Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-02-02
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 février 1925 02 février 1925
Description : 1925/02/02 (A26,N18). 1925/02/02 (A26,N18).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6396864z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SIXIEME ANNEE. N° 18
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LUNDI soin, 2 FEVRIER 1925.
17 0
Les Annales Coloniales
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JOURNAL QUOTIDIEN
M ARTICLES PUBLICS PAI MLES AH NALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
LmAtmnc*» tlRédunc* aont reçue» m» Banaux iajmtmaltlitn» ktAgencet dePuWctU
DIRECTEURS 1 MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
ftidecdu et AdaisistrtttM : 34, Ru. du Mont-Ttiabor, PARIS-1* lifkm : LWJVRI 19-17
Un m 4 mah 8 mob
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O» »'«bon– dwi» fa» I– Bfm 4» pm*» t cfc– U« pria^pm Hbwiw
L'Algérie et l'automobilisme
L vill 9 e et
go-
Est-ce un paradoxe de soutenir que les
aays neufs, arrivés à un certain degré de dé-
oppement économique, trouvent plus
d'avantages que les pays anciens à se servir
.dès automobiles sous toutes leurs formes :
voitures, camions, autobus, motocyclettes
Be& peuples jeunes sont encore incomplète-
ment munis de moyens de transport et tout
aaturellement préfèrent les plus rapides et
Ifes plus modernes, alors que les nations plus
anciennes hésitent à se débarrasser de leurs
attelages à traction animale, de leurs char-
mttes, de leurs tombereaux. En outre, les
colonies n'ont la plupart du temps que des
populations cporses sur de vastes territoires;
- Ses ne possèdent que des chemins de fer
- - - 1_- ..t_-
insuffisants, lesquels laissent sans leI) uca-
muir des localités importantes et parfois des
récrions entières ; au contraire les métropoles
aont plus peuplées, les distances entre les
asRlbmérations moindres, les voies (errées
rapprochées les unes des autres. bans
ms conditions comment ne pas reconnaître
çpe l'automobile, si apte à franchir les dis-
tances, rendra plus de services aux unes
«Taux autres? Ce serait une erreur, doublée
Rne injustice, de critiquer et d envier 1 em-
wessement mis par les coloniaux à acheter
ces véhicules à traction mécanique. Encore
fout-il cependant que les capacités d'achat de
ces pays neufs soient assez grandes, qu ils
ment des disponibilités financières, que par
eanséquent la culture, le commerce et 1 indus-
trie y aient créé ces réserves de richesse sans
lesquelles les tractations commerciales un peu
emportantes sont impossibles.
De cet emploi grandissant des automobi-
les, l'Algérie est un des meilleurs exemples
fille l'on puisse donner à l'heure actuelle.
lie a en effet des ressources agricoles consi-
dérables j elle améliore chaque jour ses cul-
tures ; elle s'outille industriellement. Son
commerce avec la France ou l'étranger donne
Ifieu à un mouvement d'échanges d'une valeur
dfa près de cinq milliards de francs ; elle s est
wann constitué des capitaux d'exploitation et
de roulement. Ajoutez d'autres conditions
tout aussi favorables : son climat est aiaez
doux pendant la période hivernale pour que
- propres habitants et les touristes étran-
gère puissent se livrer les uns à leurs occu-
ltations quotidiennes, les autres -- à leurs ran-
données, sans crainte des intempenes trop
persistantes : un admirable réseau routier per-
8et de circuler avec facilité du Nord au Sud
comme de lEst à l'Ouest. Si son relief acci-
denté a présenté d'assez grosses difficultés
pour l'ouverture de chemins carrossables, au-
jourd'hui la puissance des moteurs est telle
lIfIC les machines se jouent des pentes les
plus fortes et la sinuosité de ces routes dans
les régions montagneuses donne des impres-
sions d'imprévu, peut-être de danger qui ra-
tissent les chauffeurs et leur clientèle. En-
fin, bien que la colonie ait construit et cons-
truise actuellement plusieurs lignes de che-
mins de fer, la superficie du pays est si
grande que si l'on cherche à établir le rap-
port entre la longueur de ces voies et l'étcn-
due totale du pays, il apparait que cette
partie de l'Afrique du Nord est encore, mal-
gré les progrès accomplis, dans une situation
œférieure à ceile de la plupart des pays de
FEurope. La circulation automobile sera donc
un bien, voire une nécessité.
Quelle est son importance? Il était bien
difficile de le dire il y a quelques mois. On
sait aujourd'hui depuis la publication du
dernier Exposé de la Situation générale
de la Colonie en 1923. L'Administration
algérienne a donné pour la première fois quel-
ques chiffres sur le nombre des automobiles
existant dans la colonie pendant la période
quinquennale 1919-1923 ; elle en a ajouté
Vautres sur la longueur des lignes desservies
par les autobus et sur les voitures nouvelles
mises en circulation en 1923; ces indications
ont une valeur documentaire indiscutable.
Prenons d'abord les évaluations numéri.
ques globales de la dernière année j en 1923,
FAlgérie possédait 2.362 camions, 389 auto-
bus, 14.293 autres voitures automobiles, 865
motocyclettes. Ces chiffres n'ont par cux-
mêmes pas grande signification. Pour leur
en donner une, il importe de les rapporter à
l'effectif de la population européenne algé-
rienne; car, si certains riches indigènes pos-
liment quelques luxueuses voitures, le nom-
ftre en est fort restreint et il est possible de
ne point en tenir compte; en réalité, ce sont
tes Algériens d'origine européenne qui sont
:presque exclusivement les propriétaires; et la
population européenne compte environ
Soo.ooo individus. Si donc on calcule ce que
représentent pour ces 800.000 habitants les
JL7.909 automobiles, on obtient cette préci-
sion très remarquable : il y a dans la colonie
ttn vchiculc à traction mécanique par 44 ou 1
45 Européens. Or, en France, à la même
date, on en comptait un par quatre-vingts
Itabitants, et en Angleterre un par soixante-
dix. Rappelons aussi que T Australie en avait
un par vingt-neuf, le Canada un par seize
et les Etats-Unis, un par sept. La métro-
pole, dira-t-on, est distancée par la colonie ;
mais le fait est naturel et pour ainsi dire
logique, ce que souligne la comparaison de
FAngleterre et de deux de ses dominions.
Une autre considération, digne d'être rcte.
nue, est la progression rapide mais irrégulière
des différentes formes de cet automobilisme;
en quelques années les quantités de certains
véhicules ont grossi dans des proportions ines-
pérées. La colonie ne possédait au 31 décem-
bre 1919 que 287 camions automobiles; elle
en a 2.362 au 31 décembre 1923 près de dix
fois plus. Elle avait 129 autobus. elle en
a 389, trois fois plus. Elle avait 8.756 au-
tres voitures automobiles ; elle en a 14.293,
moins de deux fois plus. Elle avait
enfin 162 motocyclettes; elle en a 865, cinq
fois plus. Signalons donc cette particularité
que met en évidence pareille énumération ;
dans ces derniers temps, la colonie a sur-
tout étendu ses achats en voitures lourdes
comme les camions et les autobus et restreint
ses demandes en voitures de luxe et de tou-
risme; elle a tenu à compléter son outillait
économique.
Que sera demain? < En ce pays vaste et
insuffisamment desservi par le réseau ferré,
dit l'Exposé administratif, la circulation
automobile présente des possibilités de déve-
loppement quasi-illimitées. » Et cela est si
vrai que les importations de voitures ont été
en 1924 supérieures à celles de 1923. Pourvu
que les conditions éootiQmiqttes soient pro-
pices, que les futures campagnes agricoles
soient bonnes, le mouvement en avant ga-
gnera en vitesse. L'Algérie sera une bonne,
une excellente cliente des industries automo-
biles françaises. Mais, dira-t-on, trop de ca-
mions et trop d'autobus sont un danger re-
doutable pour l'exploitation des voies fer..
rées algériennes; leur concurrence tarit les
bénéfices et creuse les déficits. L'incidence
est réelle ; toutefois, elle n'est pas particulière
à l'Afrique et nous croyons que la division
du travail se fera insensiblement -et que les
chemins de fer et les automobiles pourront
persister sans se causer trop de dommages.
Seule la cherté du carburant sera à même
de limiter ou de ralentir l'emploi des auto-
mobiles en Algérie comme en France. Ah 1 si
toutes deux, métropole et colonies, se trou-
vaient dans la situation de l'Angleterre ou
des Etats-Unis où le litre d'essence, converti
en francs, se payait, il y a peu ae ter
0,56 dans l'une et 0,21 dans l'autre contre
1,29 en France, quelles spWidides perspec-
tives ne s'ouvriraient pas pour elles ! A moins
que les recherches de pétrole, si vainement
poursuivies dans l'Afrique du Nord, aboutis-
sent enfin. Ce serait alors le triomphe de l'au-
tomobilisme français et algérien.
Victor Demontà
Chargé de cours au Collège de France.
I-M
N. Lucien Saint à Paris
--0-0-
On nous télégraphie de Tunis que, contrai-
rement à ce qui a été annoncé, M. Lucien
Saint, Résident Général, ne s'embarquera que
le 7 février à Tunis.
Au Conseil d Etat
Cette haute juriaprudenco vient de re-
jeter la requête de M. William Meltesee,
avooat-avoué à la Pointe-à-Pltre, déclarant
agir au nom de MM. Boieneuf, Dain et Ro-
mana, membres du Bureau du Conseil gé-
néral de la Guadeloupe, - contre un arrêté
du Gouverneur de la colonie en date du 20
février 1920 autorisant un prélèvement de
900.000 francs pour la Caisse de réserves
du Service locaL
* *
D'autre part, le Conseil d'Etat, statuant
sur la requête de M. René Boisneuf, pré-
sident du Conseil général de la Guadelou-
pe contre : J 1° Un arrêté du Gouverneur
de la Guadeloupe portant ouverture de
crédits supplémentaires au compte du bud-
get local de l'exercice 1919 ; 2° Un second
arrêté daté du même jour, autorisant un
préQevement sur la Caisse de réserve du
Service local ; 30 Un arrêté du 28 mai 1920
confirmant le premier des currAtés cd-dea-
suis visés, le Conseil a pris les décisions
suivantes : Les arrêtés du 28 mai 1920 sont
annulés en tant que les crédits qui y sont
prévus sont destinés au relèvement des soli-
des et traitement».
L'arrêté du 2Q février i960 est annulé en
tant que le prélèvement a ou pour objet de
faire lace au paiement des dépenses ci-des-
sus.
LE COfllIïlERCE DE LA MMtMMM
-i)o()-
Le mouvement commercial de la Martini-
que pendant le troisième trimestre 1923
s'élèvc à 4l.0i-9.965 francs représente une
augmentation totale de 9.628.518 francs sur
la période correspondante de 1922 (8.088.975
francs à l'importation à 1.669.543 francs à
l'exportation).
Aux importations, la plus-value porto
principalesment sur la houille, par suite de
rauig;m.cn talion du traific de la Compagnie
Générale Transatlantique, sur la farine de
froment et le riz nécessaire pour suppléer
à la grande pénurie de légumes du pays
causée par la sécheresse ; viennent ensuite
les engrais chimiques, les bœuis vivants,
les viandes salées, le tnJmc en feuiues, les
bois de constructions, les mermins et fu-
tailles, les huiles et essences de pétrole.
En ce qui concerne les exportations, la
plus-value est produite en grande partie
par la houille chargée par la Compagnie
Générale Transatlantique pour les besoins
de ses navires : elUe est complétée par le
sucre d'usine, les vieux métaux et l'ex-
trait de camipédhe. Quant au rhum, les
envols ont diminué ibeaucoim, non seule-
ment en raison du contingentement mais
surtout du fait de la sécheresse qui, dans
certains centres, a réduit la production de
plus de SO 0/0.
Pour les coloniaux 1
---0-0--
Il convient peut-être de
souligner Vincident qui
vient de se produire au
Sénat au sujet de la fixa-
tion des contingents de
croix don devront dispo-
ser, chaque année, pen-
dant cinq ans, les Admi-
nistrations publiques, et
où le Ministère des Colonies se trouvait,
comme par hasard, traité en c parent pau-
vre w.
La Commission chargée d'examiner la pro.
position de répartition avait établi, suivant
le mot de son honorable président, le général
Bourgeois, « un travail équilibré P.
Il attribuait 4 croix de commandeur, 28
croix d'officier, 140 croix de chevalier au
Ministère de VIntérieur, 7 croix de comman-
deur, 28 croix d'officier, 140 croix de che.
valier à VInstruction publique, 5 croix de
commandeur, 25 croix d'offIcier, 130 croix
de chevalier aux Finances, autant aux Af-
faires étrangères. L'Agriculture, le Commer-
ce, les Travaux publics se trouvaient pourvus
déhs drs~ conditions analogues. Au Ministère
des Colonies, on octroyatt généreusement 3
croix de commandent, 15 croix d'officier et
90 croix de chevaliert
Alon excellent collègue de la Réunion, M.
Jules Auber, auteur d'un amendement por-
tant relèvement du contingent dçs Colonies,
nra pas eu de peine à montrer, lors de la
discussion publique du projet, fin justice
d'une répartition qui méconnaissait l'impor-
tance de notre Empire colonial tant au point
de vue de sm étendue géographique que de
son rôle actuel dans Véconomie nationale.
Il a marqué en passant que, lors de la
Foire de Tananartve, qui a constitué l'une
des leçons les plus brillantes de notre effort
colonial, et qui a été a le couronnement ae
l' œuvre de colonisation poursuivie pendant
vingt-huit ans par là France à Madagascar J,
pas une croix n'avait été accordée à l'un de
ces industriels, à l'un de ces commerçants, à
l'un de ces agriculteurs qui ont travaillé à
édifier la fortune de notre France orientais
S'assoÛa,1t à Auber et appuyant génÍrtusq-
ment sa motion, le distingué sénateur de la
Martinique, M. Henry Lémery, après avoir
rappelé que le département des Colonies for-
me, à lui seul, un a gouvernement compUt A
comprenant à la fois Justice, finances, ensei-
gnement, travaux publics, etc., a indiqué que
fonctionnaires coloniaux et pionniers de la
plus grande France devaient être considérés
a comme aussi dignes de la bienveillance et
des encouragements des pouvoirs publics que
ceux qui réduisent leurs risques en travaillant
en champ clos ».
Et le Sénat, convaincu, a voté l amende-
ment d'Auber qui porte à 3 croix de com-
mandeur, 20 croix dofficier et 120 croix de
chevalier le contingent des colonies.
Souhaitons que ces récompenses aillent à
de vrais colomaux. le ministre n'a qu'à ou-
vrir les dossiers de propositions qui lui sont,
chaque semestre, soumis par les Gouverne-
ments coloniaux : il y pourra trouver assez de
titres fondés sur le labeur et l'abnégation,
assez d'actes de dévouement, assez d'initiati-
ves heureuses pour absorber sa promotion.
Auguste Brunei
Député do la Uôunton.
Rapports et Décrets
- - 80 1
Décret du 27 janvier 1925 par lequel est ap-
prouvé l'arrêté du Gouverneur des éta-
blissements français de l'Océanie en date
du 26 novembre 1924, portant ouverture
au budget local pour l'exercice 1924 de
crédits supplémentaires s'élevant à la
somme de 449.462 francs.
Décret du 27 janvier 1908 par lequel est ap-
prouvé le budget du protectorat des Des
Wallis et Futuna, pour l'exercice 1925 ar.
rêté en recettes et en dépenses à la som-
me de 89.850 francs.
Décret du 27 janvier 1925 par lequels sont
approuvés les arrêtés ci-après du Gouver-
neur de la Nouvelle-Calédonie et dépen-
dances, Haut Commissaire de la France
dans l'archipel des Nouvelles-Hébrides,
portant modification au budget spécial
des Nouvelles-Hébrides pour l'exercice
1924 : - ---
1° Arrêtés du 27 octobre et au zu no-
vembre 1924 portant prélèvement sur la
caisse de réserve des services nationaux
des Nouvelles-Hébrides de sommes s'éle-
vant à 9.500 et à 40.000 francs pour être
versées au profit du budget de l'exercice
1924.
Décret du 27 janvier 1925 rectifiant. l'arti-
cle 29 du décret du 9 juin 1922 portant
organisation du Conseil de la Oochin-
chine. - 1
Décret du 27 janvier 1925 accordant la per.
sonnalité civile à la Caisse de Secours
Mutuels des Macouas.
J. 0. du lor février 1925.
«W –-
"L'Europe" déséchoué
0'0
Le paquebot Europe, des Chargeurs Réu-
nia, dont nous avons annoncé l'échouage
sur la oôte du Dahomey, vient d'être désé-
choué. Après avoir été déchargé, il rentrera
en Frarûo par ses propres moyens.
«M
De l'Atlantique à la Mer Rouge
--&0-
La mission Tfanin est arrivée le 27 fan-
visr à Oancina, sur la ironUère du Dor/ow,
après avoir traversé VAfriqw équatiriak
françatçfi»
Caisse Interooloniale
de retraites
Le ministre des Colonies vient de signer un
arrêté en date du 29 janvier instituant au Mi-
nistère des Colonies un Comité de treize mem-
bres chargé de préparer la réglementation de
la Caisse Intercoloniale de Retraites.
Ce Comité se prononcera sur les questions
de principe et jettera les bases du règlement
d'athuntstration publique prévu par l'article
71 de la loi. -
Sent nommés membres de ce Comité :
M. Auber, sénateur de. la Réunion, prési-
dent :
M. Gleitz, directeur du personnel et de la
comptabilité au Ministère des Colonies ;
Un inspecteur des Colonies désigné par le
directeur du Contrôle au Ministère des Colo-
nies ;
M. Ducet, sous-directeur chargé des Pen-
sions au Ministère des Colonies ;
Un fonctionnaire ipé par le Directeur
de la Dette Inscrite au Ministère des Finances.
Un fonctionnaire désigné par le Directeur
de la Comptabilité publique au Ministère des
Finances ;
Un fonctionnaire désigné par le Directeur
général de la Caisse des Dépota et Consigna-
tions ;
M. de Guitre. Gouverneur de 2° claMe des
Colonies, secrétaire général du Gouvernement
G6néral de l'Afrique Equatoriale française,
représentant cette colonie et le Caineroun ;
M. Goarbeil, Gouverneur honoraire des Co-
tonies, délégué des Colonies, ncm représentées
au sein du Comité ;
M. Cloquemin, trésorier général en Afrique
Occidentale française;
M. de la Roche, caissier comptable de la
Caisse locale des Retraites de l'Indochine,
représentant l'Indochine ;
M. Voilant, administrateur de lro classe des
Colonies, représentant l'Afrique Occidentale
française et le Togo ;
M. Ficatier, administrateur de 1 - classe des
Colonies, représentant la colonie de Madagas-
car et celle de la - Réunion. -
L article 3 de 1 an été prévoit que les repré-
L"art i c l e 3 de l'arrêatu é Paeryl ement auiront en-
sentants des colonies au Parlement auront en-
trée aux séances du Comité et seront entendus
par lui chaque fois qu'ils en axprimeront le
désir.
Auront également entrée aux séances du
Comité :
Un délégué de l'Association professionnelle
des Administrateurs des Colonies ;
M. LemaÍre, administrateur de l™ classe
des Services civils da r Indochine ;
M. Gourdon, ancien inspecteur général de
l'Instruction publique en Inoochine ;
M. Scalla, ancien inspecteur des Douanes et
Régies de l'Indochine;
MM. Gourdon et Scalla, en qualité de re-
présentants de l' Association Amicale et de
Ptévoyance des Français d'Indochine.
CONFÉRENCEDE L'OPIUM
La délégation mixte des deux conféren-
308 de l'opium, autrement dit le comitÓ des
3eize, s'est réunie de nouveau samedi, sous
la présidence de M. Zable.
La délégation britannique a fait distri-
buer de nouvelles propositions. Il s'agit de
deux projets de protocole distincts : l'un
relatif à l'opium préparé ; l'autre relatif
à la réduction de la production de l'opium.
M. Kircher. délégué de la France, a in-
sisté sur l'impossibilité de réduire la con-
sommation de l'opium,sans réduire d'abord
la production, sinon ce serait donner
une prime à la contrebande et au traiîc
illicite.
M. Kir cher, a ensuite déclaré q ue la
France était pleinement d'accord avec la ;
proposition britannique. En terminant, il a
adjuré la délégation américaine de recon-
naître les sacrifices consentis par toute une
série d'Etats. Les délégués du Portugal, des
Pays-Bas ont pris ensuite la parole pour se
déclarer pleinement d'accord avec les pro-
positions britanniques.
Enfin, à la demande de M. Porter, délé-
gué des Etats-Unis, la séance a été ren-
voyée à demain, les séances des sous-ooni-
missions étant annoncées pour aujourd'hui.
M. Daladier qui est tenu au courant des
travaux de la Conférence par le Ministre
des Affaires Etrangères, compte partir à
Genève demain soir pour signer le proto-
cole inal.
L'aviation coloniale
Paris-Tchad
La randonnée officiolile subit un ternes
d'arrêt. Les 2 gros avions semblent avoir
des ennuis et ce « petit voyage n est en
passe de coûter pas mal d'argent aux Fi-
nances nationales.
Voici le dernier télégramme reçu à
l'Aéronautique ;
Adrnrd, 30 janvier, 12 h. 15. - Partis lt
7 h. 30 de Boni-Abbés, arrivés à 10 heures
à Adrar, où attendons pièces de rechange
demandées. Vent violent de l'Est.
Signé : De Goys.
L'étape Beni-Abbès-Adrar comportait 450
kilomètres environ.
Les pièces de rechange
Trois avions de l'escadrille du 2e groupe
d'aviation de Colomb-Béchar, sous les or-
dres du lieutenant pilote Jean, les adjudants
-chc.fs Ferraris et Ghauveau, les sergents
mécaniciens Michel et Floret. et M, Laver-
sin, monteur d'avions, venu spécialement
de Paris, sont partis ce tnatin à 7 h. 85 en
direction d'Adrar, emportant les pièces de
rechange destinées aux apapreils « Jean-
CasaJei) et « Roland-Garros n.
J. P.
A LA CHAMBRE
DEBATS
La question tunisienne
Samedi après-midi, M. Berthon, au cours
de la discussion sur le personnel des mi-
nes domaniales de la Sarre, est venu lire
une protestation télégraphique reçue de
Mohammed-Ali contre les déclarations ré-
centes de M. Herriot visant l'action des
communistes en Tunisie..
M. Herriot a répondu que Moharnrrwd-
Ali venait d'entrer dans la voie de la vio-
lence. Le « Destour » lui-même s'écarte de
lui. Le Gouvernement continuera à com-
battre paftous les moyens cette action
purement bolchevik 1 (Applaudissements
a gauche, à l'extrême gauche et sur divers
bancs).
Passant aux traitements et indemnités
du personnel diplomatique, M. Candace si-
gnale un pays où, tandis que le Consul du
Danemarck touche 70.000 francs, celui de
la Grande-Bretagne 110.000, le Consul de
France n'en reçoit que 43.000.
Il demande à la Commission et au Gou-
vernement de se mettre d'accord pour por-
ter le crédit du chapitre à 24 millions.
- Vous employez des arguments ridicu-
les, lui crie de sa placo le rapporteur, M.
Henry Simon.
M.'Herriot répondant à M. Angoulvant,
au sujet d'un Consulat général aux In-
des néerlandaises donne son acquiesce-
ment mais il serait reconnaissant à l'Indo-
Chine de participer aux frais de cette or-
ganisation.
« - L'Indo-Chine ne s'y est jamais re-
fusée, déclare M. Outrey.
Ces dernières paroles clôtnrent le débat
Un incident Gandace-Simon
M. Henry Simon, député du farn, ancien
ministre des Colonies et rapporteur du
budget des Affaires étrangères l'a échappé
belle : il a tout simplement failli être dévoré
tout vivant par M. Candace.
Ceci se passait après la séance, dans
un couloir intérieur de la Chambre.
M. Henry Simon, comme nous l'indiquons
plus haut, reprochait amicalement a son
collègue ae la Guadeloupe, ses interrup-
tions à propos du traitement de notre per-
sonnel diplomatique, et il lui dit entre au-
tres choses :
Vous feriez bien de ne pas interrompre
constamment et surtout avec une Indigna-
tion factice qui fait rire la Chambre.
En proie à une violente colère, M. Can-
dace roulant des yeux blancs, se précipita
aur son collègue. Heureusement, des dépu-
tés voyant que les choses allaient tourner
mal, s'interposèrent et séparèrent les deux
antagonistes
Il était temps.!
RAPPORTS
Indo-Chine
Au nom de la Commission des Douanes,
M. Henry Le Mire a rapporté, comme nous
Pavons indiqué, un projet de loi tendant à
ratifier et à convertir en loi le décret du 22
mars 1923 portant modification des droits
de sortie en Indochine concernant les riz
et paddys exportés.
La modification apportée par ce décret,
conclut le rapporteur, a pour objet de main-
tenir le degré de protection rompu par la
hausse de la piastre et du cours d'ecomme il est fort bien expliqué dans l'ex-
posé des motifs du projet du Gouverne-
ment, et de rétablir ainsi un équilibre né-
cessaire à notre production du riz.
M. Henry Le Mire présente également le
rapport d'un projet de loi portant ratifica-
tion du décret du 15 mai 1922, qui a modifié
les coefficients de majoration des droits de
douane concernant divers produits inscrits
au tarif spécial de l'Indochine.
La ratification de cet aote et sa transfor-
mation en loi ne fera que stabiliser une si-
tuation de faiit que justifie la nécessité de
donner une protection douanière adéquate
aux produits intéressés (porcelaines et cer-
tains fils de coton) et en faveur desquels la
production nationale s'est mise en instance
à plusieurs reprises auprès des pouvoirs
compétents.
Nouvelle-Calédonie
La Commission des Douanes propose à
la Chambre d'adopter le projet de loi por-
tant ratification de l'arrêté du 8 mars 1921
qui a promulgué dans la Nouvelle-Calédo-
nic les décrets des 23 d'¡"crmhrè 1919 et 29
août 1920 portant- modification du tableau 11
annexé à la loi du 11 janvier 1892 en ce qui
concerne les automobiles et les instruments
de musique.
Un projet de loi, pour la ratification et la
transformation en loi de ll't anvté, -% ^té
déposé sur le bureau de la Chambre le 11
novembre 1921, et fut rapiporté par notre
éminçait collaborateur, M. Edouard Xéron.
La législature s'étant achevée sans que le
projet ait pu être souanis aux suffrages de
la charrubre, il convient de le reprendre au-
jourd'hui. La Commission propose donc d'en
adopter les termes à l'exclusion toutefois
de l'article 2, qui impartit au Gouverneur
de la colonie un droit do modifier ou d'abro-
ger par sianpHe arrêté les dispositions doua-
nièrcs ainsi Viciées. Une pareille attribu-
lion à uni détenteur secondaire du pouvoir 1
exécutif nous paraît exorbitanle de la lé-
gj'slatinll normale et nullement, on opposi-
tion aussi bien avec lVs.pri(. 'l'll' a Yt'(' la let-
l.re de la loi du fi mai 19tC. Devenu Nl,lnc.
cet acte léigjisl'atif a cessé d'habiliter le
Gouvernement a modifier ou à supprimer
les droits de douane sans le (vonlréle et le
concours du Parlement, conformément à
la l'èlgilc normale..1
C'est en vertu des mêmes dispositions
que la Commission propose de ratifir-r et de
convertir en loi l'arrêté du Gouverneur de
la Nouvello-Caliédonic, du 8 octobre 1923.
qui a promulgué dans colite eolonic diffé-
rents textes relatifs aux douanes.
Guyane
Au nom de la Commission des Douanes.
M. Henry Lomiro rapporte favorablement
le projet "de loi portant, .ratification de l'ar-
rêté du 19 janvier 1921 qui a promulgué
dans la colonie de la Guyane les décrets des
8 juillet, 28 août, 23 septembre, 4 octobre
19l9, 10 janvier, 3 et 26 février, 27 mars,
12, 14, 21, 22 avril et 22 juillet 1920, établis-
sant ou modifiant des coefficients de majo-
ration. des droits de douane.
Guadeloupe
Est également rapporté par M. Henry Le-
mire, le projet de loi portant ratification de
l'arrêté dUl 1er octobre 1920 qui a promulgué
dans la colonie -de la Guadeloupe les décreta
des 14 juin, 8 juillet, 28 août, 23 septembre,
4 octobre 1919, 10 janvier, 3 et 26 février,
27 mars, 12, 14, 21, 22 avril, 27 juin et 22
juillet 1920, établissant tfu modifiant des
coefficients de majoration des droits- de
douane.
Cameroun et Togo
La. Commission des Douanes propose à la
Chambre d'adopter le projet de loi tendant
à ratifier et a convertir en loi les décrets
des 20 mai 1922 et 6 juin 1924 accordant des
détaxes à l'entrée en France à certains pro-
duits originaires des territoires du Came-
roun et du Togo placés sous le mandat fran-
çais. Madagascar
Conformément à la législation, le Gouver-
neur Général de Madagascar a pris divers
arrêtés promulguant dans cette colonie
plusieurs décrets portant modification ou.
établissements de coefficients de majoration
des droits de douane dans la métropole.
Le rapporteur de la commission des doua-
nes propose ensuite que soient ratifiés at
transformés en loi, divers arrêtés établis-
sant des droite « ad valorem » sur certai-
nes marchandises ou établissant des
coefficients de majoration des droits spécr-
tIques.
Coefficients de majorations des droits
de douane
En présentant à la ratification Se la
Chambre l'approbation d'un projet de loi
tendant à ratifier et convertir en lois di-
vers arrêtés portant promulgation et mise
en vigueur, dans certaines colonies fran-
çaises, de décrets modifiant le tarif doua-
nier métropolitain ou constituant des coef-
ficients de majoration des droits de doua-
nes, M. Henry Le Mire, rapporteur, pré-
sente un certain nombre de considérants.
L'examen de ces divers projeta, écrit-il,
comporte une mémo remarque. C'est tout
d'abord, l'insuffisance de méthode avec la-
quelle les diverses mesures douanières
prises dans la métropole sont appliquée^
dans nos possessions lointaines. En se-
cond lieu, on doit s'étonner du délai qui
s'est écoulé cntre leur mise en vigueur
dans la métropole et le moment de leur
promulgation par l'autorité locale dans les
territoires de leur juridiction. Le délai est
non moins long pour faire ratifier législati-
vernent.
Certaines de ces mesures remontent, en.
effet, à 1924. C'est donc plus de deux ans
après leur promulgation dans la coiorrc ail,,
le Parlement est. appelé à se prononcer.
La persistance de telles pratiques équi-
vaudrait à rendre illusoire le contrôle du
Parlement sur le pouvoir exécutii. De plus,
certaines dispositions peuvent motiver des
olijivtions sérieuses lorsqu'il s'agit de l'In-
dochine où la production de l'industrie na-.
lion.ile doit lutter contre l'invasion des
produits ûlranutîfs.
, Le rapporteur regrette iL ce propos la
lenteur de l'unification des tarifs colo-
niaux avec ceux de lit métropole, malgré
un avis du 28 juin 189b fixant à six mois
le délai imparti aux colonies pour mettre
on application les mesures promulguées
dans la métropole. KL il cite comme exem-
ple le relèvemnt du tarif général qu'un dé-
cret IL M mars 1921 avait établi dans la.
métropole, qui attendit le 5 juillet 1922,
<3,pst-;\-dire plus de ciÚïnze mois après son
application en France, que le Gouverne-
ment général de rindochmc se conforme
auv in jonctions de la métropole, lincore
celte promulgation n'a-t-ellc été que par-
tielle. puisque l'arrêté du Gouverneur gé-
nérai par intérim H, laissé do, Mtê mi arnnri.
ïomhfï d'articles parmi les plus impor-
tants, dans le trafic entre la métropole et..
l'Indochine, notamment les cotonnades.
Le dispositif de cet nrr»Mé du 5 juillet
l92i' revè-l une iinporlmiiv d'autant plus
('(\JI.:¡d"':thI.' qu'il a donné naissance h
d,.II\: L,il:,:, d"nt IH Il' q',.,'n:-:::.j,-,!"¡ l't consi-
dérai»! •. d'.ine part, sur nus relations avec
l."i < el -nie au point ,ui s t-t, d'autre part, siu1 les rapports eom-
me.ivioux devant exister entre la France
"n tant que puissance souveraine et une-
puissance ancienne alliée, le .lapon.
En olïet, ia cajfonie. par application de.*,
articles 3 et 4 de 1» loi du 11 janvier 1S92,-
s'est, mise en instance auprès d.i ptiu\'()r'
central pour obtenir .[n<̃ le ivl-'Aeinent du."
tarif général lie fù1 pas appliqué ii une sé-
rie d'articles que justement le gouverneur
général avail ,'ugé à propos de" laisser de
Mté dons son arrêté de promulgation.Cet te*
«limande de la colonie à coïncidé avec une-
réclamàtinn du Japen tendant à être exo-
n.'-ré ineir la plupart de ses :l'lpn!"tatil)nS
du lelèveinciil du tarif général. 0,s de-
mandes. tant de l'Indochine que (lu Jupon.
i'i !n cdeiit au mois fl'",'!,dl]'l' 1¡;!, FJlcs
on' >'•',> soumises à mie eiiquèle du minis-
I '̃ ! e « r ! ( '.iimnieive auprès de la production
f:\ane.-iis•• e| du inin.stère des Colonies àu-
pi ès de la production locale .pu, l'une e*
Tatilre. se sont trouvées d'"a.cc.ord p"Vl1J
protester cintre tout abaissement du tarif
do;rinier en Indochine et contre toute ron-
cesi^Ui11 larifaire au Japon. La tpiosliou
estet à l'okio. l'ont récemment, la production;
nationale aussi bien que 1rs Chambres d«i
commerce do la colonie ont m;inifes.lé leur
ferme désir de rester dans le s(tita qim
douanier en revendiquant, rommo indispen-
s;iLle le maintien intégral du pourcentage
nctud de la protection douanière, tant pour
les industries rnétropolitaines que pour les
industries naissantes do la colonie.
- u inummo 1 Il tmilimm
^*
LUNDI soin, 2 FEVRIER 1925.
17 0
Les Annales Coloniales
- -.. di « lqw l
JOURNAL QUOTIDIEN
M ARTICLES PUBLICS PAI MLES AH NALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
LmAtmnc*» tlRédunc* aont reçue» m» Banaux iajmtmaltlitn» ktAgencet dePuWctU
DIRECTEURS 1 MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
ftidecdu et AdaisistrtttM : 34, Ru. du Mont-Ttiabor, PARIS-1* lifkm : LWJVRI 19-17
Un m 4 mah 8 mob
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O» »'«bon– dwi» fa» I– Bfm 4» pm*» t cfc– U« pria^pm Hbwiw
L'Algérie et l'automobilisme
L vill 9 e et
go-
Est-ce un paradoxe de soutenir que les
aays neufs, arrivés à un certain degré de dé-
oppement économique, trouvent plus
d'avantages que les pays anciens à se servir
.dès automobiles sous toutes leurs formes :
voitures, camions, autobus, motocyclettes
Be& peuples jeunes sont encore incomplète-
ment munis de moyens de transport et tout
aaturellement préfèrent les plus rapides et
Ifes plus modernes, alors que les nations plus
anciennes hésitent à se débarrasser de leurs
attelages à traction animale, de leurs char-
mttes, de leurs tombereaux. En outre, les
colonies n'ont la plupart du temps que des
populations cporses sur de vastes territoires;
- Ses ne possèdent que des chemins de fer
- - - 1_- ..t_-
insuffisants, lesquels laissent sans leI) uca-
muir des localités importantes et parfois des
récrions entières ; au contraire les métropoles
aont plus peuplées, les distances entre les
asRlbmérations moindres, les voies (errées
rapprochées les unes des autres. bans
ms conditions comment ne pas reconnaître
çpe l'automobile, si apte à franchir les dis-
tances, rendra plus de services aux unes
«Taux autres? Ce serait une erreur, doublée
Rne injustice, de critiquer et d envier 1 em-
wessement mis par les coloniaux à acheter
ces véhicules à traction mécanique. Encore
fout-il cependant que les capacités d'achat de
ces pays neufs soient assez grandes, qu ils
ment des disponibilités financières, que par
eanséquent la culture, le commerce et 1 indus-
trie y aient créé ces réserves de richesse sans
lesquelles les tractations commerciales un peu
emportantes sont impossibles.
De cet emploi grandissant des automobi-
les, l'Algérie est un des meilleurs exemples
fille l'on puisse donner à l'heure actuelle.
lie a en effet des ressources agricoles consi-
dérables j elle améliore chaque jour ses cul-
tures ; elle s'outille industriellement. Son
commerce avec la France ou l'étranger donne
Ifieu à un mouvement d'échanges d'une valeur
dfa près de cinq milliards de francs ; elle s est
wann constitué des capitaux d'exploitation et
de roulement. Ajoutez d'autres conditions
tout aussi favorables : son climat est aiaez
doux pendant la période hivernale pour que
- propres habitants et les touristes étran-
gère puissent se livrer les uns à leurs occu-
ltations quotidiennes, les autres -- à leurs ran-
données, sans crainte des intempenes trop
persistantes : un admirable réseau routier per-
8et de circuler avec facilité du Nord au Sud
comme de lEst à l'Ouest. Si son relief acci-
denté a présenté d'assez grosses difficultés
pour l'ouverture de chemins carrossables, au-
jourd'hui la puissance des moteurs est telle
lIfIC les machines se jouent des pentes les
plus fortes et la sinuosité de ces routes dans
les régions montagneuses donne des impres-
sions d'imprévu, peut-être de danger qui ra-
tissent les chauffeurs et leur clientèle. En-
fin, bien que la colonie ait construit et cons-
truise actuellement plusieurs lignes de che-
mins de fer, la superficie du pays est si
grande que si l'on cherche à établir le rap-
port entre la longueur de ces voies et l'étcn-
due totale du pays, il apparait que cette
partie de l'Afrique du Nord est encore, mal-
gré les progrès accomplis, dans une situation
œférieure à ceile de la plupart des pays de
FEurope. La circulation automobile sera donc
un bien, voire une nécessité.
Quelle est son importance? Il était bien
difficile de le dire il y a quelques mois. On
sait aujourd'hui depuis la publication du
dernier Exposé de la Situation générale
de la Colonie en 1923. L'Administration
algérienne a donné pour la première fois quel-
ques chiffres sur le nombre des automobiles
existant dans la colonie pendant la période
quinquennale 1919-1923 ; elle en a ajouté
Vautres sur la longueur des lignes desservies
par les autobus et sur les voitures nouvelles
mises en circulation en 1923; ces indications
ont une valeur documentaire indiscutable.
Prenons d'abord les évaluations numéri.
ques globales de la dernière année j en 1923,
FAlgérie possédait 2.362 camions, 389 auto-
bus, 14.293 autres voitures automobiles, 865
motocyclettes. Ces chiffres n'ont par cux-
mêmes pas grande signification. Pour leur
en donner une, il importe de les rapporter à
l'effectif de la population européenne algé-
rienne; car, si certains riches indigènes pos-
liment quelques luxueuses voitures, le nom-
ftre en est fort restreint et il est possible de
ne point en tenir compte; en réalité, ce sont
tes Algériens d'origine européenne qui sont
:presque exclusivement les propriétaires; et la
population européenne compte environ
Soo.ooo individus. Si donc on calcule ce que
représentent pour ces 800.000 habitants les
JL7.909 automobiles, on obtient cette préci-
sion très remarquable : il y a dans la colonie
ttn vchiculc à traction mécanique par 44 ou 1
45 Européens. Or, en France, à la même
date, on en comptait un par quatre-vingts
Itabitants, et en Angleterre un par soixante-
dix. Rappelons aussi que T Australie en avait
un par vingt-neuf, le Canada un par seize
et les Etats-Unis, un par sept. La métro-
pole, dira-t-on, est distancée par la colonie ;
mais le fait est naturel et pour ainsi dire
logique, ce que souligne la comparaison de
FAngleterre et de deux de ses dominions.
Une autre considération, digne d'être rcte.
nue, est la progression rapide mais irrégulière
des différentes formes de cet automobilisme;
en quelques années les quantités de certains
véhicules ont grossi dans des proportions ines-
pérées. La colonie ne possédait au 31 décem-
bre 1919 que 287 camions automobiles; elle
en a 2.362 au 31 décembre 1923 près de dix
fois plus. Elle avait 129 autobus. elle en
a 389, trois fois plus. Elle avait 8.756 au-
tres voitures automobiles ; elle en a 14.293,
moins de deux fois plus. Elle avait
enfin 162 motocyclettes; elle en a 865, cinq
fois plus. Signalons donc cette particularité
que met en évidence pareille énumération ;
dans ces derniers temps, la colonie a sur-
tout étendu ses achats en voitures lourdes
comme les camions et les autobus et restreint
ses demandes en voitures de luxe et de tou-
risme; elle a tenu à compléter son outillait
économique.
Que sera demain? < En ce pays vaste et
insuffisamment desservi par le réseau ferré,
dit l'Exposé administratif, la circulation
automobile présente des possibilités de déve-
loppement quasi-illimitées. » Et cela est si
vrai que les importations de voitures ont été
en 1924 supérieures à celles de 1923. Pourvu
que les conditions éootiQmiqttes soient pro-
pices, que les futures campagnes agricoles
soient bonnes, le mouvement en avant ga-
gnera en vitesse. L'Algérie sera une bonne,
une excellente cliente des industries automo-
biles françaises. Mais, dira-t-on, trop de ca-
mions et trop d'autobus sont un danger re-
doutable pour l'exploitation des voies fer..
rées algériennes; leur concurrence tarit les
bénéfices et creuse les déficits. L'incidence
est réelle ; toutefois, elle n'est pas particulière
à l'Afrique et nous croyons que la division
du travail se fera insensiblement -et que les
chemins de fer et les automobiles pourront
persister sans se causer trop de dommages.
Seule la cherté du carburant sera à même
de limiter ou de ralentir l'emploi des auto-
mobiles en Algérie comme en France. Ah 1 si
toutes deux, métropole et colonies, se trou-
vaient dans la situation de l'Angleterre ou
des Etats-Unis où le litre d'essence, converti
en francs, se payait, il y a peu ae ter
0,56 dans l'une et 0,21 dans l'autre contre
1,29 en France, quelles spWidides perspec-
tives ne s'ouvriraient pas pour elles ! A moins
que les recherches de pétrole, si vainement
poursuivies dans l'Afrique du Nord, aboutis-
sent enfin. Ce serait alors le triomphe de l'au-
tomobilisme français et algérien.
Victor Demontà
Chargé de cours au Collège de France.
I-M
N. Lucien Saint à Paris
--0-0-
On nous télégraphie de Tunis que, contrai-
rement à ce qui a été annoncé, M. Lucien
Saint, Résident Général, ne s'embarquera que
le 7 février à Tunis.
Au Conseil d Etat
Cette haute juriaprudenco vient de re-
jeter la requête de M. William Meltesee,
avooat-avoué à la Pointe-à-Pltre, déclarant
agir au nom de MM. Boieneuf, Dain et Ro-
mana, membres du Bureau du Conseil gé-
néral de la Guadeloupe, - contre un arrêté
du Gouverneur de la colonie en date du 20
février 1920 autorisant un prélèvement de
900.000 francs pour la Caisse de réserves
du Service locaL
* *
D'autre part, le Conseil d'Etat, statuant
sur la requête de M. René Boisneuf, pré-
sident du Conseil général de la Guadelou-
pe contre : J 1° Un arrêté du Gouverneur
de la Guadeloupe portant ouverture de
crédits supplémentaires au compte du bud-
get local de l'exercice 1919 ; 2° Un second
arrêté daté du même jour, autorisant un
préQevement sur la Caisse de réserve du
Service local ; 30 Un arrêté du 28 mai 1920
confirmant le premier des currAtés cd-dea-
suis visés, le Conseil a pris les décisions
suivantes : Les arrêtés du 28 mai 1920 sont
annulés en tant que les crédits qui y sont
prévus sont destinés au relèvement des soli-
des et traitement».
L'arrêté du 2Q février i960 est annulé en
tant que le prélèvement a ou pour objet de
faire lace au paiement des dépenses ci-des-
sus.
LE COfllIïlERCE DE LA MMtMMM
-i)o()-
Le mouvement commercial de la Martini-
que pendant le troisième trimestre 1923
s'élèvc à 4l.0i-9.965 francs représente une
augmentation totale de 9.628.518 francs sur
la période correspondante de 1922 (8.088.975
francs à l'importation à 1.669.543 francs à
l'exportation).
Aux importations, la plus-value porto
principalesment sur la houille, par suite de
rauig;m.cn talion du traific de la Compagnie
Générale Transatlantique, sur la farine de
froment et le riz nécessaire pour suppléer
à la grande pénurie de légumes du pays
causée par la sécheresse ; viennent ensuite
les engrais chimiques, les bœuis vivants,
les viandes salées, le tnJmc en feuiues, les
bois de constructions, les mermins et fu-
tailles, les huiles et essences de pétrole.
En ce qui concerne les exportations, la
plus-value est produite en grande partie
par la houille chargée par la Compagnie
Générale Transatlantique pour les besoins
de ses navires : elUe est complétée par le
sucre d'usine, les vieux métaux et l'ex-
trait de camipédhe. Quant au rhum, les
envols ont diminué ibeaucoim, non seule-
ment en raison du contingentement mais
surtout du fait de la sécheresse qui, dans
certains centres, a réduit la production de
plus de SO 0/0.
Pour les coloniaux 1
---0-0--
Il convient peut-être de
souligner Vincident qui
vient de se produire au
Sénat au sujet de la fixa-
tion des contingents de
croix don devront dispo-
ser, chaque année, pen-
dant cinq ans, les Admi-
nistrations publiques, et
où le Ministère des Colonies se trouvait,
comme par hasard, traité en c parent pau-
vre w.
La Commission chargée d'examiner la pro.
position de répartition avait établi, suivant
le mot de son honorable président, le général
Bourgeois, « un travail équilibré P.
Il attribuait 4 croix de commandeur, 28
croix d'officier, 140 croix de chevalier au
Ministère de VIntérieur, 7 croix de comman-
deur, 28 croix d'officier, 140 croix de che.
valier à VInstruction publique, 5 croix de
commandeur, 25 croix d'offIcier, 130 croix
de chevalier aux Finances, autant aux Af-
faires étrangères. L'Agriculture, le Commer-
ce, les Travaux publics se trouvaient pourvus
déhs drs~ conditions analogues. Au Ministère
des Colonies, on octroyatt généreusement 3
croix de commandent, 15 croix d'officier et
90 croix de chevaliert
Alon excellent collègue de la Réunion, M.
Jules Auber, auteur d'un amendement por-
tant relèvement du contingent dçs Colonies,
nra pas eu de peine à montrer, lors de la
discussion publique du projet, fin justice
d'une répartition qui méconnaissait l'impor-
tance de notre Empire colonial tant au point
de vue de sm étendue géographique que de
son rôle actuel dans Véconomie nationale.
Il a marqué en passant que, lors de la
Foire de Tananartve, qui a constitué l'une
des leçons les plus brillantes de notre effort
colonial, et qui a été a le couronnement ae
l' œuvre de colonisation poursuivie pendant
vingt-huit ans par là France à Madagascar J,
pas une croix n'avait été accordée à l'un de
ces industriels, à l'un de ces commerçants, à
l'un de ces agriculteurs qui ont travaillé à
édifier la fortune de notre France orientais
S'assoÛa,1t à Auber et appuyant génÍrtusq-
ment sa motion, le distingué sénateur de la
Martinique, M. Henry Lémery, après avoir
rappelé que le département des Colonies for-
me, à lui seul, un a gouvernement compUt A
comprenant à la fois Justice, finances, ensei-
gnement, travaux publics, etc., a indiqué que
fonctionnaires coloniaux et pionniers de la
plus grande France devaient être considérés
a comme aussi dignes de la bienveillance et
des encouragements des pouvoirs publics que
ceux qui réduisent leurs risques en travaillant
en champ clos ».
Et le Sénat, convaincu, a voté l amende-
ment d'Auber qui porte à 3 croix de com-
mandeur, 20 croix dofficier et 120 croix de
chevalier le contingent des colonies.
Souhaitons que ces récompenses aillent à
de vrais colomaux. le ministre n'a qu'à ou-
vrir les dossiers de propositions qui lui sont,
chaque semestre, soumis par les Gouverne-
ments coloniaux : il y pourra trouver assez de
titres fondés sur le labeur et l'abnégation,
assez d'actes de dévouement, assez d'initiati-
ves heureuses pour absorber sa promotion.
Auguste Brunei
Député do la Uôunton.
Rapports et Décrets
- - 80 1
Décret du 27 janvier 1925 par lequel est ap-
prouvé l'arrêté du Gouverneur des éta-
blissements français de l'Océanie en date
du 26 novembre 1924, portant ouverture
au budget local pour l'exercice 1924 de
crédits supplémentaires s'élevant à la
somme de 449.462 francs.
Décret du 27 janvier 1908 par lequel est ap-
prouvé le budget du protectorat des Des
Wallis et Futuna, pour l'exercice 1925 ar.
rêté en recettes et en dépenses à la som-
me de 89.850 francs.
Décret du 27 janvier 1925 par lequels sont
approuvés les arrêtés ci-après du Gouver-
neur de la Nouvelle-Calédonie et dépen-
dances, Haut Commissaire de la France
dans l'archipel des Nouvelles-Hébrides,
portant modification au budget spécial
des Nouvelles-Hébrides pour l'exercice
1924 : - ---
1° Arrêtés du 27 octobre et au zu no-
vembre 1924 portant prélèvement sur la
caisse de réserve des services nationaux
des Nouvelles-Hébrides de sommes s'éle-
vant à 9.500 et à 40.000 francs pour être
versées au profit du budget de l'exercice
1924.
Décret du 27 janvier 1925 rectifiant. l'arti-
cle 29 du décret du 9 juin 1922 portant
organisation du Conseil de la Oochin-
chine. - 1
Décret du 27 janvier 1925 accordant la per.
sonnalité civile à la Caisse de Secours
Mutuels des Macouas.
J. 0. du lor février 1925.
«W –-
"L'Europe" déséchoué
0'0
Le paquebot Europe, des Chargeurs Réu-
nia, dont nous avons annoncé l'échouage
sur la oôte du Dahomey, vient d'être désé-
choué. Après avoir été déchargé, il rentrera
en Frarûo par ses propres moyens.
«M
De l'Atlantique à la Mer Rouge
--&0-
La mission Tfanin est arrivée le 27 fan-
visr à Oancina, sur la ironUère du Dor/ow,
après avoir traversé VAfriqw équatiriak
françatçfi»
Caisse Interooloniale
de retraites
Le ministre des Colonies vient de signer un
arrêté en date du 29 janvier instituant au Mi-
nistère des Colonies un Comité de treize mem-
bres chargé de préparer la réglementation de
la Caisse Intercoloniale de Retraites.
Ce Comité se prononcera sur les questions
de principe et jettera les bases du règlement
d'athuntstration publique prévu par l'article
71 de la loi. -
Sent nommés membres de ce Comité :
M. Auber, sénateur de. la Réunion, prési-
dent :
M. Gleitz, directeur du personnel et de la
comptabilité au Ministère des Colonies ;
Un inspecteur des Colonies désigné par le
directeur du Contrôle au Ministère des Colo-
nies ;
M. Ducet, sous-directeur chargé des Pen-
sions au Ministère des Colonies ;
Un fonctionnaire ipé par le Directeur
de la Dette Inscrite au Ministère des Finances.
Un fonctionnaire désigné par le Directeur
de la Comptabilité publique au Ministère des
Finances ;
Un fonctionnaire désigné par le Directeur
général de la Caisse des Dépota et Consigna-
tions ;
M. de Guitre. Gouverneur de 2° claMe des
Colonies, secrétaire général du Gouvernement
G6néral de l'Afrique Equatoriale française,
représentant cette colonie et le Caineroun ;
M. Goarbeil, Gouverneur honoraire des Co-
tonies, délégué des Colonies, ncm représentées
au sein du Comité ;
M. Cloquemin, trésorier général en Afrique
Occidentale française;
M. de la Roche, caissier comptable de la
Caisse locale des Retraites de l'Indochine,
représentant l'Indochine ;
M. Voilant, administrateur de lro classe des
Colonies, représentant l'Afrique Occidentale
française et le Togo ;
M. Ficatier, administrateur de 1 - classe des
Colonies, représentant la colonie de Madagas-
car et celle de la - Réunion. -
L article 3 de 1 an été prévoit que les repré-
L"art i c l e 3 de l'arrêatu é Paeryl ement auiront en-
sentants des colonies au Parlement auront en-
trée aux séances du Comité et seront entendus
par lui chaque fois qu'ils en axprimeront le
désir.
Auront également entrée aux séances du
Comité :
Un délégué de l'Association professionnelle
des Administrateurs des Colonies ;
M. LemaÍre, administrateur de l™ classe
des Services civils da r Indochine ;
M. Gourdon, ancien inspecteur général de
l'Instruction publique en Inoochine ;
M. Scalla, ancien inspecteur des Douanes et
Régies de l'Indochine;
MM. Gourdon et Scalla, en qualité de re-
présentants de l' Association Amicale et de
Ptévoyance des Français d'Indochine.
CONFÉRENCEDE L'OPIUM
La délégation mixte des deux conféren-
308 de l'opium, autrement dit le comitÓ des
3eize, s'est réunie de nouveau samedi, sous
la présidence de M. Zable.
La délégation britannique a fait distri-
buer de nouvelles propositions. Il s'agit de
deux projets de protocole distincts : l'un
relatif à l'opium préparé ; l'autre relatif
à la réduction de la production de l'opium.
M. Kircher. délégué de la France, a in-
sisté sur l'impossibilité de réduire la con-
sommation de l'opium,sans réduire d'abord
la production, sinon ce serait donner
une prime à la contrebande et au traiîc
illicite.
M. Kir cher, a ensuite déclaré q ue la
France était pleinement d'accord avec la ;
proposition britannique. En terminant, il a
adjuré la délégation américaine de recon-
naître les sacrifices consentis par toute une
série d'Etats. Les délégués du Portugal, des
Pays-Bas ont pris ensuite la parole pour se
déclarer pleinement d'accord avec les pro-
positions britanniques.
Enfin, à la demande de M. Porter, délé-
gué des Etats-Unis, la séance a été ren-
voyée à demain, les séances des sous-ooni-
missions étant annoncées pour aujourd'hui.
M. Daladier qui est tenu au courant des
travaux de la Conférence par le Ministre
des Affaires Etrangères, compte partir à
Genève demain soir pour signer le proto-
cole inal.
L'aviation coloniale
Paris-Tchad
La randonnée officiolile subit un ternes
d'arrêt. Les 2 gros avions semblent avoir
des ennuis et ce « petit voyage n est en
passe de coûter pas mal d'argent aux Fi-
nances nationales.
Voici le dernier télégramme reçu à
l'Aéronautique ;
Adrnrd, 30 janvier, 12 h. 15. - Partis lt
7 h. 30 de Boni-Abbés, arrivés à 10 heures
à Adrar, où attendons pièces de rechange
demandées. Vent violent de l'Est.
Signé : De Goys.
L'étape Beni-Abbès-Adrar comportait 450
kilomètres environ.
Les pièces de rechange
Trois avions de l'escadrille du 2e groupe
d'aviation de Colomb-Béchar, sous les or-
dres du lieutenant pilote Jean, les adjudants
-chc.fs Ferraris et Ghauveau, les sergents
mécaniciens Michel et Floret. et M, Laver-
sin, monteur d'avions, venu spécialement
de Paris, sont partis ce tnatin à 7 h. 85 en
direction d'Adrar, emportant les pièces de
rechange destinées aux apapreils « Jean-
CasaJei) et « Roland-Garros n.
J. P.
A LA CHAMBRE
DEBATS
La question tunisienne
Samedi après-midi, M. Berthon, au cours
de la discussion sur le personnel des mi-
nes domaniales de la Sarre, est venu lire
une protestation télégraphique reçue de
Mohammed-Ali contre les déclarations ré-
centes de M. Herriot visant l'action des
communistes en Tunisie..
M. Herriot a répondu que Moharnrrwd-
Ali venait d'entrer dans la voie de la vio-
lence. Le « Destour » lui-même s'écarte de
lui. Le Gouvernement continuera à com-
battre paftous les moyens cette action
purement bolchevik 1 (Applaudissements
a gauche, à l'extrême gauche et sur divers
bancs).
Passant aux traitements et indemnités
du personnel diplomatique, M. Candace si-
gnale un pays où, tandis que le Consul du
Danemarck touche 70.000 francs, celui de
la Grande-Bretagne 110.000, le Consul de
France n'en reçoit que 43.000.
Il demande à la Commission et au Gou-
vernement de se mettre d'accord pour por-
ter le crédit du chapitre à 24 millions.
- Vous employez des arguments ridicu-
les, lui crie de sa placo le rapporteur, M.
Henry Simon.
M.'Herriot répondant à M. Angoulvant,
au sujet d'un Consulat général aux In-
des néerlandaises donne son acquiesce-
ment mais il serait reconnaissant à l'Indo-
Chine de participer aux frais de cette or-
ganisation.
« - L'Indo-Chine ne s'y est jamais re-
fusée, déclare M. Outrey.
Ces dernières paroles clôtnrent le débat
Un incident Gandace-Simon
M. Henry Simon, député du farn, ancien
ministre des Colonies et rapporteur du
budget des Affaires étrangères l'a échappé
belle : il a tout simplement failli être dévoré
tout vivant par M. Candace.
Ceci se passait après la séance, dans
un couloir intérieur de la Chambre.
M. Henry Simon, comme nous l'indiquons
plus haut, reprochait amicalement a son
collègue ae la Guadeloupe, ses interrup-
tions à propos du traitement de notre per-
sonnel diplomatique, et il lui dit entre au-
tres choses :
Vous feriez bien de ne pas interrompre
constamment et surtout avec une Indigna-
tion factice qui fait rire la Chambre.
En proie à une violente colère, M. Can-
dace roulant des yeux blancs, se précipita
aur son collègue. Heureusement, des dépu-
tés voyant que les choses allaient tourner
mal, s'interposèrent et séparèrent les deux
antagonistes
Il était temps.!
RAPPORTS
Indo-Chine
Au nom de la Commission des Douanes,
M. Henry Le Mire a rapporté, comme nous
Pavons indiqué, un projet de loi tendant à
ratifier et à convertir en loi le décret du 22
mars 1923 portant modification des droits
de sortie en Indochine concernant les riz
et paddys exportés.
La modification apportée par ce décret,
conclut le rapporteur, a pour objet de main-
tenir le degré de protection rompu par la
hausse de la piastre et du cours d'e
posé des motifs du projet du Gouverne-
ment, et de rétablir ainsi un équilibre né-
cessaire à notre production du riz.
M. Henry Le Mire présente également le
rapport d'un projet de loi portant ratifica-
tion du décret du 15 mai 1922, qui a modifié
les coefficients de majoration des droits de
douane concernant divers produits inscrits
au tarif spécial de l'Indochine.
La ratification de cet aote et sa transfor-
mation en loi ne fera que stabiliser une si-
tuation de faiit que justifie la nécessité de
donner une protection douanière adéquate
aux produits intéressés (porcelaines et cer-
tains fils de coton) et en faveur desquels la
production nationale s'est mise en instance
à plusieurs reprises auprès des pouvoirs
compétents.
Nouvelle-Calédonie
La Commission des Douanes propose à
la Chambre d'adopter le projet de loi por-
tant ratification de l'arrêté du 8 mars 1921
qui a promulgué dans la Nouvelle-Calédo-
nic les décrets des 23 d'¡"crmhrè 1919 et 29
août 1920 portant- modification du tableau 11
annexé à la loi du 11 janvier 1892 en ce qui
concerne les automobiles et les instruments
de musique.
Un projet de loi, pour la ratification et la
transformation en loi de ll't anvté, -% ^té
déposé sur le bureau de la Chambre le 11
novembre 1921, et fut rapiporté par notre
éminçait collaborateur, M. Edouard Xéron.
La législature s'étant achevée sans que le
projet ait pu être souanis aux suffrages de
la charrubre, il convient de le reprendre au-
jourd'hui. La Commission propose donc d'en
adopter les termes à l'exclusion toutefois
de l'article 2, qui impartit au Gouverneur
de la colonie un droit do modifier ou d'abro-
ger par sianpHe arrêté les dispositions doua-
nièrcs ainsi Viciées. Une pareille attribu-
lion à uni détenteur secondaire du pouvoir 1
exécutif nous paraît exorbitanle de la lé-
gj'slatinll normale et nullement, on opposi-
tion aussi bien avec lVs.pri(. 'l'll' a Yt'(' la let-
l.re de la loi du fi mai 19tC. Devenu Nl,lnc.
cet acte léigjisl'atif a cessé d'habiliter le
Gouvernement a modifier ou à supprimer
les droits de douane sans le (vonlréle et le
concours du Parlement, conformément à
la l'èlgilc normale..1
C'est en vertu des mêmes dispositions
que la Commission propose de ratifir-r et de
convertir en loi l'arrêté du Gouverneur de
la Nouvello-Caliédonic, du 8 octobre 1923.
qui a promulgué dans colite eolonic diffé-
rents textes relatifs aux douanes.
Guyane
Au nom de la Commission des Douanes.
M. Henry Lomiro rapporte favorablement
le projet "de loi portant, .ratification de l'ar-
rêté du 19 janvier 1921 qui a promulgué
dans la colonie de la Guyane les décrets des
8 juillet, 28 août, 23 septembre, 4 octobre
19l9, 10 janvier, 3 et 26 février, 27 mars,
12, 14, 21, 22 avril et 22 juillet 1920, établis-
sant ou modifiant des coefficients de majo-
ration. des droits de douane.
Guadeloupe
Est également rapporté par M. Henry Le-
mire, le projet de loi portant ratification de
l'arrêté dUl 1er octobre 1920 qui a promulgué
dans la colonie -de la Guadeloupe les décreta
des 14 juin, 8 juillet, 28 août, 23 septembre,
4 octobre 1919, 10 janvier, 3 et 26 février,
27 mars, 12, 14, 21, 22 avril, 27 juin et 22
juillet 1920, établissant tfu modifiant des
coefficients de majoration des droits- de
douane.
Cameroun et Togo
La. Commission des Douanes propose à la
Chambre d'adopter le projet de loi tendant
à ratifier et a convertir en loi les décrets
des 20 mai 1922 et 6 juin 1924 accordant des
détaxes à l'entrée en France à certains pro-
duits originaires des territoires du Came-
roun et du Togo placés sous le mandat fran-
çais. Madagascar
Conformément à la législation, le Gouver-
neur Général de Madagascar a pris divers
arrêtés promulguant dans cette colonie
plusieurs décrets portant modification ou.
établissements de coefficients de majoration
des droits de douane dans la métropole.
Le rapporteur de la commission des doua-
nes propose ensuite que soient ratifiés at
transformés en loi, divers arrêtés établis-
sant des droite « ad valorem » sur certai-
nes marchandises ou établissant des
coefficients de majoration des droits spécr-
tIques.
Coefficients de majorations des droits
de douane
En présentant à la ratification Se la
Chambre l'approbation d'un projet de loi
tendant à ratifier et convertir en lois di-
vers arrêtés portant promulgation et mise
en vigueur, dans certaines colonies fran-
çaises, de décrets modifiant le tarif doua-
nier métropolitain ou constituant des coef-
ficients de majoration des droits de doua-
nes, M. Henry Le Mire, rapporteur, pré-
sente un certain nombre de considérants.
L'examen de ces divers projeta, écrit-il,
comporte une mémo remarque. C'est tout
d'abord, l'insuffisance de méthode avec la-
quelle les diverses mesures douanières
prises dans la métropole sont appliquée^
dans nos possessions lointaines. En se-
cond lieu, on doit s'étonner du délai qui
s'est écoulé cntre leur mise en vigueur
dans la métropole et le moment de leur
promulgation par l'autorité locale dans les
territoires de leur juridiction. Le délai est
non moins long pour faire ratifier législati-
vernent.
Certaines de ces mesures remontent, en.
effet, à 1924. C'est donc plus de deux ans
après leur promulgation dans la coiorrc ail,,
le Parlement est. appelé à se prononcer.
La persistance de telles pratiques équi-
vaudrait à rendre illusoire le contrôle du
Parlement sur le pouvoir exécutii. De plus,
certaines dispositions peuvent motiver des
olijivtions sérieuses lorsqu'il s'agit de l'In-
dochine où la production de l'industrie na-.
lion.ile doit lutter contre l'invasion des
produits ûlranutîfs.
, Le rapporteur regrette iL ce propos la
lenteur de l'unification des tarifs colo-
niaux avec ceux de lit métropole, malgré
un avis du 28 juin 189b fixant à six mois
le délai imparti aux colonies pour mettre
on application les mesures promulguées
dans la métropole. KL il cite comme exem-
ple le relèvemnt du tarif général qu'un dé-
cret IL M mars 1921 avait établi dans la.
métropole, qui attendit le 5 juillet 1922,
<3,pst-;\-dire plus de ciÚïnze mois après son
application en France, que le Gouverne-
ment général de rindochmc se conforme
auv in jonctions de la métropole, lincore
celte promulgation n'a-t-ellc été que par-
tielle. puisque l'arrêté du Gouverneur gé-
nérai par intérim H, laissé do, Mtê mi arnnri.
ïomhfï d'articles parmi les plus impor-
tants, dans le trafic entre la métropole et..
l'Indochine, notamment les cotonnades.
Le dispositif de cet nrr»Mé du 5 juillet
l92i' revè-l une iinporlmiiv d'autant plus
('(\JI.:¡d"':thI.' qu'il a donné naissance h
d,.II\: L,il:,:, d"nt IH Il' q',.,'n:-:::.j,-,!"¡ l't consi-
dérai»! •. d'.ine part, sur nus relations avec
l."i < el -nie au point
me.ivioux devant exister entre la France
"n tant que puissance souveraine et une-
puissance ancienne alliée, le .lapon.
En olïet, ia cajfonie. par application de.*,
articles 3 et 4 de 1» loi du 11 janvier 1S92,-
s'est, mise en instance auprès d.i ptiu\'()r'
central pour obtenir .[n<̃ le ivl-'Aeinent du."
tarif général lie fù1 pas appliqué ii une sé-
rie d'articles que justement le gouverneur
général avail ,'ugé à propos de" laisser de
Mté dons son arrêté de promulgation.Cet te*
«limande de la colonie à coïncidé avec une-
réclamàtinn du Japen tendant à être exo-
n.'-ré ineir la plupart de ses :l'lpn!"tatil)nS
du lelèveinciil du tarif général. 0,s de-
mandes. tant de l'Indochine que (lu Jupon.
i'i !n cdeiit au mois fl'",'!,dl]'l' 1¡;!, FJlcs
on' >'•',> soumises à mie eiiquèle du minis-
I '̃ ! e « r ! ( '.iimnieive auprès de la production
f:\ane.-iis•• e| du inin.stère des Colonies àu-
pi ès de la production locale .pu, l'une e*
Tatilre. se sont trouvées d'"a.cc.ord p"Vl1J
protester cintre tout abaissement du tarif
do;rinier en Indochine et contre toute ron-
cesi^Ui11 larifaire au Japon. La tpiosliou
est
nationale aussi bien que 1rs Chambres d«i
commerce do la colonie ont m;inifes.lé leur
ferme désir de rester dans le s(tita qim
douanier en revendiquant, rommo indispen-
s;iLle le maintien intégral du pourcentage
nctud de la protection douanière, tant pour
les industries rnétropolitaines que pour les
industries naissantes do la colonie.
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