Titre : La Dépêche coloniale illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327559237
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 février 1917 01 février 1917
Description : 1917/02/01-1917/02/28. 1917/02/01-1917/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97437978
Source : CIRAD, 2016-191284
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/09/2016
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- Sommaire:
- .......... Page(s) .......... 3
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 11
- .......... Page(s) .......... 12
- .......... Page(s) .......... 13
- .......... Page(s) .......... 18
- .......... Page(s) .......... 21
- Après la paix: ce que la France devra aux populations indigènes de ses Colonies, par Joseph Chailley.......... Page(s) .......... 31
- .......... Page(s) .......... 33
- .......... Page(s) .......... 34
- .......... Page(s) .......... 36
- .......... Page(s) .......... 39
- .......... Page(s) .......... 42
- .......... Page(s) .......... 45
- .......... Page(s) .......... 48
- .......... Page(s) .......... 50
10 LA DEPECHE COLONIALE ILLUSTREE
dispositions d'une opération générale concen-
trique vers Yaoundé furent arrêtées et, dès
notre retour à BrazzavBle, le général Aymé-
rich repartit au front pour en assurer l'exécu-
tion. Il arriva à Doumé-Station le 18 octobre ;
il prit aussitôt le commandement des deux co-
lonnes Morisson et Hutin fondues en une
seule, dite de l'Est-Cameroun en liaison avec
la colonne Brisset. Il enlevait la position
de Gélé-Mendouka le 10 novembre, arrivait
à Nanga-Eboko le 23 novembre et à Tabene
le 1er décembre. Après avoir nettoyé toute
la région au sud de Semini, où l'ennemi
menaçait sa gauche, et Abong-Mbang, il
poursuivait sa route jusqu'à Mougousi où
il arrivait le 3 décembre. Dans le secteur
nord, le lieutenant-colonel Brisset occupait
La Campagne
du Cameroun
(6) Le train sanitaire français dans la forêt équatoriale
d'Eséka. — (7) Transport de blessés français à la
traversée du Mayo-Kebbi.
(8) Pirogues devant les rapides de Nachtigall, sur
la Sanaga. — (9) Barques métalliques sur la
Bénoué.
Joko le 13 décembre et descendait vers Nigila
et les chutes de la Sanaga.
D'autre part, les troupes anglaises du gé-
néral Cunliff occupaient Banjo, Foumban, Ba-
menda et marchaient sur Ndelngé, flanquant
la droite du lieutenant-colonel Brisset. Par
ailleurs, un détachement des forces anglaises
du corps expéditionnaire avait occupé
Dschang, à l'extrême limite de la voie ferrée
du Nord, tandils que le corps principal mar-
chait sur Yaoundé et que les troupes fran-
çaises du même corps expéditionnaire, sous
le commandement du colonel Mayer, s'avan-
çaient sur la voie ferrée d'Edéa jusqu'au delà
de Mangeles, vers la route qui relie Yaoundé
à Ebolova, menaçant ainsi la retraite éven-
tuelle de l'ennemi sur la Guinée espagnole.
Enfin, plus au Sud, les troupes du Gabon,
placées sous le commandement du lieutenant-
colonel Le Meillour, après avoir occupé Oyem,
Minkébé, Akoafim et Bitam, se trouvaient
groupées sur le N'Tem, prêtes à entrer en
liaison avec le détachement des troupes fran-
çaises concentrées à Campo, et à couper à
l'ennemi les routes qui conduisent à la Guinée
espagnole et par desquelles celui-ci pouvait,
soit se ravitaiiller, soit se retirer sous la pres-
sion des forces alliées venant du Nord.
Ainsi se resserrait de plus en plus autour
des Allemands le cercle dans lequel les Alliés
les avaient enfermés depuis le début des hos-
hlités. Il allait se rétrécir encore. Le 1er jan-
vier, le colonel Haywood, commandant un
corps anglais entrait à Yao,u,n,dé ; le 8 janvier,
le général Aymérich y arrivait à son tour, à la
tête de 1.500 hommes des troupes de l'Afrique
Equatoriaie Française.
L'ennemi évacuait la ville devant nos forces,
et s'enfuyait vers Vidilllengé et vers Ebolova,
pour de là, en dernier lieu, tâcher de gagner
la Guinée espagnole...
L'effort admirable laccompli au cours de
cette campagne par les troupes de l'Afrique
Equatoriaie Française, mérite de retenir notre
attention. A la déclaration de guerre, ces
troupes se trouvaient dispersées sur tout le
territoire dont elles assuraient l'occupation ;
il a fallu en quelques jours grouper rapide-
ment les détachements les plus voisins des
points menacés, faire appel aussitôt aux dé-
tachements les plus éloignés pour grossir les
premiers effectifs ainsi constitués. Les co-
lonnes, à peine formées, ont dû se jeter à la
poursuite de l'ennemi dont la tactique consis-
tait à nous harceler, sans jamais s'engager
à fond, et à se retirer toujours sur de nou-
velles lignes d'où il fallait l,e déloger encore.
Dans ces conditions, les colonnes marchèrent
lentement, prudemment, rencontrant de
grandes difficultés de ravitaillement, dans des
régions nouvelles, au milieu de populations
inconnues, et sinon hostiles du moins apeu-
rées, qui, quand elles ne s'enfuyaient pas, se
refusaient à .donner aucune indication et à
fournir aucun approvisionnement...
Ainsi, sans cesse sur la brèche, c'est par un
miracle d'endurance, de volonté et d'abnéga-
tion, que nos admirables troupes poursuivirent
héroïquement leur marche en avant, insensi-
bles à toutes les- épreuves, tendues de toutes
leurs énergies physiques et morales,' vers', le
succès final.
M. MRlUJN,
Gouverneur général de l'Afrique Equatoriale
Française.
(Extrait des discours prononcés par M. le Gou-
verneur général Merlin à l'ouverture des sessions or-
dinaires du Conseil de Gouvernement de l'Afrique
Equatoriale Française de janvier 1915 et de jan-
vier 1916.)
Ajoutons que, à la suite de l'occupation
de Yaoundé par les troupes de l'Afrique
Equatoriale Française, le ministre des uo-
lonies adressa à M. le Gouverneur général
Merlin le télégramme suivant :
Paris, le 19 janvier 191G.
Gouverneur Général, Brazzaville,
Le Gouvernement m'a prié de faire parvenir ses
félicitations aux officiers de tous grades et aux
vaillantes troupes qui ont pris part d'une manière
splendide let dans des conditions particulièrement
pénibles à la lutte que nous soutenons èn Afrique
comme en Europe contre le même ennemi. Mal-
gré les préoccupations de l'heure présente, l,a
France n'a cessé de fixer ses yeux maternels sur
ceux de ses enfants qui coiriibaUenrt glorieusement
au loin pour elle et qui lui ont assuré la victoire
sur la terre africaine. Veuillez y ajouter mes féli-
citations personnelles.
MINISTRE DES COLONIES.
D'autre part, à l'issue de cette longue et pé-
nible mais glorieuse campagne, Je général
Aymé.rich adressa aux troupes l'Ordre Géné-
ral suivant :
Officiers, sous-officiers, hommes de troupe euro-
péens et indigènes de l'Afrique Equatoriaie Fran-
çaise et du Congo belge :
Vous venez d'arracher aux Allemands, au prix
dispositions d'une opération générale concen-
trique vers Yaoundé furent arrêtées et, dès
notre retour à BrazzavBle, le général Aymé-
rich repartit au front pour en assurer l'exécu-
tion. Il arriva à Doumé-Station le 18 octobre ;
il prit aussitôt le commandement des deux co-
lonnes Morisson et Hutin fondues en une
seule, dite de l'Est-Cameroun en liaison avec
la colonne Brisset. Il enlevait la position
de Gélé-Mendouka le 10 novembre, arrivait
à Nanga-Eboko le 23 novembre et à Tabene
le 1er décembre. Après avoir nettoyé toute
la région au sud de Semini, où l'ennemi
menaçait sa gauche, et Abong-Mbang, il
poursuivait sa route jusqu'à Mougousi où
il arrivait le 3 décembre. Dans le secteur
nord, le lieutenant-colonel Brisset occupait
La Campagne
du Cameroun
(6) Le train sanitaire français dans la forêt équatoriale
d'Eséka. — (7) Transport de blessés français à la
traversée du Mayo-Kebbi.
(8) Pirogues devant les rapides de Nachtigall, sur
la Sanaga. — (9) Barques métalliques sur la
Bénoué.
Joko le 13 décembre et descendait vers Nigila
et les chutes de la Sanaga.
D'autre part, les troupes anglaises du gé-
néral Cunliff occupaient Banjo, Foumban, Ba-
menda et marchaient sur Ndelngé, flanquant
la droite du lieutenant-colonel Brisset. Par
ailleurs, un détachement des forces anglaises
du corps expéditionnaire avait occupé
Dschang, à l'extrême limite de la voie ferrée
du Nord, tandils que le corps principal mar-
chait sur Yaoundé et que les troupes fran-
çaises du même corps expéditionnaire, sous
le commandement du colonel Mayer, s'avan-
çaient sur la voie ferrée d'Edéa jusqu'au delà
de Mangeles, vers la route qui relie Yaoundé
à Ebolova, menaçant ainsi la retraite éven-
tuelle de l'ennemi sur la Guinée espagnole.
Enfin, plus au Sud, les troupes du Gabon,
placées sous le commandement du lieutenant-
colonel Le Meillour, après avoir occupé Oyem,
Minkébé, Akoafim et Bitam, se trouvaient
groupées sur le N'Tem, prêtes à entrer en
liaison avec le détachement des troupes fran-
çaises concentrées à Campo, et à couper à
l'ennemi les routes qui conduisent à la Guinée
espagnole et par desquelles celui-ci pouvait,
soit se ravitaiiller, soit se retirer sous la pres-
sion des forces alliées venant du Nord.
Ainsi se resserrait de plus en plus autour
des Allemands le cercle dans lequel les Alliés
les avaient enfermés depuis le début des hos-
hlités. Il allait se rétrécir encore. Le 1er jan-
vier, le colonel Haywood, commandant un
corps anglais entrait à Yao,u,n,dé ; le 8 janvier,
le général Aymérich y arrivait à son tour, à la
tête de 1.500 hommes des troupes de l'Afrique
Equatoriaie Française.
L'ennemi évacuait la ville devant nos forces,
et s'enfuyait vers Vidilllengé et vers Ebolova,
pour de là, en dernier lieu, tâcher de gagner
la Guinée espagnole...
L'effort admirable laccompli au cours de
cette campagne par les troupes de l'Afrique
Equatoriaie Française, mérite de retenir notre
attention. A la déclaration de guerre, ces
troupes se trouvaient dispersées sur tout le
territoire dont elles assuraient l'occupation ;
il a fallu en quelques jours grouper rapide-
ment les détachements les plus voisins des
points menacés, faire appel aussitôt aux dé-
tachements les plus éloignés pour grossir les
premiers effectifs ainsi constitués. Les co-
lonnes, à peine formées, ont dû se jeter à la
poursuite de l'ennemi dont la tactique consis-
tait à nous harceler, sans jamais s'engager
à fond, et à se retirer toujours sur de nou-
velles lignes d'où il fallait l,e déloger encore.
Dans ces conditions, les colonnes marchèrent
lentement, prudemment, rencontrant de
grandes difficultés de ravitaillement, dans des
régions nouvelles, au milieu de populations
inconnues, et sinon hostiles du moins apeu-
rées, qui, quand elles ne s'enfuyaient pas, se
refusaient à .donner aucune indication et à
fournir aucun approvisionnement...
Ainsi, sans cesse sur la brèche, c'est par un
miracle d'endurance, de volonté et d'abnéga-
tion, que nos admirables troupes poursuivirent
héroïquement leur marche en avant, insensi-
bles à toutes les- épreuves, tendues de toutes
leurs énergies physiques et morales,' vers', le
succès final.
M. MRlUJN,
Gouverneur général de l'Afrique Equatoriale
Française.
(Extrait des discours prononcés par M. le Gou-
verneur général Merlin à l'ouverture des sessions or-
dinaires du Conseil de Gouvernement de l'Afrique
Equatoriale Française de janvier 1915 et de jan-
vier 1916.)
Ajoutons que, à la suite de l'occupation
de Yaoundé par les troupes de l'Afrique
Equatoriale Française, le ministre des uo-
lonies adressa à M. le Gouverneur général
Merlin le télégramme suivant :
Paris, le 19 janvier 191G.
Gouverneur Général, Brazzaville,
Le Gouvernement m'a prié de faire parvenir ses
félicitations aux officiers de tous grades et aux
vaillantes troupes qui ont pris part d'une manière
splendide let dans des conditions particulièrement
pénibles à la lutte que nous soutenons èn Afrique
comme en Europe contre le même ennemi. Mal-
gré les préoccupations de l'heure présente, l,a
France n'a cessé de fixer ses yeux maternels sur
ceux de ses enfants qui coiriibaUenrt glorieusement
au loin pour elle et qui lui ont assuré la victoire
sur la terre africaine. Veuillez y ajouter mes féli-
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MINISTRE DES COLONIES.
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nible mais glorieuse campagne, Je général
Aymé.rich adressa aux troupes l'Ordre Géné-
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