Titre : Le Monde colonial illustré : revue mensuelle, commerciale, économique, financière et de défense des intérêts coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-12-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34459430v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 décembre 1929 01 décembre 1929
Description : 1929/12/01 (A7,N76)-1929/12/31. 1929/12/01 (A7,N76)-1929/12/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97457240
Source : CIRAD, 2016-192274
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/10/2016
N° 76. — DÉCEMBRE 1929
LE MONDE COLONIAL ILLUSTRÉ 303
Année. Production. Exportation
des minerais. des mattes.
1920 31 166 t. 3 424 t. 4 237 kg.
1921 71 686 — Néant. 3 660 —
1922 45 085 - » 4 666 —
1923 51 120 - » 3 509 485 —
1924 75 118— » 4 781 565 —
1925 86 550 - » 4 435 568 —
1926 100 364 - » 5 038 563 —
1927 117 233 - » 4 428 578
1928 117 845 - » 5 428 000 —
ZINC ET PLOMB ARGENTIFÈRE
Une nouvelle société au capital de 7 millions s'est
constituée au début de 1928 sous le nom de Société
minière du Diahot, pour l'exploitation des minerais
de cette région. Elle envisage dès maintenant l'ins-
tallation d'une usine de flottation pour concentrer
et dépurer les minerais de zinc et de plomb argenti-
fère à haute teneur et elle projette la reconstitution
de l'ancien domaine minier Higginson (cuivre, or,
chrome, manganèse, nickel, etc.).
Cette nouvelle industrie est susceptible de créer une
grande activité dans le Nord de la Nouvelle-Calédonie,
insuffisamment peuplé et à peine exploité jus-
qu'ici.
Déjà les travaux de recherche ont commencé. Le
minerai de zinc et de plomb a été rencontré en masse
compacte à une profondeur de 17 mètres dans un lieu
oÙ, jusqu'alors, son existence était insoupçonnée.
Cette découverte est de bon augure pour l'avenir
de l'entreprise. Elle constitue une belle affaire en
perspective pour la colonie.
Un autre groupement, la « Société minière et métal-
lurgique de l'Océanie dont le siège est à Paris, rue
Saint-Lazare, a pour but l'acquisition et l'exploi-
tation de toutes mines ou concessions minières en
Nouvelle-Calédonie, la création d'établissements
métallurgiques pour le traitement des minerais, la
transformation des métaux et toutes opérations
industrielles connexes.
CHROME
Actuellement, il y a en Nouvelle-Calédonie cinq
exploitations de chrome :
a. La société « La Tiébaghi », exploitant seulement
la mine «Tiébaghi» à Paragouinène, ayant abandonné
depuis peu son exploitation de la Baie des Pirogues,
qui était déficitaire.
b. La Société chimique du chrome, exploitant seu-
lement les mines « Fantoche » et «Alpha» à Paragou-
mène, ayant abandonné quelques autres petites exploi-
tations.
c. La société « Caledonia », exploitant un groupe de
mines à la Coulée et à la Plaine des Lacs.
d. La mine « Chagrin » à Koumac, exploitée par
M. Talon.
e. Enfin, la mine « Alice-Louise » à la Baie N'Go,
exploitée par M. Vernier.
La plus grande partie du minerai de chrome exporté
de la colonie provient de l'exploitation de la mine
Tiébaghi. Mais le tableau ci-dessous montrera que
la Nouvelle-Calédonie est largement distancée dans
l'extraction du chrome par la Rhodésie et les Indes.
Années. Nouvelle Calédonie. Rhodésie. Indes.
1919 23 500 t. manque manque200 t.
1920 19 500— 60 200— 27 200
1921 29 400— 50 200— 35 200 —
1922 10 700— 93 400— 23 100 —
1923 23 200 — 93 600— 55 100 —
1924 15 200— 172 700— 46 100 —
1925 18 500 - 135 800 - 38 000 —
1926 28 592 - 181 100— 23 800 —
1927 42 835— 218 000 - 51 200 —
1928 56 698 — manque manque
PHOSPHATE DE CHAUX
L'extraction de cette substance est effectuée à l'île
Walpole et aux îles Surprise.
L'exportation de 1920 à 1928 se traduit par les chiffres
suivants :
Années. Quantités. Valeurs.
1920 10 350 806 kg. 517 325 640 879 fr.
1921 4 999 984 — 304 285 —
—
1922 5 071 426
1923 12 932 679 — 1 060 527 —
1924 8 171 502 — 1 060 973 —
—
1925 9 890 000 — 1 285 700 —
1926 10 650 000 — 1 457 500 —
1927 10 903 780 — 1 420 869 —
1928 10 650 000 — 1 422 000 —
HOUILLE
Les gisements houi 11ers de la colonie comprennent
trois bassins principaux, dont l'un, le bassin de
Moindou, a donné naissance à la houillière ouverte
par la société Caledonia sous le nom de «Mine Audace »
et qui, depuis fin 1927, a donné lieu à une exploita-
tion définitivement assise, limitée toutefois aux besoins
de l'usine de la dite société de la pointe Domiambo.
La production de 1928 a été de 16 500 tonnes d'un
charbon anthraciteux.
Les charbons provenant de cette exploitation sont
débarrassés des matières stériles au moyen d'un appa-
Mine Alpha. — Mine de chrome à Paragoumène. Une des cinq
exploitations de chrome en Nouvelle-Calédonie.
reil de llottation dont le fonctionnement a été réalisé
en décembre 1928.
GYPSE
L'extraction du gypse en 1928 a correspondu à un
tonnage de 10 121 tonnes. La totalité du tonnage
extrait est utilisée par les deux sociétés locales de
fusion ignée du minerai de nickel, où le gypse est
utilisé comme fondant dans les cubilots à water-
jacket.
FER
Ce minerai gît en masses énormes au Nord et au Sud
de la Colonie. Il forme des gisements de surface pra-
tiquement inépuisables et d'une qualité industrielle
généralement supérieure à 55 p. 100 de fer métallique.
Avec le développement industriel de la colonie
par l'utilisation de la houille locale et l'instauration
de la fusion électrique, il n'est nullement téméraire
d'envisager dans un avenir assez proche peut-être
l'emploi de cette matière première pour la fabrication
de fers et aciers commerciaux de types divers, et no-
tamment des alliages avec le chrome et le nickel.
OR
Bien que les recherches effectuées principalement
dans la région du Diahot de 1870 à 1880 aient été assez
fructueuses, aucune exploitation d'or n'existe dans la
colonie.
Lavage de l'or. — Les recherches de ce métal ont été autrefois assez
fructueuses, mais aucune exploitation n'existe dans la colonie.
COBALT
Ce minerai fut, de 1888 à 1909, activement exploité
dans le Nord et le Sud de la Colonie.
Son exploitation a représenté entre 1888 et 1910
un tonnage global de 100 000 tonnes à une teneur
moyenne de 4 à 4,5 p. 100 de protoxyde de cobalt.
Son exploitation est actuellement suspendue, en
raison de la concurrence canadienne et aussi de l'ex-
traction de cette matière des scories résultant de la
fonte des minerais de cuivre oxydé provenant du
Congo belge.
MANGANÈSE
L'exploitation éphémère de ce minerai, entre 1918
et 1922, qui était exclusivement exporté en Australie,
est aujourd'hui arrêtée.
Les droits d'entrée établis en Australie sur ce
minerai en sont la cause.
L'extraction locale n'a d'ailleurs porté que sur de
faibles quantités, 10 000 tonnes.
Ce minerai se rencontre sur plusieurs endroits de
la colonie, Gomen, Poya, Bourail, Table Unio, Nakety,
Houailou, Port-Laguerre.
Son exploitation pourrait être reprise et intéresse-
rait particulièrement la France, grosse consomma-
trice de manganèse qu'elle importe de l'étranger.
PÉTROLE
Vers 1897, des prospecteurs de larégion de Koumac
constataient un goût prononcé de pétrole à l'eau d'un
ruisseau.
Au fond d'un puits de 7 mètres de profondeur
qu'ils creusèrent à proximité de ce ruisseau, on constata
la présence d'une huile à odeur forte, d'un brun jaune
foncé, qui brûlait facilement, imprégnée à une mèche
ou à un papier.
L'examen de cette huile par le chimiste du service
local indiqua une densité de 0,93 ; distillée à 400°, elle
donnait 90 p. 100 d'huile lourde de densité 0,829.
Deux syndicats australiens entreprirent, de 1908
à 1916, des sondages dans les environs de Koumac,
où avaient été relevés les premiers indices de pétrole,
et aussi près de Nouméa. A Koumac, les sondages
atteignirent 450 mètres.
A Nouméa, la sonde fut poussée jusqu'à 243 mètres.
Des traces d'huile lubrifiante furent relevées à
diverses profondeurs, mais les travaux cessèrent en
raison des perturbations économiques résultant de
la guerre et ne furent plus repris depuis.
Durant ces dernières années, l'industrie minière,
comme l'indiquent les statistiques qui précèdent, a
montré une progression constante qui permet les
plus beaux espoirs sur l'avenir de la Nouvelle-Calé-
donie.
Cette progression constatée également dans les
autres branches de l'activité calédonienne (agricul-
ture, élevage, exploitation forestière, etc.) correspond
aux mesures prises par le gouverneur Guyon, dès sa
prise de service de 1925, pour doter la Nouvelle-
Calédonie de l'outillage public et des voies de com-
munication nécessaires à son développement éco-
nomique.
Un courant d'immigration de main-d'œuvre indo-
chinoise et javanaise a été créé et intensifié. 5 271 tra-
vailleurs indochinois et 6 264 travailleurs javanais
sont actuellement employés dans les diverses entre-
prises minières, commerciales, industrielles et agri-
coles de la colonie.
Le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et le
Haut-Commissariat de la France dans l'archipel des
Nouvelles-Hébrides ont apporté la résolution la plus
ferme, l'activité la plus vigilante à prévenir les abus,
les sévices de la part des employeurs, à les sanctionner
le cas échéant, à assurer l'exact accomplissement par
ces derniers des obligations que leur imposent les
contrats de travail établis par le Gouvernement
général de l'Indochine, à organiser le mécanisme des
garanties matérielles et morales dont il faut entourer
l'emploi des engagés Indochinois ; d'autre part, la
généralité des employeurs, comprenant leurs devoirs,
qui, d'ailleurs, se confondent avec leur intérêt, ont
souscrit du meilleur esprit aux obligations qui leur
ont été imposées et les ont remplies.
La meilleure preuve, nous la trouvons dans cette
affirmation produite à la tribune de la Chambre des
députés, fin juin 1929, par M. Archimbaud :
« Dans le dernier contingent de 500 coolies partis
pour la Nouvelle-Calédonie et les Nouvelles-Hébrides,
100 étaient rengagés. Ces 100 Annamites, qui avaient
déjà servi en Nouvelle-Calédonie et aux Nouvelles-
Hébrides, savaient où ils allaient et y allaient délibé-
rément.
En résumé, la colonie est à un tournant de son
activité économique, et la réussite des entreprises
existantes et en création dépend pour une grande part
de la réalisation du programme de grands travaux,
dont la mise au point est presque terminée.
C'est un des objets de la mission qu'accomplit
actuellement en France le gouverneur Guyon. Le
lecteur trouvera d'ailleurs le programme de ces grands
travaux dans les pages suivantes. Il est donc permis
d'espérer que de nouveaux bonds pourront être réalisés
dans ce pays. Une condition toutefois : que les entre-
prises soient poursuivies avec persévérance, avec téna-
cité, sans découragement devant les difficultés _qui
peuvent se présenter et qui sont inhérentes à toute
œuvre humaine. Le milieu est exceptionnellement
favorable : pays neuf et valeurs humaines très hautes.
LE MONDE COLONIAL ILLUSTRÉ 303
Année. Production. Exportation
des minerais. des mattes.
1920 31 166 t. 3 424 t. 4 237 kg.
1921 71 686 — Néant. 3 660 —
1922 45 085 - » 4 666 —
1923 51 120 - » 3 509 485 —
1924 75 118— » 4 781 565 —
1925 86 550 - » 4 435 568 —
1926 100 364 - » 5 038 563 —
1927 117 233 - » 4 428 578
1928 117 845 - » 5 428 000 —
ZINC ET PLOMB ARGENTIFÈRE
Une nouvelle société au capital de 7 millions s'est
constituée au début de 1928 sous le nom de Société
minière du Diahot, pour l'exploitation des minerais
de cette région. Elle envisage dès maintenant l'ins-
tallation d'une usine de flottation pour concentrer
et dépurer les minerais de zinc et de plomb argenti-
fère à haute teneur et elle projette la reconstitution
de l'ancien domaine minier Higginson (cuivre, or,
chrome, manganèse, nickel, etc.).
Cette nouvelle industrie est susceptible de créer une
grande activité dans le Nord de la Nouvelle-Calédonie,
insuffisamment peuplé et à peine exploité jus-
qu'ici.
Déjà les travaux de recherche ont commencé. Le
minerai de zinc et de plomb a été rencontré en masse
compacte à une profondeur de 17 mètres dans un lieu
oÙ, jusqu'alors, son existence était insoupçonnée.
Cette découverte est de bon augure pour l'avenir
de l'entreprise. Elle constitue une belle affaire en
perspective pour la colonie.
Un autre groupement, la « Société minière et métal-
lurgique de l'Océanie dont le siège est à Paris, rue
Saint-Lazare, a pour but l'acquisition et l'exploi-
tation de toutes mines ou concessions minières en
Nouvelle-Calédonie, la création d'établissements
métallurgiques pour le traitement des minerais, la
transformation des métaux et toutes opérations
industrielles connexes.
CHROME
Actuellement, il y a en Nouvelle-Calédonie cinq
exploitations de chrome :
a. La société « La Tiébaghi », exploitant seulement
la mine «Tiébaghi» à Paragouinène, ayant abandonné
depuis peu son exploitation de la Baie des Pirogues,
qui était déficitaire.
b. La Société chimique du chrome, exploitant seu-
lement les mines « Fantoche » et «Alpha» à Paragou-
mène, ayant abandonné quelques autres petites exploi-
tations.
c. La société « Caledonia », exploitant un groupe de
mines à la Coulée et à la Plaine des Lacs.
d. La mine « Chagrin » à Koumac, exploitée par
M. Talon.
e. Enfin, la mine « Alice-Louise » à la Baie N'Go,
exploitée par M. Vernier.
La plus grande partie du minerai de chrome exporté
de la colonie provient de l'exploitation de la mine
Tiébaghi. Mais le tableau ci-dessous montrera que
la Nouvelle-Calédonie est largement distancée dans
l'extraction du chrome par la Rhodésie et les Indes.
Années. Nouvelle Calédonie. Rhodésie. Indes.
1919 23 500 t. manque manque200 t.
1920 19 500— 60 200— 27 200
1921 29 400— 50 200— 35 200 —
1922 10 700— 93 400— 23 100 —
1923 23 200 — 93 600— 55 100 —
1924 15 200— 172 700— 46 100 —
1925 18 500 - 135 800 - 38 000 —
1926 28 592 - 181 100— 23 800 —
1927 42 835— 218 000 - 51 200 —
1928 56 698 — manque manque
PHOSPHATE DE CHAUX
L'extraction de cette substance est effectuée à l'île
Walpole et aux îles Surprise.
L'exportation de 1920 à 1928 se traduit par les chiffres
suivants :
Années. Quantités. Valeurs.
1920 10 350 806 kg. 517 325 640 879 fr.
1921 4 999 984 — 304 285 —
—
1922 5 071 426
1923 12 932 679 — 1 060 527 —
1924 8 171 502 — 1 060 973 —
—
1925 9 890 000 — 1 285 700 —
1926 10 650 000 — 1 457 500 —
1927 10 903 780 — 1 420 869 —
1928 10 650 000 — 1 422 000 —
HOUILLE
Les gisements houi 11ers de la colonie comprennent
trois bassins principaux, dont l'un, le bassin de
Moindou, a donné naissance à la houillière ouverte
par la société Caledonia sous le nom de «Mine Audace »
et qui, depuis fin 1927, a donné lieu à une exploita-
tion définitivement assise, limitée toutefois aux besoins
de l'usine de la dite société de la pointe Domiambo.
La production de 1928 a été de 16 500 tonnes d'un
charbon anthraciteux.
Les charbons provenant de cette exploitation sont
débarrassés des matières stériles au moyen d'un appa-
Mine Alpha. — Mine de chrome à Paragoumène. Une des cinq
exploitations de chrome en Nouvelle-Calédonie.
reil de llottation dont le fonctionnement a été réalisé
en décembre 1928.
GYPSE
L'extraction du gypse en 1928 a correspondu à un
tonnage de 10 121 tonnes. La totalité du tonnage
extrait est utilisée par les deux sociétés locales de
fusion ignée du minerai de nickel, où le gypse est
utilisé comme fondant dans les cubilots à water-
jacket.
FER
Ce minerai gît en masses énormes au Nord et au Sud
de la Colonie. Il forme des gisements de surface pra-
tiquement inépuisables et d'une qualité industrielle
généralement supérieure à 55 p. 100 de fer métallique.
Avec le développement industriel de la colonie
par l'utilisation de la houille locale et l'instauration
de la fusion électrique, il n'est nullement téméraire
d'envisager dans un avenir assez proche peut-être
l'emploi de cette matière première pour la fabrication
de fers et aciers commerciaux de types divers, et no-
tamment des alliages avec le chrome et le nickel.
OR
Bien que les recherches effectuées principalement
dans la région du Diahot de 1870 à 1880 aient été assez
fructueuses, aucune exploitation d'or n'existe dans la
colonie.
Lavage de l'or. — Les recherches de ce métal ont été autrefois assez
fructueuses, mais aucune exploitation n'existe dans la colonie.
COBALT
Ce minerai fut, de 1888 à 1909, activement exploité
dans le Nord et le Sud de la Colonie.
Son exploitation a représenté entre 1888 et 1910
un tonnage global de 100 000 tonnes à une teneur
moyenne de 4 à 4,5 p. 100 de protoxyde de cobalt.
Son exploitation est actuellement suspendue, en
raison de la concurrence canadienne et aussi de l'ex-
traction de cette matière des scories résultant de la
fonte des minerais de cuivre oxydé provenant du
Congo belge.
MANGANÈSE
L'exploitation éphémère de ce minerai, entre 1918
et 1922, qui était exclusivement exporté en Australie,
est aujourd'hui arrêtée.
Les droits d'entrée établis en Australie sur ce
minerai en sont la cause.
L'extraction locale n'a d'ailleurs porté que sur de
faibles quantités, 10 000 tonnes.
Ce minerai se rencontre sur plusieurs endroits de
la colonie, Gomen, Poya, Bourail, Table Unio, Nakety,
Houailou, Port-Laguerre.
Son exploitation pourrait être reprise et intéresse-
rait particulièrement la France, grosse consomma-
trice de manganèse qu'elle importe de l'étranger.
PÉTROLE
Vers 1897, des prospecteurs de larégion de Koumac
constataient un goût prononcé de pétrole à l'eau d'un
ruisseau.
Au fond d'un puits de 7 mètres de profondeur
qu'ils creusèrent à proximité de ce ruisseau, on constata
la présence d'une huile à odeur forte, d'un brun jaune
foncé, qui brûlait facilement, imprégnée à une mèche
ou à un papier.
L'examen de cette huile par le chimiste du service
local indiqua une densité de 0,93 ; distillée à 400°, elle
donnait 90 p. 100 d'huile lourde de densité 0,829.
Deux syndicats australiens entreprirent, de 1908
à 1916, des sondages dans les environs de Koumac,
où avaient été relevés les premiers indices de pétrole,
et aussi près de Nouméa. A Koumac, les sondages
atteignirent 450 mètres.
A Nouméa, la sonde fut poussée jusqu'à 243 mètres.
Des traces d'huile lubrifiante furent relevées à
diverses profondeurs, mais les travaux cessèrent en
raison des perturbations économiques résultant de
la guerre et ne furent plus repris depuis.
Durant ces dernières années, l'industrie minière,
comme l'indiquent les statistiques qui précèdent, a
montré une progression constante qui permet les
plus beaux espoirs sur l'avenir de la Nouvelle-Calé-
donie.
Cette progression constatée également dans les
autres branches de l'activité calédonienne (agricul-
ture, élevage, exploitation forestière, etc.) correspond
aux mesures prises par le gouverneur Guyon, dès sa
prise de service de 1925, pour doter la Nouvelle-
Calédonie de l'outillage public et des voies de com-
munication nécessaires à son développement éco-
nomique.
Un courant d'immigration de main-d'œuvre indo-
chinoise et javanaise a été créé et intensifié. 5 271 tra-
vailleurs indochinois et 6 264 travailleurs javanais
sont actuellement employés dans les diverses entre-
prises minières, commerciales, industrielles et agri-
coles de la colonie.
Le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et le
Haut-Commissariat de la France dans l'archipel des
Nouvelles-Hébrides ont apporté la résolution la plus
ferme, l'activité la plus vigilante à prévenir les abus,
les sévices de la part des employeurs, à les sanctionner
le cas échéant, à assurer l'exact accomplissement par
ces derniers des obligations que leur imposent les
contrats de travail établis par le Gouvernement
général de l'Indochine, à organiser le mécanisme des
garanties matérielles et morales dont il faut entourer
l'emploi des engagés Indochinois ; d'autre part, la
généralité des employeurs, comprenant leurs devoirs,
qui, d'ailleurs, se confondent avec leur intérêt, ont
souscrit du meilleur esprit aux obligations qui leur
ont été imposées et les ont remplies.
La meilleure preuve, nous la trouvons dans cette
affirmation produite à la tribune de la Chambre des
députés, fin juin 1929, par M. Archimbaud :
« Dans le dernier contingent de 500 coolies partis
pour la Nouvelle-Calédonie et les Nouvelles-Hébrides,
100 étaient rengagés. Ces 100 Annamites, qui avaient
déjà servi en Nouvelle-Calédonie et aux Nouvelles-
Hébrides, savaient où ils allaient et y allaient délibé-
rément.
En résumé, la colonie est à un tournant de son
activité économique, et la réussite des entreprises
existantes et en création dépend pour une grande part
de la réalisation du programme de grands travaux,
dont la mise au point est presque terminée.
C'est un des objets de la mission qu'accomplit
actuellement en France le gouverneur Guyon. Le
lecteur trouvera d'ailleurs le programme de ces grands
travaux dans les pages suivantes. Il est donc permis
d'espérer que de nouveaux bonds pourront être réalisés
dans ce pays. Une condition toutefois : que les entre-
prises soient poursuivies avec persévérance, avec téna-
cité, sans découragement devant les difficultés _qui
peuvent se présenter et qui sont inhérentes à toute
œuvre humaine. Le milieu est exceptionnellement
favorable : pays neuf et valeurs humaines très hautes.
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