Titre : Bulletin économique de l'Afrique équatoriale française : l'Afrique équatoriale française en... : production, commerce, trafic maritime / Gouvernement général de l'Afrique équatoriale française
Auteur : Afrique équatoriale française. Auteur du texte
Éditeur : Agence économique de l'Afrique équatoriale française (Paris)
Date d'édition : 1934-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728641f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 avril 1934 01 avril 1934
Description : 1934/04/01 (A10,N35)-1934/07/31. 1934/04/01 (A10,N35)-1934/07/31.
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : L'Afrique et la France aux... Collection numérique : L'Afrique et la France aux XIXe et XXe siècles
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9734618b
Source : CIRAD, 2016-124071
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/07/2016
SOUVENIRS DES PREMIERS DÉBUTS
Voyage au Logone
par le Docteur Nachtigal (1872)
[texte_manquant]
Parti de Tripoli le 17 février 1869, le Dr G. Nachtigal arriva le 27 mars à Mourzoux,
capitale du Fezzan. Il parcourut le Tibesti, puis au printemps de 1870, il atteignit
Kouka, la capitale du Bornou, d'où il partit pour le Borkou. Revenu à Kouka en janvier
1872, il se mit en route pour le Bornou et le Baguirmi.'
Ce sont des extraits de ce voyage — sa visite au Logone — que nous publions ici.
U bout d'une heure, nous
arrivâmes, sur la face ouest
de la ville Logone, à une
porte qui se trouvait fer-
mée. Un des envoyés du roi y frappa avec sa lance ;
on ouvrit et nous pénétrâmes dans la place, mais l'un
après l'autre seulement, car les portes des bourgades
makaries sont tellement étroites, que c'est tout au plus si
un homme y peut passer à cheval. Arrivés au Dendal
(grande place, grande rue) devant le palais, nos cavaliers
se livrèrent aux démonstrations de rigueur, tandis que
mes fusiliers brûlaient de la poudre. Pour moi, vu ma
dignité, je me tenais immobile et coi. Cela dura un quart
d'heure, pendant lequel nous restâmes sous le coup des
regards scrutateurs des citadins et de la curiosité du
prince, qui nous regardait, caché quelque part.
Ensuite parut un messager royal, qui nous conduisit
au logis que nous devions occuper. Celui-ci n'était pas,
à beaucoup près, aussi luxueux que celui que Henri Barth,
juste vingt années auparavant avait reçu du père de Marouf.
A grand'peine, j'y casai mes huit chevaux, et je m'ins-
tallai, pour mon compte, au sommet de la maison, dans
une chambre isolée qui en constituait à elle seule tout
l'étage supérieur ; l'escalier par lequel on y montait étant
démoli, il n'y avait pour 1I accéder qu'une poutre disposée
obliquement, un vrai chemin de danseur de corde.
Le même jour, le roi m'envoya trois poules, deux nattes,
des portières, quatre grands plats de poudding avec de
la sauce au poisson et du miel, plus, de la paille et un peu
de fourrage pour les chevaux.
Je passai presque toute la nuit à prendre agréablement
le frais sur le toit de la maison, d'où je pouvais apercevoir
l'étrange cité et le train de ses habitants plus étranges
encore.
Le Logon, dans la langue locale Loghwan ou
Laghwan, — est une région riche en eaux, et aussi par
places marécageuses, qui occupe les deux rives du fleuve
du même nom. Son territoire, de forme arrondie, peut
avoir une largeur moyenne de 90 kilomètres. Il s'étend
de l'est à l'ouest depuis le Chari proprement dit, ou Ba
Bousso, jusqu'au district choa de Balgé, situé au nord
de Mandara ; vers le sud et le sud-est, sa limite assez
incertaine, touche aux contrées qu'habitent les Mousgos
et les Fellatas, peuplades indépendantes qui ne cessent
d'empiéter sur lui...
Les Logoniens sont proches parents, d'une part des
Makaris du Bornou, et, de l'autre, des Mousgos. Ce ne
sont pas les Makaris qui, d'après la tradition, ont possédé
originairement le pays. La population qui y domina
d'abord, bien avant la venue des occupants actuels, se
composait, dit-on, d'émigrants arrivés de l'Extrême-
Orient, de la Syrie, à ce qu'il paraît, dans les premiers
temps de l'Islam, sous la conduite de deux princes qui
fondèrent ainsi le royaume aux bords du Chari.
Ces émigrants trouvèrent la contrée au pouvoir de deux
souverains, dont l'un régnait sur le fleuve et avait le
monopole de la pêche, tandis que l'autre régissait la forêt
et la plaine, et, au moyen de grandes meutes de chiens,
y exerçait le privilège de la chasse.
Les demeures ici sont, les unes des huttes en terre du
type bongo susnommé, avec des toits de chaume en forme
de dômes, et, d'ordinaire, de hauts soubassements, à
cause de l'humidité de la région. D'autres sont de grands
bâtiments pareils à des forts, avec d'épais murs crénelés,
parfois aussi des tourelles d'angle et des portes qui habi-
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Voyage au Logone
par le Docteur Nachtigal (1872)
[texte_manquant]
Parti de Tripoli le 17 février 1869, le Dr G. Nachtigal arriva le 27 mars à Mourzoux,
capitale du Fezzan. Il parcourut le Tibesti, puis au printemps de 1870, il atteignit
Kouka, la capitale du Bornou, d'où il partit pour le Borkou. Revenu à Kouka en janvier
1872, il se mit en route pour le Bornou et le Baguirmi.'
Ce sont des extraits de ce voyage — sa visite au Logone — que nous publions ici.
U bout d'une heure, nous
arrivâmes, sur la face ouest
de la ville Logone, à une
porte qui se trouvait fer-
mée. Un des envoyés du roi y frappa avec sa lance ;
on ouvrit et nous pénétrâmes dans la place, mais l'un
après l'autre seulement, car les portes des bourgades
makaries sont tellement étroites, que c'est tout au plus si
un homme y peut passer à cheval. Arrivés au Dendal
(grande place, grande rue) devant le palais, nos cavaliers
se livrèrent aux démonstrations de rigueur, tandis que
mes fusiliers brûlaient de la poudre. Pour moi, vu ma
dignité, je me tenais immobile et coi. Cela dura un quart
d'heure, pendant lequel nous restâmes sous le coup des
regards scrutateurs des citadins et de la curiosité du
prince, qui nous regardait, caché quelque part.
Ensuite parut un messager royal, qui nous conduisit
au logis que nous devions occuper. Celui-ci n'était pas,
à beaucoup près, aussi luxueux que celui que Henri Barth,
juste vingt années auparavant avait reçu du père de Marouf.
A grand'peine, j'y casai mes huit chevaux, et je m'ins-
tallai, pour mon compte, au sommet de la maison, dans
une chambre isolée qui en constituait à elle seule tout
l'étage supérieur ; l'escalier par lequel on y montait étant
démoli, il n'y avait pour 1I accéder qu'une poutre disposée
obliquement, un vrai chemin de danseur de corde.
Le même jour, le roi m'envoya trois poules, deux nattes,
des portières, quatre grands plats de poudding avec de
la sauce au poisson et du miel, plus, de la paille et un peu
de fourrage pour les chevaux.
Je passai presque toute la nuit à prendre agréablement
le frais sur le toit de la maison, d'où je pouvais apercevoir
l'étrange cité et le train de ses habitants plus étranges
encore.
Le Logon, dans la langue locale Loghwan ou
Laghwan, — est une région riche en eaux, et aussi par
places marécageuses, qui occupe les deux rives du fleuve
du même nom. Son territoire, de forme arrondie, peut
avoir une largeur moyenne de 90 kilomètres. Il s'étend
de l'est à l'ouest depuis le Chari proprement dit, ou Ba
Bousso, jusqu'au district choa de Balgé, situé au nord
de Mandara ; vers le sud et le sud-est, sa limite assez
incertaine, touche aux contrées qu'habitent les Mousgos
et les Fellatas, peuplades indépendantes qui ne cessent
d'empiéter sur lui...
Les Logoniens sont proches parents, d'une part des
Makaris du Bornou, et, de l'autre, des Mousgos. Ce ne
sont pas les Makaris qui, d'après la tradition, ont possédé
originairement le pays. La population qui y domina
d'abord, bien avant la venue des occupants actuels, se
composait, dit-on, d'émigrants arrivés de l'Extrême-
Orient, de la Syrie, à ce qu'il paraît, dans les premiers
temps de l'Islam, sous la conduite de deux princes qui
fondèrent ainsi le royaume aux bords du Chari.
Ces émigrants trouvèrent la contrée au pouvoir de deux
souverains, dont l'un régnait sur le fleuve et avait le
monopole de la pêche, tandis que l'autre régissait la forêt
et la plaine, et, au moyen de grandes meutes de chiens,
y exerçait le privilège de la chasse.
Les demeures ici sont, les unes des huttes en terre du
type bongo susnommé, avec des toits de chaume en forme
de dômes, et, d'ordinaire, de hauts soubassements, à
cause de l'humidité de la région. D'autres sont de grands
bâtiments pareils à des forts, avec d'épais murs crénelés,
parfois aussi des tourelles d'angle et des portes qui habi-
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