Titre : La Dépêche coloniale illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1908-03-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327559237
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 mars 1908 15 mars 1908
Description : 1908/03/15 (A8,N5). 1908/03/15 (A8,N5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9742995t
Source : CIRAD, 2016-191284
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
82 LA DEPECHE COLONIALE ILLUSTREE
INAUGURATION
DU MONUMENT BALLA Y
L'Afrique occidentale française a rendu ur
pieux hommage à la mémoire de son ancier
gouverneur général Noël Ballay.
L'imposante cérémonie d'inauguration du
monument de Ballay a eu lieu dans ce cadre
merveilleux qu'est la jolie cité de Conakrv -,.li
laquelle l'ancien gouverneur avait donné tant
de témoignages d'attachement, en présence de
ANCIEN M. RICHARD, DE LA GUINÉE.
LIEUTENANT GOUVERNEUR
AI. le Gouverneur général intérimaire, M. Mer
lin, et de M. le député Le Hérissé, délégué du
ministre des Colonies, ainsi que du Comité de
souscription du monument que présidait
M. Etienne.
La journée du 31 janvier 1908 fut un jour de
l'été où les commerçants, les fonctionnaires in-
digènes de Conakrv et des environs avaient
tenu à payer le tribut de reconnaissance que
tous devaient à Ballay.
La ville entière avait été coquettement parée
pour ce grand jour :
Sur la place du Gouvernement où se dresse
le monument Ballay, avait été élevée la tri-
bune offîcielle.
Au début de la cérémonie. M. de Lah i toi le
est venu, au nom des commerçants de Cona-
kn", déposer au pied de la statue une superbe
couronne de bronze et
s'est ainsi exprime :
Ali début de celle solen-
nelle cérémonie d'inaugu-
ration si attendue, et dont
nous avons la fierté de
nous savoir les instiga-
teurs, nous, commerçants
de COlin kl'Y, au pied de ce
monument, déposons cette
couronne, suprême hom-
mage de notre reconnais-
séance, de notre admira-
tion il la mémoire de notre
grand et regretté gouver-
nClit. Noël Ballay.
Puis M. le Gouver-
neur g{'lléral, prenant
iiI place sur l'estrade
réservée aux orateurs,
a pris la parole en ces
termes
Messieurs, Mesdames,
Il y a huit ans, presque
jour pour jour, s'éteignait
a Saint-Louis du Sénégal
le gouverneur général Bal-
lay, Ballay mourait com-
me il avait vécu, à son
poste. Sa mort causa une
profonde émotion en Fran-
ce et dans le monde co-
lonial où il était tenu en
haute estime et ne comp-
tait que des sympathies.
Sur la proposition de M.
le députe Le Hérissé et de
M. Etienne, qu'aucune cau-
se coloniale ne trouve
ïamais ni 1 un ni 1 autre indifférents, le Parlement décida
de taire Ít Ballay des funérailles nationales : sur l'ini-
tiative genereuse des plus hautes personnalités colonia-
les un Comité s organisa pour élever, par souscription
publique, un monument à la mémoire de Ballay. C'est
ce monument que nous sommes appelés aujourd'hui à
inaugurer. M. le ministre des Colonies, Milliès-Lacroix
s inspirant des sentiments du monde colonial de la
population de la Guinée et particulièrement de celle de
Conakry. a tenu à donner à la cérémonie le plus grand
éclat. Aussi a-t-il prié M. Le Hérissé, délégué de la Côte
d Ivoire au Conseil supérieur des Colonies, de l'y repré-
senter officiellement.
Ballay était digne des honneurs qui lui furent rendus
en France et au Sénégal au moment ne sa mort et de
ceux qui lui sont rendus aujourd'hui. Il en était digne
par ses qualités éminentes d'administrateur, par son
grand caractère et par sa carrière tout entière consa-
crée a la chose publique. Ballay débuta dans la vie par
un acte de dévouement à sa patrie qu'il accomplit avec
la simplicité qui caractérisait sa conduite en toutes cir-
constances et en rehaussait la valeur. Etudiant en mé-
decine en 1870, il quitta ses livres pour s'engager dans
farinée de la Loire, sous les ordres du général Chanzv
! conduisit si brillamment qu'il fut bientôt, au COlll-
bat t',Vi de Fréteval, cité à l'ordre du jour, puis, peu après,
décore de la Légion d'honneur. En fin de campagne,
on lui proposa de rester dans l'armée en lui offrant
J'épatilette. Avec sa modestie habituelle il déclina cette
offre et retourna à ses études. Il s'apprêtait à exercer
bourgeoisement la médecine, quand la rencontre d'un
a mi orienta sa destinée vers d'autres voies et la fixa
M. GABORIAUD, DÉLÉGUÉ ÉLU
AU CONSEIL SUPÉRIEUR DES COLONIES.
pour la vie. M. Maunoir, secrétaire général de la
Société de géographie, l'entretint des projets d'explu-
ration de Savorgnan de Brazza au Congo ; l'imagination
du jeune médecin fut séduite; il partit avec le grand
explorateur. Pendant trois ans, de l8î5 à 1878, il le
suivit des rives de l'Ogôoué à celles de l'AIiulU et de
celles de l'Alima il celles du Congo. En 1880, il rejoi-
gnait de nouveau de Brazza, après avoir transporté
jusque sur 1 Alinia la première chaloupe à vapeur, qui
y navigua et qui y fit botter les couleurs françaises. La
connaissance des lieux qu'il avait acquise au'cours de
ses explorations, les qualités qu'il y avait montrées le
firent tout naturellement désigner par le Gouverne-
ment de la République pour prendre part aux travaux
de la conférence de Berlin. L'assistance qu'il prêta en
CONAKRY. — LA PLACE DU GOUVERNEMENT AVANT L'INAUGURATION.
cette occasion à nos plénipotentiaires, son expérience.
son bon sens avisé, sa ténacité, valurent à la France de
voir ses droits sur le Congo confirmés. Après avoir été
sur le terrain procéder à la délimitation des nouveaux
territoires qui nous étaient attribues, il reçut la juste ré-
compense de onze années d'efrorts et de dévouement Il
tut nomme, en 188(>. gouverneur de la colonie du Ga-
bon ou i resta jusqu'en 1880. Il pourvut à la première
organisation du pays : il y révéla les qualités cl'admi-
initiateur dont vous avez ici éprouvé les heureux effets
et auxquelles la Guinée doit en partie son existence et
dix-huit années de prospérité, sans aucun arrêt.
Vous avez tous présent il la mémoire dans quelles
conditions Ballay, après avoir rempli chaque année. de
1896 à 1899, l'intérim de gouverneur général de l'Afrique
occidentale française, fut titularisé dans ce haut em-
ploi ; elles lui font le plus grand honneur. On était
alors au Sénégal en pleine fièvre jaune. Dans une lettre
admirable d'héroïsme et de simplicité il revendiqua, au
départ de M. Chaudié, le droit de venir reprendre les
fonctions intérimaires qu'il avait exercées les années
précédentes. L'épidémie terminée, il rentrait en France,
M. POULET, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DES COLONIES,
LIEUTENANT GOUVERNEUR
PAR INTÉRIM DE LA GUINÉE.
en 1901, pour y jouir d'un repos bien gagné. Mais bien-
tôt, sous la menace d'une reprise du lléau, il accourait
de nouveau, bien qu'il fùt à cette époque gravement at-
teint par la maladie, et que moins que tout autre il
1 ignorât, étant médecin lui-même. Quelques mois après
son retour, il mourait à Saint-Louis avec une simplicité
pleine de grandeur, n'ayant à ses derniers moments
tl autre préoccupation que de rassurer ceux qui l'entou-
raient..
Ainsi la vie de Ballay se terminait comme elle avait
commencé, comme elle s'était toute poursuivie, par une
succession d actes de dévouement à la chose publique,
accomplis avec simplicité, inspirés par le sentiment le
plus élevé du devoir civique. Ce sentiment du devoir est
la caractéristique de Ballay. Dans les plus importantes
circonstances de sa carrière, comme dans les événe-
ments les plus infimes de sa vie, il témoigna toujours
de ces qualités d abnegation, de subordination de son
individualité aux intérêts de la collectivité qui ont fait
de lui un grand citoyen. Il les porta à un si Lut point.
qu'à ce titre, il mente de servir d'exemple et que c'est
avec raison que M. Albert Decrais. alors Illini",lpn que -il
Colonies, adressant à ses
restes un dernier adieu, le
4 mars lq02, à Chartres,
s exprimait ainsi : « Aux
jeunes hommes qui se des-
tillent à servir l'Etat aux
Colonies je le propose com-
me le plus narrait modèle
qu'ils puissent avoir sous
les yeux ; ils auront à leur
tour bien mérité de leur
pays et de )'i)umanitc si
dans leur émouvante car-
rière ils s'inspirent toujours
des exemples laissés par
celui qui fut le grand gou-
verneur Ba!!ay. »
Si Ballay mérite d'être ci-
té comme modèle à tous
ceux qui font œuvre de co-
lonisation, c'est qu'il eut il
la perfection les qualités es-
sentielles de ceux qui vi-
vent de la vie coloniale, olt'
sais, par une expérience de
vingt années tout ce que
1 on peut demander aux
fonctionnaires et officiera,
aux colons, qui depuis un
quart de siècle sont les
bons ouvriers de l'expan-
sion française à travers le
monde. Je n'ai jamais fait
en vain appel à leurs sen-
timents de patriotisme, de
devoir collectif et de soli-
darité. Tous les efforts
personnels réclamés, tous
les sacrifices d'intérêt de-
mandés ont été consentis
aussitô t. non seulement avec
une abnégation absolue,
mais avec une bonne vo-
lonté qui réconforte et met
quelque orgueil dans mon
r>nplll> rin fnnnnnio I ne- AA
faillances que j ai pu constater sont heureusement rares
et se perdent dans la grandeur simple avec laquelle tous
les Français ont accompli sur cette terre d'Afrique leur
devoir en toutes circonstances, dans les oeuvres de con-
quête comme dans les Œ'm l'es de paix, au temps de
1 épopée militaire du Soudan, comme au temps des
grands travaux publics qui se poursuivent actuellement
dans les cinq Colonies de la Fédération.
L'abnégation, le dévouement, l'effort coordonné,
l'énergie inlassable sont les mêmes aujourd'hui que na-
INAUGURATION
DU MONUMENT BALLA Y
L'Afrique occidentale française a rendu ur
pieux hommage à la mémoire de son ancier
gouverneur général Noël Ballay.
L'imposante cérémonie d'inauguration du
monument de Ballay a eu lieu dans ce cadre
merveilleux qu'est la jolie cité de Conakrv -,.li
laquelle l'ancien gouverneur avait donné tant
de témoignages d'attachement, en présence de
ANCIEN M. RICHARD, DE LA GUINÉE.
LIEUTENANT GOUVERNEUR
AI. le Gouverneur général intérimaire, M. Mer
lin, et de M. le député Le Hérissé, délégué du
ministre des Colonies, ainsi que du Comité de
souscription du monument que présidait
M. Etienne.
La journée du 31 janvier 1908 fut un jour de
l'été où les commerçants, les fonctionnaires in-
digènes de Conakrv et des environs avaient
tenu à payer le tribut de reconnaissance que
tous devaient à Ballay.
La ville entière avait été coquettement parée
pour ce grand jour :
Sur la place du Gouvernement où se dresse
le monument Ballay, avait été élevée la tri-
bune offîcielle.
Au début de la cérémonie. M. de Lah i toi le
est venu, au nom des commerçants de Cona-
kn", déposer au pied de la statue une superbe
couronne de bronze et
s'est ainsi exprime :
Ali début de celle solen-
nelle cérémonie d'inaugu-
ration si attendue, et dont
nous avons la fierté de
nous savoir les instiga-
teurs, nous, commerçants
de COlin kl'Y, au pied de ce
monument, déposons cette
couronne, suprême hom-
mage de notre reconnais-
séance, de notre admira-
tion il la mémoire de notre
grand et regretté gouver-
nClit. Noël Ballay.
Puis M. le Gouver-
neur g{'lléral, prenant
iiI place sur l'estrade
réservée aux orateurs,
a pris la parole en ces
termes
Messieurs, Mesdames,
Il y a huit ans, presque
jour pour jour, s'éteignait
a Saint-Louis du Sénégal
le gouverneur général Bal-
lay, Ballay mourait com-
me il avait vécu, à son
poste. Sa mort causa une
profonde émotion en Fran-
ce et dans le monde co-
lonial où il était tenu en
haute estime et ne comp-
tait que des sympathies.
Sur la proposition de M.
le députe Le Hérissé et de
M. Etienne, qu'aucune cau-
se coloniale ne trouve
ïamais ni 1 un ni 1 autre indifférents, le Parlement décida
de taire Ít Ballay des funérailles nationales : sur l'ini-
tiative genereuse des plus hautes personnalités colonia-
les un Comité s organisa pour élever, par souscription
publique, un monument à la mémoire de Ballay. C'est
ce monument que nous sommes appelés aujourd'hui à
inaugurer. M. le ministre des Colonies, Milliès-Lacroix
s inspirant des sentiments du monde colonial de la
population de la Guinée et particulièrement de celle de
Conakry. a tenu à donner à la cérémonie le plus grand
éclat. Aussi a-t-il prié M. Le Hérissé, délégué de la Côte
d Ivoire au Conseil supérieur des Colonies, de l'y repré-
senter officiellement.
Ballay était digne des honneurs qui lui furent rendus
en France et au Sénégal au moment ne sa mort et de
ceux qui lui sont rendus aujourd'hui. Il en était digne
par ses qualités éminentes d'administrateur, par son
grand caractère et par sa carrière tout entière consa-
crée a la chose publique. Ballay débuta dans la vie par
un acte de dévouement à sa patrie qu'il accomplit avec
la simplicité qui caractérisait sa conduite en toutes cir-
constances et en rehaussait la valeur. Etudiant en mé-
decine en 1870, il quitta ses livres pour s'engager dans
farinée de la Loire, sous les ordres du général Chanzv
! conduisit si brillamment qu'il fut bientôt, au COlll-
bat t',Vi de Fréteval, cité à l'ordre du jour, puis, peu après,
décore de la Légion d'honneur. En fin de campagne,
on lui proposa de rester dans l'armée en lui offrant
J'épatilette. Avec sa modestie habituelle il déclina cette
offre et retourna à ses études. Il s'apprêtait à exercer
bourgeoisement la médecine, quand la rencontre d'un
a mi orienta sa destinée vers d'autres voies et la fixa
M. GABORIAUD, DÉLÉGUÉ ÉLU
AU CONSEIL SUPÉRIEUR DES COLONIES.
pour la vie. M. Maunoir, secrétaire général de la
Société de géographie, l'entretint des projets d'explu-
ration de Savorgnan de Brazza au Congo ; l'imagination
du jeune médecin fut séduite; il partit avec le grand
explorateur. Pendant trois ans, de l8î5 à 1878, il le
suivit des rives de l'Ogôoué à celles de l'AIiulU et de
celles de l'Alima il celles du Congo. En 1880, il rejoi-
gnait de nouveau de Brazza, après avoir transporté
jusque sur 1 Alinia la première chaloupe à vapeur, qui
y navigua et qui y fit botter les couleurs françaises. La
connaissance des lieux qu'il avait acquise au'cours de
ses explorations, les qualités qu'il y avait montrées le
firent tout naturellement désigner par le Gouverne-
ment de la République pour prendre part aux travaux
de la conférence de Berlin. L'assistance qu'il prêta en
CONAKRY. — LA PLACE DU GOUVERNEMENT AVANT L'INAUGURATION.
cette occasion à nos plénipotentiaires, son expérience.
son bon sens avisé, sa ténacité, valurent à la France de
voir ses droits sur le Congo confirmés. Après avoir été
sur le terrain procéder à la délimitation des nouveaux
territoires qui nous étaient attribues, il reçut la juste ré-
compense de onze années d'efrorts et de dévouement Il
tut nomme, en 188(>. gouverneur de la colonie du Ga-
bon ou i resta jusqu'en 1880. Il pourvut à la première
organisation du pays : il y révéla les qualités cl'admi-
initiateur dont vous avez ici éprouvé les heureux effets
et auxquelles la Guinée doit en partie son existence et
dix-huit années de prospérité, sans aucun arrêt.
Vous avez tous présent il la mémoire dans quelles
conditions Ballay, après avoir rempli chaque année. de
1896 à 1899, l'intérim de gouverneur général de l'Afrique
occidentale française, fut titularisé dans ce haut em-
ploi ; elles lui font le plus grand honneur. On était
alors au Sénégal en pleine fièvre jaune. Dans une lettre
admirable d'héroïsme et de simplicité il revendiqua, au
départ de M. Chaudié, le droit de venir reprendre les
fonctions intérimaires qu'il avait exercées les années
précédentes. L'épidémie terminée, il rentrait en France,
M. POULET, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DES COLONIES,
LIEUTENANT GOUVERNEUR
PAR INTÉRIM DE LA GUINÉE.
en 1901, pour y jouir d'un repos bien gagné. Mais bien-
tôt, sous la menace d'une reprise du lléau, il accourait
de nouveau, bien qu'il fùt à cette époque gravement at-
teint par la maladie, et que moins que tout autre il
1 ignorât, étant médecin lui-même. Quelques mois après
son retour, il mourait à Saint-Louis avec une simplicité
pleine de grandeur, n'ayant à ses derniers moments
tl autre préoccupation que de rassurer ceux qui l'entou-
raient..
Ainsi la vie de Ballay se terminait comme elle avait
commencé, comme elle s'était toute poursuivie, par une
succession d actes de dévouement à la chose publique,
accomplis avec simplicité, inspirés par le sentiment le
plus élevé du devoir civique. Ce sentiment du devoir est
la caractéristique de Ballay. Dans les plus importantes
circonstances de sa carrière, comme dans les événe-
ments les plus infimes de sa vie, il témoigna toujours
de ces qualités d abnegation, de subordination de son
individualité aux intérêts de la collectivité qui ont fait
de lui un grand citoyen. Il les porta à un si Lut point.
qu'à ce titre, il mente de servir d'exemple et que c'est
avec raison que M. Albert Decrais. alors Illini",lpn que -il
Colonies, adressant à ses
restes un dernier adieu, le
4 mars lq02, à Chartres,
s exprimait ainsi : « Aux
jeunes hommes qui se des-
tillent à servir l'Etat aux
Colonies je le propose com-
me le plus narrait modèle
qu'ils puissent avoir sous
les yeux ; ils auront à leur
tour bien mérité de leur
pays et de )'i)umanitc si
dans leur émouvante car-
rière ils s'inspirent toujours
des exemples laissés par
celui qui fut le grand gou-
verneur Ba!!ay. »
Si Ballay mérite d'être ci-
té comme modèle à tous
ceux qui font œuvre de co-
lonisation, c'est qu'il eut il
la perfection les qualités es-
sentielles de ceux qui vi-
vent de la vie coloniale, olt'
sais, par une expérience de
vingt années tout ce que
1 on peut demander aux
fonctionnaires et officiera,
aux colons, qui depuis un
quart de siècle sont les
bons ouvriers de l'expan-
sion française à travers le
monde. Je n'ai jamais fait
en vain appel à leurs sen-
timents de patriotisme, de
devoir collectif et de soli-
darité. Tous les efforts
personnels réclamés, tous
les sacrifices d'intérêt de-
mandés ont été consentis
aussitô t. non seulement avec
une abnégation absolue,
mais avec une bonne vo-
lonté qui réconforte et met
quelque orgueil dans mon
r>nplll> rin fnnnnnio I ne- AA
faillances que j ai pu constater sont heureusement rares
et se perdent dans la grandeur simple avec laquelle tous
les Français ont accompli sur cette terre d'Afrique leur
devoir en toutes circonstances, dans les oeuvres de con-
quête comme dans les Œ'm l'es de paix, au temps de
1 épopée militaire du Soudan, comme au temps des
grands travaux publics qui se poursuivent actuellement
dans les cinq Colonies de la Fédération.
L'abnégation, le dévouement, l'effort coordonné,
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