Titre : La Dépêche coloniale illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-07-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327559237
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 juillet 1903 15 juillet 1903
Description : 1903/07/15 (A3,N13). 1903/07/15 (A3,N13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9743159h
Source : CIRAD, 2016-191284
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
La Dépêche Coloniale
ILLUSTRÉE
15 Juillet 1903 (3* Année). — N° 13.
Adresse télégraphique : Deponiale - Paris
Directeur : J.-PAUL TROUILLET
- Bureaux : 12, Rue Saint-Georges, Paris
Téléphone : 157-47 ,
L'Enseignement Colonial de la Chambre de Commerce de Lyon
[texte_manquant]
UOIQUE n'étant pas une ville maritime,
Lyon a un passé colonial et surtout un
présent colonial.
Il s'est, en effet, touiours intéressé aux
questions d'expansion extérieure, auxquelles
le conviaient et son a Imirable situation sur une
grande voie naturelle d(- relalions internationa-
les aboutissant à la mer, et l'immense négoce
qu'il entretient, depuis longtemps, avec l'univers
entier, : commerce proprement dit d'entrepôt et
a intermédiaire dés son origine et aux
siècles passés, puis de nos jours, com-
merce appliqué surtout à la vente des
produits de ses nombreuses industries,
parmi lesquelles rayonne sa brillante
c.t séculaire fabrique de soieries. Le
Lyonnais, « cet êlre non pénétré, qu'on
prend au sérieux, mais qui inquiète
comme l'inconnu... et qui, tout en por-
tant haut ses regards, s'entend à exploi-
ter la tprre(l) », en conformité à sa na-
ture qui est toute de contraste, ne se
borne pas à rattachement au sol natal
où il exerce un opiniâtre labeur, il
regarde au dehors; il l'a fait autrefois,
il-le fait aujourd'hui plus que jamais;
en suivant des traditions développées
par la nécessité.
Cette tendance naturelle provient
ainsi d'une tournure d'esprit innée, que
Lyon, fille de Rome, a peut-être héritée
de la grande .colonisatrice du monde
occidental, en l'alliant aux tendances
de la race gauloise si prompte aux
expéditions lointaines ; cette dispo-
sitioll. provient aussi de l'abondance
des capitaux lyonnais, qui sont dans
l'obligation de s'employer, de l'impor-
tance des industries (l'exportation de
la région, de la nécessité de recourir
aux produits coloniaux pour de nom-
breuses industries, et, même, dans une
certaine mesure, pour l'alimentation
d'une très dense population.
Cette région du Sud-Est est, en effet,
unique à ce point de vue. Nous ne pou- •
vons, dans ces pages restreintes, nous
étendre longuement sur- ce sujet ; tou-
tefois, que l'on sache bien qu'il n'est
pas dé région en France utilisant tanb -
de produits exotiques,et exportant pour
un si gros chiffre. Marché des soies du
monde, Lyon achète à l'étranger, en
moyenne, pour 250 millions du précieux
textile, provenant surtout de la Chine,
du Japon, de l'Indo-Chine, de l'Inde, etc.
Nous avons besoin, pour nos teintu-
reries sans rivales de nombreux pro-
duits végétaux croissant dans. les chau-
des régions coloniales ; nos fabriques
de pâtes alimentaires demandent leurs blés durs
à l'Algérie, à la Tunisie : nos tanneries, nos
fabriques de gants font venir leurs peaux de ces
mêmes régions qui nous alimentent aussi en
laines, crins, fruits, légumes de toute espèce,
- qui nous fournissent encore les produits de
leurs vignobles créés, en grande partie, par les
capitaux lyonnais, et leurs lièges employés par
Nos=iers commerce devins et de liqueurs.
Nos stéariniers réclament les suils étrangers,
les côtes d'Afrique nous envoient les gommes,
les huiles de palme et d'arachide, l'Inde et la
. (1) M. Edouard Aynard, Lyon en 1889.
Cochinchine nous expédient le riz, qui est d'un
usage courant même dans nos campagnes. Nos
usines de sparterie et les nombreuses papeteries
de la région réclament à l'Algérie l'alfa, à nos
côtes d'Afrique les fibres du cocotier,tandis que
le caoutchouc brut vient dans nos usines se trans-
former pour mille emplois.
Les soieries,les denlelles et les broderies d'or
et d'argent de Lyon, les rubans de Saint-Etienne
s'offrent sur tousles marchés du monde et ali-
M. AUG. ISAAC
PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE DE COMMERCE DE LYON
mentent les bazars dé Tunis etde nos domaines
africains. Les cotonnades de Thizy, de Roanne,
de Villerranche, de Tarare.et deLyon habillent,
les nègres sénégalais, pénètrent dans toute la
vallée du Niger et s'emparent des marchés indo-
chinois et malgache. Les.couvertures algérien-
nes son t fabriquées à Cours ,ou à Amplepuis.
Nos chaussures s'exportent dans nos colonies,
à Madagascar, en Indo-Chine. Nos machines et
nos. mécaniques assurent une main-d'œuvre
puissante et perfectionnée aux colons, qui des
ateliers lyonnais voient sortir les bateaux et cha-
lands remontant leurs fleuvesi les treuils, câbles,
appareils d'exploitation, voies, portatives, etc.,
employés par les entrepreneurs de travaux
publics. Nos. ateliers de bijouterie produisent
d'agréables objets décoratifs, que les femmes
des pays neufs apprécient aussi bien que leurs
émules de la métropole. Nos feutres de cha--
pellerie ne servent-ils pas à fabriquer tant des
coiffures exotiques, qui- l'on croit indigènes, et
qui ne sont que lyonnaises ? Ne devons-nous
cas ranneler aussi, crue nos, vins des côtes du
Rhône et dé la Saône s'exportent pour
rappeler aux Français d'ouLre.mer, sur
les lointains rivages, le souvenir tou-
jours vivant du sol natal ?
Nous n'avons pas à présenter ici
l'historique de la.colonisationly&nnaise,
mais si mous ' nous rapprochons de
l'époque ;présënte n'ous voyons que les
lyonnais ont été les premiers pionniers
de fAlgérie, les chauds partisans du
canal de :Slle.z (dès. 1847 la Chambre de
commerce accordait une subvention de
5000 francs pour études préliminaires
du canal),'-qu'ils ont enlevé à la
toute-puissance de :Londres le mar-
.ché des soies de la Chine et du Japon,
qu'ils ont mis en,valeur de nombreuses'
propriétés en Tunisie, qu'ils ont enfin,
surtout sous l'énergique impulsion de
M. Ulysse Pila, courageusement entre-
pris l'exploitation de notre. nou'veau
domaine de l'Indo-Chine en y fondant
des docks, des sociétés de transport
et de- commerce, des sociétés minières
et agricoles, etc.,.et qu'ils ont peuplé ce
pays de contre-maitr.es et d'employés.
Mais ce n'est pas seulement en Indo-
Chine que les Lyonnais portent l'intel-
ligence,: les capitaux et leur endurance,
c'est sur les côtes d'Afrique, au Soma-
liland, à Madagascar où les sociétés
.lyonnaises d'exploitation ont surgi.
nombreuses au lendemain Ge" là con-
quête, aux Antilles, en Nouvelle-Calé-
donie.
Actuellement, Lyon continue desÏns-
crire fièrement sur le livre d'or de l'ex-
pansion coloniale : nous citerons :lef -
.colonel Marchand que nous revendi-
quons pour noire puisqu'il est né dans
les environs, à Thoissey (Ain) et dont
les hauts faits, à là tête de la célèbre
mission du Congo-Nil, avec les circons-
tances pénibles qui les ont suivis, sont
encore dans tous lés coeurs français ;
C-hârle§ ! ;de Chavatines, le; collabo-
rateur au Congo, pendant plusieurs!
années,de Savorgnande Brazza ; Mizon
qui appartenait à une famille lyonnaise
et a laissé le souvenir d'un vaillant
qui à beaucoup étendu notre domaine :vers le.
Tchad ; la mission Bonchamps, envoyée d'Abys-
sinie au-devant de Marchand, et qui a dû se
retirer en présence d'obstacles insurmontables,
comptait aussi un Lyonnais en la personne de
M. Michel, assistant M. de Bonchamps.
L'Asie aussi a attiré nos compatriotes: Francis
Garnier, qui a conquis le delta du Tonkin par
des exploits héroïques, était de Saint-Etienne,
c'est presque Lyon : Jean Dupuy, ce hardi négo-
ciant, qui a préparé avec tant d'énergie notre
intervention . dans -les affaires du Tonkin; est
aussi de Saint-Etienne. L'Asie centrale et le.
ILLUSTRÉE
15 Juillet 1903 (3* Année). — N° 13.
Adresse télégraphique : Deponiale - Paris
Directeur : J.-PAUL TROUILLET
- Bureaux : 12, Rue Saint-Georges, Paris
Téléphone : 157-47 ,
L'Enseignement Colonial de la Chambre de Commerce de Lyon
[texte_manquant]
UOIQUE n'étant pas une ville maritime,
Lyon a un passé colonial et surtout un
présent colonial.
Il s'est, en effet, touiours intéressé aux
questions d'expansion extérieure, auxquelles
le conviaient et son a Imirable situation sur une
grande voie naturelle d(- relalions internationa-
les aboutissant à la mer, et l'immense négoce
qu'il entretient, depuis longtemps, avec l'univers
entier, : commerce proprement dit d'entrepôt et
a intermédiaire dés son origine et aux
siècles passés, puis de nos jours, com-
merce appliqué surtout à la vente des
produits de ses nombreuses industries,
parmi lesquelles rayonne sa brillante
c.t séculaire fabrique de soieries. Le
Lyonnais, « cet êlre non pénétré, qu'on
prend au sérieux, mais qui inquiète
comme l'inconnu... et qui, tout en por-
tant haut ses regards, s'entend à exploi-
ter la tprre(l) », en conformité à sa na-
ture qui est toute de contraste, ne se
borne pas à rattachement au sol natal
où il exerce un opiniâtre labeur, il
regarde au dehors; il l'a fait autrefois,
il-le fait aujourd'hui plus que jamais;
en suivant des traditions développées
par la nécessité.
Cette tendance naturelle provient
ainsi d'une tournure d'esprit innée, que
Lyon, fille de Rome, a peut-être héritée
de la grande .colonisatrice du monde
occidental, en l'alliant aux tendances
de la race gauloise si prompte aux
expéditions lointaines ; cette dispo-
sitioll. provient aussi de l'abondance
des capitaux lyonnais, qui sont dans
l'obligation de s'employer, de l'impor-
tance des industries (l'exportation de
la région, de la nécessité de recourir
aux produits coloniaux pour de nom-
breuses industries, et, même, dans une
certaine mesure, pour l'alimentation
d'une très dense population.
Cette région du Sud-Est est, en effet,
unique à ce point de vue. Nous ne pou- •
vons, dans ces pages restreintes, nous
étendre longuement sur- ce sujet ; tou-
tefois, que l'on sache bien qu'il n'est
pas dé région en France utilisant tanb -
de produits exotiques,et exportant pour
un si gros chiffre. Marché des soies du
monde, Lyon achète à l'étranger, en
moyenne, pour 250 millions du précieux
textile, provenant surtout de la Chine,
du Japon, de l'Indo-Chine, de l'Inde, etc.
Nous avons besoin, pour nos teintu-
reries sans rivales de nombreux pro-
duits végétaux croissant dans. les chau-
des régions coloniales ; nos fabriques
de pâtes alimentaires demandent leurs blés durs
à l'Algérie, à la Tunisie : nos tanneries, nos
fabriques de gants font venir leurs peaux de ces
mêmes régions qui nous alimentent aussi en
laines, crins, fruits, légumes de toute espèce,
- qui nous fournissent encore les produits de
leurs vignobles créés, en grande partie, par les
capitaux lyonnais, et leurs lièges employés par
Nos=iers commerce devins et de liqueurs.
Nos stéariniers réclament les suils étrangers,
les côtes d'Afrique nous envoient les gommes,
les huiles de palme et d'arachide, l'Inde et la
. (1) M. Edouard Aynard, Lyon en 1889.
Cochinchine nous expédient le riz, qui est d'un
usage courant même dans nos campagnes. Nos
usines de sparterie et les nombreuses papeteries
de la région réclament à l'Algérie l'alfa, à nos
côtes d'Afrique les fibres du cocotier,tandis que
le caoutchouc brut vient dans nos usines se trans-
former pour mille emplois.
Les soieries,les denlelles et les broderies d'or
et d'argent de Lyon, les rubans de Saint-Etienne
s'offrent sur tousles marchés du monde et ali-
M. AUG. ISAAC
PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE DE COMMERCE DE LYON
mentent les bazars dé Tunis etde nos domaines
africains. Les cotonnades de Thizy, de Roanne,
de Villerranche, de Tarare.et deLyon habillent,
les nègres sénégalais, pénètrent dans toute la
vallée du Niger et s'emparent des marchés indo-
chinois et malgache. Les.couvertures algérien-
nes son t fabriquées à Cours ,ou à Amplepuis.
Nos chaussures s'exportent dans nos colonies,
à Madagascar, en Indo-Chine. Nos machines et
nos. mécaniques assurent une main-d'œuvre
puissante et perfectionnée aux colons, qui des
ateliers lyonnais voient sortir les bateaux et cha-
lands remontant leurs fleuvesi les treuils, câbles,
appareils d'exploitation, voies, portatives, etc.,
employés par les entrepreneurs de travaux
publics. Nos. ateliers de bijouterie produisent
d'agréables objets décoratifs, que les femmes
des pays neufs apprécient aussi bien que leurs
émules de la métropole. Nos feutres de cha--
pellerie ne servent-ils pas à fabriquer tant des
coiffures exotiques, qui- l'on croit indigènes, et
qui ne sont que lyonnaises ? Ne devons-nous
cas ranneler aussi, crue nos, vins des côtes du
Rhône et dé la Saône s'exportent pour
rappeler aux Français d'ouLre.mer, sur
les lointains rivages, le souvenir tou-
jours vivant du sol natal ?
Nous n'avons pas à présenter ici
l'historique de la.colonisationly&nnaise,
mais si mous ' nous rapprochons de
l'époque ;présënte n'ous voyons que les
lyonnais ont été les premiers pionniers
de fAlgérie, les chauds partisans du
canal de :Slle.z (dès. 1847 la Chambre de
commerce accordait une subvention de
5000 francs pour études préliminaires
du canal),'-qu'ils ont enlevé à la
toute-puissance de :Londres le mar-
.ché des soies de la Chine et du Japon,
qu'ils ont mis en,valeur de nombreuses'
propriétés en Tunisie, qu'ils ont enfin,
surtout sous l'énergique impulsion de
M. Ulysse Pila, courageusement entre-
pris l'exploitation de notre. nou'veau
domaine de l'Indo-Chine en y fondant
des docks, des sociétés de transport
et de- commerce, des sociétés minières
et agricoles, etc.,.et qu'ils ont peuplé ce
pays de contre-maitr.es et d'employés.
Mais ce n'est pas seulement en Indo-
Chine que les Lyonnais portent l'intel-
ligence,: les capitaux et leur endurance,
c'est sur les côtes d'Afrique, au Soma-
liland, à Madagascar où les sociétés
.lyonnaises d'exploitation ont surgi.
nombreuses au lendemain Ge" là con-
quête, aux Antilles, en Nouvelle-Calé-
donie.
Actuellement, Lyon continue desÏns-
crire fièrement sur le livre d'or de l'ex-
pansion coloniale : nous citerons :lef -
.colonel Marchand que nous revendi-
quons pour noire puisqu'il est né dans
les environs, à Thoissey (Ain) et dont
les hauts faits, à là tête de la célèbre
mission du Congo-Nil, avec les circons-
tances pénibles qui les ont suivis, sont
encore dans tous lés coeurs français ;
C-hârle§ ! ;de Chavatines, le; collabo-
rateur au Congo, pendant plusieurs!
années,de Savorgnande Brazza ; Mizon
qui appartenait à une famille lyonnaise
et a laissé le souvenir d'un vaillant
qui à beaucoup étendu notre domaine :vers le.
Tchad ; la mission Bonchamps, envoyée d'Abys-
sinie au-devant de Marchand, et qui a dû se
retirer en présence d'obstacles insurmontables,
comptait aussi un Lyonnais en la personne de
M. Michel, assistant M. de Bonchamps.
L'Asie aussi a attiré nos compatriotes: Francis
Garnier, qui a conquis le delta du Tonkin par
des exploits héroïques, était de Saint-Etienne,
c'est presque Lyon : Jean Dupuy, ce hardi négo-
ciant, qui a préparé avec tant d'énergie notre
intervention . dans -les affaires du Tonkin; est
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