Bulletin des matières grasses

Presse et revues

30 pages

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SOMMAIRE
- Pages
- La Situation des Matières Grasses Par M. Emile BAILLAUD, Secrétaire Général de l’Institut Colonial de Marseille.
  .......... Page(s) .......... 221
- Huile d'Olive. - Prévisions sur la campagne 1936-37
  .......... Page(s) .......... 234
- Mouvement des Oléagineux
  .......... Page(s) .......... 238
- Bibliographie
  .......... Page(s) .......... 248

1936. — N° 9.
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en 1921 à 2.900.000 hectares en 1930, soit une augmentation de 30 % en dix
ans, c 'est-à-dire une possibilité prochaine d'augmentation de production
d'au moins un quart.

L accroissement de plantations avait eu pour origine les prix élevés
qui ont marqué l'euphorie des années d'après guerre. Il en est toujours
ainsi pour les cultures arbustives; elles se développent lorsque les cours
sont élevés, mais il peut arriver ensuite que cette production nouvelle
coïncide avec une baisse des prix et contribue par conséquent à l'aggraver.

Les exportations de coprah se sont tenues autour de 500'.000 tonnes
de 19'10 à la fin de la guerre, mais elles sont allées en augmentant
régulièrement jusqu'en 1933 où elles se sont fixées aux environs de 1 mil-
lion 100.000 tonnes auxquelles il faut ajouter environ 400.000 tonnes d'huile
fabriquée dans les lieux de production correspondant à 650.000 tonnes *
de coprah supplémentaires. Pour les six premiers mois 1936 les exporta-
tions de coprah ont atteint 498.000' tonnes contre 450,00'0 en 1935. Cette
production paraît momentanément se stabiliser, l'augmentation de plan-
tations ayant probablement produit tous ses effets.

Pour les Philippines, il a été exporté en 1935 250.000 tonnes de coprah
et 163.000 tonnes d'huile contre 350.000 tonnes de coprah et 147.000 tonnes "
d'huile en 1934. La production de 1936 est considérée comme devant être
égale à celle de 1935. L'exportation des Indes Néerlandaises a été de 479.632
tonnes en 1932 et de 423.456 tonnes en 1935.

A moins d'une élévation importante des cours incitant les indigènes
à dessécher plus de coprah qu'ils n'en ont fait dans ces dernières années,
il n 'y a donc pas de raison de prévoir une augmentation de' production
considérable immédiate de cette denrée.

Palmier à huile. — Pour le palmier à huile, la situation est un peu
différente du fait de la création des grandes plantations des Indes Néer-
landaises et de la Malaisie qui introduisent un élément nouveau et moins
sensible aux variations des prix que le coprah qui est préparé presque
entièrement par des indigènes.

Lai plus grande partie de la production du palmier à huile dépend
cependant encore des indigènes de l'Afrique Occidentale.

L'exportation de la Nigeria, la plus importante de cette région,' pro-
gresse régulièrement et est arrivée à 312.000 tonnes d'amandes de palme
et 142.000 tonn'es d'huile de palme en 1935. Il n'y a pas de raison qui
indique nettement que l'on soit arrivé à un maximum, mais cependant
l'augmentation annuelle des quelques dizaines de mille tonnes que l'on
peut espérer dans les prochaines années ne peut changer beaucoup les
choses, les anglais ne poursuivant pas dans ces régions une politique agri-
cole et industrielle du genre de celle pratiquée par les belges et les hol-
landais.

La seule autre colonie anglaise de l'Afrique Occidentale intéressante
pour le palmier à huile est Sierra Leone qui n'exporte à peu près que
des amandes de palme, l'huile étant consommée sur place et les fruits
de ces palmiers étant du reste peu riches en pulpe. Cette exportation a été
en 1934 de 68.000 tonnes d'amandes et de 2.000 tonnes d'huile de palme,
en 1935 de 78.000 tonnes d'amandes de palme et de 3.000 tonnes d'huile
de palme.

La production totale des territoires français de l'Afrique Occidentale
et Equatoriale se maintient aux environs de 140.000 tonnes pour les

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