Titre : Renseignements coloniaux et documents publiés par le Comité de l'Afrique française
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1896-11-01
Contributeur : Comité de l'Afrique française. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328511070
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 novembre 1896 01 novembre 1896
Description : 1896/11/01 (N5)-1896/11/30. 1896/11/01 (N5)-1896/11/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9787807j
Source : CIRAD, 2017-132803
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/08/2017
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ET DOCUMENTS
Fubliés par le Comité
DE
L'AFRIQUE FRANÇAISE
SOMMAIRE
Le rapport du général Duchesne sur la campagne
de Madagascar 89
Les conventions italo-tunisiennes 101
Notice sur les tribus nomades dans la région de
Tombouctou 109
Le régime minier de l'Afrique occidentale française 116
Le règlement minier de Madagascar ............... 118
LE RAPPORT DU GÉNÉRAL DUCHESNE
SUR LA CAMPAGNE DE MADAGASCAR
Le Journal officiel a publié dans ses numéros
des 12, 13 et 14 septembre le rapport du général
de division Duchesne, commandant en chef du
corps expéditionnaire de Madagascar.
Le général Duchesne déclare au début de ce
rapport que « ce travail, tout en mettant en lu-
mière les conditions de préparation et d'exécution
de la campagne, ne saurait, sous peine d'entraî-
ner à d'excessifs développements, être autre
chose qu'un simple Précis des faits essentiels de
l'expédition. Il ne pourrait, donc, à mon avis,
ajoute-t-il, être considéré comme devant tenir
lieu d'un véritable historique, ultérieurement ré-
digé d'après les documents transmis à l'état-
major de l'armée et qui permettra de tirer de
l'étude de cette campagne les enseignements
qu'elle doit comporter ». Aussi ne donnons-nous.;
de ce rapport que les passages essentiels qui peu-
vent apporter un jour nouveau et complet sur des
faits déjà connus.
L'organisation de l'expédition
Après un court historique des origines de la
guerre, le général Duchesne donne, à propos des
études préparatoires à l'organisation de l'expédi-
tion, des renseignements sur le rôle de la com-
mission mixte d'études :
Le gouvernement, dont l'attention se trouvait éveillée de-
puis de longs mois sur l'éventualité d'une campagne de
guerre à Madagascar, n'avait pas attendu que les faits en
eussent imposé l'évidente nécessité pour se préoccuper des
moyens d'y faire face. Plus d'un an à l'avance et presque
simultanément, les deux ministères de la guerre et de la
marine avaient mis la question à l'étude, et, le second de ces
départements avait même fait reconnaitre, avec la prudence
et la discrétion qu'exigeaient les circonstances, les points
de débarquement possibles, ainsi que certaines des routes
conduisant des côtes Ouest et Est de l'ile à la capitale.
Les renseignements recueillis par les deux états-majors
faisaient ressortir de graves difficultés matérielles à vaincre
pour le corps expéditionnaire : absence complète de toutes
voies de communications autres que des sentiers à peine
tracés, franchissant des obstacles naturels considérables ;
insalubrité générale du climat, surtout dans les parties
basses de l'île ; défaut général de ressources locales, sauf
en Emyrne. Quant aux moyens militaires de la défense, bien
que l'armée hova parùt peu capabable d'opposer une résis-
tance sérieuse, on devait tenir compte du fait que, partiel-
lement dressée par quelques instructeurs français et étran-
gers, elle était, d'autre part, pourvue d'armes européennes
récemment fournies au gouvernement malgache en quantités
assez considérables pour qu'il lui fùt possible de mettre en
ligne de 25,000 à 30,000 soldats convenablement armés et
pourvus d'une artillerie évaluée à 40 ou 50 pièces modernes.
Dans le but d'utiliser, en les contrôlant, ces diverses don-
nées, une commission mixte d'dudes fut constituée, au mois
d'août 1894, au ministère des affaires étrangères ; cette com-
mission comprenait un représentant qualifié de chacun des
quatre départements des affaires étrangères, des colonies,
de la marine et de la guerre. La commission d'études poussa
activement ses travaux et déposa, le 29 aoùt, un rapport
collectif qui contenait, après un exposé militaire et géogra-
phique aussi complet que le comportait l'état des connais-
sances ainsi réunies, un ensemble de propositions relatives
à la constitution numérique du corps expéditionnaire, à la
satisfaction de ses besoins essentiels et aux conditions éven-
tuelles de sa marche sur Tananarive.
En termes généraux, la commission jugeait nécessaire
l'emploi d'un effectif minimum de 12,000 combattants, exclu-
sivement ravitaillés par l'arrière ; elle indiquait, d'autre
part, la rade de Majunga et les vallées de la Betsiboka et
de l'Ikopa comme devant offrir la moindre somme de diffi-
cultés pour le débarquement du corps expéditionnaire et
pour sa marche vers Tananarive. Elle estimait, enfin, pos-
sible et désirable, au cas où ses propositions seraient agréées,
l'emploi de la voie fluviale de la Betsiboka, jusqu'à son con-
fluent avec l'Ikopa, pour le transport du matériel et même
d'une partie des troupes.
Ces conclusions ayant été, dans leur ensemble et sous ré-
serve de développements ultérieurs, adoptées par le gouver-
nement, en ce qui csncerne notamment la ligne d'opérations
et l'utilisation de la voie fluviale, le département de la ma-
rine dut se préoccuper du matériel à constituer pour cette
navigation spéciale. Il s'arrêta (vers la fin d'octobre) au
principe de la création d'une flottille, qui devait compren-
dre : 12 canonnières ou remorqueurs de 25 mètres et 50 cha-
lands, tous démontables et de types analogues à ceux des
bâtiments de même nature qui avaient été employés avec
Supplément au Bulletin au Comité de l Afrique française de novembre 1896,
ET DOCUMENTS
Fubliés par le Comité
DE
L'AFRIQUE FRANÇAISE
SOMMAIRE
Le rapport du général Duchesne sur la campagne
de Madagascar 89
Les conventions italo-tunisiennes 101
Notice sur les tribus nomades dans la région de
Tombouctou 109
Le régime minier de l'Afrique occidentale française 116
Le règlement minier de Madagascar ............... 118
LE RAPPORT DU GÉNÉRAL DUCHESNE
SUR LA CAMPAGNE DE MADAGASCAR
Le Journal officiel a publié dans ses numéros
des 12, 13 et 14 septembre le rapport du général
de division Duchesne, commandant en chef du
corps expéditionnaire de Madagascar.
Le général Duchesne déclare au début de ce
rapport que « ce travail, tout en mettant en lu-
mière les conditions de préparation et d'exécution
de la campagne, ne saurait, sous peine d'entraî-
ner à d'excessifs développements, être autre
chose qu'un simple Précis des faits essentiels de
l'expédition. Il ne pourrait, donc, à mon avis,
ajoute-t-il, être considéré comme devant tenir
lieu d'un véritable historique, ultérieurement ré-
digé d'après les documents transmis à l'état-
major de l'armée et qui permettra de tirer de
l'étude de cette campagne les enseignements
qu'elle doit comporter ». Aussi ne donnons-nous.;
de ce rapport que les passages essentiels qui peu-
vent apporter un jour nouveau et complet sur des
faits déjà connus.
L'organisation de l'expédition
Après un court historique des origines de la
guerre, le général Duchesne donne, à propos des
études préparatoires à l'organisation de l'expédi-
tion, des renseignements sur le rôle de la com-
mission mixte d'études :
Le gouvernement, dont l'attention se trouvait éveillée de-
puis de longs mois sur l'éventualité d'une campagne de
guerre à Madagascar, n'avait pas attendu que les faits en
eussent imposé l'évidente nécessité pour se préoccuper des
moyens d'y faire face. Plus d'un an à l'avance et presque
simultanément, les deux ministères de la guerre et de la
marine avaient mis la question à l'étude, et, le second de ces
départements avait même fait reconnaitre, avec la prudence
et la discrétion qu'exigeaient les circonstances, les points
de débarquement possibles, ainsi que certaines des routes
conduisant des côtes Ouest et Est de l'ile à la capitale.
Les renseignements recueillis par les deux états-majors
faisaient ressortir de graves difficultés matérielles à vaincre
pour le corps expéditionnaire : absence complète de toutes
voies de communications autres que des sentiers à peine
tracés, franchissant des obstacles naturels considérables ;
insalubrité générale du climat, surtout dans les parties
basses de l'île ; défaut général de ressources locales, sauf
en Emyrne. Quant aux moyens militaires de la défense, bien
que l'armée hova parùt peu capabable d'opposer une résis-
tance sérieuse, on devait tenir compte du fait que, partiel-
lement dressée par quelques instructeurs français et étran-
gers, elle était, d'autre part, pourvue d'armes européennes
récemment fournies au gouvernement malgache en quantités
assez considérables pour qu'il lui fùt possible de mettre en
ligne de 25,000 à 30,000 soldats convenablement armés et
pourvus d'une artillerie évaluée à 40 ou 50 pièces modernes.
Dans le but d'utiliser, en les contrôlant, ces diverses don-
nées, une commission mixte d'dudes fut constituée, au mois
d'août 1894, au ministère des affaires étrangères ; cette com-
mission comprenait un représentant qualifié de chacun des
quatre départements des affaires étrangères, des colonies,
de la marine et de la guerre. La commission d'études poussa
activement ses travaux et déposa, le 29 aoùt, un rapport
collectif qui contenait, après un exposé militaire et géogra-
phique aussi complet que le comportait l'état des connais-
sances ainsi réunies, un ensemble de propositions relatives
à la constitution numérique du corps expéditionnaire, à la
satisfaction de ses besoins essentiels et aux conditions éven-
tuelles de sa marche sur Tananarive.
En termes généraux, la commission jugeait nécessaire
l'emploi d'un effectif minimum de 12,000 combattants, exclu-
sivement ravitaillés par l'arrière ; elle indiquait, d'autre
part, la rade de Majunga et les vallées de la Betsiboka et
de l'Ikopa comme devant offrir la moindre somme de diffi-
cultés pour le débarquement du corps expéditionnaire et
pour sa marche vers Tananarive. Elle estimait, enfin, pos-
sible et désirable, au cas où ses propositions seraient agréées,
l'emploi de la voie fluviale de la Betsiboka, jusqu'à son con-
fluent avec l'Ikopa, pour le transport du matériel et même
d'une partie des troupes.
Ces conclusions ayant été, dans leur ensemble et sous ré-
serve de développements ultérieurs, adoptées par le gouver-
nement, en ce qui csncerne notamment la ligne d'opérations
et l'utilisation de la voie fluviale, le département de la ma-
rine dut se préoccuper du matériel à constituer pour cette
navigation spéciale. Il s'arrêta (vers la fin d'octobre) au
principe de la création d'une flottille, qui devait compren-
dre : 12 canonnières ou remorqueurs de 25 mètres et 50 cha-
lands, tous démontables et de types analogues à ceux des
bâtiments de même nature qui avaient été employés avec
Supplément au Bulletin au Comité de l Afrique française de novembre 1896,
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.44%.
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