Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1909-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1909 01 janvier 1909
Description : 1909/01/01 (N1,A19)-1909/12/31 (N12,A19). 1909/01/01 (N1,A19)-1909/12/31 (N12,A19).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9787844t
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/07/2017
DE ¡L.' AFRIQUE FRANÇAISE 83
1907, pour l'amélioration du réseau navigable
des bassins du Sénégal et du Niger et les travaux
préparatoires à la fixation de la barre du Sénégal.
Ce crédit est à peine entamé, les études hydro-
- graphiques et autres ont été poursuivies sur les
disponibilités de l'emprunt de 65 millions. C'est
sur ces 2 millions que le gouvernement propose
de prélever la contribution (1 million) de l'Afrique
Occidentale dans les dépenses du port militaire
de Dakar. L'autre million sera employé aux tra-
vaux de fixation de la barre du Sénégal.
Sur les 3 millions figurant sous le titre des
ports de la Côte d'Ivoire, n'ont été engagées que
les dépenses des travaux de Port-Bouet qui n'ont
abouti jusqu'ici qu'à des mécomptes.
Les dépenses d'outillage, de dragage et de bali-
sage ne sont pas encore engagées.
Enfin, sur les 11.050.000 francs affectés aux
installations de la baie du Lévrier, 8.450.000 francs
sont dépensés.
3° ASSISTANCE MÉDICALE (1). — C'est pour des
constructions d'hôpitaux et de dispensaires —
dépenses qui sont loin d'être improductives —
qu'ont été prévus les 3 millions inscrits sous le
titre d'assistance médicale. Sur cette somme,
2.620.000 francs vont être dépensés et le crédit
entier est engagé : hôpital indigène de Dakar
(décret du -24 mars 1908), 670.000 francs, hôpital
de Bamako (décret du 24 mars 1908), 1.100.000 fr.;
groupes médicaux (décret du 24 mars 1908),
720.000 francs; agrandissements -de l'hôpital
colonial de Dakar (décret du 28 novembre 1908),
5D0.000 francs.
4° CONSTRUCTIONS MILITAIRES. — S'il est une dé-
pense qui n'incombait pas à l'Afrique Occiden-
tale, c'est bien celle des constructions militaires
qui absorbent 5 millions sur lesquels 2.300.000
francs seront dépensés avant 1910. Il ne faut pas
oublier que notre jeune colonie verse déjà à l'Etat
une contribution aux dépenses militaires de l'Etat
qui, en raison d'un vote de la Chambre, doit aug-
menter d'année en année, jusqu'en 1912 (loi de
finances de 1907).
5° LIGNES TÉLÉGRAPHIQUES. — Pouf relier Tom-
bouctou à Zinder (1.720 kilomètres) par Bourem
et Niamey, un crédit de 2 millions a été inscrit
pour ces travaux extraordinaires dans l'emprunt
. de 1907. Ils seront terminés dans le courant de
l'année.
Tel est l'état des travaux d'intérêt général en-
trepris en Afrique Occidentale Française sur les
fonds de l'emprunt de 100 millions. Comme
M. Houme, M. W. Ponty fait porter le maximum
d'efforts sur les chemins de fer et sur le port de
- Dakar. Les résultats de cette heureuse politique
île se feront pas attendre : la vitalité financière,
le développement économique -de. l'Afrique Occi-
dentale ne pourront que s'accentuer.
La colonne de l'Adrar. — Le chef-lieu de
l'Adrar, Atar, a été occupé p-ar la colonne Gou-
raud.
(1) V. DR GALLAY. Trois années d'assistance médicale. E. La-
rose, 1909.
Voici le communiqué du ministère des Colonies
relatifs à la marche de cette colonne :
- D'après un câblogramme que le ministre des Colonies
vient de recevoir du gouverneur général de l'Afrique Occi-
dendale Française, le colonel Gouraud est arrivé le 9 jan-
vier, à 2 heures, devant Atar, à la suite des événements
suivants : une colonne légère et le groupe Frèrejean, partis
d'Amseiga le 3 janvier, ont eu un engagement le 5 au col
de Tifou. L'ennemi a eu 4 tués. Nous n'avons subi aucune
perte. Ils sont rentrés le 6 au camp d'Amatil où le capitaine
Bablon avait été attaqué le 30 et le 31 décembre avec achar-
nementpar 400 hommes environ, l'ennemi, qui s'était avancé
jusqu'à la zériba, avait éprouvé des pertes considérables,
laissant 38 tués sur le terrain, sans compter ceux emportés
sous le feu, et de nombreux blessés.
La colonne s'est portée dès le 7 sur l'ennemi qui barrait
la route d'Atar au défilé d Hamboune, réputé infranchis-
sable tant par les difficultés très grandes du terrain, que
parce que les guerriers de l'Adrar y ont autrefois arrêté les
agresseurs. Le défilé a été forcé le 8 après un combat où
l'ennemi a laissé sur le terrain une douzaine de tués.
Le cheik Hassoua, fils et représentant dans l'Adrar de
Ma El Aïnin, a assisté au combat et est parti le soir même
vers le Nord pour demander du secours à son père et au
sultan du Maroc.
L'ennemi s'étant dispersé dans la montagne, la colonne
est arrivée devant Atar oÙ flottait le drapeau blanc. La sou-
mission a été acceptée.
Le colonel Gouraud s'est établi à Atar, véritable capitale
politique de l'Adrar, et a envoyé le détachement Frèrejean
pour poursuivre les campements signalés dans les environs.
Le 17 janvier, la situation est la suivante :
Les sédentaires de l'Atar, dont une partie avait pris la
fuite avant notre arrivée, rentrent totis les jours et parais-
sent se rallier, par crainte d'être pillés par les guerriers.
Un groupe de guerriers avec le sultan de l'Adrar se trouve
au Sud, vers Ya-bref ; un autre groupe dans les montagnes,
entre Oudjeft et Chinguetti. Les Regueibats sont repartis à
l'Ouest sans avoir pour ainsi dire pris part à l'action contre
nous, mais après avoir pillé leurs allies.
Le commandant Claudel est parti le 15 janvier, avec deux
compagnies, un peloton de spahis, un canon, une section
de mitrailleuses et quelques partisans, pour aller prendre
à Talorza un convoi de vivres parti de Moudjeria le le jan-
vier également. Dans la nuit du 16, le capitaine Bablon est
parti avec 2 compagnies et 60 partisans pour attaquer le
campement signalé vers Yaghref. 11 reste donc à Atar
2 compagnies, un canon et une section de mitrailleuses.
Dans ces divers engagements, tous couronnés d'un com-
plet succès, grâce à la bravoure de nos troupes et à la va-
leur de nos officiers, nous avons eu malheureusement à
déplorer les pertes suivantes :
Dans le combat du 30 au 31 décembre, au camp d'Amatil,
1 adjudant et 1 sergent européens et 5 tirailleurs indigènes
ont été tués; le capitaine Bablon, le lieutenant Coutance, le
lieutenant Gouspy et les sergents Reynaud et Gohier ont
été blessés; 11 indigènes ont été également blessés. Tous
ces blessés sont en bonne voie de guérison.
Dans le combat du 8 janvier, le lieutenant Létang a été
blessé à la jambe; il est également en bonne voie de guéri-
son. Un tirailleur a été tué et 2 tirailleurs blesses légère-
ment.
M. Merlaud-Ponty compte adresser prochainement au
Département les propositions de récompenses faites à la
suite des fatigues éprouvées et des engagements vaillam-
ment soutenus par nos troupes.
CONGO FRANÇAIS
L'emprunt du Congo français. — Le projet
d'emprunt (21 millions) du Congo français déposé
par le ministre des Colonies sur le bureau de la
Chambre a été soumis à la Commission des
affaires extérieures et coloniales et à la Commis-
sion du budget qui l'ont approuvé. La première
1907, pour l'amélioration du réseau navigable
des bassins du Sénégal et du Niger et les travaux
préparatoires à la fixation de la barre du Sénégal.
Ce crédit est à peine entamé, les études hydro-
- graphiques et autres ont été poursuivies sur les
disponibilités de l'emprunt de 65 millions. C'est
sur ces 2 millions que le gouvernement propose
de prélever la contribution (1 million) de l'Afrique
Occidentale dans les dépenses du port militaire
de Dakar. L'autre million sera employé aux tra-
vaux de fixation de la barre du Sénégal.
Sur les 3 millions figurant sous le titre des
ports de la Côte d'Ivoire, n'ont été engagées que
les dépenses des travaux de Port-Bouet qui n'ont
abouti jusqu'ici qu'à des mécomptes.
Les dépenses d'outillage, de dragage et de bali-
sage ne sont pas encore engagées.
Enfin, sur les 11.050.000 francs affectés aux
installations de la baie du Lévrier, 8.450.000 francs
sont dépensés.
3° ASSISTANCE MÉDICALE (1). — C'est pour des
constructions d'hôpitaux et de dispensaires —
dépenses qui sont loin d'être improductives —
qu'ont été prévus les 3 millions inscrits sous le
titre d'assistance médicale. Sur cette somme,
2.620.000 francs vont être dépensés et le crédit
entier est engagé : hôpital indigène de Dakar
(décret du -24 mars 1908), 670.000 francs, hôpital
de Bamako (décret du 24 mars 1908), 1.100.000 fr.;
groupes médicaux (décret du 24 mars 1908),
720.000 francs; agrandissements -de l'hôpital
colonial de Dakar (décret du 28 novembre 1908),
5D0.000 francs.
4° CONSTRUCTIONS MILITAIRES. — S'il est une dé-
pense qui n'incombait pas à l'Afrique Occiden-
tale, c'est bien celle des constructions militaires
qui absorbent 5 millions sur lesquels 2.300.000
francs seront dépensés avant 1910. Il ne faut pas
oublier que notre jeune colonie verse déjà à l'Etat
une contribution aux dépenses militaires de l'Etat
qui, en raison d'un vote de la Chambre, doit aug-
menter d'année en année, jusqu'en 1912 (loi de
finances de 1907).
5° LIGNES TÉLÉGRAPHIQUES. — Pouf relier Tom-
bouctou à Zinder (1.720 kilomètres) par Bourem
et Niamey, un crédit de 2 millions a été inscrit
pour ces travaux extraordinaires dans l'emprunt
. de 1907. Ils seront terminés dans le courant de
l'année.
Tel est l'état des travaux d'intérêt général en-
trepris en Afrique Occidentale Française sur les
fonds de l'emprunt de 100 millions. Comme
M. Houme, M. W. Ponty fait porter le maximum
d'efforts sur les chemins de fer et sur le port de
- Dakar. Les résultats de cette heureuse politique
île se feront pas attendre : la vitalité financière,
le développement économique -de. l'Afrique Occi-
dentale ne pourront que s'accentuer.
La colonne de l'Adrar. — Le chef-lieu de
l'Adrar, Atar, a été occupé p-ar la colonne Gou-
raud.
(1) V. DR GALLAY. Trois années d'assistance médicale. E. La-
rose, 1909.
Voici le communiqué du ministère des Colonies
relatifs à la marche de cette colonne :
- D'après un câblogramme que le ministre des Colonies
vient de recevoir du gouverneur général de l'Afrique Occi-
dendale Française, le colonel Gouraud est arrivé le 9 jan-
vier, à 2 heures, devant Atar, à la suite des événements
suivants : une colonne légère et le groupe Frèrejean, partis
d'Amseiga le 3 janvier, ont eu un engagement le 5 au col
de Tifou. L'ennemi a eu 4 tués. Nous n'avons subi aucune
perte. Ils sont rentrés le 6 au camp d'Amatil où le capitaine
Bablon avait été attaqué le 30 et le 31 décembre avec achar-
nementpar 400 hommes environ, l'ennemi, qui s'était avancé
jusqu'à la zériba, avait éprouvé des pertes considérables,
laissant 38 tués sur le terrain, sans compter ceux emportés
sous le feu, et de nombreux blessés.
La colonne s'est portée dès le 7 sur l'ennemi qui barrait
la route d'Atar au défilé d Hamboune, réputé infranchis-
sable tant par les difficultés très grandes du terrain, que
parce que les guerriers de l'Adrar y ont autrefois arrêté les
agresseurs. Le défilé a été forcé le 8 après un combat où
l'ennemi a laissé sur le terrain une douzaine de tués.
Le cheik Hassoua, fils et représentant dans l'Adrar de
Ma El Aïnin, a assisté au combat et est parti le soir même
vers le Nord pour demander du secours à son père et au
sultan du Maroc.
L'ennemi s'étant dispersé dans la montagne, la colonne
est arrivée devant Atar oÙ flottait le drapeau blanc. La sou-
mission a été acceptée.
Le colonel Gouraud s'est établi à Atar, véritable capitale
politique de l'Adrar, et a envoyé le détachement Frèrejean
pour poursuivre les campements signalés dans les environs.
Le 17 janvier, la situation est la suivante :
Les sédentaires de l'Atar, dont une partie avait pris la
fuite avant notre arrivée, rentrent totis les jours et parais-
sent se rallier, par crainte d'être pillés par les guerriers.
Un groupe de guerriers avec le sultan de l'Adrar se trouve
au Sud, vers Ya-bref ; un autre groupe dans les montagnes,
entre Oudjeft et Chinguetti. Les Regueibats sont repartis à
l'Ouest sans avoir pour ainsi dire pris part à l'action contre
nous, mais après avoir pillé leurs allies.
Le commandant Claudel est parti le 15 janvier, avec deux
compagnies, un peloton de spahis, un canon, une section
de mitrailleuses et quelques partisans, pour aller prendre
à Talorza un convoi de vivres parti de Moudjeria le le jan-
vier également. Dans la nuit du 16, le capitaine Bablon est
parti avec 2 compagnies et 60 partisans pour attaquer le
campement signalé vers Yaghref. 11 reste donc à Atar
2 compagnies, un canon et une section de mitrailleuses.
Dans ces divers engagements, tous couronnés d'un com-
plet succès, grâce à la bravoure de nos troupes et à la va-
leur de nos officiers, nous avons eu malheureusement à
déplorer les pertes suivantes :
Dans le combat du 30 au 31 décembre, au camp d'Amatil,
1 adjudant et 1 sergent européens et 5 tirailleurs indigènes
ont été tués; le capitaine Bablon, le lieutenant Coutance, le
lieutenant Gouspy et les sergents Reynaud et Gohier ont
été blessés; 11 indigènes ont été également blessés. Tous
ces blessés sont en bonne voie de guérison.
Dans le combat du 8 janvier, le lieutenant Létang a été
blessé à la jambe; il est également en bonne voie de guéri-
son. Un tirailleur a été tué et 2 tirailleurs blesses légère-
ment.
M. Merlaud-Ponty compte adresser prochainement au
Département les propositions de récompenses faites à la
suite des fatigues éprouvées et des engagements vaillam-
ment soutenus par nos troupes.
CONGO FRANÇAIS
L'emprunt du Congo français. — Le projet
d'emprunt (21 millions) du Congo français déposé
par le ministre des Colonies sur le bureau de la
Chambre a été soumis à la Commission des
affaires extérieures et coloniales et à la Commis-
sion du budget qui l'ont approuvé. La première
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.54%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.54%.
- Auteurs similaires Ruedel Marcel Ruedel Marcel /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Ruedel Marcel" or dc.contributor adj "Ruedel Marcel")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 89/732
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k9787844t/f89.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k9787844t/f89.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k9787844t/f89.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k9787844t
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k9787844t