Titre : La Dépêche coloniale illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327559237
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 31 décembre 1906 31 décembre 1906
Description : 1906/12/31 (A6,N24). 1906/12/31 (A6,N24).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9743170j
Source : CIRAD, 2016-191284
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
LA DÉPÈCHE COLONIALE ILLUSTRÉE 301
Ils ont a tteint actuellement une hauteur de
7 mètres et le tronc présente à sa base une
circonférence de 45 centimètres.
Au mois d'août 1901, un envoi important de
graines fut fait par le Jardin colonial ; en raison
de la rapidité avec laquelle les graines de cas-
CHAMP PRÊT POUR LA CULTURE DU RIZ
tilloa perdent leur faculté germinative, une
quarantaine d'exemplaires seulement ont été
mis en place et ont servi à la propagation de
cet arbre à caoutchouc.
Hevea Brasiliensis
Le caoutchouc du Para présenle une végéta-
tion plus rapide, que le caslilloa elastica. En
mai 1898,le Muséum d'histoire naturelle adres-
sait à la colonie 24 hevea et en juillet de la
même année, 200 exemplaires furent envoyés
par le ministre des Colonies.
Ces plantes, qui possédaient quatre à cinq
feuilles à leur arrivée, furent rempotées immé-
diatement et mises en place
dans le courant du mois d ao.
Ces hevea ont toujours pré.
senté une belle végétation et ne
paraissent nullement souffrir de
notre longue saison sèche pen-
dant laquelle ils ne manifestent
presque aucun arrêt de végéta-
tion. Actuellement, quelques
exemplaires ontatteint une hàu-
teur de 8 mètres el' présentent
à leur base un tronc de 65 à 70
centimètres de circonférence.
Quelques-uns d'entre eux ont
fleuri et fructifié en 1901, ce qui
a permis de terminer les plan-
tations du Jardin d'essais pen-
dant la saison des pluies de
l'année dernière.
La production de graines va
chaque année en augmentant
et la propagation de l'hevea
brasiliensis sera rapide en rai-
son du nombre d'exemplaires
en culture au Jardin d'essais.
III. Elevage.
On ne peut terminer cj ra-
pide exposé sans dire quelques
mots de l'élevage. En effet,
parmi les richesses agricoles de
là Guinée, l'élevage doit tenir
une place importante. C'est une
des rares colonies de l'Afrique
occidentale qui possède un assez
grand nombre de bœufs et de moutons, faisant
chaque année l'objet d'une grande consomma-
tion. L'élevage mérite donc notre attention et
rien ne doit être négligé pour augmenter la pro-
duction et améliorer la race indigène.
Il ne faut pas perdre de vue qu'un troupeau
«st le complément indispensable de toule
exploitation agricole, car dans ce cas les bœufs
peuvent être utilisés aux transports, aux tra-
vaux et fournir l'engrais indispensable aux
cultures.
Les bœufs et les moulons sont produits en
grande partie par le Fouta-Djallon. Les nom-
breuses rivières qui parcourent celle région, les
nombreuses vallées où les animaux trouvent
une nourriture abondante, concourent à faire
de celle contrée un pays d'élevage. Mais si les
Foulahs sont réputés de bons éleveurs, ils ne
cherchent nullement à améliorer la race; c'est
dans cette voie qu'on doit les engager afin
d'obtenir des animaux plus précoces et don-
nant un meilleur rendement.
La taille des bœufs de. la Guinée ne dépasse
guère 1 m. 20, le poids moyen est de 200 à
250 kilos et la viande est d'assez bonne qualité.
La race est .robuste, les animaux dociles, se
dressent facilement et sont doués d'une force
CAMAYENNE — LE HANGAR A FOURRAGE ET INSTRUMENTS
suffisante pour rendre de grands services dans
les transports et les labours.
L'élevage ne peut être pratiqué que dans la
moyenne et haute Guinée. Il sera possible de
choisir dans ces régions des vallées où il sera
facile de détourner les rivières de façon à pou-
voir irriguer pendant la saison sèche et créer
ainsi des prairies artificielles qui permettront
de fournir aux animaux une nourriture abon-
dante. Avant de s'engager dans cette voie, il est
indispensable que les voies de communication
soient ouvertes et que la race indigène soit.
améliorée.
CAMAYENNE — L'ÉTABLE
Il n'en est pas de même dès à présent pour
une exploitation agricole qui formerait un
troupeau pour le travail et pour la production
d'engrais. En dehors des plantes de grande
culture destinées à la nourriture du bétail telles
que dolique bulbeux, maïs, manioc doux, mil,
patate, il est bon d'ajouter qu'il existe dans la.
colonie des graminées qu'il suffit de couper à la
fin de la saison des pluies, de faire sécher
et de mettre à l'abri des intempéries. Ce foin
naturel, sans être de première qualité, peut
cependant fournir une nourriture abondante,
pendant toute la saison sèche.
C'est ainsi qu'on opère chaque année au
Jardin d'essais pour le troupeau
qui y est attaché en vue de la
production de l'engrais néces-
saire aux ' cultures. Pendant
toute la saison sèche, les ani-
maux reçoivent une ration jour-
nalière de foin et ne. se ressen-
tent nullement de la période
sèche. Les bœufs de travail
reçoivent en outre une ration
journalière de 3 kilos de mil;.
ils continuent les transports
et les labours et leur embon-
point. n'indique jamais un état
de dépérissement.
En résumé, nous devons cher-
cher à améliorer notre race in-
digène par une bonne sélection
et une nourriture abondante.
Lorsque la reproduction se fera
dans de bonnes conditions et
que l'on arrivera à faire mettre
les animaux à l'abri des intem-
péries, à faire récolter aux in-
digènes la quantité de fourrage
nécessaire à la nourriture de
leur bétail pendant la saison
sèche, la mortalité diminuera,
les produits seront plus préco-
ces et donneront de meilleurs
rendements.
Cet établissement fut réorga-
nisé en 1905 par les soins de
M. Leroide, les cultures simi-
- laires groupées et celles qui
n'avaient plus qu'un intérêt se-
condaire reléguées à l'arrière-plan.
Des essais comparatifs établis sur une baso
scientifique furent également entrepris.
A l'heure actuelle, les grandes divisions du
Jardin d'essais sont :
1° A l'est, un groupement de carrés de cul-
ture planlésén essencescaoutcboutières etgom-
Ils ont a tteint actuellement une hauteur de
7 mètres et le tronc présente à sa base une
circonférence de 45 centimètres.
Au mois d'août 1901, un envoi important de
graines fut fait par le Jardin colonial ; en raison
de la rapidité avec laquelle les graines de cas-
CHAMP PRÊT POUR LA CULTURE DU RIZ
tilloa perdent leur faculté germinative, une
quarantaine d'exemplaires seulement ont été
mis en place et ont servi à la propagation de
cet arbre à caoutchouc.
Hevea Brasiliensis
Le caoutchouc du Para présenle une végéta-
tion plus rapide, que le caslilloa elastica. En
mai 1898,le Muséum d'histoire naturelle adres-
sait à la colonie 24 hevea et en juillet de la
même année, 200 exemplaires furent envoyés
par le ministre des Colonies.
Ces plantes, qui possédaient quatre à cinq
feuilles à leur arrivée, furent rempotées immé-
diatement et mises en place
dans le courant du mois d ao.
Ces hevea ont toujours pré.
senté une belle végétation et ne
paraissent nullement souffrir de
notre longue saison sèche pen-
dant laquelle ils ne manifestent
presque aucun arrêt de végéta-
tion. Actuellement, quelques
exemplaires ontatteint une hàu-
teur de 8 mètres el' présentent
à leur base un tronc de 65 à 70
centimètres de circonférence.
Quelques-uns d'entre eux ont
fleuri et fructifié en 1901, ce qui
a permis de terminer les plan-
tations du Jardin d'essais pen-
dant la saison des pluies de
l'année dernière.
La production de graines va
chaque année en augmentant
et la propagation de l'hevea
brasiliensis sera rapide en rai-
son du nombre d'exemplaires
en culture au Jardin d'essais.
III. Elevage.
On ne peut terminer cj ra-
pide exposé sans dire quelques
mots de l'élevage. En effet,
parmi les richesses agricoles de
là Guinée, l'élevage doit tenir
une place importante. C'est une
des rares colonies de l'Afrique
occidentale qui possède un assez
grand nombre de bœufs et de moutons, faisant
chaque année l'objet d'une grande consomma-
tion. L'élevage mérite donc notre attention et
rien ne doit être négligé pour augmenter la pro-
duction et améliorer la race indigène.
Il ne faut pas perdre de vue qu'un troupeau
«st le complément indispensable de toule
exploitation agricole, car dans ce cas les bœufs
peuvent être utilisés aux transports, aux tra-
vaux et fournir l'engrais indispensable aux
cultures.
Les bœufs et les moulons sont produits en
grande partie par le Fouta-Djallon. Les nom-
breuses rivières qui parcourent celle région, les
nombreuses vallées où les animaux trouvent
une nourriture abondante, concourent à faire
de celle contrée un pays d'élevage. Mais si les
Foulahs sont réputés de bons éleveurs, ils ne
cherchent nullement à améliorer la race; c'est
dans cette voie qu'on doit les engager afin
d'obtenir des animaux plus précoces et don-
nant un meilleur rendement.
La taille des bœufs de. la Guinée ne dépasse
guère 1 m. 20, le poids moyen est de 200 à
250 kilos et la viande est d'assez bonne qualité.
La race est .robuste, les animaux dociles, se
dressent facilement et sont doués d'une force
CAMAYENNE — LE HANGAR A FOURRAGE ET INSTRUMENTS
suffisante pour rendre de grands services dans
les transports et les labours.
L'élevage ne peut être pratiqué que dans la
moyenne et haute Guinée. Il sera possible de
choisir dans ces régions des vallées où il sera
facile de détourner les rivières de façon à pou-
voir irriguer pendant la saison sèche et créer
ainsi des prairies artificielles qui permettront
de fournir aux animaux une nourriture abon-
dante. Avant de s'engager dans cette voie, il est
indispensable que les voies de communication
soient ouvertes et que la race indigène soit.
améliorée.
CAMAYENNE — L'ÉTABLE
Il n'en est pas de même dès à présent pour
une exploitation agricole qui formerait un
troupeau pour le travail et pour la production
d'engrais. En dehors des plantes de grande
culture destinées à la nourriture du bétail telles
que dolique bulbeux, maïs, manioc doux, mil,
patate, il est bon d'ajouter qu'il existe dans la.
colonie des graminées qu'il suffit de couper à la
fin de la saison des pluies, de faire sécher
et de mettre à l'abri des intempéries. Ce foin
naturel, sans être de première qualité, peut
cependant fournir une nourriture abondante,
pendant toute la saison sèche.
C'est ainsi qu'on opère chaque année au
Jardin d'essais pour le troupeau
qui y est attaché en vue de la
production de l'engrais néces-
saire aux ' cultures. Pendant
toute la saison sèche, les ani-
maux reçoivent une ration jour-
nalière de foin et ne. se ressen-
tent nullement de la période
sèche. Les bœufs de travail
reçoivent en outre une ration
journalière de 3 kilos de mil;.
ils continuent les transports
et les labours et leur embon-
point. n'indique jamais un état
de dépérissement.
En résumé, nous devons cher-
cher à améliorer notre race in-
digène par une bonne sélection
et une nourriture abondante.
Lorsque la reproduction se fera
dans de bonnes conditions et
que l'on arrivera à faire mettre
les animaux à l'abri des intem-
péries, à faire récolter aux in-
digènes la quantité de fourrage
nécessaire à la nourriture de
leur bétail pendant la saison
sèche, la mortalité diminuera,
les produits seront plus préco-
ces et donneront de meilleurs
rendements.
Cet établissement fut réorga-
nisé en 1905 par les soins de
M. Leroide, les cultures simi-
- laires groupées et celles qui
n'avaient plus qu'un intérêt se-
condaire reléguées à l'arrière-plan.
Des essais comparatifs établis sur une baso
scientifique furent également entrepris.
A l'heure actuelle, les grandes divisions du
Jardin d'essais sont :
1° A l'est, un groupement de carrés de cul-
ture planlésén essencescaoutcboutières etgom-
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