Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1909-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1909 01 janvier 1909
Description : 1909/01/01 (N1,A19)-1909/12/31 (N12,A19). 1909/01/01 (N1,A19)-1909/12/31 (N12,A19).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9787844t
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/07/2017
DE L'AFRIQUE FRANÇAISE 147
La population indigène lui a fait un accueil enthousiaste.
Des lettres reçues de Merrakech signalent le départ des
grands vizirs à la date du 22. Le Glaoui et Si Aïssa ré-
pondent enfin à l'appel du sultan, après plusieurs mois
d'hésitation. Il est probable qu'ils n'iront pas jusqu'à Fez
et qu'ils attendront — peut-être longtemps — Mouley Hafid
à Rabat.
Le paquebot Queen-Adelaïde, se rendant du Transvaal à
Gênes, s est échoué, dans la nuit du 1er avril, à 60 kilo-
mètres au Sud de Mazagan, après avoir abordé une épave
qui déchira profondément sa coque. L'équipage, originaire
de Glasgow, a été recueilli à temps ; malgré les efforts du
croiseur français Cosmao, le navire n'a pu être renfloué.
FEZ. — La situation à l'Est et au Sud de Fez semble,
pour le moment, s'améliorer. Quelques engagements assez
sérieux, au début du mois, entre les méhallas chérifiennes
et les tribus alliées du Roghi ont été suivis d'une accalmie
Par qui paraît dénoter une certaine lassitude du prétendant.
ar contre, une effervescence caractérisée est signalée à
l'Ouest et au Sud-Ouest de la capitale chérifienne, où les
tribus berbères manifestent l'intention de se venger de la
cap tune et de l'emprisonnement de Kittani.
En ville, le mécontentement est toujours grand contre le
. régime actuel; les mesures de police très sévères ordon-
nées par Mouley Hafid ne sont pas accueillies sans ré-
voltes; plusieurs chefs de quartiers refusent même de
fournir les contingents nécessaires à cette nouvelle orga-
nisation. Tout fait prévoir un mouvement révolutionnaire,
dans le cas où le sultan quitterait Fez pour Rabat.
CEUTA. — Le roi d'Espagne a visité, le 7 mars, Ceuta et
ses principaux ouvrages de défense. Un lunch préparé au
. fort du Serrallo a suivi la revue des troupes de la gar-
nison.
MELIUA. — Le détachement espagnol installé au Cap de
l'Eau est allé razzier la casbah du caïd des Kebdana, soup-
çonné d'être l'auteur d'un attentat contre un protégé espa-
gnol.
Tanger, le 8 avril 1909.
CH. RENÉ-LECLERC,
Délégué général du Comité du Maroc, à Tanger.
L'Allemagne et le Maroc. — Dans la séance
du Reichstag du 29 mars, le prince de Blilow a
prononcé sur la situation extérieure un grand
discours dans lequel il a parlé en ces termes du
Maroc :
Il me paraît que je vous éclairerai de la façon la plus
courte en vous donnant lecture dès extraits suivants d'une
dépêche que j'ai envoyée le 25 février à notre ministre à
Tanger: « Les froissements de ces années dernières entre
l'Allemagne et la France à l'occasion du Maroc ont eu leur
répercussion fâcheuse sur les autres relations mutuelles
des deux pays et aussi sur leurs rapports avec les autres
nations et sur la situation politique générale. Comme l'im-
portance pratique des points de vue contraires, soutenus
par les deux parties, n'est pas en proportion avec les dom-
mages causés par la manière de les soutenir, on a, des
deux côtés, senti depuis quelqqe temps le besoin de faire
disparaître cette divergence de vues.
« A part de ces considérations d'une nature politique gé-
nérale, les deux gouvernements sont en outre arrivés à la
conviction que l'état de choses existant jusqu'ici était un
obstacle au développement prospère des intérêts locaux
des deux peuples au Maroc même, et aussi à l'ouverture
de ce pays et à l'assainissement de sa situation qui sont
d'un intérêt spécial pour l'Allemagne comme pour la
France. »
C'est de ces considérations de nature générale et de na-
ture politique locale qu'est sortie la convention du 9 fé-
vrier, qui a pour but de modifier la situation ayant existé
jusqu'ici.
La convention concernant le Maroc assure à la France,
qui est spécialement intéressée au maintien de la tran-
quillité et de l'ordre, dans ce pays, une influence politique
non injustifiée, sans lui donner la possibilité de s'appro-
prier le Maroc, sous une forme quelconque.
D'autre côté, la convention assure à l'Allemagne la li-
berté des entreprises commerciales et industrielles dans
un Maroc indépendant et répondant à son étendue actuelle,
ainsi que la possibilité de prendre part aux entreprises
commerciales et industrielles des Français et de tirer profit
de leurs acquisitions.
La convention a pour but de remplacer l'antagonisme
par le travail en commun, en vue d ouvrir le Maroc con-
formément au désir des deux gouvernements.
Elle a déjà eu dans l'atmosphère calme des derniers
temps quelques résultats d'un caractère pratique, et des
instructions précises ont été données pour assurer l'obser-
vation rigoureuse et loyale de l'arrangement et établir la
coopération pacifique des représentants des deux gouver-
nements au Maroc. Je suis heureux de constater que l'op-
position faite à la convention dans les deux pays a été
in signifiante et n'a pu l'emporter sur l'approbation presque
générale qui s'est manifestée. (Très bien!) \
On a pu entendre chez- nous certaines personnes parler
de l'inconséquence de la politique allemande. On peut, en
se plaçant au point de vue historique, leur montrer que si
la méthode n'a pas toujours été la même, l'objectif n'a ja-
mais varié.
Le temps et les circonstances changent perpétuellement.
Aussi, me semble-t-il qu'en politique la méthode importe
moins que le résultat pratique. (Très bien!) Le reproche
d'inconséquence qu'on nous adresse se fonde, ce me
semble, sur une conception erronée du but que poursuit la
politique allemande au Maroc.
Nous faut-il admettre que dans un pays où nous ne pos-
sédons aucun intérêt politique et où nous n'avons jamais
aspiré à en posséder, nous devions susciter à la. France,
qui, elle, possède des intérêts naturels très considérables,
de-constantes difficultés?
Il existe, il est vrai, une fraction de l'opinion qui trouve-
rait bon que contre un pays qui fut jadis notre ennemi
acharné nous nous posions en adversaires toujours et par-
tout, ouvertement et en secret, et particulièrement aux
endroits où sa suscèptibilité est particulièrement éveillée,
comme au Maroc; ceci, pour ce seul motif qu'un temps
peut venir où nous aurions de nouveau à croiser le fer
avec lui.
Je pourrais appeler cette théorie la théorie de la politique
tortueuse qui travaille derrière et de biais et cherche à
tenir ouvertes les blessures des autres. J'ai déjà dit ici
une fois à ce sujet qu'il n'est pas digne d'une grande na-
tion et qu'il n'est pas non plus de son intérêt, de vouloir
vivre des discussions des autres.
La conscience d'une communauté'de civilisation s'est
affermie de telle sorte, au siècle dernier, parmi les nations
civilisées, que la politique de malveillance à l'égard d'au-
trui engendre la défense chez tous et fait tort en dernier
lieu à sa propre patrie.
Je tiens pour complètement erroné le fait d'en appeler
ici au prince de Bismarck. Vous savez, Messieurs, que le
prince de Bismarck considérait comme utile que la France
cherchât à employer ses forces dans le domaine colonial.
A son époque le Tonkin était pour la France une blessure
saignante et douloureuse.
Lorsqu'un jour les archives s'ouvriront, on reconnaitra
alors comment le grand homme fit tout son possible pour
retenir le gouvernement chinois sur la pente d'entreprises
belliqueuses : c'était là le contraire d'une politique prenant
plaisir aux malheurs d'autrui.
L'empire d'Allemagne est assez grand et assez fort pour
poursuivre une politique claire, ouverte, droite; et c'est
comme un résultat de cette politique que je considère aussi
la convention au sujet du Maroc. (Applaudissements ré-
pétés;)
La Deutsche Marokko-Korrespondenz, organe
des groupes industriels et commerciaux allemands
intéressés au Maroc, avait cessé de paraître à la
suite de la conclusion de l'accord franco-allemand.
Le Comité allemand du Maroc vient de décider
de reprendre la publication dans le but de sou-
La population indigène lui a fait un accueil enthousiaste.
Des lettres reçues de Merrakech signalent le départ des
grands vizirs à la date du 22. Le Glaoui et Si Aïssa ré-
pondent enfin à l'appel du sultan, après plusieurs mois
d'hésitation. Il est probable qu'ils n'iront pas jusqu'à Fez
et qu'ils attendront — peut-être longtemps — Mouley Hafid
à Rabat.
Le paquebot Queen-Adelaïde, se rendant du Transvaal à
Gênes, s est échoué, dans la nuit du 1er avril, à 60 kilo-
mètres au Sud de Mazagan, après avoir abordé une épave
qui déchira profondément sa coque. L'équipage, originaire
de Glasgow, a été recueilli à temps ; malgré les efforts du
croiseur français Cosmao, le navire n'a pu être renfloué.
FEZ. — La situation à l'Est et au Sud de Fez semble,
pour le moment, s'améliorer. Quelques engagements assez
sérieux, au début du mois, entre les méhallas chérifiennes
et les tribus alliées du Roghi ont été suivis d'une accalmie
Par qui paraît dénoter une certaine lassitude du prétendant.
ar contre, une effervescence caractérisée est signalée à
l'Ouest et au Sud-Ouest de la capitale chérifienne, où les
tribus berbères manifestent l'intention de se venger de la
cap tune et de l'emprisonnement de Kittani.
En ville, le mécontentement est toujours grand contre le
. régime actuel; les mesures de police très sévères ordon-
nées par Mouley Hafid ne sont pas accueillies sans ré-
voltes; plusieurs chefs de quartiers refusent même de
fournir les contingents nécessaires à cette nouvelle orga-
nisation. Tout fait prévoir un mouvement révolutionnaire,
dans le cas où le sultan quitterait Fez pour Rabat.
CEUTA. — Le roi d'Espagne a visité, le 7 mars, Ceuta et
ses principaux ouvrages de défense. Un lunch préparé au
. fort du Serrallo a suivi la revue des troupes de la gar-
nison.
MELIUA. — Le détachement espagnol installé au Cap de
l'Eau est allé razzier la casbah du caïd des Kebdana, soup-
çonné d'être l'auteur d'un attentat contre un protégé espa-
gnol.
Tanger, le 8 avril 1909.
CH. RENÉ-LECLERC,
Délégué général du Comité du Maroc, à Tanger.
L'Allemagne et le Maroc. — Dans la séance
du Reichstag du 29 mars, le prince de Blilow a
prononcé sur la situation extérieure un grand
discours dans lequel il a parlé en ces termes du
Maroc :
Il me paraît que je vous éclairerai de la façon la plus
courte en vous donnant lecture dès extraits suivants d'une
dépêche que j'ai envoyée le 25 février à notre ministre à
Tanger: « Les froissements de ces années dernières entre
l'Allemagne et la France à l'occasion du Maroc ont eu leur
répercussion fâcheuse sur les autres relations mutuelles
des deux pays et aussi sur leurs rapports avec les autres
nations et sur la situation politique générale. Comme l'im-
portance pratique des points de vue contraires, soutenus
par les deux parties, n'est pas en proportion avec les dom-
mages causés par la manière de les soutenir, on a, des
deux côtés, senti depuis quelqqe temps le besoin de faire
disparaître cette divergence de vues.
« A part de ces considérations d'une nature politique gé-
nérale, les deux gouvernements sont en outre arrivés à la
conviction que l'état de choses existant jusqu'ici était un
obstacle au développement prospère des intérêts locaux
des deux peuples au Maroc même, et aussi à l'ouverture
de ce pays et à l'assainissement de sa situation qui sont
d'un intérêt spécial pour l'Allemagne comme pour la
France. »
C'est de ces considérations de nature générale et de na-
ture politique locale qu'est sortie la convention du 9 fé-
vrier, qui a pour but de modifier la situation ayant existé
jusqu'ici.
La convention concernant le Maroc assure à la France,
qui est spécialement intéressée au maintien de la tran-
quillité et de l'ordre, dans ce pays, une influence politique
non injustifiée, sans lui donner la possibilité de s'appro-
prier le Maroc, sous une forme quelconque.
D'autre côté, la convention assure à l'Allemagne la li-
berté des entreprises commerciales et industrielles dans
un Maroc indépendant et répondant à son étendue actuelle,
ainsi que la possibilité de prendre part aux entreprises
commerciales et industrielles des Français et de tirer profit
de leurs acquisitions.
La convention a pour but de remplacer l'antagonisme
par le travail en commun, en vue d ouvrir le Maroc con-
formément au désir des deux gouvernements.
Elle a déjà eu dans l'atmosphère calme des derniers
temps quelques résultats d'un caractère pratique, et des
instructions précises ont été données pour assurer l'obser-
vation rigoureuse et loyale de l'arrangement et établir la
coopération pacifique des représentants des deux gouver-
nements au Maroc. Je suis heureux de constater que l'op-
position faite à la convention dans les deux pays a été
in signifiante et n'a pu l'emporter sur l'approbation presque
générale qui s'est manifestée. (Très bien!) \
On a pu entendre chez- nous certaines personnes parler
de l'inconséquence de la politique allemande. On peut, en
se plaçant au point de vue historique, leur montrer que si
la méthode n'a pas toujours été la même, l'objectif n'a ja-
mais varié.
Le temps et les circonstances changent perpétuellement.
Aussi, me semble-t-il qu'en politique la méthode importe
moins que le résultat pratique. (Très bien!) Le reproche
d'inconséquence qu'on nous adresse se fonde, ce me
semble, sur une conception erronée du but que poursuit la
politique allemande au Maroc.
Nous faut-il admettre que dans un pays où nous ne pos-
sédons aucun intérêt politique et où nous n'avons jamais
aspiré à en posséder, nous devions susciter à la. France,
qui, elle, possède des intérêts naturels très considérables,
de-constantes difficultés?
Il existe, il est vrai, une fraction de l'opinion qui trouve-
rait bon que contre un pays qui fut jadis notre ennemi
acharné nous nous posions en adversaires toujours et par-
tout, ouvertement et en secret, et particulièrement aux
endroits où sa suscèptibilité est particulièrement éveillée,
comme au Maroc; ceci, pour ce seul motif qu'un temps
peut venir où nous aurions de nouveau à croiser le fer
avec lui.
Je pourrais appeler cette théorie la théorie de la politique
tortueuse qui travaille derrière et de biais et cherche à
tenir ouvertes les blessures des autres. J'ai déjà dit ici
une fois à ce sujet qu'il n'est pas digne d'une grande na-
tion et qu'il n'est pas non plus de son intérêt, de vouloir
vivre des discussions des autres.
La conscience d'une communauté'de civilisation s'est
affermie de telle sorte, au siècle dernier, parmi les nations
civilisées, que la politique de malveillance à l'égard d'au-
trui engendre la défense chez tous et fait tort en dernier
lieu à sa propre patrie.
Je tiens pour complètement erroné le fait d'en appeler
ici au prince de Bismarck. Vous savez, Messieurs, que le
prince de Bismarck considérait comme utile que la France
cherchât à employer ses forces dans le domaine colonial.
A son époque le Tonkin était pour la France une blessure
saignante et douloureuse.
Lorsqu'un jour les archives s'ouvriront, on reconnaitra
alors comment le grand homme fit tout son possible pour
retenir le gouvernement chinois sur la pente d'entreprises
belliqueuses : c'était là le contraire d'une politique prenant
plaisir aux malheurs d'autrui.
L'empire d'Allemagne est assez grand et assez fort pour
poursuivre une politique claire, ouverte, droite; et c'est
comme un résultat de cette politique que je considère aussi
la convention au sujet du Maroc. (Applaudissements ré-
pétés;)
La Deutsche Marokko-Korrespondenz, organe
des groupes industriels et commerciaux allemands
intéressés au Maroc, avait cessé de paraître à la
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Le Comité allemand du Maroc vient de décider
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