Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1919-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1919 01 janvier 1919
Description : 1919/01/01 (N1)-1919/12/31 (N12). 1919/01/01 (N1)-1919/12/31 (N12).
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k98041559
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2017
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- SOMMAIRE
- Nos 1 et 2
- Nos 3 et 4
- Nos 5 et 6
- .......... Page(s) .......... 107
- .......... Page(s) .......... 111
- Nos 7 et 8
- Nos 9 et 10
BULLETIN DU COMITÉ DE L'AFRIQUE FRANÇAISE
ou des « ceintures » spécialement fabriquées pour
passer dans les terrains meubles. Cela n'est pas
nécessaire, en tout cas, pour les routes indiquées.
d) Moteur. — On devra avoir un moteur puis-
sant et on sacrifiera de préférence la vitesse à la
force. Il n'a pas été constaté que le sable véhiculé
par le vent apportât une gêne au fonctionnement
des différents organes. Le danger le plus grand à
craindre est que le moteur chauffe. On devra donc
s'assurer que la circulation d'eau se fait bien, que
le ventilateur tourne normalement, et que le
graissage est sans défaut. La consommation de
lubrifiants est d'ailleurs très comparable à celle
observée dans les pays tempérés.
e) Carrosserie. — Il sera bon d'éviter, autant
que possible, la présence de bois dans la carros-
serie, car celui-ci travaille beaucoup sous l'in-
fluence d'une chaleur et d'une sécheresse exces-
- sives. On supprimera aussi les capitonnages re-
couverts d'un enduit s'altérant à la chaleur.
f) Groupement des voitures. — Il faut éviter
que les voitures marchent seules, afin que les
secours, quels qu'ils soient, puissent être apportés
immédiatement en cas de panne. Le groupement
des automobiles permet de n'avoir qu'un seul
chauffeur-mécanicien pour plusieurs voitures. Il
a sous ses ordres de simples conducteurs. La voi-
ture de queue transportera Je matériel de rechange
et l'outillage pour les réparations.
g) Conduite des voitures. — On devra éviter
les points où le terrain est meuble, comme cela
peut se rencontrer, même dans certaines zones
où le sol est généralement résistant. Les dérapages
dans le sable peuvent être dangereux. Pour cette
raison on s'écartera autant que possible des pistes
tracées par le passage des troupeaux.
Résumé et conclusions.
La Mauritanie est un pays dont le commerce
seul ne paraît pas justifier, d'ici de longues années,
la construction d'un chemin de fer. Cependant il
peut y avoir intérêt, dès maintenant, à améliorer
les transports, aussi bien de personnel que de
marchandises, et à substituer, au moins sur cer-
tains parcours, les automobiles aux animaux de
bât.
Dans la région des plaines, qui s'étend sur en-
viron 400 kilomètres de largeur, bien que de très
vastes espaces soient occupés par des dunes, il est
possible de circuler en automobile sur le sol nu et
sans avoir de travaux d'art à entreprendre, le
long des trois grandes routes commerciales du
pays : celle qui suit le fleuve, celle qui va au Ta-
gant et celle qui va dans l'Adrar.
Deux de ces routes ont déjà été utilisées et, au
cours de la première expérience, on a pu circuler
à une moyenne de 20 kilomètres à l'heure.
Les transports par automobiles effectués depuis
un certain temps au Sénégal, dans des conditions
moins bonnes que celles rencontrées en Mauri-
tanie, permettent d'affirmer. que le prix de re-
vient de la tonne kilométrique peut être amené à
un franc, amortissement du matériel compris. Le
prix du transport par automobiles serait donc le
même que celui par animaux, mais il a sur ce
dernier l'avantage de la vitesse et surtout celui
de réaliser de gros tonnages.
Par conséquent, si là quantité de marchandises
est suffisante pour assurer un trafic régulier, le
transport par automobiles peut être avantageux
pour l'Administration, à condition toutefois que
l'exploitation soit faite par elle-même, mais
d'après les règles d'économie qui sont suivies dans
l'industrie privée.
HENRY HUBERT.
Juin 1919.
Les périls intérieurs de l'Empire anglais
LE MOUVEMENT NATIONALISTE
EN AFRIQUE DU SUD
Le peuple français n'a point échappé à cette
sorte de lassitude énervée qui suit les grandes
crises nationales. Les armes une fois déposées,
on semblait attendre de la victoire enfin obtenue
par un long et douloureux effort le retour im-
médiat de cette prospérité heureuse qui enchan-
tait, avant 1914, les visiteurs étrangers. Mais la
paix économique ne suit point d'aussi près la
paix militaire, et l'âpreté des critiques dont la
presse s'est faite l'écho ne va point sans quelque
injustice.
Et pourtant, nul peuple au monde ne donna
pendant la guerre et ne donne aujourd'hui un tel
exemple d'unité, dans l'ordre politique et moral.
Il suffit d'écouter à ce sujet les voix étrangères les
plus autorisées rendre hommage, non sans une
pointe d'envie, à la « paix française », qui règne
sur toutes nos possessions de l'Ancien et du Nou-
veau Monde.
Dans un dîner officiel donné à Londres par la
Société africaine anglaise, et groupant les plus
hautes personnalités métropolitaines et coloniales,
sir Harry Johnston, son nouveau Président, disait
le 28 mars dernier : « La guerre a remis en ques-
tion la domination de l'Europe sur les colonies.
Le nationalisme latent dans l'Afrique du Nord,
la Nigeria du Nord, le Sierra-Leone, la Côte de
l'Or, l'Afrique du Sud, s'est réveillé par suite de
l'appel que nous avons fait à leur concours. Les
seules régions à peu près satisfaites de leur sort
sont celles qui sont soumises à la domination
française. Le Maroc s'est rallié à la cause de la
France; il a envoyé des milliers de combattants
défendre le sol français contre l'invasion alle-
mande. L'Algérie et la Tunisie sont restées
calmes pendant ces années critiques. Non seule-
ment l'Afrique Occidentale Française et Mada-
gascar n'ont manifesté aucune velléité de révolte,
mais encore elles ont fourni d'importants contin-
gents de soldats et de travailleurs.
Par contre, il y a eu des soulèvements dans
— 148 —
ou des « ceintures » spécialement fabriquées pour
passer dans les terrains meubles. Cela n'est pas
nécessaire, en tout cas, pour les routes indiquées.
d) Moteur. — On devra avoir un moteur puis-
sant et on sacrifiera de préférence la vitesse à la
force. Il n'a pas été constaté que le sable véhiculé
par le vent apportât une gêne au fonctionnement
des différents organes. Le danger le plus grand à
craindre est que le moteur chauffe. On devra donc
s'assurer que la circulation d'eau se fait bien, que
le ventilateur tourne normalement, et que le
graissage est sans défaut. La consommation de
lubrifiants est d'ailleurs très comparable à celle
observée dans les pays tempérés.
e) Carrosserie. — Il sera bon d'éviter, autant
que possible, la présence de bois dans la carros-
serie, car celui-ci travaille beaucoup sous l'in-
fluence d'une chaleur et d'une sécheresse exces-
- sives. On supprimera aussi les capitonnages re-
couverts d'un enduit s'altérant à la chaleur.
f) Groupement des voitures. — Il faut éviter
que les voitures marchent seules, afin que les
secours, quels qu'ils soient, puissent être apportés
immédiatement en cas de panne. Le groupement
des automobiles permet de n'avoir qu'un seul
chauffeur-mécanicien pour plusieurs voitures. Il
a sous ses ordres de simples conducteurs. La voi-
ture de queue transportera Je matériel de rechange
et l'outillage pour les réparations.
g) Conduite des voitures. — On devra éviter
les points où le terrain est meuble, comme cela
peut se rencontrer, même dans certaines zones
où le sol est généralement résistant. Les dérapages
dans le sable peuvent être dangereux. Pour cette
raison on s'écartera autant que possible des pistes
tracées par le passage des troupeaux.
Résumé et conclusions.
La Mauritanie est un pays dont le commerce
seul ne paraît pas justifier, d'ici de longues années,
la construction d'un chemin de fer. Cependant il
peut y avoir intérêt, dès maintenant, à améliorer
les transports, aussi bien de personnel que de
marchandises, et à substituer, au moins sur cer-
tains parcours, les automobiles aux animaux de
bât.
Dans la région des plaines, qui s'étend sur en-
viron 400 kilomètres de largeur, bien que de très
vastes espaces soient occupés par des dunes, il est
possible de circuler en automobile sur le sol nu et
sans avoir de travaux d'art à entreprendre, le
long des trois grandes routes commerciales du
pays : celle qui suit le fleuve, celle qui va au Ta-
gant et celle qui va dans l'Adrar.
Deux de ces routes ont déjà été utilisées et, au
cours de la première expérience, on a pu circuler
à une moyenne de 20 kilomètres à l'heure.
Les transports par automobiles effectués depuis
un certain temps au Sénégal, dans des conditions
moins bonnes que celles rencontrées en Mauri-
tanie, permettent d'affirmer. que le prix de re-
vient de la tonne kilométrique peut être amené à
un franc, amortissement du matériel compris. Le
prix du transport par automobiles serait donc le
même que celui par animaux, mais il a sur ce
dernier l'avantage de la vitesse et surtout celui
de réaliser de gros tonnages.
Par conséquent, si là quantité de marchandises
est suffisante pour assurer un trafic régulier, le
transport par automobiles peut être avantageux
pour l'Administration, à condition toutefois que
l'exploitation soit faite par elle-même, mais
d'après les règles d'économie qui sont suivies dans
l'industrie privée.
HENRY HUBERT.
Juin 1919.
Les périls intérieurs de l'Empire anglais
LE MOUVEMENT NATIONALISTE
EN AFRIQUE DU SUD
Le peuple français n'a point échappé à cette
sorte de lassitude énervée qui suit les grandes
crises nationales. Les armes une fois déposées,
on semblait attendre de la victoire enfin obtenue
par un long et douloureux effort le retour im-
médiat de cette prospérité heureuse qui enchan-
tait, avant 1914, les visiteurs étrangers. Mais la
paix économique ne suit point d'aussi près la
paix militaire, et l'âpreté des critiques dont la
presse s'est faite l'écho ne va point sans quelque
injustice.
Et pourtant, nul peuple au monde ne donna
pendant la guerre et ne donne aujourd'hui un tel
exemple d'unité, dans l'ordre politique et moral.
Il suffit d'écouter à ce sujet les voix étrangères les
plus autorisées rendre hommage, non sans une
pointe d'envie, à la « paix française », qui règne
sur toutes nos possessions de l'Ancien et du Nou-
veau Monde.
Dans un dîner officiel donné à Londres par la
Société africaine anglaise, et groupant les plus
hautes personnalités métropolitaines et coloniales,
sir Harry Johnston, son nouveau Président, disait
le 28 mars dernier : « La guerre a remis en ques-
tion la domination de l'Europe sur les colonies.
Le nationalisme latent dans l'Afrique du Nord,
la Nigeria du Nord, le Sierra-Leone, la Côte de
l'Or, l'Afrique du Sud, s'est réveillé par suite de
l'appel que nous avons fait à leur concours. Les
seules régions à peu près satisfaites de leur sort
sont celles qui sont soumises à la domination
française. Le Maroc s'est rallié à la cause de la
France; il a envoyé des milliers de combattants
défendre le sol français contre l'invasion alle-
mande. L'Algérie et la Tunisie sont restées
calmes pendant ces années critiques. Non seule-
ment l'Afrique Occidentale Française et Mada-
gascar n'ont manifesté aucune velléité de révolte,
mais encore elles ont fourni d'importants contin-
gents de soldats et de travailleurs.
Par contre, il y a eu des soulèvements dans
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