Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-01-05
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 janvier 1925 05 janvier 1925
Description : 1925/01/05 (A26,N2). 1925/01/05 (A26,N2).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6396847f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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Les Annales Coloniales
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JOURNAL QUOTIDIEN
au mmu PUMJÉS PAS 1X1 ANNALES COUONIALST* SONT LA ntOTMÊTÉ
EXCLUSIVE DU JOUBHAL
LmAmmometfikltm 11 imIuhh mi Bww éatwmmitàêtmlmAgmma étPmilkm
DIRECTEURS : MARCEL - RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
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Un m e mom a Mob
mZ i * Coloni– SO • a.
«Sy'ÏÏSELi S*- l Etranger ItO i «5 • M
On l'abeut daaa Imou ̃w«*uji d. et cllea l« principaux libraire*
Le médecin aux colonies
« 1*1
Nos colonies d'Afrique sont appelées
à une prospérité certaine si nous savons
y développer la .¡nain-d'œuvre. Poujr
équiper les colonies on parle constam-
ment d'aménager des ports, de cons-
truire des chemins de fer, de faire des
routes. C'est assurément un travail in-
dispensable. A quoi servirait d'obtenir
des produits agricoles ou miniers, si
l'on était incapable de les transporter
pour les mettre à la disposition du con-
sommateur? Mais pour oonstruire des
routes et des voies ferrées, pour aména-
ger des terres agricoles, il faut de la
main-d'œuvre. Cette main-d'œuvre on
ne peut l obtenir facilement par l'immi-
gration. Force est donc de la demander
à l'indigène. C'est donc une nécessité
d'apprendre à l'indigène à travailler et
de l'empêcher de mourir prématuré-
ment. Le véritable pionnier des colo-
nies, c'est le médecin. Il doit précéder
ou tout au moins accompagner l'ingé-
nieur. C'est lui qui, sans tapage, par le
seul exercice de son art, captera la
confiance de l'indigène tout en l'empé-
chant d'être tué par la maladie qui rôde
constamment autour de sa tanniere. Il
mettra au monde les enfants et saura
les conserver en apprenant à la mère à
les nourrir et à les élever.
Aux colonies, le problème de la na.
talité ne se pose pas. Il suffit de sa-
voir lutter contre la mortalité excessive
de l'enfance. Inutile de recommander à
l'indigène de faire des enfants. Il a, en
général, à part les races primitives, un
instinct très développé de la famille, et
certains rites religieux qui obligent les
vivants à vouer à leurs ancêtres un culte
accepté, y contribuent largement. -
La vie chère est heureusement incon-
nue à l'indigène. Il a du mil en grat*
tant son lougan (champ), du paddy en
remuant sa nzière. un toit qu'il constitue
laokmcut s'il fauché l'herbe à pail-
lotte. L'enfant n'est pas une charge
chez l'indigène, c'est une richesse. 11
augmente le bien-être de la communauté
en permettant la multiplication de la
main-d'œuvre. Laides ou jolies, les fil-
les ne donnent pas de souci aux parents.
Tout au plus se demandent-ils, au
moment du mariage, quelle dot ils
vont demander au soupirant. Comme
un joyau qui s'achète, la jeune fille ap-
partient au plus généreux; quant aux
garçons ils travaillent sous la direction
et l'autorité du père.
Tandis que les colonies développent
dans leur ensemble de meilleures condi-
tions d'existence, que l'indigène accroit
son désir de bien-être tout en apprenant
que, pour satisfaire ses besoins il y a la
nécessité impérative du travail, l'hy-
giène publique et privée, mieux compri-
se et mieux appliquée, entraînera l'ac-
croissement de la population, dont la
densité peut doubler dans un court es-
pace de temps. Le médecin peut inten-
sifier la main-d'œuvre indispensable à
la production et augmenter la prospé-
rité 7 générale en employant simplement
l'outil qu'il a forgé, c'est-à-dire l'assis-
tance médicale indigène.
Les projets du ministre des Colonies,
M. Daladier, prévoient une louable ex-
tension à donner au Service d'hygiène,
de prophylaxie et de médecine générale.
Un grand nombre de médecins pré-
parés au rôle de médecins coloniaux -
sera nécessaire et il y aura lieu de faire
appel aux médecins militaires et de ma-
rine sortant des Ecoles de Bordeaux et
de Lyon, mais aussi aux diverses facul-
tés de médecine. Seulement, pour obtenir
un bon et suffisant recrutement de méde-
cins aux colonies, il y aura lieu de leur
allouer un traitement annuel raisonna-
ble et des garanties contre les risques
professionnels. M. Daladier, l'actuel mi-
nistre des Colonies, a compris qu'un
traitement de début de 30.000 francs
n'est pas exagéré.
Cet effort financier, le budget de la
Colonie comme le budget métropolitain
doivent s'associer pour le faire. Ce ne
sera pas de l'argent perdu. La récolte
viendra largement compenser le labeur
de l'ensemencement. L'hygiène et l'as-
sistance médicale ont largement démon-
tré leur valeur aux colonies. 11 faut con-
tinuer, et continuer c'est l'abaissement
de la mortalité infantile et demain
c'est une simple Question de moyens
la suppression de la variole et de la
maladie du sommeil. Cette perspective
vaut bien que le ministre des Colonies
et les Gouvernements locaux s'asso-
cient pour vaincre les résistances et pré-
parer la prospérité de nos possessions
d'au delà les mers.
Chartmê Debierf,
Sénateur du Nord, Membre
des Commissions des Finances
et des Affaires étrangères.
PARMI LES GOUVERNEURS
--0-0---
M. Beumier (Maurice), administrateur de
1 classe, faisant fonctions de secrétaire
général du Gouvernement de la Guadelou-
pe, est nommé Gouverneur des Colonies à
la Guadeloupe, en remplacement de M. Jo-
celyn-Robert. rappelé en France à la suite
des incidents qui s'étaient produits à la
Guadeloupe pendant la période électorale.
M. le Gouvemeur Beurnier, qui est né à
Montauban, entra dans la carrière coloniale
comme adjoint des Affaires indigènes en
1903. Il fut délégué dans les fonctions de se-
crétaire général de la Côte-d" Ivoire en 1920.
Chevalier de la légion d'honneur, M.
Beumier était administrateur en chef de 1"
classe depuis le 1er ianvier 1920.
VERS LE SÉNAT
On a de mauvaises nouvelles du docteur
Armand Gauthier, sénateur de l'Aude, qui
fut ministre des Travaux publics dans le Ca-
binet Rouvier (24 janvier 1905-13 mars
1906) et ministre de la Marine dans le pre-
mier Ministère Viviani (13 juin 1914-1"" août
1914).
Il y a peu d'espoir de le voir siéger sur les
bancs de la Haute-Assemblée, où viendra le
remplacer M. Albert Sarraut, ancien ministre
des Colonies, dont le frère, M. Maurice Sar-
raut, est déjà sénateur du rnmc départe-
ment.
- -- 1
AU SÉNAT
DANS LES COMMISSIONS
U général Bourgeois, SItC"UT, a dé-
rê sur le bureau au Sénat, avant la fin
CIe la session, une proposition de résolu-
tion tendant à la nomination d'une commis-
sion do 18 membros, chargée, en ltfâî),
d'examiner les projets et propositions de
fois relatifs à l'Algérie.
CONFÉRENCE
Le samedi 10 janvier, à 20 h. 1/2, M. Gas-
ton Joseph, directeur de l'Agence Economi-
que de l'Afrique Occidentale française, fera,
M. rue de Turenne, au préau de l'école,
une causerie, illustrée de projections, sur
la Côte-d'Ivoire et la Haute-Volta.
LA MtSSION VORONOFF
Le docteur Voronolf et M. Louis Proust,
député sont arrivés le 2 janvier à Dakar.
Ils ont été reçus par le Gouverneur général
Carde.
Dès son arrivée, le docteur Voronoff a fait
à l'Ecole de Médecine de Dakar, une con-
férence d laquelle assistaient toutes les au-
torités civiles et militaires de la colonie.
Les corps médical et vétérinaire, accom-
pagnés par le Gouverneur général Carde,
visitèrent la ville dans l'après-midi et parti-
rent le lendemain pour le Soudan.
–- Omo –-
A travers l'Afrique
d'Ouest en Est
La mission Tranin-Duveme venant de Co-
naknj, avec deux automobiles de tourisme,
est arrivée à Zinder le 26 décembre. Partie
de Bamako le 18 décembre, la mission est
passée à Niamey un mois après les autres
missions. La traversée de mille kilomètres
de la. brousse sablonneuse entre Niamey et
Zinder a été réalisée en trente heures de
marche ininterrompue grâce à la piste dont
nous avons signalé à plusieurs reprises la
construction par le colonel Uuef et M. le
Gouverneur Brevié.
Les inondations du Haut-Niger ont con-
traint la mission à construire des ponts de
fortune et A abandonner des remorques.
–-
L'aviation coloniale
Algérie-Niger
Le Gouverneur Général de VA. 0. F. télé-
graphie ce qui suit :
« Trois avions pilotés par le commandant
Tulasne, le capitaine Gama et l'adjudant
Cadioux ont atteint Tessalit à la frontière
algéro-soudanaise le 25 décembre. »
La Imm @Min amim"
L«\s journées médualee que le maréchal
Lyn.utlY avait, OI'gnnisl"l A Casablanca et
il Il abat ont remporté un très vif succès.
A l'issue d'un dîner offert il la résUlence
et alloue! assistaient les docteurs .lean-
Lonis r'aurc. Roux-Bertfer. Ficssiiiiïcr. Chi-
ray, ainsi que de nombreuses poittfwvnali-
tés scientifiques de Hoivleaux, de Lyon et
d'Algior, le maréchal a exailté, dans un très
beau disoQurs, l'œuvre d'nsistanc accom-
plie au Maroc l't. n rendu hommage aux
médecins qui l'ont aidé avec une admirable
persévérance dans cette tftclio difficile.
Le culte du souvenir
-– ou
Madagascar va avoir
son Monument aux Morts-
Il s'élèvera au centre du
lac Anosy, sur Vtlot édi-
fié par fancien Gouver-
nement hova et consacré
Par la tradition aux cér..
monies de purification
royale.
Le proiet dÛ au sculpteur Barberis et à
l'artiste décorateur Perrin, qui Vont conçu et
étudié sur place, s'inspire de Varchitecture
des tombeaux malgaches de l'ordre Merina.
Vtlot lui-même servira de soubassement
au monument. Sur le terre-plein, une large
base à deux étages supportera le pylône cen-
tral, le tsangambato, que couronne une Vic-
toire ailée.
De chaque côté des escaliers conduisant
à la plate-forme supérieure, un bas-relief
de bronze est inscritf retraçant un épisode
caractéristique de la vie malgache pendant
la gueTte.
La porte d'entrée qui s'ouvre dans le mur
d'enceinte de l'îlot, face à la digue le re-
liant à la terre ferme, sera encadrée par
deux bas-reliefs représentant un soldat fran-
çais et un tirailleur au repos.
Ce bel ensemble architectural et sculptu-
rat, dont les motifs décoratifs sont emprun-
tés à Vornementation funéraire locale et qui
aura pour cadre les magnifiques horizons
de collines de Tattanarive, attestera la com-
munauté des sacrifices des Français de la
Grande lie et des populations indigènes à
tlreure du danger suprême de la Patrie.
DaIlS un pays oit le Culte des Morts cons-
titue une tradition si profonde et si fau-
chante, comme en témoignent les tombeaux
et les pierres levées répandus sur tout le ter-
ritoire de F/le, c'est un acte de haute poli-
tique que de perpétuer le Souvenir de ceux
qui ont donné leur vie à la France et la
leçon qui se dégage de leur sacrifice.
Placé sous le haut patronage des maré-
chaux îoffre et Lyautey et sous la prési-
dence d'honneur de M. le Gouverneur géné-
ral Olivie" le Comité du a Monument aux
Maris de Madagascer s réunit avec les noms
des Présidents et vice-présidents des Asso-
ciations de Combattants et Mutilés euro-
péens et indigènes ceux d'hommes aita.
ehês de toutes leurs fibres à notre France
Orientale. Ces concours éclairés apportés à
une oeuvre de piété et d'unanimité et à
sa traduction harmonieuse dans un décor
émouvant –• nous sont un gage de la vo-
lonté de la colonie tout entière de mainte.
nir au monument collectif d'Anosy son haut
caractère symbolique et sacré.
AuguBte Brunet
Député de la Réunion.
unmn d'un iMiittruir CUMHI
-0+-
Lo paquebot Chambord retour de Mada-
gascar, prenait, le 3 janvier, eon poste
d'amarrage dans le bassin de la Jolietto,
quund deux gendarmes se présentèrent pour
rendre visite it un passager de marque.
Ce dernier était M. de Laiborderi-e, admi-
niad râleur des colonies à. Majunga, qui fut
littéralement cueilli par les gendarmes et
conduit menottes aux mnins.
Ce fonctionnaire coloniall accusé d'avoir
touché quelques Il pots de vin Il pour trafic
d'influence il l'égard d'indigènes trop cré-
dules, avait déjft été j.ué à Madagascar et
condamné A deux ans de prison.
Vétérinaires pour Madagascar
Par une circulaire du 27 décembre 192-K
le ministre de la Guerre a prescrit aux com-
mandants de corps d'armée de vouloir bien
rechercher parmi les vétérinaires-majors de
2* classe ou aides-majors de lro classe de
l'active, relevant de leur commandement,
ceux qui seraient volontaires pour assurer
la surveillance de la fabrication des conser-
ves de viande h Madagascar - pendant, la pé-
riode de mars il août 1925.
L'embarquement des officiera désignés
pour cette mission est prévu à Marseille du
20 au 30 janvier ou du Vr au 10 février 1925;
au préalable, ils auront à accomplir un sta-
ge il l'Inspection générale des subsistances
à Paris, pour les initier 4 leur service de
surveillance.
L'activité du port de Marseille
Le mouvement du port de Marseille pen-
dant. l'année 1921 se décompose ainsi :
Entrées, 6.8:12 nuvitvs contre 6.475 en
19&1 ; sorties, 0.875 navires contre 6.545 en
1923 ; nombre de voyageurs transportés,
771.009 contre 737.456 en 1923 et 566.165 en
1913.
Mouvement du tonnaae en marchandises :
entrées, 10.542.679 tonnes contre 10.068.061
en 1923 et 10.rœ.Wu on 1913 ; sorties. 10 mil-
lions (>01.672 tonnes contre 10.13>1.567 tonnes
en 1923 do 10.581.736 tonnes en 1913.
Cette statistique démontre que le port de
Marseille a repris son activité d'avant-jjiuer-
re.
LE TAUX DE LA PIASTPM
-0--
Le Gouverneur général de rtndochinc
vient de faire connaître au ministre des
Colonies qu'A la date du 2 janvier 1925, le
*aux «>fflciel de la piastre était de 10 fr.
Le bluff Citroen
00
L'inauguration est retardée.
Un rezzou targui aurait fait fuir le roi des
Belges et le maréchal Pétain.
Nous n'y croyons pas. Rien ne va ph.
comme dirait M. André Gtroën, de Deauville
et de Saint-Sébastien. La traversée du Sahara
organisée à grand renfort de publicité gratuite
par la maison du quai de Javel autour de noms
ronflants est décommandée.
Le Journal officiel de MM. Alexandre Mil-
lerand, André Citroën et de Cutelnatl, Y Echo
de Paris, annonçait dès samedi matin, la nou-
velle que nous présentions dans notre numéro
de la veille :
LE ROI ALBERT RENONCE
A LA TRAVERSEE DU SAHARA
(De notre correspondant particulier)
Bruxelles, 2 janvier. Le roi Albert propost,
et le Sahara dispose.
Le souverain a, en effet, renoncé soudaine-
ment aujourd'hui même où iL devrait partir pour
Marseille, 4 entreprendre la traversée du Saha-
ra. Il parait que certaines pistes du désert sont
ltnpruilcablë8 pour le moment et obligent A un
détour qui allongerait sensiblement le voyage.
Le roi, qui doit absolument être à Bruxelles
pour des raisons politiques à une date qui ne
peut être dépassée, s'est vu de la sorte forcé
de faire taw: bond à la dernière mirw-lc.
Tel est, du moins, le motif que l'on donne A
Bruxelles, pour le quart d'heure, de sa brusque
décision. Il. P.
L'EXPEDITION CITROEN
EST AJOURNEE
en raison d'une Inquiétante
effervescence chez les Touareg
D'autre part, on nous communique la note
suivante :
Il u a quelques jours, le général Dinaux, com-
mandant le territoire militaire d'Am-Sefra (sud
algérien), faisait savoir au gouverneur général
de l'Algérie qu'une certaine effervescence venait
.de se manifester dans les tribus du sud maro-
cain et que des groupes rebelles se préparaient
même à attaquer les convois automobiles.
Des dblJOsflfons spéciales avalent été prises
pour assurer la sécurité complète des voyageurs.
ors que, dans la matinée du 2 janvier, Jour fixé
pour te départ de Paris des personnalités qui
devaient prendre part au voyage d'inauguration
de la ligne Colomb-Béehar-Tombor. k>u. un M'Y -
gramme faisait connaître que, le ';\1 .!¿u:n:t'N,
une attaque, à 30 kilomètres de Coiomb-m*, ir '-t
.avait causé la mort de trois indiques, fo'H \,O..
mardt et &ue plusieurs autres intlir •«̃o-
Vté Olell".
'• tes faits ayant été portée à '!.> l, ',' ,-,j',;':!
du gouvernement belge, le rot Ii. ".ï'
ment prié de ne pas participer a i .}' < ^.tu-
pttralion au delà de Colomb-Bé
Se pouvant accomplir en nul .- >
qu'il était si désireux d'entrept l'il, tr. m.»
rain a préféré y renoncer pour te moment, la
traversée du Sahara ayant pour lut beaucoup
plus d'attrait quo le trajet de Paris à Colomb-
Béchar.
De son côté, M. André Citroen a estimé que,
si le voyage devait présenter quelque danger,
il ne devait y exposer aucun de ses tnu'Ms.
Il a donc décidé de surseoir provisoirement 4
la réalisation de son projet d'inauguration de
la ligne de Tombouctou jusqu'à ce que la situa-
tion locale soit complètement éclaircie.
H6 1 hé 1 voilà qui n'est pas bien reluisant, le
moindre petit rezzou targui fait fuir S. M. Al-
bert ltr , le fier héros de la guerre des Flandres,
et lé maréchal Pétain, général issimé des armées
françaises, victorieux de 1918. Voilà qui va
donner aux Arabes une bien piètre idée des
gloires de la grande guerre et aux futurs clients
une légitime alarme pour les traversées à ve-
nir. Nous voulons, en effet. tenir pour une fa
cétie de l'invité Piene Mac Orlan qui n'est
pas à une gale jade près que le Sahara est
inondé par les crues des lfeuves désertiques.
Caillié, qui l'eût dit ? Fiatters., qui l'eût cru ?
Décidément, la maison Citroën a été mal
inspirée en annonçant à grand fracas un raid
chimérique. Mauvaise publicité pour les éta-
blissements du quai de Javel, mauvaise publi-
cité pour les invités, mauvaise publicité enfin
pour la colonie qui devait recevoir d'aussi illus-
tres hôtes. Ce n'est d'ailleurs pas la seule.
Nous en reparlerons sous peu.
P. -S. - M. Andrp Citroën a sollicité et
P. - S - M' Andr
obtenu hier une audience de S. M. le roi c'ts
Belges. Pour couvrir la façade, il fait annbn-
cer dans le Gaulois qu'Albert lr n'a pas re-
noncé à son projet de traversée du Sahara.. un
jour ou l'autre.
Le maréchal Pétain non plus, évidemment !
-e»
Les étudiants américains
et nos colonies
rn groupe important du savants et do
financiers américains vient vie exéer une
l' Université ilottitiite », nous annonce
VAgence Française et Coloniale. Les pro-
moteurs ont affrété un grand paquebot, la
Pinces se-Alice, aménagée on vue dn trans-
port. dl 400 étudiants. Une grande croisière
faisant le tour du monde aura lieu chaque
année. La première de ces cl'oisiè.rM com-
Çortera, entre autres tïsealea, l'tndochinr. la
unisie, l'Algérie et le Maroc, le groupe en
question tenant spécialement, h •••; que les
Ktudiants américains connaissent les princi-
paux (ports e-olonitiux français,
Un cMgrès colotial en Belgiqae
-+..-
Le u Comité permanent <)u ilmigr- s Colo-
nial » en linlgique vient de déeidrr «l'orga-
niser un nouveau Congrès Colonial Natio-
nal, identique
«Mitvès Ilru::elles «>n lin lt>2<*. 4>tte tnani-
ffslation aura lien au cours du second se-
mestre Ifltffi. Elle aura pour but, eornnm
toutes les œuvres de propagande, oui agis-
sent constamment en Belgique, «r«»rienter
davantage encore la Métropole vers ,1e dé-
veloppement du Congo.
Les indigènes participent
an gouvernement du Togo
--u-o---
Il y a deux ans, les indigènes' du Togo
avaient été appelés à collaborer officielle-
ment à l'Administration du pays.
M. Daladier, ministre des Colonies, vient
de donner son approbation à un ensemble
de mesures qui lui ont été proposées par
M. Konnecarrère, Haut-Commissaire de la
République au Togo en vue de rendre plus
effective la participation des indigènes à la
gestion des - affaires locales.
i. ensemble des conseils de notables indi-
gènes qui étaient choisis par le Commis-
saire tle la République, seront dorénavant
élus par deux collègues électoraux compre-
nant l'un les chefs de canton et de villagtt,
l'autre les chefs de quartier et de famille.
D'autre part, M. Daladier a également
sanctionné la création proposée par M.
Honnccarrère, d'un Conseil économique et
financier qui comprendra, en dehors des di-
vers éléments JJuropéens de l'Administra.
tion et du commerce, neuf représentants du
Conseil des notables indigènes nommés à
l'élection par ces Conseils eux-mêmes.
PHILATÉLIE
--0-0---
Togo
La &'.l'il spécialement établie pour lo
Togo vient de paaaitre le 2G décembre, elle
comprend les nouvelles valeurs de 0.66 et
0.85. Cette série est hideuse du 1 c. au 5 fr.,
lisons-nous duns lo Figaro. Jusqu'à ce Jour,
nos timbres coloniaux avaient résisté à la
vague d'horreur qui s'abat sur les vignet-
tes postales de fabrication française ; elles
demeuraient claires," pimpantes, gracieu-
ses,harmonieuses avec une recherche artis-
tique tr £ w louable, mais cette série du Togo
(.&t le comble du laid. On se demande si ce
n'est pns là le résultat d'une gageure, car
il est difikilc d'admettre qu'une commis-
sion artistique ait pu choisir des sujets
aussi indigents et des couleurs aussi bar-
bares. Le 4 c. notamment est une abomi-
nation.
Aucun commerçant certes, n'accepterait
11
do. FW« •' •'« s etiqw l'.on U-flli-Jè: i
fh; !.' :.G! 't'
.- -_ "6<.a.---.--,,.IIJIto.
lt;: ;-\t1-,. 'R
Le v, eiu'i" <>.r. iejil. d< « a user ( <1<:
; iv.ttfe.v: î?'.ir ia •-t • attan'i.<) '-.m -prie» x.n
1' .apv<- r d.-» c1 ,,"gr. Il jlrl1"'HU" ,1; ;:\
.»inpjiili,)' ,4"" Ovirgcurs tt/unis- '}<:i v«rt-
nait chargé de bois do la Côte d'Afrique.
Ayant vu 80 rompre successivement les
amarres que les remorqueurs du port de
Lorient avaient réussi a installer à son
bord, lo Thihomeg chaswé par le vent avait
pu mouiller ses deux ancres & un milc dœ
Pierres-Noires au large de Lorient, il a ré-
sisté aux ('OlLTH d-e mer pendant toute la
nuit; la préfecture maritime de Lorient an-
nonce que les remorqueurs Puissant, Tour-
billon et Iroisc ont pu l'approcher et l'amè-
nent ù. Lorient.
UN FONCTIONNAIRE A SUPPRIMER
a8
M. l'abbé Hoareau était, il v a quelque
temps encore aumônier du Lycée Jccontc-
de-Lisle, à La Réunion. Ce prêtre est rétri-
bué sur le budget annexe de l'établissement,
c'est-à-dire le montant de la subvention vo-
tée pur le Conseil général de la colonie. 11
jouit de ce fait des prérogatives de solde,
d'accessoires de solde et de congé attribuées
aux autres professeurs. Un déficit de 90.000
francs ayant été découvert dans une catss.c
dont il avait la gestion et dont nous vou-
drions bien connaîtra la dénomination
t'XllclL', l'abbé-aumônier, dit Vlïre Nouvelle
fut, après conseil d'enquête, interdit par son
VIlluc. qui commença Il,\ document -- officiel
d interdiction par ces mots : '4 Ma cons-
cience informée. » Force fut donc à l'abbé
Hoar-eau de cesser ses fonctions et. de clô-
turer .son sacerdoce ainsi compromis. Kt
ennin'ie il avait droit à un congé, il mit une
honnête distanee entre lui et lit colonie, aux
frais de cette dernière, bien entendu.
M. 1 abbe Hoareau tait. <\ l maire actuelle,
reprendre l'étude de son procès par Home,
̃et. s'Hforee île revenir ,'i la Réunion P'oeen-
t t ( l i. > 1 -
pl'l' snn pu:--;Ii., "I h quoi l'évéque, M. de
îeaum-ont, ancien combattant, se refuse
éiuroinuemMit.
L<- |vlus curieux de celte affaire <-st que
l'obi.è llnarenu continue, à être fonction-
na ire et, comme tel. à relever «les nutoirites
administratives de la Réunion et à toucher
sa solde.
A l'heure où l'on impose de grosses char-
ges ft nos» diverse^ possessions d'ouire-mer,
l'économie du traitement du fonctionnaire-
Gbbe serait vraiment h réaliser. Cela, cadre-
rait. avec les compressions des dépenses
auxquelles l'honorable M. Da.!udier proc»Me
nvec tant de vigilance.
Aucune sanetion n'a «lonc été prise contra
cet indélienl fonctionnaire. Jouirail-il d'une
Immunité parti. uliè.re ?
- -
EN SYRIE
Arrivée du général Sarrail
T,r' géw'rnl Soiinil estreçu /Kir le iivinee Dumorf Ahmed Niir/it.
président du (omiti• \atioinn. Celui-ei It
pr>u)itneé une rilminte tdlnention thins la-
quelle il a paraphrasé l,i th'cise française
u l.dti'vti\ Kgalile. Fraternité <. Il a déelau*
que le peuple /disait pleine confiance d lit
France et à son représentant.
I.e ifcnéral a déclare. iFinlentions tlémorratiiiues. Fn ce qui con-
cerne le Liban, it demandera att Conseil re-
présentatif de lui fournir irais n<>ms parmi
lesquels il choisira le qnurern^ui' du pays.
Les stations agricoles
de la Haute-Volta
0-0 -
La colonie de la Ilaute-Volta posscd»?
deux stations agricoles. La plus ancienne
est établie à Banfora, la deuxième, de ra-
tion récente, est organisée à Slriü.
1 Jt station de Uatifora, dans le -cerde de
Moho-IMoulasso, d',it,or«l installée en 'W
de la production de plantes à caoutchouc,
puis abandonnée pendant de longues an-
nées, a été ouverte ;\ nouveau avec an pro-
gramme élargi de travaux agricoles.
L'éU%idue de la station a été. fixé à 60 hec-
tare. dont 30 sont actuellement soumis à
la culture intensive. le, but cln-roiié visait
d'abonl la culture de démonatration, au
moyeu d'un matériel et de méthodes appro-
pr iées, puis la vulgarisation poursuivie de
concert avec l'Administration des Cercle».
L'()ulilla': simple, de manœuvre facile et
d'un prix peu élevé, comporte des charrues
hune ou deux roues, des cultivateurs, pio-
rh°urs, vibrateurs à sept ou .'tcuf dents,
herses à trente dents, hersea à un rang, sc-
moirs à bras et outillage horticole. Ou a
prévu égulement l'utilisation d'un matérie!
de ebarronnago, de menuiserie, de forge d
d'ujustage pour assurer la réparation des
instruments usés ou déténoMt;,
I.a station de Banfora est situé.) dans une
rég'mn très favorable, à proximité d'un
ruisseau permanent-, dont les ressources
hydrauliques seront utilisées, pendant la
saison sèche, en vue de la culture du hl/l,
des pommes de terre et d^s oignons. Lea
champs d'expérience de Banfora pourront
être facilement irrigués par gravitation. La
totalité de la superficie envisagée ,,'1j t W>
hectares sera entièrement irrignhlt., Ac-
tuellement, on y pratiaue l'assolement sur
nne étendue de 30 hectares, d'après )n c'j-
ele ci-aprœ :
Clltllll, anwhidl's ou haricots, l>lé, jachè-
re : pommes de terre, tubercules durs, four.
rages verts; vergers et pépinières.
La station de S«ario, dans le cercle (h.
Koudougou, sera plus spécialement organi-
8C en école d'apprentissage agricole, et
principalement de traction animaJe.
Oc création récente, elle possède cepen-
dant les bâtiments d'exploitation nécessai-
res : habitation pour le chef do station.
bquverie, hangar de mRnnPQqt\,. iwn*
:v M'--;-narine; vaj-"'-
j fit
r.t ;cers do im-mr'acr:-. f., 'f:!':. ',",
L'arnont prnîloné cf 1
v'r.t •
..aiali'-' : pc-'on 7 • iv
!:':i:'1),¡f"ll"¡' fj.vvhMt::- AÎ ,',; .; .,t" "V
t'' 'l ': •vavjroi. (v/. ; !».\v :
'I '1 : mil. >'̃ lv ''r,c • •
t » .;v-A iv • ;
mil non assoles, ainsi- que quelques hecta-
res de vergers modtlès.
La station est pourvue de charrues, pul-
vérisateurs à huit disques, cultivateurs et
sept dents et herses. Les chefs indigènes de
la région ont envoyé à aria des berufs au
dressage et des cultivateurs à l'apprentis-
sage.
Les l"SMi défjà entrepris permettent
d'augurer très favorablement de l'avenir et
d'envisager ht. constitution, a brève échéan-
ce, de quelques fermes particulièrement,
importantes, dont les chefs seront prnrri-
taires. Ceux-ci feront, iï leur tour, pénétrer
plus avant dnnf* la masse imligèr.e les mé-
thodes de progrès agricoles.
F.n outre, de ces deux stations, l'Adiru-
r))at.!'ati miner un (Mnplaccment en vue de rétablis-
sement d'une ferme cotoimière de 200 hec-
tares à 1S kilomètres de Bcbo-I>ioul ?so,
sur la route de San. t'n deuxième emplace-
ment d'Ilne étendue identique sera prochai-
nement délimité entre Koudougou et Oua-
gadougou, probablement, aux environs im-
médiats de la station de Saria.
Dè.s l9T?f), sept agents fin service agricole
de la colonie seront spécialement affectés
aux fermes cotonnier' s ;'e')\st dire l'impor-
tance qu'attache l'Administration à cette
question du coton. J .t.' rôle officiel sera,
d'ailleurs, non point, de poursuivre des es-
saie, mais d'ainélion r les procédés e\i,.'u-
raux indigènes et d̃> permettre la rap'.do
diffusion de méthx'i/1. s éprouvées et de 'n-
duits sélectionnés.
COURRIER DE L'ALGERIE
LA VIE ECONOMIQUE
Etat général de la végétation
I., s céréales commencent taller ikr.us
Le Tell, surtout dans le.s plaines b
Les prairies se caractérisent et !(lUI"I-
Srnt un pâturage p'us abondant que subs-
tantiel.
l^i végétation spontanée sur le 111:"",\1
et dons le Tell «-si abondante et donne 1 ini-
pressmti d'une saison printanièrei ; seu.s '.es
arbres ù feuilles caduques sont «-neorc oti
1't
Sont en t leurs : f • ̃ \pois, bruyère.
néts, | Aquerettes. c\ -'aniens, iris, ; • ls
d'ii'ouel te, aselépias. girollées, géranini,
violettes, réséda, pervenches, belh s-de-
nuit, tulipes, jai infIH-S. narcisses, n'i -mo-
m-s rciu>nci>ie* ; soiil aussi en (leurs ; es
citronniers, amandiers, néiliera <.u .!ap"h,
le.s rosiers et surtout Jes bengales. t ."s
hmigallivilie Sl'lit ci.lINel's de leurs brac-
tées Moral-s de div. i- nuances :;u.> oit
les -espèces. -- .-
Sur les llauls-l'ia?- .oi\. toute sa vt c- .1-
tlo" I est Cl h •« >! C au I I 'j 1 .s,
1 ,e,s Sources d'bixer v-• p:it aissen' les
puits se reuipliss- lit.
Les derniers cours d'Alger
Rlé tendre col ou uioiiiinat', l.'tO bM tr. ;
blé «lur su|>éi eiir nnuiiiia! , l.>0 ô lo'i fr. ;
01 lie colon. '.H à !i: fr. ; orge indigène, Io\)
à Su fr. ; orge Ma roi logée, \>2 a \m fr. ;
avoine l"»lata, Ul à fr. ; avoin»; Alc'r-e,
i , i
•H) '1 9-i. fr. ; mais --VoliqU'-, O.î f'" ;
fèves, toutes pi'o\on o;c s, suivant t/r vs-
s. ur et qualité, po ,1 ]o;î ir. ; fnin, :':, à
Les Annales Coloniales
es nna es ""nIa es
JOURNAL QUOTIDIEN
au mmu PUMJÉS PAS 1X1 ANNALES COUONIALST* SONT LA ntOTMÊTÉ
EXCLUSIVE DU JOUBHAL
LmAmmometfikltm 11 imIuhh mi Bww éatwmmitàêtmlmAgmma étPmilkm
DIRECTEURS : MARCEL - RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
RMmUm a itailiiiiKiH : 348 Rue du Mont-Thabor, PARIS-1" NéfhiN : WtJfRI 49-11
Un m e mom a Mob
mZ i * Coloni– SO • a.
«Sy'ÏÏSELi S*- l Etranger ItO i «5 • M
On l'abeut daaa Imou ̃w«*uji d. et cllea l« principaux libraire*
Le médecin aux colonies
« 1*1
Nos colonies d'Afrique sont appelées
à une prospérité certaine si nous savons
y développer la .¡nain-d'œuvre. Poujr
équiper les colonies on parle constam-
ment d'aménager des ports, de cons-
truire des chemins de fer, de faire des
routes. C'est assurément un travail in-
dispensable. A quoi servirait d'obtenir
des produits agricoles ou miniers, si
l'on était incapable de les transporter
pour les mettre à la disposition du con-
sommateur? Mais pour oonstruire des
routes et des voies ferrées, pour aména-
ger des terres agricoles, il faut de la
main-d'œuvre. Cette main-d'œuvre on
ne peut l obtenir facilement par l'immi-
gration. Force est donc de la demander
à l'indigène. C'est donc une nécessité
d'apprendre à l'indigène à travailler et
de l'empêcher de mourir prématuré-
ment. Le véritable pionnier des colo-
nies, c'est le médecin. Il doit précéder
ou tout au moins accompagner l'ingé-
nieur. C'est lui qui, sans tapage, par le
seul exercice de son art, captera la
confiance de l'indigène tout en l'empé-
chant d'être tué par la maladie qui rôde
constamment autour de sa tanniere. Il
mettra au monde les enfants et saura
les conserver en apprenant à la mère à
les nourrir et à les élever.
Aux colonies, le problème de la na.
talité ne se pose pas. Il suffit de sa-
voir lutter contre la mortalité excessive
de l'enfance. Inutile de recommander à
l'indigène de faire des enfants. Il a, en
général, à part les races primitives, un
instinct très développé de la famille, et
certains rites religieux qui obligent les
vivants à vouer à leurs ancêtres un culte
accepté, y contribuent largement. -
La vie chère est heureusement incon-
nue à l'indigène. Il a du mil en grat*
tant son lougan (champ), du paddy en
remuant sa nzière. un toit qu'il constitue
laokmcut s'il fauché l'herbe à pail-
lotte. L'enfant n'est pas une charge
chez l'indigène, c'est une richesse. 11
augmente le bien-être de la communauté
en permettant la multiplication de la
main-d'œuvre. Laides ou jolies, les fil-
les ne donnent pas de souci aux parents.
Tout au plus se demandent-ils, au
moment du mariage, quelle dot ils
vont demander au soupirant. Comme
un joyau qui s'achète, la jeune fille ap-
partient au plus généreux; quant aux
garçons ils travaillent sous la direction
et l'autorité du père.
Tandis que les colonies développent
dans leur ensemble de meilleures condi-
tions d'existence, que l'indigène accroit
son désir de bien-être tout en apprenant
que, pour satisfaire ses besoins il y a la
nécessité impérative du travail, l'hy-
giène publique et privée, mieux compri-
se et mieux appliquée, entraînera l'ac-
croissement de la population, dont la
densité peut doubler dans un court es-
pace de temps. Le médecin peut inten-
sifier la main-d'œuvre indispensable à
la production et augmenter la prospé-
rité 7 générale en employant simplement
l'outil qu'il a forgé, c'est-à-dire l'assis-
tance médicale indigène.
Les projets du ministre des Colonies,
M. Daladier, prévoient une louable ex-
tension à donner au Service d'hygiène,
de prophylaxie et de médecine générale.
Un grand nombre de médecins pré-
parés au rôle de médecins coloniaux -
sera nécessaire et il y aura lieu de faire
appel aux médecins militaires et de ma-
rine sortant des Ecoles de Bordeaux et
de Lyon, mais aussi aux diverses facul-
tés de médecine. Seulement, pour obtenir
un bon et suffisant recrutement de méde-
cins aux colonies, il y aura lieu de leur
allouer un traitement annuel raisonna-
ble et des garanties contre les risques
professionnels. M. Daladier, l'actuel mi-
nistre des Colonies, a compris qu'un
traitement de début de 30.000 francs
n'est pas exagéré.
Cet effort financier, le budget de la
Colonie comme le budget métropolitain
doivent s'associer pour le faire. Ce ne
sera pas de l'argent perdu. La récolte
viendra largement compenser le labeur
de l'ensemencement. L'hygiène et l'as-
sistance médicale ont largement démon-
tré leur valeur aux colonies. 11 faut con-
tinuer, et continuer c'est l'abaissement
de la mortalité infantile et demain
c'est une simple Question de moyens
la suppression de la variole et de la
maladie du sommeil. Cette perspective
vaut bien que le ministre des Colonies
et les Gouvernements locaux s'asso-
cient pour vaincre les résistances et pré-
parer la prospérité de nos possessions
d'au delà les mers.
Chartmê Debierf,
Sénateur du Nord, Membre
des Commissions des Finances
et des Affaires étrangères.
PARMI LES GOUVERNEURS
--0-0---
M. Beumier (Maurice), administrateur de
1 classe, faisant fonctions de secrétaire
général du Gouvernement de la Guadelou-
pe, est nommé Gouverneur des Colonies à
la Guadeloupe, en remplacement de M. Jo-
celyn-Robert. rappelé en France à la suite
des incidents qui s'étaient produits à la
Guadeloupe pendant la période électorale.
M. le Gouvemeur Beurnier, qui est né à
Montauban, entra dans la carrière coloniale
comme adjoint des Affaires indigènes en
1903. Il fut délégué dans les fonctions de se-
crétaire général de la Côte-d" Ivoire en 1920.
Chevalier de la légion d'honneur, M.
Beumier était administrateur en chef de 1"
classe depuis le 1er ianvier 1920.
VERS LE SÉNAT
On a de mauvaises nouvelles du docteur
Armand Gauthier, sénateur de l'Aude, qui
fut ministre des Travaux publics dans le Ca-
binet Rouvier (24 janvier 1905-13 mars
1906) et ministre de la Marine dans le pre-
mier Ministère Viviani (13 juin 1914-1"" août
1914).
Il y a peu d'espoir de le voir siéger sur les
bancs de la Haute-Assemblée, où viendra le
remplacer M. Albert Sarraut, ancien ministre
des Colonies, dont le frère, M. Maurice Sar-
raut, est déjà sénateur du rnmc départe-
ment.
- -- 1
AU SÉNAT
DANS LES COMMISSIONS
U général Bourgeois, SItC"UT, a dé-
rê sur le bureau au Sénat, avant la fin
CIe la session, une proposition de résolu-
tion tendant à la nomination d'une commis-
sion do 18 membros, chargée, en ltfâî),
d'examiner les projets et propositions de
fois relatifs à l'Algérie.
CONFÉRENCE
Le samedi 10 janvier, à 20 h. 1/2, M. Gas-
ton Joseph, directeur de l'Agence Economi-
que de l'Afrique Occidentale française, fera,
M. rue de Turenne, au préau de l'école,
une causerie, illustrée de projections, sur
la Côte-d'Ivoire et la Haute-Volta.
LA MtSSION VORONOFF
Le docteur Voronolf et M. Louis Proust,
député sont arrivés le 2 janvier à Dakar.
Ils ont été reçus par le Gouverneur général
Carde.
Dès son arrivée, le docteur Voronoff a fait
à l'Ecole de Médecine de Dakar, une con-
férence d laquelle assistaient toutes les au-
torités civiles et militaires de la colonie.
Les corps médical et vétérinaire, accom-
pagnés par le Gouverneur général Carde,
visitèrent la ville dans l'après-midi et parti-
rent le lendemain pour le Soudan.
–- Omo –-
A travers l'Afrique
d'Ouest en Est
La mission Tranin-Duveme venant de Co-
naknj, avec deux automobiles de tourisme,
est arrivée à Zinder le 26 décembre. Partie
de Bamako le 18 décembre, la mission est
passée à Niamey un mois après les autres
missions. La traversée de mille kilomètres
de la. brousse sablonneuse entre Niamey et
Zinder a été réalisée en trente heures de
marche ininterrompue grâce à la piste dont
nous avons signalé à plusieurs reprises la
construction par le colonel Uuef et M. le
Gouverneur Brevié.
Les inondations du Haut-Niger ont con-
traint la mission à construire des ponts de
fortune et A abandonner des remorques.
–-
L'aviation coloniale
Algérie-Niger
Le Gouverneur Général de VA. 0. F. télé-
graphie ce qui suit :
« Trois avions pilotés par le commandant
Tulasne, le capitaine Gama et l'adjudant
Cadioux ont atteint Tessalit à la frontière
algéro-soudanaise le 25 décembre. »
La Imm @Min amim"
L«\s journées médualee que le maréchal
Lyn.utlY avait, OI'gnnisl"l A Casablanca et
il Il abat ont remporté un très vif succès.
A l'issue d'un dîner offert il la résUlence
et alloue! assistaient les docteurs .lean-
Lonis r'aurc. Roux-Bertfer. Ficssiiiiïcr. Chi-
ray, ainsi que de nombreuses poittfwvnali-
tés scientifiques de Hoivleaux, de Lyon et
d'Algior, le maréchal a exailté, dans un très
beau disoQurs, l'œuvre d'nsistanc accom-
plie au Maroc l't. n rendu hommage aux
médecins qui l'ont aidé avec une admirable
persévérance dans cette tftclio difficile.
Le culte du souvenir
-– ou
Madagascar va avoir
son Monument aux Morts-
Il s'élèvera au centre du
lac Anosy, sur Vtlot édi-
fié par fancien Gouver-
nement hova et consacré
Par la tradition aux cér..
monies de purification
royale.
Le proiet dÛ au sculpteur Barberis et à
l'artiste décorateur Perrin, qui Vont conçu et
étudié sur place, s'inspire de Varchitecture
des tombeaux malgaches de l'ordre Merina.
Vtlot lui-même servira de soubassement
au monument. Sur le terre-plein, une large
base à deux étages supportera le pylône cen-
tral, le tsangambato, que couronne une Vic-
toire ailée.
De chaque côté des escaliers conduisant
à la plate-forme supérieure, un bas-relief
de bronze est inscritf retraçant un épisode
caractéristique de la vie malgache pendant
la gueTte.
La porte d'entrée qui s'ouvre dans le mur
d'enceinte de l'îlot, face à la digue le re-
liant à la terre ferme, sera encadrée par
deux bas-reliefs représentant un soldat fran-
çais et un tirailleur au repos.
Ce bel ensemble architectural et sculptu-
rat, dont les motifs décoratifs sont emprun-
tés à Vornementation funéraire locale et qui
aura pour cadre les magnifiques horizons
de collines de Tattanarive, attestera la com-
munauté des sacrifices des Français de la
Grande lie et des populations indigènes à
tlreure du danger suprême de la Patrie.
DaIlS un pays oit le Culte des Morts cons-
titue une tradition si profonde et si fau-
chante, comme en témoignent les tombeaux
et les pierres levées répandus sur tout le ter-
ritoire de F/le, c'est un acte de haute poli-
tique que de perpétuer le Souvenir de ceux
qui ont donné leur vie à la France et la
leçon qui se dégage de leur sacrifice.
Placé sous le haut patronage des maré-
chaux îoffre et Lyautey et sous la prési-
dence d'honneur de M. le Gouverneur géné-
ral Olivie" le Comité du a Monument aux
Maris de Madagascer s réunit avec les noms
des Présidents et vice-présidents des Asso-
ciations de Combattants et Mutilés euro-
péens et indigènes ceux d'hommes aita.
ehês de toutes leurs fibres à notre France
Orientale. Ces concours éclairés apportés à
une oeuvre de piété et d'unanimité et à
sa traduction harmonieuse dans un décor
émouvant –• nous sont un gage de la vo-
lonté de la colonie tout entière de mainte.
nir au monument collectif d'Anosy son haut
caractère symbolique et sacré.
AuguBte Brunet
Député de la Réunion.
unmn d'un iMiittruir CUMHI
-0+-
Lo paquebot Chambord retour de Mada-
gascar, prenait, le 3 janvier, eon poste
d'amarrage dans le bassin de la Jolietto,
quund deux gendarmes se présentèrent pour
rendre visite it un passager de marque.
Ce dernier était M. de Laiborderi-e, admi-
niad râleur des colonies à. Majunga, qui fut
littéralement cueilli par les gendarmes et
conduit menottes aux mnins.
Ce fonctionnaire coloniall accusé d'avoir
touché quelques Il pots de vin Il pour trafic
d'influence il l'égard d'indigènes trop cré-
dules, avait déjft été j.ué à Madagascar et
condamné A deux ans de prison.
Vétérinaires pour Madagascar
Par une circulaire du 27 décembre 192-K
le ministre de la Guerre a prescrit aux com-
mandants de corps d'armée de vouloir bien
rechercher parmi les vétérinaires-majors de
2* classe ou aides-majors de lro classe de
l'active, relevant de leur commandement,
ceux qui seraient volontaires pour assurer
la surveillance de la fabrication des conser-
ves de viande h Madagascar - pendant, la pé-
riode de mars il août 1925.
L'embarquement des officiera désignés
pour cette mission est prévu à Marseille du
20 au 30 janvier ou du Vr au 10 février 1925;
au préalable, ils auront à accomplir un sta-
ge il l'Inspection générale des subsistances
à Paris, pour les initier 4 leur service de
surveillance.
L'activité du port de Marseille
Le mouvement du port de Marseille pen-
dant. l'année 1921 se décompose ainsi :
Entrées, 6.8:12 nuvitvs contre 6.475 en
19&1 ; sorties, 0.875 navires contre 6.545 en
1923 ; nombre de voyageurs transportés,
771.009 contre 737.456 en 1923 et 566.165 en
1913.
Mouvement du tonnaae en marchandises :
entrées, 10.542.679 tonnes contre 10.068.061
en 1923 et 10.rœ.Wu on 1913 ; sorties. 10 mil-
lions (>01.672 tonnes contre 10.13>1.567 tonnes
en 1923 do 10.581.736 tonnes en 1913.
Cette statistique démontre que le port de
Marseille a repris son activité d'avant-jjiuer-
re.
LE TAUX DE LA PIASTPM
-0--
Le Gouverneur général de rtndochinc
vient de faire connaître au ministre des
Colonies qu'A la date du 2 janvier 1925, le
*aux «>fflciel de la piastre était de 10 fr.
Le bluff Citroen
00
L'inauguration est retardée.
Un rezzou targui aurait fait fuir le roi des
Belges et le maréchal Pétain.
Nous n'y croyons pas. Rien ne va ph.
comme dirait M. André Gtroën, de Deauville
et de Saint-Sébastien. La traversée du Sahara
organisée à grand renfort de publicité gratuite
par la maison du quai de Javel autour de noms
ronflants est décommandée.
Le Journal officiel de MM. Alexandre Mil-
lerand, André Citroën et de Cutelnatl, Y Echo
de Paris, annonçait dès samedi matin, la nou-
velle que nous présentions dans notre numéro
de la veille :
LE ROI ALBERT RENONCE
A LA TRAVERSEE DU SAHARA
(De notre correspondant particulier)
Bruxelles, 2 janvier. Le roi Albert propost,
et le Sahara dispose.
Le souverain a, en effet, renoncé soudaine-
ment aujourd'hui même où iL devrait partir pour
Marseille, 4 entreprendre la traversée du Saha-
ra. Il parait que certaines pistes du désert sont
ltnpruilcablë8 pour le moment et obligent A un
détour qui allongerait sensiblement le voyage.
Le roi, qui doit absolument être à Bruxelles
pour des raisons politiques à une date qui ne
peut être dépassée, s'est vu de la sorte forcé
de faire taw: bond à la dernière mirw-lc.
Tel est, du moins, le motif que l'on donne A
Bruxelles, pour le quart d'heure, de sa brusque
décision. Il. P.
L'EXPEDITION CITROEN
EST AJOURNEE
en raison d'une Inquiétante
effervescence chez les Touareg
D'autre part, on nous communique la note
suivante :
Il u a quelques jours, le général Dinaux, com-
mandant le territoire militaire d'Am-Sefra (sud
algérien), faisait savoir au gouverneur général
de l'Algérie qu'une certaine effervescence venait
.de se manifester dans les tribus du sud maro-
cain et que des groupes rebelles se préparaient
même à attaquer les convois automobiles.
Des dblJOsflfons spéciales avalent été prises
pour assurer la sécurité complète des voyageurs.
ors que, dans la matinée du 2 janvier, Jour fixé
pour te départ de Paris des personnalités qui
devaient prendre part au voyage d'inauguration
de la ligne Colomb-Béehar-Tombor. k>u. un M'Y -
gramme faisait connaître que, le ';\1 .!¿u:n:t'N,
une attaque, à 30 kilomètres de Coiomb-m*, ir '-t
.avait causé la mort de trois indiques, fo'H \,O..
mardt et &ue plusieurs autres intlir •«̃o-
Vté Olell".
'• tes faits ayant été portée à '!.> l, ',' ,-,j',;':!
du gouvernement belge, le rot Ii. ".ï'
ment prié de ne pas participer a i .}' < ^.tu-
pttralion au delà de Colomb-Bé
Se pouvant accomplir en nul .- >
qu'il était si désireux d'entrept l'il, tr. m.»
rain a préféré y renoncer pour te moment, la
traversée du Sahara ayant pour lut beaucoup
plus d'attrait quo le trajet de Paris à Colomb-
Béchar.
De son côté, M. André Citroen a estimé que,
si le voyage devait présenter quelque danger,
il ne devait y exposer aucun de ses tnu'Ms.
Il a donc décidé de surseoir provisoirement 4
la réalisation de son projet d'inauguration de
la ligne de Tombouctou jusqu'à ce que la situa-
tion locale soit complètement éclaircie.
H6 1 hé 1 voilà qui n'est pas bien reluisant, le
moindre petit rezzou targui fait fuir S. M. Al-
bert ltr , le fier héros de la guerre des Flandres,
et lé maréchal Pétain, général issimé des armées
françaises, victorieux de 1918. Voilà qui va
donner aux Arabes une bien piètre idée des
gloires de la grande guerre et aux futurs clients
une légitime alarme pour les traversées à ve-
nir. Nous voulons, en effet. tenir pour une fa
cétie de l'invité Piene Mac Orlan qui n'est
pas à une gale jade près que le Sahara est
inondé par les crues des lfeuves désertiques.
Caillié, qui l'eût dit ? Fiatters., qui l'eût cru ?
Décidément, la maison Citroën a été mal
inspirée en annonçant à grand fracas un raid
chimérique. Mauvaise publicité pour les éta-
blissements du quai de Javel, mauvaise publi-
cité pour les invités, mauvaise publicité enfin
pour la colonie qui devait recevoir d'aussi illus-
tres hôtes. Ce n'est d'ailleurs pas la seule.
Nous en reparlerons sous peu.
P. -S. - M. Andrp Citroën a sollicité et
P. - S - M' Andr
obtenu hier une audience de S. M. le roi c'ts
Belges. Pour couvrir la façade, il fait annbn-
cer dans le Gaulois qu'Albert lr n'a pas re-
noncé à son projet de traversée du Sahara.. un
jour ou l'autre.
Le maréchal Pétain non plus, évidemment !
-e»
Les étudiants américains
et nos colonies
rn groupe important du savants et do
financiers américains vient vie exéer une
l' Université ilottitiite », nous annonce
VAgence Française et Coloniale. Les pro-
moteurs ont affrété un grand paquebot, la
Pinces se-Alice, aménagée on vue dn trans-
port. dl 400 étudiants. Une grande croisière
faisant le tour du monde aura lieu chaque
année. La première de ces cl'oisiè.rM com-
Çortera, entre autres tïsealea, l'tndochinr. la
unisie, l'Algérie et le Maroc, le groupe en
question tenant spécialement, h •••; que les
Ktudiants américains connaissent les princi-
paux (ports e-olonitiux français,
Un cMgrès colotial en Belgiqae
-+..-
Le u Comité permanent <)u ilmigr- s Colo-
nial » en linlgique vient de déeidrr «l'orga-
niser un nouveau Congrès Colonial Natio-
nal, identique
«Mitvès Ilru::elles «>n lin lt>2<*. 4>tte tnani-
ffslation aura lien au cours du second se-
mestre Ifltffi. Elle aura pour but, eornnm
toutes les œuvres de propagande, oui agis-
sent constamment en Belgique, «r«»rienter
davantage encore la Métropole vers ,1e dé-
veloppement du Congo.
Les indigènes participent
an gouvernement du Togo
--u-o---
Il y a deux ans, les indigènes' du Togo
avaient été appelés à collaborer officielle-
ment à l'Administration du pays.
M. Daladier, ministre des Colonies, vient
de donner son approbation à un ensemble
de mesures qui lui ont été proposées par
M. Konnecarrère, Haut-Commissaire de la
République au Togo en vue de rendre plus
effective la participation des indigènes à la
gestion des - affaires locales.
i. ensemble des conseils de notables indi-
gènes qui étaient choisis par le Commis-
saire tle la République, seront dorénavant
élus par deux collègues électoraux compre-
nant l'un les chefs de canton et de villagtt,
l'autre les chefs de quartier et de famille.
D'autre part, M. Daladier a également
sanctionné la création proposée par M.
Honnccarrère, d'un Conseil économique et
financier qui comprendra, en dehors des di-
vers éléments JJuropéens de l'Administra.
tion et du commerce, neuf représentants du
Conseil des notables indigènes nommés à
l'élection par ces Conseils eux-mêmes.
PHILATÉLIE
--0-0---
Togo
La &'.l'il spécialement établie pour lo
Togo vient de paaaitre le 2G décembre, elle
comprend les nouvelles valeurs de 0.66 et
0.85. Cette série est hideuse du 1 c. au 5 fr.,
lisons-nous duns lo Figaro. Jusqu'à ce Jour,
nos timbres coloniaux avaient résisté à la
vague d'horreur qui s'abat sur les vignet-
tes postales de fabrication française ; elles
demeuraient claires," pimpantes, gracieu-
ses,harmonieuses avec une recherche artis-
tique tr £ w louable, mais cette série du Togo
(.&t le comble du laid. On se demande si ce
n'est pns là le résultat d'une gageure, car
il est difikilc d'admettre qu'une commis-
sion artistique ait pu choisir des sujets
aussi indigents et des couleurs aussi bar-
bares. Le 4 c. notamment est une abomi-
nation.
Aucun commerçant certes, n'accepterait
11
do. FW« •' •'« s etiqw l'.on U-flli-Jè: i
fh; !.' :.G! 't'
.- -_ "6<.a.---.--,,.IIJIto.
lt;: ;-\t1-,. 'R
Le v, eiu'i" <>.r. iejil. d< « a user ( <1<:
; iv.ttfe.v: î?'.ir ia •-t • attan'i.<) '-.m -prie» x.n
1' .apv<- r d.-» c1 ,,"gr. Il jlrl1"'HU" ,1; ;:\
.»inpjiili,)' ,4"" Ovirgcurs tt/unis- '}<:i v«rt-
nait chargé de bois do la Côte d'Afrique.
Ayant vu 80 rompre successivement les
amarres que les remorqueurs du port de
Lorient avaient réussi a installer à son
bord, lo Thihomeg chaswé par le vent avait
pu mouiller ses deux ancres & un milc dœ
Pierres-Noires au large de Lorient, il a ré-
sisté aux ('OlLTH d-e mer pendant toute la
nuit; la préfecture maritime de Lorient an-
nonce que les remorqueurs Puissant, Tour-
billon et Iroisc ont pu l'approcher et l'amè-
nent ù. Lorient.
UN FONCTIONNAIRE A SUPPRIMER
a8
M. l'abbé Hoareau était, il v a quelque
temps encore aumônier du Lycée Jccontc-
de-Lisle, à La Réunion. Ce prêtre est rétri-
bué sur le budget annexe de l'établissement,
c'est-à-dire le montant de la subvention vo-
tée pur le Conseil général de la colonie. 11
jouit de ce fait des prérogatives de solde,
d'accessoires de solde et de congé attribuées
aux autres professeurs. Un déficit de 90.000
francs ayant été découvert dans une catss.c
dont il avait la gestion et dont nous vou-
drions bien connaîtra la dénomination
t'XllclL', l'abbé-aumônier, dit Vlïre Nouvelle
fut, après conseil d'enquête, interdit par son
VIlluc. qui commença Il,\ document -- officiel
d interdiction par ces mots : '4 Ma cons-
cience informée. » Force fut donc à l'abbé
Hoar-eau de cesser ses fonctions et. de clô-
turer .son sacerdoce ainsi compromis. Kt
ennin'ie il avait droit à un congé, il mit une
honnête distanee entre lui et lit colonie, aux
frais de cette dernière, bien entendu.
M. 1 abbe Hoareau tait. <\ l maire actuelle,
reprendre l'étude de son procès par Home,
̃et. s'Hforee île revenir ,'i la Réunion P'oeen-
t t ( l i. > 1 -
pl'l' snn pu:--;Ii., "I h quoi l'évéque, M. de
îeaum-ont, ancien combattant, se refuse
éiuroinuemMit.
L<- |vlus curieux de celte affaire <-st que
l'obi.è llnarenu continue, à être fonction-
na ire et, comme tel. à relever «les nutoirites
administratives de la Réunion et à toucher
sa solde.
A l'heure où l'on impose de grosses char-
ges ft nos» diverse^ possessions d'ouire-mer,
l'économie du traitement du fonctionnaire-
Gbbe serait vraiment h réaliser. Cela, cadre-
rait. avec les compressions des dépenses
auxquelles l'honorable M. Da.!udier proc»Me
nvec tant de vigilance.
Aucune sanetion n'a «lonc été prise contra
cet indélienl fonctionnaire. Jouirail-il d'une
Immunité parti. uliè.re ?
- -
EN SYRIE
Arrivée du général Sarrail
T,r' géw'rnl Soiinil est
président du (omiti• \atioinn. Celui-ei It
pr>u)itneé une rilminte tdlnention thins la-
quelle il a paraphrasé l,i th'cise française
u l.dti'vti\ Kgalile. Fraternité <. Il a déelau*
que le peuple /disait pleine confiance d lit
France et à son représentant.
I.e ifcnéral a déclare.
cerne le Liban, it demandera att Conseil re-
présentatif de lui fournir irais n<>ms parmi
lesquels il choisira le qnurern^ui' du pays.
Les stations agricoles
de la Haute-Volta
0-0 -
La colonie de la Ilaute-Volta posscd»?
deux stations agricoles. La plus ancienne
est établie à Banfora, la deuxième, de ra-
tion récente, est organisée à Slriü.
1 Jt station de Uatifora, dans le -cerde de
Moho-IMoulasso, d',it,or«l installée en 'W
de la production de plantes à caoutchouc,
puis abandonnée pendant de longues an-
nées, a été ouverte ;\ nouveau avec an pro-
gramme élargi de travaux agricoles.
L'éU%idue de la station a été. fixé à 60 hec-
tare. dont 30 sont actuellement soumis à
la culture intensive. le, but cln-roiié visait
d'abonl la culture de démonatration, au
moyeu d'un matériel et de méthodes appro-
pr iées, puis la vulgarisation poursuivie de
concert avec l'Administration des Cercle».
L'()ulilla': simple, de manœuvre facile et
d'un prix peu élevé, comporte des charrues
hune ou deux roues, des cultivateurs, pio-
rh°urs, vibrateurs à sept ou .'tcuf dents,
herses à trente dents, hersea à un rang, sc-
moirs à bras et outillage horticole. Ou a
prévu égulement l'utilisation d'un matérie!
de ebarronnago, de menuiserie, de forge d
d'ujustage pour assurer la réparation des
instruments usés ou déténoMt;,
I.a station de Banfora est situé.) dans une
rég'mn très favorable, à proximité d'un
ruisseau permanent-, dont les ressources
hydrauliques seront utilisées, pendant la
saison sèche, en vue de la culture du hl/l,
des pommes de terre et d^s oignons. Lea
champs d'expérience de Banfora pourront
être facilement irrigués par gravitation. La
totalité de la superficie envisagée ,,'1j t W>
hectares sera entièrement irrignhlt., Ac-
tuellement, on y pratiaue l'assolement sur
nne étendue de 30 hectares, d'après )n c'j-
ele ci-aprœ :
Clltllll, anwhidl's ou haricots, l>lé, jachè-
re : pommes de terre, tubercules durs, four.
rages verts; vergers et pépinières.
La station de S«ario, dans le cercle (h.
Koudougou, sera plus spécialement organi-
8C en école d'apprentissage agricole, et
principalement de traction animaJe.
Oc création récente, elle possède cepen-
dant les bâtiments d'exploitation nécessai-
res : habitation pour le chef do station.
bquverie, hangar de mRnnPQqt\,. iwn*
:v M'--;-narine; vaj-"'-
j fit
r.t ;cers do im-mr'acr:-. f., 'f:!':. ',",
L'arnont prnîloné cf 1
v'r.t •
..aiali'-' : pc-'on 7 • iv
!:':i:'1),¡f"ll"¡' fj.vvhMt::- AÎ ,',; .; .,t" "V
t'' 'l ': •vavjroi. (v/. ; !».\v :
'I '1 : mil. >'̃ lv ''r,c • •
t » .;v-A iv • ;
mil non assoles, ainsi- que quelques hecta-
res de vergers modtlès.
La station est pourvue de charrues, pul-
vérisateurs à huit disques, cultivateurs et
sept dents et herses. Les chefs indigènes de
la région ont envoyé à aria des berufs au
dressage et des cultivateurs à l'apprentis-
sage.
Les l"SMi défjà entrepris permettent
d'augurer très favorablement de l'avenir et
d'envisager ht. constitution, a brève échéan-
ce, de quelques fermes particulièrement,
importantes, dont les chefs seront prnrri-
taires. Ceux-ci feront, iï leur tour, pénétrer
plus avant dnnf* la masse imligèr.e les mé-
thodes de progrès agricoles.
F.n outre, de ces deux stations, l'Adiru-
r))at.!'ati
sement d'une ferme cotoimière de 200 hec-
tares à 1S kilomètres de Bcbo-I>ioul ?so,
sur la route de San. t'n deuxième emplace-
ment d'Ilne étendue identique sera prochai-
nement délimité entre Koudougou et Oua-
gadougou, probablement, aux environs im-
médiats de la station de Saria.
Dè.s l9T?f), sept agents fin service agricole
de la colonie seront spécialement affectés
aux fermes cotonnier' s ;'e')\st dire l'impor-
tance qu'attache l'Administration à cette
question du coton. J .t.' rôle officiel sera,
d'ailleurs, non point, de poursuivre des es-
saie, mais d'ainélion r les procédés e\i,.'u-
raux indigènes et d̃> permettre la rap'.do
diffusion de méthx'i/1. s éprouvées et de 'n-
duits sélectionnés.
COURRIER DE L'ALGERIE
LA VIE ECONOMIQUE
Etat général de la végétation
I., s céréales commencent taller ikr.us
Le Tell, surtout dans le.s plaines b
Les prairies se caractérisent et !(lUI"I-
Srnt un pâturage p'us abondant que subs-
tantiel.
l^i végétation spontanée sur le 111:"",\1
et dons le Tell «-si abondante et donne 1 ini-
pressmti d'une saison printanièrei ; seu.s '.es
arbres ù feuilles caduques sont «-neorc oti
1't
Sont en t leurs : f • ̃ \pois, bruyère.
néts, | Aquerettes. c\ -'aniens, iris, ; • ls
d'ii'ouel te, aselépias. girollées, géranini,
violettes, réséda, pervenches, belh s-de-
nuit, tulipes, jai infIH-S. narcisses, n'i -mo-
m-s rciu>nci>ie* ; soiil aussi en (leurs ; es
citronniers, amandiers, néiliera <.u .!ap"h,
le.s rosiers et surtout Jes bengales. t ."s
hmigallivilie Sl'lit ci.lINel's de leurs brac-
tées Moral-s de div. i- nuances :;u.> oit
les -espèces. -- .-
Sur les llauls-l'ia?- .oi\. toute sa vt c- .1-
tlo" I est Cl h •« >! C au I I 'j 1 .s,
1 ,e,s Sources d'bixer v-• p:it aissen' les
puits se reuipliss- lit.
Les derniers cours d'Alger
Rlé tendre col ou uioiiiinat', l.'tO bM tr. ;
blé «lur su|>éi eiir nnuiiiia! , l.>0 ô lo'i fr. ;
01 lie colon. '.H à !i: fr. ; orge indigène, Io\)
à Su fr. ; orge Ma roi logée, \>2 a \m fr. ;
avoine l"»lata, Ul à fr. ; avoin»; Alc'r-e,
i , i
•H) '1 9-i. fr. ; mais --VoliqU'-, O.î f'" ;
fèves, toutes pi'o\on o;c s, suivant t/r vs-
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