Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1919-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1919 01 janvier 1919
Description : 1919/01/01 (N1)-1919/12/31 (N12). 1919/01/01 (N1)-1919/12/31 (N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k98041559
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2017
- Aller à la page de la table des matières3
- SOMMAIRE
- Nos 1 et 2
- Nos 3 et 4
- Nos 5 et 6
- .......... Page(s) .......... 107
- .......... Page(s) .......... 111
- Nos 7 et 8
- Nos 9 et 10
BULLETIN DU COMITÉ DE L'AFRIQUE FRANÇAISE
Et cet ancien colon, qui avait vu les Allemands
à l'œuvre dans l'Afrique orientale, qui avait été
contraint de servir dans leurs rangs, qui les en-
tendait, pendant le voyage de retour, parler sans
cesse aux indigènes de la force allemande, des
victoires allemandes, en gens atteints « de la
folie des grandeurs », en était arrivé à tirer de
ses observations personnelles cette conclusion
catégorique : « Le militarisme allemand et la
bureaucratie allemande doivent être déracinés ;
sans cela, l'Europe et le monde n auront pas la
paix. »
CAMILLE MARTIN.
L'ENSEIGNEMENT
EN AFRIQUE OCCIDENTALE
S'il est une question qui, depuis près de vingt
ans, a préoccupé à juste titre l'administration de
l'Afrique occidentale, c'est bien celle de l'en-
seignement. La conquête, la prise de possession,
l'organisation politique avaient tout naturelle-
ment absorbé notre activité. Si l'on excepte le
Sénégal, vieille colonie, on peut dire qu'en 1900
il n'y avait pas en Afrique occidentale d'école
officielle, sous le contrôle de l'Etat et pourvue
d'instituteurs laïques européens. Les dépenses de
l'instruction publique, y compris celles de l'assis-
tance, ne représentaient en 1895 que 578.000 fr.,
dont 525.000 francs pour le Sénégal; en 1900,
704.000 francs. En 1905, elles se chiffrent par
2.336.000 francs, dont 1.312.000 pour le service
sanitaire et 1.024.000 francs pour l'instruction
publique. « Il va sans dire, comme le constatait
l'étude sur lasituation financière 1895-1908 (mai
1908), que l'instruction publique n'a pas, à beau-
coup près, en Afrique occidentale, l'extension
qu'elle est susceptible de prendre et qu'il est in-
dispensable de lui donner. » Ces crédits repré-
sentent à peine 2 0/0 par rapport aux dépenses
totales : 43.679.000 francs. Et cependant l'impul-
sion était donnée. Désormais, les sommes affec-
tées aux écoles de tout ordre vont grossir en même
temps qu'augmenteront les budgets de l'Afrique
occidentale ; à ceux de l'exercice 1919 ont été ins-
crits les chiffres suivants :
Budget général 1.333.000 fr.
Sénégal 673.000 —
Guinée 294.000 —
Côte-d'Ivoire 294.000 —
Dahomey 306.500 —
Haut-Sénégal............. 700 000 —
Territoire du Niger 47.000 —
Mauritanie ................ 35.000 —
Désormais l'organisation va subir des trans-
formations successives, dictées au fur et à mesure
par l'expérience acquise (arrêtés des 24 novembre
19X33, 6 juillet 1911, 2 janvier 1912, 2 novembre
1912,30 janvier 1913) réorganisant l'enseigne-
ment dans les colonies et territoires du groupe
de l'Afrique occidentale. L'année 1912 marque
une étape importante: l'organisation de l'ensei-
gnementcst calquée exactement sur celle du gou-
vernement général. « Au sommet de la hiérarchie,
écrit M. G. Hardy dans son beau livre: « Une
conquête morale » (1), se trouve le gouverneur
général assisté de l'inspecteur de l'enseignement
de l'Afrique Occidentale Française. C'es le gou-
vernement général qui donne aux sept colonies
du gronpe de l'Afrique Occidentale Française les
« directives », qui formule les règlements géné-
raux, qui recrute le personnel et le répartit entre
les colonies, établit définitivement le tableau d'a-
vancement, contrôle les budgets, centralise les
rapports d'inspection, en un mot détermine le
sens de la politique scolaire. Enfin, 1 école normale
d instituteurs, l'école supérieure professionnelle
Pinet-Laprade, l'école administrative Faidherde
et l'école des pupilles mécaniciens de la marine
qui présentent un intérêt général pour toute l'A-
frique Occidentale Française, sont directement
rattachées au gouvernement général depuis le
25 octobre 1912. » (P. 18.)
Un peu plus tard, M. W. Ponty instituait (arrêté
du 25 janvier 1913) un Conseil supérieur de l'en-
seignement primaire, puis créait le (1 Bulletin de
l'enseignement Il qui est autre chose qu'un moni-
teur administratif, car, s'il contient une partie
reproduisant les actes officiels, il renferme éga-
lement une partie pédagogique (questions de mé-
thodes et de programmes, modèles de leçons,
extraits de rapports d'inspections) et des variétés
(chroniques des ouvrages relatifs à l'Afrique Oc-
cidentale Française, études sur l'agriculture'tro-
picale, le folklore, l'ethnographie, etc.).
Une véritable organisation d'ensemble avait
ainsi vu le jour. Des mesures avaient été prises
pour augmenter la population scolaire, pour re-
cruter et former des maîtres et leur donner des
garanties, pour instituer l'inspection de l'ensei-
gnement et des inspecteurs primaires.
Un nouveau pas en avant vient d'être fait par
les arrêtés du 1er novembre 1918; le gouver-
nement général vient de les réunir en brochure
et il a inséré en tête de cet opuscule des instruc-
tions de la même date qui indiquent toute la por-
tée de ces actes et en donnent le sens profond. En
voici le texte :
Dakar, le 1er novembre 1918.
Au cours des quatre années, si pleines d'événements,
qui viennent de s'écouter, des éléments nouveaux, propres
à accentuer ou àmodilier certains principes de notre poli-
tique coloniale, sont apparus dans nos rapports avec les
indigènes de nos possessiojs africaines ; il faudrait, pour
se refuser à les reconnaître, faire preuve de mauvaise foi
ou d'aveuglement.
(1) Voir dans l'Afrique française 1917, p. 401,l'analyse de cet ou-
vrage.
— 34 —
Et cet ancien colon, qui avait vu les Allemands
à l'œuvre dans l'Afrique orientale, qui avait été
contraint de servir dans leurs rangs, qui les en-
tendait, pendant le voyage de retour, parler sans
cesse aux indigènes de la force allemande, des
victoires allemandes, en gens atteints « de la
folie des grandeurs », en était arrivé à tirer de
ses observations personnelles cette conclusion
catégorique : « Le militarisme allemand et la
bureaucratie allemande doivent être déracinés ;
sans cela, l'Europe et le monde n auront pas la
paix. »
CAMILLE MARTIN.
L'ENSEIGNEMENT
EN AFRIQUE OCCIDENTALE
S'il est une question qui, depuis près de vingt
ans, a préoccupé à juste titre l'administration de
l'Afrique occidentale, c'est bien celle de l'en-
seignement. La conquête, la prise de possession,
l'organisation politique avaient tout naturelle-
ment absorbé notre activité. Si l'on excepte le
Sénégal, vieille colonie, on peut dire qu'en 1900
il n'y avait pas en Afrique occidentale d'école
officielle, sous le contrôle de l'Etat et pourvue
d'instituteurs laïques européens. Les dépenses de
l'instruction publique, y compris celles de l'assis-
tance, ne représentaient en 1895 que 578.000 fr.,
dont 525.000 francs pour le Sénégal; en 1900,
704.000 francs. En 1905, elles se chiffrent par
2.336.000 francs, dont 1.312.000 pour le service
sanitaire et 1.024.000 francs pour l'instruction
publique. « Il va sans dire, comme le constatait
l'étude sur lasituation financière 1895-1908 (mai
1908), que l'instruction publique n'a pas, à beau-
coup près, en Afrique occidentale, l'extension
qu'elle est susceptible de prendre et qu'il est in-
dispensable de lui donner. » Ces crédits repré-
sentent à peine 2 0/0 par rapport aux dépenses
totales : 43.679.000 francs. Et cependant l'impul-
sion était donnée. Désormais, les sommes affec-
tées aux écoles de tout ordre vont grossir en même
temps qu'augmenteront les budgets de l'Afrique
occidentale ; à ceux de l'exercice 1919 ont été ins-
crits les chiffres suivants :
Budget général 1.333.000 fr.
Sénégal 673.000 —
Guinée 294.000 —
Côte-d'Ivoire 294.000 —
Dahomey 306.500 —
Haut-Sénégal............. 700 000 —
Territoire du Niger 47.000 —
Mauritanie ................ 35.000 —
Désormais l'organisation va subir des trans-
formations successives, dictées au fur et à mesure
par l'expérience acquise (arrêtés des 24 novembre
19X33, 6 juillet 1911, 2 janvier 1912, 2 novembre
1912,30 janvier 1913) réorganisant l'enseigne-
ment dans les colonies et territoires du groupe
de l'Afrique occidentale. L'année 1912 marque
une étape importante: l'organisation de l'ensei-
gnementcst calquée exactement sur celle du gou-
vernement général. « Au sommet de la hiérarchie,
écrit M. G. Hardy dans son beau livre: « Une
conquête morale » (1), se trouve le gouverneur
général assisté de l'inspecteur de l'enseignement
de l'Afrique Occidentale Française. C'es le gou-
vernement général qui donne aux sept colonies
du gronpe de l'Afrique Occidentale Française les
« directives », qui formule les règlements géné-
raux, qui recrute le personnel et le répartit entre
les colonies, établit définitivement le tableau d'a-
vancement, contrôle les budgets, centralise les
rapports d'inspection, en un mot détermine le
sens de la politique scolaire. Enfin, 1 école normale
d instituteurs, l'école supérieure professionnelle
Pinet-Laprade, l'école administrative Faidherde
et l'école des pupilles mécaniciens de la marine
qui présentent un intérêt général pour toute l'A-
frique Occidentale Française, sont directement
rattachées au gouvernement général depuis le
25 octobre 1912. » (P. 18.)
Un peu plus tard, M. W. Ponty instituait (arrêté
du 25 janvier 1913) un Conseil supérieur de l'en-
seignement primaire, puis créait le (1 Bulletin de
l'enseignement Il qui est autre chose qu'un moni-
teur administratif, car, s'il contient une partie
reproduisant les actes officiels, il renferme éga-
lement une partie pédagogique (questions de mé-
thodes et de programmes, modèles de leçons,
extraits de rapports d'inspections) et des variétés
(chroniques des ouvrages relatifs à l'Afrique Oc-
cidentale Française, études sur l'agriculture'tro-
picale, le folklore, l'ethnographie, etc.).
Une véritable organisation d'ensemble avait
ainsi vu le jour. Des mesures avaient été prises
pour augmenter la population scolaire, pour re-
cruter et former des maîtres et leur donner des
garanties, pour instituer l'inspection de l'ensei-
gnement et des inspecteurs primaires.
Un nouveau pas en avant vient d'être fait par
les arrêtés du 1er novembre 1918; le gouver-
nement général vient de les réunir en brochure
et il a inséré en tête de cet opuscule des instruc-
tions de la même date qui indiquent toute la por-
tée de ces actes et en donnent le sens profond. En
voici le texte :
Dakar, le 1er novembre 1918.
Au cours des quatre années, si pleines d'événements,
qui viennent de s'écouter, des éléments nouveaux, propres
à accentuer ou àmodilier certains principes de notre poli-
tique coloniale, sont apparus dans nos rapports avec les
indigènes de nos possessiojs africaines ; il faudrait, pour
se refuser à les reconnaître, faire preuve de mauvaise foi
ou d'aveuglement.
(1) Voir dans l'Afrique française 1917, p. 401,l'analyse de cet ou-
vrage.
— 34 —
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.96%.
- Auteurs similaires Comité de l'Afrique française Comité de l'Afrique française /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Comité de l'Afrique française" or dc.contributor adj "Comité de l'Afrique française")Comité du Maroc Comité du Maroc /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Comité du Maroc" or dc.contributor adj "Comité du Maroc")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 34/210
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k98041559/f34.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k98041559/f34.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k98041559/f34.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k98041559
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k98041559
Facebook
Twitter