Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-04-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 avril 1931 01 avril 1931
Description : 1931/04/01 (A32,N4)-1931/04/30. 1931/04/01 (A32,N4)-1931/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9742757f
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
Page 2
Les Annales Coloniales
Château d'eau en voie d'achèvement.
(Exécutée par l'entreprise Bernardin et Cie
sous la Direction du Service des Travaux publics)
par des administrateurs civils ou militaires,
n' avait pas, à proprement parler, reçu l'em-
preinte européenne.
En matière de travaux publics, les Alle-
mands avaient porté particulièrement leur
attention sur la construction et l'aménage-
ment des postes de Kribi et Douala, surtout
le deuxième. Cette dernière ville comportait
en 1914 un nombre important de. construc-
tions, un égout y avait été aménagé, le port
pouvait recevoir - quoique difficilement
encore - des navires de gros tonnage.
Deux lignes de chemins de fer partaient
de Douala, l'une s'avançant sur le Nord, le
long de l'actuelle frontière anglaise, l'autre
pénétrant au centre du pays et devant servir
d'amorce à un Mittel-Afrika; cette dernière
ligne comptait déjà 160 kilomètres.
Le réseau routier était encore très peu im-
portant ; sur 35° kilomètres seulement on
pouvait peut-être circuler facilement.
Ainsi équipé, le Cameroun permettait un
commerce assez actif, commerce des bois,
des huiles et des amandes de palme, de ca-4
cao et de caoutchouc. En 1913, dernière an-
née avant la guerre, on enregistrait à l'ex-
portation des chiffres assez forts, pour
l'huile de palme par exemple, plus de 4.000
tonnes.
'Que s'est-il passé depuis ? C'est dès 1914
qu'un corps de débarquement franco-anglais
attaque Douala. Deux, autres colonnes, l'une
anglaise, venue du Nigéria et opérant par
•>
l'ouest, l'autre française, venue du Moyen
Congo et opérant par l'est, effectuèrent
petit à petit leur jonction et le pays presque
tout entier était tombé aux mains des alliés
à la fin de 1916; enfin le dernier centre de
résistance, le poste de Mora, dans le Nord,
capitula en 1917.
Durant ces opérations, il est bon d'ajou-
ter qu'une grande partie des travaux d'art
construits par les Allemands avaient été ren-
dus inutilisables ; le matériel des chemins de
fer, à peine suffisant déjà, devait être entiè-
rement renouvelé; les roules non entretenues
étaient redevenues à peu près impraticables.
Le commerce était tombé à rien.
C'est dans ces conditions qu'intervint le
Traité de Versailles et que la Société des Na-
tions donna à la France mandat sur 400.000
kilomètres carrés environ de l'ancienne colo-
nie allemande, la partie ouest du territoire,
y compris le mont Cameroun, ayant été Pla-
cé sous mandat anglais.
Tels qu'ils se présentent actuellement, ces
430.000 kilomètres carrés sont habités par
une population d'environ 2 millions d'habi-
tants de races diverses et mal assimilés, sauf
dans la région côtière; à noter au surplus
:q ue, dans la région Nord, une vieille hosti-
lité mutuelle a toujours séparé les races mu-
sulmanes Foulbès des races fétichistes Kir-
dis; il y avait là un fait pouvant donner lieu
à complications éventuelles.
C'est cependant avec 1.500 hommes seu-
lement, un bataillon de milice de 800 hom-
mes et une garde indigène de 700, que la
France a assuré la réorganisation et assure
Villa du chef de la circonscription de Douala.
1 (Exécuté par l'entreprise L. Bernardin et Cie sous la Direction
du Service des Travaux publics.)
Les Annales Coloniales
Château d'eau en voie d'achèvement.
(Exécutée par l'entreprise Bernardin et Cie
sous la Direction du Service des Travaux publics)
par des administrateurs civils ou militaires,
n' avait pas, à proprement parler, reçu l'em-
preinte européenne.
En matière de travaux publics, les Alle-
mands avaient porté particulièrement leur
attention sur la construction et l'aménage-
ment des postes de Kribi et Douala, surtout
le deuxième. Cette dernière ville comportait
en 1914 un nombre important de. construc-
tions, un égout y avait été aménagé, le port
pouvait recevoir - quoique difficilement
encore - des navires de gros tonnage.
Deux lignes de chemins de fer partaient
de Douala, l'une s'avançant sur le Nord, le
long de l'actuelle frontière anglaise, l'autre
pénétrant au centre du pays et devant servir
d'amorce à un Mittel-Afrika; cette dernière
ligne comptait déjà 160 kilomètres.
Le réseau routier était encore très peu im-
portant ; sur 35° kilomètres seulement on
pouvait peut-être circuler facilement.
Ainsi équipé, le Cameroun permettait un
commerce assez actif, commerce des bois,
des huiles et des amandes de palme, de ca-4
cao et de caoutchouc. En 1913, dernière an-
née avant la guerre, on enregistrait à l'ex-
portation des chiffres assez forts, pour
l'huile de palme par exemple, plus de 4.000
tonnes.
'Que s'est-il passé depuis ? C'est dès 1914
qu'un corps de débarquement franco-anglais
attaque Douala. Deux, autres colonnes, l'une
anglaise, venue du Nigéria et opérant par
•>
l'ouest, l'autre française, venue du Moyen
Congo et opérant par l'est, effectuèrent
petit à petit leur jonction et le pays presque
tout entier était tombé aux mains des alliés
à la fin de 1916; enfin le dernier centre de
résistance, le poste de Mora, dans le Nord,
capitula en 1917.
Durant ces opérations, il est bon d'ajou-
ter qu'une grande partie des travaux d'art
construits par les Allemands avaient été ren-
dus inutilisables ; le matériel des chemins de
fer, à peine suffisant déjà, devait être entiè-
rement renouvelé; les roules non entretenues
étaient redevenues à peu près impraticables.
Le commerce était tombé à rien.
C'est dans ces conditions qu'intervint le
Traité de Versailles et que la Société des Na-
tions donna à la France mandat sur 400.000
kilomètres carrés environ de l'ancienne colo-
nie allemande, la partie ouest du territoire,
y compris le mont Cameroun, ayant été Pla-
cé sous mandat anglais.
Tels qu'ils se présentent actuellement, ces
430.000 kilomètres carrés sont habités par
une population d'environ 2 millions d'habi-
tants de races diverses et mal assimilés, sauf
dans la région côtière; à noter au surplus
:q ue, dans la région Nord, une vieille hosti-
lité mutuelle a toujours séparé les races mu-
sulmanes Foulbès des races fétichistes Kir-
dis; il y avait là un fait pouvant donner lieu
à complications éventuelles.
C'est cependant avec 1.500 hommes seu-
lement, un bataillon de milice de 800 hom-
mes et une garde indigène de 700, que la
France a assuré la réorganisation et assure
Villa du chef de la circonscription de Douala.
1 (Exécuté par l'entreprise L. Bernardin et Cie sous la Direction
du Service des Travaux publics.)
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