Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-02-23
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 23 février 1925 23 février 1925
Description : 1925/02/23 (A26,N30). 1925/02/23 (A26,N30).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6396875r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINCrT-éslXIBME ANNEE. NO 80
1JI NUMERO t SO CENTIMES
LUNDI SOIR, 23 FEVRIER 1085
1. 0 - le
Les Annales Coloniales
--. A d >À M ,
JOURNAL - QUOTIDIEN
LU AftTKLU nnutl PAR "LU AliNALKSOOLMlALO" tour LA PMnitlÉ
EXCLUSIVE DM JOO–AL
LmAmtthcmtinédammimliwtmm mi tfrwi *PilN<
DmectRURflf 1 MARCEL RUBDEL et L.-Q. THFCBAULT
MnUn ot tttttitttttttt t 34, Ru. du Mont-Tltabor, PARIS.1. Hiytoi t LOfTU 19-17
Un m e nom 1 mis
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Oa s'aboiM diu tooi 1m Burwuix de poite et chez lef prbdpaui libraires
Situation financière de la Cochinchine
dans l'Union Indochinoise
Il. M
Si le budget général de l' Inclochine, œuvre
de M. Doumer, s'est développé depuis sa créa-
tion d'une façon très remarquable, il n'en a pas
été tout à fait de même des budgets locaux des
diverses parties de l'Union. Les ressources de
ces derniers ne se sont certainement pas accrues
dans la proportion des charges auxquelles iils
avaient à faire face, et depuis assez longtemps,
déjà, ils ont dû solliciter des subventions pour
pouvoir s'équilibrer. Leurs caisses de réserve
qui doivent constituer pour l'avenir de précieu-
ses disponibilités, risquent donc de se trouver
fortement compromises. un danm W pouvait
C'est pour parer à un danger qui pouvait
devenir assez inquiétant dans l'avenir que le
Gouverneur Général Long avait réuni une Com-
mission administrative qui, s'inspirant d'idées
décentralisatrices, devait augmenter, ou plus
justement régulariser la puissance budgétaire
des différents pays de l'Union. Après le dé-
part en congé et la mort de M. Long jusqu'à
l'arrivée du Gouverneur Général, M. Merlin,
des conceptions beaucoup plus étroites ont mal-
heureusement prévalu dans les hautes sphères
administratives indochinoises et compromis la
réforme qui devait être accomplie.
La situation, telle qu'elle existait il y a deux
ans, a donc été en s'aggravant. tille a été par-
ticulièrement critique pour la Cochinchine qui,
cette année, pour prévoir d'une façon normale
le fonctionnement de tous les services et l'exé-
cution ou l'entretien des travaux indispensables,
a dû prélever deux millions de piastres sur sa
caisse de réserve. Ce n'est pas, il convient de
le, remarquer, en raison de circonstances excep-
tionnelles, ni pour satisfaire à des besoins
extraordinaires, que le Gouvernement de Co-
chinchine en a été réduit à cette extrémité. C'est
indiquer bien nettement que, chaque année, ne
pouvant plus suffire avec les ressources laissées
à sa disposition, à équilibrer un budget, la Co-
• chînchine devra se retourner vers ses réserves
qui ne tarderont pas à être complètement épui-
sées. En admettant même que l'assistance du
budget général intervienne, comme elle s'est
déjà produite à différentes reprises, elle ne
peut cependant persister indéfiniment, sans faus-
* ser le mécanisme du système financier de l' In-
dochine.
Si l'on considère que la Cochinchine est de
beaucoup letat le plus riche et le plus pros-
père de l'Union Indochinoise, on est obligé de
reconnaître qu'il y a là une contradiction qui ne
peut provenir que du fonctionnement défectueux
d'un régime qui, pour être parfaitement adapté
aux circonstances, il y a quelques années, n'est
plus du tout en rapport avec les exigences nou-
velles.
Lorsqu'en 1897 M. Doumer a appliqué son
programme financier Indochinois, ce n'est pas
sans protestation que la Cochinchine, représen-
tée par son Conseil Colonial. a laissé incor-
porer au Budget général la plupart de ses res-
sources. Elle était directement atteinte par un
projet qui lui enlevait des recettes qu'elle
avait eues jusqu'alors à son entière disposition,
mais dont elle n'avait pas toujours usé, d'ail-
leurs, avec. beaucoup de modération ou de dis-
cernement. Mais l'Indochine était à faire, et
comme la France avait déjà de très lourdes
charges, il était très juste que ce lùt la Cochin-
chine, l'aînée en date de tous les Etats de
l' Union, qui, en raison de sa richesse, parti-
cipât, dans la plus forte proportion, à l' orga-
nisation de notre grande colonie et aux dé-
penses nouvelles. D'ailleurs, à cette époque,
là situation était telle qu'avec un peu moins de
gaspillage et plus d'économie, la Cochinchine
continuait, malgré tout, à être privilégiée et se
trouvait encore, chaque année, en présence de
belles disponibilités budgétaires. Ce sont sur-
tout les régions du Nord, le 1onlrin et l'An-
narn, qui ont bénéficié des grands travaux pré-
vus sur les emprunts successifs consentis par la
métropole ; cependant, la Cochinchine n a pas
été complètement oubliée, et c'est sur les cré-
dits du Budget général qu'ont été entrepris et
menés à bonne fin les dragages des cours d' eau
et le creusement dos canaux qui devaient si puis-
samment accroître sa production agricole.
- - -
Toutebis, les charges qui lui ont été impo-
sées depuis quelques années et qui ont été aug-
mentées avec une très grande 'rapidité n'ont
plus du tout été en rapport avec les ressources
qui, dans les débuts, suffisaient amplement à
ses besoins. Tandis que les recettes du Budget
général reposent surtout sur le produit des con-
tributions indirectes et des régies ou sur l'exploi-
tation des grands services dont les bénéfices
s'accroissent sans cesse en proportion du déve-
: loippciment et de la richesse du pays, les re-
cettes de 'la Cochinchine qui s'appuyaient siif
des éléments peu susceptibles de grandes fluc-
tuations, l'impôt personnel, l'impôt foncier et
les patentes restaient à peu près stationnaires.
On en a bien augmenté la quotité et on y a
même adjoint de nombreux centimes addition-
nels. toutefois il est des limites qu'il est diffi-
cile de dépasser, sans provoquer des mccon- !
tcntements ou même des trembles, dans la popu-
ration. Or, pour le moment, on a estimé, à
juste raison, que l'an avait atteint, à cet égard,
Fe maximum de ce qu'on pouvait légitimement
demander au contribuable. De plus, le flot des
dépenses monte sans cesse, et celles-ci ne sont
pas d'un caractère à pouvoir en espérer la plus
petite compression. Elles visent l'organisation
et le développement de r Instruction publique
et de r Assistance médicale, la création et
le fonctionnement de toutes les œuvres qui font
honneur à notre colonisation en Indochine, et
aussi les travaux d'utilité publique qui sont le
complément indispensable de l'Administration
d'un grand pays comme celwJlà.
L'ordonnateur du Budget Local, placé entre
le désir de ne pas dépasser les disponibilités
dont il dispose, et le souci d'assurer les réfor-
mes sociales qui nous sont chères, a plus d'une
fois exprimé ses doléances et ses inquiétudes,
Mais, jusqu'à présent, en dépit des bonnes
dispositions dont a paru animé le Gouverneur
Général, il ne semble pas que l'on ait fait
sérieusement tout ce qui était nécessaire pour
rendre au budget de la Cochinchine l'élasticité
qui est indispensable à son bon fonctionne-
ment.
il importe, à cet égard, de prévoir à la base
des ressources nouvelles et de le dégrever en
màne temps de certaines dépenses qui de-
vraient normalement incomber au Budget géné-
ral. La création de centimes additionnels sur
les ailcools et l'opiutn en faveur du Budget lo-
cal, bien que constituant encore une recette
insufifsante mérite d'être retenue comme une
tentative intéressante. La prise en charge par le
Budget général des dépenses des tribunaux de
Première instance aHécerait stMut èirement. car
ailleurs, le lourd fardeau qui pèse sur F Ind o-
chine.
Mais il faut se hâter, et le vœu que vient
de déposer à la dernière session du Conseil
Supérieur de l'Indochine le Président du Con-
seil Colonial de Cochinchine est le reflet sin-
cère d'une situation très grave. Il ne faut pas
se dissimuler que le prélèvement de deux mil-
lions de piastres sur la caisse de réserves, moyen
si héroïque qu'il soit pour équilibrer le budget,
ne constitue pas moins un expédient fâcheux qui
en dissimule malaisément le déficit et met en
péril le bon équilibre des finances et aussi le
développement économique de la Cochinchine.
Pierre Valude,
Député du Cher.
l loiel
Conseil Supérieur des Colonies
----i>-O-
Notre ami M. Lucien Hubert, sénateur des
Ardennes Vient d'adresser à M. Edouard Da-
ladier sa démission de Président du Conseil
Supérieur des Colonies..
Le sénateur des Ardennes dans sa lettre de
démission au ministre des Colonies indique que
la Présidence de la Commission des Affaires
Etrangères du Sénat et la Présidence de la
Commission des Régions Libérées ne lui lais-
sent plus le temps suffisant pour apporter sa
collaboration au ministre des Colonies.
Mort de M. Caspar
-0-0-
M. Caspar, qui avait été proclamé élu le
n mai dernier délégué au Conseil Supérieur
des Colonies pour le Dahomey, à une voix ae
majorité, et dont Vélection contestée Savait
pas encore été validée, est mort la semaine
derniere dans la colonie. Le pourvoi en an-
nidation tombe donc de piano. Il sera pourvu
à son remplacement dans un délai assez rap-
proché. -
-40- - --.
L'élection du délégué des Comores
---0-0--
L'Officiel publie un arrêté en date du 21
février 1925 par lequel les électeurs de Ma-
dagascar et db l'archipel des Comores sont
convoqués à la date du 17 mai 1925 à l'effet
d'élire leurs délégués au Conseil Supérieur des
Colonies,
***
Mise au point nécessaire
Les Annales Coloniales et notre confrère
la Presse Coloniale ont signalé depuis long-
temps que les firmes anglaises dénomment
« graphites de Madagascar » les qualités in-
férieures originaires de Madagascar et même
de Ceylan et appellent au contraire « gra-
phites de Ceylan » les plus belles qualités
provenant de notre Grande Ile de F Océan
Indien. Une lettre du ministre des Colonies
à M. Georges Boussenot, délégué de Mada-
gascar au Conseil Supérieur des Colonies,
oonfirme ces faits que notre attaché Cam.
mcrcial aux Etats-Unis doit s'employer à
faire cesser.
-– .-
DEPART
M. Repiquet, Gouverneur de la Réunion,
a est embarqué vendredi à Marseille à bord du
paquebot Marêclîal-GqlUêni, courrier de
l'Océan Indien, pour rejoindre son poste.
Il a été salué à son départ par de nombreux
coloniaux et amis personnels ai nsi que par nos
-- ..JL - .-
excellents collaborateurs, MM. Auguste bru-
net et Lucien Gasparin, députés de la Réu-
nion.
.,. (
Le mandat britannique
sur la Palestine
---0-0--
Le Sénat des Etats-Unis d'Amérique a ra-
tifié le traité Teconnaissant le mandat bri-
tannique en Palestine et garantissant l'éga-
lité de traitement des nationaux respectifs
en Palestine.
COORDINATION
0.0-
Les lecteurs de ce jour-
nal connaissent le projet
du ministre des Colonies
de grouper dans un vaste
établissement dont le
hall central servirait de
salle d'exposition perma-
nente des produits colo-
niaux les services de
VAgence Générale des Colonies et ceux des
Agences Economiques de l'A. O. F., de VA.
E. F., de Madagascar, de VIndochine etdes
Territoires sous mandat. Ainsi, nos indus-
triels, en quête de matières premières, seront-
ils en mesure de se documenter sans perte ae
temps et dans le minimum d'espace - sur
le.; zones de production, les conditions
d'achat, les frets qui grèvent la marchandise,
sans avoir à courir, comme il en va actuelle-
ment, du boulevard des Italiens à la rue du
Général-Foy, et du Palais-Royal à la rue
La Boëtie, ou à la rue Taitbout. D'autre Part,
un fonctionnaire qualifié, délégué par le mi-
nistre, assurera la liaison entre les diverses
4gences, le Ministère des Colonies et les Ser-
vices dexpansion commerciale du Ministère
du Commerce.
Vorganisation est judicieuse ; elle est ra-
tionnelle; et je ne crois pas qu'elle risque de
porter atteinte comme on a paru l'ap-
préhender à l'autonomie des diverses
Agences. Coordonner l'action de propagande
de ces organismes, unifier les méthodes de
travail, c'est la mission même du Départe-
ment ministériel dont M. Daladier a la
charge.
Cet effort mérite d'être tenté.
Au moment où le devoir de tous est d'as-
surer la défense du franc, il convient que nos
industriels prennent conscience des larges
possibilités en matières premières de nos pos-
sessions d'Afrique et d Asie et s'habituent à
s'adresser à elles plutôt qu'à des pays étran-
gers à change élevé. C'est un devoir patrioti-
que.
Mais comme tout se tient dans une œuvre
de redressement économique et financier qui
doit mettre en œuvre toutes les catégories de
Vaciivitè nationale, il importe qu'une impul-
sion décisive soit donnée à l'action de mise
en valeur de nos colonies. Ç'est ce qu'a com-
pris l honorable M. Daladier qui compte dé-
poser incessamment sur le bureau des Cham-
bres un projet de loi comportant un program-
me précis d'outillage à réaliser d'urgence
dans nos territoires d'outre-mer, et prévoyant
les moyens financiers adéquats à l'entre.
prise.
Auguste Brunet
Député do la Rdunlon.
<«4^
La laine de nos colonies
-o.-a--
Voici quelle fut en 1923 la production lai-
nière de nos colonies :
Territoires Troupeau Rendement
ovin (en tonnes)
Algérie. 10.000.000 15.000
(G.OOO.OOO
soumis à la tonte)
Tunisie 2,000.00u 2.000
Maroc 2.000.000 10.000
Afrique Occid 2.000.030 1.000
Madngas08ll' 300.000 400 (chiffres
évalués).
Syrie 1.500.000 2.000
Or, la production de laine française est
d'environ 20.000 tonnes par an durant ces.
dernières années, contre 30.000 en 1913. Les
importatttona de laines étrangères se sont
levées à 262.000 tonnes en 1923, au lieu de
268.000 en 1913. Les exportations ont atteint
20.0;K) tonnes en 1923, au lieu de 35.000 en
1913.
Depuis que ces statistiques ont été éta-
blies, la production lainière de l'A, O. F.
et de Madagascar a certainement modifié
ces chiffres.
Nous savons, en effet, que le cheptel ovin
de ces deux grands groupes ac notre em-
pire colonial a été considérablement accru
et aussi que girâce à l'initiative de la Cham-
bre de commerce de Tourcoing, la race
ovine est en voie d'amélioreutoon.
Dans quelques années, les moutons méri-
nos africains et malgaches pourront appor-
ter un sériefu-x appoint aux manufactures
françaises.
.++*.
Mouvement préfectoral
0-0––
M. Chautemps, ministre de l'Intérieur, a
soumis à la signature du président de la
République un décret par lequel :
M. Mariani, sous-préfet de Sétif, est nom-
mé à Rochefort;
M. Gola, sous-préfet des Sables-d'Olonne,
est nommé à Sétif.
̃ ̃«>»• ̃
Au Conseil d'Etat
-0-0--
Pourvoi du Gouverneur Jocelyn Robert
A la suite du scandale des dernières élec-
tions législatives à la Guadeloupe et des inci-
dents sanglants qui en résultèrent, M. tdouard
Daladier avait mandé à Paris M. Jocelyn Ro-
bert, Gouverneur de la Guadeloupe, et peu
après, le relevait de ses fonctions.
L'ancien secrétaire de Candace, faisant
preuve de vraiment trop d'astuce, vient de se
pourvoir devant le Conseil cTEtat contre le dé-
aet du ministre des Colonies du 30 décembre
1924, nommant M. Beumier, Gouverneur de
la tqJe.
A LA CHAMBRE
LOI DE FINANCES
Amendements
A l'article 146 de la loi de Finances, vi-
sant les exemptions de taxe dans les affai-
res consistant dans la vente de produits
végétaux, animaux ou minéraux importés
à l'état brut, MM. Morinaud, Roux-Freissi-
neng, Thomson, Petit, Fiori, Mallarmé, Er-
nest Outrey, Brunet, Gasparin, Angoulvant,
Diagne, Delmont, Sévère, Eugène-Lautier
proposent d'intercaler la disposition sui-
vante :
« Sont exemptes de l'impôt de 1.30 0/0 les
importations de produits agricoles originai-
res et en provenance directe de l'Algérie
colonies ou protectorats et des anciennes
colonies allemandes placées sous le mandat
de la France. »
L'ARTICLE 150
L'article 150 de la loi de finances fixe que
pour l'interprétation de la loi du 11 janvier
1892 et des textes subséquents, instituant
les droits de douane, la valeur à considérer
est -celle que les marchandises ont sur le
marché intérieur français au moment où
Lles sont préeentées à la douane, droits et
taxes non compris.
1541e ne peut être inférieure au prix nor-
mal de gros, au moment de l'importation
des marchandises similaires sur le martihé
intérieur, déduction faite des droits d'entrée
calculés sur la base du tarif minimum et
des autres droits et tarifs.
MM. Boux-Freissineng, Petit et Morinaud
demandent la suppression pure et simple
de l'article 150, car le procédé de définition
de la valeur déclarée, - instauré par l'article
150, ouïrait pour eifet de gêner considérable-
ment le commerce d'importation en le pri-
vant d'une base certaine d'évaluation du
prix de revient de la mnrchnndise, d'ouvrir
ta porte à l'arbitrnirc et de créer une source
de conflits journaliers entre le commerce et
la douane.
DANS LES GROUPES
Groupe socialiste
La dernière séance du groupe a été consa-
crée à l'examen des questions tunisiennes.
Après avoir entendu MM. Duran-Angliviel,
bâtonnier de l'ordre des avocats de Tunis,
et le docteur Cattan, tous deux élus socia-
liste (S.F.T.O.) au grand Conseil, le groupe
a chargé une sous-commission d'étudier les
problèmes qui venaient de lui être soumis.
AJJ SBXAT
DANS LES COMMISSIONS
Commission des Douanes
La Commission des Douanes se réunira
demain mardi 24 février, à 14 h. 30, pour
procéder à la répartition do rapports rela-
tifs à la revision douanière.
Une initiative heureuse
Le Gouvernement du Sénégal vient de
faire entreprendre un travail considérable
qu apprécieront vivement tous ceux, nom-
breux, qui consultent les textes administra-
tifs concernant spécialement cette colonie :
il s'agit 'de la publication d'un recueil per-
manent des textes purement locaux parus
jusqu'en 1924 et que les administrateurs
commandants de cercle et chefs de service
ont été invités à tenir désoimais à jour avec
le plus grand soin.
De tous les textes accumulés depuis plus
d'un siècle et qui formaient un amas confus
îcndant les recherches tellement laborieuses
et vaincs parfois, qu'elles rebutaient tous
ceux que la colonie intéressait, les actes
abmgés, désuets ou qui ne visent pas parti-
culièrement le Sénégal, ont été retranchés.
Mais telle qu'elle est ainsi réduite, cette pu-
blica-tton n'en comprendra pas moins de
2.500 à 3.000 pages, réparties en trois vo-
lumes : des origines à 1894, de 1895 à 1920,
de 1921 à 1924.
Présentés de la manière la plus pratique,
les textes sont .groupés par ordre chronolo-
gique et par ordre alphabétique, sur feuil-
lets indépendants les uns des autres et inter-
changeables; ils seront suivis de tables al-
phabétiques très détaillées permettant de fa-
ciliter les recherches. De plus, chaque fois
que des modifications seront apportées aux
textes déjà publiés, toutes les indications né-
cessaires au remplacement des feuillets à
modifier par des feuillets mis à jour seront
adressées aux agents chargés de la tenue
du recueil en question.
Ainsi donc, grâce à l'heureuse initiative
prise pa.r le Lieutenant-Gouverneur du Sé-
négal, du fatras de textes .accumulés depuis
pl-us de 100 ans, les uns abrogés ou modi-
fiés, les autres partiellement rapportés ou
encore entièrement en vigueur, il ne restera
plus qu'un texte clair et vivant régulière-
ment mis a jour, d'une lecture facile et ra-
pide qui évitera les recherches longues et
fastidieuses.
Aussi faut-il souhaiter que les autres co-
lonies du groupe de l'A. O. F., suivant en
cela l'exemple de leur aînée, procéderont à
lo même revue des textes les concernant. Le
travail sera, du reste, bien moins important
puisque les actes administratifs parus pour
chacune d'elles sont moins nombreux qu'au
Sénégal. La Côte d'Ivoire n'aura, d'ailleurs,
qu'à continuer l'initiative déjà prise en 1911
par l'édition « du répertoire Reboul « qui
rendit tant de services dès sa publication et
dont la tenue à jour s'est, nous l'espérons
bien, régulièrement poursuivie depuis cette
époque.
-060P
LE TAUX DE LA ROUPIE
-r).--
Le Gouvemur des Etablissements fran-
çais dans l'Inde vient de faire connaître an
ministre des Colonies qu'à la date du 19 iv •
vrier 1925, le taux officiel de la roupic était
de 6 fr. 45.
L'AVIATION COLONIALE
0
Le raid belge
On est un peu inquiet dans les cercles
aéronautiques français sur le sort de l'avia-
teur Thieffry et sur celui de ses deux com-
pagnons, le pilote Léopold Roger et le mé-
canicien Bruycker.
On se souvient que l'équipage quitta Co-
lomb-Béchar jeudi dernier, 19 février, à
7 h. 30, à bord de l'avion bi-moteur Princesse
José-hfarie, en route vers Ouallen. Le par-
cours à effectuer était de 800 kilomètres.
L'avion fut signalé passant au-dessus de Be-
nis-Abbès, à 8 h. 30. Depuis ce jour et cette
heure on est sans nouvelles. On pensait que
l'équipage atteindrait Bourem, puis Gao
avant-hier samedi.
On suppose encore que l'aviateur Thief-
fry a dû être retenu à Ouallen plus long-
temps qu'il ne croyait
Il faut ajouter que le poste radiotlUgra-
phique de Colomb-Bèchar ne marche pas, ce
qui est peut-être V explication de ce retari
dans les nouvelles. -
Paris-Tchad
Le Gouverneur du Niger a télégraphié de
Niamey, en date du 19 février :
L'état de santé du colonel Vuillemin con-
tinue à s'améliorer. Le blessé commence à
s'asseoir dans un fauteuil.
Le capitaine Dagneaux et le sergent
Knecht sont en bonne voie de convalescence.
Mais que deviennent Pivolo et le Roland-
Garrosl
Un accident
Le bruit court à Tanger qu'un grave ac-
CIOent serait survenu au camp a aviation ae
Larache. Il y aurait des tués et d.es blessés.
PHILATÉLIE
--0-0--
Aux récentes ventes de timbres, certains
timbres des Colonies françaises ont atteint
de hauts prix : le 40 c. retouché 1871 : 502
francs ; le 25 c noir sur rouge, en paire
(cote 2.500) a été poussé jusqu'à 3.795 fr.
Pour la vente qui aura lieu à Bruxelles
les 26, 27, 28 courant, on trouvera une col-
lection complète en très bon état des Colo-
nies françaises.
Côte d'Ivoire
11 a été trouvé une feuille de 60 c. sur 75
violet avec surcharge de la valeur nou-
velle, omise. Encore une variété rare à ca-
taloguer. C'est la troisième dans la série
des 0.60.
Martinique
Viennent de paraître aux nouvellts cou-
leurs: 10 c. violet et rose ; 15 c. vert ;
30 c. gris et brun.
Syrie
Les 75 c. bleu, type Pasteur pour lu
Syrio et le Grand Liban ont eu un premier
tirage de 20.000 exemplaires seulement, ce
qui explique les hauts prix pratiqués pour
l:('S timbres. T1 est probable qu'ils y aura
un tirage complémentaire.
Les 75 c. Ronsard ont élé tirés ii :W.OOd
exemplaires ce chiffre ne semble pas devoir
Mrc dépasse. Ce seront là de bons timbres.
Les 85 c. Semeuse q,ui ont été émis pour
la Syrie, le Grand-Liban et les Alaouites ont
ëté imprimés à iiii pulit nombre (Vexem-
plaires. 11 est à supposer qu'il n'y aura pas
de nouveau tirage: ni ni s avec la Syrie, il
faut s'attendre iL tout.
Kiifln les timbres de 1 fr. 50 s>ur IM) c.
jaune, émis pour la Syrie et If Grand-
Liban n'ont élp imprimas qu'à 3.000 exem-
plaires. Ils ne semblent pas pouvoir lo!.rc
réimprimés puisque le 30 c. jaune n'existe
plus. - -,
Les 60 et 65 c. type Semeuse, amsi que
les Arts décoratifs sont en préparation et
ne tarderont pas à arriver.
Un quatrième Eiflt indépendant, et. auto-
nome aura vraisemblablement bientôt sa
série spéciale. C'est le Djebcl-Druz.
Les séries définitives, Syrie: et Grand-Li-
hall seront mises en vente dans les pre-
miers jours de mars.
.«+«»-
A. Tanger
Nouvel incident dans la zone internationale
Dans la nuit de jeudi 19 février, les trou-
pes espagnoles ont ouvert le feu sur des
Djcbala venant du marché de Tanger et
se trouvant à l'inté.rieur de la zone interna-
tionale. On annonce qu'une femme aurait
été tuée, et une femme et trois hommes
blessés ; en outre, 10 animaux auraient été
tués.
Cette nouvelle agression sur la zone neu-
tre a produit une impression d'autant plus
pénible que les victimes n'étaient pas ar-
mées. Les autorités ont protesté près du
commandement espagnol en demandant
que des ordres sévères fussent donnés pour
éviter la répétition de semblables faits.
On signale des groupements rebelles dans
- - -, - - --- -. -----------
la zone espagnOle, ce qui Tan supposer
qu'Abd el Krim n bien l'intention de repren-
dre les hostilités.
La partie qui semble aujourd'hui 111 plus
menacée parait être la zone internaiionale.
011 l'on éprouve des difficultés do ravitail-
lement.
-–- .c.
Les sidis
Vers 23 heures, boulevard et, f n ce. du numéro 162. l'Algérien Ali hen
Nnkainil, sans domicile fixe, s'est pris de que-
relle avec un do ses compatriote Mohamed Ali
Tonnhim, journnliar.
Soudain, Ali bon Nakninil s'écroula, frappé par
son ndvcrsa.ire de deux eonps d(> couteau ditjis
la région du ereur, tandis que le meurtrier s'en-
fuyait.
On a nrrôté Mohamed qui i été Tivové tu
Dépôt.
Les indigènes algériens
et la loi militaire
----o-e--
En même temps qu'il soumettait à la si-
gnature du Président de la République les
projets de loi sur l'organisation des cadres
des réserves et sur les permissions agrico-
les, le général Nollet, ministre de la Guerre,
a fait signer au chef de l'Etat un décret re-
latif aux sursitaires indigènes algériens.
Les dispositions de ce décret portent que
les étudiants indigènes algériens des classes
1921 et plus anciennes, actuellement en sur-
sis, ne seront astreints qu'aux obligations de
service actif de la classe avec laquelle ils
seront incorporés.
Les étudiants sursitaires des mêmes clas-
ses, actuellement sous les drapeaux, seront
renvoyés dans leur foyer après deux ans de
service.
Ce décret est établi en analogie avec les
dispositions de la loi du 22 décembre 1924
lelative aux sursitaires français des classes
1921 et plus anciennes.
«M» ̃– »
Pour sauver la race indigène
de l'A. E. F.
--0-0--
M. Raphaël Antonetti, Gouverneur Géné-
Till de l'Afrique Equatoriale française, vient
de prendre deux arrétés portant augmenta-
tion des indemnités de fonctions et de tour-
nées allouées aux médecins des troupes co-
loniales en service dans les secteurs de pro-
phylaxie de la maladie du sommeil. Elles
sont fixées à 8.000 francs à partir de la
première année, 10.000 la seconde année
et 12.000 à partir de la troisième, en sus
de leur solde militaire.
Le temps effectif passé dans ce service
au cours des divers séjours coloniaux ef-
fectués depuis le 1er février 1925 se cumu-
lera pour le calcul du taux de Findemnité.
Les indemnités de 1.000 fr. et de 850 fr.
par an, ainsi que les hautes primes de 150
lrancs et 100 francs par année à partir de
la deuxième prévues pour les sous-officiers,
caporaux et soldats attachés à un secteur
de prophylaxie de la maladie du sommeil
sont portées respectivement pour les indem-
nités à 1.500 et 1.000 francs, pour les hau-
tes primes à 300 et 200 francs.
Par ailleurs, les indigènes des T. C. hors
cadre affectés à l'Assistance médicale indi-
gène dans les circonscriptions, recevront
en plus de l'indemnité annuelle de fonc-
tions de 1.500 francs, une prime trimes-
trielle dite Il d'activité technique » fixée à
800 francs.
Le droit à cette prime n'est ouvert que si
l'intéressé a accompli 45 jours de tournées
par trimestre.
Les médecins du service aéné.raJ. et du
service des troupes dont la solde est à la
charge du budget colonial chargés, en plus
de Leurs fonctions normales d'un service
̃d'assistance médicale indigène dans les
circonscriptions, recevront une indemnité
annuelle de 2.4U0 francs un rempiUiccment
de ceLle de 1.500 francs prévue ci-dessus.
Ces indemnités ont ,'.té relevées, d'accord
avec le service de santé du ministère des
Colonies, pour arriver ii constituer un corps
de médecins volontaires et spécialisés dans
la difficile llche sanitaire que l'Afrique
- Equatoriale a à surmonter.
Aussi, pour la première fois depuis bien
des années, tous les jeunes mêdeems ont
demandé (sauf un qui est marié) à servir
dans les secteurs de prophylaxie.
On ne snui'iiit îrop insister sur l'injustice
de la défaveur persistante qui, dans le
corps d-e santé coloniale, pesait jadis sur
ii e Française, surtout
pour Il'.:-:; emplois de ce genre. Par les réa-
lisations obtenues, on ueut heureusement
constater que ces mesures semblent avoir
définitivement conjuré, pour la Colonie, cet-
te crise de personnel.
La situation des médecins de l'A. M. I. a
été également améliorée atin de les inciter
à mulltiplier leurs tournées, de façon à ne
pas vi-sitor que la seale population indigè-
ne., restreinte, a\nisinant. les postes médi
eaux.
Car, pour être efiicace, l'assistance médi-
cale indigène doit, avant tout, être mobile.
EI.!1 (hit vjser, non des individus isolés,
mais !a eolleclivité; il faut taire de l'hygiè-
ne préventive .4 eollrctive autant, sinon
plus, que du traitement qui, par la fdes choses, ne profilerait, en l'état actuel
de la répartition des habitants sur les im-
menses territoii es de l'Afrique Equatoriale
Française qu'à une intime minorité.
M. Antonetti a exoi iiné nettement sa vo-
lonté d'arriver avoir des médecins eon-
naissant les villages de leur circonscrip-
tion, de façon a pouvoir signaler à l'Ad-
ministration toutes les améliorations néces-
saires à l'hygiène-et à l'assainisse M ici il do
cos centres.
Us devront multiplier !i s vaccinations et
dépister h-s épidémies eonunieuç;nites en
s'informant des morbidités ou mortalités
anormales.
Un peu plus lard, une orgaalibation ac-
tuellement à l'étude permettra di consti-
tuer, pour eliaquo illage, un \ dos-
sier sanitaire gi^re a.npiel on pmura sui-
vre, dans le tein^-s. puiir ehair.it d'eux,
révolution (V la. 1..n_-n aphie et. 1- s pro-
grés de l'hygiène.
Pour rein, le déplacement du médt'cin
est ind'.NpensubV, t
pst il1(l::-'111'!I;;,b\" ,t :" :-:"11:'(' façon d<- IV
ineiter est de lui conférer d'es avantages pé-
cuniaires ]>rnpoi liaitiwls h sa mobilité, la
situa)"!') d'es méd-ec.ns du Service général
ou div; Iroupes chargés à titre de fore-lions
supplémentaires, d'un service d'as.-ista.ncc
médiralf indigène, a été également relevée
de t.iîO!! à 2.francs.
T^es c:vfs des s.{'r\]('(' de 3nf,t'\ locaux,
î^idau! Il;m des dilles el n'étant pas en
biiU" a v difflcullés d'existence do 'curs
subordonnés isolés dans la brousse, pour-
ront Uvwor une amélioration de leur situa-
1JI NUMERO t SO CENTIMES
LUNDI SOIR, 23 FEVRIER 1085
1. 0 - le
Les Annales Coloniales
--. A d >À M ,
JOURNAL - QUOTIDIEN
LU AftTKLU nnutl PAR "LU AliNALKSOOLMlALO" tour LA PMnitlÉ
EXCLUSIVE DM JOO–AL
LmAmtthcmtinédammimliwtmm mi tfrwi *PilN<
DmectRURflf 1 MARCEL RUBDEL et L.-Q. THFCBAULT
MnUn ot tttttitttttttt t 34, Ru. du Mont-Tltabor, PARIS.1. Hiytoi t LOfTU 19-17
Un m e nom 1 mis
*̃^"253™. S France et Colonie». 89 • 48 * 15 »
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Oa s'aboiM diu tooi 1m Burwuix de poite et chez lef prbdpaui libraires
Situation financière de la Cochinchine
dans l'Union Indochinoise
Il. M
Si le budget général de l' Inclochine, œuvre
de M. Doumer, s'est développé depuis sa créa-
tion d'une façon très remarquable, il n'en a pas
été tout à fait de même des budgets locaux des
diverses parties de l'Union. Les ressources de
ces derniers ne se sont certainement pas accrues
dans la proportion des charges auxquelles iils
avaient à faire face, et depuis assez longtemps,
déjà, ils ont dû solliciter des subventions pour
pouvoir s'équilibrer. Leurs caisses de réserve
qui doivent constituer pour l'avenir de précieu-
ses disponibilités, risquent donc de se trouver
fortement compromises. un danm W pouvait
C'est pour parer à un danger qui pouvait
devenir assez inquiétant dans l'avenir que le
Gouverneur Général Long avait réuni une Com-
mission administrative qui, s'inspirant d'idées
décentralisatrices, devait augmenter, ou plus
justement régulariser la puissance budgétaire
des différents pays de l'Union. Après le dé-
part en congé et la mort de M. Long jusqu'à
l'arrivée du Gouverneur Général, M. Merlin,
des conceptions beaucoup plus étroites ont mal-
heureusement prévalu dans les hautes sphères
administratives indochinoises et compromis la
réforme qui devait être accomplie.
La situation, telle qu'elle existait il y a deux
ans, a donc été en s'aggravant. tille a été par-
ticulièrement critique pour la Cochinchine qui,
cette année, pour prévoir d'une façon normale
le fonctionnement de tous les services et l'exé-
cution ou l'entretien des travaux indispensables,
a dû prélever deux millions de piastres sur sa
caisse de réserve. Ce n'est pas, il convient de
le, remarquer, en raison de circonstances excep-
tionnelles, ni pour satisfaire à des besoins
extraordinaires, que le Gouvernement de Co-
chinchine en a été réduit à cette extrémité. C'est
indiquer bien nettement que, chaque année, ne
pouvant plus suffire avec les ressources laissées
à sa disposition, à équilibrer un budget, la Co-
• chînchine devra se retourner vers ses réserves
qui ne tarderont pas à être complètement épui-
sées. En admettant même que l'assistance du
budget général intervienne, comme elle s'est
déjà produite à différentes reprises, elle ne
peut cependant persister indéfiniment, sans faus-
* ser le mécanisme du système financier de l' In-
dochine.
Si l'on considère que la Cochinchine est de
beaucoup letat le plus riche et le plus pros-
père de l'Union Indochinoise, on est obligé de
reconnaître qu'il y a là une contradiction qui ne
peut provenir que du fonctionnement défectueux
d'un régime qui, pour être parfaitement adapté
aux circonstances, il y a quelques années, n'est
plus du tout en rapport avec les exigences nou-
velles.
Lorsqu'en 1897 M. Doumer a appliqué son
programme financier Indochinois, ce n'est pas
sans protestation que la Cochinchine, représen-
tée par son Conseil Colonial. a laissé incor-
porer au Budget général la plupart de ses res-
sources. Elle était directement atteinte par un
projet qui lui enlevait des recettes qu'elle
avait eues jusqu'alors à son entière disposition,
mais dont elle n'avait pas toujours usé, d'ail-
leurs, avec. beaucoup de modération ou de dis-
cernement. Mais l'Indochine était à faire, et
comme la France avait déjà de très lourdes
charges, il était très juste que ce lùt la Cochin-
chine, l'aînée en date de tous les Etats de
l' Union, qui, en raison de sa richesse, parti-
cipât, dans la plus forte proportion, à l' orga-
nisation de notre grande colonie et aux dé-
penses nouvelles. D'ailleurs, à cette époque,
là situation était telle qu'avec un peu moins de
gaspillage et plus d'économie, la Cochinchine
continuait, malgré tout, à être privilégiée et se
trouvait encore, chaque année, en présence de
belles disponibilités budgétaires. Ce sont sur-
tout les régions du Nord, le 1onlrin et l'An-
narn, qui ont bénéficié des grands travaux pré-
vus sur les emprunts successifs consentis par la
métropole ; cependant, la Cochinchine n a pas
été complètement oubliée, et c'est sur les cré-
dits du Budget général qu'ont été entrepris et
menés à bonne fin les dragages des cours d' eau
et le creusement dos canaux qui devaient si puis-
samment accroître sa production agricole.
- - -
Toutebis, les charges qui lui ont été impo-
sées depuis quelques années et qui ont été aug-
mentées avec une très grande 'rapidité n'ont
plus du tout été en rapport avec les ressources
qui, dans les débuts, suffisaient amplement à
ses besoins. Tandis que les recettes du Budget
général reposent surtout sur le produit des con-
tributions indirectes et des régies ou sur l'exploi-
tation des grands services dont les bénéfices
s'accroissent sans cesse en proportion du déve-
: loippciment et de la richesse du pays, les re-
cettes de 'la Cochinchine qui s'appuyaient siif
des éléments peu susceptibles de grandes fluc-
tuations, l'impôt personnel, l'impôt foncier et
les patentes restaient à peu près stationnaires.
On en a bien augmenté la quotité et on y a
même adjoint de nombreux centimes addition-
nels. toutefois il est des limites qu'il est diffi-
cile de dépasser, sans provoquer des mccon- !
tcntements ou même des trembles, dans la popu-
ration. Or, pour le moment, on a estimé, à
juste raison, que l'an avait atteint, à cet égard,
Fe maximum de ce qu'on pouvait légitimement
demander au contribuable. De plus, le flot des
dépenses monte sans cesse, et celles-ci ne sont
pas d'un caractère à pouvoir en espérer la plus
petite compression. Elles visent l'organisation
et le développement de r Instruction publique
et de r Assistance médicale, la création et
le fonctionnement de toutes les œuvres qui font
honneur à notre colonisation en Indochine, et
aussi les travaux d'utilité publique qui sont le
complément indispensable de l'Administration
d'un grand pays comme celwJlà.
L'ordonnateur du Budget Local, placé entre
le désir de ne pas dépasser les disponibilités
dont il dispose, et le souci d'assurer les réfor-
mes sociales qui nous sont chères, a plus d'une
fois exprimé ses doléances et ses inquiétudes,
Mais, jusqu'à présent, en dépit des bonnes
dispositions dont a paru animé le Gouverneur
Général, il ne semble pas que l'on ait fait
sérieusement tout ce qui était nécessaire pour
rendre au budget de la Cochinchine l'élasticité
qui est indispensable à son bon fonctionne-
ment.
il importe, à cet égard, de prévoir à la base
des ressources nouvelles et de le dégrever en
màne temps de certaines dépenses qui de-
vraient normalement incomber au Budget géné-
ral. La création de centimes additionnels sur
les ailcools et l'opiutn en faveur du Budget lo-
cal, bien que constituant encore une recette
insufifsante mérite d'être retenue comme une
tentative intéressante. La prise en charge par le
Budget général des dépenses des tribunaux de
Première instance aHécerait stMut èirement. car
ailleurs, le lourd fardeau qui pèse sur F Ind o-
chine.
Mais il faut se hâter, et le vœu que vient
de déposer à la dernière session du Conseil
Supérieur de l'Indochine le Président du Con-
seil Colonial de Cochinchine est le reflet sin-
cère d'une situation très grave. Il ne faut pas
se dissimuler que le prélèvement de deux mil-
lions de piastres sur la caisse de réserves, moyen
si héroïque qu'il soit pour équilibrer le budget,
ne constitue pas moins un expédient fâcheux qui
en dissimule malaisément le déficit et met en
péril le bon équilibre des finances et aussi le
développement économique de la Cochinchine.
Pierre Valude,
Député du Cher.
l loiel
Conseil Supérieur des Colonies
----i>-O-
Notre ami M. Lucien Hubert, sénateur des
Ardennes Vient d'adresser à M. Edouard Da-
ladier sa démission de Président du Conseil
Supérieur des Colonies..
Le sénateur des Ardennes dans sa lettre de
démission au ministre des Colonies indique que
la Présidence de la Commission des Affaires
Etrangères du Sénat et la Présidence de la
Commission des Régions Libérées ne lui lais-
sent plus le temps suffisant pour apporter sa
collaboration au ministre des Colonies.
Mort de M. Caspar
-0-0-
M. Caspar, qui avait été proclamé élu le
n mai dernier délégué au Conseil Supérieur
des Colonies pour le Dahomey, à une voix ae
majorité, et dont Vélection contestée Savait
pas encore été validée, est mort la semaine
derniere dans la colonie. Le pourvoi en an-
nidation tombe donc de piano. Il sera pourvu
à son remplacement dans un délai assez rap-
proché. -
-40- - --.
L'élection du délégué des Comores
---0-0--
L'Officiel publie un arrêté en date du 21
février 1925 par lequel les électeurs de Ma-
dagascar et db l'archipel des Comores sont
convoqués à la date du 17 mai 1925 à l'effet
d'élire leurs délégués au Conseil Supérieur des
Colonies,
***
Mise au point nécessaire
Les Annales Coloniales et notre confrère
la Presse Coloniale ont signalé depuis long-
temps que les firmes anglaises dénomment
« graphites de Madagascar » les qualités in-
férieures originaires de Madagascar et même
de Ceylan et appellent au contraire « gra-
phites de Ceylan » les plus belles qualités
provenant de notre Grande Ile de F Océan
Indien. Une lettre du ministre des Colonies
à M. Georges Boussenot, délégué de Mada-
gascar au Conseil Supérieur des Colonies,
oonfirme ces faits que notre attaché Cam.
mcrcial aux Etats-Unis doit s'employer à
faire cesser.
-– .-
DEPART
M. Repiquet, Gouverneur de la Réunion,
a est embarqué vendredi à Marseille à bord du
paquebot Marêclîal-GqlUêni, courrier de
l'Océan Indien, pour rejoindre son poste.
Il a été salué à son départ par de nombreux
coloniaux et amis personnels ai nsi que par nos
-- ..JL - .-
excellents collaborateurs, MM. Auguste bru-
net et Lucien Gasparin, députés de la Réu-
nion.
.,. (
Le mandat britannique
sur la Palestine
---0-0--
Le Sénat des Etats-Unis d'Amérique a ra-
tifié le traité Teconnaissant le mandat bri-
tannique en Palestine et garantissant l'éga-
lité de traitement des nationaux respectifs
en Palestine.
COORDINATION
0.0-
Les lecteurs de ce jour-
nal connaissent le projet
du ministre des Colonies
de grouper dans un vaste
établissement dont le
hall central servirait de
salle d'exposition perma-
nente des produits colo-
niaux les services de
VAgence Générale des Colonies et ceux des
Agences Economiques de l'A. O. F., de VA.
E. F., de Madagascar, de VIndochine etdes
Territoires sous mandat. Ainsi, nos indus-
triels, en quête de matières premières, seront-
ils en mesure de se documenter sans perte ae
temps et dans le minimum d'espace - sur
le.; zones de production, les conditions
d'achat, les frets qui grèvent la marchandise,
sans avoir à courir, comme il en va actuelle-
ment, du boulevard des Italiens à la rue du
Général-Foy, et du Palais-Royal à la rue
La Boëtie, ou à la rue Taitbout. D'autre Part,
un fonctionnaire qualifié, délégué par le mi-
nistre, assurera la liaison entre les diverses
4gences, le Ministère des Colonies et les Ser-
vices dexpansion commerciale du Ministère
du Commerce.
Vorganisation est judicieuse ; elle est ra-
tionnelle; et je ne crois pas qu'elle risque de
porter atteinte comme on a paru l'ap-
préhender à l'autonomie des diverses
Agences. Coordonner l'action de propagande
de ces organismes, unifier les méthodes de
travail, c'est la mission même du Départe-
ment ministériel dont M. Daladier a la
charge.
Cet effort mérite d'être tenté.
Au moment où le devoir de tous est d'as-
surer la défense du franc, il convient que nos
industriels prennent conscience des larges
possibilités en matières premières de nos pos-
sessions d'Afrique et d Asie et s'habituent à
s'adresser à elles plutôt qu'à des pays étran-
gers à change élevé. C'est un devoir patrioti-
que.
Mais comme tout se tient dans une œuvre
de redressement économique et financier qui
doit mettre en œuvre toutes les catégories de
Vaciivitè nationale, il importe qu'une impul-
sion décisive soit donnée à l'action de mise
en valeur de nos colonies. Ç'est ce qu'a com-
pris l honorable M. Daladier qui compte dé-
poser incessamment sur le bureau des Cham-
bres un projet de loi comportant un program-
me précis d'outillage à réaliser d'urgence
dans nos territoires d'outre-mer, et prévoyant
les moyens financiers adéquats à l'entre.
prise.
Auguste Brunet
Député do la Rdunlon.
<«4^
La laine de nos colonies
-o.-a--
Voici quelle fut en 1923 la production lai-
nière de nos colonies :
Territoires Troupeau Rendement
ovin (en tonnes)
Algérie. 10.000.000 15.000
(G.OOO.OOO
soumis à la tonte)
Tunisie 2,000.00u 2.000
Maroc 2.000.000 10.000
Afrique Occid 2.000.030 1.000
Madngas08ll' 300.000 400 (chiffres
évalués).
Syrie 1.500.000 2.000
Or, la production de laine française est
d'environ 20.000 tonnes par an durant ces.
dernières années, contre 30.000 en 1913. Les
importatttona de laines étrangères se sont
levées à 262.000 tonnes en 1923, au lieu de
268.000 en 1913. Les exportations ont atteint
20.0;K) tonnes en 1923, au lieu de 35.000 en
1913.
Depuis que ces statistiques ont été éta-
blies, la production lainière de l'A, O. F.
et de Madagascar a certainement modifié
ces chiffres.
Nous savons, en effet, que le cheptel ovin
de ces deux grands groupes ac notre em-
pire colonial a été considérablement accru
et aussi que girâce à l'initiative de la Cham-
bre de commerce de Tourcoing, la race
ovine est en voie d'amélioreutoon.
Dans quelques années, les moutons méri-
nos africains et malgaches pourront appor-
ter un sériefu-x appoint aux manufactures
françaises.
.++*.
Mouvement préfectoral
0-0––
M. Chautemps, ministre de l'Intérieur, a
soumis à la signature du président de la
République un décret par lequel :
M. Mariani, sous-préfet de Sétif, est nom-
mé à Rochefort;
M. Gola, sous-préfet des Sables-d'Olonne,
est nommé à Sétif.
̃ ̃«>»• ̃
Au Conseil d'Etat
-0-0--
Pourvoi du Gouverneur Jocelyn Robert
A la suite du scandale des dernières élec-
tions législatives à la Guadeloupe et des inci-
dents sanglants qui en résultèrent, M. tdouard
Daladier avait mandé à Paris M. Jocelyn Ro-
bert, Gouverneur de la Guadeloupe, et peu
après, le relevait de ses fonctions.
L'ancien secrétaire de Candace, faisant
preuve de vraiment trop d'astuce, vient de se
pourvoir devant le Conseil cTEtat contre le dé-
aet du ministre des Colonies du 30 décembre
1924, nommant M. Beumier, Gouverneur de
la tqJe.
A LA CHAMBRE
LOI DE FINANCES
Amendements
A l'article 146 de la loi de Finances, vi-
sant les exemptions de taxe dans les affai-
res consistant dans la vente de produits
végétaux, animaux ou minéraux importés
à l'état brut, MM. Morinaud, Roux-Freissi-
neng, Thomson, Petit, Fiori, Mallarmé, Er-
nest Outrey, Brunet, Gasparin, Angoulvant,
Diagne, Delmont, Sévère, Eugène-Lautier
proposent d'intercaler la disposition sui-
vante :
« Sont exemptes de l'impôt de 1.30 0/0 les
importations de produits agricoles originai-
res et en provenance directe de l'Algérie
colonies ou protectorats et des anciennes
colonies allemandes placées sous le mandat
de la France. »
L'ARTICLE 150
L'article 150 de la loi de finances fixe que
pour l'interprétation de la loi du 11 janvier
1892 et des textes subséquents, instituant
les droits de douane, la valeur à considérer
est -celle que les marchandises ont sur le
marché intérieur français au moment où
Lles sont préeentées à la douane, droits et
taxes non compris.
1541e ne peut être inférieure au prix nor-
mal de gros, au moment de l'importation
des marchandises similaires sur le martihé
intérieur, déduction faite des droits d'entrée
calculés sur la base du tarif minimum et
des autres droits et tarifs.
MM. Boux-Freissineng, Petit et Morinaud
demandent la suppression pure et simple
de l'article 150, car le procédé de définition
de la valeur déclarée, - instauré par l'article
150, ouïrait pour eifet de gêner considérable-
ment le commerce d'importation en le pri-
vant d'une base certaine d'évaluation du
prix de revient de la mnrchnndise, d'ouvrir
ta porte à l'arbitrnirc et de créer une source
de conflits journaliers entre le commerce et
la douane.
DANS LES GROUPES
Groupe socialiste
La dernière séance du groupe a été consa-
crée à l'examen des questions tunisiennes.
Après avoir entendu MM. Duran-Angliviel,
bâtonnier de l'ordre des avocats de Tunis,
et le docteur Cattan, tous deux élus socia-
liste (S.F.T.O.) au grand Conseil, le groupe
a chargé une sous-commission d'étudier les
problèmes qui venaient de lui être soumis.
AJJ SBXAT
DANS LES COMMISSIONS
Commission des Douanes
La Commission des Douanes se réunira
demain mardi 24 février, à 14 h. 30, pour
procéder à la répartition do rapports rela-
tifs à la revision douanière.
Une initiative heureuse
Le Gouvernement du Sénégal vient de
faire entreprendre un travail considérable
qu apprécieront vivement tous ceux, nom-
breux, qui consultent les textes administra-
tifs concernant spécialement cette colonie :
il s'agit 'de la publication d'un recueil per-
manent des textes purement locaux parus
jusqu'en 1924 et que les administrateurs
commandants de cercle et chefs de service
ont été invités à tenir désoimais à jour avec
le plus grand soin.
De tous les textes accumulés depuis plus
d'un siècle et qui formaient un amas confus
îcndant les recherches tellement laborieuses
et vaincs parfois, qu'elles rebutaient tous
ceux que la colonie intéressait, les actes
abmgés, désuets ou qui ne visent pas parti-
culièrement le Sénégal, ont été retranchés.
Mais telle qu'elle est ainsi réduite, cette pu-
blica-tton n'en comprendra pas moins de
2.500 à 3.000 pages, réparties en trois vo-
lumes : des origines à 1894, de 1895 à 1920,
de 1921 à 1924.
Présentés de la manière la plus pratique,
les textes sont .groupés par ordre chronolo-
gique et par ordre alphabétique, sur feuil-
lets indépendants les uns des autres et inter-
changeables; ils seront suivis de tables al-
phabétiques très détaillées permettant de fa-
ciliter les recherches. De plus, chaque fois
que des modifications seront apportées aux
textes déjà publiés, toutes les indications né-
cessaires au remplacement des feuillets à
modifier par des feuillets mis à jour seront
adressées aux agents chargés de la tenue
du recueil en question.
Ainsi donc, grâce à l'heureuse initiative
prise pa.r le Lieutenant-Gouverneur du Sé-
négal, du fatras de textes .accumulés depuis
pl-us de 100 ans, les uns abrogés ou modi-
fiés, les autres partiellement rapportés ou
encore entièrement en vigueur, il ne restera
plus qu'un texte clair et vivant régulière-
ment mis a jour, d'une lecture facile et ra-
pide qui évitera les recherches longues et
fastidieuses.
Aussi faut-il souhaiter que les autres co-
lonies du groupe de l'A. O. F., suivant en
cela l'exemple de leur aînée, procéderont à
lo même revue des textes les concernant. Le
travail sera, du reste, bien moins important
puisque les actes administratifs parus pour
chacune d'elles sont moins nombreux qu'au
Sénégal. La Côte d'Ivoire n'aura, d'ailleurs,
qu'à continuer l'initiative déjà prise en 1911
par l'édition « du répertoire Reboul « qui
rendit tant de services dès sa publication et
dont la tenue à jour s'est, nous l'espérons
bien, régulièrement poursuivie depuis cette
époque.
-060P
LE TAUX DE LA ROUPIE
-r).--
Le Gouvemur des Etablissements fran-
çais dans l'Inde vient de faire connaître an
ministre des Colonies qu'à la date du 19 iv •
vrier 1925, le taux officiel de la roupic était
de 6 fr. 45.
L'AVIATION COLONIALE
0
Le raid belge
On est un peu inquiet dans les cercles
aéronautiques français sur le sort de l'avia-
teur Thieffry et sur celui de ses deux com-
pagnons, le pilote Léopold Roger et le mé-
canicien Bruycker.
On se souvient que l'équipage quitta Co-
lomb-Béchar jeudi dernier, 19 février, à
7 h. 30, à bord de l'avion bi-moteur Princesse
José-hfarie, en route vers Ouallen. Le par-
cours à effectuer était de 800 kilomètres.
L'avion fut signalé passant au-dessus de Be-
nis-Abbès, à 8 h. 30. Depuis ce jour et cette
heure on est sans nouvelles. On pensait que
l'équipage atteindrait Bourem, puis Gao
avant-hier samedi.
On suppose encore que l'aviateur Thief-
fry a dû être retenu à Ouallen plus long-
temps qu'il ne croyait
Il faut ajouter que le poste radiotlUgra-
phique de Colomb-Bèchar ne marche pas, ce
qui est peut-être V explication de ce retari
dans les nouvelles. -
Paris-Tchad
Le Gouverneur du Niger a télégraphié de
Niamey, en date du 19 février :
L'état de santé du colonel Vuillemin con-
tinue à s'améliorer. Le blessé commence à
s'asseoir dans un fauteuil.
Le capitaine Dagneaux et le sergent
Knecht sont en bonne voie de convalescence.
Mais que deviennent Pivolo et le Roland-
Garrosl
Un accident
Le bruit court à Tanger qu'un grave ac-
CIOent serait survenu au camp a aviation ae
Larache. Il y aurait des tués et d.es blessés.
PHILATÉLIE
--0-0--
Aux récentes ventes de timbres, certains
timbres des Colonies françaises ont atteint
de hauts prix : le 40 c. retouché 1871 : 502
francs ; le 25 c noir sur rouge, en paire
(cote 2.500) a été poussé jusqu'à 3.795 fr.
Pour la vente qui aura lieu à Bruxelles
les 26, 27, 28 courant, on trouvera une col-
lection complète en très bon état des Colo-
nies françaises.
Côte d'Ivoire
11 a été trouvé une feuille de 60 c. sur 75
violet avec surcharge de la valeur nou-
velle, omise. Encore une variété rare à ca-
taloguer. C'est la troisième dans la série
des 0.60.
Martinique
Viennent de paraître aux nouvellts cou-
leurs: 10 c. violet et rose ; 15 c. vert ;
30 c. gris et brun.
Syrie
Les 75 c. bleu, type Pasteur pour lu
Syrio et le Grand Liban ont eu un premier
tirage de 20.000 exemplaires seulement, ce
qui explique les hauts prix pratiqués pour
l:('S timbres. T1 est probable qu'ils y aura
un tirage complémentaire.
Les 75 c. Ronsard ont élé tirés ii :W.OOd
exemplaires ce chiffre ne semble pas devoir
Mrc dépasse. Ce seront là de bons timbres.
Les 85 c. Semeuse q,ui ont été émis pour
la Syrie, le Grand-Liban et les Alaouites ont
ëté imprimés à iiii pulit nombre (Vexem-
plaires. 11 est à supposer qu'il n'y aura pas
de nouveau tirage: ni ni s avec la Syrie, il
faut s'attendre iL tout.
Kiifln les timbres de 1 fr. 50 s>ur IM) c.
jaune, émis pour la Syrie et If Grand-
Liban n'ont élp imprimas qu'à 3.000 exem-
plaires. Ils ne semblent pas pouvoir lo!.rc
réimprimés puisque le 30 c. jaune n'existe
plus. - -,
Les 60 et 65 c. type Semeuse, amsi que
les Arts décoratifs sont en préparation et
ne tarderont pas à arriver.
Un quatrième Eiflt indépendant, et. auto-
nome aura vraisemblablement bientôt sa
série spéciale. C'est le Djebcl-Druz.
Les séries définitives, Syrie: et Grand-Li-
hall seront mises en vente dans les pre-
miers jours de mars.
.«+«»-
A. Tanger
Nouvel incident dans la zone internationale
Dans la nuit de jeudi 19 février, les trou-
pes espagnoles ont ouvert le feu sur des
Djcbala venant du marché de Tanger et
se trouvant à l'inté.rieur de la zone interna-
tionale. On annonce qu'une femme aurait
été tuée, et une femme et trois hommes
blessés ; en outre, 10 animaux auraient été
tués.
Cette nouvelle agression sur la zone neu-
tre a produit une impression d'autant plus
pénible que les victimes n'étaient pas ar-
mées. Les autorités ont protesté près du
commandement espagnol en demandant
que des ordres sévères fussent donnés pour
éviter la répétition de semblables faits.
On signale des groupements rebelles dans
- - -, - - --- -. -----------
la zone espagnOle, ce qui Tan supposer
qu'Abd el Krim n bien l'intention de repren-
dre les hostilités.
La partie qui semble aujourd'hui 111 plus
menacée parait être la zone internaiionale.
011 l'on éprouve des difficultés do ravitail-
lement.
-–- .c.
Les sidis
Vers 23 heures, boulevard
Nnkainil, sans domicile fixe, s'est pris de que-
relle avec un do ses compatriote Mohamed Ali
Tonnhim, journnliar.
Soudain, Ali bon Nakninil s'écroula, frappé par
son ndvcrsa.ire de deux eonps d(> couteau ditjis
la région du ereur, tandis que le meurtrier s'en-
fuyait.
On a nrrôté Mohamed qui i été Tivové tu
Dépôt.
Les indigènes algériens
et la loi militaire
----o-e--
En même temps qu'il soumettait à la si-
gnature du Président de la République les
projets de loi sur l'organisation des cadres
des réserves et sur les permissions agrico-
les, le général Nollet, ministre de la Guerre,
a fait signer au chef de l'Etat un décret re-
latif aux sursitaires indigènes algériens.
Les dispositions de ce décret portent que
les étudiants indigènes algériens des classes
1921 et plus anciennes, actuellement en sur-
sis, ne seront astreints qu'aux obligations de
service actif de la classe avec laquelle ils
seront incorporés.
Les étudiants sursitaires des mêmes clas-
ses, actuellement sous les drapeaux, seront
renvoyés dans leur foyer après deux ans de
service.
Ce décret est établi en analogie avec les
dispositions de la loi du 22 décembre 1924
lelative aux sursitaires français des classes
1921 et plus anciennes.
«M» ̃– »
Pour sauver la race indigène
de l'A. E. F.
--0-0--
M. Raphaël Antonetti, Gouverneur Géné-
Till de l'Afrique Equatoriale française, vient
de prendre deux arrétés portant augmenta-
tion des indemnités de fonctions et de tour-
nées allouées aux médecins des troupes co-
loniales en service dans les secteurs de pro-
phylaxie de la maladie du sommeil. Elles
sont fixées à 8.000 francs à partir de la
première année, 10.000 la seconde année
et 12.000 à partir de la troisième, en sus
de leur solde militaire.
Le temps effectif passé dans ce service
au cours des divers séjours coloniaux ef-
fectués depuis le 1er février 1925 se cumu-
lera pour le calcul du taux de Findemnité.
Les indemnités de 1.000 fr. et de 850 fr.
par an, ainsi que les hautes primes de 150
lrancs et 100 francs par année à partir de
la deuxième prévues pour les sous-officiers,
caporaux et soldats attachés à un secteur
de prophylaxie de la maladie du sommeil
sont portées respectivement pour les indem-
nités à 1.500 et 1.000 francs, pour les hau-
tes primes à 300 et 200 francs.
Par ailleurs, les indigènes des T. C. hors
cadre affectés à l'Assistance médicale indi-
gène dans les circonscriptions, recevront
en plus de l'indemnité annuelle de fonc-
tions de 1.500 francs, une prime trimes-
trielle dite Il d'activité technique » fixée à
800 francs.
Le droit à cette prime n'est ouvert que si
l'intéressé a accompli 45 jours de tournées
par trimestre.
Les médecins du service aéné.raJ. et du
service des troupes dont la solde est à la
charge du budget colonial chargés, en plus
de Leurs fonctions normales d'un service
̃d'assistance médicale indigène dans les
circonscriptions, recevront une indemnité
annuelle de 2.4U0 francs un rempiUiccment
de ceLle de 1.500 francs prévue ci-dessus.
Ces indemnités ont ,'.té relevées, d'accord
avec le service de santé du ministère des
Colonies, pour arriver ii constituer un corps
de médecins volontaires et spécialisés dans
la difficile llche sanitaire que l'Afrique
- Equatoriale a à surmonter.
Aussi, pour la première fois depuis bien
des années, tous les jeunes mêdeems ont
demandé (sauf un qui est marié) à servir
dans les secteurs de prophylaxie.
On ne snui'iiit îrop insister sur l'injustice
de la défaveur persistante qui, dans le
corps d-e santé coloniale, pesait jadis sur
ii e Française, surtout
pour Il'.:-:; emplois de ce genre. Par les réa-
lisations obtenues, on ueut heureusement
constater que ces mesures semblent avoir
définitivement conjuré, pour la Colonie, cet-
te crise de personnel.
La situation des médecins de l'A. M. I. a
été également améliorée atin de les inciter
à mulltiplier leurs tournées, de façon à ne
pas vi-sitor que la seale population indigè-
ne., restreinte, a\nisinant. les postes médi
eaux.
Car, pour être efiicace, l'assistance médi-
cale indigène doit, avant tout, être mobile.
EI.!1 (hit vjser, non des individus isolés,
mais !a eolleclivité; il faut taire de l'hygiè-
ne préventive .4 eollrctive autant, sinon
plus, que du traitement qui, par la f
de la répartition des habitants sur les im-
menses territoii es de l'Afrique Equatoriale
Française qu'à une intime minorité.
M. Antonetti a exoi iiné nettement sa vo-
lonté d'arriver avoir des médecins eon-
naissant les villages de leur circonscrip-
tion, de façon a pouvoir signaler à l'Ad-
ministration toutes les améliorations néces-
saires à l'hygiène-et à l'assainisse M ici il do
cos centres.
Us devront multiplier !i s vaccinations et
dépister h-s épidémies eonunieuç;nites en
s'informant des morbidités ou mortalités
anormales.
Un peu plus lard, une orgaalibation ac-
tuellement à l'étude permettra di consti-
tuer, pour eliaquo illage, un \
sier sanitaire gi^re a.npiel on pmura sui-
vre, dans le tein^-s. puiir ehair.it d'eux,
révolution (V la. 1..n_-n aphie et. 1- s pro-
grés de l'hygiène.
Pour rein, le déplacement du médt'cin
est ind'.NpensubV, t
pst il1(l::-'111'!I;;,b\" ,t :" :-:"11:'(' façon d<- IV
ineiter est de lui conférer d'es avantages pé-
cuniaires ]>rnpoi liaitiwls h sa mobilité, la
situa)"!') d'es méd-ec.ns du Service général
ou div; Iroupes chargés à titre de fore-lions
supplémentaires, d'un service d'as.-ista.ncc
médiralf indigène, a été également relevée
de t.iîO!! à 2.francs.
T^es c:vfs des s.{'r\]('(' de 3nf,t'\ locaux,
î^idau! Il;m des dilles el n'étant pas en
biiU" a v difflcullés d'existence do 'curs
subordonnés isolés dans la brousse, pour-
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