Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1909-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1909 01 janvier 1909
Description : 1909/01/01 (N1,A19)-1909/12/31 (N12,A19). 1909/01/01 (N1,A19)-1909/12/31 (N12,A19).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9787844t
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/07/2017
DE L'AFRIQUE FRANÇAISE 119
CBtte époque de l'année ne s'était, paraît-il, jamais
vue en Egypte.
Ainsi qu'il ressort du tableau ci-après, c'est,
après l'Angleterre, avec la France que l'Egypte
• fait encore le plus d'affaires :
Commerce avec les principaux pays en 1908.
Importations Exportations
en Egypte d'Egypte
L. E. L. E.
Angleterre 8,. 264.813 11.147.800
France 2.915.817 1.681.331
Allemagne 1.118.997 1.848.932
Autriche-Hongrie ........ 1.632.273 1.030.072
Russie 974 014 1.377 .577
Italie 1.187.786 704.070
Turquie.. 3.192.976 385.695
Le nouveau barrage d'Esneh. — Le 9 fé-
vrier dernier a eu lieu l'inauguration, en pré-
sence du khédive, du barrage d'Esneh. Etabli à
160 kilomètres environ au nord d'Assouan, le
nouvel ouvrage a pour objet l'irrigation et la
mise en valeur d'une partie de la province de
Keneh, qui jusqu'à présent ne jouissait des bien-
faits de l'irrigation que dans les années de forte
crue. Alors que certains autres barrages, comme
celui d'Assiout, par exemple, servent à accumuler
les eaux durant la période de sécheresse, celui
d'Esneh servira de régulateur aux crues du fleuve
et, en, élevant le niveau de celui-ci, permettra
d'arroser- les pays situés au Nord. Pour donner
une idée des avantages que représente pour la
province de Keneh le nouveau barrage, il suffit
d'indiquer que la surface des terres cultivables
sur laquelle s'étendra son action -ne sera pas infé-
rieure probablement à. 350.000 feddans (1), soit
environ 147.000 hectares. D'autre part, en exoné-
rant le Trésor égyptien des charges qu'il devait
chaque année supporter, sous le nom de « sha-
rakis », pour parer aux inconvénients résultant
de l'insuffisance des crues du fleuve, il permettra
à l'Etat de faire des économies sensibles.
Commencés en 1906, après la crue, les travaux
du barrage d'.Esneh ont été terminés dix-huit
mois avant le terme fixé par le contrat intervenu
entre les entrepreneurs et le gouvernement égyp-
tien; ils ont entraîné une dépense de 1 million
de livres égyptiennes. L'ouvrage s'élève à 9 m. 50
au-dessus de la cote de l'étiage et a une longueur
de 900 mètres. Il est percé de 120 portes de
5 mètres d'ouverture, et à son extrémité ouest,
une écluse de 80 mètres sur 16 a été aménagée
pour la navigation. La partie supérieure de la
digue comprend une route de 6 mètres de large
qui fait communiquer les deux rives du fleuve.
'La session de l'Assemblée générale égyp-
tienne. — L'Assemblée générale égyptienne,
dont les sessions ont lieu tous les deux ans seu-
lement, s'est réunie le fer février, sous la prési-
dence du prince Hussein Pacha Kamel, oncle du
Khédive. Elle a demandé cette année encore
(1) 1 feddan = 42 ares.
l'élargissement de ses pouvoirs, ainsi que de ceux
du Conseil législatif, de façon à faire des deux
assemblées de véritables institutions représenta-
tives-et a exprimé le désir d'être convoquée tous
les ans. Au total, elle a adopté près de cent vœux,
dont la plupart dénotent une extraordinaire
absence des plus élémentaires notions de la poli-
tique et des nécessités du moment. Il ne saurait
en être, au reste, autrement; les membres qui
composent l'assemblée, en raison même du peu
d'importance du rôle que joue celle-ci pour l'ins-
tant dans la vie de l'Egypte, n'ont pas l'occasion
de faire leur éducation ; ce n'est pas en de
courtes sessions de huit jours, tous les deux ans,
au cours desquelles ils n'ont à prendre aucune
décision, que peut s'établir cette harmonie entre
les. aspirations, ce compromis entre les pro-
grammes qui donnent un semblant d'unité aux
délibérations des assemblées européennes.
POSSESSIONS BELGES
CONGO BELGE
Le budget de 1909. - En vertu de la récente
Charte coloniale, c'est, comme on l'a vu, par une loi
votée au Parlement, que doit être arrêté, chaque
année, le budget des recettes et des dépenses du
Congo. Pour la première fois, la Chambre des dé-
putés et le Sénat viennent d'exercer cette nouvelle
prérogative. Le projet qui leur a été soumis, avait
dû être hâtivement préparé par M. Renkin, d'après
les chiffres fournis par l'administration; il ne
pouvait donc présenter de bien grandes modifi-
cations.
D'après l'un des articles de la loi coloniale, les
dépenses afférentes à l'administration centrale
doivent rester à la charge du budget métropolitain.
Ces dépenses figuraient au budget de 1908 pour
la somme de 738.960 francs. Elles s'élèvent main-
tenant à 962.440 francs. Cette augmentation de
223.480 francs résulte des traitements alloués au
ministre et aux fonctionnaires de son cabinet. Le
personnel du ministère des Colonies comprend
152 personnes.
Les dépenses coloniales 'atteignent, au total, le
chiffre de 44.817.336 francs, dont 36.094.036 pour
le budget ordinaire, et 8.423.300 pour le budget
extraordinaire.
Les dépenses ordinaires se répartissent ainsi :
intérieur (service administratif, force publique,
marine, navigation, hygiène et travaux publics) :
15.137.790 francs ; finances, agriculture et mines :
11.395.315 francs ; postes et télégraphes : 213.000
francs; justice, cultes et instruction publique :
2.269.100 francs; service de la caisse d'épargne,
des intérêts des emprunts et des capitaux garantis :
5.916.350 francs. L'examen de ce dernier article
révèle l'existence de plusieurs emprunts souscrits
par l'Etat indépendant, pour faire face aux dé-
penses courantes de 1908 et aux dépenses extraor-
dinaires de 1909, indépendamment de ceux dont
CBtte époque de l'année ne s'était, paraît-il, jamais
vue en Egypte.
Ainsi qu'il ressort du tableau ci-après, c'est,
après l'Angleterre, avec la France que l'Egypte
• fait encore le plus d'affaires :
Commerce avec les principaux pays en 1908.
Importations Exportations
en Egypte d'Egypte
L. E. L. E.
Angleterre 8,. 264.813 11.147.800
France 2.915.817 1.681.331
Allemagne 1.118.997 1.848.932
Autriche-Hongrie ........ 1.632.273 1.030.072
Russie 974 014 1.377 .577
Italie 1.187.786 704.070
Turquie.. 3.192.976 385.695
Le nouveau barrage d'Esneh. — Le 9 fé-
vrier dernier a eu lieu l'inauguration, en pré-
sence du khédive, du barrage d'Esneh. Etabli à
160 kilomètres environ au nord d'Assouan, le
nouvel ouvrage a pour objet l'irrigation et la
mise en valeur d'une partie de la province de
Keneh, qui jusqu'à présent ne jouissait des bien-
faits de l'irrigation que dans les années de forte
crue. Alors que certains autres barrages, comme
celui d'Assiout, par exemple, servent à accumuler
les eaux durant la période de sécheresse, celui
d'Esneh servira de régulateur aux crues du fleuve
et, en, élevant le niveau de celui-ci, permettra
d'arroser- les pays situés au Nord. Pour donner
une idée des avantages que représente pour la
province de Keneh le nouveau barrage, il suffit
d'indiquer que la surface des terres cultivables
sur laquelle s'étendra son action -ne sera pas infé-
rieure probablement à. 350.000 feddans (1), soit
environ 147.000 hectares. D'autre part, en exoné-
rant le Trésor égyptien des charges qu'il devait
chaque année supporter, sous le nom de « sha-
rakis », pour parer aux inconvénients résultant
de l'insuffisance des crues du fleuve, il permettra
à l'Etat de faire des économies sensibles.
Commencés en 1906, après la crue, les travaux
du barrage d'.Esneh ont été terminés dix-huit
mois avant le terme fixé par le contrat intervenu
entre les entrepreneurs et le gouvernement égyp-
tien; ils ont entraîné une dépense de 1 million
de livres égyptiennes. L'ouvrage s'élève à 9 m. 50
au-dessus de la cote de l'étiage et a une longueur
de 900 mètres. Il est percé de 120 portes de
5 mètres d'ouverture, et à son extrémité ouest,
une écluse de 80 mètres sur 16 a été aménagée
pour la navigation. La partie supérieure de la
digue comprend une route de 6 mètres de large
qui fait communiquer les deux rives du fleuve.
'La session de l'Assemblée générale égyp-
tienne. — L'Assemblée générale égyptienne,
dont les sessions ont lieu tous les deux ans seu-
lement, s'est réunie le fer février, sous la prési-
dence du prince Hussein Pacha Kamel, oncle du
Khédive. Elle a demandé cette année encore
(1) 1 feddan = 42 ares.
l'élargissement de ses pouvoirs, ainsi que de ceux
du Conseil législatif, de façon à faire des deux
assemblées de véritables institutions représenta-
tives-et a exprimé le désir d'être convoquée tous
les ans. Au total, elle a adopté près de cent vœux,
dont la plupart dénotent une extraordinaire
absence des plus élémentaires notions de la poli-
tique et des nécessités du moment. Il ne saurait
en être, au reste, autrement; les membres qui
composent l'assemblée, en raison même du peu
d'importance du rôle que joue celle-ci pour l'ins-
tant dans la vie de l'Egypte, n'ont pas l'occasion
de faire leur éducation ; ce n'est pas en de
courtes sessions de huit jours, tous les deux ans,
au cours desquelles ils n'ont à prendre aucune
décision, que peut s'établir cette harmonie entre
les. aspirations, ce compromis entre les pro-
grammes qui donnent un semblant d'unité aux
délibérations des assemblées européennes.
POSSESSIONS BELGES
CONGO BELGE
Le budget de 1909. - En vertu de la récente
Charte coloniale, c'est, comme on l'a vu, par une loi
votée au Parlement, que doit être arrêté, chaque
année, le budget des recettes et des dépenses du
Congo. Pour la première fois, la Chambre des dé-
putés et le Sénat viennent d'exercer cette nouvelle
prérogative. Le projet qui leur a été soumis, avait
dû être hâtivement préparé par M. Renkin, d'après
les chiffres fournis par l'administration; il ne
pouvait donc présenter de bien grandes modifi-
cations.
D'après l'un des articles de la loi coloniale, les
dépenses afférentes à l'administration centrale
doivent rester à la charge du budget métropolitain.
Ces dépenses figuraient au budget de 1908 pour
la somme de 738.960 francs. Elles s'élèvent main-
tenant à 962.440 francs. Cette augmentation de
223.480 francs résulte des traitements alloués au
ministre et aux fonctionnaires de son cabinet. Le
personnel du ministère des Colonies comprend
152 personnes.
Les dépenses coloniales 'atteignent, au total, le
chiffre de 44.817.336 francs, dont 36.094.036 pour
le budget ordinaire, et 8.423.300 pour le budget
extraordinaire.
Les dépenses ordinaires se répartissent ainsi :
intérieur (service administratif, force publique,
marine, navigation, hygiène et travaux publics) :
15.137.790 francs ; finances, agriculture et mines :
11.395.315 francs ; postes et télégraphes : 213.000
francs; justice, cultes et instruction publique :
2.269.100 francs; service de la caisse d'épargne,
des intérêts des emprunts et des capitaux garantis :
5.916.350 francs. L'examen de ce dernier article
révèle l'existence de plusieurs emprunts souscrits
par l'Etat indépendant, pour faire face aux dé-
penses courantes de 1908 et aux dépenses extraor-
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