Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-03-31
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mars 1925 31 mars 1925
Description : 1925/03/31 (A26,N50). 1925/03/31 (A26,N50).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6396895h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SIXIEME ANNEE. N° 50
LE NUMERO : 80 CENTIMES
MARDI SOI15. 31 MARS 1925
Les Annales Coloniales
1 es. nna es ""nIa es
", , JOURNAL QUOTIDIEN
LU ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
La Annoncea tt Réclame» aont reçue» aux Bureaux dujowmlddom le» Agence» de PtMkUé
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u. aa 6 mot* I Mois
NS
IBONNEMEIITS France et Colonies. - 80. 45 » 25 >
aYM le nppWm8nl dl .- J
iIIwtÑ ntranlf'tI,. -.. 38 >
On l'abonne dans tous lea Bureaux de poste et chez 188 principaux libraires
Les exportations de r Alriquo Occidootal8 française
pendant l'année 1924
L'année 1924 a été bonne pour l'Afri-
que Occidentale française.
Les Annales Coloniales (dans l'étude
sur la situation financière de notre gran-
de colonie ouest-africaine) ont fait res-
sortir l'importance des recouvrements ef-
fectués en matière douanière, recouvre-
ments qui ont dépassé de plus de 80
les prévisions budgétaires. Aujourd'hui
nous sommes en mesure de donner aux
lecteurs de ce journal le tonnage des
principaux produits exportés pendant
l'année écoulée.
Un coup d'œil sur le tableau ci-des-
sous montre que les augmentations por-
tent sur la plupart des articles et que
certaines d'entre elles sont très importan-
tes (37.122 tonnes d'arachides, 10.614
tonnes d'amandes de palme, 3.274 ton-
nes d'huile de palme, 631 tonnes de
beurre de Karité, 643 tonnes de graines
et 408 tonnes de fibres de coton, 322 ton-
nes de sisel, 1.027 de gomme arabique,
727 de cacao).Les bois de la Côte d'Ivoi-
re sont avec les arachides du Sénégal les
produits qui accusent la plus forte pro-
gression : 24.406 tonnes pour les bois
d'ébénisterie et 15.052 tonnes pour les
bois communs.
Par rapport aux chiffres qui viennent
d'être cités, les diminutions qui ressor-
tent à certains articles sont insignifiantes.
Tonnage des principaux produits exportés de l'A. O. F., en 1924.
(Chiffres provisoires)
Quantités exportées Différences
Unités en en en en
1924 1923 plus moins
Arachides en coques tonnes 314.894 8 56 37-122 »
d t, , 8 2 3.0 3 122 )
» décortiquées » 5.284 (
Amandes de palme n 71 -533 60.919 10.614 »
Huile de palme » 25.788 22.514 3.274 »
Amandes de Karité n 258 267 » 9
Beurre et huile de Karité » 846 215 631 »
Sésame x 562 339 223 »
Graines de coton » 643 » 643 »
Tourteaux de graines oléagineu-
ses. » 2.078 1.303 775 »
Peaux sèches de bœufs et mou-
tons. » 2.021 2.250 » 229
Laines x 593 887 » 294
Cire.,., Il 145 218 » 73
Poisson sec. » 761 1.285 » 524
Coton » 1.682 1.194 408 Il
Kapok » 140 58 82 »
Dâ 75 39 36 »
Sisel ') 591 209 322 »
Gomme arabique .,.)) 4.113 3.086 1.027 »
Caoutchouc » 1.276 1.337 » 61
Gomme copal .,. » 217 95 122 »
Glu » 176 85 91 »
Bananes u 654 654 » »
Cacao » 4.346 3.619 727 »
Manioc » 118 » 118 »
Noix de colas » 187 214 » 27
Café » 95 113 » 18
Tabac » 113 80 33 »
Sel marin » 279 57 222 »
Sable minéralogène .,.)) 365 » 365 »
Or natif .,.,. kilog 327 791 » 464
Bois d'ébénisterie. m. c. 117.392 92.986 24.406 »
Bois autres o 26.140 11.088 15.052 »
L'ensemble des produits exportés
atteint 534.000 tonnes (non compris le
bétail dirigé sur les colonies anglaises
de la côte) contre 454.000 tonnes pen-
dant l'année précédente. Si l'on consi-
dère que 1923 était elle-même une année
record au point de vue des exportations
le résultat obtenu en 1924 est plus que
satisfaisant.
* *
Les prix élevés payés depuis quelques
mois et leur relative stabilisation sont
le meilleur garant du développement sûr
et rapide des différentes productions.
- L'on peut donc - escompter pour 1925 de
nouvelles augmentations, surtout si les
chemins de fer (ceux qui desservent le
Soudan notamment), mieux organisés,
peuvent évacuer normalement vers la côtoj
tous les produits susceptibles d'être
achetés dans l'intérieur du pays.
Sénégal, Côte d'I voire et Soudan sont
les trois colonies du groupe où l'essor
est le plus remarquable. Au Dahomey,
les exportations d'amandes et d'huile de
palme accusent bien, chaque année, un
accroissement appréciable, mais les sor-
ties d'autres produits restent insigni-
fiantes. En Guinée, les productions sont
très variées, mais restent stationnaires.
Il est à souhaiter que l'achèvement pro-
chain, à Conakry, de l'entrepôt frigori-
fique, puisse permettre de tirer enfin parti
des ressources que nous offre cette colo-
nie. La Haute Volta ne pourra produire
pour l'exportation que -lorsqu'elle sera
desservie par une voie ferrée aboutissant
à la côte. Seuls, quelques produits riches,
comme le coton, les peaux, peuvent
actuellement supporter des frais de trans-
port, sur plusieurs centaines de kilomè-
tres, par camions automobiles. Maurita-
nie et Niger ne peuvent guère fournir que
du bétail.
L'Afrique occidentale est néanmoins,
dans son ensemble, dans un réel état de
prospérité et rien ne laisse prévoir un
arrêt dans la voie de son développement
économique.
William Ber* and,
Député de la Charente-Inférieure,
membre de la Commission de l'Algérie
des Colonies et des Protectorats.
: L'AVIATION COLONIALE 1
La mission de Goys
Les colonels de Goys et Vuillemin, le
commandant Dagneauv et le capitaine Pet-
letier d'Oisy, reçus, hier, 4 Bordeaux, dans
la matinée, par le groupe des mécaniciens
d'aviation et à midi, par les membres do
la mission parlementaire au Maroc, sont
rentrés dans la nuit à Paris. M. Laurent
Eunac, sous-secrétaire d'Etat de VAéronau-
tique, qu'entouraient diverses délégations
d'aviateurs et une foule énorme de curieux,
a donné l'accolade aux courageux ollicicrs.
Le pilote Benin, les sergents Knecht et
Doly sont rentrés ce matin.
Le colonel Vuillemin, après un repos bien
gagné, irait, dit-on, remplir une mission
en Tchéco-Slovaquie.
-00.
TAUX DE LA ROUPIE
Le Gouverneur des Etablissements Fran-
çais dans rindo viept de faire connaître au
ministre des Colonies qu'à la date du 28
mars 1925, le taux officiel de la roupie était
de 6 fr. 60.
De ilitiontique à la mer Rouge
-0-0--
La mission automobile Tranin-Duverne
est arrivée, hier matin, à Djibouti.
Les deux explorateurs, après avoir été re-
çus par le gouverneur de la Côte française
des Somalis, se sont embarqués avec leur au-
tomobile à bord du paquebot Dumbca.
La mission est attendue à Marseille le 9
avril.
Partie fin 1924 de Konakry (Guinée fran-
çaise) sur une simple automobile de tou-
risme, elle a accompli ce prodige de cou-
rage et d'endurance de traverser toute
l'Afrique de l'ouest à l'est, triomphant des
plus rudes obstacles, tels que les inonda-
tions du Niger. Nul doute qu'un accueil
chaleureux ne soit réservé par les Marseil-
lais aux hardis voyageurs.
TAUX DE LA PIASTRE
--0'"
Le "Gouverneur Général de l'Indochine
vient de faire connaître au ministre des Co-
lonies qu'à la date du 29 mars 1025 le taux
officiel de la piastre était de 10 fr. 50.
Le Gouverneur Général de l'Indochine
vient de faire connaître au ministre des Co-
lonies qu'à la date du 30 mars 1925 le taux
officiel de la piastre était de 10 fr. 55.
Une uene poor l'Indochine
- ao
Un câblogramme d'Ha-
noi annonçait, il y a
quinze jours, la mort de
AI. Marcel Odieux, Gou-
verneur des Colonies, di-
recteur des Finances en
Indochine. Les détails
précis manquent au sujet
de Cette soudaine dispari-
tion, mais il y a tout lieu de supposer que ce
brillant fonctionnaire a succombé à l'affec-
tion dont il souffrait déjà lorsqu'il (,;t rentré
en congé de convalescence au commencement
dj Vannée dUliière, Il s'était fait alors hospi-
taliser au « Mont des Oiseaux 1, et grâce au
régime sévère auquel il s'était astreint, il avait
semblé réparer ses forces et s'était, en tous
cas, fait illusion sur son état de santé qui res-
tait des plus précaires. Mais comme Marcel
Détieux était un homme de devoir, sans vou-
loir prolonger plus longtemps son séjour en
France, il avait tenu à aller rejoindre son
poste en Indochine. Les journaux de Cochtn-
ehine nous avaient annoncé, tout récemment,
son débarquement à Saïgon, où un, dîner.
avait été donné en son honneur au Palais du
Gouvernement par M. Cognacq. Rien ne
laissait présager une fin si rapide.
Ancien élève de VEcole Coloniale, M. Dé-
tieux avait su grouper autour de lui de soli-
des amitiés, non seulement à cause de sa
grande valeur professionnelle, mais encore
par ses solides qualités.
Entré dans le cadre du Secrétariat des Co-
lomes, après avoir fait un court stage au Mi-
nistère des Colonies, il avait accompagné en
Indochine son camarade Malan, adjoint com-
me secrétaire général, en 1911, à M. Albert
Sarraut. Il se fit rapidement apprécier, par
ses admirables qualités d'assimilation et la
largeur de ses idées au moment où Malan dis-
paraissait, enlevé par une crise de dysenterie,
Il fut presque aussitôt appelé à le remplacer
à la Direction des Finances, poste qu'il (IOC.
tupé jusqu'à sa mort.
Si on a pu maintes toÙ; et avec justesse,
critiquer le choix de quelques-uns des colla-
borateurs de M. Albert Sarraut, on doit re-
connaître qu'en élevant M. Marcel Détieux à
une haute situation, V ancien Gouverneur
Général de VIndochine avait eu réellement la
main heureuse.
Dans un service très délicat, et de la plus
haute importance pour les destinées de n-
dochine, il sut faire preuve à la fois de fer-
meté, de modération, conciliant heureusement
les nécessités du moment avec les exigences
impérieuses des finances de l'Union. Il fut
pour le Gouverneur Général un conseiller sûr
et prudent, et en même temps un collabora-
teur désintéressé et dévoué.
Pendant la guerre, Marcel Détieux était
parti sur le front, où il avait été assez grave-
ment blessé. Il était revenu alors prendre sa
Place à Hanoi.
M. Marcel Détieux, fonctionnaire de haute
distinction et de grand mérite, était certaine-
ment appelé à occuper un jour une place con-
sidérable dans nos possessions asiatiques. Sa
perte sera vivement ressentie, non seulement
par tous ceux qui, l'ayant approché, avaient
appris à l'aimer et à l'estimer, mais aussi par
ceux qui avaient justement placé en lui tous
les espoirs dont il était digne.
Lucien Gasparin.
Député de la Réunion.
Le contre-amiral Malcor -
entre dans les ordres
La contre-amiral de réserve E. Malcor, lou-
lonnais d'origine, veuf et sans enfant, est entré
dans les ordres à Carthage (1 unisie), comme
diacre.
Agé de 61 ans, commandeur de la Légion
d' honneur, l'amiral se propose de continuer
l'oeuvre du père de Foucault et du cardinal La-
vigerie.
A la Commission consultative
des études tunisiennes
-
Départ du premier ministre
Le premier ministre du bey de Tunis et
les fonctionnaires qui l'accompagnent parti-
ront ce soir de Paris et s'embarqueront de-
main pour la Tunisie. Les séances de la
Commission consultative reprendront dans
la deuxième quinzaine d'avril en Tunisie,
où se rendra une délégation de ladite Com-
mission.
- -ete-
Les travaux de Me de Réam
--0-0--
Cette baie offre de tels avantages, que les
grands travaux de création du port sont poussés
activement.
Réam doit devenir un minuscule Hongkong
local, point de concentration de toutes les mar-
chandises que les vapeurs côtiers sont obligés
actuellement d'aller cueillir d'ans les différents
petits ports qui s'échelonnent entre Hatiên et
Chamtaboun.
Grâce à la construction de la nouvel le route
iocale, le port nouveau pourra devenir rapide-
ment un centre d'exportation des paddys, des
poivres et des poissons salés.
La marine marchande
et les colonies
Notre collaborateur et ami, M. Mario
Roustan, rapporteur du budget de la Marine
marchande au Sénat, a plusieurs fois, dans
son rapport, touché aux problèmes des rela-
tions des colonies avec la métropole. Après
avoir signalé la marée montante des subven-
tions aux Compagnies Maritimes, il s'exprime
ainsi :
« Le Crédit global de 87.659.000 francs
prévu pour l'exercice 1925, malgré une aug-
mentation de 21.8,30.000 francs par rapport
an même crédit budgétaire de 1924, sera vrai-
semblablement insuffisant pour couvrir le dé-
ficit, sans cesse croissant, de certaines Com-
pagnies Maritimes contractuelles.
l'cul -Olt dire, suivant le mot connu, que
c'est pour l'Etat faire bonne chère avec peu
d'argolt? Nous nous contenterions de le voir
faire bonne chère avec beaucoup d'argent.
Mais qui osera prétendre qu'au prix de ces
lourds sacrifices imposés aux contribuables,
notre Marine marchande concourt merveilleu-
sement au développement économique de no.
tr: pays et de la plus grande France? « les
relations de la métropole et des colonies ne
sont pas assurées, comme devraient l'être les
communications maritimes d'une nation de
100 millions d'habitants répartis sur plu-
sieurs continents. D Cette phrase de M. Louis
Serre est-elle moins vraie à la fin de 1924
qu'en 1923? Nous voudrions pouvoir l'affir-
mer.
Plus loin, M. Mario Roustan fait entendre
des critiques sévères sous une forme modhée,
à propos de l'exploitation des services mari-
times postaux sur VExtrême-Orient, l' Aus-
tralie, la Nouvelle-Calédonie, la côte orien-
tale d'Afrique et la Méditerranée orientale,
et montre la nécessité d'une nouvelle organi-
sation. Il insiste pour que le service maritime
entre la Fratla, les Antilles et l Amérique
centrale soit contrôlé de façon que tous les
parcours, prévus par la Convention, soient
rétablis. A propos de l'exploitation des ser-
vices maritimes postaux et d'intérêt général
entre la France, le Brésil et La Plata, le
rapporteur indique quelles ont été les préoc-
cupations de la Commission des Finances en
proposant une diminution de crédits, en at-
tendant que la convention soit revisée, suivant
un projet dont JI. le Sous-Secrétaire d'Etat
a annoncé le dépôt.
Nous voyons avec plaisir que la liaison in-
time entre la prospérité de nos colonies et
J. -. J_- __A"-_':_ .-" ..A_,.. ,.,.
celle de notre flotte commerciale est sans cesse
rappelée au Parlement : transports des voya-
geurs, transports de marchandises aller et re-
tour, tant que ces relations n'auront pas été
établies méthodiquement. et régulièrement
améliorées entre la France et les provinces
lointaines, ni les colonies, ni la Marine mar-
chande ne pourront faire autre chose que vé-
géter, et la mise en valeur de nos colomes,
comme le développoncllt de notre Marine de
Commerce ne seront que thèmes à beaux dis-
cours ou sujets à de vaines lamentations.
obtem
AU MAROC ESPAGNOL
0
Un débarquement
Une colonne sous le commandement du
général Souza a effectué le 30 mars. un
débarquement à Alkazar Seguir en coopé-
ration avec la flotte et t aviation.
L'ennemi a résisté faiblement.
(Par dépêche).
Explosion
Au coulu déchargement d'une cargai-
son d'explosifs sur les quais de Melilla,
une caisse de grunades à main et de tor-
pilles d'avion a fait explosion à bord d'un
navire. Deux manœuvres civils ont été
tués et six blessés.
(Pat dépêcheV
Navire fusillé
Le navire Ville-de-Dieppe, de retour à
Toulon, a signalé que, se trouvant sur la
côte Andiera, près le détroit de Gibraltar,
à hauteur de la baie del Marsa, il a essuyé
une forte salve de coups de fusil.
À la suite de ce fait, l'autoritû maritilll
estime qu'il y a lieu de mettre en garde
tous les bâtiments appelés à longer la
côte rilfaine et de les inviter à passer assez
loin de la terre pour S'iibriter des balles
de fussils ou de mitrailleuses tirées par
les rebelles.
(Par dépclle).
» -, Fédération Nationale
des Anciens Coloniaux
---<)-0-
T.e Congrès annuel de la Fédération Na-
tionale des Anciens Coloniaux se tiendra à
Toulouse les 22 et 23 mai.
M. Daladier, ministre des Colonies, a ac-
cepté de présider le banquet de clôture qui
aura lieu le lendemain 24 inai. e
Communications par T. S. Fil
A partir du 1w avril, les télégrammes des-
tinés aux marins faisant partie de l'équi-
page des bâtiments composant les forces
navales françaises en Extrême-Orient et en
Océanie pourront être acheminés par la voio
radioléléijrapliique, aux risques et périls des
expéditeurs.
LA RÊORGAINSATION
du Cadre des Services Civils de FA. 0. F.
M. le Gouverneur Général Larde avait
récemment soumis à l'approbation du mi-
nistre des Colonies cet important projet,
qui ayant reçu l'adhésion de M. Daladier,
fait l'objet d'un long arrêté inséré au J. O.
de l'A.O.F. du 7 mars 1925.
Voici les dispositions essentielles concer-
nant les fonctionnaires de ce cadre, au
point de vue du recrutement, du stage, de
l'avancement et de la discipline.
Constitution du cadre
Le personnel des services civils des di-
verses colonies du groupe de l'Afrique
occidentale française, forme un cadre
commun à la disposition du Gouverneur
Général qui nomme à tous les emplois.
Ce personnel constitue un corps auxi-
liaire de celui des administrateurs des co-
lonies. Les agents qui en font partie sont
toujours subordonnés, quel que soit leur
grade ou leur traitement, aux fonctionnai-
res de ce dernier corps. Ils peuvent indis-
tinctement être appelés ù des fonctions ad-
ministratives ou judiciaires.
Les soldes sont lixées commes suit :
Commis stagiaire, 5.Wi fr. ; commis,
avant 18 mois. G.000 fr., après 18 mois,
(;.W) fr. ; adjoint, avant 18, mois, 7.000 fr.,
après 18 mois, 7.)OU fr. ; adjoint principal,
avant 2 ans, U.OOO fr. ; avant 4 ans, 10.000
francs, après 4 uns, 11.000 fr. ; adjoint
principal de classe exceptionnelle, avant 2
ans. 12.000 fr.. avant 4 ans. 13.000 fr..
après 4 ans, 14.000 fr.
Les agents des services civils servant
hors de leur pays d'origine perçoivent en
outre, suivant le cas, un supplément colo-
nial ou un supplément local dont la quo-
tité et les conditions d'attribution sont
fixées par le règlement général sur la
solde et les accessoires de solde du per-
anniinl des servions Incnnx.
-__---.- --_. -- - --_.- .-.9
Outre le traitement indiqué une indem-
nité spéciale est Allouée aux agents des
services civils qui, appelés à servir dans
les bureaux des chefs-lieux des colonies,
ne bénéficient pas des avantages en na-
ture dont jouit le même personnel en ser-
vice dans l'intérieur.
Recrutement
Sous réserve de la situation particulière
des anciens militaires classés, tout candi-
dat à un emploi dans le cadre des services
civils de l'Afrique occidentale française
doit remplir les conditions générales sui-
vantes ;
le Etre Français ;
2° Produire un certificat de bonnes VIe
et nueurs ayant moins de trois mois de
date ;
U0 l roduire une extrait du casier judi-
ciaire ne comptant aucune condamnation
et ayant moins de trois mois de date ;
4° Avoir satisfait aux obligations mili-
taires :
r)p Justifier de l'aptitude physique au
service colonial par un certificat de visite
et contre-visite délivré par des médecins
militaires i
Etre âgé de 21 ans au moins et pouvoir
prétendre, au plus tard à 55 ans, à une
pension d'ancienneté ;
Les deux tiers des vacances du grade
d'adjoint sont. réservés à l'avancement
hiérarchique, le troisième tiers, au maxi-
mum, peut être attribué aux autres can-
didats.
La totalité des emplois d'adjoints prin-
cipaux et adjoints principaux de classe ex-
ceptionnelle est réservée au personnel, en
service dans le grade immédiatement infé-
rieur.
Stage
Tout candidat agréé, selon le cas, comme
commis stagiaire ou adjoint des services
civils doit accomplir une année de service
avec présence effective comptant du jour
(le son arrivée à Dakar, et à l'expiration
de laquelle il est, par décision du Gouver-
neur Général, rendue sur la proposition
du Lieutenant-Gouverneur ou du chef de
service, soit promu commis (dans le cas
d'un commis stagiaire soit titularisé (dans
le cas d'un adjoint), soit licencié soit sou-
mis a une nouvelle période de stage d'un
an.
Dans ce dernier cas, le candidat est, à
l'expiration de la période supplémentaire
d'un an, dÓftnitivcmeilf promu, titularisé
ou licencié par décision du Gouverneur
Général, rendue sur la proposition du Lieiv
tenant-Gouverneur ou du chef de service.
---- - - - - -- - - - ----- --
Le licenciement peut être prononcé au
cours du stage pour indiscipline, incapacité
professionnelle ou inaptitude physique.
Les agents stagiaires licenciés peuvent
recevoir une indemnité de licenciement.
En ce qui concerne les adjoints, le temps
de stage compte pour l'avancement à l'ex-
ception des périodes supplémentaires.
Augmentation de solde
T.e passngo de la solde inférieure à la
solde supérieure dans les différents éche-
lons, indiqués pour chacun des grades, a
lieu automatiquement le premier jour du
trimestre qui suit l'époque où l'agent rem-
plit les conditions d'ancienneté et de séjour
ci-après :
a) Pour les commis et adjoints : 18 mois
d'ancienneté et 14 mois de séjour colonial;
h) Pour les adjoints principaux et les ad-
joints principaux de classe exceptionnelle :
2 ans d'ancienneté et 18 mois de séjour
colonial.
Cette augmentation de solde esi consta-
tée par décision du Gouverneur Général.
Avancements en grade
Les avancements en grade sont conférés
par arrêtés du Gouverneur Générnl, sur la
proposition des Lieutenants-Gouverneurs
ou des chefs de service sous les ordres
desquels sont placés les agents intéressés.
Ils ont lieu : au choix ou à l'ancienneté
dans lu proportion de deux tiers au choix
et un tiers à l'ancienneté pour les grade8
d'adjoint et d'adjoint principal, unique-
ment au choix pour le grade d'adjoint
principal de classe exceptionnelle. La qup-
tité de la solde de grade perçue ne cons.
titue pas une condition d'avancement.
A défaut de candidats dans l'une ou l'au-
tre catégorie, le tour n'est pas réservé.
Les conditions d'ancienneté et de séjour
exigées pOUlo l'avancement sont les suivan-
tes :
1° Pour le grade d'adjoint :
(fi Au choix : 42 mois d'ancienneté dana
le grade de commis, comprenant 2 ans de
séjour colonial ; »
il) A l'ancienlleté : 5 ans d'ancienneté
dans le grade de commis, comprenant œ
mois de séjour colonial.
2° Pour le grade d'adjoint principal :
o) Au choix : 4 ans d'ancienneté dans le
grade d'adjoint, comprenant 30 mois de sé-
jour colonial ;
h) A l'ancienneté : 5 ans d'ancienneté
dans le grade d'adjoint, comprenant 42 mois
de séjour colonial ;
8° Pour le grade d'adjoint principal de
classe exceptionnelle :
(j ans d'ancienneté de grade d'adjoint prin-
cipal, comprenant 42 mois de séjour colo-
nial.
La période de stage effectuée à l'Ecole co.
loniale par les agents des Services civils
régulièrement, admis il suivre les cours de
celte école, et qui n'ont pas satisfait aux
examens de sortie, entre en compte, au
puint de vue de l'avancement comme temps
de présence effective à la Colonie.
Le temps passé en France par les agents
des Services civils,soit dans un service rele-
vant du Ministère, soit a l'Auenrn économi-
que de l'Afrique occidentale française, soit
aux expositions coloniales, compte pour la
durée comme ancienneté et pour un tiers
comme séjour coluirial. Le nombre dep
agents ainsi détachés ne peut dépasser 3 0/0
de J'effectif total du corps. Pendant leur dé-
tachement, les agents sont notés et propo-
sés par leur chef de service. Ils ne peuvent
être détachés pour une période supérieure
à trois ans, ni bénéficier de plus d'un avan-
cement en grade pendant la période de leur
détachement.
Le temps passé par les agents des Ser-
vices civils en mission hors de la Colonie,
compte pour l'avancement pour sa durée
comme séjour dans la Colonie de prove-
nance, jusqu'à concurrence de six mois, tra-
versées comprises.
Aucun fonctionnaire ne peut obtenir un
avancement, au choix s'il ne figure sur un
tableau dressé à la fin du deuxième semes-
tre par la Commission de classement com-
posée comme suit :
Président :
l'n Gouverneur des Colonies ou un admi-
nistrateur en chef des Colonies.
Membres :
Le directeur du Cabinet du Gouverneur
général ;
1:'> Le directeur du Personnel du Gouverne-
ment général ;
Deux représentants du cadre des Services
civils désignés par le Gouverneur généràl
et choisis autant que possible parmi lee
agents du grade le plus élevé.
Ces deux derniers fonctionnaires ne pren-
nent pas part aux discussions et aux votes
concernant les candidats d'un grade égal (fu
supérieur au leur, mais ils continuent, dais
ce cas, ù assister aux délibérations.
Discipline
Les peines disciplinaires applicables au
personnel des Services civils sont les sui-
vantes :
La réprimande, le blâme avec inscription
au dossier, le retard d'ancienneté, la radia-
tion du tableau d'avancement, la rétrogra-
dation de grade ou d'éclielon de grade, le
retrait temporaire d'emploi, La révocation.
La réprimande est infligée par le chef de
service, le blttmt par le Lieutenant-Gouver-
neur ou par le chef de service pour les
amonts en service au Gouvernement géné-
ral.
11 est rendu compte du prononcé de ces
peines à. l'autorité immédiatement supé"
rieure qui conserve le droit de tes annule,
pour poursuivre l'application d'une peine
plus forte.
Aucune peine disciplinaire ne peut être
infligée à un agent des Services civils sans
qu'il ait été appelé à fournir des justifica-
tions écrites et à prendre préalablement
connaissance, de son dossier intégral.
Le retard d'ancienneté, la radiation du
tableau d'avancement, la rétrogradation, le
retard temporaire d'emploi, la révocation
sont prononcés par arrêtés du Gouverneur
Général après avis d'un Conseil d'enquête
et sur la proposition du Lieutenant-Gouver-
neur ou du chef de service pour les agents
en service au Gouvernement général
Ce Conseil est composé comme suit :
Président :
Le secrétaire général ou un administra-
teur en chef des colonies.
Membres :
Un administrateur, un administrateur ad-
joint. deux aigvnts des Services civils, au
moins du même grade que l'intéressé, cl,
dams ce dernier cas, au moins plus anciens
que lui, ou, à défaut, deux agents d'un ca-
dre régulier, ayant la même assimilation et,
autant que possible, une ancienneté supé-
rieure.
Le Gouverneur Général fixe, par d&ision,,
LE NUMERO : 80 CENTIMES
MARDI SOI15. 31 MARS 1925
Les Annales Coloniales
1 es. nna es ""nIa es
", , JOURNAL QUOTIDIEN
LU ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
La Annoncea tt Réclame» aont reçue» aux Bureaux dujowmlddom le» Agence» de PtMkUé
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On l'abonne dans tous lea Bureaux de poste et chez 188 principaux libraires
Les exportations de r Alriquo Occidootal8 française
pendant l'année 1924
L'année 1924 a été bonne pour l'Afri-
que Occidentale française.
Les Annales Coloniales (dans l'étude
sur la situation financière de notre gran-
de colonie ouest-africaine) ont fait res-
sortir l'importance des recouvrements ef-
fectués en matière douanière, recouvre-
ments qui ont dépassé de plus de 80
les prévisions budgétaires. Aujourd'hui
nous sommes en mesure de donner aux
lecteurs de ce journal le tonnage des
principaux produits exportés pendant
l'année écoulée.
Un coup d'œil sur le tableau ci-des-
sous montre que les augmentations por-
tent sur la plupart des articles et que
certaines d'entre elles sont très importan-
tes (37.122 tonnes d'arachides, 10.614
tonnes d'amandes de palme, 3.274 ton-
nes d'huile de palme, 631 tonnes de
beurre de Karité, 643 tonnes de graines
et 408 tonnes de fibres de coton, 322 ton-
nes de sisel, 1.027 de gomme arabique,
727 de cacao).Les bois de la Côte d'Ivoi-
re sont avec les arachides du Sénégal les
produits qui accusent la plus forte pro-
gression : 24.406 tonnes pour les bois
d'ébénisterie et 15.052 tonnes pour les
bois communs.
Par rapport aux chiffres qui viennent
d'être cités, les diminutions qui ressor-
tent à certains articles sont insignifiantes.
Tonnage des principaux produits exportés de l'A. O. F., en 1924.
(Chiffres provisoires)
Quantités exportées Différences
Unités en en en en
1924 1923 plus moins
Arachides en coques tonnes 314.894 8 56 37-122 »
d t, , 8 2 3.0 3 122 )
» décortiquées » 5.284 (
Amandes de palme n 71 -533 60.919 10.614 »
Huile de palme » 25.788 22.514 3.274 »
Amandes de Karité n 258 267 » 9
Beurre et huile de Karité » 846 215 631 »
Sésame x 562 339 223 »
Graines de coton » 643 » 643 »
Tourteaux de graines oléagineu-
ses. » 2.078 1.303 775 »
Peaux sèches de bœufs et mou-
tons. » 2.021 2.250 » 229
Laines x 593 887 » 294
Cire.,., Il 145 218 » 73
Poisson sec. » 761 1.285 » 524
Coton » 1.682 1.194 408 Il
Kapok » 140 58 82 »
Dâ 75 39 36 »
Sisel ') 591 209 322 »
Gomme arabique .,.)) 4.113 3.086 1.027 »
Caoutchouc » 1.276 1.337 » 61
Gomme copal .,. » 217 95 122 »
Glu » 176 85 91 »
Bananes u 654 654 » »
Cacao » 4.346 3.619 727 »
Manioc » 118 » 118 »
Noix de colas » 187 214 » 27
Café » 95 113 » 18
Tabac » 113 80 33 »
Sel marin » 279 57 222 »
Sable minéralogène .,.)) 365 » 365 »
Or natif .,.,. kilog 327 791 » 464
Bois d'ébénisterie. m. c. 117.392 92.986 24.406 »
Bois autres o 26.140 11.088 15.052 »
L'ensemble des produits exportés
atteint 534.000 tonnes (non compris le
bétail dirigé sur les colonies anglaises
de la côte) contre 454.000 tonnes pen-
dant l'année précédente. Si l'on consi-
dère que 1923 était elle-même une année
record au point de vue des exportations
le résultat obtenu en 1924 est plus que
satisfaisant.
* *
Les prix élevés payés depuis quelques
mois et leur relative stabilisation sont
le meilleur garant du développement sûr
et rapide des différentes productions.
- L'on peut donc - escompter pour 1925 de
nouvelles augmentations, surtout si les
chemins de fer (ceux qui desservent le
Soudan notamment), mieux organisés,
peuvent évacuer normalement vers la côtoj
tous les produits susceptibles d'être
achetés dans l'intérieur du pays.
Sénégal, Côte d'I voire et Soudan sont
les trois colonies du groupe où l'essor
est le plus remarquable. Au Dahomey,
les exportations d'amandes et d'huile de
palme accusent bien, chaque année, un
accroissement appréciable, mais les sor-
ties d'autres produits restent insigni-
fiantes. En Guinée, les productions sont
très variées, mais restent stationnaires.
Il est à souhaiter que l'achèvement pro-
chain, à Conakry, de l'entrepôt frigori-
fique, puisse permettre de tirer enfin parti
des ressources que nous offre cette colo-
nie. La Haute Volta ne pourra produire
pour l'exportation que -lorsqu'elle sera
desservie par une voie ferrée aboutissant
à la côte. Seuls, quelques produits riches,
comme le coton, les peaux, peuvent
actuellement supporter des frais de trans-
port, sur plusieurs centaines de kilomè-
tres, par camions automobiles. Maurita-
nie et Niger ne peuvent guère fournir que
du bétail.
L'Afrique occidentale est néanmoins,
dans son ensemble, dans un réel état de
prospérité et rien ne laisse prévoir un
arrêt dans la voie de son développement
économique.
William Ber* and,
Député de la Charente-Inférieure,
membre de la Commission de l'Algérie
des Colonies et des Protectorats.
: L'AVIATION COLONIALE 1
La mission de Goys
Les colonels de Goys et Vuillemin, le
commandant Dagneauv et le capitaine Pet-
letier d'Oisy, reçus, hier, 4 Bordeaux, dans
la matinée, par le groupe des mécaniciens
d'aviation et à midi, par les membres do
la mission parlementaire au Maroc, sont
rentrés dans la nuit à Paris. M. Laurent
Eunac, sous-secrétaire d'Etat de VAéronau-
tique, qu'entouraient diverses délégations
d'aviateurs et une foule énorme de curieux,
a donné l'accolade aux courageux ollicicrs.
Le pilote Benin, les sergents Knecht et
Doly sont rentrés ce matin.
Le colonel Vuillemin, après un repos bien
gagné, irait, dit-on, remplir une mission
en Tchéco-Slovaquie.
-00.
TAUX DE LA ROUPIE
Le Gouverneur des Etablissements Fran-
çais dans rindo viept de faire connaître au
ministre des Colonies qu'à la date du 28
mars 1925, le taux officiel de la roupie était
de 6 fr. 60.
De ilitiontique à la mer Rouge
-0-0--
La mission automobile Tranin-Duverne
est arrivée, hier matin, à Djibouti.
Les deux explorateurs, après avoir été re-
çus par le gouverneur de la Côte française
des Somalis, se sont embarqués avec leur au-
tomobile à bord du paquebot Dumbca.
La mission est attendue à Marseille le 9
avril.
Partie fin 1924 de Konakry (Guinée fran-
çaise) sur une simple automobile de tou-
risme, elle a accompli ce prodige de cou-
rage et d'endurance de traverser toute
l'Afrique de l'ouest à l'est, triomphant des
plus rudes obstacles, tels que les inonda-
tions du Niger. Nul doute qu'un accueil
chaleureux ne soit réservé par les Marseil-
lais aux hardis voyageurs.
TAUX DE LA PIASTRE
--0'"
Le "Gouverneur Général de l'Indochine
vient de faire connaître au ministre des Co-
lonies qu'à la date du 29 mars 1025 le taux
officiel de la piastre était de 10 fr. 50.
Le Gouverneur Général de l'Indochine
vient de faire connaître au ministre des Co-
lonies qu'à la date du 30 mars 1925 le taux
officiel de la piastre était de 10 fr. 55.
Une uene poor l'Indochine
- ao
Un câblogramme d'Ha-
noi annonçait, il y a
quinze jours, la mort de
AI. Marcel Odieux, Gou-
verneur des Colonies, di-
recteur des Finances en
Indochine. Les détails
précis manquent au sujet
de Cette soudaine dispari-
tion, mais il y a tout lieu de supposer que ce
brillant fonctionnaire a succombé à l'affec-
tion dont il souffrait déjà lorsqu'il (,;t rentré
en congé de convalescence au commencement
dj Vannée dUliière, Il s'était fait alors hospi-
taliser au « Mont des Oiseaux 1, et grâce au
régime sévère auquel il s'était astreint, il avait
semblé réparer ses forces et s'était, en tous
cas, fait illusion sur son état de santé qui res-
tait des plus précaires. Mais comme Marcel
Détieux était un homme de devoir, sans vou-
loir prolonger plus longtemps son séjour en
France, il avait tenu à aller rejoindre son
poste en Indochine. Les journaux de Cochtn-
ehine nous avaient annoncé, tout récemment,
son débarquement à Saïgon, où un, dîner.
avait été donné en son honneur au Palais du
Gouvernement par M. Cognacq. Rien ne
laissait présager une fin si rapide.
Ancien élève de VEcole Coloniale, M. Dé-
tieux avait su grouper autour de lui de soli-
des amitiés, non seulement à cause de sa
grande valeur professionnelle, mais encore
par ses solides qualités.
Entré dans le cadre du Secrétariat des Co-
lomes, après avoir fait un court stage au Mi-
nistère des Colonies, il avait accompagné en
Indochine son camarade Malan, adjoint com-
me secrétaire général, en 1911, à M. Albert
Sarraut. Il se fit rapidement apprécier, par
ses admirables qualités d'assimilation et la
largeur de ses idées au moment où Malan dis-
paraissait, enlevé par une crise de dysenterie,
Il fut presque aussitôt appelé à le remplacer
à la Direction des Finances, poste qu'il (IOC.
tupé jusqu'à sa mort.
Si on a pu maintes toÙ; et avec justesse,
critiquer le choix de quelques-uns des colla-
borateurs de M. Albert Sarraut, on doit re-
connaître qu'en élevant M. Marcel Détieux à
une haute situation, V ancien Gouverneur
Général de VIndochine avait eu réellement la
main heureuse.
Dans un service très délicat, et de la plus
haute importance pour les destinées de n-
dochine, il sut faire preuve à la fois de fer-
meté, de modération, conciliant heureusement
les nécessités du moment avec les exigences
impérieuses des finances de l'Union. Il fut
pour le Gouverneur Général un conseiller sûr
et prudent, et en même temps un collabora-
teur désintéressé et dévoué.
Pendant la guerre, Marcel Détieux était
parti sur le front, où il avait été assez grave-
ment blessé. Il était revenu alors prendre sa
Place à Hanoi.
M. Marcel Détieux, fonctionnaire de haute
distinction et de grand mérite, était certaine-
ment appelé à occuper un jour une place con-
sidérable dans nos possessions asiatiques. Sa
perte sera vivement ressentie, non seulement
par tous ceux qui, l'ayant approché, avaient
appris à l'aimer et à l'estimer, mais aussi par
ceux qui avaient justement placé en lui tous
les espoirs dont il était digne.
Lucien Gasparin.
Député de la Réunion.
Le contre-amiral Malcor -
entre dans les ordres
La contre-amiral de réserve E. Malcor, lou-
lonnais d'origine, veuf et sans enfant, est entré
dans les ordres à Carthage (1 unisie), comme
diacre.
Agé de 61 ans, commandeur de la Légion
d' honneur, l'amiral se propose de continuer
l'oeuvre du père de Foucault et du cardinal La-
vigerie.
A la Commission consultative
des études tunisiennes
-
Départ du premier ministre
Le premier ministre du bey de Tunis et
les fonctionnaires qui l'accompagnent parti-
ront ce soir de Paris et s'embarqueront de-
main pour la Tunisie. Les séances de la
Commission consultative reprendront dans
la deuxième quinzaine d'avril en Tunisie,
où se rendra une délégation de ladite Com-
mission.
- -ete-
Les travaux de Me de Réam
--0-0--
Cette baie offre de tels avantages, que les
grands travaux de création du port sont poussés
activement.
Réam doit devenir un minuscule Hongkong
local, point de concentration de toutes les mar-
chandises que les vapeurs côtiers sont obligés
actuellement d'aller cueillir d'ans les différents
petits ports qui s'échelonnent entre Hatiên et
Chamtaboun.
Grâce à la construction de la nouvel le route
iocale, le port nouveau pourra devenir rapide-
ment un centre d'exportation des paddys, des
poivres et des poissons salés.
La marine marchande
et les colonies
Notre collaborateur et ami, M. Mario
Roustan, rapporteur du budget de la Marine
marchande au Sénat, a plusieurs fois, dans
son rapport, touché aux problèmes des rela-
tions des colonies avec la métropole. Après
avoir signalé la marée montante des subven-
tions aux Compagnies Maritimes, il s'exprime
ainsi :
« Le Crédit global de 87.659.000 francs
prévu pour l'exercice 1925, malgré une aug-
mentation de 21.8,30.000 francs par rapport
an même crédit budgétaire de 1924, sera vrai-
semblablement insuffisant pour couvrir le dé-
ficit, sans cesse croissant, de certaines Com-
pagnies Maritimes contractuelles.
l'cul -Olt dire, suivant le mot connu, que
c'est pour l'Etat faire bonne chère avec peu
d'argolt? Nous nous contenterions de le voir
faire bonne chère avec beaucoup d'argent.
Mais qui osera prétendre qu'au prix de ces
lourds sacrifices imposés aux contribuables,
notre Marine marchande concourt merveilleu-
sement au développement économique de no.
tr: pays et de la plus grande France? « les
relations de la métropole et des colonies ne
sont pas assurées, comme devraient l'être les
communications maritimes d'une nation de
100 millions d'habitants répartis sur plu-
sieurs continents. D Cette phrase de M. Louis
Serre est-elle moins vraie à la fin de 1924
qu'en 1923? Nous voudrions pouvoir l'affir-
mer.
Plus loin, M. Mario Roustan fait entendre
des critiques sévères sous une forme modhée,
à propos de l'exploitation des services mari-
times postaux sur VExtrême-Orient, l' Aus-
tralie, la Nouvelle-Calédonie, la côte orien-
tale d'Afrique et la Méditerranée orientale,
et montre la nécessité d'une nouvelle organi-
sation. Il insiste pour que le service maritime
entre la Fratla, les Antilles et l Amérique
centrale soit contrôlé de façon que tous les
parcours, prévus par la Convention, soient
rétablis. A propos de l'exploitation des ser-
vices maritimes postaux et d'intérêt général
entre la France, le Brésil et La Plata, le
rapporteur indique quelles ont été les préoc-
cupations de la Commission des Finances en
proposant une diminution de crédits, en at-
tendant que la convention soit revisée, suivant
un projet dont JI. le Sous-Secrétaire d'Etat
a annoncé le dépôt.
Nous voyons avec plaisir que la liaison in-
time entre la prospérité de nos colonies et
J. -. J_- __A"-_':_ .-" ..A_,.. ,.,.
celle de notre flotte commerciale est sans cesse
rappelée au Parlement : transports des voya-
geurs, transports de marchandises aller et re-
tour, tant que ces relations n'auront pas été
établies méthodiquement. et régulièrement
améliorées entre la France et les provinces
lointaines, ni les colonies, ni la Marine mar-
chande ne pourront faire autre chose que vé-
géter, et la mise en valeur de nos colomes,
comme le développoncllt de notre Marine de
Commerce ne seront que thèmes à beaux dis-
cours ou sujets à de vaines lamentations.
obtem
AU MAROC ESPAGNOL
0
Un débarquement
Une colonne sous le commandement du
général Souza a effectué le 30 mars. un
débarquement à Alkazar Seguir en coopé-
ration avec la flotte et t aviation.
L'ennemi a résisté faiblement.
(Par dépêche).
Explosion
Au coulu déchargement d'une cargai-
son d'explosifs sur les quais de Melilla,
une caisse de grunades à main et de tor-
pilles d'avion a fait explosion à bord d'un
navire. Deux manœuvres civils ont été
tués et six blessés.
(Pat dépêcheV
Navire fusillé
Le navire Ville-de-Dieppe, de retour à
Toulon, a signalé que, se trouvant sur la
côte Andiera, près le détroit de Gibraltar,
à hauteur de la baie del Marsa, il a essuyé
une forte salve de coups de fusil.
À la suite de ce fait, l'autoritû maritilll
estime qu'il y a lieu de mettre en garde
tous les bâtiments appelés à longer la
côte rilfaine et de les inviter à passer assez
loin de la terre pour S'iibriter des balles
de fussils ou de mitrailleuses tirées par
les rebelles.
(Par dépclle).
» -, Fédération Nationale
des Anciens Coloniaux
---<)-0-
T.e Congrès annuel de la Fédération Na-
tionale des Anciens Coloniaux se tiendra à
Toulouse les 22 et 23 mai.
M. Daladier, ministre des Colonies, a ac-
cepté de présider le banquet de clôture qui
aura lieu le lendemain 24 inai. e
Communications par T. S. Fil
A partir du 1w avril, les télégrammes des-
tinés aux marins faisant partie de l'équi-
page des bâtiments composant les forces
navales françaises en Extrême-Orient et en
Océanie pourront être acheminés par la voio
radioléléijrapliique, aux risques et périls des
expéditeurs.
LA RÊORGAINSATION
du Cadre des Services Civils de FA. 0. F.
M. le Gouverneur Général Larde avait
récemment soumis à l'approbation du mi-
nistre des Colonies cet important projet,
qui ayant reçu l'adhésion de M. Daladier,
fait l'objet d'un long arrêté inséré au J. O.
de l'A.O.F. du 7 mars 1925.
Voici les dispositions essentielles concer-
nant les fonctionnaires de ce cadre, au
point de vue du recrutement, du stage, de
l'avancement et de la discipline.
Constitution du cadre
Le personnel des services civils des di-
verses colonies du groupe de l'Afrique
occidentale française, forme un cadre
commun à la disposition du Gouverneur
Général qui nomme à tous les emplois.
Ce personnel constitue un corps auxi-
liaire de celui des administrateurs des co-
lonies. Les agents qui en font partie sont
toujours subordonnés, quel que soit leur
grade ou leur traitement, aux fonctionnai-
res de ce dernier corps. Ils peuvent indis-
tinctement être appelés ù des fonctions ad-
ministratives ou judiciaires.
Les soldes sont lixées commes suit :
Commis stagiaire, 5.Wi fr. ; commis,
avant 18 mois. G.000 fr., après 18 mois,
(;.W) fr. ; adjoint, avant 18, mois, 7.000 fr.,
après 18 mois, 7.)OU fr. ; adjoint principal,
avant 2 ans, U.OOO fr. ; avant 4 ans, 10.000
francs, après 4 uns, 11.000 fr. ; adjoint
principal de classe exceptionnelle, avant 2
ans. 12.000 fr.. avant 4 ans. 13.000 fr..
après 4 ans, 14.000 fr.
Les agents des services civils servant
hors de leur pays d'origine perçoivent en
outre, suivant le cas, un supplément colo-
nial ou un supplément local dont la quo-
tité et les conditions d'attribution sont
fixées par le règlement général sur la
solde et les accessoires de solde du per-
anniinl des servions Incnnx.
-__---.- --_. -- - --_.- .-.9
Outre le traitement indiqué une indem-
nité spéciale est Allouée aux agents des
services civils qui, appelés à servir dans
les bureaux des chefs-lieux des colonies,
ne bénéficient pas des avantages en na-
ture dont jouit le même personnel en ser-
vice dans l'intérieur.
Recrutement
Sous réserve de la situation particulière
des anciens militaires classés, tout candi-
dat à un emploi dans le cadre des services
civils de l'Afrique occidentale française
doit remplir les conditions générales sui-
vantes ;
le Etre Français ;
2° Produire un certificat de bonnes VIe
et nueurs ayant moins de trois mois de
date ;
U0 l roduire une extrait du casier judi-
ciaire ne comptant aucune condamnation
et ayant moins de trois mois de date ;
4° Avoir satisfait aux obligations mili-
taires :
r)p Justifier de l'aptitude physique au
service colonial par un certificat de visite
et contre-visite délivré par des médecins
militaires i
Etre âgé de 21 ans au moins et pouvoir
prétendre, au plus tard à 55 ans, à une
pension d'ancienneté ;
Les deux tiers des vacances du grade
d'adjoint sont. réservés à l'avancement
hiérarchique, le troisième tiers, au maxi-
mum, peut être attribué aux autres can-
didats.
La totalité des emplois d'adjoints prin-
cipaux et adjoints principaux de classe ex-
ceptionnelle est réservée au personnel, en
service dans le grade immédiatement infé-
rieur.
Stage
Tout candidat agréé, selon le cas, comme
commis stagiaire ou adjoint des services
civils doit accomplir une année de service
avec présence effective comptant du jour
(le son arrivée à Dakar, et à l'expiration
de laquelle il est, par décision du Gouver-
neur Général, rendue sur la proposition
du Lieutenant-Gouverneur ou du chef de
service, soit promu commis (dans le cas
d'un commis stagiaire soit titularisé (dans
le cas d'un adjoint), soit licencié soit sou-
mis a une nouvelle période de stage d'un
an.
Dans ce dernier cas, le candidat est, à
l'expiration de la période supplémentaire
d'un an, dÓftnitivcmeilf promu, titularisé
ou licencié par décision du Gouverneur
Général, rendue sur la proposition du Lieiv
tenant-Gouverneur ou du chef de service.
---- - - - - -- - - - ----- --
Le licenciement peut être prononcé au
cours du stage pour indiscipline, incapacité
professionnelle ou inaptitude physique.
Les agents stagiaires licenciés peuvent
recevoir une indemnité de licenciement.
En ce qui concerne les adjoints, le temps
de stage compte pour l'avancement à l'ex-
ception des périodes supplémentaires.
Augmentation de solde
T.e passngo de la solde inférieure à la
solde supérieure dans les différents éche-
lons, indiqués pour chacun des grades, a
lieu automatiquement le premier jour du
trimestre qui suit l'époque où l'agent rem-
plit les conditions d'ancienneté et de séjour
ci-après :
a) Pour les commis et adjoints : 18 mois
d'ancienneté et 14 mois de séjour colonial;
h) Pour les adjoints principaux et les ad-
joints principaux de classe exceptionnelle :
2 ans d'ancienneté et 18 mois de séjour
colonial.
Cette augmentation de solde esi consta-
tée par décision du Gouverneur Général.
Avancements en grade
Les avancements en grade sont conférés
par arrêtés du Gouverneur Générnl, sur la
proposition des Lieutenants-Gouverneurs
ou des chefs de service sous les ordres
desquels sont placés les agents intéressés.
Ils ont lieu : au choix ou à l'ancienneté
dans lu proportion de deux tiers au choix
et un tiers à l'ancienneté pour les grade8
d'adjoint et d'adjoint principal, unique-
ment au choix pour le grade d'adjoint
principal de classe exceptionnelle. La qup-
tité de la solde de grade perçue ne cons.
titue pas une condition d'avancement.
A défaut de candidats dans l'une ou l'au-
tre catégorie, le tour n'est pas réservé.
Les conditions d'ancienneté et de séjour
exigées pOUlo l'avancement sont les suivan-
tes :
1° Pour le grade d'adjoint :
(fi Au choix : 42 mois d'ancienneté dana
le grade de commis, comprenant 2 ans de
séjour colonial ; »
il) A l'ancienlleté : 5 ans d'ancienneté
dans le grade de commis, comprenant œ
mois de séjour colonial.
2° Pour le grade d'adjoint principal :
o) Au choix : 4 ans d'ancienneté dans le
grade d'adjoint, comprenant 30 mois de sé-
jour colonial ;
h) A l'ancienneté : 5 ans d'ancienneté
dans le grade d'adjoint, comprenant 42 mois
de séjour colonial ;
8° Pour le grade d'adjoint principal de
classe exceptionnelle :
(j ans d'ancienneté de grade d'adjoint prin-
cipal, comprenant 42 mois de séjour colo-
nial.
La période de stage effectuée à l'Ecole co.
loniale par les agents des Services civils
régulièrement, admis il suivre les cours de
celte école, et qui n'ont pas satisfait aux
examens de sortie, entre en compte, au
puint de vue de l'avancement comme temps
de présence effective à la Colonie.
Le temps passé en France par les agents
des Services civils,soit dans un service rele-
vant du Ministère, soit a l'Auenrn économi-
que de l'Afrique occidentale française, soit
aux expositions coloniales, compte pour la
durée comme ancienneté et pour un tiers
comme séjour coluirial. Le nombre dep
agents ainsi détachés ne peut dépasser 3 0/0
de J'effectif total du corps. Pendant leur dé-
tachement, les agents sont notés et propo-
sés par leur chef de service. Ils ne peuvent
être détachés pour une période supérieure
à trois ans, ni bénéficier de plus d'un avan-
cement en grade pendant la période de leur
détachement.
Le temps passé par les agents des Ser-
vices civils en mission hors de la Colonie,
compte pour l'avancement pour sa durée
comme séjour dans la Colonie de prove-
nance, jusqu'à concurrence de six mois, tra-
versées comprises.
Aucun fonctionnaire ne peut obtenir un
avancement, au choix s'il ne figure sur un
tableau dressé à la fin du deuxième semes-
tre par la Commission de classement com-
posée comme suit :
Président :
l'n Gouverneur des Colonies ou un admi-
nistrateur en chef des Colonies.
Membres :
Le directeur du Cabinet du Gouverneur
général ;
1:'> Le directeur du Personnel du Gouverne-
ment général ;
Deux représentants du cadre des Services
civils désignés par le Gouverneur généràl
et choisis autant que possible parmi lee
agents du grade le plus élevé.
Ces deux derniers fonctionnaires ne pren-
nent pas part aux discussions et aux votes
concernant les candidats d'un grade égal (fu
supérieur au leur, mais ils continuent, dais
ce cas, ù assister aux délibérations.
Discipline
Les peines disciplinaires applicables au
personnel des Services civils sont les sui-
vantes :
La réprimande, le blâme avec inscription
au dossier, le retard d'ancienneté, la radia-
tion du tableau d'avancement, la rétrogra-
dation de grade ou d'éclielon de grade, le
retrait temporaire d'emploi, La révocation.
La réprimande est infligée par le chef de
service, le blttmt par le Lieutenant-Gouver-
neur ou par le chef de service pour les
amonts en service au Gouvernement géné-
ral.
11 est rendu compte du prononcé de ces
peines à. l'autorité immédiatement supé"
rieure qui conserve le droit de tes annule,
pour poursuivre l'application d'une peine
plus forte.
Aucune peine disciplinaire ne peut être
infligée à un agent des Services civils sans
qu'il ait été appelé à fournir des justifica-
tions écrites et à prendre préalablement
connaissance, de son dossier intégral.
Le retard d'ancienneté, la radiation du
tableau d'avancement, la rétrogradation, le
retard temporaire d'emploi, la révocation
sont prononcés par arrêtés du Gouverneur
Général après avis d'un Conseil d'enquête
et sur la proposition du Lieutenant-Gouver-
neur ou du chef de service pour les agents
en service au Gouvernement général
Ce Conseil est composé comme suit :
Président :
Le secrétaire général ou un administra-
teur en chef des colonies.
Membres :
Un administrateur, un administrateur ad-
joint. deux aigvnts des Services civils, au
moins du même grade que l'intéressé, cl,
dams ce dernier cas, au moins plus anciens
que lui, ou, à défaut, deux agents d'un ca-
dre régulier, ayant la même assimilation et,
autant que possible, une ancienneté supé-
rieure.
Le Gouverneur Général fixe, par d&ision,,
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