Titre : La Dépêche coloniale illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-01-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327559237
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 31 janvier 1913 31 janvier 1913
Description : 1913/01/31 (A13,N2). 1913/01/31 (A13,N2).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97444163
Source : CIRAD, 2016-191284
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
128 LA DEPECHE COLONIALE ILLUSTREE
Le tarif spécial n° 1 est relatif aux voyages
alier et retour. Le prix de ces voyages est
celui d'un billet simple augmenté de 25 0/0.
Des cartes de circulation sont délivrées
aux maisons de commerce. Ces cartes peu-
vent servir à deux agents d'une même mai-
son nommément désignés. Elles sont va-
lables pour trois ou cinq voyages aller et re-
tour à effectuer dans le délai d'un an.
Les prix sont les suivants :
/ 1" classe Fr. 400
5 voyages aller et retour ]
(2e classe 1(30
v 1" classe ............ Fr. mu
3 voyages aller et retour <
( 2' classe ................ 200
Pour faciliter le commerce des denrées
fraîches, la Compagnie a créé les tarifs ci-
après.
Fruits frais, légumes frais, gibier, volaille,
œufs, etc., par petits colis de 10 kilos au
plus, de Diré-Daoua à Djibouti, et inverse-
ment :
c 2 »
par tonne 100 »
Le transport des
choux, pommes de
terre, bananes, pastè-
ques, melons, par ex-
pédition de 100 kilos
au minimum, est payé
60 francs.
Transports à petite
- vitesse
Les prix pour les
transports -'t petite vi-
tesse des marchandi-
ses sont ainsi fixés :
Par tonne
et pr kil.
lre série 1 »
2° série 0 80
3, série 0 (>5
4e série 0 50
5° séné ......... Qi -1:0
D'après un tarif spé-
cial dit tarif B, toutes
les marchandises dont
le tarif actuel est su-
périeur à 0 fr. 40 la
tonne kilométrique (à
l'exception des armes
à feu, munitions, de
l'ivoire, des essences
de pétrole, éther, dy-
namite. etcA trans-
portées par expéditions minima de 200 kilos
GLl payant pour ce poids, sont taxées à raison
de 0 fr. 40 la tonne kilométrique.
Les marchandises ci-apres sont taxées :
Francs
Les armes à feu, cartouches de
chasse et de guerre, amorces, douil-
les vides, la tonne kilométrique.... 0 60
L'ivoire, suivant l'importance des
expéditions 0 fr. 60 et 0 80
Les benzines, étliers, dynamites,
essences de pétrole, 0 fr. 50, 0 fr. 80
et 1 fr. la tonne kHoméLrique.
Les moutons, agneaux, chèvres,
chevreaux, par wagon et par kil 0 30
Les bœufs, veaux, ânes, chevaux,
mulets, poulains, par w, et par k. 0 60
Les animaux dangereux, p. w. et
par kilomètre 1 30
Les cotonnades transportées de
Djibouti à Diré-Daoua, la tonne JOO »
L'aboiiigédjd ..................... 80 »
Les céréales, grains, dourah, maïs,
orge, son, riz, à ]a montée 0 fr. 15, à la
descente 0 fr. 10 la tonne kilométri-
que.
Légumes secs, la tonne kil 0 15
Faune 0 35
Eaux minérales, vins 0 30
Sucre en sacs, cannes à sucre 0 fr. 25 et 0 30
Sel 0 fr. 10 et 0 15
Foin et paille 0 10
Matériaux de construction, fer-
ronnerie, etc 0 20
Quincaillerie 0 30
Pétrole, savon ordinaire 0 25
Verrerie 0 25
Plombs ou saumons 0 25
Café Abyssin, transport de Diré-
Daoua à Djibouti, la tonne 60 »
Café Harrari 84 »
Café Harrari non décortiqué 70 »
Ecorce de café, dite kécher, la
tonne kilométrique 0 J5
Cire, transport de Diré-Daoua à
Djibouti, la tonne 100 »
Gommes, la tonne kilométrique 0 20
Peaux de chèvres, de mouton, de
bœufs, et de zèbres, transport de Di-
ré-Daoua à DjiIJULlli, la tonne ........ 100 »
École française de Diré-Daoua
Bois, anthracite, fumier, engrais, la
tonne kilométrique 0 12
Charbon de terre .................. 0 07
La Compagnie avait établi également di-
verses taxes pour les transports par cara-
vanes et maritimes.
Ces taxes ne sont plus perçues aujourd'hui,
l'exploitation ayant cessé de s'occuper, de-
puis quelque temps, de ces services annexes.
CONCLUSION
Au cours de cette notice nous avons mon-
tré combien avaient été considérables, de-
puis un petit nombre d'années, les progrès
du commerce de notre colonie et ceux du
trafic du chemin de fer. Les espérances que
cette prospérité fait concevoir d'un dévelop-
pement où notre commerce avec l'Abyssinie
aura acquis la place prépondérante, dont il
est loin encore, sont-elles fondées et n'y
a-t-il pas lieu de redouter que les tentatives
diverses des Anglais, pour attirer une partie
du commerce abyssin vers Khartoum et Port-
Soudan ne soient un jour couronnées de suc-
cès ? On ne saurait croire longtemps à ce
danger, et cela pour les raisons que nous
allons résumer succinctement.
Tout d'abord on a parlé d'établir un che-
min de fer joignant le Nil à Addis-Abeba et
qui passerait par Kassala, Wad-Médani et
Gedaref. Les rares voyageurs qui ont par-
couru ces régions peuvent attester qu'un
chemin de fer ne pourrait y être établi qu'au
prix d'énormes dépenses et en résolvant des
difficultés considérables. On peut même dou-
ter que l'ascension des hauts plateaux du
Choa soit possible. Dans tous les cas, tel que
son tracé est indiqué, le chemin de fer se-
rait appelé à nuire plutôt à la colonie ita-
lienne de l'Erythrée qu'à la nôtre.
On a encore proposé d'améliorer la piste
existante entre Addis-Abeba et Gambella à 6.
ou 7 jours d'Addis-Abeba par caravane.
Même si ce projet se réalisait, il semble
bien que notre colonie n'aurait pas là un mo-
lif de s'émouvoir beaucoup, et peut-être
même y trouverait-elle avantage.
La piste en question coupe, en effet, plu-
sieurs rivières importantes qui, à la saison
des pluies, débordent et la rendent inutili-
sable. Or, c'est pendant cette saison seule-
ment que les bateaux peuvent remonter jus-
qu'à Gambetla. D'autre part, il suffit de re-
garder la carte pour voir que, sauf pour les
produits consommés sur plaice, les distances
s'opposent. à ce que l'Ethiopie devienne un
marche important
pour le chemin de fer
du Nil et Port-Sou-
dan.
Il y a, en effet, 1.450
kilomètres par eau de
Gambella à Khar-
toum, 450 kilomètres
également par voie de
Khartoum à Atbara et
500 kilomètres par
voie ferrée cl'Atbara à
Port-Soudan.
Les marchandises
auraient ainsi 2.400 ki-
lomètres à parcourir
avant d'atteindre un
port d'embarque-
ment.
De plus, la naviga-
tion n'est possible en-
tre Gambella et Khar-
toum que pendant 5
à 6 mois de l'an-
née.
Enfin, on doit tenir
compte de ce que dans
les fonds du Sobat, les
hommes sont exposés
aux lièvres et les ani-
maux à la mouche tsé-
tsé.
Bien que la distance
entre Addis-Abeba et
Gambella ne soit que de 550 kil. alors que
celle de Addis-Abeba et Djibouti est de 800
kilomètres, il n'est pas douteux, d'après ce
que nous venons de dire, que les marchan-
dises pour l'Europe auront toujours avan-
tage à prendre la voie de Djibouti plutôt que
ce'.lle de Port-Soudan.
Pas plus que des entreprises anglo-égyp-
tiennes on ne saurait s'émouvoir du chemin
de fer dont la construction a été envisagée
dans la Somalie italienne et qui, partant de
Mogacliscio, irait atteindre Lugh sur la li-
mite méridionale de l'Abyssinie. Ce chemin
de fer, qu'on peut concevoir comme de na-
ture à développer les régions qu'il aurait il,"
traverser, ne paraît susceptible d'attirer à
lui ni les produits du Harrar ni ceux des
hauts plateaux abyssins.
Par la force des choses, ces régions sont
destinées à rester les tributaires du chemin
de fer franco-éthiopien de Djibouti à Addis-
Abeba.
HONORÉ PAULIN.
Le tarif spécial n° 1 est relatif aux voyages
alier et retour. Le prix de ces voyages est
celui d'un billet simple augmenté de 25 0/0.
Des cartes de circulation sont délivrées
aux maisons de commerce. Ces cartes peu-
vent servir à deux agents d'une même mai-
son nommément désignés. Elles sont va-
lables pour trois ou cinq voyages aller et re-
tour à effectuer dans le délai d'un an.
Les prix sont les suivants :
/ 1" classe Fr. 400
5 voyages aller et retour ]
(2e classe 1(30
v 1" classe ............ Fr. mu
3 voyages aller et retour <
( 2' classe ................ 200
Pour faciliter le commerce des denrées
fraîches, la Compagnie a créé les tarifs ci-
après.
Fruits frais, légumes frais, gibier, volaille,
œufs, etc., par petits colis de 10 kilos au
plus, de Diré-Daoua à Djibouti, et inverse-
ment :
c 2 »
par tonne 100 »
Le transport des
choux, pommes de
terre, bananes, pastè-
ques, melons, par ex-
pédition de 100 kilos
au minimum, est payé
60 francs.
Transports à petite
- vitesse
Les prix pour les
transports -'t petite vi-
tesse des marchandi-
ses sont ainsi fixés :
Par tonne
et pr kil.
lre série 1 »
2° série 0 80
3, série 0 (>5
4e série 0 50
5° séné ......... Qi -1:0
D'après un tarif spé-
cial dit tarif B, toutes
les marchandises dont
le tarif actuel est su-
périeur à 0 fr. 40 la
tonne kilométrique (à
l'exception des armes
à feu, munitions, de
l'ivoire, des essences
de pétrole, éther, dy-
namite. etcA trans-
portées par expéditions minima de 200 kilos
GLl payant pour ce poids, sont taxées à raison
de 0 fr. 40 la tonne kilométrique.
Les marchandises ci-apres sont taxées :
Francs
Les armes à feu, cartouches de
chasse et de guerre, amorces, douil-
les vides, la tonne kilométrique.... 0 60
L'ivoire, suivant l'importance des
expéditions 0 fr. 60 et 0 80
Les benzines, étliers, dynamites,
essences de pétrole, 0 fr. 50, 0 fr. 80
et 1 fr. la tonne kHoméLrique.
Les moutons, agneaux, chèvres,
chevreaux, par wagon et par kil 0 30
Les bœufs, veaux, ânes, chevaux,
mulets, poulains, par w, et par k. 0 60
Les animaux dangereux, p. w. et
par kilomètre 1 30
Les cotonnades transportées de
Djibouti à Diré-Daoua, la tonne JOO »
L'aboiiigédjd ..................... 80 »
Les céréales, grains, dourah, maïs,
orge, son, riz, à ]a montée 0 fr. 15, à la
descente 0 fr. 10 la tonne kilométri-
que.
Légumes secs, la tonne kil 0 15
Faune 0 35
Eaux minérales, vins 0 30
Sucre en sacs, cannes à sucre 0 fr. 25 et 0 30
Sel 0 fr. 10 et 0 15
Foin et paille 0 10
Matériaux de construction, fer-
ronnerie, etc 0 20
Quincaillerie 0 30
Pétrole, savon ordinaire 0 25
Verrerie 0 25
Plombs ou saumons 0 25
Café Abyssin, transport de Diré-
Daoua à Djibouti, la tonne 60 »
Café Harrari 84 »
Café Harrari non décortiqué 70 »
Ecorce de café, dite kécher, la
tonne kilométrique 0 J5
Cire, transport de Diré-Daoua à
Djibouti, la tonne 100 »
Gommes, la tonne kilométrique 0 20
Peaux de chèvres, de mouton, de
bœufs, et de zèbres, transport de Di-
ré-Daoua à DjiIJULlli, la tonne ........ 100 »
École française de Diré-Daoua
Bois, anthracite, fumier, engrais, la
tonne kilométrique 0 12
Charbon de terre .................. 0 07
La Compagnie avait établi également di-
verses taxes pour les transports par cara-
vanes et maritimes.
Ces taxes ne sont plus perçues aujourd'hui,
l'exploitation ayant cessé de s'occuper, de-
puis quelque temps, de ces services annexes.
CONCLUSION
Au cours de cette notice nous avons mon-
tré combien avaient été considérables, de-
puis un petit nombre d'années, les progrès
du commerce de notre colonie et ceux du
trafic du chemin de fer. Les espérances que
cette prospérité fait concevoir d'un dévelop-
pement où notre commerce avec l'Abyssinie
aura acquis la place prépondérante, dont il
est loin encore, sont-elles fondées et n'y
a-t-il pas lieu de redouter que les tentatives
diverses des Anglais, pour attirer une partie
du commerce abyssin vers Khartoum et Port-
Soudan ne soient un jour couronnées de suc-
cès ? On ne saurait croire longtemps à ce
danger, et cela pour les raisons que nous
allons résumer succinctement.
Tout d'abord on a parlé d'établir un che-
min de fer joignant le Nil à Addis-Abeba et
qui passerait par Kassala, Wad-Médani et
Gedaref. Les rares voyageurs qui ont par-
couru ces régions peuvent attester qu'un
chemin de fer ne pourrait y être établi qu'au
prix d'énormes dépenses et en résolvant des
difficultés considérables. On peut même dou-
ter que l'ascension des hauts plateaux du
Choa soit possible. Dans tous les cas, tel que
son tracé est indiqué, le chemin de fer se-
rait appelé à nuire plutôt à la colonie ita-
lienne de l'Erythrée qu'à la nôtre.
On a encore proposé d'améliorer la piste
existante entre Addis-Abeba et Gambella à 6.
ou 7 jours d'Addis-Abeba par caravane.
Même si ce projet se réalisait, il semble
bien que notre colonie n'aurait pas là un mo-
lif de s'émouvoir beaucoup, et peut-être
même y trouverait-elle avantage.
La piste en question coupe, en effet, plu-
sieurs rivières importantes qui, à la saison
des pluies, débordent et la rendent inutili-
sable. Or, c'est pendant cette saison seule-
ment que les bateaux peuvent remonter jus-
qu'à Gambetla. D'autre part, il suffit de re-
garder la carte pour voir que, sauf pour les
produits consommés sur plaice, les distances
s'opposent. à ce que l'Ethiopie devienne un
marche important
pour le chemin de fer
du Nil et Port-Sou-
dan.
Il y a, en effet, 1.450
kilomètres par eau de
Gambella à Khar-
toum, 450 kilomètres
également par voie de
Khartoum à Atbara et
500 kilomètres par
voie ferrée cl'Atbara à
Port-Soudan.
Les marchandises
auraient ainsi 2.400 ki-
lomètres à parcourir
avant d'atteindre un
port d'embarque-
ment.
De plus, la naviga-
tion n'est possible en-
tre Gambella et Khar-
toum que pendant 5
à 6 mois de l'an-
née.
Enfin, on doit tenir
compte de ce que dans
les fonds du Sobat, les
hommes sont exposés
aux lièvres et les ani-
maux à la mouche tsé-
tsé.
Bien que la distance
entre Addis-Abeba et
Gambella ne soit que de 550 kil. alors que
celle de Addis-Abeba et Djibouti est de 800
kilomètres, il n'est pas douteux, d'après ce
que nous venons de dire, que les marchan-
dises pour l'Europe auront toujours avan-
tage à prendre la voie de Djibouti plutôt que
ce'.lle de Port-Soudan.
Pas plus que des entreprises anglo-égyp-
tiennes on ne saurait s'émouvoir du chemin
de fer dont la construction a été envisagée
dans la Somalie italienne et qui, partant de
Mogacliscio, irait atteindre Lugh sur la li-
mite méridionale de l'Abyssinie. Ce chemin
de fer, qu'on peut concevoir comme de na-
ture à développer les régions qu'il aurait il,"
traverser, ne paraît susceptible d'attirer à
lui ni les produits du Harrar ni ceux des
hauts plateaux abyssins.
Par la force des choses, ces régions sont
destinées à rester les tributaires du chemin
de fer franco-éthiopien de Djibouti à Addis-
Abeba.
HONORÉ PAULIN.
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