement confirmé dès que l'on ar-
rive dans le port, où sont mouillés des na-
vires français, le Volubilis, italien, suédois,
deux anglais. L'animation du port est déjà
très grande à 8 heures du matin et de nom-
breuses barcasses le sillonnent en tous sens.
A terre, des voitures de place, des autobus,
des limousines vous emmènent en ville, ville
franco-arabe où les monuments," colistruits
avec le soin scrupuleux de ne pas choquer le
styte marocain, voisinent avec un minaret ou
quelque souk du plus pur style oriental.
On devine que, derrière cette brillante fa-
çade, il y a tout le Maroc « utile D et pacifié,
et ne serait cette notion de l'achèvement de
la pacification et de la garde vigilante sur
le front Nord que m'a donnée la rubrique du
Maroc, je croirais que tout le Maroc est pa-
cifié, tant la sensation de pleine sécurité est
grande.
-- £ - -
Evidemment, quelques heures à uisa ne
suffisent pas pour oc découvrir » le Maroc,
mais elles permettent tout de même de se
rendre compte de sa situation florissante ac-
tuelle et elles accroissent à coup sur la foi en
l'avenir de ce pays que la République a don-
né à la France et que le maréchal Lyautey a
su conquérir, pacifier, organiser.
, Eugène Devaux
PHii* A
Gap Jury. - Le 5 c., 10 c. et 20 c., d'Es-
pagne nouveaux types ont, à leur tour, rla surcharge CABO JUDY.
CRÉATION JUNE SECTION DE PHARMACIE
a l'ftole Hé mrttcloc Ëe l'fl. B. F.
M. Daladier, ministre des Colonies, vient
de soumettre, le 29 mars dernier, à la signature
du Président de la République) un décret insti-
tuant une section de pharmacie à l'Ecole de
Médecine de l'Afrique Occidentale Française.
Dorénavant à Dakar, l'Ecole de Médecine
aura pour mission de former des médecins, des
sages-femmes et des pharmaciens indigènes.
Ainsi sont complétées les mesures ayant pour
but de forma en A.O.F. des auxiliaires indi-
gènes au corps de service de santé.
Les fêles de Kaolack
o-o
De grandes réjouissances auront lieu à
Kaolack, le dimanche et le lundi de Pâques.
Comme toute fête qui se respecte, le sa-
medi 11 avril, à 9 'heures du soir, retraite
aux flambeaux avec la fanfare de l'escadron
de spahis.
- "Le dimanche, inauguration de l'exposition
à 9 heures (quinze mille francs de primes),
aux produits agricoles et forestiers :
Produits de grande culture : mil en épis,
arachides,
Produits de culture vivnère : manioc, pa-
tates, ris, légumes frais, fruits.
Produits forestiers .: gomme gonakié. fi-
bres végétales, kapock.
Produits de culture industrielle : coton,
ricin, indigo, matériel agricole.
Il n'y aura pas que cela. Les bçeufs gras,
moutons gras, vaches laitières, ânes, cha-
meaux, béliers, chevaux et juments représen-
teront l'élevage. Il y aura coqs, poules,
canards, lapins, pigeons, comme animaux de
basse-cour. Des oiseaux de volières, gibiers
lièvres, perdreaux), des fauves (sangliers,
biches, ait l'affiche), des produits marins
(coquillages, huîtres et poissons), les arts et
industries figureront également.
Enfin, pour couronner la fête, courses à
l'hippodrome de Kassavil, avec le grand
prix du Sine-Salvum, feu d'artifice et con.
cert suivi de bal.
La nouba, quoi 1
:,P »
Décrets et Arrêtés
Décret accordant la franchise des droits
de douane, aux tapis originaires du Sou.
dan trançais importés directement en
France et en Algérie.
Sont maintenant admis en franchise des
droits de douane à leur entrée en France
et en Algérie, les tapis originaires et im-
portés directement deMa colonie du Soudan
Français, qui auront été revêtus par l'ad-
ministration de la oolonie -d'une estampille
trarantissant qu'ils n'ont été tissés qu'avec
des laines soumises à des colorants de
grand teint.
L'admission en franchise de ces tapis est
subordonnée à la production de certificats
délivrés par les autorités civiles du lieu
de production et vises par le receveur du
bureau des douanes d'exportation.
Des décrets du Président de la République
rendus sur la proiposition du ministre des
Colonies, du ministre dus Finances et du
ministre du Commerce et de l'Industrie dé-
termineront chaque année les quantités aux-
quelles s'appliquera. le régime de faveur
prévu à l'article premier.
Decret portant modification à la taxe sur
les automobiles et les motocyclettes en
Nouvelle-Calédonie.
En exécution du décret du 10 août 1924,
prescrivant le renouvellement complet du
Conseil général de la Nouvelle-Calédonie et
dépendances en vue de sa réorganisation
et disposant que, jusqu'à ce quil ait été
procédé à de nouvelles élections, le Gouver-
neur, en Conseil privé, exercerait tous les
.pouvoirs conférés au Conseil général no-
tamment en matière de recettes et de dé-
penses du budget local, le Gouverneur de
celle colonie a signé un ensemble d'arrê-
tés créant les ressources nouvelles indispen-
sables pour le redressement de la situation
financière locale. Certains de ces actes por-
tant modifications au mode d'assiette et aux
règles de (perception de taxe doivent, pour
êtro rendus exécutoires, être approuvés par
décret pris en Conseil d'Etat.
C'est ce qui a motivé le présent décret
portant approbation, en ce qui concerne
le mode d'assiette et les règles de percep-
tion de l'arrêté du Gouverneur de la' Nouvelle-
Caléilonie et Dépendances, en date du 17
octobre 1924, modifiant la taxe sur les au-
tomobiles et les motocyclettes en Nouvelle-
Calédonie et Dépendances.
Decret instituant en Nouvelle-Calédonie,
un impôt direct sur le revenu des va-
leurs mobilières.
Est 'approuvé l'arrêté du Gouverneur de
la Nouvelle Calédonie et Dépendances, en
date du ).2 novembre 1924, instituant dans
la colonie un impôt direct sur le revenu des
valeurs mobilières et en fixant l'assiette,
les tarifs et le mode de perception.
Decret relatif aux droits à percevoir à l'im.
portation des tapis dans la colonie du
Soudan français.
Les tapis de provenance extérieure, à
points noués ou enroulés, tissés exclusive-
ment avec des laines soumises à des colo-
rants de grand teint, y compris les imita-
tions, acquittent, a leur importation dans
la colonie du Soudan Français, à titre de
surtaxe, et en sus des droits inscrits au
tarif, les droits suivants :
Tapis de 350 rangées et au-dessous, 88 fr.
le mètre carré ; Tapis au-dessus de 350 ran-
gées, 100 francs le mètre carré.
Ces droits seront perçus avec application
d'un coefficient de majoration, dont le taux,
fixé par arrêté -au Gouverneur général pris
en Conseil ou en Commission permanente
du GonseTl du Gouvernement, sera équiva-
lent à celui du coefficient applicable en
France aux tarifs relatifs aux tapis de la
catégorie de ceux mentionnés à l'article
précédent.
A la commission de l'Algérie
dU COlonies el des protectorats
La Banque de Madagascar ̃
La Commission des Colonies de la Cham-
bre a continué cet après-midi la discussion
du projet de loi relatif à la cré&tion d'une
banque d'émission à Madagascar.
M. Henry Michel, rapporteur du projet,
avait reçu de ,&es collègues la mission d'al-
ler présenter au ministre des Colonies un
certain nombre de questions. Il a donné lec-
ture dee réponses qui lui ont été faites.
Sur les réponses du ministre, une dis-
cussion s'est ouverte, à la suite de laquelle
et sur la proposition de M. Barthélemy Ro-
baglia, le rapporteur a été invité à rédiger
un avant-projet de son rapport. Cet avant-
nroiet sera envové au président de la Com-
mission ou en son absence au vice-prési-
dent chargé de suivre la discussion. Après
en avoir pris connaissance, le président en
fera tirer des épreuves destinées à tous les-
membres de la Commission.
Lorsque chacun sera en possession de- ce
texte, et aura pu l'examiner, la Commis-
sion se réunira à nouveau et délibérera sur
les articles du projet et sur les conclusions
à donner au rapport définitif. Nul doute que
tout ce travail préliminaire ne soit prêt
pour délibérer utilement et rapidement dès
la rentrée des Chambres après les élections
municipales.
aie
A --- LA --- CHAMBRE
PROJET DE LOI
Les comptes définitifs des Colonies
Le (GQUVBrnement vient de déposer un
projet de loi portant approbation des comp-
tes définitifs (exercice 1919) des Colonies,
dont les emprunts sont garantis par l'Etat.
Ce projet de loi dépose en conformité de
l'article 40 de la loi de finances du 30 jan-
vier 1907, contient un article unique dont
voici la teneur :
Articje unique
sont approuves les comptes aennitus pour
l'exercice 1919 des colonies de l'Afrique oc-
cidentale française, de Madagascar, de
l'Indochine, de l'Inde et de l'Afrique équa
torlale française.
Ces comptes sont arrêtés en recettes et
en dépenses, tant ordinaires qu'extraordi-
inairea, aux chiffres ci-après •.
Afrique occidentale française
Recettes: Quarante-deux millions trois
cent quarante-trois mille cinq
cent cinquante-deux francs
soixante-quatre centimes 42.343.552 64
Dépenses : Trente millions soixante-
quinze mille cinq cent soixan-
te-dix-huit francs 30.076.578 Il
Afrique équatoriale française
Recettes : Cinq millions sept cent quatrc-
vingt-sept mille quatre cent lrente-deux
francs, quarante-neuf centi-
mes 5.787.432 49
Dépenses : Quatre millions cinq cent
quatre-vin «t- trois mille six
cent soixante-trois francs soixante-quinze
centimes 4.583.663 75
Madagascar
Recettes : Cinquante-six millions mille
six cent quarante-trois francs soixante-qua-
torze centimes 56.001.643 74
Dépenses : Cinquante-trois millions sept
cent soixante et un mille quatre, cent soixan-
te-cinq francs soixonle-deux
centimes 53.7G1.i6ü 62
Indochine
Recettes en piastres : Cinquante-quatre
millions cent cinquante-huit mille neuf cent
seize piastres seize cents. 54.158.916 16
Recettes en francs : cinq millions sept
mille trois cent dix francs
soixanle-dix-huit centimes. 5.007.310 78
Budget annexé de l'em-
prunt de 90 millions 5.007.310 78
Dépenses en piastres : Quarante-six mil-
lions quatre cent vingt-huit mille neur cent
quatre-vingt neuf piastres
dix-sept cents 46.428.989 17
Dépenses en francs : Trois millions huit
cent vingt-huit mille cinq cent soixante-sept
francs qunranlc-sept "centi-
mes. 3.828.567 4.7
Budget annoxe do. l'cm-
prunt de 00 millions 3.828.567 47
Dans la marine marchande
-0'0-
Légion d'honneur
Sont nommés ;
Chcvn,licls : MM. Daniel, médecin ; Bor-
des, armaiour ; Froment, agont maritime
et aoconior ; Trichon. rédacteur principal
du sous-secrélariat d'Etal de la marine mar-
chande. ; Pcyrot, des Gâchons, négociant,
administrateur de sociétés ; Chalot, ban-
quier : Vallée, journaliste au Havre ; Leroy,
médecin au ï-lavre ; Faitidos, attaché au
cabinet du sous-secrélaire d'Etat à la ma-
rine marchande ; Nivière, administrateur
délégué de la Société do ,rav'ïtaililcm('nl mari-
lime à MorseiWo : Dcssouliers. marin sau-
veteur.
i
Commission fleuilalres Tunisiennes
0
M. Lucien Saint à la présidence du Conseil
M. Edouard Herriol, président du Conseil,
a reçu avant-hier matin M. r.ucin.n Saint..
Résident Général en Tunisie, qui lui a pré-
senté la délégation française et la délégation
indigène du grand conseil qui prennent part
actuellement aux travaux de la commission
des affaires tunisiennes.
L'AVIATION COLONIALE
Prix Louis Renault de 80.000 francs
Au cours du banquet offert avant-hiet*
soir, en l'honneur des capitaines Lemaltrer
et Arraohart, M. Louis Renault a annonce
la création, pour cinq années, d'une coupe
dotée d'une primo annuelle de 60.000 francs,
destinée ù d aviateur qui couvrira en ligne
droite la plus longue distance. Cette dis-
lance ne devra pas être inférieure à cedle
(3.600 km.) que parcoururent Lemaltre et
Arracharl d'Etampes à Villa-Cisneros.
La T.S.F. obligatoire
La Commission internationale de naviga-
ton aérienne, qui doit se réunir demain,
traitera de l'adoption de la T. S. F. par
tous les avions commerciaux.
En outre, la commission recherchera
quel facteur moyen de navigabilité devra
être atteints par tous les appareils. Qn re-
visera aussi, en s'appuyant sur l'expé-
rience, les règles de la navigation aé-
rienne.
Casablanca-Dakar
M. Dorât, directeur de l'exploitation des
lignes Latécoère, vient d'annoncer à l'Aéro-
Club que le 1er juin prochain sera inau-
gurée la nouvelle ligne CasaiManca-Dakar.
Le service sera assuré par deux avions
munis de la T. S. F., volant de conserve.
«««.
Au Conseil d'État
Rejet d'une requête de la Compagnie des
Messageries Fluviales en Cochinchine.
Le Conseil d'Etat a rejeté une requête
de la Compagnie des Messageries Fluvia-
les de Cochinchine contre Wi arrêté du
Conseil du Contentieux administratif de
Cochinchine repoussant sa demande d'in-
demnité en réparation du préjudice causé
par l'administration des Douanes et Ré-
gies de l'Indochine.
Cette Société prétendait que l'expertise
avait établi que les quantités de sel trans-
portées pour le compte de l'administration
présentaient une différence telle due les
conditions d'exécution du marché ne cor-
respondaient en rien à celles qui pouvaient
être prévues ; que la recette n'avait été que
de 18.336 piastres, alors qu'elle aurait dû
être de 39.249 piastres.
La Compagnie, et pour cause, n'a pu éta-
blir avec précision le montant exact du
préjudice subi, qu'elle chittre arbitraire-
ment à 9,600 piastres !
A ces arguments, le Gouverneur général
de l'Indo-Chine fait observer que si l'ex-
pert a fourni des indications sur l'écart
existant entre les quantités transportées et
les quantités prévues, il n'a pu, par con-
tre, s'acquitter de la partie de sa mission
consistant à établir les dépenses que la
Compagnie aurait exagérées inutilement
en vue d'exécution normale de son contrat.
Le Conseil d'Etat, considérant qu'il ap-
partenait à la Compagnie d'apporter toute
justification par la production de ses li-
vres et inventaires - qu'il lui a été impos-
sible de produire ces pièces pour établir
le montant des dépenses - et que, par
voie de conséquences, le juge et l'expert-
n'ont pu apprécier l'existence et JI-' montant
de la perte qu'elle prétend avoir subie,
vient de décider que la. Compagnie n'est
pas justifiée par suite d'aucun droit à l'in-
demnité qu'elle sollicite, et l'a condamnée
aux dépens.
Rejet de la requête d'un inscrit maritime
de Beni-Saf
L'inscrit maritime Khlef heu Abdclka-
der, demeurant à 'Bcni-Saf, département
d'Oran, soutenait avoit. été atteint d'une
affection alors qu'il était 'à la pèche et ré-
clamait une indemnité iournaliére sur la
Caisse de Prévoyance. Le sous-secrétaire.
d'Etat de la Marine Marchande l'avant re-
jetée, l'inscrit maritime introduisit alors
une requête devant le Conseil d'Etat, que
cette haute jurisprudence a rejetée à son
tour, en raison de ce qu'il ne résulte pas.
de l'instruction ordonnée que l'affection
dont a été atteint IChlef-hen-Abdelkader
ait eu sa cause directe dans un risque dû
la profession de marin. -
Rejet de la requête d'un instituteur
à Sétif
Le Conseil d'Etat a rejeté la lequéle do
M. Mariani (Félix). instituteur à Sétif, con-
tre une décision du ministre de rinstruc-
tion puhlique, rejetant so. demande di con-
gé pour maladie, avec traitement. intégral.
De l'enquête ordonnée par le ministre
(le l'Instruction publique, il serait résulté
que le requérant avait l'hahitude. depuis
plusieurs années, de demander, Il la ren-
trée scolaire d'octnb)'Ó,' des congés nulle-
ment mutivés. Le ministre a fait observer
que, dans ces conditions, l'autorité com-
pétente l-Init complètement libre de refuser
le congé sollicité.
lit le Conseil d'Etat, considérant que M.
Mariani soulevait une question de fait non
Tocevablo à soumettre par la voie d'un
recours pour excé* de pouvoir, a rejeté ln.
requête en question.
Annulation d'un arrêté du maire
de Fort National (Algérie)
l.e ji)!.!1 ii.èine de lu réélection du maire
de Fur' National, le secrétaire de la mairie,
M. Vu'; :.t riait révoqué par 00 magistrat
numieip.il sans qu'il lui ait été fait commu-
nioaul'nbji-t. Ce l'uiictionnaire, après avoir en
vain pu.'eslé auprès du maire contre cette
révolution « qu'aucune faute de service no
justifiait 1. introduisit une requête an Con-
seil d'Etat aux fins d'annulation do l'arrêté
de révoeatiun.
M. Y dlt.nl. dans son exposé a fait valoir
qu'en ; <\,lité. le maire de Fort SaUonaq en
prenant ,('I te mesure ne s'était inspiré que
do coi s.'V'ralions «l'ordre politique étraii-
- - -. ', - - - - - - - -- - -- - - - à - - - - - - -- - 1 - - - - - - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -- .-s-.-=,
Les Annales Coloniales
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On s'abonne ùD. tout les Bureaux de poste et chez les principaux libraires
Japon et Indochine
,
« Les enfants sont les véritables tré-
sors de la famille. » Ce proverbe n'a l'air
de rien; il ressemble à une de ces vérités
premières qu'on a quelque pudeur à énon-
cer, pour ne pas être considéré comme
godiche. Réfléchissez cependant : un
peuple qui croit, dur comme fer, à cet
odage, est nécessairement un peuple pro-
lifique. Le Japon est de ceux-là, car ce
proverbe est japonais.
La population nipponne était de 30
millions en 1870, de 60 millions en 1914.
11 y a, dans ce pays, 485 habitants par
mille carré, contre 25 par mille carré aux
Etats-Unis. L'excès des naissances sur
les décès est au Japon de 800.000 par
bhnée. On admire d'abord, on s'effraye
ensuite. Où ira ce trop-plein? L'Améri-
que se le demande, et verrouille ses por-
tes. Les craintes se propagent. En France
'm'ême, on s'inquiète et on tremble pour
l'Indo-Chine, qu'on s'imagine être mena-
cée d'une irrésistible invasion.
On a tort, disons-le sans autre forme
Jie procès. Qu'un peuple, trop à l'étroit
dans ses frontières, soit nécessairement
conduit à envoyer à l'extérieur de nom-
breux émigrants, cela est de toute évi-
dence. Mais, avant tout, il tend à diriger
son émigration, s'il a le choix, vers les
contrées qui lui offrent le plus d'avan-
tages, soit au point de vue du climat,
soit au point de vue des conditions éco-
nondques.,
Remarquons, avant toute chose, que le
Japonais pourrait, sans s'éloigner, trou-
ver des terres à exploiter et de larges es-
paces. On nous cite des régions où le
gouvernement essaye tous les ans, au prix
de coûteux sacrifices, d'envoyer des agri-
culteurs. Il n'y réussit jamais. Pourquoi,
sinon parce que le paysan trouve le cli-
mat trop défavorable, et la production du
sol incertaine ou. insuffisante ? Allons plus
loin, Il résulte de statistiques que nous
nrlvons pu vérifier, que les terrains agri-
coles représentent 35 de la surface du
Japon, les prés et pâturages 8,75 %, les
montagnes 52,86 : qui pourra nous
affirmer que tous les terrains dont on
pourrait tirer quelque chose sont cultivés
au Japon? Personne, et le contraire est
vraisemblable.
Mais, d'autre part,le Japonais déména-
geait avec empressement vers les provin-
ces occidentales des Etats-Unis, vers la
Californie notamment, où il était sûr de
jouir d'un climat doux et d'avantages
pécuniaires non contestables. Il y était
.d'ailleurs attendu, recherché. Moins exi-
geant pour ses salaires.que l'ouvrier agri-
cole américain, plus sobre et par suite
mettant plus vite quelque argent de côté,
plus adroit et plus souple pour toute es-
pèce de travaux, le Japonais faisait
prime : de là, les craintes et les animosi-
tés des travailleurs de la région.
Autre chose est sa situation en Indo-
Chine. D'abord, le climat : le Japon est
un pays tempéré, l'Indo-Chine un pays
tropical et équatorial; le travailleur nip-
pon ne s'y acclimate que très difficile-
ment, et des expériences nombreuses ont
prouvé qu'il ne résiste pas à la chaleur de
cette ôolonie -- - De plus, l'Indo-Chine a
des indigènes et des Chinois qui, eux,
supportent le climat, et qui gardent leur
supériorité au point de vue de la main-
:d'œuvre. J'ai lu, çà et là, que l'ouvrier
annamite est de beaucoup inférieur à
l'ouvrier japonais, et qu'il se fait pour-
tant payer beaucoup plus cher. Des gens
bien informés m'ont affirmé que c'était
rune erreur, une double erreur : l'Anna-
mite ne manque ni d'habileté ni de sa-
voir-faire, et son salaire est bien inférieur
à celui qu'exige le Japonais. Quant aux
Chinois, ils sont là depuis trop long-
temps pour qu'on les déracine en quel-
ques années; ils se sont installés partout
où ils l'ont pu, surtout dans le Sud, et
ne sont nullement disposés à accepter la
formule : Ote-toi de là. que je m'y mette!
Les seuls qui pourraient le leur imposer,
ce seraient les Annamites, et ils s'y em-
ploient sans y réussir. S'ils y réussissaient,
ce ne serait pas pour mettre à leur place
les Japonais, qn peut bien là-dessus être
tranquille.
Toutes ces raisons expliquent l'échec
de la tentative faite, il y a un quart de
siècle, par les Japonais pour s'implanter
en Indo-Chine. Il a fallu y'renoncer. Ils
ne recommenceront pas inutilement.
Voilà ce que j'ai retiré de quelques
conversations avec des hommes qui par-
laient, devant nousy de l'avenir de
illiiclo-Chine. Loin ne redouter le rap-
prochement dont on a tant parlé entre no-
tre colon je et le Japon, ils le souhaitent
au contraire, pour toutes sortes d'argu-
ments sur lesquels nous aurons à reve-
nir, et ne s'arrêtent pas au danger ima-
ginaire que présente une invasion nip-
pone; ils la jugent impossible. Leur opi-
nion s'accorde avec celle de cet ancien
élève de l'Ecole de l'Etoile du Matin de
Tokio, M.- Yokoyama, telle que ce der-
nier l'exprimait dans une conférence
faite le 30 janvier 1925 et reproduite par
la Revue du Pacifique. Les Japonais,
déclarait-il en substance, n'émigrent pas
pour leur 'bon plaisir; ils seront enchan-
tés de rester chez eux, « en attendant que
la diminution rationnelle et automatique
de la natalité provoque un résultat sen-
sible un peu plus tard » (peut-on être plus
moderne ?). Mais il faut alors que les au-
tres peuples leur fournissent volontiers de
quoi manger, de quoi vivre, de quoi se
défendre. Ce que les provinces françaises
font pour Paris surpeuplé, pourquoi les
nattons ne le feraient-elles pas pour le
Japon, où les hommes sont entassés?
Elles offriraient les objets nécessaires à
l'existence, le Japon payerait en objets
manufacturés.
« Vous avez là-bas, pas très loin de
chez nous, une immense colonie, très fer-
tile, l'Indo-Chine française, deux fois
plus grande que nos deux pays, terre très
riche en minerais, qui manquent au Ja-
pon, et en riz, denrée qui nous est indis-
pensable. Nous ne vous disons pas : don-
nez-nous cette terre; non,jamais, nous n'y
rêvons même pas. Au contraire,nous som-
mes très heureux que cette terre appar-
tienne à une nation amie, dont la coloni-
sation ingénieuse, plus que louable, a su
l'exploiter merveilleusement, guidée tou-
jours par ce principe humanitaire qui
consiste à traiter les indigènes, non pas
comme des esclaves, mais bien comme
des frères attardés. Mais nous vous di-
sons franchement : laissez-nous profiter
de cette grande richesse en bons amis, en
échange, nous vous fournirons à de 'bon-
nes conditions tout ce qui pourrait vpus
y manquer. »
Ainsi parlait M. Yokoyama; Nous pré-
ciserons quelque jour en quoi peuvent
consister ces échanges.
Mario Roustan,
Sénateur de l'Hérault.
Membre de la Commission sénatoriale
des Colonies,
Rapporteur du budget de la Marine marchande.
L'outillage économique
des colonies
̃̃̃––0*0 * *
Au cours du déjeûner offert par l'Insti-
tut Colonial à MM. Bonnecarrère et Mar-
chand, commissaires de la République au
Togo et au Cameroun, M. Edouard Dala-
dier qui présidait a .exposé divers grands
projets à la réalisation desquels il s'est
attaché depuis son arrivée, rue Oudinot :
Naturalisation des indigènes,
Création de banques coloniales,
Protection sanitaire des indigènes.
Programme d'outillage économique.
Sur ce dernier point, M. Edouard Dala-
dier a déclaré qu'il venait de terminer un
exposé réaliste des grands travaux « ur-
gents », devant être immédiatement effec-
tués dans nos possessions d'outre-mer.
Ce programme que le ministre des Colo-
nies va incessamment soumettre an Par-
lement porte sur trois points principaux ;
Construction de chemins de fer,
Aménagement de ports,
Travaux d'irrigation.
L'impossibilité où se trouve actuellement
le Ministre des Colonies de trouver auprès
du ministre des Finances les concours né-
cessaires l'ont amené à rechercher uni-
quement aux colonies les fonds d'emprunt,
flans: faire aucun appel à la participation
de l'Etat, sinon utiliser les prestations en
nature fournies par l'Allemagne en exé-
cution du plan Dawes.
M. Daladier en exécution du nouveau
programme escompte une dépense an-
nuelle de 300 millions se poursuivant du-
rant douze années. Les colonies y parti-
ciperont pour 55 au moine.
Les déclarations de M. Daladier ont été
chaleureusement applaudies par l'assis-
tance.
***.
Les pétillons en nature allemandes
--0-0-
M. Herriot a déclaré en séance plénière
des Commissions sénatoriales des Finances
et des Affaires étrangères, que « les presta-
tions en nature (de l'Allemagne) serviront à
l'exécution d'un vaste programme de tra-
vaux publics dont la France et les colonies
devront tirer profit ».
A L'OFFICIEL
-0-
Par arrêté du ministre des Colonies du
23 mars 1925, Mme Giudicclli Sarah-Marie-
Louise, institutrice stagiaire du cadre local
de l'Indochine,j a été placée, sur sa deman-
de, dans la position de disponibilité pour
une (période d'uifte année à compter du
27 mars 1925.
-
La télégraphie sans fil
et l'Algérie
00
Il est banal d'avancer
que les communications
rapides entre la France
et l'Algérie devraient être
organisées. Il y a un in-
térêt majeur pour la Mé-
tropole autant que pour
la Colonie à ce que le
commerce. four ne consi-
dérer que cette branche d'aétiVité, fuisse bé.
néficier du progrès scientifique et de la com-
modité qu'il a créée dans les relations entre
peuples et pays.
Aussi doit-on accueillir avec empressement
le vœu par lequel le Congrès des Céréalistes,
récemment tenu à Alger et appuyé par la
Chambre dwommerce de cette ville, de-
mande que « soit mise à l'étude et réalisée
aussitôt que possible la création en Algérie,
en Tunisie et au Maroc, de stations émettrices
de T. S. F. qui, en permettant les commu-
nications bilatérales, pourront être utilisées
commercialement t.
Comment, en effet, se présente actuelle-
ment la situation de l'Afrique du Nord au
point de vue des communications télégraphi-
ques ?
- Six câbles sous-marins assurent le service
avec la métropole. Quatre fonctionnent en-
tre la France et l'Algérie, et bientôt un cin-
quième sera immergé. La Tunisie et le Ma-
roc possèdent un cdble chacun. Les trans-
missions à destination du Maroc sont sou-
vent si nombreuses que VAdministration est
obligée de les faire transiter par Oran, ce
qui amène les communications avec cette der-
nière ville à se détourner par Alger. Or, la
capitale de VAlgérie émet et reçoit environ
35.000 mots par vingt-quatre heures. Autant
dire que les moyens de communication sont
insuffisants et très inférieurs aux besoins
constatés.
L invention de la T. S. F. a fait nattre
des espoirs qui ne se sont 'point réalisés,
malgré les perfectionnements apportés à ce
mode de transmission.
Alger est pourvu (Pun seul poste récep-
teur de T. S. F., capable (J'entendre Lyon
sans pouvoir lui répohdre. Le poste du Fort
de .l'Eau peut échanger des. télégrammes
avec les navires en mer, mais sa portée ne
dépasse pas les îles Baléares.
En Tunisie, Bizerte communique avec Tou-
lon, mais soit poste n'est pas agencé en vtie
< £ un trafic commercial.
Quant au Maroc, il ne possède qu'une
voie de communication unilatérale avec la sta-
tion de Saint-Pierre-des-Corps. Il est pour-
vu, à Médiouna, d'un poste de moyenne por-
tée mais sans aménagements pour un service
I commercial.
Les échanges se font chaque jour plus
nombreux avec l'Afrique du Nord et plus
pressants les besoins du commerce. Il est
indispensable de mettre nos possessions mé-
déterranéennes en mesure de satisfaire un
trafic en croissance constante. Notes joi-
gnons nos vœux à ceux des négociants algé-
riens pour que VAlgérie, la Tunisie et le
Maroc soient dotés des engins et appareils
cafables d'assurer de façon vraiment rapide
leurs communications télégraPhiques avec la
Métro foie.
J. Gasser,
Sénateur d'Oran.
LETTRES D'AFRIQUE
0
La façade du Maroc
O!D
A bord de Va Elisabethville ».
Ce que les Annales Coloniales ont publié
récemment sur le développement du port et
de la ville de Casablanca, la « façade du Ma-
roc » est nettement confirmé dès que l'on ar-
rive dans le port, où sont mouillés des na-
vires français, le Volubilis, italien, suédois,
deux anglais. L'animation du port est déjà
très grande à 8 heures du matin et de nom-
breuses barcasses le sillonnent en tous sens.
A terre, des voitures de place, des autobus,
des limousines vous emmènent en ville, ville
franco-arabe où les monuments," colistruits
avec le soin scrupuleux de ne pas choquer le
styte marocain, voisinent avec un minaret ou
quelque souk du plus pur style oriental.
On devine que, derrière cette brillante fa-
çade, il y a tout le Maroc « utile D et pacifié,
et ne serait cette notion de l'achèvement de
la pacification et de la garde vigilante sur
le front Nord que m'a donnée la rubrique du
Maroc, je croirais que tout le Maroc est pa-
cifié, tant la sensation de pleine sécurité est
grande.
-- £ - -
Evidemment, quelques heures à uisa ne
suffisent pas pour oc découvrir » le Maroc,
mais elles permettent tout de même de se
rendre compte de sa situation florissante ac-
tuelle et elles accroissent à coup sur la foi en
l'avenir de ce pays que la République a don-
né à la France et que le maréchal Lyautey a
su conquérir, pacifier, organiser.
, Eugène Devaux
PHii* A
Gap Jury. - Le 5 c., 10 c. et 20 c., d'Es-
pagne nouveaux types ont, à leur tour, r
CRÉATION JUNE SECTION DE PHARMACIE
a l'ftole Hé mrttcloc Ëe l'fl. B. F.
M. Daladier, ministre des Colonies, vient
de soumettre, le 29 mars dernier, à la signature
du Président de la République) un décret insti-
tuant une section de pharmacie à l'Ecole de
Médecine de l'Afrique Occidentale Française.
Dorénavant à Dakar, l'Ecole de Médecine
aura pour mission de former des médecins, des
sages-femmes et des pharmaciens indigènes.
Ainsi sont complétées les mesures ayant pour
but de forma en A.O.F. des auxiliaires indi-
gènes au corps de service de santé.
Les fêles de Kaolack
o-o
De grandes réjouissances auront lieu à
Kaolack, le dimanche et le lundi de Pâques.
Comme toute fête qui se respecte, le sa-
medi 11 avril, à 9 'heures du soir, retraite
aux flambeaux avec la fanfare de l'escadron
de spahis.
- "Le dimanche, inauguration de l'exposition
à 9 heures (quinze mille francs de primes),
aux produits agricoles et forestiers :
Produits de grande culture : mil en épis,
arachides,
Produits de culture vivnère : manioc, pa-
tates, ris, légumes frais, fruits.
Produits forestiers .: gomme gonakié. fi-
bres végétales, kapock.
Produits de culture industrielle : coton,
ricin, indigo, matériel agricole.
Il n'y aura pas que cela. Les bçeufs gras,
moutons gras, vaches laitières, ânes, cha-
meaux, béliers, chevaux et juments représen-
teront l'élevage. Il y aura coqs, poules,
canards, lapins, pigeons, comme animaux de
basse-cour. Des oiseaux de volières, gibiers
lièvres, perdreaux), des fauves (sangliers,
biches, ait l'affiche), des produits marins
(coquillages, huîtres et poissons), les arts et
industries figureront également.
Enfin, pour couronner la fête, courses à
l'hippodrome de Kassavil, avec le grand
prix du Sine-Salvum, feu d'artifice et con.
cert suivi de bal.
La nouba, quoi 1
:,P »
Décrets et Arrêtés
Décret accordant la franchise des droits
de douane, aux tapis originaires du Sou.
dan trançais importés directement en
France et en Algérie.
Sont maintenant admis en franchise des
droits de douane à leur entrée en France
et en Algérie, les tapis originaires et im-
portés directement deMa colonie du Soudan
Français, qui auront été revêtus par l'ad-
ministration de la oolonie -d'une estampille
trarantissant qu'ils n'ont été tissés qu'avec
des laines soumises à des colorants de
grand teint.
L'admission en franchise de ces tapis est
subordonnée à la production de certificats
délivrés par les autorités civiles du lieu
de production et vises par le receveur du
bureau des douanes d'exportation.
Des décrets du Président de la République
rendus sur la proiposition du ministre des
Colonies, du ministre dus Finances et du
ministre du Commerce et de l'Industrie dé-
termineront chaque année les quantités aux-
quelles s'appliquera. le régime de faveur
prévu à l'article premier.
Decret portant modification à la taxe sur
les automobiles et les motocyclettes en
Nouvelle-Calédonie.
En exécution du décret du 10 août 1924,
prescrivant le renouvellement complet du
Conseil général de la Nouvelle-Calédonie et
dépendances en vue de sa réorganisation
et disposant que, jusqu'à ce quil ait été
procédé à de nouvelles élections, le Gouver-
neur, en Conseil privé, exercerait tous les
.pouvoirs conférés au Conseil général no-
tamment en matière de recettes et de dé-
penses du budget local, le Gouverneur de
celle colonie a signé un ensemble d'arrê-
tés créant les ressources nouvelles indispen-
sables pour le redressement de la situation
financière locale. Certains de ces actes por-
tant modifications au mode d'assiette et aux
règles de (perception de taxe doivent, pour
êtro rendus exécutoires, être approuvés par
décret pris en Conseil d'Etat.
C'est ce qui a motivé le présent décret
portant approbation, en ce qui concerne
le mode d'assiette et les règles de percep-
tion de l'arrêté du Gouverneur de la' Nouvelle-
Caléilonie et Dépendances, en date du 17
octobre 1924, modifiant la taxe sur les au-
tomobiles et les motocyclettes en Nouvelle-
Calédonie et Dépendances.
Decret instituant en Nouvelle-Calédonie,
un impôt direct sur le revenu des va-
leurs mobilières.
Est 'approuvé l'arrêté du Gouverneur de
la Nouvelle Calédonie et Dépendances, en
date du ).2 novembre 1924, instituant dans
la colonie un impôt direct sur le revenu des
valeurs mobilières et en fixant l'assiette,
les tarifs et le mode de perception.
Decret relatif aux droits à percevoir à l'im.
portation des tapis dans la colonie du
Soudan français.
Les tapis de provenance extérieure, à
points noués ou enroulés, tissés exclusive-
ment avec des laines soumises à des colo-
rants de grand teint, y compris les imita-
tions, acquittent, a leur importation dans
la colonie du Soudan Français, à titre de
surtaxe, et en sus des droits inscrits au
tarif, les droits suivants :
Tapis de 350 rangées et au-dessous, 88 fr.
le mètre carré ; Tapis au-dessus de 350 ran-
gées, 100 francs le mètre carré.
Ces droits seront perçus avec application
d'un coefficient de majoration, dont le taux,
fixé par arrêté -au Gouverneur général pris
en Conseil ou en Commission permanente
du GonseTl du Gouvernement, sera équiva-
lent à celui du coefficient applicable en
France aux tarifs relatifs aux tapis de la
catégorie de ceux mentionnés à l'article
précédent.
A la commission de l'Algérie
dU COlonies el des protectorats
La Banque de Madagascar ̃
La Commission des Colonies de la Cham-
bre a continué cet après-midi la discussion
du projet de loi relatif à la cré&tion d'une
banque d'émission à Madagascar.
M. Henry Michel, rapporteur du projet,
avait reçu de ,&es collègues la mission d'al-
ler présenter au ministre des Colonies un
certain nombre de questions. Il a donné lec-
ture dee réponses qui lui ont été faites.
Sur les réponses du ministre, une dis-
cussion s'est ouverte, à la suite de laquelle
et sur la proposition de M. Barthélemy Ro-
baglia, le rapporteur a été invité à rédiger
un avant-projet de son rapport. Cet avant-
nroiet sera envové au président de la Com-
mission ou en son absence au vice-prési-
dent chargé de suivre la discussion. Après
en avoir pris connaissance, le président en
fera tirer des épreuves destinées à tous les-
membres de la Commission.
Lorsque chacun sera en possession de- ce
texte, et aura pu l'examiner, la Commis-
sion se réunira à nouveau et délibérera sur
les articles du projet et sur les conclusions
à donner au rapport définitif. Nul doute que
tout ce travail préliminaire ne soit prêt
pour délibérer utilement et rapidement dès
la rentrée des Chambres après les élections
municipales.
aie
A --- LA --- CHAMBRE
PROJET DE LOI
Les comptes définitifs des Colonies
Le (GQUVBrnement vient de déposer un
projet de loi portant approbation des comp-
tes définitifs (exercice 1919) des Colonies,
dont les emprunts sont garantis par l'Etat.
Ce projet de loi dépose en conformité de
l'article 40 de la loi de finances du 30 jan-
vier 1907, contient un article unique dont
voici la teneur :
Articje unique
sont approuves les comptes aennitus pour
l'exercice 1919 des colonies de l'Afrique oc-
cidentale française, de Madagascar, de
l'Indochine, de l'Inde et de l'Afrique équa
torlale française.
Ces comptes sont arrêtés en recettes et
en dépenses, tant ordinaires qu'extraordi-
inairea, aux chiffres ci-après •.
Afrique occidentale française
Recettes: Quarante-deux millions trois
cent quarante-trois mille cinq
cent cinquante-deux francs
soixante-quatre centimes 42.343.552 64
Dépenses : Trente millions soixante-
quinze mille cinq cent soixan-
te-dix-huit francs 30.076.578 Il
Afrique équatoriale française
Recettes : Cinq millions sept cent quatrc-
vingt-sept mille quatre cent lrente-deux
francs, quarante-neuf centi-
mes 5.787.432 49
Dépenses : Quatre millions cinq cent
quatre-vin «t- trois mille six
cent soixante-trois francs soixante-quinze
centimes 4.583.663 75
Madagascar
Recettes : Cinquante-six millions mille
six cent quarante-trois francs soixante-qua-
torze centimes 56.001.643 74
Dépenses : Cinquante-trois millions sept
cent soixante et un mille quatre, cent soixan-
te-cinq francs soixonle-deux
centimes 53.7G1.i6ü 62
Indochine
Recettes en piastres : Cinquante-quatre
millions cent cinquante-huit mille neuf cent
seize piastres seize cents. 54.158.916 16
Recettes en francs : cinq millions sept
mille trois cent dix francs
soixanle-dix-huit centimes. 5.007.310 78
Budget annexé de l'em-
prunt de 90 millions 5.007.310 78
Dépenses en piastres : Quarante-six mil-
lions quatre cent vingt-huit mille neur cent
quatre-vingt neuf piastres
dix-sept cents 46.428.989 17
Dépenses en francs : Trois millions huit
cent vingt-huit mille cinq cent soixante-sept
francs qunranlc-sept "centi-
mes. 3.828.567 4.7
Budget annoxe do. l'cm-
prunt de 00 millions 3.828.567 47
Dans la marine marchande
-0'0-
Légion d'honneur
Sont nommés ;
Chcvn,licls : MM. Daniel, médecin ; Bor-
des, armaiour ; Froment, agont maritime
et aoconior ; Trichon. rédacteur principal
du sous-secrélariat d'Etal de la marine mar-
chande. ; Pcyrot, des Gâchons, négociant,
administrateur de sociétés ; Chalot, ban-
quier : Vallée, journaliste au Havre ; Leroy,
médecin au ï-lavre ; Faitidos, attaché au
cabinet du sous-secrélaire d'Etat à la ma-
rine marchande ; Nivière, administrateur
délégué de la Société do ,rav'ïtaililcm('nl mari-
lime à MorseiWo : Dcssouliers. marin sau-
veteur.
i
Commission fleuilalres Tunisiennes
0
M. Lucien Saint à la présidence du Conseil
M. Edouard Herriol, président du Conseil,
a reçu avant-hier matin M. r.ucin.n Saint..
Résident Général en Tunisie, qui lui a pré-
senté la délégation française et la délégation
indigène du grand conseil qui prennent part
actuellement aux travaux de la commission
des affaires tunisiennes.
L'AVIATION COLONIALE
Prix Louis Renault de 80.000 francs
Au cours du banquet offert avant-hiet*
soir, en l'honneur des capitaines Lemaltrer
et Arraohart, M. Louis Renault a annonce
la création, pour cinq années, d'une coupe
dotée d'une primo annuelle de 60.000 francs,
destinée ù d aviateur qui couvrira en ligne
droite la plus longue distance. Cette dis-
lance ne devra pas être inférieure à cedle
(3.600 km.) que parcoururent Lemaltre et
Arracharl d'Etampes à Villa-Cisneros.
La T.S.F. obligatoire
La Commission internationale de naviga-
ton aérienne, qui doit se réunir demain,
traitera de l'adoption de la T. S. F. par
tous les avions commerciaux.
En outre, la commission recherchera
quel facteur moyen de navigabilité devra
être atteints par tous les appareils. Qn re-
visera aussi, en s'appuyant sur l'expé-
rience, les règles de la navigation aé-
rienne.
Casablanca-Dakar
M. Dorât, directeur de l'exploitation des
lignes Latécoère, vient d'annoncer à l'Aéro-
Club que le 1er juin prochain sera inau-
gurée la nouvelle ligne CasaiManca-Dakar.
Le service sera assuré par deux avions
munis de la T. S. F., volant de conserve.
«««.
Au Conseil d'État
Rejet d'une requête de la Compagnie des
Messageries Fluviales en Cochinchine.
Le Conseil d'Etat a rejeté une requête
de la Compagnie des Messageries Fluvia-
les de Cochinchine contre Wi arrêté du
Conseil du Contentieux administratif de
Cochinchine repoussant sa demande d'in-
demnité en réparation du préjudice causé
par l'administration des Douanes et Ré-
gies de l'Indochine.
Cette Société prétendait que l'expertise
avait établi que les quantités de sel trans-
portées pour le compte de l'administration
présentaient une différence telle due les
conditions d'exécution du marché ne cor-
respondaient en rien à celles qui pouvaient
être prévues ; que la recette n'avait été que
de 18.336 piastres, alors qu'elle aurait dû
être de 39.249 piastres.
La Compagnie, et pour cause, n'a pu éta-
blir avec précision le montant exact du
préjudice subi, qu'elle chittre arbitraire-
ment à 9,600 piastres !
A ces arguments, le Gouverneur général
de l'Indo-Chine fait observer que si l'ex-
pert a fourni des indications sur l'écart
existant entre les quantités transportées et
les quantités prévues, il n'a pu, par con-
tre, s'acquitter de la partie de sa mission
consistant à établir les dépenses que la
Compagnie aurait exagérées inutilement
en vue d'exécution normale de son contrat.
Le Conseil d'Etat, considérant qu'il ap-
partenait à la Compagnie d'apporter toute
justification par la production de ses li-
vres et inventaires - qu'il lui a été impos-
sible de produire ces pièces pour établir
le montant des dépenses - et que, par
voie de conséquences, le juge et l'expert-
n'ont pu apprécier l'existence et JI-' montant
de la perte qu'elle prétend avoir subie,
vient de décider que la. Compagnie n'est
pas justifiée par suite d'aucun droit à l'in-
demnité qu'elle sollicite, et l'a condamnée
aux dépens.
Rejet de la requête d'un inscrit maritime
de Beni-Saf
L'inscrit maritime Khlef heu Abdclka-
der, demeurant à 'Bcni-Saf, département
d'Oran, soutenait avoit. été atteint d'une
affection alors qu'il était 'à la pèche et ré-
clamait une indemnité iournaliére sur la
Caisse de Prévoyance. Le sous-secrétaire.
d'Etat de la Marine Marchande l'avant re-
jetée, l'inscrit maritime introduisit alors
une requête devant le Conseil d'Etat, que
cette haute jurisprudence a rejetée à son
tour, en raison de ce qu'il ne résulte pas.
de l'instruction ordonnée que l'affection
dont a été atteint IChlef-hen-Abdelkader
ait eu sa cause directe dans un risque dû
la profession de marin. -
Rejet de la requête d'un instituteur
à Sétif
Le Conseil d'Etat a rejeté la lequéle do
M. Mariani (Félix). instituteur à Sétif, con-
tre une décision du ministre de rinstruc-
tion puhlique, rejetant so. demande di con-
gé pour maladie, avec traitement. intégral.
De l'enquête ordonnée par le ministre
(le l'Instruction publique, il serait résulté
que le requérant avait l'hahitude. depuis
plusieurs années, de demander, Il la ren-
trée scolaire d'octnb)'Ó,' des congés nulle-
ment mutivés. Le ministre a fait observer
que, dans ces conditions, l'autorité com-
pétente l-Init complètement libre de refuser
le congé sollicité.
lit le Conseil d'Etat, considérant que M.
Mariani soulevait une question de fait non
Tocevablo à soumettre par la voie d'un
recours pour excé* de pouvoir, a rejeté ln.
requête en question.
Annulation d'un arrêté du maire
de Fort National (Algérie)
l.e ji)!.!1 ii.èine de lu réélection du maire
de Fur' National, le secrétaire de la mairie,
M. Vu'; :.t riait révoqué par 00 magistrat
numieip.il sans qu'il lui ait été fait commu-
nioaul'nbji-t. Ce l'uiictionnaire, après avoir en
vain pu.'eslé auprès du maire contre cette
révolution « qu'aucune faute de service no
justifiait 1. introduisit une requête an Con-
seil d'Etat aux fins d'annulation do l'arrêté
de révoeatiun.
M. Y dlt.nl. dans son exposé a fait valoir
qu'en ; <\,lité. le maire de Fort SaUonaq en
prenant ,('I te mesure ne s'était inspiré que
do coi s.'V'ralions «l'ordre politique étraii-
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