Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-03-29
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 29 mars 1906 29 mars 1906
Description : 1906/03/29 (A7,N12). 1906/03/29 (A7,N12).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63749392
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/11/2012
7e ANNÉE - N8 12.
PRIX
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France : 16 çèrit.. .>;.
; Etranger, et Çoto&ies, : .30 cent.
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JEUDI 29 MARS 1906.
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Les AnnaleéColoniales" v;. - r - -
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Tous l s mandats doivent être adressés au nom
de M. l'administrateur, toutes les communica-
tions concernant la rédaction au non de M. le
Rédacteur en chef.
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Paraissant tous lekJeudis .:
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ETRAJteER ET -COLONIES. m' y 8 fr.
- C OLON.eS.,O .,.- « lbe'' « 8
On s'abonne sans frais dans tous les Bureaux de Poste
Contrebande d'armes de guerre
EN MAURITANIE
« Le droit d'appliquer le présent règle-
« ment pourra être revendiqué par l'Es-
« pagne en ce qui concerne l'extrémité
« méridionale de l'empire marocain, en
« vertu de la mise à exécution de l arti-
« cle 8 du traité hispano -américain du
« 26 avril 1860 et du développement des
« relations de frontière entre les domai-
« nés cherifieos et les possessions espa-
« gnoles sur la côte du Sahara J).
Il est à souhaiter que notre gouverne-
ment fasse à l'Espagne les représenta-
tions nécessaires pour obtenir la fin du
trafic d'armes etde munitions que le pos-
te espagnol de Dakhla,au Rio de Oro,fait
avec les tribus Maures dissidentes.
Il est vrai que nous sommeMm peu mal
fondés à nous plaindre. Ayant armé les
Maures qui nous sont dévoués, ceux-ci
furent battus par les dissidents,qui s'em-
parèrent naturellement des armes trou-
vées sur le champ de bataille. Peu à peu,
un minimum de 500 fusils sont passés à
l'ennemi, c'est alors que devint dange-
reux le trafic de munitions par le Rio de
Oro. Moyennant une captive, un maure
reçoit un fusil et des munitions, s'il ajou-
te un ou deux bœufs le nombre des mu-
nitions augmente. Les femmes que se pro-
curent ainsi les Européens du poste de
Dakhla sont paraît-il fort jolies. Les noms
des tribus qui se servent au Rio de Oro
sont connues.
En général, ce sont les Oulad bou Sba,
qui obéissent à Cheikh Ma-el-Aimis, dont
on commence à comprendre le rôle po-
litique fort important ; son frère Cheikh
Saadbou, est un puissant marabout du
pays Trarza et nous a été jusqu'ici très
fidèle, mais il faut toujours être convaincu
que cette fidélité n'existe qu'autant que
le mulsuman y trouve intérêt : du jour
où cet intérêt semble lui échapper, il se
tourne ouvertement contre nous. Com-
me preuve, la trahison toute récente
d'Ould Sidi, l'émir des Trarza, que nous
avons eu le tort de ne pas reconnaître of-
-. ,. '1 - .J!
ficiellement après la mort ae son preue-
cesseur Ahmed Saloum, On a voulu peut-
être jouer lu politique du double jeu, en
admattant qu'il y ait une politique en
Mauritanie, mais le résultat ne se lit pas
attendre. Il est certain que le regretté
Coppolani n'aurait pas commis une aussi
grave faute. Toute la région Trarza est
en effervescence, et de l'Adrar qui est au
nord de cette région et qui est le refuge
des dissidents, il faut craindre un nou-
veau soulèvement plus important que ce-
lui dont la caractéristique fut l'assassinat
de Coppolani.
Comme j'en exprimais le désir ici-mê-
me, les troupes commenceut à être mon-
tées à chameaux et à recevoir une orga-
nisation analogue à celle des compagnies
sahariennes du Touat.
Mais ce qu'il faut à ces troupes, ce sont
des chefs au courant de la vie saharienne,
des mœurs, des rezzou des Maures.Nous
aurions 20.000 hommes dans ces postes,
si on ne sait pas les utiliser, cela ne ser-
virait à rien.
Il est d'autre part évident que les noirs
font de médiocres méharistes, on aurait
alors tout intérêt à sélectionner les Mau-
res dont nous sommes surs, et il y en a,
et à en former ces compagnies saharien-
ne que je préconise et'qui seules assure-
ront la domination de ce pays puisque
nous nous entêtons à vouloir le dominer
tout entier.
- Depuis mon dernier article, la Mauri-
tanie n'a pas fait preuve de plus de ferti-
lité, et l'occupation réelle, effective de la
zone de 30kilomètres au nord du Sénégal"
reste encore et plus que jamais l'unique
but que l'on devrait sagement chercher
à atteindre.
MONOF,
-Q,' -
La Semaine Coloniale.
Vers l'entente à Algésiras
Un amendement au projet autrichien
sur la police rend l'entente possible sur
celle question : Casablanca sera soumis,
comme les autres ports,au régime de la
police franco-espagnole et l'inspecteur
général résidera à Tanger. La France et
l'Espagne sont d'accord pour repousser
une police mixlc franco-espagnole dans
chaque port et sont disposées à soumet-
tre à l'agrément du Sultan laréparlilion
des ports entre elles : l'Espagne aurait
les ports du Nord du Maroc, et la France
ceux de l'Ouest. En ce qui concerne la
Banque, l'Allemagne insiste toujours
pour que le syndicat français se contente
de deux parts, à moins que la France,
n'accepte de donner une part au groupe
allemand Mendelssohn qui a consenti
l'emprunt de 10 millions de marks. La
France refuse naturellement, car il se-
rait étrange qu'une opération conclue
au mépris d'engagements formels puis
servir de base à un droit. Néanmoins,
l'impression générale est que l'accord
définitif ne saurait tarder.
La mission allemande en Tripolitaine.
A.u moment même où la Vossische
Zeitung ose insinuer que la France
concentrerait des trou pes à la frontière
de Tripolitaine, on annonce la prochai-
ne arrivée dans ce pays, avec le consen-
tement de la Turquie, d'une « mission
scientifique » allemande, laquelle, non
contente d'explorer la Tripolitaine; se
proposerait de traverser l'Afrique cen-
trale française pour atteindre le Came-
roun? Que penser de cette « Tripolifica-
tion » ? Allons-nous avoir,après l'affaire
marocaine, l'affaire tripolitaine, en at-
tendant l'affaire abyssine? L'Allemagne
montre une fois de plus son mépris des
traités existants, celle fois aux dépens
de son alliée l'Italie : son nouveau
« geste» relâchera encore davantage les
liens si faibles qui rattachent encore
l'Italie à la Triplice.
Mort du ras Makonnen.
Une dépêche de Djibouti annonce
que le ras Makonnen vient de mou-
rir.
Il avait été nommé dernièrement vice-
roi du Harrar.
La Banque d'Abyssinie.
A Aùdis-Abeba on a inauguré la Ban-
que d'Abyssinie.L'empereur Menelick et
le corps diplomatique étaient présents.
Le Négus, répondant au discours
du gouverneurde la Banque, a dit qu'il
est disposé à confier à cette nouvelle
institution l'exploitation de plusieurs en-
treprises de son empire.
La défense navale de l'indo-Chine.
Les forces de la défense navale ctTndo-
Chine comprendront : le cuirassé d'es-
cadre Redoutable, portant le pavillon
du contre-amiral ; les deux canonniè-
res cuirassées de première classe Styx
et Acheron ; les quatre canonnières non
cuirassées de première classe : Lion, As-
tic, Vipère, Comète ; les quatre canon-
nières de deuxième classe Baïonnette,
Caronade, Jacquin, Henry-Rivière ;
l'aviso l'Amiral-Kersaint.
La colonie possédera deux défenses
mobiles ainsi composées :
A Saïgon, deux conlre-torpilleurs
Rapière et Takou ; douze torpilleurs de
première classe numérotés ; huit torpil-
leurs vedettes pour les arroyos, quatre
sous-marins Lynx, Protée, Perle
et Esturgeon.
A Port-Courbet ; le contre-torpincur
Pistolet ; six torpilleurs de première
classe numérotés.
Les Etats-Unis aux Philippines.
Le Fénat américain a refusé de voter
les fonds que demandait le gouverne-
- - -
ment pour l'érection d ouvrages fortifies
aux Philippines. Il a même rayé du
budget le chapitre concernant l'archi-
pel.
Interviewés par les journaux de
Washington, plusieurs sénateurs ont
déclaré que le pays en avait assez de la
politique d'expansion. Voici des années
qu'on annonce la pacification des Phi-
lippines, et cependant le gouvernement
demande constamment de nouveaux cré-
dits pour l'organisation d'expéditions
militaires.
L'opinion générale est que les Etals-
Unis ne devraient pas chercher plus long-
tempsa civiliser les Philippins malgré
eux, et qu'ils feraient mieux de rendre
à l'Espagne son ancienne colonie. *
Tremblement de terre à Formose.
Un violent tremblement de terre a été
ressenti à Kagi (Formose).
Plusieurs centaines de maisons ont
été détruites.
Il y a des centaines de tués et de bles-
sés.
Le désastre des îles de la Société.
Le cyclone qui a ravagé Tahiti a fait
quelques centaines de victimes; on n'en
sait pas le nombre exact. On sait déjà
que Papcete est à peu près détruit, que
les îles Touamoloti sont absolument ra-
vagées
Les cocotiers, principale ressource de
la population de Tahiti, ont élé empor-
tés par la tempête, et la pêche des huî-
tres perlières est désormais impossible
aux habitants de l'île, qui sont actuelle-
ment réduits à la lamine.
Camille FIDEL,
---"1\.1'-
Condition des Chinois et
des Japonais en indo-Chine
Le Siècle a publié récemment les deux
informations suivantes :
« On sait que les Japonais résidant ou
séjournant en Indo-Chine étaient soumis,
comme les Chinois, à un impôt de capi-
tation et à l'obligation d'être toujours
munis d'une carte de circulation.
A différentes reprises nous avons
protesté contre un semblable traitement
vis-à-vis des voisins de nos possessions
indo-chinoises. C'était, d'une part, un
manque de courtoisie dans nos relations
internationales avec un peuple dont la
civilisation n'est pas discutable, et de
l'autre, une maladresse qui nous valait
de profondes hostilités dans l'opinion
publique japonaise.
Nous sommes heureux d'apprendr:
aujourd'hui que les dispositions en ques-
tion sont rapportées. Nous espérons que
cette excellente mesure servira de point
de départ à l'entente entre le Japon et la
France que nous avons sans cesse pré-
conisée et que nous croyons indispensa-
ble à l'avenir de notre colonie indo-chi-
noise.
M. Beau, Gouverneur général de l'In-
do-Chine,confoi-mément aux instructions
du Ministre des colon;,--. vient de signer
un arrêté supprimant,à la date du 15 mai,
le service d'identification des immigrants
chinois, et une commission vient d'être
constituée pour étudier une législation
plus libérale.
Cette mesure ne pourra manquer d'être
accueillie avec satisfaction par les nom-
breux chinois émigrant chaque année
vers notre colonie indo-chinoise, qui
considéraient comme abusives et bles-
santes les formalités actuelles »
Le régime auquel il est mis fin mainte-
nant était aussi peu conforme aux prin-
cipes libéraux et largement humains qui
font l'honneur de notre pays que contraire
à nos intérêts bien entendus. Nous som-
mes donc heureux d'applaudir, avec nos
principaux confrères delà presse françai-
se,à sa suppression. Citons notamment
la fin de l'article que M. G. Villiers a
consacré à cette mesure, dans le Temps
du 16 mars, sous la rubrique « Propos
diplomatiques» :
« Nos sujets etprotégés cliinoisaccueil-
lerontavec satisfaction et gratitude cette
marque d'intérêt, où le gouvernement
chinois verra, de son côté, un témoignage
de politique bienveillaute et généreuse
suivie en Extrême-Orient par notre pays,
d'autant que, par un esprit de hau-
te dignité nationale, la décision n'a fait
l'objet d'aucun marchandage, et n'a pas
été subordonnée, du côté de la Chine, à
l'obtention de compensations mesqui-
nes ». Edourd CLAVERY.
P. S. Au cours de ces derniers
mois, les règlements aujourd'hui rappor-
tés avaient été appliqués, dans des con-
ditions absurdes, à un jeune chinois fort
cultivé, M. Tu Chu secrétaire interprète
de la légatiun de Chine à Paris, qui s'é-
tait rendu en Indo-Chine, chargé de
mission par son Gouvernemeut. A son
débarquement à Raïgoli, Ce diplomate
avait dû subir les opérations de la men-
suration anthropométrique. Ces procé-
dés ont été, en la circonstance, d'autant
plus fâcheux que M. Tu Chu est le fils
de M. Yen Fuh, un des Chinois les plus
éclairés de notre temps, ayant publié
dans la langue de son pays plusieurs
traductions très estimées d'auteurs fran-
çais et anglais,. tels que Montesquieu,
Stuart Mill, Spencer..
Finalement cet incident,tout regrettable
a -
qu'il ait été en lui-mÔme, a eu sans doute
cela de bon qu'il aura servi à faire abou-
tir la décision qui fait non seulement
que des cas semblables ne peuvent plus
maintenant se reproduire, mais que la
condition générale des Chinois,et des Ja-
ponais en Indo-Chine a été ou va être
réformée dans un sens libéral.
E.C.
-.,. ",,,,-
LA SEMAINE ÉCONOMIQUE
République-Argentine. Le gou-
vernement argentin vient d'autoriser la
légation de la République Argentine à
Londres, à faire à des fabriques de meu-
bles européennes des propositions pour
la fourniture du mobilier des salles des
séances du nouveau palais du Congrès
qui doit être iuaugurélelerin iiproc!iain.
Le devis des fournitures s'élève à en-
viron 240.000.
Espagne. L'usine à glace de MM.
Mesa, Marchesi et Cie,à la Corogne, s'est
récemment agrandie et disposera doré-
navant d'un stock de glace qui lui per-
mettra de livrer à bord de tous les na-
vires en rade.
Les pêcheurs français sont assurés,
par suite, de trouver à La Corogne la
glapi nécessaire à la conservation du
poisson pêché dans ces parages.
Indo-Chine. Les importations de
farine en Indo-Chine se sont élevées
en 1904 à 8,855 tonnes contre 7,051 en
1903.
Le principal pays exportateur a été la
France.
Espagne. La ville de Madrid va
construire un nouvel abattoir, cette ville
a d'ailleurs un programme de grands
travaux très importants, notamment di-
verses constructions civiles, un pont
sur l'Abranigal, une nécropole et 'un
marché aux grains.
Amérique du Sud. Paraguay.
On signale au Paraguay un certain dé-
bouché pour les nouveautés. On pense
que les grands magasins de nouveautés
français auraient intérêt à posséder dans
le pays des agents qui prendraient des
ordres sur catalogues. Cette combinai-
son serait d'autant plus avantageuse que
les pays sud-américains peuvent recevoir
comme nouveautés les articles déjà cata-
logués comme soldes et qu'au Paraguay
notamment,ce sontles fantaisies légères,
voyantes, facilement démodables, qui
trouveraient toujours un bon place-
ment.
Espagne. - On attire l'attention des
constructeurs sur le manque de wagons
à marchandises sur certains chemins de
fer espagnols,surtout dans le district
minier des Asturies.
Certaines usines ont dù déjà acheter
elles-mêmes un grand nombre de wa-
gons, d'autres sont en pourparlers pour
le faire et il est probable que ce mouve-
ment s'accentuera encore.
Canada. Débouché pour matériel
de chemin de fer.– Le projet de construc-
tion de chemins de fer au Canada exigera
des travaux devant durer de 3 à 5 ans.
Les voies nouvelles auront une longueur
totale de 7.344 milles soit 11816 k. 406 m.
soit:
Canadian Pacifie, 1884 milles qui coû-
teront 41.650.000 dollars ;
Canadian Northen,1280 milles qui coû-
teront^.000.000 dollars ;
Grand Trunk Pacifie, 3720 milles qui
coûteront lu 1.600.000 dollars ;
Grand Trunk, 200 milles qui coûteront
4.000.000 dollars ;
Northern Pacifie, 3000 milles qui coûte-
ront 90.000.000 dollars.
La réalisation de ce projet et des pro-
jets de tramways électriques nécessitera
la consommation de 1.000.000 de tonnes
de rails, de 80 livres, pour les quatre
premières années, plus 300.(>00 à 400.000
tonnes de fer et d'acier pour les wagons,
locomotives, aiguilles, supports et
ponts.
En outre, on prévoit pour cette année
une demande de plus de 100.000 tonnes
de matériel de pont pour remplacer et
réparer les ponts, le Grand Trunk Rail-
way, nécessitant l'emploi à lui seul de
30.úOO tonnes.
France. Côte occidentale d'Afri-
que. Création, par la Compagnie des
'Chargeurs Réunis, d'une ligne commer-
ciale sur l'Afrique. A dater de ce mois,
le service mensuel de la Côte occidentale
d'Afrique, actuellement assuré par la
Compagnie des Chargeurs Réunis, dont
Jes paquebots quittent le Havre le 11 et
Bordeaux le 15, sera modifié et complété
par la création d'une ligne commer-
ciale.
Service postal, passagers de toutes
classes :
Du Havre, le 22 ; de Bordeaux-Pauil-
lac, le 25, de chaque mois pour : Dakar,
Conakry, Grand-Bassam, Cotonou, Li-
breville, Cap Lopez (Mayumba,en trans-
bordement, Banane, Boma et Matadi.
Il est en outre accepté des marchandi-
ses pour Libreville et les au-delà.
I
Service contnzei-cial,marchandi ses seu-
lement :
De Dunkerque, le 20 ; du Havretle 24 ;
de Bordeaux-Pauillac, le 27 de chaque
mois, pour le 8énégal,la Guinée,la Côte-
d'Ivoire, la Côte-d'Or et le Dahomey.
République-Argentine. Commer-
ce général entre la France et la Répu-
blique Argentine. L'importation des
marchandises françaises dans l'Argen-
tine a dépassé en 1005 115.000.000 fr.
Ce chiffre n'avait pas été atteint depuis
plus de quinze ans et il accuse sur l'année
précédente une augmentation de
30.000.000 fr.
L'exportation en France des produits
argentins est estimée à 175.000.000 fr.
pour 1905 soit 25.000.000 de plus qu'en
1904.
Les principales plus-values de l'im-
portation ont porté sur les fers bruts et
ouvrés, machines agricoles, matériel de
chemins de fer, articles de locomotion,
houille, articles d'électricité, bois bruts
et ouvrés, tissus de laines, tapis, tulles,
dentelles, boissons, etc.
Les plus-values sur l'exportation ont
porté sur les froments, le maïs, les cuirs
secs ou salés, les laines en suint, les
viandes de bœuf congelées, les suifs et
autres dépouilles d'animaux et les bois
de Quebracho.
En 1905, la France a occupé le cinquiè-
me rang comme pays importateur dans
l'Argentine et le deuxième rang parmi
les pays acheteurs de produits argentins.
Brésil. - Tarif douanier des sucres. &
D'après des informations adressées
par le Ministre de la République fran-
çaise à Rio, la taxe douanière sur les
sucres importés vient d'être réduite à
200 reis.
Huitième Congrès international
d'agriculture à Vienne. Le huitiè-
me congrès international d'agriculture
aura lieu à Vienne, dans la deuxième
quinzaine de mai 1907.Toutes les sociétés
agricoles autrichiennes sont unies pour
assurer la marche régulière du congrès,
la préparation est en bonne voie, les sec-
tions sont désignées pour le partage des
travaux, bon nombre de rapporteurs le
sont également. Bref, on peut affirmer
que ce congrès ne le cèdera en rien au
congrès de Rome de 1903.
La loi sur le timbre à deux sous.
- Article unique. Dans le service in-
térieur et dans les relations franco-colo-
niales, la taxe des lettres affranchies est
fixée à 10 centimes par 15 grammes ou
fraction de 15 grammes.
La taxe des lettres non affranchies est
fixée à 20 centimes par 15 grammes ou
fraction de 15 grammes.
Les lettres insuffisamment affranchies
sont frappées d'une surtaxe égale au dou-
blede l'insuffisance de l'anranchissement.
Le port des cartes électorales et des
bulletins de vote est fixé à 1 centime par
25 grammes, sous bande ou sous enve-
loppe ouverte.
La' date d'application de ces disposi-
tions est fixée au 16 avril 1906.
Les nouveaux tarifs douaniers al-
lemands. Le total du produit budgé-
taire moyen 1898-1905 étant de 515.100.
417 marks, le total du produit supposé
étant de 589.931.478 marks, il en résulte
une plus-value de 75 millions de marks.
Le consommateur allemand en paiera
finalement une partie intéressante. Il
paiera même si aucune plus-value n'est
réalisée. C'est une incidence fatale du
protectionnisme à outrance.
La question des Nouvelles-Hébri-
des. L'accord franco-anglais vient
d'être signé à Londres. L'archipel ne se-
ra pas divisé entre les deux pays. Ils au-
ront respectivement la juridiction sur les
ressortissants à qui leur législation na-
tionale sera appliquée.
Cetaccord sera soumis prochainement
à la ratification des deux pays.
Henri-Emile CHATENET.
-r" --
La Semaine littéraire.
L'Argentine au XX.. sièclè, par MM.
Albert B. MARTINKZ, ancien sous-secré-
taire d'Etat au Ministère des Finances
de la République Argentine, et Mauri-
ce LEWANDOWSKI, docteur en droit. In-
troduction par Charles PELLEGRINI, an-
cien Président de la République Ar-
gentine. Un volume in-18 jésus de 500
pages, avec 2eartes hors texte (Librai-
rie Armand COLIN, rue de Mézières, 5,
Paris).
Ce livre, destiné à faire connaître en
France la situation présente et l'avenir
économique de la République Argentine,
arrive à son heure.
En effet, parmi les peuples nouveaux
venus sur la scène du monde et vers les-
quels se porte l'attention des nations eu-
ropéennes, il faut aujourd'hui assigner
une place importante à la République Ar-
gentine.
Or, ce qui nous intéresse surtout dans
l'évolutiontoute pacifique de ce pays, c'est
la mise en valeur rapide des richesses de
son sol, son remarquable mouvement
commercial et les débouchés nouveaux
qu'il offre aux cap itaux européens. C'est
donc au point de vue économique et finan-
cier qu'il faut surtout se placer, si l'on
veut mesurer ses progrès, comprendre
son rôle et apprécier son avenir.
Tel est le but que se sont proposé les
auteurs de ce livre. Ils se sont efforcés de
mettre avant tout en lumière des faits et
des résultats, et de présenter un tableau
d'ensemble de la situation vraie du pays.
–- * ,,-
LA MARINE.
A part l'Angleterre, aucune nation du
monde n'a dépensé pour sa marine autant
d'argent que la France.
Si nous additionnons les millions que,
depuis vingt-cinq ans,nous avons consa-
crés au budget de la marine, nous obte-
nons un total qui dépasse de beaucoup
cinq milliards. Certainement, ni l'Allema-
gne, ni les Etats-Unis, ni le Japon ne se
sont imposés pour leur flotte de pareils
sacrifices,
Un a voulu laire de la France une puis-
sance navale de premier ordre.Cette poli-
tique était conforme à notre histoire ; el-
le était justifiée par notre situation en Eu-
rope et notre désir d'accroître notre empi-
re colonial.
Dans cette voie de l'accroissement de
nos forces maritimes,nous avons cet a-
van tage que ne possèdent ni la Russie,
ni l'Allemagne,ni l'Autriche,etc.,de ne pas
être limité par le manque de marins. Nos
fro ntières de mer sont-très étendues et les
popu lations- de pêcheurs de nos côtes
constituaient pour nos équipages un ré-
servoir inépuisable d'hommes de mer de
premier ordre.
Quand il a fallu créer un personnel de
mécaniciens on a trouvé dans toutes les
régions de la France des éléments excel-
lents.11 semble que la conséquence na-
turelle de nos efforts financiers et de nos
ressources exceptionnelles au point de vue
du personnel marin devrait être une su-
périorité indiscutable de nos flottes de
guerre sur toutes les autres,sauf celle de
l'Angleterre.
Dans la réalité,il n'en est malheureuse-
ment pas ainsi.
Comparons par exemple,avec l'Allema-
gne puisque ce rapprochement offre un in-
térêt spécial d'actualité.L'Allemagne pos-
sède : 14 cuirassés homogènes, rapides,
armés d'une puissante artillerie moyen-
ne et très efficacement protégés par une
cuirasse d'épaisseur modérée,mais très é-
teudue.Elle possède,en outre,4 cuirassées
plus anciens et une division de 6 croi-
seurs-cuirassés de même valeur que nos
meilleurs unités de ce type.
En cas de conflit, nous aurions à lui
opposer l'e.scadre du Nord et l'escadre de
la Méditerranée.
L'escadre du Nord comprend 3 cuiras-
sés modernes ; le « M asséna », le « Car-
not » et le « Jauréguiberry » ; 6 petits
cuirassés gardes-côtes : « Henri-IV »,
« Bouvines w, Tréhouart w, « Jcmma-
pes », etc., etenfin une division de réser-
ve formée de trois cuirassés, datant de
près de vingt-cinq ans : le « Formidable»
le « Courbet » et la « Dévastation a. Tout
cela constitue un ensemble des plus hété-
rogènes ; la vitesse de ces unités de com-
bat varie entre 12 nœuds pour la « Dé-
vastation » et 18 nœuds pour le «Jauré-
guiberry » ; enfin les 6 gardes-côtes ont
une valeur militaire à peu près nulle.
L'escadre de la Méditerranée comprend
6 cuirassés : le « Suffren », l' «Iéna », le
« Charlemagne », le » Saint-Louis a, le
« Gaulois » et le « Bouvet », auxquels
viendraient s'ajouter 48 - heures après --
1 ordre de mobilisation, 6 autres cuiras-
sés parmi lesquels 4 sont vieux de près
de vingt ans ; enfin 6 croiseurs-cuirassés
du type « Condé » et « Léon-Gambetta».
Dans la recherche du meilleur bâtiment
de combat, nous avons adopté une infi-
nité de solutions successives, suivant les
caprices de la mode.
Les Allemands s'en sont tenus à une
seule. En dix ans, ils ont construit 16
cuirassés qui sont, pour ainsi dire, tous
coulés dans le même moule. Ces cuiras-
sés allemands : fi Wcissemburg », Kai-
ser-Barbarossa »,etc.,sont probablement
inférieurs au « Suffren » et à l' « Iéna »,
mais ils sont peut être meilleurs que le
« Masséna » et le '« Carnot » et ils sont
incontestablement très supérieurs a nos
yieux cuirassés : les. Hoche M, les « Mar-
ceau », les « Magenta », etc.
Dans nos tâtonnements vers la recher-
che du meilleur bâtiment de combat,il y
a une erreur que nous avons commise
avec persévérance,c'est : d'armer nos ba-
teaux d'une artillerie trop faible. Voici
le résultat : Aux 199 canons de l'escadre
de la Méditerranée, augmentée de ses
réserves,aux 68 canons de l'escadre du
Nord,la flotte active allemande peut op-
poser 400 canons,soit une puissance équi-
valente en grosse artillerie, et à peu près
double en artillerie moyenne.
Cette erreur de jugement dont la gra-
vité saute aux yeux,nous eause une infé-
riorité irréparable.
*
* ♦
PRIX
«' , - :.. .-
France : 16 çèrit.. .>;.
; Etranger, et Çoto&ies, : .30 cent.
l 1 _-qî;z - -
JEUDI 29 MARS 1906.
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Les AnnaleéColoniales" v;. - r - -
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Tous l s mandats doivent être adressés au nom
de M. l'administrateur, toutes les communica-
tions concernant la rédaction au non de M. le
Rédacteur en chef.
JOURNAL HEBIpMADAIREî
Paraissant tous lekJeudis .:
Paraissant tous -i. ;'', : ,"': f
Directeur : MÂftCEi: RUEDEL
4, Galerie d'Orléans (Palais-Royal, PARIS 1er)
ABONNEMENTS
i , i ,
; ; Un an 6 mois
FRANGE 8 fr. 4 fp. 30
ETRAJteER ET -COLONIES. m' y 8 fr.
- C OLON.eS.,O .,.- « lbe'' « 8
On s'abonne sans frais dans tous les Bureaux de Poste
Contrebande d'armes de guerre
EN MAURITANIE
« Le droit d'appliquer le présent règle-
« ment pourra être revendiqué par l'Es-
« pagne en ce qui concerne l'extrémité
« méridionale de l'empire marocain, en
« vertu de la mise à exécution de l arti-
« cle 8 du traité hispano -américain du
« 26 avril 1860 et du développement des
« relations de frontière entre les domai-
« nés cherifieos et les possessions espa-
« gnoles sur la côte du Sahara J).
Il est à souhaiter que notre gouverne-
ment fasse à l'Espagne les représenta-
tions nécessaires pour obtenir la fin du
trafic d'armes etde munitions que le pos-
te espagnol de Dakhla,au Rio de Oro,fait
avec les tribus Maures dissidentes.
Il est vrai que nous sommeMm peu mal
fondés à nous plaindre. Ayant armé les
Maures qui nous sont dévoués, ceux-ci
furent battus par les dissidents,qui s'em-
parèrent naturellement des armes trou-
vées sur le champ de bataille. Peu à peu,
un minimum de 500 fusils sont passés à
l'ennemi, c'est alors que devint dange-
reux le trafic de munitions par le Rio de
Oro. Moyennant une captive, un maure
reçoit un fusil et des munitions, s'il ajou-
te un ou deux bœufs le nombre des mu-
nitions augmente. Les femmes que se pro-
curent ainsi les Européens du poste de
Dakhla sont paraît-il fort jolies. Les noms
des tribus qui se servent au Rio de Oro
sont connues.
En général, ce sont les Oulad bou Sba,
qui obéissent à Cheikh Ma-el-Aimis, dont
on commence à comprendre le rôle po-
litique fort important ; son frère Cheikh
Saadbou, est un puissant marabout du
pays Trarza et nous a été jusqu'ici très
fidèle, mais il faut toujours être convaincu
que cette fidélité n'existe qu'autant que
le mulsuman y trouve intérêt : du jour
où cet intérêt semble lui échapper, il se
tourne ouvertement contre nous. Com-
me preuve, la trahison toute récente
d'Ould Sidi, l'émir des Trarza, que nous
avons eu le tort de ne pas reconnaître of-
-. ,. '1 - .J!
ficiellement après la mort ae son preue-
cesseur Ahmed Saloum, On a voulu peut-
être jouer lu politique du double jeu, en
admattant qu'il y ait une politique en
Mauritanie, mais le résultat ne se lit pas
attendre. Il est certain que le regretté
Coppolani n'aurait pas commis une aussi
grave faute. Toute la région Trarza est
en effervescence, et de l'Adrar qui est au
nord de cette région et qui est le refuge
des dissidents, il faut craindre un nou-
veau soulèvement plus important que ce-
lui dont la caractéristique fut l'assassinat
de Coppolani.
Comme j'en exprimais le désir ici-mê-
me, les troupes commenceut à être mon-
tées à chameaux et à recevoir une orga-
nisation analogue à celle des compagnies
sahariennes du Touat.
Mais ce qu'il faut à ces troupes, ce sont
des chefs au courant de la vie saharienne,
des mœurs, des rezzou des Maures.Nous
aurions 20.000 hommes dans ces postes,
si on ne sait pas les utiliser, cela ne ser-
virait à rien.
Il est d'autre part évident que les noirs
font de médiocres méharistes, on aurait
alors tout intérêt à sélectionner les Mau-
res dont nous sommes surs, et il y en a,
et à en former ces compagnies saharien-
ne que je préconise et'qui seules assure-
ront la domination de ce pays puisque
nous nous entêtons à vouloir le dominer
tout entier.
- Depuis mon dernier article, la Mauri-
tanie n'a pas fait preuve de plus de ferti-
lité, et l'occupation réelle, effective de la
zone de 30kilomètres au nord du Sénégal"
reste encore et plus que jamais l'unique
but que l'on devrait sagement chercher
à atteindre.
MONOF,
-Q,' -
La Semaine Coloniale.
Vers l'entente à Algésiras
Un amendement au projet autrichien
sur la police rend l'entente possible sur
celle question : Casablanca sera soumis,
comme les autres ports,au régime de la
police franco-espagnole et l'inspecteur
général résidera à Tanger. La France et
l'Espagne sont d'accord pour repousser
une police mixlc franco-espagnole dans
chaque port et sont disposées à soumet-
tre à l'agrément du Sultan laréparlilion
des ports entre elles : l'Espagne aurait
les ports du Nord du Maroc, et la France
ceux de l'Ouest. En ce qui concerne la
Banque, l'Allemagne insiste toujours
pour que le syndicat français se contente
de deux parts, à moins que la France,
n'accepte de donner une part au groupe
allemand Mendelssohn qui a consenti
l'emprunt de 10 millions de marks. La
France refuse naturellement, car il se-
rait étrange qu'une opération conclue
au mépris d'engagements formels puis
servir de base à un droit. Néanmoins,
l'impression générale est que l'accord
définitif ne saurait tarder.
La mission allemande en Tripolitaine.
A.u moment même où la Vossische
Zeitung ose insinuer que la France
concentrerait des trou pes à la frontière
de Tripolitaine, on annonce la prochai-
ne arrivée dans ce pays, avec le consen-
tement de la Turquie, d'une « mission
scientifique » allemande, laquelle, non
contente d'explorer la Tripolitaine; se
proposerait de traverser l'Afrique cen-
trale française pour atteindre le Came-
roun? Que penser de cette « Tripolifica-
tion » ? Allons-nous avoir,après l'affaire
marocaine, l'affaire tripolitaine, en at-
tendant l'affaire abyssine? L'Allemagne
montre une fois de plus son mépris des
traités existants, celle fois aux dépens
de son alliée l'Italie : son nouveau
« geste» relâchera encore davantage les
liens si faibles qui rattachent encore
l'Italie à la Triplice.
Mort du ras Makonnen.
Une dépêche de Djibouti annonce
que le ras Makonnen vient de mou-
rir.
Il avait été nommé dernièrement vice-
roi du Harrar.
La Banque d'Abyssinie.
A Aùdis-Abeba on a inauguré la Ban-
que d'Abyssinie.L'empereur Menelick et
le corps diplomatique étaient présents.
Le Négus, répondant au discours
du gouverneurde la Banque, a dit qu'il
est disposé à confier à cette nouvelle
institution l'exploitation de plusieurs en-
treprises de son empire.
La défense navale de l'indo-Chine.
Les forces de la défense navale ctTndo-
Chine comprendront : le cuirassé d'es-
cadre Redoutable, portant le pavillon
du contre-amiral ; les deux canonniè-
res cuirassées de première classe Styx
et Acheron ; les quatre canonnières non
cuirassées de première classe : Lion, As-
tic, Vipère, Comète ; les quatre canon-
nières de deuxième classe Baïonnette,
Caronade, Jacquin, Henry-Rivière ;
l'aviso l'Amiral-Kersaint.
La colonie possédera deux défenses
mobiles ainsi composées :
A Saïgon, deux conlre-torpilleurs
Rapière et Takou ; douze torpilleurs de
première classe numérotés ; huit torpil-
leurs vedettes pour les arroyos, quatre
sous-marins Lynx, Protée, Perle
et Esturgeon.
A Port-Courbet ; le contre-torpincur
Pistolet ; six torpilleurs de première
classe numérotés.
Les Etats-Unis aux Philippines.
Le Fénat américain a refusé de voter
les fonds que demandait le gouverne-
- - -
ment pour l'érection d ouvrages fortifies
aux Philippines. Il a même rayé du
budget le chapitre concernant l'archi-
pel.
Interviewés par les journaux de
Washington, plusieurs sénateurs ont
déclaré que le pays en avait assez de la
politique d'expansion. Voici des années
qu'on annonce la pacification des Phi-
lippines, et cependant le gouvernement
demande constamment de nouveaux cré-
dits pour l'organisation d'expéditions
militaires.
L'opinion générale est que les Etals-
Unis ne devraient pas chercher plus long-
tempsa civiliser les Philippins malgré
eux, et qu'ils feraient mieux de rendre
à l'Espagne son ancienne colonie. *
Tremblement de terre à Formose.
Un violent tremblement de terre a été
ressenti à Kagi (Formose).
Plusieurs centaines de maisons ont
été détruites.
Il y a des centaines de tués et de bles-
sés.
Le désastre des îles de la Société.
Le cyclone qui a ravagé Tahiti a fait
quelques centaines de victimes; on n'en
sait pas le nombre exact. On sait déjà
que Papcete est à peu près détruit, que
les îles Touamoloti sont absolument ra-
vagées
Les cocotiers, principale ressource de
la population de Tahiti, ont élé empor-
tés par la tempête, et la pêche des huî-
tres perlières est désormais impossible
aux habitants de l'île, qui sont actuelle-
ment réduits à la lamine.
Camille FIDEL,
---"1\.1'-
Condition des Chinois et
des Japonais en indo-Chine
Le Siècle a publié récemment les deux
informations suivantes :
« On sait que les Japonais résidant ou
séjournant en Indo-Chine étaient soumis,
comme les Chinois, à un impôt de capi-
tation et à l'obligation d'être toujours
munis d'une carte de circulation.
A différentes reprises nous avons
protesté contre un semblable traitement
vis-à-vis des voisins de nos possessions
indo-chinoises. C'était, d'une part, un
manque de courtoisie dans nos relations
internationales avec un peuple dont la
civilisation n'est pas discutable, et de
l'autre, une maladresse qui nous valait
de profondes hostilités dans l'opinion
publique japonaise.
Nous sommes heureux d'apprendr:
aujourd'hui que les dispositions en ques-
tion sont rapportées. Nous espérons que
cette excellente mesure servira de point
de départ à l'entente entre le Japon et la
France que nous avons sans cesse pré-
conisée et que nous croyons indispensa-
ble à l'avenir de notre colonie indo-chi-
noise.
M. Beau, Gouverneur général de l'In-
do-Chine,confoi-mément aux instructions
du Ministre des colon;,--. vient de signer
un arrêté supprimant,à la date du 15 mai,
le service d'identification des immigrants
chinois, et une commission vient d'être
constituée pour étudier une législation
plus libérale.
Cette mesure ne pourra manquer d'être
accueillie avec satisfaction par les nom-
breux chinois émigrant chaque année
vers notre colonie indo-chinoise, qui
considéraient comme abusives et bles-
santes les formalités actuelles »
Le régime auquel il est mis fin mainte-
nant était aussi peu conforme aux prin-
cipes libéraux et largement humains qui
font l'honneur de notre pays que contraire
à nos intérêts bien entendus. Nous som-
mes donc heureux d'applaudir, avec nos
principaux confrères delà presse françai-
se,à sa suppression. Citons notamment
la fin de l'article que M. G. Villiers a
consacré à cette mesure, dans le Temps
du 16 mars, sous la rubrique « Propos
diplomatiques» :
« Nos sujets etprotégés cliinoisaccueil-
lerontavec satisfaction et gratitude cette
marque d'intérêt, où le gouvernement
chinois verra, de son côté, un témoignage
de politique bienveillaute et généreuse
suivie en Extrême-Orient par notre pays,
d'autant que, par un esprit de hau-
te dignité nationale, la décision n'a fait
l'objet d'aucun marchandage, et n'a pas
été subordonnée, du côté de la Chine, à
l'obtention de compensations mesqui-
nes ». Edourd CLAVERY.
P. S. Au cours de ces derniers
mois, les règlements aujourd'hui rappor-
tés avaient été appliqués, dans des con-
ditions absurdes, à un jeune chinois fort
cultivé, M. Tu Chu secrétaire interprète
de la légatiun de Chine à Paris, qui s'é-
tait rendu en Indo-Chine, chargé de
mission par son Gouvernemeut. A son
débarquement à Raïgoli, Ce diplomate
avait dû subir les opérations de la men-
suration anthropométrique. Ces procé-
dés ont été, en la circonstance, d'autant
plus fâcheux que M. Tu Chu est le fils
de M. Yen Fuh, un des Chinois les plus
éclairés de notre temps, ayant publié
dans la langue de son pays plusieurs
traductions très estimées d'auteurs fran-
çais et anglais,. tels que Montesquieu,
Stuart Mill, Spencer..
Finalement cet incident,tout regrettable
a -
qu'il ait été en lui-mÔme, a eu sans doute
cela de bon qu'il aura servi à faire abou-
tir la décision qui fait non seulement
que des cas semblables ne peuvent plus
maintenant se reproduire, mais que la
condition générale des Chinois,et des Ja-
ponais en Indo-Chine a été ou va être
réformée dans un sens libéral.
E.C.
-.,. ",,,,-
LA SEMAINE ÉCONOMIQUE
République-Argentine. Le gou-
vernement argentin vient d'autoriser la
légation de la République Argentine à
Londres, à faire à des fabriques de meu-
bles européennes des propositions pour
la fourniture du mobilier des salles des
séances du nouveau palais du Congrès
qui doit être iuaugurélelerin iiproc!iain.
Le devis des fournitures s'élève à en-
viron 240.000.
Espagne. L'usine à glace de MM.
Mesa, Marchesi et Cie,à la Corogne, s'est
récemment agrandie et disposera doré-
navant d'un stock de glace qui lui per-
mettra de livrer à bord de tous les na-
vires en rade.
Les pêcheurs français sont assurés,
par suite, de trouver à La Corogne la
glapi nécessaire à la conservation du
poisson pêché dans ces parages.
Indo-Chine. Les importations de
farine en Indo-Chine se sont élevées
en 1904 à 8,855 tonnes contre 7,051 en
1903.
Le principal pays exportateur a été la
France.
Espagne. La ville de Madrid va
construire un nouvel abattoir, cette ville
a d'ailleurs un programme de grands
travaux très importants, notamment di-
verses constructions civiles, un pont
sur l'Abranigal, une nécropole et 'un
marché aux grains.
Amérique du Sud. Paraguay.
On signale au Paraguay un certain dé-
bouché pour les nouveautés. On pense
que les grands magasins de nouveautés
français auraient intérêt à posséder dans
le pays des agents qui prendraient des
ordres sur catalogues. Cette combinai-
son serait d'autant plus avantageuse que
les pays sud-américains peuvent recevoir
comme nouveautés les articles déjà cata-
logués comme soldes et qu'au Paraguay
notamment,ce sontles fantaisies légères,
voyantes, facilement démodables, qui
trouveraient toujours un bon place-
ment.
Espagne. - On attire l'attention des
constructeurs sur le manque de wagons
à marchandises sur certains chemins de
fer espagnols,surtout dans le district
minier des Asturies.
Certaines usines ont dù déjà acheter
elles-mêmes un grand nombre de wa-
gons, d'autres sont en pourparlers pour
le faire et il est probable que ce mouve-
ment s'accentuera encore.
Canada. Débouché pour matériel
de chemin de fer.– Le projet de construc-
tion de chemins de fer au Canada exigera
des travaux devant durer de 3 à 5 ans.
Les voies nouvelles auront une longueur
totale de 7.344 milles soit 11816 k. 406 m.
soit:
Canadian Pacifie, 1884 milles qui coû-
teront 41.650.000 dollars ;
Canadian Northen,1280 milles qui coû-
teront^.000.000 dollars ;
Grand Trunk Pacifie, 3720 milles qui
coûteront lu 1.600.000 dollars ;
Grand Trunk, 200 milles qui coûteront
4.000.000 dollars ;
Northern Pacifie, 3000 milles qui coûte-
ront 90.000.000 dollars.
La réalisation de ce projet et des pro-
jets de tramways électriques nécessitera
la consommation de 1.000.000 de tonnes
de rails, de 80 livres, pour les quatre
premières années, plus 300.(>00 à 400.000
tonnes de fer et d'acier pour les wagons,
locomotives, aiguilles, supports et
ponts.
En outre, on prévoit pour cette année
une demande de plus de 100.000 tonnes
de matériel de pont pour remplacer et
réparer les ponts, le Grand Trunk Rail-
way, nécessitant l'emploi à lui seul de
30.úOO tonnes.
France. Côte occidentale d'Afri-
que. Création, par la Compagnie des
'Chargeurs Réunis, d'une ligne commer-
ciale sur l'Afrique. A dater de ce mois,
le service mensuel de la Côte occidentale
d'Afrique, actuellement assuré par la
Compagnie des Chargeurs Réunis, dont
Jes paquebots quittent le Havre le 11 et
Bordeaux le 15, sera modifié et complété
par la création d'une ligne commer-
ciale.
Service postal, passagers de toutes
classes :
Du Havre, le 22 ; de Bordeaux-Pauil-
lac, le 25, de chaque mois pour : Dakar,
Conakry, Grand-Bassam, Cotonou, Li-
breville, Cap Lopez (Mayumba,en trans-
bordement, Banane, Boma et Matadi.
Il est en outre accepté des marchandi-
ses pour Libreville et les au-delà.
I
Service contnzei-cial,marchandi ses seu-
lement :
De Dunkerque, le 20 ; du Havretle 24 ;
de Bordeaux-Pauillac, le 27 de chaque
mois, pour le 8énégal,la Guinée,la Côte-
d'Ivoire, la Côte-d'Or et le Dahomey.
République-Argentine. Commer-
ce général entre la France et la Répu-
blique Argentine. L'importation des
marchandises françaises dans l'Argen-
tine a dépassé en 1005 115.000.000 fr.
Ce chiffre n'avait pas été atteint depuis
plus de quinze ans et il accuse sur l'année
précédente une augmentation de
30.000.000 fr.
L'exportation en France des produits
argentins est estimée à 175.000.000 fr.
pour 1905 soit 25.000.000 de plus qu'en
1904.
Les principales plus-values de l'im-
portation ont porté sur les fers bruts et
ouvrés, machines agricoles, matériel de
chemins de fer, articles de locomotion,
houille, articles d'électricité, bois bruts
et ouvrés, tissus de laines, tapis, tulles,
dentelles, boissons, etc.
Les plus-values sur l'exportation ont
porté sur les froments, le maïs, les cuirs
secs ou salés, les laines en suint, les
viandes de bœuf congelées, les suifs et
autres dépouilles d'animaux et les bois
de Quebracho.
En 1905, la France a occupé le cinquiè-
me rang comme pays importateur dans
l'Argentine et le deuxième rang parmi
les pays acheteurs de produits argentins.
Brésil. - Tarif douanier des sucres. &
D'après des informations adressées
par le Ministre de la République fran-
çaise à Rio, la taxe douanière sur les
sucres importés vient d'être réduite à
200 reis.
Huitième Congrès international
d'agriculture à Vienne. Le huitiè-
me congrès international d'agriculture
aura lieu à Vienne, dans la deuxième
quinzaine de mai 1907.Toutes les sociétés
agricoles autrichiennes sont unies pour
assurer la marche régulière du congrès,
la préparation est en bonne voie, les sec-
tions sont désignées pour le partage des
travaux, bon nombre de rapporteurs le
sont également. Bref, on peut affirmer
que ce congrès ne le cèdera en rien au
congrès de Rome de 1903.
La loi sur le timbre à deux sous.
- Article unique. Dans le service in-
térieur et dans les relations franco-colo-
niales, la taxe des lettres affranchies est
fixée à 10 centimes par 15 grammes ou
fraction de 15 grammes.
La taxe des lettres non affranchies est
fixée à 20 centimes par 15 grammes ou
fraction de 15 grammes.
Les lettres insuffisamment affranchies
sont frappées d'une surtaxe égale au dou-
blede l'insuffisance de l'anranchissement.
Le port des cartes électorales et des
bulletins de vote est fixé à 1 centime par
25 grammes, sous bande ou sous enve-
loppe ouverte.
La' date d'application de ces disposi-
tions est fixée au 16 avril 1906.
Les nouveaux tarifs douaniers al-
lemands. Le total du produit budgé-
taire moyen 1898-1905 étant de 515.100.
417 marks, le total du produit supposé
étant de 589.931.478 marks, il en résulte
une plus-value de 75 millions de marks.
Le consommateur allemand en paiera
finalement une partie intéressante. Il
paiera même si aucune plus-value n'est
réalisée. C'est une incidence fatale du
protectionnisme à outrance.
La question des Nouvelles-Hébri-
des. L'accord franco-anglais vient
d'être signé à Londres. L'archipel ne se-
ra pas divisé entre les deux pays. Ils au-
ront respectivement la juridiction sur les
ressortissants à qui leur législation na-
tionale sera appliquée.
Cetaccord sera soumis prochainement
à la ratification des deux pays.
Henri-Emile CHATENET.
-r" --
La Semaine littéraire.
L'Argentine au XX.. sièclè, par MM.
Albert B. MARTINKZ, ancien sous-secré-
taire d'Etat au Ministère des Finances
de la République Argentine, et Mauri-
ce LEWANDOWSKI, docteur en droit. In-
troduction par Charles PELLEGRINI, an-
cien Président de la République Ar-
gentine. Un volume in-18 jésus de 500
pages, avec 2eartes hors texte (Librai-
rie Armand COLIN, rue de Mézières, 5,
Paris).
Ce livre, destiné à faire connaître en
France la situation présente et l'avenir
économique de la République Argentine,
arrive à son heure.
En effet, parmi les peuples nouveaux
venus sur la scène du monde et vers les-
quels se porte l'attention des nations eu-
ropéennes, il faut aujourd'hui assigner
une place importante à la République Ar-
gentine.
Or, ce qui nous intéresse surtout dans
l'évolutiontoute pacifique de ce pays, c'est
la mise en valeur rapide des richesses de
son sol, son remarquable mouvement
commercial et les débouchés nouveaux
qu'il offre aux cap itaux européens. C'est
donc au point de vue économique et finan-
cier qu'il faut surtout se placer, si l'on
veut mesurer ses progrès, comprendre
son rôle et apprécier son avenir.
Tel est le but que se sont proposé les
auteurs de ce livre. Ils se sont efforcés de
mettre avant tout en lumière des faits et
des résultats, et de présenter un tableau
d'ensemble de la situation vraie du pays.
–- * ,,-
LA MARINE.
A part l'Angleterre, aucune nation du
monde n'a dépensé pour sa marine autant
d'argent que la France.
Si nous additionnons les millions que,
depuis vingt-cinq ans,nous avons consa-
crés au budget de la marine, nous obte-
nons un total qui dépasse de beaucoup
cinq milliards. Certainement, ni l'Allema-
gne, ni les Etats-Unis, ni le Japon ne se
sont imposés pour leur flotte de pareils
sacrifices,
Un a voulu laire de la France une puis-
sance navale de premier ordre.Cette poli-
tique était conforme à notre histoire ; el-
le était justifiée par notre situation en Eu-
rope et notre désir d'accroître notre empi-
re colonial.
Dans cette voie de l'accroissement de
nos forces maritimes,nous avons cet a-
van tage que ne possèdent ni la Russie,
ni l'Allemagne,ni l'Autriche,etc.,de ne pas
être limité par le manque de marins. Nos
fro ntières de mer sont-très étendues et les
popu lations- de pêcheurs de nos côtes
constituaient pour nos équipages un ré-
servoir inépuisable d'hommes de mer de
premier ordre.
Quand il a fallu créer un personnel de
mécaniciens on a trouvé dans toutes les
régions de la France des éléments excel-
lents.11 semble que la conséquence na-
turelle de nos efforts financiers et de nos
ressources exceptionnelles au point de vue
du personnel marin devrait être une su-
périorité indiscutable de nos flottes de
guerre sur toutes les autres,sauf celle de
l'Angleterre.
Dans la réalité,il n'en est malheureuse-
ment pas ainsi.
Comparons par exemple,avec l'Allema-
gne puisque ce rapprochement offre un in-
térêt spécial d'actualité.L'Allemagne pos-
sède : 14 cuirassés homogènes, rapides,
armés d'une puissante artillerie moyen-
ne et très efficacement protégés par une
cuirasse d'épaisseur modérée,mais très é-
teudue.Elle possède,en outre,4 cuirassées
plus anciens et une division de 6 croi-
seurs-cuirassés de même valeur que nos
meilleurs unités de ce type.
En cas de conflit, nous aurions à lui
opposer l'e.scadre du Nord et l'escadre de
la Méditerranée.
L'escadre du Nord comprend 3 cuiras-
sés modernes ; le « M asséna », le « Car-
not » et le « Jauréguiberry » ; 6 petits
cuirassés gardes-côtes : « Henri-IV »,
« Bouvines w, Tréhouart w, « Jcmma-
pes », etc., etenfin une division de réser-
ve formée de trois cuirassés, datant de
près de vingt-cinq ans : le « Formidable»
le « Courbet » et la « Dévastation a. Tout
cela constitue un ensemble des plus hété-
rogènes ; la vitesse de ces unités de com-
bat varie entre 12 nœuds pour la « Dé-
vastation » et 18 nœuds pour le «Jauré-
guiberry » ; enfin les 6 gardes-côtes ont
une valeur militaire à peu près nulle.
L'escadre de la Méditerranée comprend
6 cuirassés : le « Suffren », l' «Iéna », le
« Charlemagne », le » Saint-Louis a, le
« Gaulois » et le « Bouvet », auxquels
viendraient s'ajouter 48 - heures après --
1 ordre de mobilisation, 6 autres cuiras-
sés parmi lesquels 4 sont vieux de près
de vingt ans ; enfin 6 croiseurs-cuirassés
du type « Condé » et « Léon-Gambetta».
Dans la recherche du meilleur bâtiment
de combat, nous avons adopté une infi-
nité de solutions successives, suivant les
caprices de la mode.
Les Allemands s'en sont tenus à une
seule. En dix ans, ils ont construit 16
cuirassés qui sont, pour ainsi dire, tous
coulés dans le même moule. Ces cuiras-
sés allemands : fi Wcissemburg », Kai-
ser-Barbarossa »,etc.,sont probablement
inférieurs au « Suffren » et à l' « Iéna »,
mais ils sont peut être meilleurs que le
« Masséna » et le '« Carnot » et ils sont
incontestablement très supérieurs a nos
yieux cuirassés : les. Hoche M, les « Mar-
ceau », les « Magenta », etc.
Dans nos tâtonnements vers la recher-
che du meilleur bâtiment de combat,il y
a une erreur que nous avons commise
avec persévérance,c'est : d'armer nos ba-
teaux d'une artillerie trop faible. Voici
le résultat : Aux 199 canons de l'escadre
de la Méditerranée, augmentée de ses
réserves,aux 68 canons de l'escadre du
Nord,la flotte active allemande peut op-
poser 400 canons,soit une puissance équi-
valente en grosse artillerie, et à peu près
double en artillerie moyenne.
Cette erreur de jugement dont la gra-
vité saute aux yeux,nous eause une infé-
riorité irréparable.
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