Presse et revues
920 pages
Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1913-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1913 01 janvier 1913
Description : 1913/01/01 (N1,A23)-1913/12/31 (N12,A23). 1913/01/01 (N1,A23)-1913/12/31 (N12,A23).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9787733p
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/07/2017
DE L'AFRIQUE FRANÇAISE 1Ba
Une tentative intéressante. — A peine se
terminait, moins bien qu'elle n'avait commencé, la
tentative des aviateurs militaires volant de Biskra
à Tunis, que l'on annonçait un essai plus dange-
reux et plus intéressant peut-être pour l'Afrique
du Nord, celui de l'aviateur Séguin et de l'ingénieur
Pierron. Ces deux intrépides aviateurs projet-
tent de faire la traversée de la Méditerranée en
hydravion avec escale aux Baléares. Le mauvais
temps les -a jusqu'ici empêchés de s'envoler, mais
toutes les mesures sont prises pour profiter d'une
période de beau temps.
Le régime des vents qui soufflent sur le golfe
du Lion et sur les Baléares dans cette période de
l'année est tellement instable qu'il est difficile de
prévoir les résultats d'une telle entreprise. Elle
comporte de redoutables aléas. Les deux gouver-
nements français et espagnol ont donné l'ordre
à plusieurs contre-torpilleurs de se porter sur la
ligne du trajet que suivront probablement les
aviateurs, dès qu'ils seront avertis du départ de
• l'hydravion.
VICTOR DÉMONTÉS.
Les « sourciers » du Sahara. — Un des
ateliers de forages artésiens de l'annexe de Biskra
vient de forer à Tolga un puits à la profondeur
de 66 mèlres dont le débit atteint 500 litres par
seconde, soit 30.000 litres à la minute. C'est une
véritable rivière d'une eau excellente qui vient
de jaillir, apportant la fortune aux oasis environ-
nanles dans un rayon de 20 kilomètres.
Grâce à ce débit puissant, ce puits permettra
non seulement d'irriguer les anciennes palme-
raies, mais encore de planter plus de 100.000 pal-
miers nouveaux; grâce à lui, de vastes étendues
propres à la culture et encore incultes vont pou-
voir être mise en valeur. Cette eau sera utilisée
non seulement à Tolga, mais encore dans les oasis
qui bordent l'oued Djeddi.
Rappelons que, jusqu'à ce jour, le débi t le plus
important obtenu dans le monde entier par les
ateliers de forages artésiens était celui du puits
dit Aïn. Tarfount-S'rira, oasis de Sidi-Amran,
cercle de Touggourt, foré en 1907 par un atelier
appartenant également au service des forages
artésiens des territoires du Sud. Ce puits, à son
début, donnait 12.500 litres.
MAROC
Le projet d'emprunt marocain. — Le
projet de loi autorisant le gouvernement du pro-
tectorat. du Maroc à contracter un emprunt de
230 millions pour exécution de travaux publics
et remboursement du passif Makhzen a été déposé
le 1 7 mars à la Chambre (nI) 2629).
Le détail du projet est conforme à celui que
nous avons donné dans notre numéro de mars
(p. 103). Nous n'avons à ajouter que quelques
renseignements complémentaires à ce que nous
étions en état de dire dès ce moment.
Les travaux auxquels devront pourvoir les
fonds de l'emprunt seront bien ce que nous avons
prévu. On réserve 50 millions pour le port de
Casablanca, dont les travaux se répartissent
comme suit :
1° Un grand port ceinturé par deux grandes jetées et
mesurant une surface de 140 hectares environ ;
2° Un petit port intérieur pour remorqueurs et barcasses,
avec darses, petits quais et terre-pleins, etc.
Comme nous le disions dans notre dernier
article, aucun autre port n'est prévu au projet
d'emprunt : il sera cependant absolument indis-
pensable, si l'on ne veut pas que Tanger et La-
rache desservent complètement la région de Fez,
la plaine du Sebou et le Bharb, d'établir un port
au Nord de la zone française, sans doute à Meh-
dia. Pour l'instant, on se contente pour ce point,
comme pour Rabat, Mazagan, Safi et Mogador,
d'une somme de 6 millions qui sera employée à
améliorer le matériel d'acconage et à créer de
petits quais. Cette somme ne sera d'ailleurs pas
demandée à l'emprunt, mais aux fonds de la
caisse spéciale prévue par l'Acte d'Algésiras.
Les hôpitaux, dispensaires et écoles sont traités
comme nous le disions en mars. Les services hos-
pitaliers seront dotés de 10 millions et les écoles
d'une somme égale. Il va sans dire d'ailleurs qu'il
est impossible d'employer immédiatement l'in-
tégralité d'une pareille somme au Maroc et qu'il
s'agit d'un crédit qui devra être épuisé seule-
ment au fur et à mesure que l'on aura déter-
miné la nécessité de créer une école et un hôpital
sur tel point, et aussi que l'on se sera assuré,
comme nous le disions, le personnel enseignant
ayant reçu toute la préparation nécessaire.
L'installation des services administratifs ab-
sorbera 15 millions, comme nous l'indiquions en
mars.
Alin de permettre aux villes de se livrer aux
travaux de voirie absolument nécessaires, le
gouvernement du protectorat pourra prélever
3.250.000 francs sur les fonds d'emprunt pour
leur accorder des subventions.
Une somme de 2 millions est prévue pour
t'aménagement des forêts, surtout celles de
chênes-lièges. Il ne peut, en effet, guère s'agir
pour l'instant que de s'attaquer aux forêts de la
région de Rabat, c'est-à-dire au peuplement de
chênes-lièges de la Mamora et de l'Ouest du pays
des Zaer. Déjà de ce côté on aura fort à faire
pour imposer aux populations un respect qu'elles
n ont jamais eu jusqu'à présent pour les forêts.
Il ne saurait être question de s'occuper des forêts
des pays de montagnes qui sont encore en dehors
de notre emprise.
D'après le projet d'emprunt, l'aménagement
porterait sur 100.000 hectares environ, ce qui
coûterait 1.500.001» francs à raison de 15 francs
par hectare. On ajouterait à cette somme quinze
maisons forestières d'un prix de revient total de
300,000 francs et une dépense de 200.000 francs
pour ouverture de chemins de vidange. Il va sans
dire que cette dépense ne pourra être productive
Une tentative intéressante. — A peine se
terminait, moins bien qu'elle n'avait commencé, la
tentative des aviateurs militaires volant de Biskra
à Tunis, que l'on annonçait un essai plus dange-
reux et plus intéressant peut-être pour l'Afrique
du Nord, celui de l'aviateur Séguin et de l'ingénieur
Pierron. Ces deux intrépides aviateurs projet-
tent de faire la traversée de la Méditerranée en
hydravion avec escale aux Baléares. Le mauvais
temps les -a jusqu'ici empêchés de s'envoler, mais
toutes les mesures sont prises pour profiter d'une
période de beau temps.
Le régime des vents qui soufflent sur le golfe
du Lion et sur les Baléares dans cette période de
l'année est tellement instable qu'il est difficile de
prévoir les résultats d'une telle entreprise. Elle
comporte de redoutables aléas. Les deux gouver-
nements français et espagnol ont donné l'ordre
à plusieurs contre-torpilleurs de se porter sur la
ligne du trajet que suivront probablement les
aviateurs, dès qu'ils seront avertis du départ de
• l'hydravion.
VICTOR DÉMONTÉS.
Les « sourciers » du Sahara. — Un des
ateliers de forages artésiens de l'annexe de Biskra
vient de forer à Tolga un puits à la profondeur
de 66 mèlres dont le débit atteint 500 litres par
seconde, soit 30.000 litres à la minute. C'est une
véritable rivière d'une eau excellente qui vient
de jaillir, apportant la fortune aux oasis environ-
nanles dans un rayon de 20 kilomètres.
Grâce à ce débit puissant, ce puits permettra
non seulement d'irriguer les anciennes palme-
raies, mais encore de planter plus de 100.000 pal-
miers nouveaux; grâce à lui, de vastes étendues
propres à la culture et encore incultes vont pou-
voir être mise en valeur. Cette eau sera utilisée
non seulement à Tolga, mais encore dans les oasis
qui bordent l'oued Djeddi.
Rappelons que, jusqu'à ce jour, le débi t le plus
important obtenu dans le monde entier par les
ateliers de forages artésiens était celui du puits
dit Aïn. Tarfount-S'rira, oasis de Sidi-Amran,
cercle de Touggourt, foré en 1907 par un atelier
appartenant également au service des forages
artésiens des territoires du Sud. Ce puits, à son
début, donnait 12.500 litres.
MAROC
Le projet d'emprunt marocain. — Le
projet de loi autorisant le gouvernement du pro-
tectorat. du Maroc à contracter un emprunt de
230 millions pour exécution de travaux publics
et remboursement du passif Makhzen a été déposé
le 1 7 mars à la Chambre (nI) 2629).
Le détail du projet est conforme à celui que
nous avons donné dans notre numéro de mars
(p. 103). Nous n'avons à ajouter que quelques
renseignements complémentaires à ce que nous
étions en état de dire dès ce moment.
Les travaux auxquels devront pourvoir les
fonds de l'emprunt seront bien ce que nous avons
prévu. On réserve 50 millions pour le port de
Casablanca, dont les travaux se répartissent
comme suit :
1° Un grand port ceinturé par deux grandes jetées et
mesurant une surface de 140 hectares environ ;
2° Un petit port intérieur pour remorqueurs et barcasses,
avec darses, petits quais et terre-pleins, etc.
Comme nous le disions dans notre dernier
article, aucun autre port n'est prévu au projet
d'emprunt : il sera cependant absolument indis-
pensable, si l'on ne veut pas que Tanger et La-
rache desservent complètement la région de Fez,
la plaine du Sebou et le Bharb, d'établir un port
au Nord de la zone française, sans doute à Meh-
dia. Pour l'instant, on se contente pour ce point,
comme pour Rabat, Mazagan, Safi et Mogador,
d'une somme de 6 millions qui sera employée à
améliorer le matériel d'acconage et à créer de
petits quais. Cette somme ne sera d'ailleurs pas
demandée à l'emprunt, mais aux fonds de la
caisse spéciale prévue par l'Acte d'Algésiras.
Les hôpitaux, dispensaires et écoles sont traités
comme nous le disions en mars. Les services hos-
pitaliers seront dotés de 10 millions et les écoles
d'une somme égale. Il va sans dire d'ailleurs qu'il
est impossible d'employer immédiatement l'in-
tégralité d'une pareille somme au Maroc et qu'il
s'agit d'un crédit qui devra être épuisé seule-
ment au fur et à mesure que l'on aura déter-
miné la nécessité de créer une école et un hôpital
sur tel point, et aussi que l'on se sera assuré,
comme nous le disions, le personnel enseignant
ayant reçu toute la préparation nécessaire.
L'installation des services administratifs ab-
sorbera 15 millions, comme nous l'indiquions en
mars.
Alin de permettre aux villes de se livrer aux
travaux de voirie absolument nécessaires, le
gouvernement du protectorat pourra prélever
3.250.000 francs sur les fonds d'emprunt pour
leur accorder des subventions.
Une somme de 2 millions est prévue pour
t'aménagement des forêts, surtout celles de
chênes-lièges. Il ne peut, en effet, guère s'agir
pour l'instant que de s'attaquer aux forêts de la
région de Rabat, c'est-à-dire au peuplement de
chênes-lièges de la Mamora et de l'Ouest du pays
des Zaer. Déjà de ce côté on aura fort à faire
pour imposer aux populations un respect qu'elles
n ont jamais eu jusqu'à présent pour les forêts.
Il ne saurait être question de s'occuper des forêts
des pays de montagnes qui sont encore en dehors
de notre emprise.
D'après le projet d'emprunt, l'aménagement
porterait sur 100.000 hectares environ, ce qui
coûterait 1.500.001» francs à raison de 15 francs
par hectare. On ajouterait à cette somme quinze
maisons forestières d'un prix de revient total de
300,000 francs et une dépense de 200.000 francs
pour ouverture de chemins de vidange. Il va sans
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