Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1921-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1921 01 janvier 1921
Description : 1921/01/01 (A31,N1)-1921/12/31 (A31,N12). 1921/01/01 (A31,N1)-1921/12/31 (A31,N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97878865
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/07/2017
DE L'AFRIQUE FRANÇAISE 167
tituait un débouché important à cause de la présence
d'une garnison 'belge, de commerçants de la mêlne natio-
nalité et d'une population nombreuse ne sera plus qu'un
poste d'ordre secondaire, maintenant que la cession en a
été faite aux autorités britanniques. Les exportations vers
Tabora et Daressalam ont été possibles grâce au taux
élevé de la roupie indigène, mais la baisse du change
entraînera nécessairement la limitation des achats. Si les
Belges veulent assurer leurs transports dans les mêmes
conditions que les marchandises britanniques, ils devront
avoir, sur ta ligne ferrée du lac Tanganyka à l'Océan, leur
propre matériel roulant. Mais c'est vers le Katanga que
doit se faire principalement l'exportation des produits des
nouvelles provinces. Autrement, se produirait une crise
inévitable avec des conséquences désastreuses. Les com-
merçants ont essayé de faire des contrats avec le Katanga;
ils ont été obligés d y renoncer, les produits pourrissant en
route pendant le transport de plusieurs mois. Il est donc
urgent d'améliorer les transports vers Elisabethville. Le
développement de l'Ouroundi et du Rouanda est intime-
ment lié à la solution de ce problème. Le lac Tanganyka
manque de voies d'accès. Le transport à dos d'homme
coûte 4 francs par charge de 25 kilogrammes; 8 francs et
deux porteurs pour 35 kilogrammes. Les routes en cons-
truction comportent une longueur de 350 kilomètres envi-
ron. Celle du lac Kivou au lac Tanganyka sera ouverte
cette année ; il faudra y employer des charrettes légères,
même des auto-camionnettes. La Compagnie des grands
lacs disposera bientôt sur le Tanganyka d'une flottille de
1.300 tonnes. Le port de Kigoma est outillé de telle sorte
que le transbordement direct-sur wagons y est possible.
De grands travaux ont été entrepris à Albertville. Enfin, il
y aura des travaux assez importants à faire pour donner
une capacité égale à tous les tronçons de voies ferrées con-
duisant vers ElisabethviIle et pour rendre navigable en
tout temps le réseau fluvial.
— Le budget pour 1921, soumis à la Chambre belge, se
présente de la façon suivante :
Budget ordinaire : Dépenses. 82.118.525 francs
— Recettes.. 67.510.635 —
Gadget -, extraordinaire : Dépenses. 86.577.869 —
— Recettes.. 17.099.925 —
Ensemble : Dépenses. 168.696.394 —
- Recettes.. 84.610.560 —
Excédent de dépenses : 84.085.834 _
— Principales exportations du Congo belge en 1919,
comparées à celles de l'année précédente :
Cuivre brut 62.459.474 francs (+ 8.085 090)
Noix palmistes .. 39.552.269 — + 19 -166 213)
Ivoire brut 18.976.334 - (+ 15.926 .126)
Diamants 16.857.079 — (+ 10.864 705)
Or non ouvré ... 15.548.486 — (+ 8.132.669)
-Huile de palme.. 15.279.122 — (+ 9.640.367)
Copal .......... 14.580.753 — (+ 11.872568)
CAMILLE MARTIN.
POSSESSIONS ESPAGNOLES
MAROC ESPAGNOL
Les opérations militaires. — Durant la
deuxième quinzaine d'avril, les. journaux ont
annoncé la pacification de tribus qui se trouvent
à l'ouest de Tétouan et de Chéchaouen; le ministre
de la Guerre a déclaré que la communication de
Chechaouenavecla mer était assurée. Les troupes
espagnoles, appuyées par le croiseur Princes a de
Asturias et des canonnières, ont avancé dans la
direction de l'Anse des Peupliers jusqu'à la Pointe
Cotelle. En même temps, la garnison d'Alhuce-
mas livrait un court combat, plutôt une escar-
mouche, avec les tribus des environs de la place.
l'Afrique cartes de l'Afrique Equatoriale Française et de
Afrique Occidentale Française dressées par M. Meunier,
géographe au Ministère des Colonies, qui ont fait l'objet de
notices bibliographiques dans les derniers numéros de
i Afrique Française,sontenvente à Paris à l'Office Colonial,
MM. "e Orléans, Palais-Royal, Paris, ainsi que chez
Cousin. fe' rue et Larose, 11, rue Victor-.
^n/"Xide chacune de ces cartes, qui sont du format,
grand aigle, est de 12 francs, port en sus.
BIBLIOGRAPHIE
Dr Russo. - L'hygiène du touriste au Maroc.
Oudjda, imprimerie E. Allard, 1921.
Le Dr Russo médecin-major de 2e classe, à qui nous devons
une car e géologique du Maroc central, a résumé dans cette bro-
chure, qui est appelée à rendre des services aux personnes de
plus en plus nombreuses qui se rendent au Maroc, d'utiles
conseils d'hygiène. 1
Traité d'économie et de législation maro-
caines, par J. GOULVEN, docteur en droit, chef de
bureau a la Résidence, générale de France au Maroc. —
Librairie des Sciences politiques et sociales, Marcel
Rtvière, 31, rue Jacob et 1, rue Saint-Benoît, Paris-VIe.
vo1. in-8° carré, brochés, de 388 et 511 pages.'
Prix - 2 : 40 francs ; franco, 42 francs.
Dans la littérature, pourtant si riche, à laquelle a donné nais-
sance I installation de la France au Maroc les ouvrages traitant
de la législation du Protectorat sont encore peu nombreux.
On a décrit les beautés du pays, les mœurs des habitants on a
vanté ses ressources et ses richesses naturelles, mais, jusqu'à
présent, bien rares ont été ceux qui se sont attachés à décrire les
institutions juridiques de l'Empire chérifien.
Depuis neuf ans qu'a été signé le traité instituant le Protec-
torat de la France au Maroc, la nécessité d'adapter aux besoins
d'un grand pays en plein développement une législation permet-
tant de faire face à toutes les exigences du moment, a conduit les
autorités françaises à soumettre à l'approbation du sultan et à
promulguer un très grand nombre de textes portant sur toutes
les branches de l'activité humaine.
Soit qu'il s'agisse de l'organisation du gouvernement marocain
lui-même dont nous avons eu la sagesse de conserver les cadres
essentiels, soit qu'il s'agisse des services d'administration cen-
trale que nous avons été contraints de créer de toutes pièces, soit
qu'il s'agisse de l'organisation municipale et de la législation
urbaine ou encore du régime des impôts, partout le Protectorat a
fait couvre nouvelle, en s'inspirant non seulement des conditions
locales, mais encore des desiderata qui ont été émis à diverses
reprises par les sociétés de législation comparées ou encore des
projets de réforme en instance depuis de longues années devant
le Parlement français.
Il en résulte, les lecteurs de l'Afrique française ne l'ignorent
pas, un ensemble d'institutions juridiques très original et absolu-
ment spécial au pays.
Le commerçant, l'industriel, l'agriculteur, qui songent à s'éta-
blir au Maroc ou à y faire des affaires aussi bien que l'écono-
miste qui s'attache à suivre le développement d'un pays nouveau.
ont également intérêt à trouver, pour se reconnaître au milieu des
nombreux textes réglementaires en vigueur au Maroc, un guide
sûr et précis.
Le Traité d'économie et de législation marocaines, de
M. Goulven remplit parfaitement cet objet.
Préparé par ses fonctions et par un long séjour au Maroc, l'au-
teur a réussi à présenter dans son ouvrage un exposé très com-
plet du sujet très difficile qu'il se proposait de traiter.
On appréciera dans ce livre en tète duquel on lira avec plaisir
une préface de M. Louis Marin, député, indépendamment de la
science juridique de celui qui l'a écrit, ce sens profond de la
réalité et de la pratique quotidienne que peut seule donner l'ex-
périence directe des choses.
tituait un débouché important à cause de la présence
d'une garnison 'belge, de commerçants de la mêlne natio-
nalité et d'une population nombreuse ne sera plus qu'un
poste d'ordre secondaire, maintenant que la cession en a
été faite aux autorités britanniques. Les exportations vers
Tabora et Daressalam ont été possibles grâce au taux
élevé de la roupie indigène, mais la baisse du change
entraînera nécessairement la limitation des achats. Si les
Belges veulent assurer leurs transports dans les mêmes
conditions que les marchandises britanniques, ils devront
avoir, sur ta ligne ferrée du lac Tanganyka à l'Océan, leur
propre matériel roulant. Mais c'est vers le Katanga que
doit se faire principalement l'exportation des produits des
nouvelles provinces. Autrement, se produirait une crise
inévitable avec des conséquences désastreuses. Les com-
merçants ont essayé de faire des contrats avec le Katanga;
ils ont été obligés d y renoncer, les produits pourrissant en
route pendant le transport de plusieurs mois. Il est donc
urgent d'améliorer les transports vers Elisabethville. Le
développement de l'Ouroundi et du Rouanda est intime-
ment lié à la solution de ce problème. Le lac Tanganyka
manque de voies d'accès. Le transport à dos d'homme
coûte 4 francs par charge de 25 kilogrammes; 8 francs et
deux porteurs pour 35 kilogrammes. Les routes en cons-
truction comportent une longueur de 350 kilomètres envi-
ron. Celle du lac Kivou au lac Tanganyka sera ouverte
cette année ; il faudra y employer des charrettes légères,
même des auto-camionnettes. La Compagnie des grands
lacs disposera bientôt sur le Tanganyka d'une flottille de
1.300 tonnes. Le port de Kigoma est outillé de telle sorte
que le transbordement direct-sur wagons y est possible.
De grands travaux ont été entrepris à Albertville. Enfin, il
y aura des travaux assez importants à faire pour donner
une capacité égale à tous les tronçons de voies ferrées con-
duisant vers ElisabethviIle et pour rendre navigable en
tout temps le réseau fluvial.
— Le budget pour 1921, soumis à la Chambre belge, se
présente de la façon suivante :
Budget ordinaire : Dépenses. 82.118.525 francs
— Recettes.. 67.510.635 —
Gadget -, extraordinaire : Dépenses. 86.577.869 —
— Recettes.. 17.099.925 —
Ensemble : Dépenses. 168.696.394 —
- Recettes.. 84.610.560 —
Excédent de dépenses : 84.085.834 _
— Principales exportations du Congo belge en 1919,
comparées à celles de l'année précédente :
Cuivre brut 62.459.474 francs (+ 8.085 090)
Noix palmistes .. 39.552.269 — + 19 -166 213)
Ivoire brut 18.976.334 - (+ 15.926 .126)
Diamants 16.857.079 — (+ 10.864 705)
Or non ouvré ... 15.548.486 — (+ 8.132.669)
-Huile de palme.. 15.279.122 — (+ 9.640.367)
Copal .......... 14.580.753 — (+ 11.872568)
CAMILLE MARTIN.
POSSESSIONS ESPAGNOLES
MAROC ESPAGNOL
Les opérations militaires. — Durant la
deuxième quinzaine d'avril, les. journaux ont
annoncé la pacification de tribus qui se trouvent
à l'ouest de Tétouan et de Chéchaouen; le ministre
de la Guerre a déclaré que la communication de
Chechaouenavecla mer était assurée. Les troupes
espagnoles, appuyées par le croiseur Princes a de
Asturias et des canonnières, ont avancé dans la
direction de l'Anse des Peupliers jusqu'à la Pointe
Cotelle. En même temps, la garnison d'Alhuce-
mas livrait un court combat, plutôt une escar-
mouche, avec les tribus des environs de la place.
l'Afrique cartes de l'Afrique Equatoriale Française et de
Afrique Occidentale Française dressées par M. Meunier,
géographe au Ministère des Colonies, qui ont fait l'objet de
notices bibliographiques dans les derniers numéros de
i Afrique Française,sontenvente à Paris à l'Office Colonial,
MM. "e Orléans, Palais-Royal, Paris, ainsi que chez
Cousin. fe' rue et Larose, 11, rue Victor-.
^n/"Xide chacune de ces cartes, qui sont du format,
grand aigle, est de 12 francs, port en sus.
BIBLIOGRAPHIE
Dr Russo. - L'hygiène du touriste au Maroc.
Oudjda, imprimerie E. Allard, 1921.
Le Dr Russo médecin-major de 2e classe, à qui nous devons
une car e géologique du Maroc central, a résumé dans cette bro-
chure, qui est appelée à rendre des services aux personnes de
plus en plus nombreuses qui se rendent au Maroc, d'utiles
conseils d'hygiène. 1
Traité d'économie et de législation maro-
caines, par J. GOULVEN, docteur en droit, chef de
bureau a la Résidence, générale de France au Maroc. —
Librairie des Sciences politiques et sociales, Marcel
Rtvière, 31, rue Jacob et 1, rue Saint-Benoît, Paris-VIe.
vo1. in-8° carré, brochés, de 388 et 511 pages.'
Prix - 2 : 40 francs ; franco, 42 francs.
Dans la littérature, pourtant si riche, à laquelle a donné nais-
sance I installation de la France au Maroc les ouvrages traitant
de la législation du Protectorat sont encore peu nombreux.
On a décrit les beautés du pays, les mœurs des habitants on a
vanté ses ressources et ses richesses naturelles, mais, jusqu'à
présent, bien rares ont été ceux qui se sont attachés à décrire les
institutions juridiques de l'Empire chérifien.
Depuis neuf ans qu'a été signé le traité instituant le Protec-
torat de la France au Maroc, la nécessité d'adapter aux besoins
d'un grand pays en plein développement une législation permet-
tant de faire face à toutes les exigences du moment, a conduit les
autorités françaises à soumettre à l'approbation du sultan et à
promulguer un très grand nombre de textes portant sur toutes
les branches de l'activité humaine.
Soit qu'il s'agisse de l'organisation du gouvernement marocain
lui-même dont nous avons eu la sagesse de conserver les cadres
essentiels, soit qu'il s'agisse des services d'administration cen-
trale que nous avons été contraints de créer de toutes pièces, soit
qu'il s'agisse de l'organisation municipale et de la législation
urbaine ou encore du régime des impôts, partout le Protectorat a
fait couvre nouvelle, en s'inspirant non seulement des conditions
locales, mais encore des desiderata qui ont été émis à diverses
reprises par les sociétés de législation comparées ou encore des
projets de réforme en instance depuis de longues années devant
le Parlement français.
Il en résulte, les lecteurs de l'Afrique française ne l'ignorent
pas, un ensemble d'institutions juridiques très original et absolu-
ment spécial au pays.
Le commerçant, l'industriel, l'agriculteur, qui songent à s'éta-
blir au Maroc ou à y faire des affaires aussi bien que l'écono-
miste qui s'attache à suivre le développement d'un pays nouveau.
ont également intérêt à trouver, pour se reconnaître au milieu des
nombreux textes réglementaires en vigueur au Maroc, un guide
sûr et précis.
Le Traité d'économie et de législation marocaines, de
M. Goulven remplit parfaitement cet objet.
Préparé par ses fonctions et par un long séjour au Maroc, l'au-
teur a réussi à présenter dans son ouvrage un exposé très com-
plet du sujet très difficile qu'il se proposait de traiter.
On appréciera dans ce livre en tète duquel on lira avec plaisir
une préface de M. Louis Marin, député, indépendamment de la
science juridique de celui qui l'a écrit, ce sens profond de la
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