politique du reste, il faut bien le reconnaître, le Japon n'étant pas à même d'en donner.
Nous avons la conviction de réussir à enrayer ce courant d abandon, mais votre concours personnel nous semble indispensable, et ce que nous vous demandons servira non moins vos intérêts particuliers que les inté- rêts généraux. Nous sommes certains que vous ne nous le refuserez pas.
Veuillez agréer, Monsieur, les assurances de nos sentiments les plus distingués et dévoués.
P. le Président ;
Siané : ILLISIBIE.
Avances et prêts aux planteurs
M. LE PRÉSIDENT. — Messieurs, j'ai le plaisir de vous confirmer ce que je vous ai fait savoir par circulaire en date du 28 juin dernier.
La veille dudit jour, MM. Le Coispellier, Berquet et moi avons été reçus par M. le Gouverneur général Roume. Après un assez long entretien, nous avons obtenu de M. Roume la promesse for- melle du concours financier de la Colonie en faveur des planteurs se trouvant pécuniairement embarrassés. Ce concours doit être, en principe, subordonné aux conditions que je vous ai indiquées dans ma circulaire du 25 juin, conformément aux indications que nous avait données M. le Gouverneur général et qui nous ont été con- firmées par M. le Gouverneur de la Cochinchine dans sa lettre suivante en date du 7 juillet 1915.
Saigon, le 7 juillet 1915.
LE GOUVERNEUR DE LA COCHINCHINE, à Monsieur le Président de l'A. P. C. Saigon
Monsieur le Président,
J'ai l'honneur de vous donner connaissance, ci-après, des conclusions auxquelles s'est arrêté le Gouverneur général, au sujet de la question des prêts aux planteurs de caoutchouc.
Pour ce qui est de l'application aux plantations de caoutchouc de la réglementation en vigeur relative aux prêts sur récoltes, elle ne soulève pas de difficultés. Mais il est entendu que les emprunteurs sont assujettis à toutes les prescriptions des arrêtés locaux concernant ces prêts et que peuvent seules en bénéficier, par conséquent, les plantations entrées ou prêtes à entrer dans la période de production normale.
Quant à la concession aux planteurs de caoutchouc de prêts à long terme, elle donne lieu, au contraire, à de graves objections. Si, en effet, la Colonie garantissait des prêts à long terme aux plantations de caout- chouc, elle se trouverait nécessairement entraînée à accorder le même
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