Presse et revues
758 pages
Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1921-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1921 01 janvier 1921
Description : 1921/01/01 (A31,N1)-1921/12/31 (A31,N12). 1921/01/01 (A31,N1)-1921/12/31 (A31,N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97878865
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/07/2017
36 BULLETIN DTJ - COMITÉ
taires occasionnées pour la remonte des wagons vides né-
cessaires pour transporter à la descente les marchandises
en excédent sur celles de la montée. »
7° Enfin; en ce qui concerne le trafic à destination du
Katanga, un service de trausport par connaissement direct
et à tarifs réduits vient d'être instauré, pour les expédi-
tions d'Anvers à des destinations au delà de Kabalo, par
la voie de Matadi. Le coût de ces transports est actuelle-
ment de plus de 50 0/0 inférieur à celui auquel revien-
nent les transports vers les mêmes destinations, soit par
la voie de l'Est, soit par la voie du Sud.
Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de ma considéra-
tion très distinguée.
Jos. GEERINCKX,
Chef de Bureau
au ministère des Colonies de Belgique.
— Un Congrès colonial a été tenu, à Bruxelles, les 18,
19 et 20 décembre dernier. Le programme comportait
l'œuvre humanitaire et civilisatrice, la question écono-.
mique et la question administrative. Des rapports ont été
lus sur la formation d'une mentalité coloniale, en Bel-
gique, sur les moyens de favoriser l'établissement des
Belges au Congo, sur la conservation et le développement
de la population indigène, sur la politique des trans-
ports, etc.
— L'Ecole coloniale d'Anvers a été inaugurée le 23 oc-
tobre. M. Franck se préoceupe de répandre, en Belgique,
l'éducation des Affaires [coloniales. A cet effet, il a décidé
d'organiser, dans tous les établissements d'instruction du
pays, des conférences, des causeries et des séances de
projections lumineuses et cinématographiques.
— La Nature du il décembre dernier a publié un article
de M. Leplae, professeur à l'Université de Louvain, et
directeur général de l'Agriculture au ministère des Colo-
nies, sur le remplacement du pétrole par les huiles végé-
tales. dans les moteurs et tracteurs coloniaux. La Société
belge-américaine, la Forminière amis en service, au Congo,
avec plein succès, 3 remorqueurs, marchant à l'huile de
palme. Elle vient d'en commander, encore, deux plue
forts, donnant la même puissance qu'avec le pétrole. Dans
une des 16 stations de T. S. F. du Congo, on emploie,
dans les moteurs, soit le pétrole, soit l'huile de palme.
Un concours, pour des tracteurs routiers, marchant à
l'huile de palme, proposé par l'auteur à M. Franck, doit
avoir lieu en juillet prochain.
CAJUILLE MARTI>.
BIBLIOGRAPHIE
La Colonisation anglaise. Histoire coloniale de
l'Epoque contemporaine, par M. G. MONDAINI, traduit par
GEORGES HERYO. Edition Bossard, 4920. Prix : 15 francs
les 2 volumes.
Résumer en deux volumes l'évolution coloniale de la Plus
grande Angleterre peut sembler une gageure; c'est ce que vient
pourtant de réaliser avec une clarté toute latine le distingué
directeur de l'Institut colonial de Rome, le professeur Mondaini,
dans son ouvrage intitulé : La Colonisation anglaise.
Le travail que vient de donner le professeur Mondaini et que
M. Georges Hervo a traduit d'une langue souple et précise,
arrive à son heure. L'épopée anglaise paraît s'orienter vers des
voies nouvelles, dont on ne sent pas encore très nettement les
diverses directives; la guerre a couronné l'effort colonial anglais
et le problème qui se pose est de savoir quelle sera l'évolution du
monde britannique, question qui dépasse même la seule colonisa-
tion anglaise puisqu'elle se pose pour toutes les puissances colo-
nisatrices. „ • ,•
En terminant son ouvrage l'auteur, M. -T%Iondaliii, a indiqué
en quelques lignes saisissantes vers quoi tend cette Plus Grande
Bretagne que la récente guerre a rendue plus puissante encore.
Après avoir rappelé la forme « larvée » de toute institution
anglaise M. le professeur Mondaini signale en ces termes le
mouvement continu de transformation progressive de la colonisa-
tion britannique : « Et ainsi ce que dans des temps normaux ni
les difficultés financières énormes du budget contraint de trouver
dans les mains des libéraux britanniques de nouvelles sources
d'entrées sans toucher au free trade, clef de voûte du système
commercial et fiscal actuellement en cours, ni les. promesses con-
testables d'un commerce plus florissant et d'une production plus
abondante dans un marché impérial fermé, ni même les lueurs
d'un régime impérial unique au monde et le premier dans l'his-
toire humaine, n'avaient pu obtenir jusqu'alors et n'auraient peut-
être jamais pu obtenir du Royaume-Uni et de .8es Colonie* de race
dans le jeu alternatif des partis, dans la lutte dçs conceptions
politiques et économiques, dans le contraste des intérêts et sur-
tout en raison de l'esprit d'indépendance nationale du peuple
anglais, dans la patrie comme les colonies, c'est-à-dire la solution
du problème impérial sur l'une ou l'autre base, fédérale ou uni-
taire, politico-militaire „ou économique, on allait le pouvoir
atteindre d'un seul coup — comme cela s'était déjà fréquemment
réalisé dans des cas similaires — sous l'action fréquente d'un
facteur étranger.
« La pensée est ramenée une fois de*plus à la convulsion qui
secoue le monde d'aujourd'hui où la tentative d'hégémonie de
'Allemagne, en août 1914, entraîna avec l'Europe l'Empire, Sa
nouvelle lutte, en Apparence offensive, mais en réalité -défensive,
qu'à un siècle de distance des guerres napoléoniennes doit soutenir
-la vieille Angleterre pour son existence nationale et impériale est
peut-être destinée, grâce à la solidarité inter-impériale devant le
péril commun extrême, grâce à la fraternité d'armes et de pensée,
d'angoisses et de joies, de risques et -de profits, de défaites et de
victoires avec les nations sorties durant le dernier siècle de son
giron, la canadienne et l'australienne, la néo-zélandaise et la sud-
africaine, a été le creuset d'où sortira dans des formes peut-être
insoupçonnées jusqu'à ce jour, un type nouveau d'état mondial,
formé 3e la métropole et des colonies, qui sera l'Union Impériale
britannique. »
C'est la lente formation de cette Union Impériale britannique
qu'étudie dans les deux volumes le la « Colonisation anglaise »
M. Mondaini. Après quelques considérations d'ordre général l'au-
teur examine la réforme coloniale qui, au milieu du xixe siècle, a
été la pierre angulaire de la Plus Grande Angleterre, du moins
en ce qui concerne les colonies à peuplement blancs. Cette réforme
porte sur le triple fiomaine foncier, commercial et politique elle est
singulièrement féconde.
L'examen de l'évolution économique et sociale de chaque domi-
nion illustre les considérations générales de faits précis et élo-
quents. M. Mondaini passe successivement en revive le Dominion
canadien, le Commonmealth australien, le Dominion de la Nou-
velle-Zélande, l'Union-Sud-Africaine. Et ce qui est des ph1s inté-
ressants, c'est j'exposé de la situation présente de chacune de ces
possessions anglaises. L'Inde- anglaise fait l'objet d'un chapitre
spécial où est indiquée la transformation économique de la société
indienne, et, en présence des menaces bolchevistes, il n'est pas
inutile de signaler ces quelques lignes concernant la réforine
sociale : « C'est la transformation économique de l'Inde sous l'in-
fluence de ce nouvel impératif plus catégorique que celui des
prescriptions religieuses qu'est l'intérêt individuel où le besoin
commence à briser les barrières qui, durant des siècles, ont Jtenu
la société indienne divisée dans ses éléments constitutifs. Et ce
que n'a pu faire la croyance en Boudha, ni la fraternité bumainej
ni la conquête musulmane, ni même la domination politique euro-
péenne, il sera peut-être réservé au capitalisme subversif, importé
d'Europe dans l'Inde, de le réaliser. »
M. Mondaini étudie ensuite les autres possessions britanniques
en Afrique, en Asie, dans le Pacifique, ainsi que les nombreuses
autres colonies éparses sur les Océans et les Continents
Le deuxième volume de la Golonisatiœi anglaise ae termine -
par la grande question du régime douanier colonial qui est, par-
tout la pierre angulaire de tout système colonisateur. M. Mondaini
expose la lutte entre la conception d'une « Greater England !...
opposée à la « Little England », entre le protectionnisme et l'im-
périalisme. Ce sont là des problèmes plus actuels que jamais.
L'impérialisme a durant la guerre triomphé du radicalisme, Je
War Cabinet s'est mué en un Cabinet Impérial. Tout concorde à
penser, ainsi que nous le rappelions plus haut, que l'Union impé-
riale britannique est une réalité internationale infiniment plus
vivante et puissante que la Société des Nations.
» M. BESson.
.. Le ixérant : J. IAGIlAKD.
PARfS, — soc, G* emr. ET D'iDtt" 17, RUE CASSLTn:,
taires occasionnées pour la remonte des wagons vides né-
cessaires pour transporter à la descente les marchandises
en excédent sur celles de la montée. »
7° Enfin; en ce qui concerne le trafic à destination du
Katanga, un service de trausport par connaissement direct
et à tarifs réduits vient d'être instauré, pour les expédi-
tions d'Anvers à des destinations au delà de Kabalo, par
la voie de Matadi. Le coût de ces transports est actuelle-
ment de plus de 50 0/0 inférieur à celui auquel revien-
nent les transports vers les mêmes destinations, soit par
la voie de l'Est, soit par la voie du Sud.
Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de ma considéra-
tion très distinguée.
Jos. GEERINCKX,
Chef de Bureau
au ministère des Colonies de Belgique.
— Un Congrès colonial a été tenu, à Bruxelles, les 18,
19 et 20 décembre dernier. Le programme comportait
l'œuvre humanitaire et civilisatrice, la question écono-.
mique et la question administrative. Des rapports ont été
lus sur la formation d'une mentalité coloniale, en Bel-
gique, sur les moyens de favoriser l'établissement des
Belges au Congo, sur la conservation et le développement
de la population indigène, sur la politique des trans-
ports, etc.
— L'Ecole coloniale d'Anvers a été inaugurée le 23 oc-
tobre. M. Franck se préoceupe de répandre, en Belgique,
l'éducation des Affaires [coloniales. A cet effet, il a décidé
d'organiser, dans tous les établissements d'instruction du
pays, des conférences, des causeries et des séances de
projections lumineuses et cinématographiques.
— La Nature du il décembre dernier a publié un article
de M. Leplae, professeur à l'Université de Louvain, et
directeur général de l'Agriculture au ministère des Colo-
nies, sur le remplacement du pétrole par les huiles végé-
tales. dans les moteurs et tracteurs coloniaux. La Société
belge-américaine, la Forminière amis en service, au Congo,
avec plein succès, 3 remorqueurs, marchant à l'huile de
palme. Elle vient d'en commander, encore, deux plue
forts, donnant la même puissance qu'avec le pétrole. Dans
une des 16 stations de T. S. F. du Congo, on emploie,
dans les moteurs, soit le pétrole, soit l'huile de palme.
Un concours, pour des tracteurs routiers, marchant à
l'huile de palme, proposé par l'auteur à M. Franck, doit
avoir lieu en juillet prochain.
CAJUILLE MARTI>.
BIBLIOGRAPHIE
La Colonisation anglaise. Histoire coloniale de
l'Epoque contemporaine, par M. G. MONDAINI, traduit par
GEORGES HERYO. Edition Bossard, 4920. Prix : 15 francs
les 2 volumes.
Résumer en deux volumes l'évolution coloniale de la Plus
grande Angleterre peut sembler une gageure; c'est ce que vient
pourtant de réaliser avec une clarté toute latine le distingué
directeur de l'Institut colonial de Rome, le professeur Mondaini,
dans son ouvrage intitulé : La Colonisation anglaise.
Le travail que vient de donner le professeur Mondaini et que
M. Georges Hervo a traduit d'une langue souple et précise,
arrive à son heure. L'épopée anglaise paraît s'orienter vers des
voies nouvelles, dont on ne sent pas encore très nettement les
diverses directives; la guerre a couronné l'effort colonial anglais
et le problème qui se pose est de savoir quelle sera l'évolution du
monde britannique, question qui dépasse même la seule colonisa-
tion anglaise puisqu'elle se pose pour toutes les puissances colo-
nisatrices. „ • ,•
En terminant son ouvrage l'auteur, M. -T%Iondaliii, a indiqué
en quelques lignes saisissantes vers quoi tend cette Plus Grande
Bretagne que la récente guerre a rendue plus puissante encore.
Après avoir rappelé la forme « larvée » de toute institution
anglaise M. le professeur Mondaini signale en ces termes le
mouvement continu de transformation progressive de la colonisa-
tion britannique : « Et ainsi ce que dans des temps normaux ni
les difficultés financières énormes du budget contraint de trouver
dans les mains des libéraux britanniques de nouvelles sources
d'entrées sans toucher au free trade, clef de voûte du système
commercial et fiscal actuellement en cours, ni les. promesses con-
testables d'un commerce plus florissant et d'une production plus
abondante dans un marché impérial fermé, ni même les lueurs
d'un régime impérial unique au monde et le premier dans l'his-
toire humaine, n'avaient pu obtenir jusqu'alors et n'auraient peut-
être jamais pu obtenir du Royaume-Uni et de .8es Colonie* de race
dans le jeu alternatif des partis, dans la lutte dçs conceptions
politiques et économiques, dans le contraste des intérêts et sur-
tout en raison de l'esprit d'indépendance nationale du peuple
anglais, dans la patrie comme les colonies, c'est-à-dire la solution
du problème impérial sur l'une ou l'autre base, fédérale ou uni-
taire, politico-militaire „ou économique, on allait le pouvoir
atteindre d'un seul coup — comme cela s'était déjà fréquemment
réalisé dans des cas similaires — sous l'action fréquente d'un
facteur étranger.
« La pensée est ramenée une fois de*plus à la convulsion qui
secoue le monde d'aujourd'hui où la tentative d'hégémonie de
'Allemagne, en août 1914, entraîna avec l'Europe l'Empire, Sa
nouvelle lutte, en Apparence offensive, mais en réalité -défensive,
qu'à un siècle de distance des guerres napoléoniennes doit soutenir
-la vieille Angleterre pour son existence nationale et impériale est
peut-être destinée, grâce à la solidarité inter-impériale devant le
péril commun extrême, grâce à la fraternité d'armes et de pensée,
d'angoisses et de joies, de risques et -de profits, de défaites et de
victoires avec les nations sorties durant le dernier siècle de son
giron, la canadienne et l'australienne, la néo-zélandaise et la sud-
africaine, a été le creuset d'où sortira dans des formes peut-être
insoupçonnées jusqu'à ce jour, un type nouveau d'état mondial,
formé 3e la métropole et des colonies, qui sera l'Union Impériale
britannique. »
C'est la lente formation de cette Union Impériale britannique
qu'étudie dans les deux volumes le la « Colonisation anglaise »
M. Mondaini. Après quelques considérations d'ordre général l'au-
teur examine la réforme coloniale qui, au milieu du xixe siècle, a
été la pierre angulaire de la Plus Grande Angleterre, du moins
en ce qui concerne les colonies à peuplement blancs. Cette réforme
porte sur le triple fiomaine foncier, commercial et politique elle est
singulièrement féconde.
L'examen de l'évolution économique et sociale de chaque domi-
nion illustre les considérations générales de faits précis et élo-
quents. M. Mondaini passe successivement en revive le Dominion
canadien, le Commonmealth australien, le Dominion de la Nou-
velle-Zélande, l'Union-Sud-Africaine. Et ce qui est des ph1s inté-
ressants, c'est j'exposé de la situation présente de chacune de ces
possessions anglaises. L'Inde- anglaise fait l'objet d'un chapitre
spécial où est indiquée la transformation économique de la société
indienne, et, en présence des menaces bolchevistes, il n'est pas
inutile de signaler ces quelques lignes concernant la réforine
sociale : « C'est la transformation économique de l'Inde sous l'in-
fluence de ce nouvel impératif plus catégorique que celui des
prescriptions religieuses qu'est l'intérêt individuel où le besoin
commence à briser les barrières qui, durant des siècles, ont Jtenu
la société indienne divisée dans ses éléments constitutifs. Et ce
que n'a pu faire la croyance en Boudha, ni la fraternité bumainej
ni la conquête musulmane, ni même la domination politique euro-
péenne, il sera peut-être réservé au capitalisme subversif, importé
d'Europe dans l'Inde, de le réaliser. »
M. Mondaini étudie ensuite les autres possessions britanniques
en Afrique, en Asie, dans le Pacifique, ainsi que les nombreuses
autres colonies éparses sur les Océans et les Continents
Le deuxième volume de la Golonisatiœi anglaise ae termine -
par la grande question du régime douanier colonial qui est, par-
tout la pierre angulaire de tout système colonisateur. M. Mondaini
expose la lutte entre la conception d'une « Greater England !...
opposée à la « Little England », entre le protectionnisme et l'im-
périalisme. Ce sont là des problèmes plus actuels que jamais.
L'impérialisme a durant la guerre triomphé du radicalisme, Je
War Cabinet s'est mué en un Cabinet Impérial. Tout concorde à
penser, ainsi que nous le rappelions plus haut, que l'Union impé-
riale britannique est une réalité internationale infiniment plus
vivante et puissante que la Société des Nations.
» M. BESson.
.. Le ixérant : J. IAGIlAKD.
PARfS, — soc, G* emr. ET D'iDtt" 17, RUE CASSLTn:,
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