Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1921-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1921 01 janvier 1921
Description : 1921/01/01 (A31,N1)-1921/12/31 (A31,N12). 1921/01/01 (A31,N1)-1921/12/31 (A31,N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97878865
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/07/2017
62 BULLETIN DU COMITÉ 1
discussion desquelles nous avons cru préférable de garder
le silenee.
Du moins pouvons-nous donner l'assurance que lor-que
nous avons jugé à propos d'émettre une opinion nous
n'avons agi qu'après étude sincère et approfondie des
questions qui nous étaient soumises en plaçant l'intérêt
général au-dessus de toute autre considération.
La bienveillance dont vous n'avez cessé d'entourer la
population indigène nous garantit votre indulgence pour la
faible contribution qu'il nous a été permis d'apporter a la
grande œuvre entreprise.
M. Hardelet, dans son discours de clôture, a
signalé, lui aussi, l'embarras des délégués indi-
gènes devant les questions posées : « Pour l'ave-
nir, a-t-il dit, il y aurait lieu de préciser les
questions de leur compétence où ils peuvent avoir
voix délibérative, et celles pour lesquelles leurs
avis ne doivent être enregistrés qu'à titre stricte-
ment consultatif, sans participation aux votes. »
Au résumé, ces premiers Etats généraux de
Madagascar rappellent le Congrès des Comités
d'études économiques qui s'est tenu à Casablanca
en 1915 et les questions qu'il a traitées sont
maintenant bien posées. C'est un organisme nou-
veau à maintenir et à perfectionner.
POSSESSIONS BRITMM QUES
ÉGYPTE
Les négociations anglo-égyptiennes. —
La question d'Egypte reste stationnaire et les
deux adversaires s'observent.
Toute l'Egypte est hostile au projet Milner, sans
même attendre le rapport de la Commission d'en-
quête dirigée par l'ancien ministre des Colonies.
Aux yeux des Egyptiens, le projet Milner main-
tient le Protectorat britannique sans le mot et les
délégués ne doivent pas rouvrir les négociations
avec le gouvernement britannique avant que le
projet ait été amendé en ce sens.
C'est ce qu'ont déclaré, en rentrant en Egypte,
à la fin de janvier, cinq membres de la Déléga-
tion égyptienne, notamment Mohamed Mahmond
Pacha : « Nous nous attacherons jusqu'à la fin à
l'abolition explicite du Protectorat et à toutes les
réserves formulées par la Nation, réserves que la
Délégation a mises comme condition essentielle
pour entamer des négociations. » Ces cinq délé-
gués sont ainsi allés en Egypte pour reprendre le
coniact avec la nation.
Zaghloul Pacha est resté en Europe pour garder
le contact avec le gouvernement britannique, et
un instant le bruit a couru qu'il n'était plus d'ac-
cord avec les autres membres de la Délégation et
qu'il allait à une entente avec le gouvernement
britannique même en dehors des réserves exi-
gées par les Egyptiens. Déjà l'Association égyp-
tienne de Paris accusait Zagh loul Pacha et toute
la Délégation de négocier sur des bases autres que
l'indépendance vraie et complète de l'Egypte et
du Soudan. Zaghloul Pacha a démenti ces bruits
et répète « qu'il n'entrera dans aucune négocia-
tion sur la base du projet Milner avant l'amen-
dement de ce projet ».
En réalité, dans l'attente du rapport de Milner,
Zaghloul Pacha et quelques délégués restent en
Europe, tandis que les antres, en Egypte, se met-
tront au contact de l'opinion publique égyptienne.
Les choses en sont là.
Le commerce français. — Le dernier bul-
letin de la Chambre de Commerce française du
Caire montre que l'importation française en
Egypte a retrouvé en 1919 sa position d'avant la
guerre. La France importait en t 9t3 pour 2 mil-
lions et demi L. E. consistant surtout en céréales,
légumes et farines, tissus, métaux et ouvrages eu
métaux. Le chiffre, tombé a 1 million L. E. en
1917, est remonté en 1919 il 2.447.000 L. E. En
valeur, tout au moins, la situation de l'importa-
tion française est revenue au chiffre de 1913.
Mais l'étude de M Dreux-Huzard, à laquelle
nous empruntons ces chiffres, montre aussi que
pour les neuf premiers mois de 19-20, si le chiffre
des importations françaises en Egypte s'est élevé
à près de 4 millions L. E., celui des importations
allemandes, qui était insignifiant en 1919, avait
déjà atteint pendant ces neuf mois plus de
7;;2.000 L. E., soit le cinquième des importations
françaises Le concurrent allemand a déjà repris
là son offensive.
— Le 2 janvier, M. Gaillard, agent diplomatique de
France, a remis.au Sultan d'Egypte la Grand'Croix de la
Légiou d'honneur.
POSSESSIONS ESPAGNOLES
MAROC ESPAGNOL
La légion étrangère espagnole. — Le
recrutement de la légion étrangère se poursuit,
mais il semble qu'il sera un peu plus long qu'on
ne l'avait prévu. Un peu hâtivement peut-être
on a équipé les premières recrues qui ,provien.
draient principalement des corps péninsulaires
et un journal a annoncé qu'elles avaient été
envoyées en première ligne dans la région de Che-
chaouen.
Le ministre de la Gùerre a fixé l'organisation
de ce corps. Les officiers auront à leur disposition
des motocyclettes et des ordonnances montées.
Les compagnies seront dotées d'un nombre suffi-
sant de mulets, d'un camion automobile pour
assurer le ravitaillement et d'une cuisine roulante.
Les voitures de compagnie sont remplacées par
des petits charriots à deux roues pourvues d'une
large jante. Les mitrailleuses seront du dernier
modèle Hotchkiss. De nombreuses facilités sont
données pour les engagements. On en jugera par
l'affiche placardée dans toute l'Espagne pour
appeler les recrues et que nous reproduisons ci-
contre. Elle est tout à fait, elle aussi, à la manière
discussion desquelles nous avons cru préférable de garder
le silenee.
Du moins pouvons-nous donner l'assurance que lor-que
nous avons jugé à propos d'émettre une opinion nous
n'avons agi qu'après étude sincère et approfondie des
questions qui nous étaient soumises en plaçant l'intérêt
général au-dessus de toute autre considération.
La bienveillance dont vous n'avez cessé d'entourer la
population indigène nous garantit votre indulgence pour la
faible contribution qu'il nous a été permis d'apporter a la
grande œuvre entreprise.
M. Hardelet, dans son discours de clôture, a
signalé, lui aussi, l'embarras des délégués indi-
gènes devant les questions posées : « Pour l'ave-
nir, a-t-il dit, il y aurait lieu de préciser les
questions de leur compétence où ils peuvent avoir
voix délibérative, et celles pour lesquelles leurs
avis ne doivent être enregistrés qu'à titre stricte-
ment consultatif, sans participation aux votes. »
Au résumé, ces premiers Etats généraux de
Madagascar rappellent le Congrès des Comités
d'études économiques qui s'est tenu à Casablanca
en 1915 et les questions qu'il a traitées sont
maintenant bien posées. C'est un organisme nou-
veau à maintenir et à perfectionner.
POSSESSIONS BRITMM QUES
ÉGYPTE
Les négociations anglo-égyptiennes. —
La question d'Egypte reste stationnaire et les
deux adversaires s'observent.
Toute l'Egypte est hostile au projet Milner, sans
même attendre le rapport de la Commission d'en-
quête dirigée par l'ancien ministre des Colonies.
Aux yeux des Egyptiens, le projet Milner main-
tient le Protectorat britannique sans le mot et les
délégués ne doivent pas rouvrir les négociations
avec le gouvernement britannique avant que le
projet ait été amendé en ce sens.
C'est ce qu'ont déclaré, en rentrant en Egypte,
à la fin de janvier, cinq membres de la Déléga-
tion égyptienne, notamment Mohamed Mahmond
Pacha : « Nous nous attacherons jusqu'à la fin à
l'abolition explicite du Protectorat et à toutes les
réserves formulées par la Nation, réserves que la
Délégation a mises comme condition essentielle
pour entamer des négociations. » Ces cinq délé-
gués sont ainsi allés en Egypte pour reprendre le
coniact avec la nation.
Zaghloul Pacha est resté en Europe pour garder
le contact avec le gouvernement britannique, et
un instant le bruit a couru qu'il n'était plus d'ac-
cord avec les autres membres de la Délégation et
qu'il allait à une entente avec le gouvernement
britannique même en dehors des réserves exi-
gées par les Egyptiens. Déjà l'Association égyp-
tienne de Paris accusait Zagh loul Pacha et toute
la Délégation de négocier sur des bases autres que
l'indépendance vraie et complète de l'Egypte et
du Soudan. Zaghloul Pacha a démenti ces bruits
et répète « qu'il n'entrera dans aucune négocia-
tion sur la base du projet Milner avant l'amen-
dement de ce projet ».
En réalité, dans l'attente du rapport de Milner,
Zaghloul Pacha et quelques délégués restent en
Europe, tandis que les antres, en Egypte, se met-
tront au contact de l'opinion publique égyptienne.
Les choses en sont là.
Le commerce français. — Le dernier bul-
letin de la Chambre de Commerce française du
Caire montre que l'importation française en
Egypte a retrouvé en 1919 sa position d'avant la
guerre. La France importait en t 9t3 pour 2 mil-
lions et demi L. E. consistant surtout en céréales,
légumes et farines, tissus, métaux et ouvrages eu
métaux. Le chiffre, tombé a 1 million L. E. en
1917, est remonté en 1919 il 2.447.000 L. E. En
valeur, tout au moins, la situation de l'importa-
tion française est revenue au chiffre de 1913.
Mais l'étude de M Dreux-Huzard, à laquelle
nous empruntons ces chiffres, montre aussi que
pour les neuf premiers mois de 19-20, si le chiffre
des importations françaises en Egypte s'est élevé
à près de 4 millions L. E., celui des importations
allemandes, qui était insignifiant en 1919, avait
déjà atteint pendant ces neuf mois plus de
7;;2.000 L. E., soit le cinquième des importations
françaises Le concurrent allemand a déjà repris
là son offensive.
— Le 2 janvier, M. Gaillard, agent diplomatique de
France, a remis.au Sultan d'Egypte la Grand'Croix de la
Légiou d'honneur.
POSSESSIONS ESPAGNOLES
MAROC ESPAGNOL
La légion étrangère espagnole. — Le
recrutement de la légion étrangère se poursuit,
mais il semble qu'il sera un peu plus long qu'on
ne l'avait prévu. Un peu hâtivement peut-être
on a équipé les premières recrues qui ,provien.
draient principalement des corps péninsulaires
et un journal a annoncé qu'elles avaient été
envoyées en première ligne dans la région de Che-
chaouen.
Le ministre de la Gùerre a fixé l'organisation
de ce corps. Les officiers auront à leur disposition
des motocyclettes et des ordonnances montées.
Les compagnies seront dotées d'un nombre suffi-
sant de mulets, d'un camion automobile pour
assurer le ravitaillement et d'une cuisine roulante.
Les voitures de compagnie sont remplacées par
des petits charriots à deux roues pourvues d'une
large jante. Les mitrailleuses seront du dernier
modèle Hotchkiss. De nombreuses facilités sont
données pour les engagements. On en jugera par
l'affiche placardée dans toute l'Espagne pour
appeler les recrues et que nous reproduisons ci-
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