Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-02-15
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 février 1906 15 février 1906
Description : 1906/02/15 (A7,N6). 1906/02/15 (A7,N6).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63749340
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/11/2012
7e ANNÉE No 6.
PRIX
France : 15 cent.
Etranger et Colonies : 30 cent.
JEUDI 15 F VRIER 1906.
Les Annales Coloniales
Tous les mandats doivent être adressés au nom
de M. Vadministrateur, toules les comnnmica-
tions concernant la rédaction au non de M. le
Rédacteur en chef.
O-crR..AL KE:BIDOnvr^.3DA.XDFLE!
Paraissant tous les Jeudis
DIRECTION, RÉDACTION, ADMINISTRATION
4, Galerie d'Orléans (Palais-Royal, PARIS 1er)
ABONNEMENTS
Un an 6 mois
FRANCE. 8 fr. 4 fr. SO
ETRANGER ET COLONIES. 12 » 8 fr,
Du s'abonne sans frais dans tous les Bureaux de Poste
LA POLITIQUE DE
LA MAISON JAUNE
C'est du gouvernement Vénézuélien
qu'il s'agit. Les usages diplomatiques
ont popularisé le terme de Maison-Blan-
che, et nous devons, à l'heure présente,
souhaiter plus que jamais qu'il symbo-
lise la couleur des intentions de la po-
litique américaine, son esprit de justice
et de désintéressement dans le rôle,
qu'elle ambitionne, de directrice des
destinées sud-américaines, et d'arbitre
de leurs différends avec les puissances
européennes. Le nom de Maison Jaune
est moins familier ; il faut encore re-
courir aux géographies pour savoir que
l'on désigne ainsi le palais présidentiel
de Caracas, et, si l'on songe au carac-
tère encore fortement indien de cette
république, à la politique trouble et bi-
lieuse de son gouvernement actuel, etc.,
on pourrait trouver sur ce terme matière
à des plaisanteries faciles.
L'attitude du Vénézuela, ou plutôt de
son chef, n'est assurément pas flatteuse
pour nous, car elle s'ajoute à un nom-
bre déjà. inquiétant de faits qui sem-
blent attester une diminution grave du
prestige de la France au dehors. Avec
do grands Etats, elle a dû céder et con-
céder; les petits en profitent et se don-
nent la satisfaction rare de braver une
puissance de sa taille ; après le roi de
Siametle sullan du Maroc, M. Cyprien
Castro. Du moins est-ce une satisfac-
tion de voir que la patience qu'elle
témoigne est interprétée à sa louange
par l'opinion étrangère. La conduite
adoptée par l'Allemagne en 1902, le
bombardement de San Carlos, irritèrent,
los Américains ; la presse anglaise re-
regretta hautement que l'Angleterre se
lut engagée dans cette affaire. A pré-
sent, comme alors, la presse améri-
caine nous témoigne sa sympathie ;
VAngleterre, l'Allemagne, sont d'accord
avec eUe pour jugçr, comme il convient,
l'insolence et la brutalité du dictateur
vénézolan. Il est intéressant de rappor-
ter l'opinion d'un député italien, M.
Fazi, qui a séjourné au Vénézuela, et
qui, lors de la discussion à la Chambre
du budget de 1905-06,parla avec sévérité
sur son gouvernementla constitution,
Fétalago des principes démocratiques,
ne sont là que pour tromper le monde
civilisé, le pouvoir appartient à qui
s'en empare, et, en moins d'un siècle,
on compte quarante-cinq révolutions,
« on ne respecte' pas les traités, encore
moins les contrats, il n'y a liberté ni de
réunion, ni de parole, ni de presse.
On promulgue des lois restrictives de la
nationalité étrangère et, a près les blo-
cus par les puissances, on en fit une,
d'après laquelle le seul fait, pour un
étranger, de parler en public de la politi-
que du Vénézucla, suffirait à lui faire
perdre sa nationalité, et par suite le droit
à la protection de son pays. » Tout dé-
veloppement économique est impossi-
ble dans ces conditions. C'est à tout
le monde, en effet, que le président
Castro semble prendre à tâche de se
rendre odieux. Nulle part, dans l'Améri-
que du Sud,le régime des douanes n'est
plus vexatoire cl plus sévère pour l'omis-
sion des formalités, des prescriptions
d'emballage ou autres. On ne peut débar-
quer dans cette prétendue république,
même pour un court passage,sans un pas-
seport. La comparaison s'impose avec
un autre président actuel de l'Amérique
espagnole, comme celui-ci arrivé par
la force, et, comme lui, dictateur à la
main de fer, le Mexicain Porphinio
Diaz: celui-ci a compris et assumé la
tâche de donner à son pays la paix
inléricure, l'activité et la liberté du
travail, un budget en équilibre et l'es-
time de l'étranger. Le président Castro
ne songe qu'à ses intérêts personnels et
n'hésite pas, par avidité, par orgueil,
par des animosités personnelles, à lan-
cer le Vénézuela dans les pires aven-
tures.
A quels maux ce peuple pour qui no-
tre représentant, M. Taigny, exprimait,
en partant, sa sympathie (interview du
correspondant du Neio-York l-Ierald) va-
t-il être entraîné parles insolences et les
fanfaronnades de l'homme qui s'est im-
posé à lui? Verra- t-on une escadre fran-
çaise tenter le bombardement, intéres-
sant pour les gens de l'art, d'une capi-
tale située à 10 kilomètres dans l'inté-
rieur et perchée à 900 mètres, cela sans
respect pour la patrie de Bolivar, pour
celle que son université fit surnommer,
non sans emphase, l'Athèncs de l'Amé-
rique du Sud ? S'en prendra-t-elle à
l'un des ports au détriment certain des
étrangers qui en font , le principal com-
merce ? Renouvellera-t-oii un blocus
que l'expérience a prouvé préjudiciable
surtout aux neutres ? Ou bien, comme
le conseillait un article paru ici-même,
saisira-t-on l'île de Margarila centre,
d'ailleurs en déclin, de pêcheries de per-
les? En tout cas l'hypothèse d'un dé-
barquement est la plus improbable et
c'est pourquoi le général-président peut
se donner la satisfaction de préparatifs
menaçants pour le repousser.
L'effectif de l'armée acLive ne com-
prend que vingt bataillons ethuit batte-
ries, en tout 6.000 hommes d'infantcrie
et 1.600 d'artillerie mais quelles troupes
et quel état-major 1 De toutes les ar-
mées sud-américaines, l'armée vénézné-
lienne est celle où la proportion d'of-
ficiers supérieurs et de généraux est la
plus exagérée. Et puis il y a les milices,
les fameux cent mille miliciens du gé-
néral Ma to s !
Les guerres civiles ont montré ce qu'il
fallait entendre par la ; ramassis d'In-
diens, nègres et métis de toutes nuan-
ces,d'aucuns n'ayant que 12 ans,enrôlés
de force et ignoranL l'usage de leurs ar-
mes. Il y a les blaneros, ces 4( cosaques
de la savane », vachers à cheval, qui,
sous la conduite du fameux Paez, lieute-
nant puis adversaire de Bolivar, terri-
fiaient les Espagnols et, surpassant les
prouesses des hussards de Pichegru,
prenaient des flottilles à l'abordage !
On se rappelle aussi que le préten-
dant Castro avait éveillé l'enlhousiasmc
de hardies amazones qui suivirent ses
dra peaux équipées et armées.Enfin le pa-
triotisme des tribus indiennes à peu près
indépendanle du Sud,Guaicas,Guahihos
etautres Guaharibos sera peut-être sen-
sible aux appels du dictateur. Admettons
encore qu'aux quatre ou cinq canonniè-
res ou torpilleurs de la flotte s'ajoute le
concours des requins du rivage et des
terrihles^ymnotes,anguilles électriques,
capables dit-on de foudroyer un cheval;
mais espérons encore que l'on n'en vien-
dra pas aux prises, que la gloire militaire
du Vénézuela,celle de Bolivar le Libéra-
teur et des champs de Carabobo ne sera
pas compromise conlrcla France. Peut-
être d'aillcurs la longanimité, aura-t-eile
cette fois sa récompense ? Le président
Castro a beaucoup d'ennemis qui tous
ne sont pas dans les prisons de Puerto-
Cabello et de Maracaïbo, et il y a déjà
six ans,que dans le pays des singes hur-
leurs et des tremblements de terre, il
n'y apas eu de révolution.
Jacques RAMBAUD.
La Semaine Coloniale.
La conférence marocaine.
La conférence d'Al^ecii-as, continuant
ses travaux par l'examen de la question
douanièrc,s'est montrée favorable notam-
ment à l'augmentation de 25 des droits
d'importation actuels. Une décision défi-
nitive sera prise à ce sujet lorsque le co-
mité aura préparé son projet sur l'orga-
nisation de la caisse spéciale où.devra
être versée la surtaxe douanière. L'orga-
nisation de cette caisse est intimement
liée à celle de la Banque d'Etat, dont elle
sera une dépendance. Sur cette question
comme sur celle de la policé,s'il n'y a pas
encore eu de discussions officielles, du
moins de nombreux échanges de vues
ont eu lieu entre les délégués : mais, jus-
i qu'àprésent,ilne semble pas que l'on soit
arrivé à un résultat quelconque. En at-
tendant, les polémiques de presse conti-
nuent et M. Rouvier,interpellé à ce sujet
à la Chambre par MM. Jaurès et Sembat,
a déclaré que la presse française jouit
d'une liberté absolue et que le gouverne-
ment n'a ni à approuver,ni à désapprou-
ver: ni à inspirer ni à censurer aucun arti-
cle de presse. Il parait à peu près certain
que les délégués français demanderont
pour la France le mandat général,considé-
ré comme seule base possible de discus-
sion. D'autre part,il ressort des nombreu-
ses notes officieuses reproduites par la
presse allemande que l'Allemaguc persiste
à refuser de confier le mandat général à
une seule puissanec.,inètae avec des tem-
péraments. Cédera-t-elle sur la question
de la police en échange de concessions-
sur la question financière ? De son atti-
tude dépend le résultat de la conférence.
Le Maroc à l'exposition coloniale de
Marseille.
A la prochaine exposition coloniale de
Marseille le a Comité du Maroc » et le
« Syndicat pour la protection des inté-
rêts français au Maroc YI organisent une
section du commerce marocain.
CetLe exposition mettra en lumière
l'importance prépondérante des intérêts
économiques de la France au Maroc.
La Conférence consultative tunisienne.
M. Pichon a l'intention d'accorder à la
Conférence consultative, composée de 36
membres, tous français, élus par le suf-
frage universel, les mêmes pouvoirs
qu'aux Délégations financières algérien-
nes, et il étudie un projet consistant à
soumettre à la Conférence, augmentée
d'éléments indigènes, l'examen du bud-
get. Ce projet, qui va être soumis à l'ap-
probation du ministère des affaires étran-
gère?, pourrait être appliqué dans quel-
ques mois.
L'emprunt de Libéria.
Cet emprunt a été conclu par un grou-
pe anglais qui se trouvait en concurrence
avec un groupe allemand.
L'emprunt est de 1. st. 100,000, 6 0/0, le
Liberiarecevra 1.st.30,000; 1.st. 5,000 ser-
viront pour le règlement immédiat de cer-
taines dettes ; l.st.25,000 seront all'ectées
au retrait du papier monnaie en circu-
lation.
Après versement de ces 1.st.30,000, les
droits de douane devront être perçus en
or.Comme il existe plus de 1. st.25,000 de
papier-monnaie en circulation, on se de-
mande ce que deviendra l'excédent et
comment il sera remboursé par le gou-
vernement libérien.
Le groupe anglais conserve en caisse
le solde de l'emprunt, soit 1. st.70,000 qui
sont destinées aux grands travaux pu-
blics et à la constitution d'un fonds de
roulement pour la création d'une ban-
que.
Le chemin de fer de Kayes au Niger.
Il a été présenté à la Chambre un pro-
jet de loi relatif à l'exploitation du che-
min de fer de Kayes au Niger.
A partir du 1er janvier 1906, les recet-
tes et les dépenses du chemin de fer for-
meront un budget annexe rattaché pour
ordre au budget général de l'Afrique oc-
cidentale française.
Les produits nets de l'exploitation jus-
qu'au 1er janvier 190G, les reliquats, s'il
en existe, des ressources réalisées pour
la construction de la voie ferrée et, s'il
est nécessaire, les bénéfices résultant
de l'exploitation, après le 1,r janvier 1906,
seront affectés :
1° A la constitution d'un fonds de ré-
serve spécial destiné à pourvoir aux in-
suffisances de recettes ultérieures, et,
s'il y a lieu, à la reconstitution de ce
fonds de réserve dont le maximum est
fixé à 3.000.000 de francs ;
2° A la constitution d'un fonds de rou-
lement pour le service des approvision-
nements généraux de l'exploitation, fixé
à 2.000.000 de francs.
Après l'entière constitution des fonds
de réserve et de roulement, les produits
nets résultant de l'exploitation seront ré-
partis entre le budget de l'Etat et le bud-
get général de l'Afrique occidentale.
L'exploitation de tout ou partie du che-
min de fer de Kayes au Niger pourra
être concédée par le gouverneur général
de l'Afrique occidentale française.
Les Anglais et les Belges dans le
Bahr-el-Ghazal,
Les Belges causent en ce moment une
vive irritation aux Anglais par la fer-
meté avec laquelle ils se maintiennent
dans le bassin du Bahr-el-Ghazal. Le 9
janvier 1904, une mission belge, dirigée
par M. Lemoine,apparut avec 130 soldats
de l'Etat du Congo à Mwolo ; les Anglais
lui déclarèrent qu'elle n'avait aucun
droit sur ce territoire ; elle s'y Maintint
néanmoins, reçut des renforts et éleva
des huttes. Elle disparut en novembre
1901, mais revint en mars 1905 et deux
nouveaux postes congolais furent établis
sur le territoire contesté ; un des postes
était muni d'un canon à tir rapide.
Le gouvernement anglais pressa le roi
Léopold de faire retirer cette mission,
mais en vain. Le roi refusa tout arbitra-
ge. En juillet 1905, de nouvelles démar-
ches furent faites sans résultat : l'officier
anglaiscommnandant les troupes de cette
région reçut l'ordre de s'opposer à toute
avance des troupes congolaises, mais de
ne faire usage de la force que s'il était
attaqué. Depuis ce moment, le gouverne-
ment égyptien a arrêté les transports et
le service postal sur le Bahr-el-Ghazal
et essayé de couper les vivres à cette
missioh beige ; mais cela est difficile,car
elle est en communication avec le Congo.
Les journaux anglais relèvent avec in-
quiétude les envois d'armes faits par la
Belgique au Congo.
La culture du coton en Abyssinie.
Le rapport de la mission commerciale
allemande en Abyssinie contient les ren-
seignements suivants au sujet de la cul-
ture du coton dans ce pays :
« Dans beaucoup de régions chaudes
d'Abyssinie, il pousse une variété de co-
ton à l'état sauvage, et dans toutes les
parties du pays de véritables champs de
coton ont été plantés par les indigènes.
Le produit, quoique n'étant pas cultivé
sur une vaste échelle, est souvent de
très bonne qualité. Il est filé et tissé par
les indigènes, et on obtient parfois un
tissu très joli et moelleux. Dernièrement,
des Français ont pris l'initiative de faire
plusieurs essais de culture rationnelle ;
on croit qu'ils donneront des résultats
favorables et que le produit ne se mon-
trera pas inférieur au coton égyptien. On
a pris des mesures pour étendre cette
culture et on prévoit le développement
d'un commerce d'exportation. »
Le régime minier à Madagascar.
L'une des principales dispositions du
décret du 21 novembre 1905, réglemen..
tant le régime minier à Madagascar,
maintenait pour la taxe de 5 ad valo-
rem appliquée aux produits des mines
d'or et de métaux précieux, le minimum
de 250 francs par trimestre pour chaque
exploitation,pré vu par l'article 24 du dé-
cret du 20 février 1902, alors que la sur-
face maximum des périmètres d'exploita-
tion se trouve aujourd'hui réduite au
quart de sa valeur primitive.
Le ministre des colonies, sur la propo-
sition du gouverneur général de Mada-
gascar, a fait signer un décret réduisant
ce minimum de 250 francs dans la même
proportion que les surfaces maxima des
périmètres d'exploitation, soit à 65francs.
Les sociétés concessionnaires dans
l'Afrique allemande du Sud-Ouest.
Conformément à un vote de la commis-
sion du budget du Reichstag, le chance-
lier de l'Empire a constitué une commis-
sion chargée de la vérification des droits
et des charges des sociétés concession-
naires de terrains et do mines dans l'A-
frique allemande du Sud-Ouest. Cette
commission, qui aura à s'assurer si l'ex-
ploitation organisée par les sociétés est
conforme à leurs cahiers des charges-,
est composée de huit membres choisis
dans le monde parlementaire et colonial,
Les représentants des sociétés intéres-
sées seront admis à assister aux délibé-
rations, mais à titre consultatif seule-
ment.
Les chemins de fer dans l'Afrique du
Sud-Ouest.
On espère qu'au mois d'avril de cette
année 70 à 80 kilomètres du chemin de
fer de Luderitzbuchtà Kouboud pourront
être mis en service,et que les trains pour-
Les chemins de fer en Perse.
(Suite)
Les travaux farent exécutés sous la
direction d'iugénieurs européens:la ligne
ouverte à la circulation, n'a donné au-
cun résultat positif : très mal construite
elle ne remplit aucune des conditions re-
quises pour le but qu'on lui proposait,
son auteur ayant négligé, entre autres
choses, de rendre accessible aux navi-
res la misérable plage de Mahmoud-
Abad!
- En 1889, M. Palachkowski, sujet russe,
devint concessionnaire d'une ligne de
Recht au mourdab d'Enzeli, qui n'aboutit
pas davantage.
En 1800, MM. Poliakoff et Raffalo-
vitch furent sur le point d'obtenir une
concession étendueimais échouèrent fina-
lement comme leurs prédécesseurs.
Par suite de la convention passée avec
la Russie en 1888, l'Etat persan n'était
plus libre d'autoriser la construction d'un
chemin de fer quelconque sans l'agré-
ment de cette Puissance. Le gouverne-.
ment russe a usé des droits qu'il s'est fait
reconnaître en ne soutenant aucun pro-
iét étranger à sa prdpre initiative. Les
chemins de fer discutés depuis lors ont
tous pour objet principal l'intérêt plus ou
moins exclusif delà Russie. On peut dire
que tous ceux dont la construction est sur
le point d'être entamée constituent, de la
part de cet Empire, de véritables entre-
prises d'Etat.
Ainsi lafutureligne de Tiflis à Tauris,
poursuivie sans précipitation, mais sans
relâche, ouverte jusqu'à Erivan en décem-
bre 1901 et récemment jusqu'à Djoulfa.
Ainsi la voie projetée de Téhéran à la Cas-
pienne par Kashin. Ainsi- la ligne d'Ask-
habad à Meched dont les travaux sont, dit-
on,commencés depuis l'hiver 1901 ? Ainsi
toutes les lignes à l'étude que nous allons
examiner l'une après l'autre, en même
temps que toutes celles dont l'établisse-
ment nous paraît désirable ou possible.
Sans prétendre établir entre elles une
hiérarchie quelconque, nous suivrons,
dans cet examen, l'ordre fixé par la'nature
et la géographie.
#.
Au nord, les voies ferrées pénètreront
en. Perse par la Caspienne et par les fron-
tières russes du Caucase etduTurkestan.
Du côté du Caucase, deux grandes li-
gnes sont possibles, de Tiflis à Tauris et
de Bakou à Recht. Le chemin de fer de
Tiflis à Tauris par Alexandropol, Erivan,
et Djoulfa-sur-l'Araxe, plusieur s fois con-
cédé sans résultat, sera probablement le
premier achevé, son importance est grande
pour le développement des intérêts russes
Elle fera de Tauris un entrepôt de mar-
chandises russes et rendra la concurrence
impossible auxproduits anglais qui y par -
viennent encore par la voie de Trébizonde
depuis l'abolition du transit transcauca-
sien. Elle consacrera la suprématie poli-
tique et commerciale de la Russie au nord
d'e la Perse. Son prolongement jusqu'au
Golfe persique par Hamadàn est àl'étude.
C'est un projet funeste il l'influence an-
glaise. On parle aussi d'un embranche-
ment sur Téhéran : sans profit pour les
Russes, e. présence des voies rapides
de la Caspienne, sans utilité pour les
relations locales, la ligne favoriserait
sans doute les intérêts britanniques en fa-
cilitant les transports de Trébizonde à
Téhéran, mais dans unetrop faible mesu-
re pour justifier une intervention quel-
conque de la part de l'Angleterre. Sa
construction est donc incertaine. Elle est
chère aux prophètes d'un « futur transa-
siatique n auquel elle servirait d'amorce
vers Meched et Quetta !
Une seconde ligne de pénétration en
Perse par le Caucase partirait de Hadji-
Kaboul,stàtion du transcaucasien,à 115k.
de Bakou pour aboutir à Recht, en sui-
vant la côte par Lenkoran et Astara. Elle
aurait l'avantage de supprimer tout tran-
sit par mer, mais son exécution n'est pas
urgente.
Sur la mer Caspienne, on peut citer
les voies possibles de Astara-Ardébil,
Pit'-i-Bazar- Téhéraa par Recht, Mah-
moud-Abad-Amol, Meched-i-Sér-Barfou-
rouch, Bender i-Farahabab-Sari et Ben.
der-i-Djaz-Astrabad.
La voie commerciale d'Astara-Adébil
est importante et justifierait à nos yeux
l'établissement d'un chemin de fer avec
embranchement éventuel sur Tauris.,Les
obstacles physiques accumulés sur ce
tracé en rendent malheureusemt la cons-
truction très difficile.
La route de Pir-i-Bazar à Téhéran par
Recht et Kasbin est actuellement la plu s
fréquentée de toutes celles qui unissent
la capitale auxcôtes de la mer Caspienne.
La chaussée construite il y a quelques
années sur cet itinéraire a donné d'ex-
cellents résultats et la construction d'un
chemin de fer, en dépit des difficultés
matérielles à vaincre, ne serait proba-
blement pas moins fructueuse.
La création d'un bon poiitsur un autre
point du littoral pourrait seule détourner
le trafic de cette ligne qui jouit d'un vé-
ritable monopole de fait. Car la rade
d'Euzeli, séparée de Pir-i-Bazar par une
lagune inaccessible aux navires, n'offre
elle-même aucune sécurité contre les
tempêtes si fréquentes de la mer Cas-
pienne. La lign'} atteindrait environ 320
kilomètres. Elle serait probablement pro-
longée jusqu'au Golfe persique. Etablie
jusqu'à Ispahan, elle servirait beaucoup
les intérêts russes en affaiblissant l'in-
fluence britannique dans les régions si-
tuées au nord de cette ville ; au contraire,
l'extension du réseau dans les provinces
du sud serait profitable à l'Angleterre,
opposition déplorable qui retardera fata-
lement la création d'une ligne très utile à
la Perse.
Le chemin de fer de Mahmoud-Abad à
Amol s'est trouvé entrepris, nous l'avons
dit plus haut, par Hadji Mohammed Has-
san qui comptait détourner à son profit
le trafic de la route de Recht. Considé-
rée dans son esprit, cette tentative n'a-
vait rien d'absurde : mieux conduite, elle
pouvait aboutir.
Poursuivant un but identique, un che-
min de fer de Meched-i-Ser à Barfou-
rouch aurait plus de chances de succès.
L'amélioration du port serait, en effet,
plus aisée à Meched-i-Ser qu'à Mahmoud-
Abad ; d'autre, part, Barfourouch est une
ville importante : le commerce du Mazan-
déran avec la Russie serait facilement
accaparé par la nouvelle ligne et suffirait
peut-être à lui assurer des bénéfices..
Quant au chemin de fer de Bender-I-
Farahabad à Sari, il n'offrira jamais d'in-
térêt qu'à défaut du précédent.
La route de Bender-i-Djaz à Astrabad
avait jadis une importance considérable
comme voie de transit entre la Perse et
l'Asie centrale. Supplantée par la route
de Meched depuis la construction du
transcaspien, elle a perdu sa fonction
principale et la valeur commerciale qui
lui reste nous semble insuffisante pour
justifier l'établissement d'un chemin de
fer. Avant l'occupation des pays transcas-
piens, l'état-major russe avait beaucoup
soutenu l'utilité d'une voie ferrée de
Bender-i-Djaz à Boujnourd et Kouchan,
voie destinée à faciliter les opérations
militaires éventuelles sur Meched et sur
Hérat. La pacification du Turkestan et
l'achèvement du chemin de fer de Kras-
noyodsk à Kouchk ont consacré l'inutilité
le ce projet.
Du côté du Turkestan, toutes les lignes
à l'étude ont pour objet la jonction du
transcaspien à la ville de Meched, parles
stations d'Askhabad, de Douchak, de
Merv et de Kouchk.
La construction d'une voie ferrée s'im-
pose entre Askhabad et Meched, vin
Kouchan. Cette route absorbe actuelle-
ment la plus grande partie du transit de
la Perse vers l'Asie centrale et la presque
totalité du trafic entre l'Empire russe et
la province du Khorassan. L'exécution
d'un chemin de fer suivant son itinéraire
achèverait d'affermir la prédominance de
la Russie sur toute la région. Depuis bien-
tôt vingt ans qu'on en discute Tétablis-
sement,l'inaction du gouvernement russe
semble très surprenante. Il a fallu l'ou-
verture d'une nouvelle route anglaise de
Meched au Seistan (1900) pour décider
l'entreprise du chemin de fer d'Askha-
bad. Après entente avec le gouvernement
persan, les travaux ont été commencés,
dit-on, à la fin de l'année 1902. La dis-
tance à parcourirpar la ligne est d'envi-
ron 320 kilomètres ; le s frais d'établisse-
ment seront relativement peu élevés : la
main-d'œuvre ne manq ue pas, les trans-
ports sont faciles, les lccidents de ter-
rain, nuls entre Meclu d et Kouchan,
n'opposent pas,au delà, a'obstacles com-
parables à ceux delà rout 3 de Recht. Loin
d'exiger d'énormes sacrifices d'argent de
la part des concessionnaires, la ligne
d'Askhabad à Meched deviendra proba-
blement rémunératrice des capitaux en-
gagés.
Vers 1890, le gouverneur général du
Caucase, d'accord avec le général An-
nenkoff, avait pris l'initiative d'un pro-
jet de chemin de fer stratégique de Dou-
chak à Meched par Sarakh, à la fois
dirigé contre la Perse et contre Hérat.
L'exécution postérieure de la ligne de
Merv à Kouchk a décidé du sort de ce
proj et.
On a souvent parlé d'un chemin de fer
de Merv à Meched par Sarakh prolongé
jusqu'au Golfe persique. « Cette ligne et
« le transsibérien, constitueraient alors
( les deuxoras gigantesques par lesquels
« la Russie enserrerait toutes les sphères
« d'influence des intérêts britanniques en
« Asie et ne permettrait pas à l'Angle..
« terre d'étendre indéfiniment, cette in-
« fluence aux [dépens des intérêts rus"
« ses »(1). Exacte au point de vue straté-
gique, cette opinion l'est beaucoup moins
au point de vue politique : elle est ab-
surde au point de vue commercial.
(A suivre.)
Gaston BORDAT.
(1) Le Sviet du 26 avril 1899.
PRIX
France : 15 cent.
Etranger et Colonies : 30 cent.
JEUDI 15 F VRIER 1906.
Les Annales Coloniales
Tous les mandats doivent être adressés au nom
de M. Vadministrateur, toules les comnnmica-
tions concernant la rédaction au non de M. le
Rédacteur en chef.
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Paraissant tous les Jeudis
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ETRANGER ET COLONIES. 12 » 8 fr,
Du s'abonne sans frais dans tous les Bureaux de Poste
LA POLITIQUE DE
LA MAISON JAUNE
C'est du gouvernement Vénézuélien
qu'il s'agit. Les usages diplomatiques
ont popularisé le terme de Maison-Blan-
che, et nous devons, à l'heure présente,
souhaiter plus que jamais qu'il symbo-
lise la couleur des intentions de la po-
litique américaine, son esprit de justice
et de désintéressement dans le rôle,
qu'elle ambitionne, de directrice des
destinées sud-américaines, et d'arbitre
de leurs différends avec les puissances
européennes. Le nom de Maison Jaune
est moins familier ; il faut encore re-
courir aux géographies pour savoir que
l'on désigne ainsi le palais présidentiel
de Caracas, et, si l'on songe au carac-
tère encore fortement indien de cette
république, à la politique trouble et bi-
lieuse de son gouvernement actuel, etc.,
on pourrait trouver sur ce terme matière
à des plaisanteries faciles.
L'attitude du Vénézuela, ou plutôt de
son chef, n'est assurément pas flatteuse
pour nous, car elle s'ajoute à un nom-
bre déjà. inquiétant de faits qui sem-
blent attester une diminution grave du
prestige de la France au dehors. Avec
do grands Etats, elle a dû céder et con-
céder; les petits en profitent et se don-
nent la satisfaction rare de braver une
puissance de sa taille ; après le roi de
Siametle sullan du Maroc, M. Cyprien
Castro. Du moins est-ce une satisfac-
tion de voir que la patience qu'elle
témoigne est interprétée à sa louange
par l'opinion étrangère. La conduite
adoptée par l'Allemagne en 1902, le
bombardement de San Carlos, irritèrent,
los Américains ; la presse anglaise re-
regretta hautement que l'Angleterre se
lut engagée dans cette affaire. A pré-
sent, comme alors, la presse améri-
caine nous témoigne sa sympathie ;
VAngleterre, l'Allemagne, sont d'accord
avec eUe pour jugçr, comme il convient,
l'insolence et la brutalité du dictateur
vénézolan. Il est intéressant de rappor-
ter l'opinion d'un député italien, M.
Fazi, qui a séjourné au Vénézuela, et
qui, lors de la discussion à la Chambre
du budget de 1905-06,parla avec sévérité
sur son gouvernementla constitution,
Fétalago des principes démocratiques,
ne sont là que pour tromper le monde
civilisé, le pouvoir appartient à qui
s'en empare, et, en moins d'un siècle,
on compte quarante-cinq révolutions,
« on ne respecte' pas les traités, encore
moins les contrats, il n'y a liberté ni de
réunion, ni de parole, ni de presse.
On promulgue des lois restrictives de la
nationalité étrangère et, a près les blo-
cus par les puissances, on en fit une,
d'après laquelle le seul fait, pour un
étranger, de parler en public de la politi-
que du Vénézucla, suffirait à lui faire
perdre sa nationalité, et par suite le droit
à la protection de son pays. » Tout dé-
veloppement économique est impossi-
ble dans ces conditions. C'est à tout
le monde, en effet, que le président
Castro semble prendre à tâche de se
rendre odieux. Nulle part, dans l'Améri-
que du Sud,le régime des douanes n'est
plus vexatoire cl plus sévère pour l'omis-
sion des formalités, des prescriptions
d'emballage ou autres. On ne peut débar-
quer dans cette prétendue république,
même pour un court passage,sans un pas-
seport. La comparaison s'impose avec
un autre président actuel de l'Amérique
espagnole, comme celui-ci arrivé par
la force, et, comme lui, dictateur à la
main de fer, le Mexicain Porphinio
Diaz: celui-ci a compris et assumé la
tâche de donner à son pays la paix
inléricure, l'activité et la liberté du
travail, un budget en équilibre et l'es-
time de l'étranger. Le président Castro
ne songe qu'à ses intérêts personnels et
n'hésite pas, par avidité, par orgueil,
par des animosités personnelles, à lan-
cer le Vénézuela dans les pires aven-
tures.
A quels maux ce peuple pour qui no-
tre représentant, M. Taigny, exprimait,
en partant, sa sympathie (interview du
correspondant du Neio-York l-Ierald) va-
t-il être entraîné parles insolences et les
fanfaronnades de l'homme qui s'est im-
posé à lui? Verra- t-on une escadre fran-
çaise tenter le bombardement, intéres-
sant pour les gens de l'art, d'une capi-
tale située à 10 kilomètres dans l'inté-
rieur et perchée à 900 mètres, cela sans
respect pour la patrie de Bolivar, pour
celle que son université fit surnommer,
non sans emphase, l'Athèncs de l'Amé-
rique du Sud ? S'en prendra-t-elle à
l'un des ports au détriment certain des
étrangers qui en font , le principal com-
merce ? Renouvellera-t-oii un blocus
que l'expérience a prouvé préjudiciable
surtout aux neutres ? Ou bien, comme
le conseillait un article paru ici-même,
saisira-t-on l'île de Margarila centre,
d'ailleurs en déclin, de pêcheries de per-
les? En tout cas l'hypothèse d'un dé-
barquement est la plus improbable et
c'est pourquoi le général-président peut
se donner la satisfaction de préparatifs
menaçants pour le repousser.
L'effectif de l'armée acLive ne com-
prend que vingt bataillons ethuit batte-
ries, en tout 6.000 hommes d'infantcrie
et 1.600 d'artillerie mais quelles troupes
et quel état-major 1 De toutes les ar-
mées sud-américaines, l'armée vénézné-
lienne est celle où la proportion d'of-
ficiers supérieurs et de généraux est la
plus exagérée. Et puis il y a les milices,
les fameux cent mille miliciens du gé-
néral Ma to s !
Les guerres civiles ont montré ce qu'il
fallait entendre par la ; ramassis d'In-
diens, nègres et métis de toutes nuan-
ces,d'aucuns n'ayant que 12 ans,enrôlés
de force et ignoranL l'usage de leurs ar-
mes. Il y a les blaneros, ces 4( cosaques
de la savane », vachers à cheval, qui,
sous la conduite du fameux Paez, lieute-
nant puis adversaire de Bolivar, terri-
fiaient les Espagnols et, surpassant les
prouesses des hussards de Pichegru,
prenaient des flottilles à l'abordage !
On se rappelle aussi que le préten-
dant Castro avait éveillé l'enlhousiasmc
de hardies amazones qui suivirent ses
dra peaux équipées et armées.Enfin le pa-
triotisme des tribus indiennes à peu près
indépendanle du Sud,Guaicas,Guahihos
etautres Guaharibos sera peut-être sen-
sible aux appels du dictateur. Admettons
encore qu'aux quatre ou cinq canonniè-
res ou torpilleurs de la flotte s'ajoute le
concours des requins du rivage et des
terrihles^ymnotes,anguilles électriques,
capables dit-on de foudroyer un cheval;
mais espérons encore que l'on n'en vien-
dra pas aux prises, que la gloire militaire
du Vénézuela,celle de Bolivar le Libéra-
teur et des champs de Carabobo ne sera
pas compromise conlrcla France. Peut-
être d'aillcurs la longanimité, aura-t-eile
cette fois sa récompense ? Le président
Castro a beaucoup d'ennemis qui tous
ne sont pas dans les prisons de Puerto-
Cabello et de Maracaïbo, et il y a déjà
six ans,que dans le pays des singes hur-
leurs et des tremblements de terre, il
n'y apas eu de révolution.
Jacques RAMBAUD.
La Semaine Coloniale.
La conférence marocaine.
La conférence d'Al^ecii-as, continuant
ses travaux par l'examen de la question
douanièrc,s'est montrée favorable notam-
ment à l'augmentation de 25 des droits
d'importation actuels. Une décision défi-
nitive sera prise à ce sujet lorsque le co-
mité aura préparé son projet sur l'orga-
nisation de la caisse spéciale où.devra
être versée la surtaxe douanière. L'orga-
nisation de cette caisse est intimement
liée à celle de la Banque d'Etat, dont elle
sera une dépendance. Sur cette question
comme sur celle de la policé,s'il n'y a pas
encore eu de discussions officielles, du
moins de nombreux échanges de vues
ont eu lieu entre les délégués : mais, jus-
i qu'àprésent,ilne semble pas que l'on soit
arrivé à un résultat quelconque. En at-
tendant, les polémiques de presse conti-
nuent et M. Rouvier,interpellé à ce sujet
à la Chambre par MM. Jaurès et Sembat,
a déclaré que la presse française jouit
d'une liberté absolue et que le gouverne-
ment n'a ni à approuver,ni à désapprou-
ver: ni à inspirer ni à censurer aucun arti-
cle de presse. Il parait à peu près certain
que les délégués français demanderont
pour la France le mandat général,considé-
ré comme seule base possible de discus-
sion. D'autre part,il ressort des nombreu-
ses notes officieuses reproduites par la
presse allemande que l'Allemaguc persiste
à refuser de confier le mandat général à
une seule puissanec.,inètae avec des tem-
péraments. Cédera-t-elle sur la question
de la police en échange de concessions-
sur la question financière ? De son atti-
tude dépend le résultat de la conférence.
Le Maroc à l'exposition coloniale de
Marseille.
A la prochaine exposition coloniale de
Marseille le a Comité du Maroc » et le
« Syndicat pour la protection des inté-
rêts français au Maroc YI organisent une
section du commerce marocain.
CetLe exposition mettra en lumière
l'importance prépondérante des intérêts
économiques de la France au Maroc.
La Conférence consultative tunisienne.
M. Pichon a l'intention d'accorder à la
Conférence consultative, composée de 36
membres, tous français, élus par le suf-
frage universel, les mêmes pouvoirs
qu'aux Délégations financières algérien-
nes, et il étudie un projet consistant à
soumettre à la Conférence, augmentée
d'éléments indigènes, l'examen du bud-
get. Ce projet, qui va être soumis à l'ap-
probation du ministère des affaires étran-
gère?, pourrait être appliqué dans quel-
ques mois.
L'emprunt de Libéria.
Cet emprunt a été conclu par un grou-
pe anglais qui se trouvait en concurrence
avec un groupe allemand.
L'emprunt est de 1. st. 100,000, 6 0/0, le
Liberiarecevra 1.st.30,000; 1.st. 5,000 ser-
viront pour le règlement immédiat de cer-
taines dettes ; l.st.25,000 seront all'ectées
au retrait du papier monnaie en circu-
lation.
Après versement de ces 1.st.30,000, les
droits de douane devront être perçus en
or.Comme il existe plus de 1. st.25,000 de
papier-monnaie en circulation, on se de-
mande ce que deviendra l'excédent et
comment il sera remboursé par le gou-
vernement libérien.
Le groupe anglais conserve en caisse
le solde de l'emprunt, soit 1. st.70,000 qui
sont destinées aux grands travaux pu-
blics et à la constitution d'un fonds de
roulement pour la création d'une ban-
que.
Le chemin de fer de Kayes au Niger.
Il a été présenté à la Chambre un pro-
jet de loi relatif à l'exploitation du che-
min de fer de Kayes au Niger.
A partir du 1er janvier 1906, les recet-
tes et les dépenses du chemin de fer for-
meront un budget annexe rattaché pour
ordre au budget général de l'Afrique oc-
cidentale française.
Les produits nets de l'exploitation jus-
qu'au 1er janvier 190G, les reliquats, s'il
en existe, des ressources réalisées pour
la construction de la voie ferrée et, s'il
est nécessaire, les bénéfices résultant
de l'exploitation, après le 1,r janvier 1906,
seront affectés :
1° A la constitution d'un fonds de ré-
serve spécial destiné à pourvoir aux in-
suffisances de recettes ultérieures, et,
s'il y a lieu, à la reconstitution de ce
fonds de réserve dont le maximum est
fixé à 3.000.000 de francs ;
2° A la constitution d'un fonds de rou-
lement pour le service des approvision-
nements généraux de l'exploitation, fixé
à 2.000.000 de francs.
Après l'entière constitution des fonds
de réserve et de roulement, les produits
nets résultant de l'exploitation seront ré-
partis entre le budget de l'Etat et le bud-
get général de l'Afrique occidentale.
L'exploitation de tout ou partie du che-
min de fer de Kayes au Niger pourra
être concédée par le gouverneur général
de l'Afrique occidentale française.
Les Anglais et les Belges dans le
Bahr-el-Ghazal,
Les Belges causent en ce moment une
vive irritation aux Anglais par la fer-
meté avec laquelle ils se maintiennent
dans le bassin du Bahr-el-Ghazal. Le 9
janvier 1904, une mission belge, dirigée
par M. Lemoine,apparut avec 130 soldats
de l'Etat du Congo à Mwolo ; les Anglais
lui déclarèrent qu'elle n'avait aucun
droit sur ce territoire ; elle s'y Maintint
néanmoins, reçut des renforts et éleva
des huttes. Elle disparut en novembre
1901, mais revint en mars 1905 et deux
nouveaux postes congolais furent établis
sur le territoire contesté ; un des postes
était muni d'un canon à tir rapide.
Le gouvernement anglais pressa le roi
Léopold de faire retirer cette mission,
mais en vain. Le roi refusa tout arbitra-
ge. En juillet 1905, de nouvelles démar-
ches furent faites sans résultat : l'officier
anglaiscommnandant les troupes de cette
région reçut l'ordre de s'opposer à toute
avance des troupes congolaises, mais de
ne faire usage de la force que s'il était
attaqué. Depuis ce moment, le gouverne-
ment égyptien a arrêté les transports et
le service postal sur le Bahr-el-Ghazal
et essayé de couper les vivres à cette
missioh beige ; mais cela est difficile,car
elle est en communication avec le Congo.
Les journaux anglais relèvent avec in-
quiétude les envois d'armes faits par la
Belgique au Congo.
La culture du coton en Abyssinie.
Le rapport de la mission commerciale
allemande en Abyssinie contient les ren-
seignements suivants au sujet de la cul-
ture du coton dans ce pays :
« Dans beaucoup de régions chaudes
d'Abyssinie, il pousse une variété de co-
ton à l'état sauvage, et dans toutes les
parties du pays de véritables champs de
coton ont été plantés par les indigènes.
Le produit, quoique n'étant pas cultivé
sur une vaste échelle, est souvent de
très bonne qualité. Il est filé et tissé par
les indigènes, et on obtient parfois un
tissu très joli et moelleux. Dernièrement,
des Français ont pris l'initiative de faire
plusieurs essais de culture rationnelle ;
on croit qu'ils donneront des résultats
favorables et que le produit ne se mon-
trera pas inférieur au coton égyptien. On
a pris des mesures pour étendre cette
culture et on prévoit le développement
d'un commerce d'exportation. »
Le régime minier à Madagascar.
L'une des principales dispositions du
décret du 21 novembre 1905, réglemen..
tant le régime minier à Madagascar,
maintenait pour la taxe de 5 ad valo-
rem appliquée aux produits des mines
d'or et de métaux précieux, le minimum
de 250 francs par trimestre pour chaque
exploitation,pré vu par l'article 24 du dé-
cret du 20 février 1902, alors que la sur-
face maximum des périmètres d'exploita-
tion se trouve aujourd'hui réduite au
quart de sa valeur primitive.
Le ministre des colonies, sur la propo-
sition du gouverneur général de Mada-
gascar, a fait signer un décret réduisant
ce minimum de 250 francs dans la même
proportion que les surfaces maxima des
périmètres d'exploitation, soit à 65francs.
Les sociétés concessionnaires dans
l'Afrique allemande du Sud-Ouest.
Conformément à un vote de la commis-
sion du budget du Reichstag, le chance-
lier de l'Empire a constitué une commis-
sion chargée de la vérification des droits
et des charges des sociétés concession-
naires de terrains et do mines dans l'A-
frique allemande du Sud-Ouest. Cette
commission, qui aura à s'assurer si l'ex-
ploitation organisée par les sociétés est
conforme à leurs cahiers des charges-,
est composée de huit membres choisis
dans le monde parlementaire et colonial,
Les représentants des sociétés intéres-
sées seront admis à assister aux délibé-
rations, mais à titre consultatif seule-
ment.
Les chemins de fer dans l'Afrique du
Sud-Ouest.
On espère qu'au mois d'avril de cette
année 70 à 80 kilomètres du chemin de
fer de Luderitzbuchtà Kouboud pourront
être mis en service,et que les trains pour-
Les chemins de fer en Perse.
(Suite)
Les travaux farent exécutés sous la
direction d'iugénieurs européens:la ligne
ouverte à la circulation, n'a donné au-
cun résultat positif : très mal construite
elle ne remplit aucune des conditions re-
quises pour le but qu'on lui proposait,
son auteur ayant négligé, entre autres
choses, de rendre accessible aux navi-
res la misérable plage de Mahmoud-
Abad!
- En 1889, M. Palachkowski, sujet russe,
devint concessionnaire d'une ligne de
Recht au mourdab d'Enzeli, qui n'aboutit
pas davantage.
En 1800, MM. Poliakoff et Raffalo-
vitch furent sur le point d'obtenir une
concession étendueimais échouèrent fina-
lement comme leurs prédécesseurs.
Par suite de la convention passée avec
la Russie en 1888, l'Etat persan n'était
plus libre d'autoriser la construction d'un
chemin de fer quelconque sans l'agré-
ment de cette Puissance. Le gouverne-.
ment russe a usé des droits qu'il s'est fait
reconnaître en ne soutenant aucun pro-
iét étranger à sa prdpre initiative. Les
chemins de fer discutés depuis lors ont
tous pour objet principal l'intérêt plus ou
moins exclusif delà Russie. On peut dire
que tous ceux dont la construction est sur
le point d'être entamée constituent, de la
part de cet Empire, de véritables entre-
prises d'Etat.
Ainsi lafutureligne de Tiflis à Tauris,
poursuivie sans précipitation, mais sans
relâche, ouverte jusqu'à Erivan en décem-
bre 1901 et récemment jusqu'à Djoulfa.
Ainsi la voie projetée de Téhéran à la Cas-
pienne par Kashin. Ainsi- la ligne d'Ask-
habad à Meched dont les travaux sont, dit-
on,commencés depuis l'hiver 1901 ? Ainsi
toutes les lignes à l'étude que nous allons
examiner l'une après l'autre, en même
temps que toutes celles dont l'établisse-
ment nous paraît désirable ou possible.
Sans prétendre établir entre elles une
hiérarchie quelconque, nous suivrons,
dans cet examen, l'ordre fixé par la'nature
et la géographie.
#.
Au nord, les voies ferrées pénètreront
en. Perse par la Caspienne et par les fron-
tières russes du Caucase etduTurkestan.
Du côté du Caucase, deux grandes li-
gnes sont possibles, de Tiflis à Tauris et
de Bakou à Recht. Le chemin de fer de
Tiflis à Tauris par Alexandropol, Erivan,
et Djoulfa-sur-l'Araxe, plusieur s fois con-
cédé sans résultat, sera probablement le
premier achevé, son importance est grande
pour le développement des intérêts russes
Elle fera de Tauris un entrepôt de mar-
chandises russes et rendra la concurrence
impossible auxproduits anglais qui y par -
viennent encore par la voie de Trébizonde
depuis l'abolition du transit transcauca-
sien. Elle consacrera la suprématie poli-
tique et commerciale de la Russie au nord
d'e la Perse. Son prolongement jusqu'au
Golfe persique par Hamadàn est àl'étude.
C'est un projet funeste il l'influence an-
glaise. On parle aussi d'un embranche-
ment sur Téhéran : sans profit pour les
Russes, e. présence des voies rapides
de la Caspienne, sans utilité pour les
relations locales, la ligne favoriserait
sans doute les intérêts britanniques en fa-
cilitant les transports de Trébizonde à
Téhéran, mais dans unetrop faible mesu-
re pour justifier une intervention quel-
conque de la part de l'Angleterre. Sa
construction est donc incertaine. Elle est
chère aux prophètes d'un « futur transa-
siatique n auquel elle servirait d'amorce
vers Meched et Quetta !
Une seconde ligne de pénétration en
Perse par le Caucase partirait de Hadji-
Kaboul,stàtion du transcaucasien,à 115k.
de Bakou pour aboutir à Recht, en sui-
vant la côte par Lenkoran et Astara. Elle
aurait l'avantage de supprimer tout tran-
sit par mer, mais son exécution n'est pas
urgente.
Sur la mer Caspienne, on peut citer
les voies possibles de Astara-Ardébil,
Pit'-i-Bazar- Téhéraa par Recht, Mah-
moud-Abad-Amol, Meched-i-Sér-Barfou-
rouch, Bender i-Farahabab-Sari et Ben.
der-i-Djaz-Astrabad.
La voie commerciale d'Astara-Adébil
est importante et justifierait à nos yeux
l'établissement d'un chemin de fer avec
embranchement éventuel sur Tauris.,Les
obstacles physiques accumulés sur ce
tracé en rendent malheureusemt la cons-
truction très difficile.
La route de Pir-i-Bazar à Téhéran par
Recht et Kasbin est actuellement la plu s
fréquentée de toutes celles qui unissent
la capitale auxcôtes de la mer Caspienne.
La chaussée construite il y a quelques
années sur cet itinéraire a donné d'ex-
cellents résultats et la construction d'un
chemin de fer, en dépit des difficultés
matérielles à vaincre, ne serait proba-
blement pas moins fructueuse.
La création d'un bon poiitsur un autre
point du littoral pourrait seule détourner
le trafic de cette ligne qui jouit d'un vé-
ritable monopole de fait. Car la rade
d'Euzeli, séparée de Pir-i-Bazar par une
lagune inaccessible aux navires, n'offre
elle-même aucune sécurité contre les
tempêtes si fréquentes de la mer Cas-
pienne. La lign'} atteindrait environ 320
kilomètres. Elle serait probablement pro-
longée jusqu'au Golfe persique. Etablie
jusqu'à Ispahan, elle servirait beaucoup
les intérêts russes en affaiblissant l'in-
fluence britannique dans les régions si-
tuées au nord de cette ville ; au contraire,
l'extension du réseau dans les provinces
du sud serait profitable à l'Angleterre,
opposition déplorable qui retardera fata-
lement la création d'une ligne très utile à
la Perse.
Le chemin de fer de Mahmoud-Abad à
Amol s'est trouvé entrepris, nous l'avons
dit plus haut, par Hadji Mohammed Has-
san qui comptait détourner à son profit
le trafic de la route de Recht. Considé-
rée dans son esprit, cette tentative n'a-
vait rien d'absurde : mieux conduite, elle
pouvait aboutir.
Poursuivant un but identique, un che-
min de fer de Meched-i-Ser à Barfou-
rouch aurait plus de chances de succès.
L'amélioration du port serait, en effet,
plus aisée à Meched-i-Ser qu'à Mahmoud-
Abad ; d'autre, part, Barfourouch est une
ville importante : le commerce du Mazan-
déran avec la Russie serait facilement
accaparé par la nouvelle ligne et suffirait
peut-être à lui assurer des bénéfices..
Quant au chemin de fer de Bender-I-
Farahabad à Sari, il n'offrira jamais d'in-
térêt qu'à défaut du précédent.
La route de Bender-i-Djaz à Astrabad
avait jadis une importance considérable
comme voie de transit entre la Perse et
l'Asie centrale. Supplantée par la route
de Meched depuis la construction du
transcaspien, elle a perdu sa fonction
principale et la valeur commerciale qui
lui reste nous semble insuffisante pour
justifier l'établissement d'un chemin de
fer. Avant l'occupation des pays transcas-
piens, l'état-major russe avait beaucoup
soutenu l'utilité d'une voie ferrée de
Bender-i-Djaz à Boujnourd et Kouchan,
voie destinée à faciliter les opérations
militaires éventuelles sur Meched et sur
Hérat. La pacification du Turkestan et
l'achèvement du chemin de fer de Kras-
noyodsk à Kouchk ont consacré l'inutilité
le ce projet.
Du côté du Turkestan, toutes les lignes
à l'étude ont pour objet la jonction du
transcaspien à la ville de Meched, parles
stations d'Askhabad, de Douchak, de
Merv et de Kouchk.
La construction d'une voie ferrée s'im-
pose entre Askhabad et Meched, vin
Kouchan. Cette route absorbe actuelle-
ment la plus grande partie du transit de
la Perse vers l'Asie centrale et la presque
totalité du trafic entre l'Empire russe et
la province du Khorassan. L'exécution
d'un chemin de fer suivant son itinéraire
achèverait d'affermir la prédominance de
la Russie sur toute la région. Depuis bien-
tôt vingt ans qu'on en discute Tétablis-
sement,l'inaction du gouvernement russe
semble très surprenante. Il a fallu l'ou-
verture d'une nouvelle route anglaise de
Meched au Seistan (1900) pour décider
l'entreprise du chemin de fer d'Askha-
bad. Après entente avec le gouvernement
persan, les travaux ont été commencés,
dit-on, à la fin de l'année 1902. La dis-
tance à parcourirpar la ligne est d'envi-
ron 320 kilomètres ; le s frais d'établisse-
ment seront relativement peu élevés : la
main-d'œuvre ne manq ue pas, les trans-
ports sont faciles, les lccidents de ter-
rain, nuls entre Meclu d et Kouchan,
n'opposent pas,au delà, a'obstacles com-
parables à ceux delà rout 3 de Recht. Loin
d'exiger d'énormes sacrifices d'argent de
la part des concessionnaires, la ligne
d'Askhabad à Meched deviendra proba-
blement rémunératrice des capitaux en-
gagés.
Vers 1890, le gouverneur général du
Caucase, d'accord avec le général An-
nenkoff, avait pris l'initiative d'un pro-
jet de chemin de fer stratégique de Dou-
chak à Meched par Sarakh, à la fois
dirigé contre la Perse et contre Hérat.
L'exécution postérieure de la ligne de
Merv à Kouchk a décidé du sort de ce
proj et.
On a souvent parlé d'un chemin de fer
de Merv à Meched par Sarakh prolongé
jusqu'au Golfe persique. « Cette ligne et
« le transsibérien, constitueraient alors
( les deuxoras gigantesques par lesquels
« la Russie enserrerait toutes les sphères
« d'influence des intérêts britanniques en
« Asie et ne permettrait pas à l'Angle..
« terre d'étendre indéfiniment, cette in-
« fluence aux [dépens des intérêts rus"
« ses »(1). Exacte au point de vue straté-
gique, cette opinion l'est beaucoup moins
au point de vue politique : elle est ab-
surde au point de vue commercial.
(A suivre.)
Gaston BORDAT.
(1) Le Sviet du 26 avril 1899.
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