Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-02-10
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 février 1925 10 février 1925
Description : 1925/02/10 (A26,N23). 1925/02/10 (A26,N23).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6396868m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SIXIEME ANNEE. NO 23
» NUMERO : a CBftTlAîJWà
MARDI SOIR, 10 FEVRIER 19&T.
Les Annales Coloniales
-. .":. JOURNAL QUOTIDIEN
ID ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
< EXCLUSIVE DU JOURNAL
La Annonces el RklGma lont repw aux Bureaux du Journal et dans les Agences de Publicité
DIRECTEURS : MARCEL RUEDÉL et L.-G. THéBAUL T
-,À -.
Rédiction et Adminiilrtlion : 34, Ru. du Mont-Thabor, PARIS-I" Téléphone : LOUVRE (9-17
- - - - ------- -
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–MQMEPW*.. ( Franc* H Coioniet 90 * 40 1 ne
.ne m~ttrf (J?
On r abonne duu loa8 lea Baveras de porte et ehes la prladpeas libnelrei
Abidjan-Vridi ou Grand-Bassam
̃ ̃̃ »♦«
Pour la n.ième fois, cette question
se pose à la Côte d'Ivoire, à propos du
nouveau wharf dont on doit doter pro-
chainement la colonie.
On connaît, en effet, la lutte qu'ont
soutenue à diverses reprises les Bassa-
mois pour empêcher que leur ville, par-
tant, les intérêts considérables engagés
dans les installations commerciales, ne
fussent abandonnés au profit, soit de
Port-Bouet, soit d'Abidjan, soit de Vri-
idi, où déjà faillit être construit le wharf
idont l'achèvement, à Bassam, en 1923,
a coïncidé avec l'effonrement de l'an-
cien.
- Placée au milieu d'une vaste zone dés ]
pourvue de port naturel, Bassam vit par
gon wharf. Depuis 25 ans, c'est le point
jde transit, le débouché maritime de la
vaste et riche région desservie par le
iésau lacunaire et par le chemin de fer
qui, d'Abidjan, monte vers le Nord. Sa
situation, à proximité immédiate de
rembouchure du Comoë, comporte in-
- jsohtestablement de graves inconvé-
nients: tout d'abord, la mobilité de
cette embouchure qui se déplace tantôt
vers l'est, tantôt vers l'ouest et rend la
position de la ville assez précaire ; en-
suite, la faible hauteur de cette ville au-
dessus du niveau de la mer, ce qui fait
Kdouter les raz de marée (En fait Bas-
sam n'est protégée contre les barres que
par une étroite dune de sable parallèle
à la mer et due aux apports de celle-ci ;
les raz de marée y sont fréquents et cau-
sent d'importants dégâts) ; enfin, chose
Beaucoup plus grave, le cordon littoral
manque de fixité et rend précaire le
fonctionnement et la solidité des ou-
vrages pouvant être construits pour fa-
omtet les opérations de débarquement
et d'embarquement. Les mêmes phéno-
mènes que l'on constate à cet écrafd.
semblent se reproduire périodiquement
9 un cycle de plusieurs années et,
oî l'on les observe sur tout le littoral
de la colonie, c'est près des embouchu-
res de fleuve qu'ils accusent le plus d'in-
jtensité. En 1919-1920, on a vu à Bas-
sam la mer ronger la plage, faire recu-
ler la ligne de dunes - de - plusieurs di-
zaines de mètres, déraciner presque
Complètement le vieux wharf et le cou-
, per à plusieurs reprises de la terre ; peu
à peu. cette ligne se stabilisa, puis la
mer fit marche arrière, elle rapporta du
sable là où elle en avait enlevé. En
1923, phénomène contraire, le sable
gagne cinquante à soixante mètres sur
a mer, enterre en partie les deux wharfs
qui perdent ainsi une grande partie
des avantages qu'ils présentaient aupa-
yavant, car les rouleaux de la barre dé-
ferlent à l'extrémité de ces ouvrages,
au lieu de venir se briser entre cette
extrêmité et la côte. Bien plus, le dé-
placement de la barre fait courir aux
plates-formes un très grand danger ;
celle du vieux wharf s'effondre et celle
'du nouveau un peu plus élevée, Il est
vrai, ne résiste que par miracle. Non
seulement Bassam, mais toute la colo-
nie craignit fort à ce moment d'être pri-
vée d'un outil qui, pour n'être pas par-
fait, rend d'inappréciables services. La
mer, fort heureusement, épargna une
telle déception et revint lentement à la
glace qu'elle occupait antérieurement.
A Vridi, la plage est certainement
beaucoup plus stable, les courants sont
moins violents, la barre est moins forte,
à la faveur d'un plateau sous-marin as-
sez étendu. Il n'est pas douteux qu'un
wharf y. offrirait plus de sécurité. Mais
îà, ni villages, ni installations commer-
ciales ; tout est à créer. Bassam est
à 50 kilomètres, Abidjan à une dou-
zaine. Dans l'idée de M. Antonetti,
,Vridi ne devait être que le prolonge-
ment de ce dernier centre, ;dont le Gou-
verneur de la Côte d'Ivoire voulait
faire la capitale commerciale et admi-
nistrative de la Colonie. Il est difficile
cependant d'envisager les nombreuses
opérations qu'exigent le débarquement
et l'embarquement des marchandises
rdans la construction à proximité {du
wharf, de vastes, magasins, et de mai-
sons
wharf, d'habitations pour les opérateurs,
pour les douaniers, les courtiers, les
agents de navigation, etc. dont la pré-
sence constante sur place -sera néces-
saire.
M. Antonetti àvait tout éPabom
projeté de - relier Abidjan à - Vridi par
un ferry-boat permettant la traversée
de la lagune large, à cet endroit, de 9
à ro kilomètres. Il s'est rendu compte
'des inconvénients que comportait l'uti-
lisation d'un moyen aussi peu pratique
de communication et a été amené à en-
visager la nécessité de prolonger la voie
ferrée d'Abidjan à Vridi même, en em-
pruntant, pour une grande partie du
parcours, l'île de Petit-Bassam. Un
pont de 600 à 800 mètres devait relier
Abidjan à Pile et une chaussée de 200
à 300 mètres permettre de passer de
l'île au cordon littoral. Des études ont
été faites qui font malheureusement res-
sortir toutes les difficultés de l'entre-
prise. Et, malgré que la construction
du wharf à Vridi soit décidée en prin-
cipe, il est permis encore de se deman-
der si elle aura lieu là ou ailleurs.
Les Bassamois ont eu, en 1020, le
grand tort d'insister pour que le der-
nier wharf construit fût placé à côté
de l'ancien. Construit à un kilomètre
plus à l'ouest, plus éloigné de l'embou-
chure du Comoë, il eût certainement
présenté beaucoup plus de garanties *,
les inconvénients pour le commerce eus-
sent été peu considérables et la ques-
tion de Vridi ne se serait peut-être plus
posée. Ils répondent à cela que le vieux
wharf a duré 25 ans et a rendu tous les
services qu'on pouvait attendre de lui.
C'est très exact ; cependant il ne faut
pas perdre de vue que le nouveau a
failli s'effondrer lui aussi et avant
même d'entrer en service.
Pierre Valude,
Député du Cher.
Rapports et Décrets
----0-0--
Décret du 24 janvier 1928 par lequel tout
voyageur pour être admis à débarquer
dans un port de l'Afrique occidentale
française doit: :
1* S'il est Français : produire une pièce
d'identité donnant tous renseignements Air
son état civil. -.
Exceptionnellement les passagers voyageant
sur réquisition sont exemptés de cette forma.
lité s
S* S'il est étranger : A. - Etre porteur ;
a) D'un passeport en règle quand cettejtor.
matité est exigée par les conventions Jntertmro.
nales ou d'une pièce ofiicleile donnant tous
renseignements sur son état olvil.
b) D'un extrait de son casier judiciaire ayant
moins de trois mois de date ou de toute autre
pièce en tenant lieu.
0) D'un certificat médical récent délivré par
un médecin accrédité par l'administration du
pays d'origine attestant que l'intéressé est in-
demne de toute maladie contagieuse.
Les passeports, pièce d identité et extraits
doivent être visés par les autorités consulaires
françaises du pays d'origine de l'émlgrant.
B. Déposer entra les mains du commis-
saire de l'immigration, qui en délivre reçu,
la somme nécessaire a son rapatriement, le
cas échéant, dans son paya d'origine (le ta-
bleau annexé au. présent décret indique, sui-
vant la nationalité, les sommes iL consigner).
S'il ne peut consigner cette somme, produire
une pièce contresignée par le lieutenant gou-
verneur de la colonie établissant qu'un com-
merçant patenté solvable, déjà installé dans la
colonie, prend l'engagement de pourvoir, le
cas échéant, à ses frais et rapatriement.
Somme à consigner sur chaque passager
suivant sa nationalité,
Allemagne, 900 fr.
Amérique du Nord, 15 livres sterling.
Amérique du. Sud, 12 livres sterling.
Angleterre, 15 livres sterling.
Belgique, 800 ir.
Ohimo, 2.500 fr.
Danemark. 1.000 fr.
Espagne, 750 fr.
Grèce, 1.200 fr.
Hollande, 1.000 fr.
Italie, 900 fr.
Inde, 2.500 fr.
Japon, 2.500 fr.
Maroc, 500 fr.
Portugal, 700 fr.
Suisse, 800 fr.
Syrie, 1.800 fr.
(J. 0. (lu 10 février 1925.)
Le communisme en Tunisie
L'expérience communiste de Tunis trouve
-devant elle des pouvoirs publics énergiques
pour la réprimer. De nombreuses perquisi-
tions ont été effectuées dans les milieux in-
digènes et communistes et ont amené trois
nouvelles arrestations : celles de Mohamed
el Guehadi, Mohamed el Ouanouche et Ali
el Khabsi. Tous trois seraient mêlés au
complot contre la sûreté intérieure de
VEtat.
Hier les dockers ont travaillé. Leur grè-
Hier, politique a été de courte durée. Cepen-
dant, te bruit court qu'aujourd'hui mardi
un nouveau mouvement pourrait être dé-
clenché.
Cet après-midi, comparait en correction-
nelle Finidori, arrêté jeudi dernier. Il ne
Répondra pas dû Vinculnation de complot.
mais d'une précédente inculpation pour ou-
trages au résident général dans un journal.
Finidori sera défendu par le député commu-
niste André Berthon, arrivé hier soir à Tu-
nis.
Ministère- des Colonies
«'0 0
M. EdOuaîct Daladier, ministre des Colonies,
retenu à Genève par les travaux de la Confé-
rence de l'Opium, ne recevra pas cfenvain mer-
credi.
Le ministre des Colonies compte pouvoir
rentrer à Paris à la fin de la semaine.
L'INCIDENT (2) DE GAYEINNJJ
--0-
Les trois matelots de PEdith-Cavcll ar-
côtés à Cayenne viennent d'être remis en
liberté. *
Pour les fonctionnaires
de l A.E. F.
Vaccroissement du prix
de la vie a depuis long-
temps fait sentir ses effets
fâcheux aux Colonies et
en particulier en Afrique
Occidentale. Les prix
exhorbitants atteints à
Dakar par les loyers et
par les denrées alimentai.
res ont Provoqué, de la part du personnel
administratif des colonies du roupe, des
doléances dont le bien fondé Réchappa pas
à M. le Gouverneur Général Martial Mer-
lin.
Le 20 janvier 1921, un arrêté rendait ap-
plicable en A. O. F. le décret du 16 octobre
1914, relatif aux indemnités pour charges de
famille.
Les fonctionnaires, employés ou agents des
tadres généraux ou spéciaux organisés par
décret et entretenus sur les budgets de l'A.
O. F., Itaient, par cet arrêté, appelés à bé-
néficier d'tltle indemnité fixée à 600 francs'
par an pour la femme et 1.200 francs pa;
an pour chacun des enfants.
L'imlemnité pour charge de famille est
toutefois réduite de moitié pendant la durée
des congés administratifs ou les traversées,
mais s'il s'agit de congés de convalescence
dans les conditions du décret du 2o février
1913, Vindemnité reste * entière.
Un arrêté, également du 20 janvier 1921,
a étendu les avantages du précédent aux
fonctionnaires, employés ou agents des ca-
dres européens locaux communs à VA. O. F.
De la sorte la vie des agents de l'Admi-
nistration t obligés souvent à entretenir leur
famille restée en Francet est devenue moins
difficile..
En Afrique Equatoriale franfaile au ton-
trairey les Indemnités comme les fonds budgé-
taires, sont demeurés à des taux véritable'
ment tris insuffisants.
En France, les fonctionnaires de l'A. E.
F. touchent une indemnité spéciale de 1.200
francs l'an, alors que pour les autres colo-
nies, depuis le mois d'août 1924, elle est
de t.600 francs.
Les indemnités four charges th-/'a",lll" en
A. E. F., sont de 330 francs par an pour
chacun des deux premiers enfants, et 480
Pour chacun des en/anis en surplus.
Ces chiffres font ressortir une disproportion
absolument injuste entre le traitement des
fonctionnaires de VA. E. F. et leurs collè-
gues des autres colonies, surtout si l'on évo-
que le dur climat du. Congo et les conditions
si peu confortables auxquels doivent se plier
les agents qui y sont en service.
Je m'adresse à M, Edouard Daladier. dont
je connais le haut esprit de justice et je lui
demande :
IODe porter à 1.600 francs Vindemnité
spéciale de France l
20 De relever, dans une forte proportion,
les indemnités pour charges de famille, de
façon à assurer aux fonctionaires de l'A. E.
F. une situation équivalente à celle que les
autres colonies assurent aux leurs.
Charles Debierre,
Sénateur, Membre de la Commission
des Finances et des Affaires étran-
gères.
La mission Dellngette
au Congo belge
Le gouverneur de la province orientale du
Congo belge a adressé hier à M. Louis Renault
le télégramme suivant :
Varrivée de l'expédition Delingetle a été ac-
cueillie par les acclamations indescriptibles des
populations européenne et indigène. L'endu-
rance intrépide de vos héroïques voyageurs a
assigné une pldce incomparable à la marque
Renault, qui fait honneur à notre grande alliée
la France.
Le commerce extérieur du Siam
- 0-0–
IPndant l'année 24-66 (1923-1924), le com-
merce du Siam. s'est élevé à, 307.680.000 ti-
caux (dont 136.254.000 ticaux pour les im-
portations et 171.426.000 ticaux pour les
exportations) contre 283.777.000 ticaux
(dont 133.718.000 ticaux pour les importa-
tions et 150.059.000 ticaux pour les expor-
tations), pendant l'année précédente.
Le port de Bangkok a exporté 21.710.486
piculs de riz (16,8 piculs = 1 tonne), valant
140.495.136 ticaux, et 58.000 tonnes de lfois
de tek (soit 6.000 de plus que l'année pré-
cédente). Parmi les. autres marchandIses
d'exportation, on peut citer le sticklac
(1,957.000 ticaux), le poisson salé (1 million
017.000 ticaux), 16 sucre (1.361.000 ticaux),
les soieries, lie tabac, les coquillages, les
rubis et saipbirs, les bœufs, les cuirs et
peaux.
Les ports autres que Bangkok (à savoir
11 peu près exclusivement ceux de la pé-
ninsule malaise) -figur-ent pour 13.607.000 ti-
caux dans les importations soit 3 millions
de plus que rannée précédente, et pour
30.128.000 ticaux dans Des exportations,
soit 9.700.000 de plus que Tannée précé-
dente, Cette derniere augmentation est due
surtout :
1° Au minerai d'étain : 166.000 piculs
à 109$36 le picul (valeur à Singapour),
contre 158.000 piculs, valant que 82 38,
l'année précédente.
20 Au caoutchouc : 33.900 piculs, valant
1.813.000 ticaux, contre 17.900 piculs, va-
lant 660.000 ticaux l'aimée précédente.
Au Conseil d'État
-O'D
L'incendie du port d'Oran en mars 1920
En mars 1920, des quantités copsidéra-
bles d'alcool, évaluées à 17 millions,
stockées sur la .partie des quais du port
d'Oran, réservée aux « marchandises in-
flammables », étaient la proie des flammes.
h L'Administration de l'Algérie doit être
Il elle nous doit une indemnité, déclarè.
« rent 'MM. ̃. Seneclauze, -Jarrige, Chou-
« croun, Hruerolle, négociants en alcool
» et propriétaires de la marchandise sinis-
« trée. »
Le Gouverneur général de l'Algérie, à
qui la demande d'indemnité était adressée
ayant gardé le silence, les intéressée in-
troduisilreut; alors une requête au Conseil
d'Etat, aux fins d'obtenir ladite indemnité.
Cette affaire vient de venir devant cette
haute jurisprudence.
Le commissaire du Gouvernement, M.
Ripert siégeant au banc du Ministère pu
blfc, a conclu au rejet de requête et a con-
damné les demandeurs aux dépens.
Il a étayé son réquisitoire en invoquant
le défaut de certitude sur la cause du sinis-
tre. » Il n'a pas été suffisamment prouvé
•h a-t-il déclaré que l'incendie ait été
« provoqué, ainsi que l'ont affirmé les de-
« mandeurs, par des matières inflamma-
« bles, telles que des allumettes, carbure
« de calcium, stockées à quelques mètres
« seulement des fûts d alcool. Lee experts
« se sont trouvés dans l'impossibilité d'in-
« diquer exactement le foyer initial d'in-
« cendie. Aussi est-il permis d'admettre
« l'hypothèse de l'inflammation de l'alcool
fi même, provenant d'une fuite de fût, du
« fait de l'imprudence d'un fumeur.
« L'absenoe constatée du gardien de cette
« partie du port ne peut être invoquée
« pour engager la responsabilité de 1 Àd-
« ministratiort de l'Algérie. D'autre part,
« dit-il, led eutteposLitatrea sont liabituelle-
« ment responsables des risques éven-
« tuels. u -
Pour ces maLiCs, le commissaire du Gou-
vernement a conclu au rejet de la requête.
Le Conseil d'Etat confirmera sans doute
ses conclusions au cours de l'audience du
13 février..
Requête contre le Conseil de Préfecture
de Constantine
Le Gouvernement général de l'Algérie
avait introduit-une requête devant le Con-
seil d'Etat, contre un arrêté^ en date du 21
février 1921, par lequel le Conseil de Pré-
fecture de Constantine l'avait condamné à
payer à M. Demouchy, entrepreneur de tra-
vaux publics, certaines indemnités à la -sui-
te de la résiliation d'un marché ayant pour
objet des travaux cfè ballastage et de pose
de voies de la ligne de Blida à Tebessa.
Le Conseil d'Etat vient d'annuler ledit
arrêté en tant qu'il a alloué à M. Demou-
chy une indemnité de 50.000 francs pour
manque 'à gagner dana son entreprise.
Pourvoi Pham-Mang-Hoang
La haute assemblée, statuant au conten-
tieux, a pris un arrêt aux termes duquel :
est rejetée la requête de M. Pham-Mang-
Hoang, ex-secrétaire des résidences de
1'Annaim, contre un arrêté du Résident su-
périeur en Annam, en date du 14 mars
1923, le révoquant de ses fonctions.
Pourvoi Albice
Le Conseil d'Etat vient de rejeter la re-
quête de M. Albice (Rosaine), instituteur
stagaire à Pointe-Noirti (Guadeloupe), con-
tre - une décision en - date du 9 - novembre
--- - -- - -
1923 par laquelle le Gouverneur de la Gua
deloupe lui a retiré la délégation d'institu-
teur stagiaire.
Le personnel militaire
: aux colonies
00 -
Le ministre des Colonies d'accord avec
ses collègues de la Guerre et des Finances
vient d'adresser aux divers services de
son dôpojrfceariient une instruction intermi-
nistérielle fixant les conditions d'attribu-
tions, d'ordonnancement et de paiement
aux personnels militaires de carrière à la
charge du département des Colonies, de
l'allocation exceptionnelle prévue par la
loi du 31 décembre 1924.
Références
La loi du 31 décembre 1924, portant ou-
verture de crédits additionnels sur l'exer-
cice 1924 (J, O. R. F. du 1er janvier 1925,
page 2) a ouvert, au titre du chapitre
59 bis du budget du Ministère des Finan-
ces, les crédits nécessaires à l'attribution
aux fonctionnaires et agents de l'Etat
d'une allocation exceptionnelle pour 1924.
Deux décrets (Finances) des 13 et 14
janvier 1925 (1), suivis d'une instruction
(1) Le premier modillé par décret du 24 jan-
vier 1025 (J. O. du 25 P. 10G7).
ministérielle (Finances) (J. O. R. F. du 15
janvier 1925, page 615 et suivantes) rè-
glent, dans leur ensomble, les conditions
d'attribution, d'ordonnancement et de paie-
ment de l'aJloçaition dont il s'agit.
L'article 7 du décret du 13 janvier 1925
susvisè stipule en particulier que cc des
instructions, prises d'accord entre les mi-
nistres de la Guerre, de la Marine et des
Colonies, et le ministre des Finances, fixe-
ront les conditions d'attribulion .de l'allo-
cation exceptionnelle aux militaires de car-
rière ».
Tel est l'objet de la présente instruction,
en ce qui concerne les (personnels militai-
res des troupes coloniales ou métropolitai-
nes à la charge du Département des Co-
lonies.
Attribution de l'allocation
L'allocation, d'un taux uniforme de 500
francs, non soumise à la retenue pour pen-
sions, et non passible de saisie-arrêt, est
due aux officiers de tous grades (Français,
étrangers ou indigènes) en activité de ser-
vice, aux agents civils du Commissariat
et aux comptables des matières des Colo-
nies, aux sous-officiers à solde mensuel la
(Français ou étrangers) et aux militaires
français de la gendarmerie.
Elle est réduite de maitié (350 francs)
pour le personnel des mêmes catégories
en position d'absence avec solde d'absence.
Elle n'est pas due aux personnels des
mêmes catégories en position d'absence
sans solde, ni aux officiers en réserve spé-
ciale, ni aux officiers de réserve terminant
leur service légal, ni aux militaires indi-
gènes non officiers.
L'allocation est acquise aux seuls mili-
taires figurant sur les contrôles à la date
du 31 décembre 1924 et qui, le 16 décembre
1924, faisaient déjà partie d'une des caté-
gories ci-dessus prévues comme ouvrant
droit à l'allocation ; en d'autres termes.
aucun paiement ne sera fait pour une du-
rée inférieure à 15 jours.
Pour les militaires admis après le 1er
juillet dans l'une des catégories d'ayants-
droit sus-indiquées, le taux de l'allocation
est calculé proportionnellement à la durée
et à la nature des services effectués au
cours du 20 semestre 1924, en considérant
que l'allocation entière correspond à 180
jours, et que les services seront comptés
à raison de 30 fours par mois.
Ordonnancement et paiement
Les allocations seront payées aux
ayants-droit por moitié aux époques ci-
après :
a) 250 francs (ou éventuellement, la moi-
tié de l'allocation réduite), à partir du 2u
janvier 1925 au plus tôt ;
b) 250 fr. (ou, éventuellement, la moitié
de l'allocation réduite) le 25 février H925 au
plus tôt.
Les paiements seront effectués par les
Sous-Intendants militaires ou les corps de
troupe qui administreront les ayants-droit
aux époques ci-dessus prévues, et selon ie
mode ci-apres :
Personnels sans troupe
Les Sous-Intendants militaires émettront
au profit de ces personnels des ordres de
paiement individuels ou collectifs (ces der-
niers, appuyés d'états émargés) et portant
la mention » Avance^à régulariser, Minis-
tère des Finances - ExercIce 1924 Cha-
pitre 59 bis ». L'objet de la dépense devra
nettement spécifier qu'il s'agit du paie-
ment de la première ou de la deuxième
moitié, ou de la totalité de l'allocation, et
la date (25 janvier ou 25 février) à partir
de laquelle le montant en est payable.
Corps de troupe
Les corps de troupe feront, sur leurs
fonds généraux, l'avance des sommes né-
cessaires au paiement de l'allocation, le-
quel sera fait sur états émargés collectifs
ou individuels. Sur présentation de ces
états émargés, le Sous-Intendant militairo
émettra au nom du corps, et dans la forme
ci-dessus prévue, des ordres de paiement
auxquels resteront annexés les états émar-
gés susvisés.
Qu'il s'agisse d'ordres de paiement aux
militaires sans troupe ou aux corps de
troupe, ces titres devront être présentés au
Trésor, dans toute la mesure possible,
avant le 20 mars 1925; a cet. effet, les corps
de troupes ne devront pas attendre pour
présenter leurs étlats émargés à l'ordon-
nancement du Sous-Intcndant Militaire,
d'avoir recueilli la totalité desdiits états
mais devront adresser le 10 mars au plus
tard, à ce fonctionnaire, les états émar-
gés en leur possession, et les suivants au
fur - et -- à -- mesure - de - leur - réception. -
Mesures d'ordre
Les militaires embarqués pour les colo-
nies ou rapatriés respectivement à partir
du 30 janvier 1925, date du ciVblogramjno
notificatif de la présente instruction, ou à
partir du 25 février 192.5, seront présumés
avoir perçu dans le premier cas, la pre-
mière moitié, dans le second cas, la tota-
lité de l'allocation exceptionnelle, à moins
d'être porteurs d'un ¡certificat de cessation
de paiement portant la mention manuscrite
et contresignée : « N'a pas perçu la pre-
mière moitié » ou « la deuxième moitié i),
ou « a totalité » de l'indomnités exception-
nelle de la loi du 31 décembre 1924 ».
A défaut de cette mention expresse, le
rappel ne pourra, en aucun cas, être opéré
que sur demande de l'inliéressé, qui sera,
avant tout rappel, transmise pour enquête
au corps de provenance.
L'allocation exceptionnelle dont il s'agit
ne donnera pas lieu ù. l'établissement do
revues de liquidation. Toutefois, a.fin d'6vi.
ter des erreurs, les fonctionnaires de l'In-
tendance devront apporter un soin tout
particulier à la vcrilication des paiements
de r espèce A cet elret, les bous-mtenoems
militaires enregistreront sur des relevés
spéciaux les noms, grades et corps de tous
les ayants-droit compris sur les ordres de
paiement qu'ils auront émis, et s'assure-
ront très exactement qu'aucun double paie-
ment n'a été opéré sur des ordres de paie-
ment successifs, soit dans un môme corps,
soit dans des corps dilïérenls, notamment.
pour les militaires ayanL fait mutation.
Ces relevés, accompagnés do ceux affé-
rents aux personnels sans troupe qu'il ad-
ministre Im-mômc. seront adresses ensuite
par le Sous-Intendant Militaire, revêtu de
la mention « vu et vérifié Il et de sa si-
- - -
gnature, aux Directeurs de l lntendance,
qui les sentraliseronnt, les soumettront à
une vérification analogue portant sur Ton-
semble du groupe, et rendront compte au
Département (services militaires, 2' Bu-
reau. première Section) des résultats de
cette vérification.
La régularisation dos ordres de paiement
amis à cette occasion sera poursuivie dans
la fortne ordinaire, conformément aux dis-
positions de l'a ri ici o 49 du décret, du 30 dé-
rembre 1912 sur le régime financier des
Colomûs.
La Mission Voronoff
A Casablanca, en présence du corps mé-
oical, le docteur Voronoff a fait, nier mn-
tin, h l'hôpitnl civil, une expérience de
tin,
greiïc humaine avec l'aide d'un cynocr-
phale cédé par un cirque actuellement a Ca-
sablanca.
CQURRIERJtEL'ALGËBlE
LA VIE ADMINISTRATIVE
Le Directeur des Affaires indigènes à Paris
Nous avons annoncé que le Gouverne-
ment français s'occupait de la création à.
Paris d'un organisme pour diriger les indi-
gènes algériens venant séjourner en France
et que ce service nouveau devait être con-
fié au directeur des Affaires inditrèn-zs d'A!-
série.
- M. Mirante est en ce moment à Paris,
chargé par le Gouvernement et par le Gou-
verneur général, de cette mission de con-
fiance.
Le directeur des Affaires indigènes doit
être de retour à Alger à la fin du mois.
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
Distribution des fonds de la Journée
Pasteur
Dans la distribution des neuf millions de
fonds recueillis lors de la Journée Pasteur,
nous relevons : Observatoire d'Alger, 25.000-
francs ; Laboratoire Dalloni, d'Alger, 15.000
francs ; Institut chérifien de Rabat, 100.000
francs.
Un crime à Fort-National
Deux Kabyles du village Tafsa Boumud'
(douar Kouricl: Messas Sllmane ben Saïd,
32 ons, et Menliour Mohammed hl'n Moharn-
med, avaient été convoqués par M. le
Juge do paix de Fort-National, au sujet
d'un procès qui les divisait, ayant pour ob-
jet une question d'argent.
Après- avoir été entendus par ce magis-
trat, ils s'en retournaient chez eux, accom-
pagnés par trois autres indigènes, dont le
frère de Menhour.
Une discussion s'étant engagee entre les
deux adversaires, alors que le groupe se
trouvait il peine à-cinquante mètres au-des-
sous de la caserne des zouaves, sur le che-
min qui conduit à Aït Atelli, Menhour Mo-
hammed sortit un couteau de sa poche et
en frappa mortellement de plusieurs coupa-
Messas Sliman-e. Celui-ci s'affaissa pour ne
plus se relever. - -
Pendant que les témoins impuissanis ob;
cette scène s'empressaient auprès de la vic-
time, le meurtrier et son frère prenaient
la fuite.
Un meurtre à Blida
Trois indigènes, employés dans différents,
moulins à Blida, ayant une nuit par trop
sacrifié à Bacchus, se sont pris de que-
relle.
L'un d eux se servit d'un couteau
comme argument tranchant et définitif et
en gratifia d'un coup TcheLlata Abdelkader.
23 ans. Ce dernier en mourut.
L'enquête fut. ouverte immédiatement par
le commissaire central.
Les deux compagnons de la victime. Bra-
dai Mohamed et Longo Kaddour, ont été
vite découverts et arrêtés.
A la suite de l'enquête, l'accusation s'est
précisée sur Bradai qui, malgré ses déné-
gations, a été Inculpé du meurtro et écrouâl
à Montpensicr.
tOllRBIER DE L TlJNlSIE
OO–
LA VIE ECONOMIQUD
Les exportations de laines
Le cheptel de la Régence est estjinà à
2.1.10.IX10 têtes, plus GoO.Qoo sujets do moins
de deux ans. Les sujets atteints par la
tonte représentent environ 1.900.000 têtes
qui, théoriquement, devraient produire cha-
que aimée plus de 3.000 tonnes de laines
bruLes.
Les exportations, dans les dernières an-
nées, ont ,ôté en moyenne de 7 à S00 ton-
nes, tant en laines en suint qu'en laines
lavccs. Le reste est employé dans le paysf
par l'industrie familiale des tissages de
laines et par les artisans des villes. Les
meilleures 'laines sont fournies ipar les trou-
peaux du Sud de la Régence. La fabrication
des 1 issus de laine a pris dans ces mêmes
régions un essor important depuis quelques
années.
COURRIEU DU AIlUIOC
LA VIE ADMINISTRATIVE
Commission municipale
Sont nommés membres des commissions
municipales mixtes de Casablanca jusqu'aui
31 décembre 1927, les notables dont les
noms suivent :
MM. Barbier Jean, entrepreneur ; Du-
l!\3111ù Georges, représentant de commerce;
iJuio l't Auguste, commeivant : Gillet. Gcor-
¡..;.:', ingénieur; Guillemet Paul, directeurTfo
u CuinitUQnic Marocaine ; Lêfaure Edmond,
Jiui loger ; Mouod Raymond, ingénieur agro-
nome ; Wagner Lucien, carrossier.
M. Chaloum Schriqui, commerçant.
Saii. pour Tannée 1 n" les notables dont
les noms suivent. :
MM. Jacob JURèph, avocat : Lebert
Achille, propriétaire, agriculteur : Legrand
AILcd. agent de la ^umpagiiie Paquet et
des RafliiWies de sucre SailJl-T.nuis : Mar-
tin .Iules, négociant : Piper Joseph, direc-
leur de l'agence de la Compagnie MaTO"
raine.
Melnièi, pour l'année 1925. les notables
dont les noms suivent :
MM. Ri^ou Louis, fondé de couvrir des
Etablissements du Maghreb ; B-o?.i Char-
les, commerçant Pétmance Georges, né-
gociant ; Dominici Jean, directeur de
l'agence de Me-knès du Comptoir des Mines
et Grands Travm.: du Maroc ; Dumast
Pierrc, {'ommc'r<;'flllL ; l'ournier Louis, com-
merçant : La [font A bel, commerçant : La-
kanal Jean, entrepreneur, colon ot proprié-
taire ; Miieo Jo-seph, enl.r'-rr'-m\-r .1 ziTt»
gueric-plombcric ; Pagncn Emi' ;I:")p:,i
» NUMERO : a CBftTlAîJWà
MARDI SOIR, 10 FEVRIER 19&T.
Les Annales Coloniales
-. .":. JOURNAL QUOTIDIEN
ID ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
< EXCLUSIVE DU JOURNAL
La Annonces el RklGma lont repw aux Bureaux du Journal et dans les Agences de Publicité
DIRECTEURS : MARCEL RUEDÉL et L.-G. THéBAUL T
-,À -.
Rédiction et Adminiilrtlion : 34, Ru. du Mont-Thabor, PARIS-I" Téléphone : LOUVRE (9-17
- - - - ------- -
Uau I Mi I Mil
–MQMEPW*.. ( Franc* H Coioniet 90 * 40 1 ne
.ne m~ttrf (J?
On r abonne duu loa8 lea Baveras de porte et ehes la prladpeas libnelrei
Abidjan-Vridi ou Grand-Bassam
̃ ̃̃ »♦«
Pour la n.ième fois, cette question
se pose à la Côte d'Ivoire, à propos du
nouveau wharf dont on doit doter pro-
chainement la colonie.
On connaît, en effet, la lutte qu'ont
soutenue à diverses reprises les Bassa-
mois pour empêcher que leur ville, par-
tant, les intérêts considérables engagés
dans les installations commerciales, ne
fussent abandonnés au profit, soit de
Port-Bouet, soit d'Abidjan, soit de Vri-
idi, où déjà faillit être construit le wharf
idont l'achèvement, à Bassam, en 1923,
a coïncidé avec l'effonrement de l'an-
cien.
- Placée au milieu d'une vaste zone dés ]
pourvue de port naturel, Bassam vit par
gon wharf. Depuis 25 ans, c'est le point
jde transit, le débouché maritime de la
vaste et riche région desservie par le
iésau lacunaire et par le chemin de fer
qui, d'Abidjan, monte vers le Nord. Sa
situation, à proximité immédiate de
rembouchure du Comoë, comporte in-
- jsohtestablement de graves inconvé-
nients: tout d'abord, la mobilité de
cette embouchure qui se déplace tantôt
vers l'est, tantôt vers l'ouest et rend la
position de la ville assez précaire ; en-
suite, la faible hauteur de cette ville au-
dessus du niveau de la mer, ce qui fait
Kdouter les raz de marée (En fait Bas-
sam n'est protégée contre les barres que
par une étroite dune de sable parallèle
à la mer et due aux apports de celle-ci ;
les raz de marée y sont fréquents et cau-
sent d'importants dégâts) ; enfin, chose
Beaucoup plus grave, le cordon littoral
manque de fixité et rend précaire le
fonctionnement et la solidité des ou-
vrages pouvant être construits pour fa-
omtet les opérations de débarquement
et d'embarquement. Les mêmes phéno-
mènes que l'on constate à cet écrafd.
semblent se reproduire périodiquement
9 un cycle de plusieurs années et,
oî l'on les observe sur tout le littoral
de la colonie, c'est près des embouchu-
res de fleuve qu'ils accusent le plus d'in-
jtensité. En 1919-1920, on a vu à Bas-
sam la mer ronger la plage, faire recu-
ler la ligne de dunes - de - plusieurs di-
zaines de mètres, déraciner presque
Complètement le vieux wharf et le cou-
, per à plusieurs reprises de la terre ; peu
à peu. cette ligne se stabilisa, puis la
mer fit marche arrière, elle rapporta du
sable là où elle en avait enlevé. En
1923, phénomène contraire, le sable
gagne cinquante à soixante mètres sur
a mer, enterre en partie les deux wharfs
qui perdent ainsi une grande partie
des avantages qu'ils présentaient aupa-
yavant, car les rouleaux de la barre dé-
ferlent à l'extrémité de ces ouvrages,
au lieu de venir se briser entre cette
extrêmité et la côte. Bien plus, le dé-
placement de la barre fait courir aux
plates-formes un très grand danger ;
celle du vieux wharf s'effondre et celle
'du nouveau un peu plus élevée, Il est
vrai, ne résiste que par miracle. Non
seulement Bassam, mais toute la colo-
nie craignit fort à ce moment d'être pri-
vée d'un outil qui, pour n'être pas par-
fait, rend d'inappréciables services. La
mer, fort heureusement, épargna une
telle déception et revint lentement à la
glace qu'elle occupait antérieurement.
A Vridi, la plage est certainement
beaucoup plus stable, les courants sont
moins violents, la barre est moins forte,
à la faveur d'un plateau sous-marin as-
sez étendu. Il n'est pas douteux qu'un
wharf y. offrirait plus de sécurité. Mais
îà, ni villages, ni installations commer-
ciales ; tout est à créer. Bassam est
à 50 kilomètres, Abidjan à une dou-
zaine. Dans l'idée de M. Antonetti,
,Vridi ne devait être que le prolonge-
ment de ce dernier centre, ;dont le Gou-
verneur de la Côte d'Ivoire voulait
faire la capitale commerciale et admi-
nistrative de la Colonie. Il est difficile
cependant d'envisager les nombreuses
opérations qu'exigent le débarquement
et l'embarquement des marchandises
rdans la construction à proximité {du
wharf, de vastes, magasins, et de mai-
sons
wharf, d'habitations pour les opérateurs,
pour les douaniers, les courtiers, les
agents de navigation, etc. dont la pré-
sence constante sur place -sera néces-
saire.
M. Antonetti àvait tout éPabom
projeté de - relier Abidjan à - Vridi par
un ferry-boat permettant la traversée
de la lagune large, à cet endroit, de 9
à ro kilomètres. Il s'est rendu compte
'des inconvénients que comportait l'uti-
lisation d'un moyen aussi peu pratique
de communication et a été amené à en-
visager la nécessité de prolonger la voie
ferrée d'Abidjan à Vridi même, en em-
pruntant, pour une grande partie du
parcours, l'île de Petit-Bassam. Un
pont de 600 à 800 mètres devait relier
Abidjan à Pile et une chaussée de 200
à 300 mètres permettre de passer de
l'île au cordon littoral. Des études ont
été faites qui font malheureusement res-
sortir toutes les difficultés de l'entre-
prise. Et, malgré que la construction
du wharf à Vridi soit décidée en prin-
cipe, il est permis encore de se deman-
der si elle aura lieu là ou ailleurs.
Les Bassamois ont eu, en 1020, le
grand tort d'insister pour que le der-
nier wharf construit fût placé à côté
de l'ancien. Construit à un kilomètre
plus à l'ouest, plus éloigné de l'embou-
chure du Comoë, il eût certainement
présenté beaucoup plus de garanties *,
les inconvénients pour le commerce eus-
sent été peu considérables et la ques-
tion de Vridi ne se serait peut-être plus
posée. Ils répondent à cela que le vieux
wharf a duré 25 ans et a rendu tous les
services qu'on pouvait attendre de lui.
C'est très exact ; cependant il ne faut
pas perdre de vue que le nouveau a
failli s'effondrer lui aussi et avant
même d'entrer en service.
Pierre Valude,
Député du Cher.
Rapports et Décrets
----0-0--
Décret du 24 janvier 1928 par lequel tout
voyageur pour être admis à débarquer
dans un port de l'Afrique occidentale
française doit: :
1* S'il est Français : produire une pièce
d'identité donnant tous renseignements Air
son état civil. -.
Exceptionnellement les passagers voyageant
sur réquisition sont exemptés de cette forma.
lité s
S* S'il est étranger : A. - Etre porteur ;
a) D'un passeport en règle quand cettejtor.
matité est exigée par les conventions Jntertmro.
nales ou d'une pièce ofiicleile donnant tous
renseignements sur son état olvil.
b) D'un extrait de son casier judiciaire ayant
moins de trois mois de date ou de toute autre
pièce en tenant lieu.
0) D'un certificat médical récent délivré par
un médecin accrédité par l'administration du
pays d'origine attestant que l'intéressé est in-
demne de toute maladie contagieuse.
Les passeports, pièce d identité et extraits
doivent être visés par les autorités consulaires
françaises du pays d'origine de l'émlgrant.
B. Déposer entra les mains du commis-
saire de l'immigration, qui en délivre reçu,
la somme nécessaire a son rapatriement, le
cas échéant, dans son paya d'origine (le ta-
bleau annexé au. présent décret indique, sui-
vant la nationalité, les sommes iL consigner).
S'il ne peut consigner cette somme, produire
une pièce contresignée par le lieutenant gou-
verneur de la colonie établissant qu'un com-
merçant patenté solvable, déjà installé dans la
colonie, prend l'engagement de pourvoir, le
cas échéant, à ses frais et rapatriement.
Somme à consigner sur chaque passager
suivant sa nationalité,
Allemagne, 900 fr.
Amérique du Nord, 15 livres sterling.
Amérique du. Sud, 12 livres sterling.
Angleterre, 15 livres sterling.
Belgique, 800 ir.
Ohimo, 2.500 fr.
Danemark. 1.000 fr.
Espagne, 750 fr.
Grèce, 1.200 fr.
Hollande, 1.000 fr.
Italie, 900 fr.
Inde, 2.500 fr.
Japon, 2.500 fr.
Maroc, 500 fr.
Portugal, 700 fr.
Suisse, 800 fr.
Syrie, 1.800 fr.
(J. 0. (lu 10 février 1925.)
Le communisme en Tunisie
L'expérience communiste de Tunis trouve
-devant elle des pouvoirs publics énergiques
pour la réprimer. De nombreuses perquisi-
tions ont été effectuées dans les milieux in-
digènes et communistes et ont amené trois
nouvelles arrestations : celles de Mohamed
el Guehadi, Mohamed el Ouanouche et Ali
el Khabsi. Tous trois seraient mêlés au
complot contre la sûreté intérieure de
VEtat.
Hier les dockers ont travaillé. Leur grè-
Hier, politique a été de courte durée. Cepen-
dant, te bruit court qu'aujourd'hui mardi
un nouveau mouvement pourrait être dé-
clenché.
Cet après-midi, comparait en correction-
nelle Finidori, arrêté jeudi dernier. Il ne
Répondra pas dû Vinculnation de complot.
mais d'une précédente inculpation pour ou-
trages au résident général dans un journal.
Finidori sera défendu par le député commu-
niste André Berthon, arrivé hier soir à Tu-
nis.
Ministère- des Colonies
«'0 0
M. EdOuaîct Daladier, ministre des Colonies,
retenu à Genève par les travaux de la Confé-
rence de l'Opium, ne recevra pas cfenvain mer-
credi.
Le ministre des Colonies compte pouvoir
rentrer à Paris à la fin de la semaine.
L'INCIDENT (2) DE GAYEINNJJ
--0-
Les trois matelots de PEdith-Cavcll ar-
côtés à Cayenne viennent d'être remis en
liberté. *
Pour les fonctionnaires
de l A.E. F.
Vaccroissement du prix
de la vie a depuis long-
temps fait sentir ses effets
fâcheux aux Colonies et
en particulier en Afrique
Occidentale. Les prix
exhorbitants atteints à
Dakar par les loyers et
par les denrées alimentai.
res ont Provoqué, de la part du personnel
administratif des colonies du roupe, des
doléances dont le bien fondé Réchappa pas
à M. le Gouverneur Général Martial Mer-
lin.
Le 20 janvier 1921, un arrêté rendait ap-
plicable en A. O. F. le décret du 16 octobre
1914, relatif aux indemnités pour charges de
famille.
Les fonctionnaires, employés ou agents des
tadres généraux ou spéciaux organisés par
décret et entretenus sur les budgets de l'A.
O. F., Itaient, par cet arrêté, appelés à bé-
néficier d'tltle indemnité fixée à 600 francs'
par an pour la femme et 1.200 francs pa;
an pour chacun des enfants.
L'imlemnité pour charge de famille est
toutefois réduite de moitié pendant la durée
des congés administratifs ou les traversées,
mais s'il s'agit de congés de convalescence
dans les conditions du décret du 2o février
1913, Vindemnité reste * entière.
Un arrêté, également du 20 janvier 1921,
a étendu les avantages du précédent aux
fonctionnaires, employés ou agents des ca-
dres européens locaux communs à VA. O. F.
De la sorte la vie des agents de l'Admi-
nistration t obligés souvent à entretenir leur
famille restée en Francet est devenue moins
difficile..
En Afrique Equatoriale franfaile au ton-
trairey les Indemnités comme les fonds budgé-
taires, sont demeurés à des taux véritable'
ment tris insuffisants.
En France, les fonctionnaires de l'A. E.
F. touchent une indemnité spéciale de 1.200
francs l'an, alors que pour les autres colo-
nies, depuis le mois d'août 1924, elle est
de t.600 francs.
Les indemnités four charges th-/'a",lll" en
A. E. F., sont de 330 francs par an pour
chacun des deux premiers enfants, et 480
Pour chacun des en/anis en surplus.
Ces chiffres font ressortir une disproportion
absolument injuste entre le traitement des
fonctionnaires de VA. E. F. et leurs collè-
gues des autres colonies, surtout si l'on évo-
que le dur climat du. Congo et les conditions
si peu confortables auxquels doivent se plier
les agents qui y sont en service.
Je m'adresse à M, Edouard Daladier. dont
je connais le haut esprit de justice et je lui
demande :
IODe porter à 1.600 francs Vindemnité
spéciale de France l
20 De relever, dans une forte proportion,
les indemnités pour charges de famille, de
façon à assurer aux fonctionaires de l'A. E.
F. une situation équivalente à celle que les
autres colonies assurent aux leurs.
Charles Debierre,
Sénateur, Membre de la Commission
des Finances et des Affaires étran-
gères.
La mission Dellngette
au Congo belge
Le gouverneur de la province orientale du
Congo belge a adressé hier à M. Louis Renault
le télégramme suivant :
Varrivée de l'expédition Delingetle a été ac-
cueillie par les acclamations indescriptibles des
populations européenne et indigène. L'endu-
rance intrépide de vos héroïques voyageurs a
assigné une pldce incomparable à la marque
Renault, qui fait honneur à notre grande alliée
la France.
Le commerce extérieur du Siam
- 0-0–
IPndant l'année 24-66 (1923-1924), le com-
merce du Siam. s'est élevé à, 307.680.000 ti-
caux (dont 136.254.000 ticaux pour les im-
portations et 171.426.000 ticaux pour les
exportations) contre 283.777.000 ticaux
(dont 133.718.000 ticaux pour les importa-
tions et 150.059.000 ticaux pour les expor-
tations), pendant l'année précédente.
Le port de Bangkok a exporté 21.710.486
piculs de riz (16,8 piculs = 1 tonne), valant
140.495.136 ticaux, et 58.000 tonnes de lfois
de tek (soit 6.000 de plus que l'année pré-
cédente). Parmi les. autres marchandIses
d'exportation, on peut citer le sticklac
(1,957.000 ticaux), le poisson salé (1 million
017.000 ticaux), 16 sucre (1.361.000 ticaux),
les soieries, lie tabac, les coquillages, les
rubis et saipbirs, les bœufs, les cuirs et
peaux.
Les ports autres que Bangkok (à savoir
11 peu près exclusivement ceux de la pé-
ninsule malaise) -figur-ent pour 13.607.000 ti-
caux dans les importations soit 3 millions
de plus que rannée précédente, et pour
30.128.000 ticaux dans Des exportations,
soit 9.700.000 de plus que Tannée précé-
dente, Cette derniere augmentation est due
surtout :
1° Au minerai d'étain : 166.000 piculs
à 109$36 le picul (valeur à Singapour),
contre 158.000 piculs, valant que 82 38,
l'année précédente.
20 Au caoutchouc : 33.900 piculs, valant
1.813.000 ticaux, contre 17.900 piculs, va-
lant 660.000 ticaux l'aimée précédente.
Au Conseil d'État
-O'D
L'incendie du port d'Oran en mars 1920
En mars 1920, des quantités copsidéra-
bles d'alcool, évaluées à 17 millions,
stockées sur la .partie des quais du port
d'Oran, réservée aux « marchandises in-
flammables », étaient la proie des flammes.
h L'Administration de l'Algérie doit être
« rent 'MM. ̃. Seneclauze, -Jarrige, Chou-
« croun, Hruerolle, négociants en alcool
» et propriétaires de la marchandise sinis-
« trée. »
Le Gouverneur général de l'Algérie, à
qui la demande d'indemnité était adressée
ayant gardé le silence, les intéressée in-
troduisilreut; alors une requête au Conseil
d'Etat, aux fins d'obtenir ladite indemnité.
Cette affaire vient de venir devant cette
haute jurisprudence.
Le commissaire du Gouvernement, M.
Ripert siégeant au banc du Ministère pu
blfc, a conclu au rejet de requête et a con-
damné les demandeurs aux dépens.
Il a étayé son réquisitoire en invoquant
le défaut de certitude sur la cause du sinis-
tre. » Il n'a pas été suffisamment prouvé
•h a-t-il déclaré que l'incendie ait été
« provoqué, ainsi que l'ont affirmé les de-
« mandeurs, par des matières inflamma-
« bles, telles que des allumettes, carbure
« de calcium, stockées à quelques mètres
« seulement des fûts d alcool. Lee experts
« se sont trouvés dans l'impossibilité d'in-
« diquer exactement le foyer initial d'in-
« cendie. Aussi est-il permis d'admettre
« l'hypothèse de l'inflammation de l'alcool
fi même, provenant d'une fuite de fût, du
« fait de l'imprudence d'un fumeur.
« L'absenoe constatée du gardien de cette
« partie du port ne peut être invoquée
« pour engager la responsabilité de 1 Àd-
« ministratiort de l'Algérie. D'autre part,
« dit-il, led eutteposLitatrea sont liabituelle-
« ment responsables des risques éven-
« tuels. u -
Pour ces maLiCs, le commissaire du Gou-
vernement a conclu au rejet de la requête.
Le Conseil d'Etat confirmera sans doute
ses conclusions au cours de l'audience du
13 février..
Requête contre le Conseil de Préfecture
de Constantine
Le Gouvernement général de l'Algérie
avait introduit-une requête devant le Con-
seil d'Etat, contre un arrêté^ en date du 21
février 1921, par lequel le Conseil de Pré-
fecture de Constantine l'avait condamné à
payer à M. Demouchy, entrepreneur de tra-
vaux publics, certaines indemnités à la -sui-
te de la résiliation d'un marché ayant pour
objet des travaux cfè ballastage et de pose
de voies de la ligne de Blida à Tebessa.
Le Conseil d'Etat vient d'annuler ledit
arrêté en tant qu'il a alloué à M. Demou-
chy une indemnité de 50.000 francs pour
manque 'à gagner dana son entreprise.
Pourvoi Pham-Mang-Hoang
La haute assemblée, statuant au conten-
tieux, a pris un arrêt aux termes duquel :
est rejetée la requête de M. Pham-Mang-
Hoang, ex-secrétaire des résidences de
1'Annaim, contre un arrêté du Résident su-
périeur en Annam, en date du 14 mars
1923, le révoquant de ses fonctions.
Pourvoi Albice
Le Conseil d'Etat vient de rejeter la re-
quête de M. Albice (Rosaine), instituteur
stagaire à Pointe-Noirti (Guadeloupe), con-
tre - une décision en - date du 9 - novembre
--- - -- - -
1923 par laquelle le Gouverneur de la Gua
deloupe lui a retiré la délégation d'institu-
teur stagiaire.
Le personnel militaire
: aux colonies
00 -
Le ministre des Colonies d'accord avec
ses collègues de la Guerre et des Finances
vient d'adresser aux divers services de
son dôpojrfceariient une instruction intermi-
nistérielle fixant les conditions d'attribu-
tions, d'ordonnancement et de paiement
aux personnels militaires de carrière à la
charge du département des Colonies, de
l'allocation exceptionnelle prévue par la
loi du 31 décembre 1924.
Références
La loi du 31 décembre 1924, portant ou-
verture de crédits additionnels sur l'exer-
cice 1924 (J, O. R. F. du 1er janvier 1925,
page 2) a ouvert, au titre du chapitre
59 bis du budget du Ministère des Finan-
ces, les crédits nécessaires à l'attribution
aux fonctionnaires et agents de l'Etat
d'une allocation exceptionnelle pour 1924.
Deux décrets (Finances) des 13 et 14
janvier 1925 (1), suivis d'une instruction
(1) Le premier modillé par décret du 24 jan-
vier 1025 (J. O. du 25 P. 10G7).
ministérielle (Finances) (J. O. R. F. du 15
janvier 1925, page 615 et suivantes) rè-
glent, dans leur ensomble, les conditions
d'attribution, d'ordonnancement et de paie-
ment de l'aJloçaition dont il s'agit.
L'article 7 du décret du 13 janvier 1925
susvisè stipule en particulier que cc des
instructions, prises d'accord entre les mi-
nistres de la Guerre, de la Marine et des
Colonies, et le ministre des Finances, fixe-
ront les conditions d'attribulion .de l'allo-
cation exceptionnelle aux militaires de car-
rière ».
Tel est l'objet de la présente instruction,
en ce qui concerne les (personnels militai-
res des troupes coloniales ou métropolitai-
nes à la charge du Département des Co-
lonies.
Attribution de l'allocation
L'allocation, d'un taux uniforme de 500
francs, non soumise à la retenue pour pen-
sions, et non passible de saisie-arrêt, est
due aux officiers de tous grades (Français,
étrangers ou indigènes) en activité de ser-
vice, aux agents civils du Commissariat
et aux comptables des matières des Colo-
nies, aux sous-officiers à solde mensuel la
(Français ou étrangers) et aux militaires
français de la gendarmerie.
Elle est réduite de maitié (350 francs)
pour le personnel des mêmes catégories
en position d'absence avec solde d'absence.
Elle n'est pas due aux personnels des
mêmes catégories en position d'absence
sans solde, ni aux officiers en réserve spé-
ciale, ni aux officiers de réserve terminant
leur service légal, ni aux militaires indi-
gènes non officiers.
L'allocation est acquise aux seuls mili-
taires figurant sur les contrôles à la date
du 31 décembre 1924 et qui, le 16 décembre
1924, faisaient déjà partie d'une des caté-
gories ci-dessus prévues comme ouvrant
droit à l'allocation ; en d'autres termes.
aucun paiement ne sera fait pour une du-
rée inférieure à 15 jours.
Pour les militaires admis après le 1er
juillet dans l'une des catégories d'ayants-
droit sus-indiquées, le taux de l'allocation
est calculé proportionnellement à la durée
et à la nature des services effectués au
cours du 20 semestre 1924, en considérant
que l'allocation entière correspond à 180
jours, et que les services seront comptés
à raison de 30 fours par mois.
Ordonnancement et paiement
Les allocations seront payées aux
ayants-droit por moitié aux époques ci-
après :
a) 250 francs (ou éventuellement, la moi-
tié de l'allocation réduite), à partir du 2u
janvier 1925 au plus tôt ;
b) 250 fr. (ou, éventuellement, la moitié
de l'allocation réduite) le 25 février H925 au
plus tôt.
Les paiements seront effectués par les
Sous-Intendants militaires ou les corps de
troupe qui administreront les ayants-droit
aux époques ci-dessus prévues, et selon ie
mode ci-apres :
Personnels sans troupe
Les Sous-Intendants militaires émettront
au profit de ces personnels des ordres de
paiement individuels ou collectifs (ces der-
niers, appuyés d'états émargés) et portant
la mention » Avance^à régulariser, Minis-
tère des Finances - ExercIce 1924 Cha-
pitre 59 bis ». L'objet de la dépense devra
nettement spécifier qu'il s'agit du paie-
ment de la première ou de la deuxième
moitié, ou de la totalité de l'allocation, et
la date (25 janvier ou 25 février) à partir
de laquelle le montant en est payable.
Corps de troupe
Les corps de troupe feront, sur leurs
fonds généraux, l'avance des sommes né-
cessaires au paiement de l'allocation, le-
quel sera fait sur états émargés collectifs
ou individuels. Sur présentation de ces
états émargés, le Sous-Intendant militairo
émettra au nom du corps, et dans la forme
ci-dessus prévue, des ordres de paiement
auxquels resteront annexés les états émar-
gés susvisés.
Qu'il s'agisse d'ordres de paiement aux
militaires sans troupe ou aux corps de
troupe, ces titres devront être présentés au
Trésor, dans toute la mesure possible,
avant le 20 mars 1925; a cet. effet, les corps
de troupes ne devront pas attendre pour
présenter leurs étlats émargés à l'ordon-
nancement du Sous-Intcndant Militaire,
d'avoir recueilli la totalité desdiits états
mais devront adresser le 10 mars au plus
tard, à ce fonctionnaire, les états émar-
gés en leur possession, et les suivants au
fur - et -- à -- mesure - de - leur - réception. -
Mesures d'ordre
Les militaires embarqués pour les colo-
nies ou rapatriés respectivement à partir
du 30 janvier 1925, date du ciVblogramjno
notificatif de la présente instruction, ou à
partir du 25 février 192.5, seront présumés
avoir perçu dans le premier cas, la pre-
mière moitié, dans le second cas, la tota-
lité de l'allocation exceptionnelle, à moins
d'être porteurs d'un ¡certificat de cessation
de paiement portant la mention manuscrite
et contresignée : « N'a pas perçu la pre-
mière moitié » ou « la deuxième moitié i),
ou « a totalité » de l'indomnités exception-
nelle de la loi du 31 décembre 1924 ».
A défaut de cette mention expresse, le
rappel ne pourra, en aucun cas, être opéré
que sur demande de l'inliéressé, qui sera,
avant tout rappel, transmise pour enquête
au corps de provenance.
L'allocation exceptionnelle dont il s'agit
ne donnera pas lieu ù. l'établissement do
revues de liquidation. Toutefois, a.fin d'6vi.
ter des erreurs, les fonctionnaires de l'In-
tendance devront apporter un soin tout
particulier à la vcrilication des paiements
de r espèce A cet elret, les bous-mtenoems
militaires enregistreront sur des relevés
spéciaux les noms, grades et corps de tous
les ayants-droit compris sur les ordres de
paiement qu'ils auront émis, et s'assure-
ront très exactement qu'aucun double paie-
ment n'a été opéré sur des ordres de paie-
ment successifs, soit dans un môme corps,
soit dans des corps dilïérenls, notamment.
pour les militaires ayanL fait mutation.
Ces relevés, accompagnés do ceux affé-
rents aux personnels sans troupe qu'il ad-
ministre Im-mômc. seront adresses ensuite
par le Sous-Intendant Militaire, revêtu de
la mention « vu et vérifié Il et de sa si-
- - -
gnature, aux Directeurs de l lntendance,
qui les sentraliseronnt, les soumettront à
une vérification analogue portant sur Ton-
semble du groupe, et rendront compte au
Département (services militaires, 2' Bu-
reau. première Section) des résultats de
cette vérification.
La régularisation dos ordres de paiement
amis à cette occasion sera poursuivie dans
la fortne ordinaire, conformément aux dis-
positions de l'a ri ici o 49 du décret, du 30 dé-
rembre 1912 sur le régime financier des
Colomûs.
La Mission Voronoff
A Casablanca, en présence du corps mé-
oical, le docteur Voronoff a fait, nier mn-
tin, h l'hôpitnl civil, une expérience de
tin,
greiïc humaine avec l'aide d'un cynocr-
phale cédé par un cirque actuellement a Ca-
sablanca.
CQURRIERJtEL'ALGËBlE
LA VIE ADMINISTRATIVE
Le Directeur des Affaires indigènes à Paris
Nous avons annoncé que le Gouverne-
ment français s'occupait de la création à.
Paris d'un organisme pour diriger les indi-
gènes algériens venant séjourner en France
et que ce service nouveau devait être con-
fié au directeur des Affaires inditrèn-zs d'A!-
série.
- M. Mirante est en ce moment à Paris,
chargé par le Gouvernement et par le Gou-
verneur général, de cette mission de con-
fiance.
Le directeur des Affaires indigènes doit
être de retour à Alger à la fin du mois.
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
Distribution des fonds de la Journée
Pasteur
Dans la distribution des neuf millions de
fonds recueillis lors de la Journée Pasteur,
nous relevons : Observatoire d'Alger, 25.000-
francs ; Laboratoire Dalloni, d'Alger, 15.000
francs ; Institut chérifien de Rabat, 100.000
francs.
Un crime à Fort-National
Deux Kabyles du village Tafsa Boumud'
(douar Kouricl: Messas Sllmane ben Saïd,
32 ons, et Menliour Mohammed hl'n Moharn-
med, avaient été convoqués par M. le
Juge do paix de Fort-National, au sujet
d'un procès qui les divisait, ayant pour ob-
jet une question d'argent.
Après- avoir été entendus par ce magis-
trat, ils s'en retournaient chez eux, accom-
pagnés par trois autres indigènes, dont le
frère de Menhour.
Une discussion s'étant engagee entre les
deux adversaires, alors que le groupe se
trouvait il peine à-cinquante mètres au-des-
sous de la caserne des zouaves, sur le che-
min qui conduit à Aït Atelli, Menhour Mo-
hammed sortit un couteau de sa poche et
en frappa mortellement de plusieurs coupa-
Messas Sliman-e. Celui-ci s'affaissa pour ne
plus se relever. - -
Pendant que les témoins impuissanis ob;
cette scène s'empressaient auprès de la vic-
time, le meurtrier et son frère prenaient
la fuite.
Un meurtre à Blida
Trois indigènes, employés dans différents,
moulins à Blida, ayant une nuit par trop
sacrifié à Bacchus, se sont pris de que-
relle.
L'un d eux se servit d'un couteau
comme argument tranchant et définitif et
en gratifia d'un coup TcheLlata Abdelkader.
23 ans. Ce dernier en mourut.
L'enquête fut. ouverte immédiatement par
le commissaire central.
Les deux compagnons de la victime. Bra-
dai Mohamed et Longo Kaddour, ont été
vite découverts et arrêtés.
A la suite de l'enquête, l'accusation s'est
précisée sur Bradai qui, malgré ses déné-
gations, a été Inculpé du meurtro et écrouâl
à Montpensicr.
tOllRBIER DE L TlJNlSIE
OO–
LA VIE ECONOMIQUD
Les exportations de laines
Le cheptel de la Régence est estjinà à
2.1.10.IX10 têtes, plus GoO.Qoo sujets do moins
de deux ans. Les sujets atteints par la
tonte représentent environ 1.900.000 têtes
qui, théoriquement, devraient produire cha-
que aimée plus de 3.000 tonnes de laines
bruLes.
Les exportations, dans les dernières an-
nées, ont ,ôté en moyenne de 7 à S00 ton-
nes, tant en laines en suint qu'en laines
lavccs. Le reste est employé dans le paysf
par l'industrie familiale des tissages de
laines et par les artisans des villes. Les
meilleures 'laines sont fournies ipar les trou-
peaux du Sud de la Régence. La fabrication
des 1 issus de laine a pris dans ces mêmes
régions un essor important depuis quelques
années.
COURRIEU DU AIlUIOC
LA VIE ADMINISTRATIVE
Commission municipale
Sont nommés membres des commissions
municipales mixtes de Casablanca jusqu'aui
31 décembre 1927, les notables dont les
noms suivent :
MM. Barbier Jean, entrepreneur ; Du-
l!\3111ù Georges, représentant de commerce;
iJuio l't Auguste, commeivant : Gillet. Gcor-
¡..;.:', ingénieur; Guillemet Paul, directeurTfo
u CuinitUQnic Marocaine ; Lêfaure Edmond,
Jiui loger ; Mouod Raymond, ingénieur agro-
nome ; Wagner Lucien, carrossier.
M. Chaloum Schriqui, commerçant.
Saii. pour Tannée 1 n" les notables dont
les noms suivent. :
MM. Jacob JURèph, avocat : Lebert
Achille, propriétaire, agriculteur : Legrand
AILcd. agent de la ^umpagiiie Paquet et
des RafliiWies de sucre SailJl-T.nuis : Mar-
tin .Iules, négociant : Piper Joseph, direc-
leur de l'agence de la Compagnie MaTO"
raine.
Melnièi, pour l'année 1925. les notables
dont les noms suivent :
MM. Ri^ou Louis, fondé de couvrir des
Etablissements du Maghreb ; B-o?.i Char-
les, commerçant Pétmance Georges, né-
gociant ; Dominici Jean, directeur de
l'agence de Me-knès du Comptoir des Mines
et Grands Travm.: du Maroc ; Dumast
Pierrc, {'ommc'r<;'flllL ; l'ournier Louis, com-
merçant : La [font A bel, commerçant : La-
kanal Jean, entrepreneur, colon ot proprié-
taire ; Miieo Jo-seph, enl.r'-rr'-m\-r .1 ziTt»
gueric-plombcric ; Pagncn Emi' ;I:")p:,i
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