Titre : La Dépêche coloniale illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327559237
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 31 décembre 1903 31 décembre 1903
Description : 1903/12/31 (A3,N24). 1903/12/31 (A3,N24).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9743146w
Source : CIRAD, 2016-191284
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
La Dépêche Coloniale
ILLUSTRÉE
31 Décembre 1903 (3* Année). — N° 24.
Adresse télégraphique : Deponiale - Paris
Directeur : J.-Paue TROUILLET
Bureaux : t2, Rue Saint-Georges, Paris
Téléphone :- 157-47
Il' Assistance fHédieale & l'Hygiène publique indigènes
A MADAGASCAR
Historique.
1° Sous le Gouvernement malgache. — Avant
l'occupation française, l'assistance médicale
n'existait guère qu'à Tananarive : elle était
l'œuvre des différentes missions religieuses qui
ENFANT MORDU PAR UN CHIEN ATTEINT DE LA RAGE,
TRAITÉ A L INSTITUT PASTEUR A TANANARIVE
avaient organisé des hôpitaux et des maisons
de secours, où l'on distribuait aux indigènes,
contre rétribution, des soins et des
médicaments. Ces différentes œuvres,
en même temps qu'humanitaires,
poursuivaient un but de propagande
religieuse et politique, propagande
pour laquelle on ne pouvait choisir un
meilleur Lerrain, étant donné le goût
du Malgache pour le « fanafody» (1).
Le premier hôpital de Tananarive
fut installé à Analakely en 1863, par
la London Missionary Society. Un
enseignement médical y était institué
dans le but de former des praticiens
indigènes parmi les adeptes de la mis-
sion. Cet hôpital fonctionna jus-
qu'en 1891.
En 1865, les missionnaires norvé-
giens fondèrent un hôpital à Au-
dohalo, dans le but de former égale-
ment des élèves.
En 1885, Anglais et Norvégiens
fusionnèrent en académie médicale :
véritable école officielle, délivrant des
(L) Médicament.
diplômes de médecin dont la validité était re-
connue par le Gouvernement malgache; le der-
nier siège de cette académie fut l'hôpital d'isoa-
vinandriana, quelques années avant l'occupation
française.
Stimulé par ces exemples, le Gouvernement
malgache voulut aussi avoir son hôpital. L'éta-
blissement, qui offrait peu de ressources, était
peu fréquenté, dirigé d'abord par un médecin
anglais, Pache, plus tard par un médecin indi-
gène.
L'école délivrait cependant des diplômes de
médecins et d'accoucheurs.
Ces divers établissements étaient loin de
réaliser une organisation complète, leurs res-
sources étaient des plus restreintes et souvent
les missions se heurtaient au mauvais vouloir
et à l'hostilité des fonctionnaires malgaches.
Dans les campagnes, l'assistance médicale
n'existait pas, les praticiens indigènes ne vou-
laient pas quitter Tananarive; les populations
privées de soins et de médicaments s adressaient
aux devins, encore en faveur dans certaines
régions où notre influence ne se fait pas suffi-
samment sentir.
2° Premières mesures après 'l'occupation
française. — Dès son arrivée dans la colonie,
le général Galliéni inscrivit l'assistance médi-
cale dans son programme décolonisation, pour-
suivant en cela un triple but politique, écono-
mique et humanïtaire. Il fallait, pour mettre en
valeur cet immense pays, une population suffi-
sante. 3 millions à peine d'habitants, pour un
territoire plus grand que la France, c'était peu;
le général avait devant les yeux l'exemple de
Java qui, au début du siècle, n'était guère plus
peuplé que Madagascar et qui, grâce à une repo-
pulation intensive, compte aujourd'hui plus de
30millions d'âmes. Il était possible, il était même
facile d'imiter les Hollandais, le Malgache étant
une race très prolifique t il fallait le pousser à
l'être encore davantage, pratiquer la puéricul-
ture intensive, et enfin arrêter la mortalité,
excessive dans la Grande Ile.
Pour arriver à ces différents résultats, le
général Galliéni adopta dès lors une série de
mesures qui sont :
- INSTITUT PASTEUR A TANANARIVE - - -
1
1° Arrêté du 11 décembre 1896, créant l'Ecole
de médecine et l'hôpital indigène de Tanana-
rive ;
'20 Circulaire du 16 février 1897, prescrivant à
tous les médecins du corps d'occupation de
distribuer gratuitement à tous les indigènes des
ENFANT MORDU PAR UN CHIEN SAUVAGE ATTEINT DE RAGÉ,
TRAITÉ A L'INSTITUT PASTEUR DE TANANARIVE
soins et des médicaments et de pratiquer dès
vaccinations :
3° Instructions du 15 juin 1898, re-
latives aux mesures à prendre pour
favoriser l'accroissement de la popu-
lation en Imerina;
4° Arrêté du 20 avril 1899, organi-
sant l'assistance médicale indigène;
5° Mai 1899, création de l'Institut
Pasteur, vaccinogène et antirabique
de Tananarive;
6°-A.rrêtés du 15 octobre 1900, créanf
un corps de médecins indigènes de
colonisation, et du 1er juillet 1903',
créant un corps de sages-femmes de
l'assistance médicale ;
70 Fondation du parc vaccinogène
'de Diego, en .1901-;
8° 17 mars 1901 et -13 juillet 1903,
réorganisation définitive de l'assis-
tance médicale et création des budgets-
autonomes ;
9° Protection et subventions aux
œuvres particulières ;
Société d'assistance des enfants mé-
- lis, maternité du docteur Vilette, etc. ;
ILLUSTRÉE
31 Décembre 1903 (3* Année). — N° 24.
Adresse télégraphique : Deponiale - Paris
Directeur : J.-Paue TROUILLET
Bureaux : t2, Rue Saint-Georges, Paris
Téléphone :- 157-47
Il' Assistance fHédieale & l'Hygiène publique indigènes
A MADAGASCAR
Historique.
1° Sous le Gouvernement malgache. — Avant
l'occupation française, l'assistance médicale
n'existait guère qu'à Tananarive : elle était
l'œuvre des différentes missions religieuses qui
ENFANT MORDU PAR UN CHIEN ATTEINT DE LA RAGE,
TRAITÉ A L INSTITUT PASTEUR A TANANARIVE
avaient organisé des hôpitaux et des maisons
de secours, où l'on distribuait aux indigènes,
contre rétribution, des soins et des
médicaments. Ces différentes œuvres,
en même temps qu'humanitaires,
poursuivaient un but de propagande
religieuse et politique, propagande
pour laquelle on ne pouvait choisir un
meilleur Lerrain, étant donné le goût
du Malgache pour le « fanafody» (1).
Le premier hôpital de Tananarive
fut installé à Analakely en 1863, par
la London Missionary Society. Un
enseignement médical y était institué
dans le but de former des praticiens
indigènes parmi les adeptes de la mis-
sion. Cet hôpital fonctionna jus-
qu'en 1891.
En 1865, les missionnaires norvé-
giens fondèrent un hôpital à Au-
dohalo, dans le but de former égale-
ment des élèves.
En 1885, Anglais et Norvégiens
fusionnèrent en académie médicale :
véritable école officielle, délivrant des
(L) Médicament.
diplômes de médecin dont la validité était re-
connue par le Gouvernement malgache; le der-
nier siège de cette académie fut l'hôpital d'isoa-
vinandriana, quelques années avant l'occupation
française.
Stimulé par ces exemples, le Gouvernement
malgache voulut aussi avoir son hôpital. L'éta-
blissement, qui offrait peu de ressources, était
peu fréquenté, dirigé d'abord par un médecin
anglais, Pache, plus tard par un médecin indi-
gène.
L'école délivrait cependant des diplômes de
médecins et d'accoucheurs.
Ces divers établissements étaient loin de
réaliser une organisation complète, leurs res-
sources étaient des plus restreintes et souvent
les missions se heurtaient au mauvais vouloir
et à l'hostilité des fonctionnaires malgaches.
Dans les campagnes, l'assistance médicale
n'existait pas, les praticiens indigènes ne vou-
laient pas quitter Tananarive; les populations
privées de soins et de médicaments s adressaient
aux devins, encore en faveur dans certaines
régions où notre influence ne se fait pas suffi-
samment sentir.
2° Premières mesures après 'l'occupation
française. — Dès son arrivée dans la colonie,
le général Galliéni inscrivit l'assistance médi-
cale dans son programme décolonisation, pour-
suivant en cela un triple but politique, écono-
mique et humanïtaire. Il fallait, pour mettre en
valeur cet immense pays, une population suffi-
sante. 3 millions à peine d'habitants, pour un
territoire plus grand que la France, c'était peu;
le général avait devant les yeux l'exemple de
Java qui, au début du siècle, n'était guère plus
peuplé que Madagascar et qui, grâce à une repo-
pulation intensive, compte aujourd'hui plus de
30millions d'âmes. Il était possible, il était même
facile d'imiter les Hollandais, le Malgache étant
une race très prolifique t il fallait le pousser à
l'être encore davantage, pratiquer la puéricul-
ture intensive, et enfin arrêter la mortalité,
excessive dans la Grande Ile.
Pour arriver à ces différents résultats, le
général Galliéni adopta dès lors une série de
mesures qui sont :
- INSTITUT PASTEUR A TANANARIVE - - -
1
1° Arrêté du 11 décembre 1896, créant l'Ecole
de médecine et l'hôpital indigène de Tanana-
rive ;
'20 Circulaire du 16 février 1897, prescrivant à
tous les médecins du corps d'occupation de
distribuer gratuitement à tous les indigènes des
ENFANT MORDU PAR UN CHIEN SAUVAGE ATTEINT DE RAGÉ,
TRAITÉ A L'INSTITUT PASTEUR DE TANANARIVE
soins et des médicaments et de pratiquer dès
vaccinations :
3° Instructions du 15 juin 1898, re-
latives aux mesures à prendre pour
favoriser l'accroissement de la popu-
lation en Imerina;
4° Arrêté du 20 avril 1899, organi-
sant l'assistance médicale indigène;
5° Mai 1899, création de l'Institut
Pasteur, vaccinogène et antirabique
de Tananarive;
6°-A.rrêtés du 15 octobre 1900, créanf
un corps de médecins indigènes de
colonisation, et du 1er juillet 1903',
créant un corps de sages-femmes de
l'assistance médicale ;
70 Fondation du parc vaccinogène
'de Diego, en .1901-;
8° 17 mars 1901 et -13 juillet 1903,
réorganisation définitive de l'assis-
tance médicale et création des budgets-
autonomes ;
9° Protection et subventions aux
œuvres particulières ;
Société d'assistance des enfants mé-
- lis, maternité du docteur Vilette, etc. ;
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