Titre : La Dépêche coloniale illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-06-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327559237
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 juin 1917 15 juin 1917
Description : 1917/06/15 (A17). 1917/06/15 (A17).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9742554h
Source : CIRAD, 2016-191284
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
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H
•K*
La Dépêche Coloniale
ILLUSTRÉE
15 Juin 1917 (17* Année)
Adresse télégraphique : Deponiale-Paris,
Code français :AZ.
Directeur : J.-PAUL TROUILLET
Bureaux :
19, Rue Saint-Georges, Paris
■«vi . ... t:." yr
Madagascar pendant la guerre
LA PREMIERE MOBILISATION. — ETAT D'ESPRIT
DES HABITANTS
Quand l'annonce des mesures de guerre
prises par l'Allemagne, puis de son agression
contre la Belgique et la France a été connue J
à Madagascar, le sentiment ressenti a été
fait d'indignation plus que de surprise. A
aucun moment, les Français de FILe ne se
sont départis
de leur sang-
froid et aucun
incident ne
s'est produit
même dans
les centres où
les Allemands
étaient nom-
breux.
C'est le 3
août 1914 que
le Gouver-
neur Général
a lancé l'or-
dre de mobi-
lisation. Tou-
tes les classes
de la réserve
de l'armée ac-
tive et l'ar-
mée territo-
riale, excep-
tion faite de
sa réserve,
étaient appe-
lées à partir
du lende-
main. Les ré-
serves des ré-
giments de ti-
railleurs mal-
gaches étaient
ég al e me n t
convoquées.
Enfin, les bri-
gades de la
garde indigè-
ne, complé-
tées de leur
réserve,
étaient mises
à la disposi-
tion de l'auto-
rité militaire dans toutes les régions du litto-
rat et dans certaines provinces de l'intérieur,
notamment à Tananarive.
Ces mesures mettant d'un coup toutes les
forces du pays sur pied, avaient pour but
d'envoyer à la Métropole la plupart des
troupes activas se trouvant dans la colonie,
et aussi de parer à toute éventualité.
La possibilité d'une attaque était basée sur
la proximité de la colonie allemande de
l'Afrique Orientale, et avant tout sur la pré-
sence de quelques croiseurs allemands dans
l'Océan Indien. Il ne pouvait être question,
certainement, d'une agression .sérieuse, étant
données les difficultés mêmes d'une pareille
entreprise, et aussi l'entrée en action des na-
LE MONUMENT ÉLEVÉ A LA FRANCE PAR LES MALGACHES RECONNAISSANTS.
Groupe de notables indigènes et de malgaches, citoyens français mobilisés comme médecins militaires.
vires de guerre anglais stationnés à Maurice
et en Afrique du Sud. Tout au plus une dé-
monstration hâtive pouvait être tentée en vue
d'impressionner les populations indigènes et
de semer chez elles le doute sur notre force.
Aucune de ces appréhensions ne s'est réa-
lisée. Des dispositions spéciales ont permis
d'assurer la surveillance du littoral, partout
où un débarquement aurait été possible. Le
croiseur Koenigsberg, avant qu'il ne se fasse
embouteiller dans la rivière Ru fij i i il Dar-es-
Salam, est bien venu rôder à plusieurs re-
prises près de l'archipel des Comores et dans
le voisinage de la Grande Ile, mais il n'y a
fait aucun acte de guerre.
La mobilisation et les mesures aui l'ont
entourée et
suivie, se sont
déroulées
dans le plus
grand calme.
De tous les
coins de la
brousse, nos
compatriotes
mobilisés se
sont mis en
route sans
tarder, avec
l'unique pen-
sée du devoir
à remplir. La
plupart d'en-
tre eux aban-
donnaient des
exploitations
en plein es-
sor, et sou-
vent aussi
leur famille
sans soutien.
Mais l'idée de
défendre une
cause juste,
après les
nombreuse s
provocations
allemandes de
ces dernières
années, avait
dominé tous
les senti-
rnents. Les vi-
sages ne rellé-
taient qu'une
résolution pa-
triotique et
enthousiaste.
En même
temns a u ' à
l'esprit public admirable dont ont fait preuve
tous les Français dans la colonie, il convient
de rendre hommage à. la presse locale qui,
avec intelligence, avec la discrète réserve que
comportaient les circonstances, a assumé la
charge de renseigner les neutres ou les Fran-
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La Dépêche Coloniale
ILLUSTRÉE
15 Juin 1917 (17* Année)
Adresse télégraphique : Deponiale-Paris,
Code français :AZ.
Directeur : J.-PAUL TROUILLET
Bureaux :
19, Rue Saint-Georges, Paris
■«vi . ... t:." yr
Madagascar pendant la guerre
LA PREMIERE MOBILISATION. — ETAT D'ESPRIT
DES HABITANTS
Quand l'annonce des mesures de guerre
prises par l'Allemagne, puis de son agression
contre la Belgique et la France a été connue J
à Madagascar, le sentiment ressenti a été
fait d'indignation plus que de surprise. A
aucun moment, les Français de FILe ne se
sont départis
de leur sang-
froid et aucun
incident ne
s'est produit
même dans
les centres où
les Allemands
étaient nom-
breux.
C'est le 3
août 1914 que
le Gouver-
neur Général
a lancé l'or-
dre de mobi-
lisation. Tou-
tes les classes
de la réserve
de l'armée ac-
tive et l'ar-
mée territo-
riale, excep-
tion faite de
sa réserve,
étaient appe-
lées à partir
du lende-
main. Les ré-
serves des ré-
giments de ti-
railleurs mal-
gaches étaient
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convoquées.
Enfin, les bri-
gades de la
garde indigè-
ne, complé-
tées de leur
réserve,
étaient mises
à la disposi-
tion de l'auto-
rité militaire dans toutes les régions du litto-
rat et dans certaines provinces de l'intérieur,
notamment à Tananarive.
Ces mesures mettant d'un coup toutes les
forces du pays sur pied, avaient pour but
d'envoyer à la Métropole la plupart des
troupes activas se trouvant dans la colonie,
et aussi de parer à toute éventualité.
La possibilité d'une attaque était basée sur
la proximité de la colonie allemande de
l'Afrique Orientale, et avant tout sur la pré-
sence de quelques croiseurs allemands dans
l'Océan Indien. Il ne pouvait être question,
certainement, d'une agression .sérieuse, étant
données les difficultés mêmes d'une pareille
entreprise, et aussi l'entrée en action des na-
LE MONUMENT ÉLEVÉ A LA FRANCE PAR LES MALGACHES RECONNAISSANTS.
Groupe de notables indigènes et de malgaches, citoyens français mobilisés comme médecins militaires.
vires de guerre anglais stationnés à Maurice
et en Afrique du Sud. Tout au plus une dé-
monstration hâtive pouvait être tentée en vue
d'impressionner les populations indigènes et
de semer chez elles le doute sur notre force.
Aucune de ces appréhensions ne s'est réa-
lisée. Des dispositions spéciales ont permis
d'assurer la surveillance du littoral, partout
où un débarquement aurait été possible. Le
croiseur Koenigsberg, avant qu'il ne se fasse
embouteiller dans la rivière Ru fij i i il Dar-es-
Salam, est bien venu rôder à plusieurs re-
prises près de l'archipel des Comores et dans
le voisinage de la Grande Ile, mais il n'y a
fait aucun acte de guerre.
La mobilisation et les mesures aui l'ont
entourée et
suivie, se sont
déroulées
dans le plus
grand calme.
De tous les
coins de la
brousse, nos
compatriotes
mobilisés se
sont mis en
route sans
tarder, avec
l'unique pen-
sée du devoir
à remplir. La
plupart d'en-
tre eux aban-
donnaient des
exploitations
en plein es-
sor, et sou-
vent aussi
leur famille
sans soutien.
Mais l'idée de
défendre une
cause juste,
après les
nombreuse s
provocations
allemandes de
ces dernières
années, avait
dominé tous
les senti-
rnents. Les vi-
sages ne rellé-
taient qu'une
résolution pa-
triotique et
enthousiaste.
En même
temns a u ' à
l'esprit public admirable dont ont fait preuve
tous les Français dans la colonie, il convient
de rendre hommage à. la presse locale qui,
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