Titre : La Dépêche coloniale illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-07-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327559237
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 juillet 1903 15 juillet 1903
Description : 1903/07/15 (A3,N13). 1903/07/15 (A3,N13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9743159h
Source : CIRAD, 2016-191284
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
LA DÉPÊCHE COLONIALE ILLUSTRÉE li5
jourd'hui, ils sont au contraire excessivement
nombreux ; par malheur, ils sont très peu pré-
parés ; aussi, depuis novembre 1899, la Chambre
a-t-elle créé au Palais du commerce une série
de cours coloniaux formant un enseignement
colonial complet: c'est cet enseignement qui fait
l'objet principal de cette étude.
La Chambre de commerce de Lyon n'a pas
entendu faire œuvre définitive, elle s'est pro-
posé de tenter en quelque sorle une expérience,
: en créant ces cours qui présentent le très grand
avantage de ne pas exiger des aspirants colons
une préparation trop longue et de ne pas les
sortir complètement du milieu de la vie cou-
rante et pratique, qui est une des meilleures
préparations pour la vie coloniale.
L'idée d'une véritable école coloniale, com-
portant un enseignement complet, avait d'abord
LA SALLE DES COURS DE LA CHAMBRE DE COMMERCE — LES PROFESSEURS ET LES ÉLÈVES INSCRITS
été étudiée, mais la Chambre l'a écartée, au
moins momentanément; en effet, elle a pensé,
en suite d'un rapport que lui présentait. M. Vin-
dry, secrétaire-membre, dans sa séance du
31 août 1899, qu'en obligeant le jeune homme
à rester à la charge de sa famille pour suivre un
programme comportant une durée de deux
années, on eût risqué de décourager et d'enrayer
les vocations coloniales. Au bout de ces deux
années, le futur colon 'eût été encore obligé, le
plus souvent, de faire, avant son départ, un
stage pratique pour connaître, en détail, le
commerce et ses usages. Au contraire, après un
an d'assiduité aux cours et de travail au maga-
sin et à l'usine, le jeune homme de vingt-trois
ans environ pourra partir aux colonies, muni
de connaissances théoriques et pratiques suffi-
santes, et se préparer à utiliser ses études et ses
efforts.
D'ailleurs, ainsi quele disait dans une circons-
tance récente, M. Aug. Isaac, président de la
Çhambre de commerce, « nous ne sommes pas
« en présence de problèmes nouveaux, nous
« avons derrière nous des siècles de colonisa-
« tion ; il y a des hommes qui sont allés exercer
« aux colonies des professions qu'ils prati-
« quaient déjà chez eux, ils se sont contentés
« de prendre des informations comp!émentaires
'« dans des livres ou auprès de personnes expé-
a: rimentées. Il en est de même pour les autres
a: branches de l'enseignement, telles que les
« langues., la géographie, etc.
a: quelque avantage que pourrait offrir un
« enseignement colonial spécial, le principal
« inconvénient résiderait dans ce fait que les
« jeunes gens seraient peu disposés à s'y sou-
OE mettre; ils auraient de la peine à croire que
« cet enseignement leur soit absolument indis-
« pensable. C'est pour cela qu'après avoir lon-
« guement étudié la question, la Chambre de
« commerce s'est bornée à mettre à la disposi-
« tion des jeunes gens qui se proposent d'aller
« aux colonies, quelle que soit leur profession,
« la possibilité d'acquérir un résumé d'informa-
cc tious complémentaires qui doit leur suffire
« pour faciliter leur installation dans les pays
« nouveaux. Elle a cru faire ainsi une œuvre
« utile. »
Ces cours présentent d'ailleurs, comme on l'a
dit plus haut, le côté pratique qu'ils n'empê-
chent pas les jeunes gens de se livrer dans la
journée à d'autres occupations.
« Le grand défaut de toutes les écoles, décla-
« rait aussi le président de la Chambre de com-
« merce, c'est de faire trop de théorie et de
« former l'esprit des élèves d'une manière qui
« n'aboutit pas sûrement à la pratique. Les
« jeunes gens qui ont dépensé six ans pour leurs
« études classiques, trois ans pour les mathé-
« matiques ou la chimie, qui ont ensuite passé
« par l'Ecole des mines, n'ont jamais fait que
« de la théorie, et on peutpenserqu'ils devraient
c être mis plus jeunes en face de la pratique.
cc N'est-ce pas d'ailleurs un des inconvénients
« de l'enseignement de notre pays, et n'est-il
« pas fâcheux de constater que nos jeunes gens
« n'arrivent à appliquer leurs connaissances
(l que beaucoup plus tard que les étrangers ? »
En réalité, la Chambre d'e commerce a cru
devoir se borner à mettre à la portée des jeunes
gens qui sont dans les affaires, les moyens d'ac-
quérir cerlaines connaissances qu'ils pourront
utiliser en dehors de la mère-patrie. Elle a
estimé que, sauf modifications ultérieures qu'in-
diquera la pratique, il suffisait pour le moment
de créer sur les bases actuelles son enseignement
colonial dont nous allons exposer sommairement
l'organisation, complétée par certaines dépen-
dances, et dont chaque section fera l'objet de
notices spéciales.
II. — Organisation
de l'Enseignement Colonial.
L'enseignement colonial est sous la direction
d'une commission spéciale désignée parmi les
membres de la Chambre, composée de MM. A.
Isaac, président; J. Coignet. vice-président;
P. Vindrv. secrétaire ; G. Chambeyron, trésorier
de la Chambre ; Ulysse Pila, président de la
commission; Payen, Teste, Chaventet Vignôn.
Cet enseignement, tel que l'a organisé depuis
1899 la Chambre de commerce, comprend,
comme élément principal, six cours professés
chaque soir du 15 octobre au 15 juillet au Palais
du commerce.
Ces cours sont publics et ouverts à deux caté-
gories d'auditeurs :
1° Des auditeurs inscrits;
2° Des auditeurs libres.
Des places spéciales sont réservées aux audi-
teurs inscrits qui doivent prendre des notes,
résumer les leçons et suivre l'enseignement avec
une assiduilé qui est attestée par un certificat
d'études à la fin de l'année. Ce certificat, délivré
par le président de la Chambre de commerce,
permet de concourir aux Bourses de voyage
créées par la Chambre de commerce, ou mises
à sa disposition par M. le Ministre du Commerce.
de l'Industrie, des Postes et des Télégraphes.
Il procure également certains avantages pour
jourd'hui, ils sont au contraire excessivement
nombreux ; par malheur, ils sont très peu pré-
parés ; aussi, depuis novembre 1899, la Chambre
a-t-elle créé au Palais du commerce une série
de cours coloniaux formant un enseignement
colonial complet: c'est cet enseignement qui fait
l'objet principal de cette étude.
La Chambre de commerce de Lyon n'a pas
entendu faire œuvre définitive, elle s'est pro-
posé de tenter en quelque sorle une expérience,
: en créant ces cours qui présentent le très grand
avantage de ne pas exiger des aspirants colons
une préparation trop longue et de ne pas les
sortir complètement du milieu de la vie cou-
rante et pratique, qui est une des meilleures
préparations pour la vie coloniale.
L'idée d'une véritable école coloniale, com-
portant un enseignement complet, avait d'abord
LA SALLE DES COURS DE LA CHAMBRE DE COMMERCE — LES PROFESSEURS ET LES ÉLÈVES INSCRITS
été étudiée, mais la Chambre l'a écartée, au
moins momentanément; en effet, elle a pensé,
en suite d'un rapport que lui présentait. M. Vin-
dry, secrétaire-membre, dans sa séance du
31 août 1899, qu'en obligeant le jeune homme
à rester à la charge de sa famille pour suivre un
programme comportant une durée de deux
années, on eût risqué de décourager et d'enrayer
les vocations coloniales. Au bout de ces deux
années, le futur colon 'eût été encore obligé, le
plus souvent, de faire, avant son départ, un
stage pratique pour connaître, en détail, le
commerce et ses usages. Au contraire, après un
an d'assiduité aux cours et de travail au maga-
sin et à l'usine, le jeune homme de vingt-trois
ans environ pourra partir aux colonies, muni
de connaissances théoriques et pratiques suffi-
santes, et se préparer à utiliser ses études et ses
efforts.
D'ailleurs, ainsi quele disait dans une circons-
tance récente, M. Aug. Isaac, président de la
Çhambre de commerce, « nous ne sommes pas
« en présence de problèmes nouveaux, nous
« avons derrière nous des siècles de colonisa-
« tion ; il y a des hommes qui sont allés exercer
« aux colonies des professions qu'ils prati-
« quaient déjà chez eux, ils se sont contentés
« de prendre des informations comp!émentaires
'« dans des livres ou auprès de personnes expé-
a: rimentées. Il en est de même pour les autres
a: branches de l'enseignement, telles que les
« langues., la géographie, etc.
a: quelque avantage que pourrait offrir un
« enseignement colonial spécial, le principal
« inconvénient résiderait dans ce fait que les
« jeunes gens seraient peu disposés à s'y sou-
OE mettre; ils auraient de la peine à croire que
« cet enseignement leur soit absolument indis-
« pensable. C'est pour cela qu'après avoir lon-
« guement étudié la question, la Chambre de
« commerce s'est bornée à mettre à la disposi-
« tion des jeunes gens qui se proposent d'aller
« aux colonies, quelle que soit leur profession,
« la possibilité d'acquérir un résumé d'informa-
cc tious complémentaires qui doit leur suffire
« pour faciliter leur installation dans les pays
« nouveaux. Elle a cru faire ainsi une œuvre
« utile. »
Ces cours présentent d'ailleurs, comme on l'a
dit plus haut, le côté pratique qu'ils n'empê-
chent pas les jeunes gens de se livrer dans la
journée à d'autres occupations.
« Le grand défaut de toutes les écoles, décla-
« rait aussi le président de la Chambre de com-
« merce, c'est de faire trop de théorie et de
« former l'esprit des élèves d'une manière qui
« n'aboutit pas sûrement à la pratique. Les
« jeunes gens qui ont dépensé six ans pour leurs
« études classiques, trois ans pour les mathé-
« matiques ou la chimie, qui ont ensuite passé
« par l'Ecole des mines, n'ont jamais fait que
« de la théorie, et on peutpenserqu'ils devraient
c être mis plus jeunes en face de la pratique.
cc N'est-ce pas d'ailleurs un des inconvénients
« de l'enseignement de notre pays, et n'est-il
« pas fâcheux de constater que nos jeunes gens
« n'arrivent à appliquer leurs connaissances
(l que beaucoup plus tard que les étrangers ? »
En réalité, la Chambre d'e commerce a cru
devoir se borner à mettre à la portée des jeunes
gens qui sont dans les affaires, les moyens d'ac-
quérir cerlaines connaissances qu'ils pourront
utiliser en dehors de la mère-patrie. Elle a
estimé que, sauf modifications ultérieures qu'in-
diquera la pratique, il suffisait pour le moment
de créer sur les bases actuelles son enseignement
colonial dont nous allons exposer sommairement
l'organisation, complétée par certaines dépen-
dances, et dont chaque section fera l'objet de
notices spéciales.
II. — Organisation
de l'Enseignement Colonial.
L'enseignement colonial est sous la direction
d'une commission spéciale désignée parmi les
membres de la Chambre, composée de MM. A.
Isaac, président; J. Coignet. vice-président;
P. Vindrv. secrétaire ; G. Chambeyron, trésorier
de la Chambre ; Ulysse Pila, président de la
commission; Payen, Teste, Chaventet Vignôn.
Cet enseignement, tel que l'a organisé depuis
1899 la Chambre de commerce, comprend,
comme élément principal, six cours professés
chaque soir du 15 octobre au 15 juillet au Palais
du commerce.
Ces cours sont publics et ouverts à deux caté-
gories d'auditeurs :
1° Des auditeurs inscrits;
2° Des auditeurs libres.
Des places spéciales sont réservées aux audi-
teurs inscrits qui doivent prendre des notes,
résumer les leçons et suivre l'enseignement avec
une assiduilé qui est attestée par un certificat
d'études à la fin de l'année. Ce certificat, délivré
par le président de la Chambre de commerce,
permet de concourir aux Bourses de voyage
créées par la Chambre de commerce, ou mises
à sa disposition par M. le Ministre du Commerce.
de l'Industrie, des Postes et des Télégraphes.
Il procure également certains avantages pour
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