Titre : Le Monde colonial illustré : revue mensuelle, commerciale, économique, financière et de défense des intérêts coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1935-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34459430v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1935 01 janvier 1935
Description : 1935/01/01 (T12,A13,N138)-1935/12/31... 1935/01/01 (T12,A13,N138)-1935/12/31 (T12,A13,N149).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9746657b
Source : CIRAD, 2016-192274
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/10/2016
- Aller à la page de la table des matièresIII
- TABLE DES MATIÈRES
- AGRICULTURE
- ARTS
- AVIATION
- .......... Page(s) .......... 23
- .......... Page(s) .......... 50
- .......... Page(s) .......... 37
- .......... Page(s) .......... 122
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 206
- .......... Page(s) .......... 231
- .......... Page(s) .......... 234
- .......... Page(s) .......... 237
- .......... Page(s) .......... 238
- .......... Page(s) .......... 241
- .......... Page(s) .......... 245
- .......... Page(s) .......... 246
- .......... Page(s) .......... 247
- .......... Page(s) .......... 248
- .......... Page(s) .......... 251
- .......... Page(s) .......... 253
- .......... Page(s) .......... 254
- .......... Page(s) .......... 257
- .......... Page(s) .......... 258
- .......... Page(s) .......... 260
- CHASSES
- CHEMINS DE FER
- .......... Page(s) .......... 116
- CINÉMA
- .......... Page(s) .......... 123
- ETHNOGRAPHIE
- FOIRES ET EXPOSITIONS
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 27
- .......... Page(s) .......... 37
- .......... Page(s) .......... 79
- .......... Page(s) .......... 49
- .......... Page(s) .......... 63
- .......... Page(s) .......... 67
- .......... Page(s) .......... 133
- .......... Page(s) .......... 133
- .......... Page(s) .......... 133
- .......... Page(s) .......... 135
- .......... Page(s) .......... 148
- HISTOIRE
- MARINE
- MATIÈRES PREMIÈRES
- MÉDECINE ET HYGIÈNE
- MINES
- .......... Page(s) .......... 150
- NÉCROLOGIE
- .......... Page(s) .......... 41
- .......... Page(s) .......... 60
- .......... Page(s) .......... 63
- .......... Page(s) .......... 77
- .......... Page(s) .......... 61
- .......... Page(s) .......... 118
- .......... Page(s) .......... 228
- .......... Page(s) .......... 228
- .......... Page(s) .......... 228
- .......... Page(s) .......... 228
- POLITIQUE COLONIALE ÉTRANGÈRE
- POLITIQUE COLONIALE FRANÇAISE
- .......... Page(s) .......... 50
- .......... Page(s) .......... 58
- .......... Page(s) .......... 61
- .......... Page(s) .......... 70
- .......... Page(s) .......... 50
- .......... Page(s) .......... 57
- .......... Page(s) .......... 136
- .......... Page(s) .......... 194
- .......... Page(s) .......... 196
- .......... Page(s) .......... 213
- PORTS
- ROUTES
- .......... Page(s) .......... 195
- TOURISME ET SPORTS
- .......... Page(s) .......... 15
- .......... Page(s) .......... 24
- .......... Page(s) .......... 44
- .......... Page(s) .......... 50
- .......... Page(s) .......... 75
- .......... Page(s) .......... 76
- .......... Page(s) .......... 80
- .......... Page(s) .......... 90
- .......... Page(s) .......... 147
- .......... Page(s) .......... 151
- .......... Page(s) .......... 152
- .......... Page(s) .......... 154
- .......... Page(s) .......... 160
- .......... Page(s) .......... 224
- TRAVAUX PUBLICS
- VARIA
LE MONDE COLONIAL ILLUSTRÉ No 138. - JANVIER 1935
T
LIAISONS
SAHARIENNES
DEPUIS longtemps déjà des liaisons se sont éta-
blies entre les troupes des confins de 1 Afrique
Occidentale Française et celles des confins
algériens.
Pour citer les plus récentes :
Le 8 janvier 1929, à Aioun Abd el Malek, entre
Groupe Nomade d'Atar et Compagnie du Touat ;
Le 13 décembre 1932, à Oum el Assel, entre
Groupe Nomade de Arraouan et Compagnie du
Touat ;
Le 29 janvier 1933, à In Azaoua entre Groupe
Nomade d'Agadès et Compagnie du Hoggar;
Le 7 décembre 1933, à Taghassa entre Groupe
Nomade d'Arraouan el Aguer Ektem et Compagnie
du Touat. ,
Après la soumission du Maroc méridional, , Je
groupement motorisé du colonel Trinquet occupe
Tindouf et pousse un élément jusque dans le Zem-
mour. Ce dernier, entre le 7 avril 1934 à Bir el Guer-
dane en liaison avec le Groupe Nomade de la Kee-
dia d'Idjil, renforcé de moyens automobiles.
Les résultats de cette jonction Maroc-Mauritanie
s'affirment immédiatement importants :
l'impression sur les tribus Regueibat est très
profonde ; ..
la fraction des Lgouassem, dont 1 habitat est
surtout dans la région Zemmour-Tindouf, tombe
entièrement sous notre contrôle ;
les Fokra qui nous étaient hostiles se rendent
compte qu'ils ne sont plus invulnérables et que
leurs troupeaux sont à la merci d 'un raid automo-
bile ;
le Maroc et la Mauritanie sont désormais reliés
par une piste automobile reconnue.
Les résultats acquis devaient toutefois être con-
solidés. Un programme de liaison est en consé-
quence établi pour la période d'hiver 1934-1935.
Ce programme comporte :
10 Une liaison à Taoudéni, entre l'Algérie et l 'A-
frique Occidentale française.
Celle-ci a été réalisée le 20 novembre 1934 par :
les Groupes Nomades d'Arraouan et du Timé-
trin pour l'Afrique Occidentale française ;
la Compagnie méhariste du Touat pour
l'Algérie; .
Un détachement de 4 avions sous le commande-,
ment du chef de bataillon Pelletier d'Oisy.
Le général commandant supérieur des troupes
du Groupe de l'Afrique Occidentale, le lieutenant
gouverneur du Soudan et le général commandant
la brigade de Kati assistaient à cette liaison.
2o Des liaisons entre l'Afrique Occidentale fran-
çaise et les confins algéro-marocains .
a) A Aioun Abd elMalek, entre le Groupe Nomade
de Chinguetti et le détachement motorisé d'Atar
(A.O.F.) et deux pelotons motorisés de la Compa-
gnie saharienne du Touat, renforcés d'une section
d'automobiles (Algérie-Maroc) ;
b) A Bir Moghrein entre le Groupe Nomade de
la Kœdia d'Idjil venant de Aioun ben Tili pour l'A-
frique Occidentale française et les éléments moto-
risés algéro-marocains visés ci-dessus qui effec-
tueraient le trajet Aioun Abd el Malek-Bir
Moghrein...
Le colonel Trinquet, commandant les territoires
algéro-marocains, le représentant du lieutenant-
gouverneur de la Mauritanie et le lieutenant-colo-
nal Aubert, commandant militaire de la Maurita-
nie, se rencontreront également au cours de ces liai-
sons.
La première partie de ce programme a été heu-
reusement effectuée le 16 décembre. La seconde est,
depuis le 18 décembre, en cours de réalisation.
30 Des liaisons aériennes entre les forces de l'air
marocaines et celles de l'Afrique Occidentale fran-
çaise.
Une liaison s'est établie entre le Maroc et l 'A-
frique Occidentale française par le passage d'un
certain nombre d'avions sur l'itinéraire Tindouf-
Kœdia d'Idjil-Atar-Dakar.
En sens inverse, un détachement de 4 avions, com-
mandé par le chef de bataillon Pelletier d'Oisy, a
effectué le parcours Atar-Tindouf-Marakech et
doit assister le 20 décembre à Bir el Moghrein à la
liaison prévue en ce point entre les détachements
de l'Algérie du Maroc et de l'Afrique Occidentale
française.
Ajoutons que les Espagnols paraissent décidés à
ne plus se confiner dans leurs fortins de la côte
atlantique, et que, suivant certains renseignements,
ils ont l'intention d'occuper Smara.
D.
UNE COMMÉMORATION
La mort héroïque de l'enseigne de
vaisseau Aube devant Tombouctou
Décembre 1893.
GRÂCE au noble geste du Ministre de la Marine,
la mémoire de l'enseigne Aube, tombé au
champ d'honneur devant la Ville Mystérieuse
le 28 décembre 1893, a été célébrée par la pose
d'une plaque commémorative sur le mausolée où
cet officier repose avec le quartier-maître Le Dantec
et ses dix-sept fidèles laptots sénégalais.
On se rappelle l'histoire. Le colonel Bonnier,
appuyé par une flottille de deux canonnières que
commande le lieutenant de vaisseau Boiteux, se
prépare à marcher sur Tombouctou. Boiteux, sans
attendre la colonne Bonnier, se porte sur Kabara,
port de Tombouctou ; l'enseigne Aube ne peut
participer à cette attaque et écrit le 15 décembre .
« Je vous disais que nous étions arrivés à Kabara.
Tandis, hélas 1 que je restais à bord, à deux kilo-
mètres du village, le commandant Boiteux avec
dix hommes — vous m'entendez : dix hommes —
se dirigeait vers le dit village. En approchant, il
fut reçu à coups de fusil ; chaque coup me frappait
au cœur, me voyant inutile. Heureusement qu'à un
moment donné j'aperçus des cavaliers touareg arri-
vant au galop. A tout hasard je fis tirer et je pus,
en envoyant à cette distance quelques obus, aider
à la retraite de l'ennemi. Mon rôle, vous le voyez,
a été peu brillant, mais j'ai fait ce que je pouvais,
le devoir m'empêchant de faire autre chose. »
Boiteux s'empare ensuite de Tombouctou où
il s'installe pendant que l'enseigne Aube reste aux
canonnières. Mais, le 28 décembre, ce dernier,
désireux de passer le premier jour de l'an avec son
chef et ami Boiteux, part pour Tombouctou à la
tombée de la nuit afin d'éviter la chaleur. Le quar-
tier-maître Le Dantec et dix-sept laptots l'accom-
pagnent. Au lieudit Our Oumeira, la petite troupe
tombe dans une embuscade touareg ; surprise, elle
répond par des salves qui arrêtent la progression
de l'adversaire. De la terrasse de son blockhaus,
Boiteux entend les salves d'Aube ; il n'hésite pas et
s'élance avec impétuosité aus ecours de l'enseigne.
Il est trop tard. Aube et son escorte ont été mas-
sacrés par les Touareg qui ont ensuite disparu dans
la nuit.
EN A. E. F.
La prise de possession
du Gouverneur général Renard
LE Gouverneur général Renard, qui s'était
embarqué le 26 septembre, à Bordeaux pour
rejoindre son poste, arrivait à Pointe-Noire
le 16 octobre.
Son séjour à Pointe-Noire fut de très courte
durée. Cependant les deux journées qu'il put consa-
crer à la visite de la ville lui permirent de prendre
contact avec les représentants du commerce local
et de se rendre un compte exact des principaux inté-
rêts du pays ; le port en particulier et les travaux
entrepris dans la ville retinrent toute son atten-
tion. Il a pu juger tout l'effort accompli depuis ces
dernières années sur ce point de l'Atlantique Sud
où, il y a peu de temps encore, il n'existait qu'une
grande étendue de sable et un poste administratif.
Le Gouverneur général eut l'occasion, au cours d'une
réception qui lui fut offerte au cercle de Pointe-
Noire, de rendre hommage à l'action de son pré-
décesseur, le Gouverneur général Antonetti.
Le 18 au matin, le Gouverneur général, accom-
pagné de Mme Renard, de 1\1. Marchessou et des
membres de ses cabinets civil et militaire, prenait
place dans une Micheline du Congo-Océan.
A 18 heures, la Micheline, pavoisée, s'arrêtait à
quai, à Brazzaville. Les hauts fonctionnaires lui
furent présentés, ainsi que le représentant du Gou-
verneur général du Congo belge et le corps consu-
L' arrivée
du Gou-
verneur
général
RENARD
à Brazza-
ville.
laire venus tout spécialement de Léopoldville pour
le saluer.
Aussitôt arrivé, le Gouverneur général a pris pos-
session de son commandament et s'attacha immé-
diatement à l'étude de son programme important
de réorganisation administrative.
A l'occasion de la fête du 11 novembre, le Gouver-
neur général exposa rapidement les grandes lignes
de son programme de mise en valeur qu'il entendait
réaliser-en Afrique équatoriale française : dévelop-
pement des voies de communication tant routières
que fluviales ; extension et amélioration du service
de santé, afin de mettre l'assistance médicale à la
portée de tous les indigènes, même de ceux les plus
Le gouver-
neurgéné-
ral
RENARD
assiste au
baptême
d'un avion
Potez, le
premier de
l'aéro-club
de Brazza-
ville.
éloignés des centres de traitement ; examen de la
situation actuelle du commerce et celle du petit
personnel et mesures à prendre pour les améliorer.
Enfin le 14 novembre, avait lieu le baptême
d'un avion Potez, le premier de l'Aéro-Club de Braz-
zaville, dont Mme Renard était la marraine. Le
Dr Staub, médecin français très estimé, installé à
Léopoldville, président de l'Aéro-Club de Brazza-
ville, prit la parole pour définir le but de cette
Association et le développement qu'il convenait
de lui assurer. Le Gouverneur général répondit au
Dr Staub et en profita pour signaler une fois de
plus tout l'intérêt que présentait l'aviation pour
le développement économique d'une colonie jeune
comme l'A. E. F. M. Renard, qui est un fervent
de l'aviation, annonça ensuite qu'il attendait l'ar-
rivée prochaine d'un trimoteur Bloch, qui sera
attaché à la base de Brazzaville et qui lui permet-
tra de faire de rapides et nombreuses tournées sur
tout le territoire qui lui est confié. Enfin, il termina
en assurant que la liaison postale France-Congo
était désormais un fait accompli, et qu'un service
régulier bi-mensuel serait assuré à partir du 1er jan-
vier avec faculté de prendre des passagers.
Brazzaville, 27 novembre. (Par avion.)
T
LIAISONS
SAHARIENNES
DEPUIS longtemps déjà des liaisons se sont éta-
blies entre les troupes des confins de 1 Afrique
Occidentale Française et celles des confins
algériens.
Pour citer les plus récentes :
Le 8 janvier 1929, à Aioun Abd el Malek, entre
Groupe Nomade d'Atar et Compagnie du Touat ;
Le 13 décembre 1932, à Oum el Assel, entre
Groupe Nomade de Arraouan et Compagnie du
Touat ;
Le 29 janvier 1933, à In Azaoua entre Groupe
Nomade d'Agadès et Compagnie du Hoggar;
Le 7 décembre 1933, à Taghassa entre Groupe
Nomade d'Arraouan el Aguer Ektem et Compagnie
du Touat. ,
Après la soumission du Maroc méridional, , Je
groupement motorisé du colonel Trinquet occupe
Tindouf et pousse un élément jusque dans le Zem-
mour. Ce dernier, entre le 7 avril 1934 à Bir el Guer-
dane en liaison avec le Groupe Nomade de la Kee-
dia d'Idjil, renforcé de moyens automobiles.
Les résultats de cette jonction Maroc-Mauritanie
s'affirment immédiatement importants :
l'impression sur les tribus Regueibat est très
profonde ; ..
la fraction des Lgouassem, dont 1 habitat est
surtout dans la région Zemmour-Tindouf, tombe
entièrement sous notre contrôle ;
les Fokra qui nous étaient hostiles se rendent
compte qu'ils ne sont plus invulnérables et que
leurs troupeaux sont à la merci d 'un raid automo-
bile ;
le Maroc et la Mauritanie sont désormais reliés
par une piste automobile reconnue.
Les résultats acquis devaient toutefois être con-
solidés. Un programme de liaison est en consé-
quence établi pour la période d'hiver 1934-1935.
Ce programme comporte :
10 Une liaison à Taoudéni, entre l'Algérie et l 'A-
frique Occidentale française.
Celle-ci a été réalisée le 20 novembre 1934 par :
les Groupes Nomades d'Arraouan et du Timé-
trin pour l'Afrique Occidentale française ;
la Compagnie méhariste du Touat pour
l'Algérie; .
Un détachement de 4 avions sous le commande-,
ment du chef de bataillon Pelletier d'Oisy.
Le général commandant supérieur des troupes
du Groupe de l'Afrique Occidentale, le lieutenant
gouverneur du Soudan et le général commandant
la brigade de Kati assistaient à cette liaison.
2o Des liaisons entre l'Afrique Occidentale fran-
çaise et les confins algéro-marocains .
a) A Aioun Abd elMalek, entre le Groupe Nomade
de Chinguetti et le détachement motorisé d'Atar
(A.O.F.) et deux pelotons motorisés de la Compa-
gnie saharienne du Touat, renforcés d'une section
d'automobiles (Algérie-Maroc) ;
b) A Bir Moghrein entre le Groupe Nomade de
la Kœdia d'Idjil venant de Aioun ben Tili pour l'A-
frique Occidentale française et les éléments moto-
risés algéro-marocains visés ci-dessus qui effec-
tueraient le trajet Aioun Abd el Malek-Bir
Moghrein...
Le colonel Trinquet, commandant les territoires
algéro-marocains, le représentant du lieutenant-
gouverneur de la Mauritanie et le lieutenant-colo-
nal Aubert, commandant militaire de la Maurita-
nie, se rencontreront également au cours de ces liai-
sons.
La première partie de ce programme a été heu-
reusement effectuée le 16 décembre. La seconde est,
depuis le 18 décembre, en cours de réalisation.
30 Des liaisons aériennes entre les forces de l'air
marocaines et celles de l'Afrique Occidentale fran-
çaise.
Une liaison s'est établie entre le Maroc et l 'A-
frique Occidentale française par le passage d'un
certain nombre d'avions sur l'itinéraire Tindouf-
Kœdia d'Idjil-Atar-Dakar.
En sens inverse, un détachement de 4 avions, com-
mandé par le chef de bataillon Pelletier d'Oisy, a
effectué le parcours Atar-Tindouf-Marakech et
doit assister le 20 décembre à Bir el Moghrein à la
liaison prévue en ce point entre les détachements
de l'Algérie du Maroc et de l'Afrique Occidentale
française.
Ajoutons que les Espagnols paraissent décidés à
ne plus se confiner dans leurs fortins de la côte
atlantique, et que, suivant certains renseignements,
ils ont l'intention d'occuper Smara.
D.
UNE COMMÉMORATION
La mort héroïque de l'enseigne de
vaisseau Aube devant Tombouctou
Décembre 1893.
GRÂCE au noble geste du Ministre de la Marine,
la mémoire de l'enseigne Aube, tombé au
champ d'honneur devant la Ville Mystérieuse
le 28 décembre 1893, a été célébrée par la pose
d'une plaque commémorative sur le mausolée où
cet officier repose avec le quartier-maître Le Dantec
et ses dix-sept fidèles laptots sénégalais.
On se rappelle l'histoire. Le colonel Bonnier,
appuyé par une flottille de deux canonnières que
commande le lieutenant de vaisseau Boiteux, se
prépare à marcher sur Tombouctou. Boiteux, sans
attendre la colonne Bonnier, se porte sur Kabara,
port de Tombouctou ; l'enseigne Aube ne peut
participer à cette attaque et écrit le 15 décembre .
« Je vous disais que nous étions arrivés à Kabara.
Tandis, hélas 1 que je restais à bord, à deux kilo-
mètres du village, le commandant Boiteux avec
dix hommes — vous m'entendez : dix hommes —
se dirigeait vers le dit village. En approchant, il
fut reçu à coups de fusil ; chaque coup me frappait
au cœur, me voyant inutile. Heureusement qu'à un
moment donné j'aperçus des cavaliers touareg arri-
vant au galop. A tout hasard je fis tirer et je pus,
en envoyant à cette distance quelques obus, aider
à la retraite de l'ennemi. Mon rôle, vous le voyez,
a été peu brillant, mais j'ai fait ce que je pouvais,
le devoir m'empêchant de faire autre chose. »
Boiteux s'empare ensuite de Tombouctou où
il s'installe pendant que l'enseigne Aube reste aux
canonnières. Mais, le 28 décembre, ce dernier,
désireux de passer le premier jour de l'an avec son
chef et ami Boiteux, part pour Tombouctou à la
tombée de la nuit afin d'éviter la chaleur. Le quar-
tier-maître Le Dantec et dix-sept laptots l'accom-
pagnent. Au lieudit Our Oumeira, la petite troupe
tombe dans une embuscade touareg ; surprise, elle
répond par des salves qui arrêtent la progression
de l'adversaire. De la terrasse de son blockhaus,
Boiteux entend les salves d'Aube ; il n'hésite pas et
s'élance avec impétuosité aus ecours de l'enseigne.
Il est trop tard. Aube et son escorte ont été mas-
sacrés par les Touareg qui ont ensuite disparu dans
la nuit.
EN A. E. F.
La prise de possession
du Gouverneur général Renard
LE Gouverneur général Renard, qui s'était
embarqué le 26 septembre, à Bordeaux pour
rejoindre son poste, arrivait à Pointe-Noire
le 16 octobre.
Son séjour à Pointe-Noire fut de très courte
durée. Cependant les deux journées qu'il put consa-
crer à la visite de la ville lui permirent de prendre
contact avec les représentants du commerce local
et de se rendre un compte exact des principaux inté-
rêts du pays ; le port en particulier et les travaux
entrepris dans la ville retinrent toute son atten-
tion. Il a pu juger tout l'effort accompli depuis ces
dernières années sur ce point de l'Atlantique Sud
où, il y a peu de temps encore, il n'existait qu'une
grande étendue de sable et un poste administratif.
Le Gouverneur général eut l'occasion, au cours d'une
réception qui lui fut offerte au cercle de Pointe-
Noire, de rendre hommage à l'action de son pré-
décesseur, le Gouverneur général Antonetti.
Le 18 au matin, le Gouverneur général, accom-
pagné de Mme Renard, de 1\1. Marchessou et des
membres de ses cabinets civil et militaire, prenait
place dans une Micheline du Congo-Océan.
A 18 heures, la Micheline, pavoisée, s'arrêtait à
quai, à Brazzaville. Les hauts fonctionnaires lui
furent présentés, ainsi que le représentant du Gou-
verneur général du Congo belge et le corps consu-
L' arrivée
du Gou-
verneur
général
RENARD
à Brazza-
ville.
laire venus tout spécialement de Léopoldville pour
le saluer.
Aussitôt arrivé, le Gouverneur général a pris pos-
session de son commandament et s'attacha immé-
diatement à l'étude de son programme important
de réorganisation administrative.
A l'occasion de la fête du 11 novembre, le Gouver-
neur général exposa rapidement les grandes lignes
de son programme de mise en valeur qu'il entendait
réaliser-en Afrique équatoriale française : dévelop-
pement des voies de communication tant routières
que fluviales ; extension et amélioration du service
de santé, afin de mettre l'assistance médicale à la
portée de tous les indigènes, même de ceux les plus
Le gouver-
neurgéné-
ral
RENARD
assiste au
baptême
d'un avion
Potez, le
premier de
l'aéro-club
de Brazza-
ville.
éloignés des centres de traitement ; examen de la
situation actuelle du commerce et celle du petit
personnel et mesures à prendre pour les améliorer.
Enfin le 14 novembre, avait lieu le baptême
d'un avion Potez, le premier de l'Aéro-Club de Braz-
zaville, dont Mme Renard était la marraine. Le
Dr Staub, médecin français très estimé, installé à
Léopoldville, président de l'Aéro-Club de Brazza-
ville, prit la parole pour définir le but de cette
Association et le développement qu'il convenait
de lui assurer. Le Gouverneur général répondit au
Dr Staub et en profita pour signaler une fois de
plus tout l'intérêt que présentait l'aviation pour
le développement économique d'une colonie jeune
comme l'A. E. F. M. Renard, qui est un fervent
de l'aviation, annonça ensuite qu'il attendait l'ar-
rivée prochaine d'un trimoteur Bloch, qui sera
attaché à la base de Brazzaville et qui lui permet-
tra de faire de rapides et nombreuses tournées sur
tout le territoire qui lui est confié. Enfin, il termina
en assurant que la liaison postale France-Congo
était désormais un fait accompli, et qu'un service
régulier bi-mensuel serait assuré à partir du 1er jan-
vier avec faculté de prendre des passagers.
Brazzaville, 27 novembre. (Par avion.)
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.28%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.28%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 14/464
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k9746657b/f14.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k9746657b/f14.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k9746657b/f14.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k9746657b
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k9746657b
Facebook
Twitter