Titre : Le Monde colonial illustré : revue mensuelle, commerciale, économique, financière et de défense des intérêts coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34459430v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1928 01 janvier 1928
Description : 1928/01/01 (T5,A6,N53)-1928/01/31. 1928/01/01 (T5,A6,N53)-1928/01/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97591357
Source : CIRAD, 2016-192274
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/03/2017
- Aller à la page de la table des matièresII
- TABLE GÉOGRAPHIQUE
- AFRIQUE
- A. O. F.
- .......... Page(s) .......... 12
- .......... Page(s) .......... 6
- .......... Page(s) .......... 99
- .......... Page(s) .......... 2
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 156
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 153
- .......... Page(s) .......... 151
- .......... Page(s) .......... 150
- .......... Page(s) .......... 146
- .......... Page(s) .......... 171
- .......... Page(s) .......... 202
- .......... Page(s) .......... 292
- Algérie.
- .......... Page(s) .......... 14
- .......... Page(s) .......... 24
- .......... Page(s) .......... 166
- .......... Page(s) .......... 239
- .......... Page(s) .......... 232
- Benguela.
- .......... Page(s) .......... 45
- Cameroun.
- .......... Page(s) .......... 71
- .......... Page(s) .......... 86
- .......... Page(s) .......... 223
- Congo belge.
- .......... Page(s) .......... 84
- .......... Page(s) .......... 28
- .......... Page(s) .......... 160
- .......... Page(s) .......... 242
- .......... Page(s) .......... 270
- Côte d'Ivoire.
- .......... Page(s) .......... 271
- .......... Page(s) .......... 291
- Dahomey.
- .......... Page(s) .......... 83
- .......... Page(s) .......... 231
- .......... Page(s) .......... 273
- Egypte.
- .......... Page(s) .......... 107
- Haute-Volta.
- .......... Page(s) .......... 17
- Madagascar.
- .......... Page(s) .......... 23
- .......... Page(s) .......... 40
- .......... Page(s) .......... 88
- .......... Page(s) .......... 95
- .......... Page(s) .......... 174
- .......... Page(s) .......... 287
- Maroc.
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 44
- .......... Page(s) .......... 74
- .......... Page(s) .......... 81
- .......... Page(s) .......... 139
- .......... Page(s) .......... 226
- .......... Page(s) .......... 283
- La Réunion.
- .......... Page(s) .......... 47
- .......... Page(s) .......... 119
- Sénégal.
- .......... Page(s) .......... 112
- .......... Page(s) .......... 197
- .......... Page(s) .......... 238
- Soudan.
- .......... Page(s) .......... 241
- Tchad.
- .......... Page(s) .......... 188
- Tunisie.
- .......... Page(s) .......... 33
- .......... Page(s) .......... 87
- .......... Page(s) .......... 91
- .......... Page(s) .......... 247
- AMÉRIQUE
- États-Unis.
- .......... Page(s) .......... 69
- Guadeloupe.
- .......... Page(s) .......... 285
- Guyane.
- Martinique.
- .......... Page(s) .......... 58
- .......... Page(s) .......... 59
- .......... Page(s) .......... 60
- .......... Page(s) .......... 62
- .......... Page(s) .......... 64
- .......... Page(s) .......... 65
- .......... Page(s) .......... 66
- .......... Page(s) .......... 66
- .......... Page(s) .......... 3
- ASIE
- Afghanistan.
- .......... Page(s) .......... 53
- Asie Centrale.
- .......... Page(s) .......... 200
- Cambodge.
- .......... Page(s) .......... 260
- Cochinchine.
- .......... Page(s) .......... 115
- .......... Page(s) .......... 120
- Indes françaises.
- .......... Page(s) .......... 178
- .......... Page(s) .......... 182
- .......... Page(s) .......... 180
- .......... Page(s) .......... 179
- .......... Page(s) .......... 183
- .......... Page(s) .......... 185
- .......... Page(s) .......... 185
- .......... Page(s) .......... 184
- .......... Page(s) .......... 186
- Indochine.
- .......... Page(s) .......... 16
- .......... Page(s) .......... 23
- .......... Page(s) .......... 31
- .......... Page(s) .......... 161
- .......... Page(s) .......... 172
- .......... Page(s) .......... 250
- .......... Page(s) .......... 252
- .......... Page(s) .......... 252
- .......... Page(s) .......... 253
- .......... Page(s) .......... 256
- .......... Page(s) .......... 258
- .......... Page(s) .......... 262
No 54. — FÉVRIER 1928 LE MONDE COLONIAL ILLUSTRÉ 27
LES COLONIES, GRENIER DE LA FRANCE
QUINQUINA ET QUININE
Répartition de la culture du quinquina dans le monde.
*
Le problème de la quinine est limité d'un côté
par l'intérêt supérieur des peuples qui veut beau-
coup de quinine et à bas prix pour restreindre ce
fléau universel : la malaria, de l'autre par la juste
rétribution des planteurs qui abandonneront
une culture très délicate si elle ne « paie » pas. Il
y a aujourd'hui une « question » de la quinine, dont
une très intéressante brochure de M. le professeur
Perrot, de la Faculté de pharmacie de Paris, qui vient
de paraître, expose magistralement les données
actuelles, et crue la Revue de botanique appliquée et
d'agriculture coloniale du professeur
Auguste Chevalier a constamment
suivie par diverses notes de
M. Auguste Chevalier et l'exposé
régulier des essais opiniâtres du
Dr Yersin, auquel l'Indochine devra
peut-être prochainement de savoir
cultiver le quinquina.
Si les écorces pharmaceutiques
employées à diverses préparations
continuent à venir d'Amérique, des
régions Andines d'où les quinquinas
sont originaires, la totalité des écorces
employées dans la fabrication de la
quinine est fournie par Java. Les
planteurs de ce pays et les usines qui
traitent ce produit ont formé à
Amsterdam une « convention », véri-
table syndicat de producteurs qui :
1° Groupe les représentants de la
totalité des planteurs et des indus-
triels intéressés ;
2° Fixe le prix de vente de la
quinine ;
3° Contingente la production des
diverses usines ;
4° Fixe le prix d'achat des écorces
de quinquina ;
5° Interdit à ses contractants de
sortir du syndicat pour leurs achats
et leurs ventes, et est ainsi parvenue
à un monopole de fait.
Fort heureusement, le Gouverne-
ment hollandais, dont la conception
coloniale remarquablement avisée et
prévoyante ne saurait être trop
admirée, a créé d'importantes planta-
tions qui sont des modèles d'exploi-
tation et de rendement, et l'on peut
être sûr que sa voix dans la conven-
tion pèsera toujours du côté de la
justice et de l'humanité.
Néanmoins, la production est
aujourd'hui plutôt retenue, afin
d'éviter un avilissement des prix, et
plusieurs pays « grands coloniaux »
ont soneré à s'affranchir dn svnrïicat..
Mais l'avance de Java est telle que, pendant de
longues années, aucun pays ne sera en état de lutter
avec lui à armes égales pour la culture du quin-
quina.
Cette suprématie, œuvre de cinquante ans de
constance de vues et d'efforts ininterrompus des
savants hollandais pour la sélection des variétés,
l'intelligence des besoins de la plante et la création
de méthodes culturales adéquates, tient à trois
causes :
1° L'emploi d'une espèce: :1 eCinchoriaLedgeriana,
beaucoup plus riche en quinine que les autres ;
20 Un climat et un sol convenant parfaitement à
cette espèce, dont les exigences à ce sujet sont très
précises, conditions réalisées en très peu d'endroits
en dehors de Java ;
3° Techniques culturales admirablement au point
pour la variété et le lieu.
Aujourd'hui, en dehors de dumping, monopole,
barrières douanières, etc., on ne peut songer à cul-
tiver le quinquina avec profit que si la « convention »
le permet (ce qui est très peu probable) ou si les
conditions de production sont supérieures à celles,
de Java, ce qui est peut-être impossible.
La culture, dans la cinquantaine d'espèces
employées en pharmacie, n'a fait appel qu'au
C. officinalis, longtemps cultivé dans les Nilghiris et
dans la présidence de Madras, au C. Calisaya, puis
au C. robusla et succirubra, et enfin au Ledgeriana,
qui a détrôné tous les autres.
Le C. succirubra et le C. Ledgeriana exigent un
climat humide tropical, analogue à celui qu'exige le
caféier arabica : environ trois mètres de pluies
par an sur deux cent quinze à deux cent vingt-cinq
jours, des brouillards abondants, une grande
humidité atmosphérique, un éclairage peu intense,
des oscillations thermiques faibles avec une moyenne
annuelle de 17° à 22° pour le succirubra, de 170 à 19°
pour le Ledgeriana, une altitude comprise entre
900 et 1 800 mètres d'altitude, conditions qui ne
se rencontrent qu'en peu de régions, même dans la
zone équatoriale.
Le C. Ledgeriana, espèce très sélectionnée, est
assez peu rustique quant au sol. Il lui faut les
meilleures terres possibles, profondes, perméables,
cohérentes, très hygroscopiques, riches en azote
organique, toutes qualités des sols riches en humus ;
condition assez fugace dans les pays tropicaux
soumis au climat indiqué.
La greffe du Ledgeriana sur succirubra, moins déli-
cat, permet dans certains cas de remédier à des condi-
tions défavorables, voire même de faciliter la sélec-
tion.
C'est pour résoudre ces divers desiderata que les
Anglais, abandonnant peu à peu leurs plantations
de l'Inde, ont dû chercher dans le Sud du Tennas-
serim des emplacements convenables.
En Indochine, le climat convenable ne se trouve
qu'en divers points voisins du 12° de latitude Nord :
plateaux du Lang Bian, du Haut Donnaï, etc., et
peut-être au Cambodge. Mais, dans la plupart de
ces endroits, le sol convenable fait défaut. Le
Dr Yersin ne l'a trouve ni dans le
massif du Hon-Ba, ni probablement
à Dran, mais peut-être à Djiring et
au Petit Lang Bian ; il restera ensuite
à trouver les méthodes culturales et
les variétés adaptées à ces régions.
En dehors de l'Indochine, plusieurs
essais ont déjà été faits dans nos
colonies, que l'ignorance des condi-
tions nécessaires a fait échouer.
A la Réunion, le C. succirubra a
été introduit depuis longtemps et
semble s'accommoder des conditions
de l'île, mais les teneurs en quinine
sont dérisoires, et il ne semble pas
que le Ledgeriana puisse trouver en
cette île le climat voulu.
A la Guadeloupe et à la Martinique,
on trouverait en quelques points de
la zone Sous le vent des endrôits conve-
nables, mais il s'agirait de très faibles
surfaces, et les conditions de main-
d'œuvre seraient mauvaises.
A Madagascar, divers essais ont été
faits ; d'après Perrier de la Bathie, on
ne pourrait envisager cette culture
que sur les terres alluvionnaires
assez rares, les latérites ne convenant
nullement.
En Guinée, des essais de succirubra
furent faits en 1907, au jardin
de Dalaba, mais ne furent pas suivis,
par suite de l'abandon du jardin.
Il semble que le sol latéritisé de
cette région ne convienne pas et
qu'il faille plutôt chercher des empla-
cements le long des cours d'eau ; mais
les étendues seraient restreintes.
En Côte d'Ivoire, les régions mon-
tagneuses du Nord se présentent sous
de meilleures conditions. Il existe
sans doute, au contact de la forêt
ou en elle, des plateaux de 700 à
1 000 mètres convenables, mais où
les facteurs de main-d'œuvre seraient
défavorables.
Pfnt-ptrp aussi an Carrifirmin
d'après M. Perrot, pourrait-on trouver des em-
placements vers le terminus des chemins de
fer du Nord.
Enfin, en Afrique équatoriale, les conditions
climatiques se rencontreraient peut-être dans les
monts Crystal, vers Libreville, vers les sources du
Rio Campo, ainsi que vers celles de l'Ogoué.
Dans ces conditions, faut-il, au nom de l'intérêt
supérieur du pays travailler, même à perte, en face
de Java? C'est là un problème qu'il ne nous appar-
tient pas de résoudre.
Un seul espoir reste de voir le problème changer
entièrement de bases. C'est le cas où la médecine
viendrait à découvrir que les produits (cinchonine,
cinchonidine, quinidine) qui accompagnent abon-
damment la quinine dans les écorces des autres
Cinchonas plus facilement cultivables, ont une
valeur thérapeutique importante.
A. KOPP.
5
LES COLONIES, GRENIER DE LA FRANCE
QUINQUINA ET QUININE
Répartition de la culture du quinquina dans le monde.
*
Le problème de la quinine est limité d'un côté
par l'intérêt supérieur des peuples qui veut beau-
coup de quinine et à bas prix pour restreindre ce
fléau universel : la malaria, de l'autre par la juste
rétribution des planteurs qui abandonneront
une culture très délicate si elle ne « paie » pas. Il
y a aujourd'hui une « question » de la quinine, dont
une très intéressante brochure de M. le professeur
Perrot, de la Faculté de pharmacie de Paris, qui vient
de paraître, expose magistralement les données
actuelles, et crue la Revue de botanique appliquée et
d'agriculture coloniale du professeur
Auguste Chevalier a constamment
suivie par diverses notes de
M. Auguste Chevalier et l'exposé
régulier des essais opiniâtres du
Dr Yersin, auquel l'Indochine devra
peut-être prochainement de savoir
cultiver le quinquina.
Si les écorces pharmaceutiques
employées à diverses préparations
continuent à venir d'Amérique, des
régions Andines d'où les quinquinas
sont originaires, la totalité des écorces
employées dans la fabrication de la
quinine est fournie par Java. Les
planteurs de ce pays et les usines qui
traitent ce produit ont formé à
Amsterdam une « convention », véri-
table syndicat de producteurs qui :
1° Groupe les représentants de la
totalité des planteurs et des indus-
triels intéressés ;
2° Fixe le prix de vente de la
quinine ;
3° Contingente la production des
diverses usines ;
4° Fixe le prix d'achat des écorces
de quinquina ;
5° Interdit à ses contractants de
sortir du syndicat pour leurs achats
et leurs ventes, et est ainsi parvenue
à un monopole de fait.
Fort heureusement, le Gouverne-
ment hollandais, dont la conception
coloniale remarquablement avisée et
prévoyante ne saurait être trop
admirée, a créé d'importantes planta-
tions qui sont des modèles d'exploi-
tation et de rendement, et l'on peut
être sûr que sa voix dans la conven-
tion pèsera toujours du côté de la
justice et de l'humanité.
Néanmoins, la production est
aujourd'hui plutôt retenue, afin
d'éviter un avilissement des prix, et
plusieurs pays « grands coloniaux »
ont soneré à s'affranchir dn svnrïicat..
Mais l'avance de Java est telle que, pendant de
longues années, aucun pays ne sera en état de lutter
avec lui à armes égales pour la culture du quin-
quina.
Cette suprématie, œuvre de cinquante ans de
constance de vues et d'efforts ininterrompus des
savants hollandais pour la sélection des variétés,
l'intelligence des besoins de la plante et la création
de méthodes culturales adéquates, tient à trois
causes :
1° L'emploi d'une espèce: :1 eCinchoriaLedgeriana,
beaucoup plus riche en quinine que les autres ;
20 Un climat et un sol convenant parfaitement à
cette espèce, dont les exigences à ce sujet sont très
précises, conditions réalisées en très peu d'endroits
en dehors de Java ;
3° Techniques culturales admirablement au point
pour la variété et le lieu.
Aujourd'hui, en dehors de dumping, monopole,
barrières douanières, etc., on ne peut songer à cul-
tiver le quinquina avec profit que si la « convention »
le permet (ce qui est très peu probable) ou si les
conditions de production sont supérieures à celles,
de Java, ce qui est peut-être impossible.
La culture, dans la cinquantaine d'espèces
employées en pharmacie, n'a fait appel qu'au
C. officinalis, longtemps cultivé dans les Nilghiris et
dans la présidence de Madras, au C. Calisaya, puis
au C. robusla et succirubra, et enfin au Ledgeriana,
qui a détrôné tous les autres.
Le C. succirubra et le C. Ledgeriana exigent un
climat humide tropical, analogue à celui qu'exige le
caféier arabica : environ trois mètres de pluies
par an sur deux cent quinze à deux cent vingt-cinq
jours, des brouillards abondants, une grande
humidité atmosphérique, un éclairage peu intense,
des oscillations thermiques faibles avec une moyenne
annuelle de 17° à 22° pour le succirubra, de 170 à 19°
pour le Ledgeriana, une altitude comprise entre
900 et 1 800 mètres d'altitude, conditions qui ne
se rencontrent qu'en peu de régions, même dans la
zone équatoriale.
Le C. Ledgeriana, espèce très sélectionnée, est
assez peu rustique quant au sol. Il lui faut les
meilleures terres possibles, profondes, perméables,
cohérentes, très hygroscopiques, riches en azote
organique, toutes qualités des sols riches en humus ;
condition assez fugace dans les pays tropicaux
soumis au climat indiqué.
La greffe du Ledgeriana sur succirubra, moins déli-
cat, permet dans certains cas de remédier à des condi-
tions défavorables, voire même de faciliter la sélec-
tion.
C'est pour résoudre ces divers desiderata que les
Anglais, abandonnant peu à peu leurs plantations
de l'Inde, ont dû chercher dans le Sud du Tennas-
serim des emplacements convenables.
En Indochine, le climat convenable ne se trouve
qu'en divers points voisins du 12° de latitude Nord :
plateaux du Lang Bian, du Haut Donnaï, etc., et
peut-être au Cambodge. Mais, dans la plupart de
ces endroits, le sol convenable fait défaut. Le
Dr Yersin ne l'a trouve ni dans le
massif du Hon-Ba, ni probablement
à Dran, mais peut-être à Djiring et
au Petit Lang Bian ; il restera ensuite
à trouver les méthodes culturales et
les variétés adaptées à ces régions.
En dehors de l'Indochine, plusieurs
essais ont déjà été faits dans nos
colonies, que l'ignorance des condi-
tions nécessaires a fait échouer.
A la Réunion, le C. succirubra a
été introduit depuis longtemps et
semble s'accommoder des conditions
de l'île, mais les teneurs en quinine
sont dérisoires, et il ne semble pas
que le Ledgeriana puisse trouver en
cette île le climat voulu.
A la Guadeloupe et à la Martinique,
on trouverait en quelques points de
la zone Sous le vent des endrôits conve-
nables, mais il s'agirait de très faibles
surfaces, et les conditions de main-
d'œuvre seraient mauvaises.
A Madagascar, divers essais ont été
faits ; d'après Perrier de la Bathie, on
ne pourrait envisager cette culture
que sur les terres alluvionnaires
assez rares, les latérites ne convenant
nullement.
En Guinée, des essais de succirubra
furent faits en 1907, au jardin
de Dalaba, mais ne furent pas suivis,
par suite de l'abandon du jardin.
Il semble que le sol latéritisé de
cette région ne convienne pas et
qu'il faille plutôt chercher des empla-
cements le long des cours d'eau ; mais
les étendues seraient restreintes.
En Côte d'Ivoire, les régions mon-
tagneuses du Nord se présentent sous
de meilleures conditions. Il existe
sans doute, au contact de la forêt
ou en elle, des plateaux de 700 à
1 000 mètres convenables, mais où
les facteurs de main-d'œuvre seraient
défavorables.
Pfnt-ptrp aussi an Carrifirmin
d'après M. Perrot, pourrait-on trouver des em-
placements vers le terminus des chemins de
fer du Nord.
Enfin, en Afrique équatoriale, les conditions
climatiques se rencontreraient peut-être dans les
monts Crystal, vers Libreville, vers les sources du
Rio Campo, ainsi que vers celles de l'Ogoué.
Dans ces conditions, faut-il, au nom de l'intérêt
supérieur du pays travailler, même à perte, en face
de Java? C'est là un problème qu'il ne nous appar-
tient pas de résoudre.
Un seul espoir reste de voir le problème changer
entièrement de bases. C'est le cas où la médecine
viendrait à découvrir que les produits (cinchonine,
cinchonidine, quinidine) qui accompagnent abon-
damment la quinine dans les écorces des autres
Cinchonas plus facilement cultivables, ont une
valeur thérapeutique importante.
A. KOPP.
5
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.32%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.32%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 37/316
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k97591357/f37.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k97591357/f37.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k97591357/f37.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k97591357
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k97591357
Facebook
Twitter