Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-02-03
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 03 février 1925 03 février 1925
Description : 1925/02/03 (A26,N19). 1925/02/03 (A26,N19).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6396865c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SIXIEME ANNEE. N° 19 hfl NUMERO : » CENTIMES MARDI SOIR, 3 FEVRIER 1935.
.- e4 ,
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
lit ARTICLES PUBLIÉS PAR -.'US ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
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«SSWKBKL. j ( Etranger 120 » #6 • 35 •
l.:d'. t B'ran,.,. 4 110. t.
On « abonne duulo»l«i BuMMx de poste ckn 1m prindpwax libraires
Un heureux accord
-00- 1
Un communiqué publié par les Anna-
les Coloniales et la plupart des journaux
quotidiens a .annoncé, il y a quelques
jours, un accord intervenu entre la Ban-
que de l'Algérie et la Banque d'Etat
du Maroc pour établir entre elles des
rapports de bon voisinage. Pour les ini-
tiés aux affaires marocaines, c'est -un
événement beaucoup plus important que
les termes mesurés du communiqué ne le
font apparaître aux lecteurs non préve-
nus.
, Quand la Banque d'Etat fut fondée
en 1907, la situation monétaire du Ma-
roc était la suivante : dans la vie cou-
rante et dans les affaires on se servait
d'une monnaie d'argent frappée par les
Sultans, appelée hassani, et de la mon-
naie d'argent espagnole; de plus, on
comptait en francs et en livres sterling,
mais surtout en francs, les règlements
avaient lieu en. chèques sur Paris ou sur
Londres suivant le cas. Le volume des
transactions exprimées en francs était
très important, il n'a fait que croître par
la suite, et actuellement les opérations en
zone française se traitent exclusivement
en francs.
La Banque d'Etat du Maroc, qui
avait le privilège d'émettre des billets
de banque au porteur et à vue dans
l'Empire, aurait eu avantage à émettre
tes billets libellés en francs; elle ne l'a
pas pu, ses billets devaient obligatoire-
ment être libellés dans la monnaie ayant
cours légal au Maroc, c'est-à-dire en
hassani. Les émissions de billets hassanî
furent d'ailleurs peu importantes, elles
n'eurent aucune action sur la situation
monétaire, attendu que l'indigène conti-
nuait à préférer les pièces d'argent à la
monnaie fiduciaire.
Le besoin d'un billet de banque en
francs se faisant néanmoins sentir, d'au-
tant plus que la solde et l'entretien du
corps d'occupation étaient payés en
francs. L'introduction au Maroc du bil-
let de la Banque de l'Algérie fut donc
favorisée par cette drcbnstance," sa cir-
culation s'y est développée par l'entre-
mise de la Banque Algéro-Tunisienne
pour le Commerce d'Exportation, filiale
de la Banque de l'Algérie et créée en
1012.
Cependant, vers la fin de 1919, la si-
tuation monétaire, qui était demeurée
normale durant les années de guerre,
s'est trouvée soudain modifiée par une
Cause extérieure. A cette époque, une
hausse brusque et ininterrompue des
cours de l'argent fin avait donné au has-
sani une valeur marchande supérieure à
sa valeur monétaire, en sorte que le has-
sani fit bientôt prime sur le billet de
banque algérien. Une cri$ monétaire
aiguë s'ensuivit qui jeta le trouble dans
les transactions. Le Gouvernement ché-
rifien, mesurant le danger que présentait
une telle situation, prit la détermination
de procéder sans délai à la réforme du
régime monétaire marocain. C'est ainsi
qu'en 1920; il décrétait successivement
la démonétisation du hassani et l'éta-
blissement au Maroc, comme monnaie
légale, du franc représenté par les billets
de la Banque d'Etat du Maroc libellés
en francs. En outre, une convention in-
tervenue entre le Trésor français et la
Banque d'Etat conférait au frano maro-
cain la parité avec le franc de la métro-
pole et, par voie de conséquence, avec
- celui de l'Algérie. - -
Dès lors, le Maroc était en fait soumis
au régime de deux banques d'émission,
régime anormal qui présentait de graves
inconvénients au triple point de vue po-
liquet monétaire et économique.
L'accord qui vient d'être conclu le
14 janvier dernier entre la Banque de
l'Algérie et la Banque d'Etat du Maroc,
sous les auspices du ministre des Finan-
ces, met fin à l'antagonisme des deux
établissements et supprime la dualité
des deux circulations marocaine et algé-
rienne. Dorénavant, chacune des deux
Banques d'émission, cantonnée dans la
sphère d'action qu'elle tient de son sta-
tut, mais travaillant en liaison chaque
fois qu'il s'agira d'intérêts communs à
l'Algérie et au Maroc, exercera libre-
ment son privilège et répartira le crédit
suivant les besoins et la situation écono-
mique propres à chaque pays, la Banque
de l'Algérie en Algérie et en Tunisie, la
Banque d'Etat du Maroc au Maroc.
Par ailleurs, l'institution d'une mon-
naié unique, avec tous les avantages
qu'elle comporte, désirée par le Gouver-
nement chérifien et par l'opinion publi-
que, se trouve réalisée dans la zone fran-
çaise de l'Empire chérifien.
Ernest Remdes,
Député de la Marne,
Président de la tymmAsslon
des JJouœnes
rl des Conventions commerciales.
Un bel exemple de solidarité
--0-0--
Les planteurs de caout-
chouc de Cochinchine, de-
puis quelques années étroi-
tement unis pour la déf ense
de leurs droits et de leurs
iutérêts, ont formé un syn-
dicat qui est la manifesta-
tioti même de leur collision
et de leur force. « Le S-vn-
dicat des Planteurs de Caoutchouc de fIn-
dochine », dont le siège est à Saigqn, et date
de 1917.
C'est un organisme remarquable par l'ac.
tivité qu'il a déployée depuis cette époque,
et les services qu il a rendus à tous ses mem-
bres. Son bureau^ qui jouit d'une grande au-
torité auprès des Conseils de la colonie, sai-
sit toutes les occasions qui se présentent pour
affirmer sa sollicitude à l'égard de la corpo-
rafiotl. Il se tient au courant de tous les ren-
seignements qui peuvent lui profiter et faci-
liter ses travaux. Il a fondé tin bulletin con-
tenant toutes les indications relatives à
Vexploitation caoutchotdière dans la colonie
ou hors de la colonie et des études très dOCil-
mentées sur toutes les questions qui s'y rat-
tachent plus ou moins étroitement. Le Syn-
dical des Planteurs de Caoutchouc de VIn-
dochine est la Plus parfaite expression de
solidarité et d union de ceux qui, ayant coo-
péré à une même oetivre, veulent en assurer
le succès dans tavenir.
Les Annales Coloniales, dans un récent
numéro spécial illustré, consacré à la produc-
tion du caoutchouc en Indochine, ont retracé
l'effort de ces vingt dernières années dans nos
possessions asiatiques. Cette activité méritait
d'autant plus d'être signalée,, qu'elle fait le
plus grand honneur aux qualités de notre
race et met en lumière, une fois de plus,
Vénergie et la persévérance de ces colons, qui
ont doté VIndochine d'une production ind-us-
trtelle nouvelle et ouvert des possibilités fu-
tures du plus Ilout itrtérêt.
Quelle que soit l'opinion que l'on ait sur
Vexploitatton du caoutchouc, on est obligé de
reconnaître qu'il importait au plus haut point
que ce produit ne fût pas exclusivement ré-
servè à nos concurrents étrangers. Notre tes-
dustrie nationale, pour pouvoir s'exerecr avec
toute Vampleur tzécessairc, ne doit être tribu-
taire de personne.
C'est ce qui a été compris dans tes derniers
temps, alors que nous essayions d'acclimater
dans nos colonies des matières premières que
nous sommes réduits, en ce moment, à rie
mander à gros frais à nos voisins, Vexemple
de nos compatriotes de Cochinchine doit donc
être hautement approuvé et recommandé, car
s'ils ont travaillé pour eux, ils ont aussi lar-
gement contribué à développer la richesse de
la colonie et, en fin de compte, la puissance
économique de la France.
L.-G. Thébault
A LA CHAMBRE
--0-0--
DANS LES COMMISSIONS
La Banque de Madagascar
Ln. Commission des finances a chargé
M. Archimbault, de rapporter le projet de
loi portant création d'une banque d émis-
sion ù Madagascar.
Commission de l'Algérie, des Colonies
et des Pays de Protectorat
Celle important Commission se réunira
domain mercredi, 4 février, à 14 heures,
pour procéder h la constitution de son
burcai'J.
Commission de la Marine Marchande
Odto Commission est convoquée, demain
mercredi, 4 février, à 17 heures, en vue de
la constitution du bureau.
A la Conférence de Genève
0
M. Edouard Daladier, ministre des Colonies,
premier délégué de la France à la Conférence
de l'opium, quittera Paris, comme nous l'avons
annoncé hier, ce soir à 20 h. 15 pour Genève.
Il sera accompagné de M. Duchêne, directeur
des Affaires politiques, rue Oudinot et de M.
Clapier, chef du Secrétariat particulier du mi-
nistre.
11 résulte des informations parvenues ce ma-
tin au Quai d'Orsay que la délégation anglaise
aurait, hier, soulevé quelques difficultés au sujet
de l'adoption définitive de la thèse formulée par
le Gouvernement français.
Nul doute que la présence à Genève de M.
Edouard Daladier décide enfin de r entente
complète et permette d'envisager la signature
du protocole final vendredi ou samedi.
L'impôt sur 1e ch Mre d'affaires
Le miniRl.r(' des Colonies a adressé aux
Services des Douanes des Différentes Colo-
nies une circulaire pour que les factures à
viser, en vue des justifications à fournir
pour le paiement de l'impôt sur le chiffre
d'affaires pour les marchandises importées
dans la Métropole, soient toujours revêtues
du nom de l'acquéreur métropolitain do
ces marchandises. L'Institut Colonial de
Marseille vient d'appeler raltenlion du mi-
nislre. M. Daladier. sur Vimpnssifiililé pra-
tique de satisfaire aux exigences' de la
Douane Métropolitaine en op.t.tp matière.
M. Actonetti viirle Port-Ben il
Au cours de son inspection au Gabon, M. le
Gouverneur Général Antonetti s'est arrêté à
Port-Gentil (l'ancien Cap Lopez)
Dans ce port, M. Antonetti a reçu les com-
merçants en bois et exploitants forestiers pré-
sents. La discussion a porté notamment sur la
possibilité d'élever les taxes qui frappent le com.
merce et l'exportation des bois, lesquels procu-
rent des béIléJicea considérables auxquels doit
participer la colonie, puisque ce sont les forêts
domaniales qui en font les frais. L'acceptation
des intéressés ayant été enregistrée, des relève-
ments ont été prévus.
Le Gouverneur Général, à bord de l'Alem-
be, annexe fluviale des Chargeurs Réunis, a vi-
sité le cours inférieur de l'Ogooué, région extrê-
mement riche en okoumé et en essences fores-
tières précieuses. L'exploitation, menée par une
centaine d'Européens disséminés dans la forêt,
aux abords des cours d'eau et des lacs, est des
plus actives.
A Lambaréné, chef-lieu de la circonscription
du Bas-Ogooué, M. Antonetti a reçu les chefs
indigènes de la région. Il a insisté sur la néce^
sité de développer les cultures vivrières dans
cette région où les chantiers forestiers occupent
une main-d'œuvre chaque jour plus considérable.
Il a fait ressortir les inconvénients de la seule
culture du manioc qui, non seulement aliment
médiocre, demeure dix-huit mois à la merci des
pluies et des animaux sauvages entre le moment
où la boutura est mise en terre et celui où les
tubercules sont bons à récolter. De là, l'intérêt
de pratiquer des cultures saisonnières.
Le Gouverneur Général est remonté jusqu'à
l'tle d'Alembe, terminus de la navigabilité à
vapeur sur le Bas-Ogooué, et y a reçu le délé-
gué de la S. H. O., société qm revendique l'île,
afin d'établir un commerce qui serait intéressant
et pour la Société et pour la Colonie.
M. Antonetti a regagné ensuite Port-Gentil.
d où il est reparti pour continuer sa tournée à tra-
vers le Gabon.
La ,. S. F. a Madagascar
., ,"","-
Lors de J'inauguration du grand poste de
T.S.F. de Tananarive dont nous avons entre-
tenu nos lecteurs en temps voulu, le lieutenant
Mavel a donné les renseignements suivants
sur l'organisation de ce poste qui permet un
échange sûr de communications entre Madagas-
car et la France :
Cette oeuvre importante est due à la colla-
boration des Services de ta Colonie et des
Services Techniques de la Radiotélégraphie
Militaire sous la haute direction du Général
Ferrié.
Les travaux, préparés sur place par l'ingé-
nieur principal Dorland et la Direction Jes
Travaux publics, ont commencé en février-
mars 1921. Ils ont progcessé rapidement sous
l'énergique impulsion du capitaine Carour qui
s'est dépensé sans compter pour faire aboutir
l'entreprise dans les meilleures conditions. Les
bâtiments techniques étaient achevés en jan-
vier 1923 et les premières émissions d'essai,
qui marquent la fin des grands travaux d'ins-
tallation, étaient entendues en France le 16
juin 1924 ;
Ces émissions sont faites en ondes entrete-
nues sur 15.750 mètres de longueur d'onde
avec une machine très moderne et des plus per-
fectionnées, l'alternateur à haute-fréquence de
150 kilowatts. Le poste doit être pourvu de
deux de ces alternateurs servant le rechange
l'un à l'autre. Le premier est en service, le
deuxième vient d'être essayé en usine et sera
monté au début de 1925.
Indépendamment de l'émission à ondes en-
tretenues, assurée par l'alternateur à haute fré-
quence et destinée au trafic courant avec la
France, le poste doit disposer d'une énvsuon
à ondes amorties de 150 kilowatts, réservée
plus spécialement à liaison avec les navlte. à
l'envoi de signaux horaires, de bulletins météo-
rologiques. Le montage de cette émission est
à peu près terminé, sa portée pourra être de
5.000 km.
L'antenne utilisée par les deux systèmes est
la même: c'est une nappe supportée à 200 m.
au-dessus du sol par 8 pylônes haubannés es-
pacés de 300 mètres.
L'envoi des signaux sera fait du Bureau Cen-
tral radio situé au bureau des Postes, place
Colbert, par l'intermédiaire d'un dispositif de
manipulation à distance, déjà installé.
La force motrice, en période de fonctionne-
ment normal, est fournie, sous forme de cou-
rant à 18.500 volts, par la Société de l'Ener-
gie Industrielle dont le Secteur dessert Tana-
narive. Comme secours, la station dispose d'un
groupe turbo-dynamos de 1.000 chevaux qu'ali-
mentent trois chaudières chauffant au bois.
-
-
Les Mauriciens à Madagascar
0-0
L'Ile Maurice ([ui bénéficie d'un excédent
du population envoie chaque .année des im-
migrants dans la grande Tic. Ces' colons
tsnnl d'excellents éléments, parfaitement ad.
courant dos questions agricoles et com-
merciales dans les pays -exotiques et sou-
vent munis de capitaux desUnés à la créa-
tion de nouvelles entreprises. Les Mauri-
ciens immigrés sont actuellement prés de
2.000. Leurp origines et leur lanffuf» ^m-
mune avec les colons français facilitent
leur installai ion et leur réussite à Mnda-
gascar,.
Le commerce de la France
avec ses colonies
Pendant l'année 1924, le commerce total
de la France avec ses colonies et protecto-
rats a atteint le chiffre global de 9 milliards
366 millions de francs, contre 7 milliards
ISS millions en 1923.
L'AIgrie vient en tête avec 4 milliards
136 millions, dont 1 milliard 632 millions de
produits importés en France et 2 milliards
504 millions de produits métropolitains ex-
nortés en Algérie.
Le Maroc est au deuxième rang, avec 914
millions. Il nous a acheté pour 688 millions
et nous a vendu pour 226 millions.
L'Indochine vient ensuite avec 893 mil-
lions.
La Tunisie nous a expédié pour S40 mil-
lions de produits. Nous lui avons envoyé
pour 298 millions de marchandises, au to-
tal 838 millions.
Nous avons vendu à l'Afrique Occiden-
tale Française 313 millions de marchandises.
N-ous lui en avons acheté 322 millions.
Madagascar nous a expédié une valeur de
280 millions de produits et la métropole lui
en a fourni 174 millions.
Les « colonies diverses » ont fait avec la
France un trafic global de 1 milliard 426
millions, dont 918 millions pour nos achats
et 508 millions pour nos ventes.
Comme on le voit, le commerce France-
colonies a marqué une très sérieuse progres-
sion en 1924 (majoration de plus de 2 mil-
liards comparativement à 1923).
La Côte Française des Somalis
Le commerce de cette Colonie a atteint
pendant le troisième trimestre 1923 soixan-
te et onze millions 263.500 francs, faisant
ressortir une augmentation de 8.261.672 fr.
sur la période correspondante de 1922,
(4.179.503 fr. à l'importation et 4.082.109 fr.
à l'exportation).
L'augmentation des importations porte
principalement sur les peaux de bœufs et
de chèvres, sur la cire, le beurre indigène,
la civette, le sucre, les tabacs, les fils et
tissus de coton et les sacs neufs.
Aux exportations, en dehors des viandes
fraîches destinées au ravitaillement des
navires, on relève les peaux brutes, les
coquillages nacrés et enfin lo sel.
Le chiffre des exportations, qui s'élève
h 34.725.087 fr., se décompose comme suit :
Exportations des produits du
cru 585.598
Exportations des produits d'A-
byssinie 19.723.226
Marchandises françaises réex-
portées 81'4'.433
Marchandises étrangères réex-
portées 1.472.567
Transit français 1.558.331
Transit étranger 10.570.939
Total 34.725.087
«le» --
"Us travaux t!e dragagos 8B Cochinchine
---(}-o--
Les premiers travaux de dragages effec-
tués en Cochinchine ont été entrepris en
1894 et, depuis cette date, ils se sont pour-
suivis sans arrêt.
Le dernier programme, établi pour une
période de 5 ans, doit s'achever a la fin
de 1926. Tous les chefs-lieux de province,
sauf Hatien, et presque tous lies centres
seront alors reliés à Cholon et à Saïgon
par de grands canaux permettant le passa-
ge des jonquos de 200 tonnes naviguant
librement ou en convois remorqués par des
chaloupes de 2 m. 50 de tirant d'eau. Un
nouveau programme de dragages, dont
l'exécution s'étendra sur 8 années, de 1927
à 1934, prévoit des travaux destinés à com-
pléter La mise en valeur du delta cochin-
chinois par l'aménagement de 240.000 hec-
tares de terres sèches en bord'ure du Golfe
de Siam, 250.000 hectares de terres égale-
ment excellentes situées à l'intérieur du
quadrilatère Hatien-Chandoc-Long-Xiuyen-
Rachgia et enfin 400.000 hectares de terres
dans la plaine des Joncs, ces dernières plus
ou moins alunées, donc médiocres actuelle-
ment, mais susceptibles d'être sensible-
ment améliorées par d'abondants lavages.
Aux Affaires étrangères
--()-o---
M. de Sorbier de Pougnadoresse, ancien
secrétaire général de la résidence au Maroc,
a pris possession de son poste à la direction
des affaires commerciales au ministère des
Affaires étrangères, en remplacement de M.
Seydoux, récemment nommé sous-directeur
des affaires politiques.
-'-- «W
Le commerce ds arachides
et la Tunisie
-G-{)---
LM QP.rice Colo-ninl Française1, tout en re-
grettant que Le régime des échanges n'aH.
pas atteint entre la Tunisie et l' A.O. F. toute
l'amnlour un'on est en droit d'espérer, cons-
tate que le commerce des arachides dn Sé-
négal a atteint en Tunisie un millier de
tonnes d'arachides on cosse et qu'un mil-
lier de tonnes de sorghn (on gros miï) a. été
importé. Ces deux produits sont des ali-
rncn's très recherchés pa-r la population in-
digène tunisienne.
- ».
A Tanger
Le Gouvernement, italien a accepté le rclè.
vement de taxes, d'aconnge du port, d'e: Tan-
ger.
CODIllUEI DE L'ALIiERIE
LA VIE ECONOMIQUE
Les cours d'Alger ,
Céréales. Blé : tendre, colon, les 100
kilos, 134 à 135 ; Maroc, sans affaires ; in-
digène, manque ; dur, supérieur, 152 à 156;
toutes provenances, sans affairés ; indigène,
sans affaires ; orge : colon ou supérieur, 96
à 98 ; indigène, 90 à 89 ; Maroc, logée, 94 à
93 ; avoine : Plata, 90 à 91 ; Algérie, 90 à
92 ; Maroc logée, manque.
Fèves, toutes provenances (suivant gros-
seurs et qualité), nominal, 91 à 100 ; foin.
36 à 38 ; paille, 15 &17.
Huiles. Huiles d'olives : 8urfn, sui-
vant qualité et acidité oléique, 575 à 600 ;
fines, suivant acidité oléique, 550 à 565 ;
lampantes, suivant acidité oléique. 530 à
540.
Primeurs d'exportation. Tomates, 190
à 200 ; courgettes, 275 à 300 ; carottes, 50
à 60 ; artichauts, la douzaine, 6 à 7 50 ; fe-
nouils, la douzaine, 2 à 2 50 ; pois, 350 à
400 ; pommes de terre flucke terreuses ou
grenadines, 80 à 85 ; pommes de terre fluc-
ke lavées, 85. à 90 ; pommes de terre bre-
tonnes terreuses, 85 à 05 ; pommes de terre
bretonnes lavées, 95 à 100 ; mandarines et
oranges, 85 à 95 ; citrons, 40 à.50.
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
Le préapprentissage à Alger
Des cours gratuits de préapprentissage
fonctionnent à Alger depuis de nombreuses
années.
Au sortir de l'école primaire, les jeunes
garçons suivent les ,(:ours théoriques et re-
çoivent un enseignement pratique qu'au-
cun patron ne pourrait faire donner dans
ses ateliers.
Les anciens élèves de ces cours sont
presque tous devenus ou ouvriers d'élite
ou contremaître ou petits patrons. Ils sont
établis non seulement à Alger, mais dans
de nombreuses localités d'Algérie.
Etat-Major général
Le 'général de division Valentin, com-
mandant la division de Constantine, a été
placé dans la 20 section (réserve) du cadre
de l'état-major général de l'armée.
Télégraphe et Téléphone
Lors du dernier Congrès des Céréalistes
de l'Afrique du Nord, M. Gaubert, délégué
do la Compagnie des courtiers assermentés
de Marseille a fait la déclaration suivante
sur la question des câbles entre l'Afrique
du Nord et la France :
« Je ne veux pas anticiper sur les pro-
grès de la science qui nous permettront de
communiquer verbalement par le téléphone
d travers la Méditerranée, soit par un télé-
phone avec câble, eoit par téléphonie sans
fil. Contentons-nous d'observer les moyens
dont nous disposons actuellement.
Il Ces moyens, nous les avons vite passé
en revue. des cibles. Je ne vous donnerai
pas l'ôge, ni le nombre de ces câbles, je
crois cependant qu'il y a deux cibles pour
Alger, un pour Oran, un pour Tunis et un
pour Casablanca, ceci sous bénéfice d'inven-
taire car je n'ai pas eu le loisir de me ren-
seigner aussi complètement que je l'aurais
désiré. Un cûble supplémentaire Marseille-
Philippeville est en voie de construction,
il devait être prêt l'anée dernière, il le
sera, sans doule, dans quelques mois.
Il Un câble fonctionne tant qu'il ne fonc-
lionne plus! (sic). Lorsque la corde qui sert
fi monter les voyageurs au monastère du
Mont Athos casse (tant pis pour les voya-
geurs qui se trouvent alors avoir fait leur
dernier voyage) on la remplace, par une
neuve, mais il n'en est pas do même pour
les càbles. que l'on répare. On effectue la
réparation aussi rapidement que possible,
quelquefois après que le navire chargé de
pp. Iravail a lui-même terminé la réuara- -
tion de ses chaudières et de - ses machines.
Lorsque plusieurs câbles se rompent en
même temps, le cas s'est produit il y a 2
ou 3 ans, les câbles sont réparés successi-
vement et pendant ce temps, quel est le sort
de nos dépêches ? L'Etat, dont je ne veux
pas faire le procès ici, les achemine par la
voie postale, quand il ne peut les acheminer
par ce que l'on appelle en style P. T. T.
(( voie détournée ».
« En ce qui me concerne, j'ai eu une dé-
pêche adressée à Tunis qui a été transmise
à Constantine et acheminée de Constantine
à Tunis par voie postale, je ne vous dirai
pas combien de jours.
« Il ne nous est plus possible de continuer
a travailler d'une facon aussi surannée.
« Il est pénible de constater que les rela-
tions par T. S. F. sont établies entre l'Indo-
Chine, Madagacar, et que l'Afrique du Nord
ne jouit pas des mêmes avantages. Dans la
Grande Guerre, ce ne sont pas des travail-
leurs que l'Afrique a donné, mais des sol-
dats qui ont arrosé de leur sang les champs
de bataille du front, et ii serait juste que
les mêmes facilités de communications
soient données à l'Afrique du Nord. »
Rapports e$OéercH
Décret –0-0– le ré 1-l'OU-
Décret du 30 janvier 1925 fixant le régime
douanier des sucres originaires des Nou-
velles-Hébrides importés en France et en
Nouvelle-Calédonie.
Décret du 31 janvier 1924 approuvant une
délibération du Conseil général de la
Guyane française concernant le crédit
des droits pour les marchandises d'im-
portation et d'exportation.
(J. O. du 2 février 1925.) !
Exposition coionliredB Lausanne
Le Gouvernement français ayant décidé
de participer officiellement à. V « Exposition
Coirrialo de T nu^nnuf n cette année. M. Da-
ladier a été saisi d'une demande de parti-
cipation pour les Colonies,
COURRIER_DELA TUNISIE
LA VIE ADMINISTRATIVE
En l'honneur de l'escadre américaine
Quelques bateaux de l'escadre àméri.
cainé se trouvaient ces jours-ci à Tunis. A
cette occasion, M. Lucien Saint, Résident
général, a offert à la Maison de France,
un déjeuner en l'honneur de l'amiral An-
drews, commandant en chef de l'escadre
des Etats-Unis.
Les personnalités maritimes et militai-
res du protectorat étaient parmi les "QIl-
vives, ainsi que M. Beylard, vice-conaùl
des Etats-Unis.
LA VIE ECONOMIQUE
Pour la culture de l'olivier
Les démonstrations pratiques de taille de
l'olivier et do mise en valeur des peuple-
ments d'oliviers sauvages commencées en
1923 et poursuivies -en 1924, seront conti-
nuées et considérablement développées cette
année et les suivantes par la Direction de
l'Agriculture, et tout particulièrement
dans la région du Kef où les oliviers furent
autrefois florissants.
Des instructions spéciales ont été données
à cet effet, au conseiller agricole de la 3*
région.
Des distributions gratuites d'éclats d'oli-
viers, d'instruments de taille et de greffage
seront fuites aux agriculteurs indigènes qui
se signaleront por leurs efforts et leur
bonne volonté.
Les derniers cours de Tunis
mi: tendre machiné, de 130 à 133 le quin-
tal.
Blé dur machiné, de 140 à 141,10 le quin-
tal.
Ulé dur marchand, de 133.50 à 140 le
quintal.
- Orge machinée, 88 le quintal.
Orge marchande, de 82 à 86 le quintal.
Avoine machinée, 81.50 le quintul.
Fèves, de 87 50 à 00 le quintal.
Maïs blanc (daris), 98,50 le quintal.
Laine en suint (geza), de G50 à 785 le
quintal.
Laine lavée usagée, 1.060 le quintal.
Laine lavée usagée, 1.060 le quintal.
Laine de déchet (bousettouf), de 720 à
1.100 le quintal.
I.aine filée (tôoma), de 14 à 20 le kilo.
Peaux de moutons fraîches, 620 le quln.
tal.
L'exportation d'i minerai de plomb
La majeure partie du minerai de plomb
extrait en Tunisie va à l'étranger. L'Alle-
magne, en particulier, est une grosse im-
portatrice de plomb tunisien et on a acheté
7,121 quintaux pendant le seul mois de dé-
cembre, c'rst-à-dire, à 430 quintaux prè;
la totalité des exportations pour ce mois. f
L'Angleterre et l'Algérie ont importé le
reste, soit 400 quintaux pour l'Angleterre et
30 quintaux pour l'Algérie.
A la Chambre mixte de commerce
et d'agriculture du Centre
La Chambre mixte de commerce et
d'agriculturc du Centre, dans une de ses
sÓances, a renouvelé comme suit son bu-
reau pour l'année lîfiîS ; ce bureau a été élu
a l'.unanhmtc des membres présents :
MM. Gouttcnoire, président ; Diacono et
Daninos, vicei-présnents ; Leroy, secré-
taire ; Vassallo, trésorier.
Toutes nos félicitations au nouveau bu-
reau.
L'exportation des éponges
Pendant les trois premiers trimestres
de l'année 1924 il a été exporté 6.921 quin-
taux d'épongés lavées.
Ce chiffre marque une très grosse pro-
gression sur les années précédentes, no-
tamment sur 1923, où pendant la même
période kt Régence en a à peine exporta
693 quinlaux. En 1924 le chiffre d'exporta-
tion Je plus fort atteint a été de 6.292 quin-
taux pendant le deuxième trimestre. La
France a. acheté la presque totalité, soit
6179 quintaux.
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
Le prix scientifique de Carthage
Le « Prix Scientifique de Carthage » vient
d'être décerné au R. P. Delattre qui, depuia
cinquante ans, s'occupe de recherches ar-
chéologiques en Afrique du Nord, et ptne
particulièrement dans les ruines de Car-
thage.
Le R. P. Delattre est, on le sait, aussi
célèbre q.tH) feu le Dr Carton.
De bons Frcraçais
S'il y a quelques agitateurs tunisiens
cherchant à nuire à notre pays, d'autres
musulmans aiment heureusement la Fran-
ce. 11 existe il Tunis une Ligue des Musul-
mans Français. Bile a tenu ces jours-ci,
son assemblée généra3e annuelle.
Le président dans son allocution a dé-
claré :
« Nos buts, vous los connaissez. Et c'est
pour les mieux réaliser que vous avez dé-
cidé d'unir nos esprits et nos cœurs. Faire
aimer la France adoptive, la servir de
toute notre ardeur, telie doit être notre ré-
solution première.
« Aucune toi, aucun dogme ne prescrit
aux Musulmans de s'immobiliser dana
d'immuables concepts, d'être des réaction-
naires par principe, ni d'écouter la com-
ylainte endormeuse de quelques charla-
tans qui vivent grassement de l'obscu-
rantisme qu'ils perpétuent dans la masse.
ni de nous courber sous les anathèmes et
les imprécations de Tartufes dont le phari-
sianisrrbe cessera bientôt de faire recette.
« Donc, quoi qu'il puisse oncore nous
en coûter parfois, ne nous résignons pas
il être des demi-Franeais, des Français
honteux. Mais au contraire, conscients de
l'ennoblissement civique que la naturali-
sation nous a conféré, prêchons d'exem-
ple. faisons des acfeptes. Préparons-leur
ainsJ qu'à notre pays un avenir qui igno-
rera les vicissitudes que nous avons con-
nues. »
.- e4 ,
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
lit ARTICLES PUBLIÉS PAR -.'US ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
AnnlMa cl Réclam et sont reçue» aux Bureaux du Journal et font le» Agence* de Publicité
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On « abonne duulo»l«i BuMMx de poste ckn 1m prindpwax libraires
Un heureux accord
-00- 1
Un communiqué publié par les Anna-
les Coloniales et la plupart des journaux
quotidiens a .annoncé, il y a quelques
jours, un accord intervenu entre la Ban-
que de l'Algérie et la Banque d'Etat
du Maroc pour établir entre elles des
rapports de bon voisinage. Pour les ini-
tiés aux affaires marocaines, c'est -un
événement beaucoup plus important que
les termes mesurés du communiqué ne le
font apparaître aux lecteurs non préve-
nus.
, Quand la Banque d'Etat fut fondée
en 1907, la situation monétaire du Ma-
roc était la suivante : dans la vie cou-
rante et dans les affaires on se servait
d'une monnaie d'argent frappée par les
Sultans, appelée hassani, et de la mon-
naie d'argent espagnole; de plus, on
comptait en francs et en livres sterling,
mais surtout en francs, les règlements
avaient lieu en. chèques sur Paris ou sur
Londres suivant le cas. Le volume des
transactions exprimées en francs était
très important, il n'a fait que croître par
la suite, et actuellement les opérations en
zone française se traitent exclusivement
en francs.
La Banque d'Etat du Maroc, qui
avait le privilège d'émettre des billets
de banque au porteur et à vue dans
l'Empire, aurait eu avantage à émettre
tes billets libellés en francs; elle ne l'a
pas pu, ses billets devaient obligatoire-
ment être libellés dans la monnaie ayant
cours légal au Maroc, c'est-à-dire en
hassani. Les émissions de billets hassanî
furent d'ailleurs peu importantes, elles
n'eurent aucune action sur la situation
monétaire, attendu que l'indigène conti-
nuait à préférer les pièces d'argent à la
monnaie fiduciaire.
Le besoin d'un billet de banque en
francs se faisant néanmoins sentir, d'au-
tant plus que la solde et l'entretien du
corps d'occupation étaient payés en
francs. L'introduction au Maroc du bil-
let de la Banque de l'Algérie fut donc
favorisée par cette drcbnstance," sa cir-
culation s'y est développée par l'entre-
mise de la Banque Algéro-Tunisienne
pour le Commerce d'Exportation, filiale
de la Banque de l'Algérie et créée en
1012.
Cependant, vers la fin de 1919, la si-
tuation monétaire, qui était demeurée
normale durant les années de guerre,
s'est trouvée soudain modifiée par une
Cause extérieure. A cette époque, une
hausse brusque et ininterrompue des
cours de l'argent fin avait donné au has-
sani une valeur marchande supérieure à
sa valeur monétaire, en sorte que le has-
sani fit bientôt prime sur le billet de
banque algérien. Une cri$ monétaire
aiguë s'ensuivit qui jeta le trouble dans
les transactions. Le Gouvernement ché-
rifien, mesurant le danger que présentait
une telle situation, prit la détermination
de procéder sans délai à la réforme du
régime monétaire marocain. C'est ainsi
qu'en 1920; il décrétait successivement
la démonétisation du hassani et l'éta-
blissement au Maroc, comme monnaie
légale, du franc représenté par les billets
de la Banque d'Etat du Maroc libellés
en francs. En outre, une convention in-
tervenue entre le Trésor français et la
Banque d'Etat conférait au frano maro-
cain la parité avec le franc de la métro-
pole et, par voie de conséquence, avec
- celui de l'Algérie. - -
Dès lors, le Maroc était en fait soumis
au régime de deux banques d'émission,
régime anormal qui présentait de graves
inconvénients au triple point de vue po-
liquet monétaire et économique.
L'accord qui vient d'être conclu le
14 janvier dernier entre la Banque de
l'Algérie et la Banque d'Etat du Maroc,
sous les auspices du ministre des Finan-
ces, met fin à l'antagonisme des deux
établissements et supprime la dualité
des deux circulations marocaine et algé-
rienne. Dorénavant, chacune des deux
Banques d'émission, cantonnée dans la
sphère d'action qu'elle tient de son sta-
tut, mais travaillant en liaison chaque
fois qu'il s'agira d'intérêts communs à
l'Algérie et au Maroc, exercera libre-
ment son privilège et répartira le crédit
suivant les besoins et la situation écono-
mique propres à chaque pays, la Banque
de l'Algérie en Algérie et en Tunisie, la
Banque d'Etat du Maroc au Maroc.
Par ailleurs, l'institution d'une mon-
naié unique, avec tous les avantages
qu'elle comporte, désirée par le Gouver-
nement chérifien et par l'opinion publi-
que, se trouve réalisée dans la zone fran-
çaise de l'Empire chérifien.
Ernest Remdes,
Député de la Marne,
Président de la tymmAsslon
des JJouœnes
rl des Conventions commerciales.
Un bel exemple de solidarité
--0-0--
Les planteurs de caout-
chouc de Cochinchine, de-
puis quelques années étroi-
tement unis pour la déf ense
de leurs droits et de leurs
iutérêts, ont formé un syn-
dicat qui est la manifesta-
tioti même de leur collision
et de leur force. « Le S-vn-
dicat des Planteurs de Caoutchouc de fIn-
dochine », dont le siège est à Saigqn, et date
de 1917.
C'est un organisme remarquable par l'ac.
tivité qu'il a déployée depuis cette époque,
et les services qu il a rendus à tous ses mem-
bres. Son bureau^ qui jouit d'une grande au-
torité auprès des Conseils de la colonie, sai-
sit toutes les occasions qui se présentent pour
affirmer sa sollicitude à l'égard de la corpo-
rafiotl. Il se tient au courant de tous les ren-
seignements qui peuvent lui profiter et faci-
liter ses travaux. Il a fondé tin bulletin con-
tenant toutes les indications relatives à
Vexploitation caoutchotdière dans la colonie
ou hors de la colonie et des études très dOCil-
mentées sur toutes les questions qui s'y rat-
tachent plus ou moins étroitement. Le Syn-
dical des Planteurs de Caoutchouc de VIn-
dochine est la Plus parfaite expression de
solidarité et d union de ceux qui, ayant coo-
péré à une même oetivre, veulent en assurer
le succès dans tavenir.
Les Annales Coloniales, dans un récent
numéro spécial illustré, consacré à la produc-
tion du caoutchouc en Indochine, ont retracé
l'effort de ces vingt dernières années dans nos
possessions asiatiques. Cette activité méritait
d'autant plus d'être signalée,, qu'elle fait le
plus grand honneur aux qualités de notre
race et met en lumière, une fois de plus,
Vénergie et la persévérance de ces colons, qui
ont doté VIndochine d'une production ind-us-
trtelle nouvelle et ouvert des possibilités fu-
tures du plus Ilout itrtérêt.
Quelle que soit l'opinion que l'on ait sur
Vexploitatton du caoutchouc, on est obligé de
reconnaître qu'il importait au plus haut point
que ce produit ne fût pas exclusivement ré-
servè à nos concurrents étrangers. Notre tes-
dustrie nationale, pour pouvoir s'exerecr avec
toute Vampleur tzécessairc, ne doit être tribu-
taire de personne.
C'est ce qui a été compris dans tes derniers
temps, alors que nous essayions d'acclimater
dans nos colonies des matières premières que
nous sommes réduits, en ce moment, à rie
mander à gros frais à nos voisins, Vexemple
de nos compatriotes de Cochinchine doit donc
être hautement approuvé et recommandé, car
s'ils ont travaillé pour eux, ils ont aussi lar-
gement contribué à développer la richesse de
la colonie et, en fin de compte, la puissance
économique de la France.
L.-G. Thébault
A LA CHAMBRE
--0-0--
DANS LES COMMISSIONS
La Banque de Madagascar
Ln. Commission des finances a chargé
M. Archimbault, de rapporter le projet de
loi portant création d'une banque d émis-
sion ù Madagascar.
Commission de l'Algérie, des Colonies
et des Pays de Protectorat
Celle important Commission se réunira
domain mercredi, 4 février, à 14 heures,
pour procéder h la constitution de son
burcai'J.
Commission de la Marine Marchande
Odto Commission est convoquée, demain
mercredi, 4 février, à 17 heures, en vue de
la constitution du bureau.
A la Conférence de Genève
0
M. Edouard Daladier, ministre des Colonies,
premier délégué de la France à la Conférence
de l'opium, quittera Paris, comme nous l'avons
annoncé hier, ce soir à 20 h. 15 pour Genève.
Il sera accompagné de M. Duchêne, directeur
des Affaires politiques, rue Oudinot et de M.
Clapier, chef du Secrétariat particulier du mi-
nistre.
11 résulte des informations parvenues ce ma-
tin au Quai d'Orsay que la délégation anglaise
aurait, hier, soulevé quelques difficultés au sujet
de l'adoption définitive de la thèse formulée par
le Gouvernement français.
Nul doute que la présence à Genève de M.
Edouard Daladier décide enfin de r entente
complète et permette d'envisager la signature
du protocole final vendredi ou samedi.
L'impôt sur 1e ch Mre d'affaires
Le miniRl.r(' des Colonies a adressé aux
Services des Douanes des Différentes Colo-
nies une circulaire pour que les factures à
viser, en vue des justifications à fournir
pour le paiement de l'impôt sur le chiffre
d'affaires pour les marchandises importées
dans la Métropole, soient toujours revêtues
du nom de l'acquéreur métropolitain do
ces marchandises. L'Institut Colonial de
Marseille vient d'appeler raltenlion du mi-
nislre. M. Daladier. sur Vimpnssifiililé pra-
tique de satisfaire aux exigences' de la
Douane Métropolitaine en op.t.tp matière.
M. Actonetti viirle Port-Ben il
Au cours de son inspection au Gabon, M. le
Gouverneur Général Antonetti s'est arrêté à
Port-Gentil (l'ancien Cap Lopez)
Dans ce port, M. Antonetti a reçu les com-
merçants en bois et exploitants forestiers pré-
sents. La discussion a porté notamment sur la
possibilité d'élever les taxes qui frappent le com.
merce et l'exportation des bois, lesquels procu-
rent des béIléJicea considérables auxquels doit
participer la colonie, puisque ce sont les forêts
domaniales qui en font les frais. L'acceptation
des intéressés ayant été enregistrée, des relève-
ments ont été prévus.
Le Gouverneur Général, à bord de l'Alem-
be, annexe fluviale des Chargeurs Réunis, a vi-
sité le cours inférieur de l'Ogooué, région extrê-
mement riche en okoumé et en essences fores-
tières précieuses. L'exploitation, menée par une
centaine d'Européens disséminés dans la forêt,
aux abords des cours d'eau et des lacs, est des
plus actives.
A Lambaréné, chef-lieu de la circonscription
du Bas-Ogooué, M. Antonetti a reçu les chefs
indigènes de la région. Il a insisté sur la néce^
sité de développer les cultures vivrières dans
cette région où les chantiers forestiers occupent
une main-d'œuvre chaque jour plus considérable.
Il a fait ressortir les inconvénients de la seule
culture du manioc qui, non seulement aliment
médiocre, demeure dix-huit mois à la merci des
pluies et des animaux sauvages entre le moment
où la boutura est mise en terre et celui où les
tubercules sont bons à récolter. De là, l'intérêt
de pratiquer des cultures saisonnières.
Le Gouverneur Général est remonté jusqu'à
l'tle d'Alembe, terminus de la navigabilité à
vapeur sur le Bas-Ogooué, et y a reçu le délé-
gué de la S. H. O., société qm revendique l'île,
afin d'établir un commerce qui serait intéressant
et pour la Société et pour la Colonie.
M. Antonetti a regagné ensuite Port-Gentil.
d où il est reparti pour continuer sa tournée à tra-
vers le Gabon.
La ,. S. F. a Madagascar
., ,"","-
Lors de J'inauguration du grand poste de
T.S.F. de Tananarive dont nous avons entre-
tenu nos lecteurs en temps voulu, le lieutenant
Mavel a donné les renseignements suivants
sur l'organisation de ce poste qui permet un
échange sûr de communications entre Madagas-
car et la France :
Cette oeuvre importante est due à la colla-
boration des Services de ta Colonie et des
Services Techniques de la Radiotélégraphie
Militaire sous la haute direction du Général
Ferrié.
Les travaux, préparés sur place par l'ingé-
nieur principal Dorland et la Direction Jes
Travaux publics, ont commencé en février-
mars 1921. Ils ont progcessé rapidement sous
l'énergique impulsion du capitaine Carour qui
s'est dépensé sans compter pour faire aboutir
l'entreprise dans les meilleures conditions. Les
bâtiments techniques étaient achevés en jan-
vier 1923 et les premières émissions d'essai,
qui marquent la fin des grands travaux d'ins-
tallation, étaient entendues en France le 16
juin 1924 ;
Ces émissions sont faites en ondes entrete-
nues sur 15.750 mètres de longueur d'onde
avec une machine très moderne et des plus per-
fectionnées, l'alternateur à haute-fréquence de
150 kilowatts. Le poste doit être pourvu de
deux de ces alternateurs servant le rechange
l'un à l'autre. Le premier est en service, le
deuxième vient d'être essayé en usine et sera
monté au début de 1925.
Indépendamment de l'émission à ondes en-
tretenues, assurée par l'alternateur à haute fré-
quence et destinée au trafic courant avec la
France, le poste doit disposer d'une énvsuon
à ondes amorties de 150 kilowatts, réservée
plus spécialement à liaison avec les navlte. à
l'envoi de signaux horaires, de bulletins météo-
rologiques. Le montage de cette émission est
à peu près terminé, sa portée pourra être de
5.000 km.
L'antenne utilisée par les deux systèmes est
la même: c'est une nappe supportée à 200 m.
au-dessus du sol par 8 pylônes haubannés es-
pacés de 300 mètres.
L'envoi des signaux sera fait du Bureau Cen-
tral radio situé au bureau des Postes, place
Colbert, par l'intermédiaire d'un dispositif de
manipulation à distance, déjà installé.
La force motrice, en période de fonctionne-
ment normal, est fournie, sous forme de cou-
rant à 18.500 volts, par la Société de l'Ener-
gie Industrielle dont le Secteur dessert Tana-
narive. Comme secours, la station dispose d'un
groupe turbo-dynamos de 1.000 chevaux qu'ali-
mentent trois chaudières chauffant au bois.
-
-
Les Mauriciens à Madagascar
0-0
L'Ile Maurice ([ui bénéficie d'un excédent
du population envoie chaque .année des im-
migrants dans la grande Tic. Ces' colons
tsnnl d'excellents éléments, parfaitement ad.
courant dos questions agricoles et com-
merciales dans les pays -exotiques et sou-
vent munis de capitaux desUnés à la créa-
tion de nouvelles entreprises. Les Mauri-
ciens immigrés sont actuellement prés de
2.000. Leurp origines et leur lanffuf» ^m-
mune avec les colons français facilitent
leur installai ion et leur réussite à Mnda-
gascar,.
Le commerce de la France
avec ses colonies
Pendant l'année 1924, le commerce total
de la France avec ses colonies et protecto-
rats a atteint le chiffre global de 9 milliards
366 millions de francs, contre 7 milliards
ISS millions en 1923.
L'AIgrie vient en tête avec 4 milliards
136 millions, dont 1 milliard 632 millions de
produits importés en France et 2 milliards
504 millions de produits métropolitains ex-
nortés en Algérie.
Le Maroc est au deuxième rang, avec 914
millions. Il nous a acheté pour 688 millions
et nous a vendu pour 226 millions.
L'Indochine vient ensuite avec 893 mil-
lions.
La Tunisie nous a expédié pour S40 mil-
lions de produits. Nous lui avons envoyé
pour 298 millions de marchandises, au to-
tal 838 millions.
Nous avons vendu à l'Afrique Occiden-
tale Française 313 millions de marchandises.
N-ous lui en avons acheté 322 millions.
Madagascar nous a expédié une valeur de
280 millions de produits et la métropole lui
en a fourni 174 millions.
Les « colonies diverses » ont fait avec la
France un trafic global de 1 milliard 426
millions, dont 918 millions pour nos achats
et 508 millions pour nos ventes.
Comme on le voit, le commerce France-
colonies a marqué une très sérieuse progres-
sion en 1924 (majoration de plus de 2 mil-
liards comparativement à 1923).
La Côte Française des Somalis
Le commerce de cette Colonie a atteint
pendant le troisième trimestre 1923 soixan-
te et onze millions 263.500 francs, faisant
ressortir une augmentation de 8.261.672 fr.
sur la période correspondante de 1922,
(4.179.503 fr. à l'importation et 4.082.109 fr.
à l'exportation).
L'augmentation des importations porte
principalement sur les peaux de bœufs et
de chèvres, sur la cire, le beurre indigène,
la civette, le sucre, les tabacs, les fils et
tissus de coton et les sacs neufs.
Aux exportations, en dehors des viandes
fraîches destinées au ravitaillement des
navires, on relève les peaux brutes, les
coquillages nacrés et enfin lo sel.
Le chiffre des exportations, qui s'élève
h 34.725.087 fr., se décompose comme suit :
Exportations des produits du
cru 585.598
Exportations des produits d'A-
byssinie 19.723.226
Marchandises françaises réex-
portées 81'4'.433
Marchandises étrangères réex-
portées 1.472.567
Transit français 1.558.331
Transit étranger 10.570.939
Total 34.725.087
«le» --
"Us travaux t!e dragagos 8B Cochinchine
---(}-o--
Les premiers travaux de dragages effec-
tués en Cochinchine ont été entrepris en
1894 et, depuis cette date, ils se sont pour-
suivis sans arrêt.
Le dernier programme, établi pour une
période de 5 ans, doit s'achever a la fin
de 1926. Tous les chefs-lieux de province,
sauf Hatien, et presque tous lies centres
seront alors reliés à Cholon et à Saïgon
par de grands canaux permettant le passa-
ge des jonquos de 200 tonnes naviguant
librement ou en convois remorqués par des
chaloupes de 2 m. 50 de tirant d'eau. Un
nouveau programme de dragages, dont
l'exécution s'étendra sur 8 années, de 1927
à 1934, prévoit des travaux destinés à com-
pléter La mise en valeur du delta cochin-
chinois par l'aménagement de 240.000 hec-
tares de terres sèches en bord'ure du Golfe
de Siam, 250.000 hectares de terres égale-
ment excellentes situées à l'intérieur du
quadrilatère Hatien-Chandoc-Long-Xiuyen-
Rachgia et enfin 400.000 hectares de terres
dans la plaine des Joncs, ces dernières plus
ou moins alunées, donc médiocres actuelle-
ment, mais susceptibles d'être sensible-
ment améliorées par d'abondants lavages.
Aux Affaires étrangères
--()-o---
M. de Sorbier de Pougnadoresse, ancien
secrétaire général de la résidence au Maroc,
a pris possession de son poste à la direction
des affaires commerciales au ministère des
Affaires étrangères, en remplacement de M.
Seydoux, récemment nommé sous-directeur
des affaires politiques.
-'-- «W
Le commerce ds arachides
et la Tunisie
-G-{)---
LM QP.rice Colo-ninl Française1, tout en re-
grettant que Le régime des échanges n'aH.
pas atteint entre la Tunisie et l' A.O. F. toute
l'amnlour un'on est en droit d'espérer, cons-
tate que le commerce des arachides dn Sé-
négal a atteint en Tunisie un millier de
tonnes d'arachides on cosse et qu'un mil-
lier de tonnes de sorghn (on gros miï) a. été
importé. Ces deux produits sont des ali-
rncn's très recherchés pa-r la population in-
digène tunisienne.
- ».
A Tanger
Le Gouvernement, italien a accepté le rclè.
vement de taxes, d'aconnge du port, d'e: Tan-
ger.
CODIllUEI DE L'ALIiERIE
LA VIE ECONOMIQUE
Les cours d'Alger ,
Céréales. Blé : tendre, colon, les 100
kilos, 134 à 135 ; Maroc, sans affaires ; in-
digène, manque ; dur, supérieur, 152 à 156;
toutes provenances, sans affairés ; indigène,
sans affaires ; orge : colon ou supérieur, 96
à 98 ; indigène, 90 à 89 ; Maroc, logée, 94 à
93 ; avoine : Plata, 90 à 91 ; Algérie, 90 à
92 ; Maroc logée, manque.
Fèves, toutes provenances (suivant gros-
seurs et qualité), nominal, 91 à 100 ; foin.
36 à 38 ; paille, 15 &17.
Huiles. Huiles d'olives : 8urfn, sui-
vant qualité et acidité oléique, 575 à 600 ;
fines, suivant acidité oléique, 550 à 565 ;
lampantes, suivant acidité oléique. 530 à
540.
Primeurs d'exportation. Tomates, 190
à 200 ; courgettes, 275 à 300 ; carottes, 50
à 60 ; artichauts, la douzaine, 6 à 7 50 ; fe-
nouils, la douzaine, 2 à 2 50 ; pois, 350 à
400 ; pommes de terre flucke terreuses ou
grenadines, 80 à 85 ; pommes de terre fluc-
ke lavées, 85. à 90 ; pommes de terre bre-
tonnes terreuses, 85 à 05 ; pommes de terre
bretonnes lavées, 95 à 100 ; mandarines et
oranges, 85 à 95 ; citrons, 40 à.50.
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
Le préapprentissage à Alger
Des cours gratuits de préapprentissage
fonctionnent à Alger depuis de nombreuses
années.
Au sortir de l'école primaire, les jeunes
garçons suivent les ,(:ours théoriques et re-
çoivent un enseignement pratique qu'au-
cun patron ne pourrait faire donner dans
ses ateliers.
Les anciens élèves de ces cours sont
presque tous devenus ou ouvriers d'élite
ou contremaître ou petits patrons. Ils sont
établis non seulement à Alger, mais dans
de nombreuses localités d'Algérie.
Etat-Major général
Le 'général de division Valentin, com-
mandant la division de Constantine, a été
placé dans la 20 section (réserve) du cadre
de l'état-major général de l'armée.
Télégraphe et Téléphone
Lors du dernier Congrès des Céréalistes
de l'Afrique du Nord, M. Gaubert, délégué
do la Compagnie des courtiers assermentés
de Marseille a fait la déclaration suivante
sur la question des câbles entre l'Afrique
du Nord et la France :
« Je ne veux pas anticiper sur les pro-
grès de la science qui nous permettront de
communiquer verbalement par le téléphone
d travers la Méditerranée, soit par un télé-
phone avec câble, eoit par téléphonie sans
fil. Contentons-nous d'observer les moyens
dont nous disposons actuellement.
Il Ces moyens, nous les avons vite passé
en revue. des cibles. Je ne vous donnerai
pas l'ôge, ni le nombre de ces câbles, je
crois cependant qu'il y a deux cibles pour
Alger, un pour Oran, un pour Tunis et un
pour Casablanca, ceci sous bénéfice d'inven-
taire car je n'ai pas eu le loisir de me ren-
seigner aussi complètement que je l'aurais
désiré. Un cûble supplémentaire Marseille-
Philippeville est en voie de construction,
il devait être prêt l'anée dernière, il le
sera, sans doule, dans quelques mois.
Il Un câble fonctionne tant qu'il ne fonc-
lionne plus! (sic). Lorsque la corde qui sert
fi monter les voyageurs au monastère du
Mont Athos casse (tant pis pour les voya-
geurs qui se trouvent alors avoir fait leur
dernier voyage) on la remplace, par une
neuve, mais il n'en est pas do même pour
les càbles. que l'on répare. On effectue la
réparation aussi rapidement que possible,
quelquefois après que le navire chargé de
pp. Iravail a lui-même terminé la réuara- -
tion de ses chaudières et de - ses machines.
Lorsque plusieurs câbles se rompent en
même temps, le cas s'est produit il y a 2
ou 3 ans, les câbles sont réparés successi-
vement et pendant ce temps, quel est le sort
de nos dépêches ? L'Etat, dont je ne veux
pas faire le procès ici, les achemine par la
voie postale, quand il ne peut les acheminer
par ce que l'on appelle en style P. T. T.
(( voie détournée ».
« En ce qui me concerne, j'ai eu une dé-
pêche adressée à Tunis qui a été transmise
à Constantine et acheminée de Constantine
à Tunis par voie postale, je ne vous dirai
pas combien de jours.
« Il ne nous est plus possible de continuer
a travailler d'une facon aussi surannée.
« Il est pénible de constater que les rela-
tions par T. S. F. sont établies entre l'Indo-
Chine, Madagacar, et que l'Afrique du Nord
ne jouit pas des mêmes avantages. Dans la
Grande Guerre, ce ne sont pas des travail-
leurs que l'Afrique a donné, mais des sol-
dats qui ont arrosé de leur sang les champs
de bataille du front, et ii serait juste que
les mêmes facilités de communications
soient données à l'Afrique du Nord. »
Rapports e$OéercH
Décret –0-0– le ré 1-l'OU-
Décret du 30 janvier 1925 fixant le régime
douanier des sucres originaires des Nou-
velles-Hébrides importés en France et en
Nouvelle-Calédonie.
Décret du 31 janvier 1924 approuvant une
délibération du Conseil général de la
Guyane française concernant le crédit
des droits pour les marchandises d'im-
portation et d'exportation.
(J. O. du 2 février 1925.) !
Exposition coionliredB Lausanne
Le Gouvernement français ayant décidé
de participer officiellement à. V « Exposition
Coirrialo de T nu^nnuf n cette année. M. Da-
ladier a été saisi d'une demande de parti-
cipation pour les Colonies,
COURRIER_DELA TUNISIE
LA VIE ADMINISTRATIVE
En l'honneur de l'escadre américaine
Quelques bateaux de l'escadre àméri.
cainé se trouvaient ces jours-ci à Tunis. A
cette occasion, M. Lucien Saint, Résident
général, a offert à la Maison de France,
un déjeuner en l'honneur de l'amiral An-
drews, commandant en chef de l'escadre
des Etats-Unis.
Les personnalités maritimes et militai-
res du protectorat étaient parmi les "QIl-
vives, ainsi que M. Beylard, vice-conaùl
des Etats-Unis.
LA VIE ECONOMIQUE
Pour la culture de l'olivier
Les démonstrations pratiques de taille de
l'olivier et do mise en valeur des peuple-
ments d'oliviers sauvages commencées en
1923 et poursuivies -en 1924, seront conti-
nuées et considérablement développées cette
année et les suivantes par la Direction de
l'Agriculture, et tout particulièrement
dans la région du Kef où les oliviers furent
autrefois florissants.
Des instructions spéciales ont été données
à cet effet, au conseiller agricole de la 3*
région.
Des distributions gratuites d'éclats d'oli-
viers, d'instruments de taille et de greffage
seront fuites aux agriculteurs indigènes qui
se signaleront por leurs efforts et leur
bonne volonté.
Les derniers cours de Tunis
mi: tendre machiné, de 130 à 133 le quin-
tal.
Blé dur machiné, de 140 à 141,10 le quin-
tal.
Ulé dur marchand, de 133.50 à 140 le
quintal.
- Orge machinée, 88 le quintal.
Orge marchande, de 82 à 86 le quintal.
Avoine machinée, 81.50 le quintul.
Fèves, de 87 50 à 00 le quintal.
Maïs blanc (daris), 98,50 le quintal.
Laine en suint (geza), de G50 à 785 le
quintal.
Laine lavée usagée, 1.060 le quintal.
Laine lavée usagée, 1.060 le quintal.
Laine de déchet (bousettouf), de 720 à
1.100 le quintal.
I.aine filée (tôoma), de 14 à 20 le kilo.
Peaux de moutons fraîches, 620 le quln.
tal.
L'exportation d'i minerai de plomb
La majeure partie du minerai de plomb
extrait en Tunisie va à l'étranger. L'Alle-
magne, en particulier, est une grosse im-
portatrice de plomb tunisien et on a acheté
7,121 quintaux pendant le seul mois de dé-
cembre, c'rst-à-dire, à 430 quintaux prè;
la totalité des exportations pour ce mois. f
L'Angleterre et l'Algérie ont importé le
reste, soit 400 quintaux pour l'Angleterre et
30 quintaux pour l'Algérie.
A la Chambre mixte de commerce
et d'agriculture du Centre
La Chambre mixte de commerce et
d'agriculturc du Centre, dans une de ses
sÓances, a renouvelé comme suit son bu-
reau pour l'année lîfiîS ; ce bureau a été élu
a l'.unanhmtc des membres présents :
MM. Gouttcnoire, président ; Diacono et
Daninos, vicei-présnents ; Leroy, secré-
taire ; Vassallo, trésorier.
Toutes nos félicitations au nouveau bu-
reau.
L'exportation des éponges
Pendant les trois premiers trimestres
de l'année 1924 il a été exporté 6.921 quin-
taux d'épongés lavées.
Ce chiffre marque une très grosse pro-
gression sur les années précédentes, no-
tamment sur 1923, où pendant la même
période kt Régence en a à peine exporta
693 quinlaux. En 1924 le chiffre d'exporta-
tion Je plus fort atteint a été de 6.292 quin-
taux pendant le deuxième trimestre. La
France a. acheté la presque totalité, soit
6179 quintaux.
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
Le prix scientifique de Carthage
Le « Prix Scientifique de Carthage » vient
d'être décerné au R. P. Delattre qui, depuia
cinquante ans, s'occupe de recherches ar-
chéologiques en Afrique du Nord, et ptne
particulièrement dans les ruines de Car-
thage.
Le R. P. Delattre est, on le sait, aussi
célèbre q.tH) feu le Dr Carton.
De bons Frcraçais
S'il y a quelques agitateurs tunisiens
cherchant à nuire à notre pays, d'autres
musulmans aiment heureusement la Fran-
ce. 11 existe il Tunis une Ligue des Musul-
mans Français. Bile a tenu ces jours-ci,
son assemblée généra3e annuelle.
Le président dans son allocution a dé-
claré :
« Nos buts, vous los connaissez. Et c'est
pour les mieux réaliser que vous avez dé-
cidé d'unir nos esprits et nos cœurs. Faire
aimer la France adoptive, la servir de
toute notre ardeur, telie doit être notre ré-
solution première.
« Aucune toi, aucun dogme ne prescrit
aux Musulmans de s'immobiliser dana
d'immuables concepts, d'être des réaction-
naires par principe, ni d'écouter la com-
ylainte endormeuse de quelques charla-
tans qui vivent grassement de l'obscu-
rantisme qu'ils perpétuent dans la masse.
ni de nous courber sous les anathèmes et
les imprécations de Tartufes dont le phari-
sianisrrbe cessera bientôt de faire recette.
« Donc, quoi qu'il puisse oncore nous
en coûter parfois, ne nous résignons pas
il être des demi-Franeais, des Français
honteux. Mais au contraire, conscients de
l'ennoblissement civique que la naturali-
sation nous a conféré, prêchons d'exem-
ple. faisons des acfeptes. Préparons-leur
ainsJ qu'à notre pays un avenir qui igno-
rera les vicissitudes que nous avons con-
nues. »
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