Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1918-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1918 01 janvier 1918
Description : 1918/01/01 (N1,A28)-1918/12/31 (N12,A28). 1918/01/01 (N1,A28)-1918/12/31 (N12,A28).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9789150r
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/08/2017
DE L'AFRIQUE FRANÇAISE 109
' Dans toute la Grande-Bretagne la discussion
continue très vive au sujet du sort des colonies
allemandes, et les manifestations et articles se
multiplient contre leur restitution éventuelle. La
campagne est basée sur les deux raisons que nous
avons déjà mises en évidence : nécessité d'erp-
pêcher l'Allemagne de faire de l'Afrique un pays
de recrutement militaire intensif et une base
navale sur les routes de haute mer, nécessité
d'arracher les indigènes africains à la tyrannie
de leurs maîtres d'hier.
Le Comité de l'Afrique française se doit de
suivre attentivement cette campagne.
Il publie dans le supplément du présent
numéro le texte intégral d'une brochure de
M, Evans Lewin, bibliothécaire du Royal Colonial
Institute [liens. Col., 1918, p. 37).
Nous enregistrons ci-après d'autres manifesta-
tions de ce mouvement très général de la presse
et de l'opinion britanniques.
Le Times du 6 avril à publié cette lettre « d'un
correspondant ayant une expérience personnelle
été la guerre en Afrique occidentale et orientale » :
le vous écris d'une région lointaine et inaccessible de
l'Afrique orientale. Les courriers d'Europe mettent deux
ou trois mois à nous parvenir. On lit donc en quelques
jours la masse des*nouveHes de plusieurs semaines et les
variations de l'opinion publique semblent plus vivement
nettes et rapides que si le contact était plus intime et plus
fréquent. Quoi qu'il en soit, les derniers courriers temoi-
gnent d'un flottement bien net de l'opinion publique ou
politique de la métropole sur la question du sort huai des
colonies allemandes conquises en Afrique.
De l' assurance officiel le que ces colonies ne seraient
jamais restituées on est tombé à la suggestion officielle
que leur sort doit être remis aux mains de leurs habi-
tants ! -
* Autant dire que la question resterait pendante. Les indi-
gènes-, s'ils étaient capables de voter ou de comprendre la
.signification d'un vote, feraient tout naturellement bloc
sur « le Blanc le plus rapproché » ou, si vous aimez mieux
cette expression, sur le « top dog ». Qu'un Britannique et
un Allemand se présentent à égalité devant un village ou
un chef de tribu, c'est au mieux équipé ou au mieux armé
- qu'îra/ tout naturellement le vote du chef. Et comment
recueillir le vote de la tribu somalie nomade de l'Afrique
orientale ou des habitants de la brousse du Cameroun? Si
on la prenait au sérieux, cette idée serait du meilleur
comique.
Mais- ceci dépasse mon point de vue. Ce que je veux
exprimer, c'est le sentiment d'alarme — le mot n'est pas
trop fort — que cette variation dans*l'opinion a fait naître
chez nous tous ici, comme chez tous ceux qui ont quelque
connaissance de la condition des indigènes en Afrique.
J'ai fait les campagnes du Cameroun et de l'Afrique
orien aie. J'ai tenu garnison au Togoland et j'ai quelque
expérience d'autres- régions d6 l'Afrique. C'est ma seule
excuse, mon seul droit à écrire. i
Le danger d'une restitution en Afrique, de ce qui a été
conquis par les armes, c'est qu'aux yeux des indigènes
elle ne porte qu'un seul nom : la faiblesse. En Afrique la
guerre a d'un côté, beaucoup diminué et de l'autre immen-
sément accru notre prestige.
Avant la guerre le Blanc (d'une façon générale et mis à
part l'inévitable classement en pauvres et en riches des-
dits Blancs par les indigènes), c'était le Blanc, quelle que
fût sa nationalité.
Notr.e doctrine constante et universelle était qu'il .t'Ùt
été criminel de ]e contester. Toutes les fois que les indi-
gènes ont transgressé cette loi, nous avons toujours pris
des mesures punitives contre eux. Jetant cette doctrine
aux vents et sans qu'il en vît la raison, nous avons sou-
dain appelé l'indigène à tuer non seulement son compa-
gnon iudigène, mais aussi le Blanc. Au début de la guerre
en Afr que nous avons eu beaucoup, de peine à obtenir
que l'askari (soldat indigène) tirât sur le B anc. Nous en
avons eu une preuve bien nette au Cameroun où une
reconnaissance indigène, rencontrant une reconnaissance
ennemie commandée par un officier allemand, revint
« parce que le Blanc doit tirer sur le Blanc et -le Noir sur
le Noir ». Cette révolution soudaine et aux yeux de l'indi-
gène incompréhensible dans notre tradition a certainement
affaibli le prestige du Blanc, en même temps que cet indi-
gène apprenait, et à juste titre, à connaître combien il
nous est indispensable et ce qu'il vaut généralement
comme soldat. A ce propos je pourrais citer des affaires
où des Noirs restés fermes au combat ont vu des Blancs
lâcher pied et fuir. Mais insister sur des cas qui furent
heureusement rares serait à la fois pénible et inutile. Cet
abaissement d'e prestige a d'ailleurs été pour nous, Britan-
niques, compensé par ce fait que nous avons été les con-
quérants.
Les indigènes savent que nous .pouvons nous battre, ils
ont vu nos canons, nos aéroplanes et nos bateaux de guerre
et ils ont compris notre force et notre prédominance parmi
les Blancs. Aujourd hui le Blanc allemand est un « Blanc
de brousse». Ce que cela signifie pour nous, étant donné
nos énormes possessions d Afrique, inutile de le discuter.
A ce propos il faut se rappeler que ce que l'indigène du
Nord ou de la côte orientale a appris aujourd'hui, celui de
la côte occidentale le sàura~demain. Les communications
à travers l'Afrique sauvage sont non seulement d'une
extraordinaire rapidité, mais d'une extraordinaire préci-
sion. Ce sera plus vrai encore à l'avenir, quand les indi-
gènes de la côte occidentale qui ont combattu coude à
coude avec ceux de la côte orientale et ont appris leur
langue rentreront chez eux.
Les indigènes nous craignent et nous respectent parce
que nous avons fait des conquêtes, et de ce fait les con-
tradictions entre notre doctrine et nos actes seront oubliées
ou ignorées Mais il ne faut pas que nous montrions de la
faiblesse. Si nous abandonnons ce que nous avons gagné,
notre influence auprès des indigènes sera beaucoup moin-
dre qu'avant la guerre, tandis que l'influence allemande
sera accrue.
L indigène attribuera-notre attitude à la peur (il a tou-
jours eu beaucoup de mal à saisir les raisons du traitement
bienveillant et même privilégié que nous assurions aux
prisonniers aDemands) et l'Allemand même ne manquera
pas d'accentuer cette impression comme il a tenté, au dé-
but de la guerre en Afrique orientale, de nous déconsi-
dérer aux yeux des indigènes par le traitement qu'il in-
fligeait aux prisonniers britanniques. J'ai entendu des
Africains du Sud dire que si nous restituons ces colonies
— ils parlaient, bien entendu, plus spécialement du Sud-
Ouest africain et de l'Afrique orientale — c'est l'Afrique
du Sud que nous perdrons.
De toute façon nous perdrions certainement une grande
part de ce contrôle sur les indigènes que nos coloniaux ont
établi pour nous à si grands frais.
Il y a un autre aspect du pr' blème. A mesure que notre
conquête avançait, les indigènes venaient en foule vers
nous. Notre service de renseignements a établi que le nombre
des désertions chez l'ennemi et notre coefficient de recru-
tement se sont généralement augmentés à chaque pas en
avant. Les indigènes ont confiance en nous. Allons-nous
trahir cette confiance?
Allons-nous rejeter à un châtiment certain les indigènes
qui nous ont aidés par leurs renseignements ou qui ont
ravitaillé nos troupes? Allons-nous renvoyer à son tyran
le Hun, l'aekari qui a déserté pour venir à nous?
Ne s'agît-il dans toute l'énorme région conquise que d'un
village que son « martyre » resterait comme un exemple
pour l'avenir. La simple possibilité d'une telle trahison de
confiance nous fait frémir. Ou nous gagnerons cette guerre
ou nous la perdrons. Il ne peut y avoir de « coup nul » et
de même qu'on ne rendra jamais son couteau à l'assassin
qui n'a pas réussi à tuer sa victime paT derrière, nous ne
L'AFRIQUE FRANÇAISE. — Nes 4, 5 et 6.
' Dans toute la Grande-Bretagne la discussion
continue très vive au sujet du sort des colonies
allemandes, et les manifestations et articles se
multiplient contre leur restitution éventuelle. La
campagne est basée sur les deux raisons que nous
avons déjà mises en évidence : nécessité d'erp-
pêcher l'Allemagne de faire de l'Afrique un pays
de recrutement militaire intensif et une base
navale sur les routes de haute mer, nécessité
d'arracher les indigènes africains à la tyrannie
de leurs maîtres d'hier.
Le Comité de l'Afrique française se doit de
suivre attentivement cette campagne.
Il publie dans le supplément du présent
numéro le texte intégral d'une brochure de
M, Evans Lewin, bibliothécaire du Royal Colonial
Institute [liens. Col., 1918, p. 37).
Nous enregistrons ci-après d'autres manifesta-
tions de ce mouvement très général de la presse
et de l'opinion britanniques.
Le Times du 6 avril à publié cette lettre « d'un
correspondant ayant une expérience personnelle
été la guerre en Afrique occidentale et orientale » :
le vous écris d'une région lointaine et inaccessible de
l'Afrique orientale. Les courriers d'Europe mettent deux
ou trois mois à nous parvenir. On lit donc en quelques
jours la masse des*nouveHes de plusieurs semaines et les
variations de l'opinion publique semblent plus vivement
nettes et rapides que si le contact était plus intime et plus
fréquent. Quoi qu'il en soit, les derniers courriers temoi-
gnent d'un flottement bien net de l'opinion publique ou
politique de la métropole sur la question du sort huai des
colonies allemandes conquises en Afrique.
De l' assurance officiel le que ces colonies ne seraient
jamais restituées on est tombé à la suggestion officielle
que leur sort doit être remis aux mains de leurs habi-
tants ! -
* Autant dire que la question resterait pendante. Les indi-
gènes-, s'ils étaient capables de voter ou de comprendre la
.signification d'un vote, feraient tout naturellement bloc
sur « le Blanc le plus rapproché » ou, si vous aimez mieux
cette expression, sur le « top dog ». Qu'un Britannique et
un Allemand se présentent à égalité devant un village ou
un chef de tribu, c'est au mieux équipé ou au mieux armé
- qu'îra/ tout naturellement le vote du chef. Et comment
recueillir le vote de la tribu somalie nomade de l'Afrique
orientale ou des habitants de la brousse du Cameroun? Si
on la prenait au sérieux, cette idée serait du meilleur
comique.
Mais- ceci dépasse mon point de vue. Ce que je veux
exprimer, c'est le sentiment d'alarme — le mot n'est pas
trop fort — que cette variation dans*l'opinion a fait naître
chez nous tous ici, comme chez tous ceux qui ont quelque
connaissance de la condition des indigènes en Afrique.
J'ai fait les campagnes du Cameroun et de l'Afrique
orien aie. J'ai tenu garnison au Togoland et j'ai quelque
expérience d'autres- régions d6 l'Afrique. C'est ma seule
excuse, mon seul droit à écrire. i
Le danger d'une restitution en Afrique, de ce qui a été
conquis par les armes, c'est qu'aux yeux des indigènes
elle ne porte qu'un seul nom : la faiblesse. En Afrique la
guerre a d'un côté, beaucoup diminué et de l'autre immen-
sément accru notre prestige.
Avant la guerre le Blanc (d'une façon générale et mis à
part l'inévitable classement en pauvres et en riches des-
dits Blancs par les indigènes), c'était le Blanc, quelle que
fût sa nationalité.
Notr.e doctrine constante et universelle était qu'il .t'Ùt
été criminel de ]e contester. Toutes les fois que les indi-
gènes ont transgressé cette loi, nous avons toujours pris
des mesures punitives contre eux. Jetant cette doctrine
aux vents et sans qu'il en vît la raison, nous avons sou-
dain appelé l'indigène à tuer non seulement son compa-
gnon iudigène, mais aussi le Blanc. Au début de la guerre
en Afr que nous avons eu beaucoup, de peine à obtenir
que l'askari (soldat indigène) tirât sur le B anc. Nous en
avons eu une preuve bien nette au Cameroun où une
reconnaissance indigène, rencontrant une reconnaissance
ennemie commandée par un officier allemand, revint
« parce que le Blanc doit tirer sur le Blanc et -le Noir sur
le Noir ». Cette révolution soudaine et aux yeux de l'indi-
gène incompréhensible dans notre tradition a certainement
affaibli le prestige du Blanc, en même temps que cet indi-
gène apprenait, et à juste titre, à connaître combien il
nous est indispensable et ce qu'il vaut généralement
comme soldat. A ce propos je pourrais citer des affaires
où des Noirs restés fermes au combat ont vu des Blancs
lâcher pied et fuir. Mais insister sur des cas qui furent
heureusement rares serait à la fois pénible et inutile. Cet
abaissement d'e prestige a d'ailleurs été pour nous, Britan-
niques, compensé par ce fait que nous avons été les con-
quérants.
Les indigènes savent que nous .pouvons nous battre, ils
ont vu nos canons, nos aéroplanes et nos bateaux de guerre
et ils ont compris notre force et notre prédominance parmi
les Blancs. Aujourd hui le Blanc allemand est un « Blanc
de brousse». Ce que cela signifie pour nous, étant donné
nos énormes possessions d Afrique, inutile de le discuter.
A ce propos il faut se rappeler que ce que l'indigène du
Nord ou de la côte orientale a appris aujourd'hui, celui de
la côte occidentale le sàura~demain. Les communications
à travers l'Afrique sauvage sont non seulement d'une
extraordinaire rapidité, mais d'une extraordinaire préci-
sion. Ce sera plus vrai encore à l'avenir, quand les indi-
gènes de la côte occidentale qui ont combattu coude à
coude avec ceux de la côte orientale et ont appris leur
langue rentreront chez eux.
Les indigènes nous craignent et nous respectent parce
que nous avons fait des conquêtes, et de ce fait les con-
tradictions entre notre doctrine et nos actes seront oubliées
ou ignorées Mais il ne faut pas que nous montrions de la
faiblesse. Si nous abandonnons ce que nous avons gagné,
notre influence auprès des indigènes sera beaucoup moin-
dre qu'avant la guerre, tandis que l'influence allemande
sera accrue.
L indigène attribuera-notre attitude à la peur (il a tou-
jours eu beaucoup de mal à saisir les raisons du traitement
bienveillant et même privilégié que nous assurions aux
prisonniers aDemands) et l'Allemand même ne manquera
pas d'accentuer cette impression comme il a tenté, au dé-
but de la guerre en Afrique orientale, de nous déconsi-
dérer aux yeux des indigènes par le traitement qu'il in-
fligeait aux prisonniers britanniques. J'ai entendu des
Africains du Sud dire que si nous restituons ces colonies
— ils parlaient, bien entendu, plus spécialement du Sud-
Ouest africain et de l'Afrique orientale — c'est l'Afrique
du Sud que nous perdrons.
De toute façon nous perdrions certainement une grande
part de ce contrôle sur les indigènes que nos coloniaux ont
établi pour nous à si grands frais.
Il y a un autre aspect du pr' blème. A mesure que notre
conquête avançait, les indigènes venaient en foule vers
nous. Notre service de renseignements a établi que le nombre
des désertions chez l'ennemi et notre coefficient de recru-
tement se sont généralement augmentés à chaque pas en
avant. Les indigènes ont confiance en nous. Allons-nous
trahir cette confiance?
Allons-nous rejeter à un châtiment certain les indigènes
qui nous ont aidés par leurs renseignements ou qui ont
ravitaillé nos troupes? Allons-nous renvoyer à son tyran
le Hun, l'aekari qui a déserté pour venir à nous?
Ne s'agît-il dans toute l'énorme région conquise que d'un
village que son « martyre » resterait comme un exemple
pour l'avenir. La simple possibilité d'une telle trahison de
confiance nous fait frémir. Ou nous gagnerons cette guerre
ou nous la perdrons. Il ne peut y avoir de « coup nul » et
de même qu'on ne rendra jamais son couteau à l'assassin
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