Titre : Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale : bulletin du Laboratoire d'agronomie coloniale / dir. Auguste Chevalier
Auteur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris)
Date d'édition : 1944-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34378376w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 janvier 1944 01 janvier 1944
Description : 1944/01/01 (T24)-1944/03/31. 1944/01/01 (T24)-1944/03/31.
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Source : CIRAD, 8-S-16320
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/07/2016
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- SOMMAIRE DU N° 277-278
- ÉTUDES ET DOSSIERS
- NOTES ET ACTUALITÉS
- BIBLIOGRAPHIES
TABLE DES PLANCHES
— 73 —
de 1 m.), plus irrégulières: le premier est très favorable au Riz, qui
donne (année moyenne) de belles récoltes; le second lui convient
moins, les vicissitudes des saisons font baisser les rendements, ceux
du Sorgho sont à la fois plus élevés et plus assurés. Même contraste
pour l'irrigation; les plaines de la Chine du Nord sont sèches, do-
minent en terrasses les cours dès fleuves, l'irrigation n'est possible
que le long de leurs rives et dans leurs deltas : c'est là que sont les
champs de Riz; au S, les montagnes dominent les plaines intérieu-
res, qui peuvent demander leurs eaux d'irrigation soit aux cours
d'eau descendus des hauteurs soit aux grands fleuves. On s'explique
dès lors que les grandes régions à Riz de la Chine ne s'étendent pas
loin vers l'W, le Sseu-tchouan excepté, et se tiennent au S du 33° lat.,
sauf sur la côte où la limite dépasse légèrement 34° dans le Kiang-
sou.
1° La Chine du Sud ne cultive pas le Riz partout avec la même
intensité. Dans un pays de montagnes, habité par un peuple qui fuit
les montagnes, il n'est de population dense et de forte riziculture
possibles que là où il y a vallée ou bassin : le long de tous les cours
d'eau des parties élevées, dans tous les petits élargissements occa-
sionnels surtout, le Riz règne, occupant les fonds, s'élevant sur les
flancs des vallées par des cultures en terrasses, à des altitudes crois-
santes à mesure qu'on va vers l'W (1). Il ne s'agit que de rubans
allongés le long des rivières ou de multiples mouchetures dans les
petites conques intérieures, pour la plus grande part de la Chine
du Sud, Les deux seules vastes régions de culture, celles où elle est
aussi le plus intense, se trouvent là où les bassins s'élargissent jus-
qu'à former des plaines; la première est l'aval élargi du Si-kiang en
aval de Wou-tcheou et son delta — la partie du Kouang-tong dont -
Canton est le centre, Hong-Kong le grand marché —; la seconde,
bien plus étendue, est constituée par la série de plaines amples qui
se succèdent le long du Yang-tseu à partir de sa sortie définitive des
gorges à Itchang, dans les provinces du Hou-pei, du Hou-nan, du
Kiang-si septentrional, et aboutit à la vaste plaine côtière à deltas
fluviaux qui embrasse le Tché-kiang et le Kiang-sou. C'est le plus
vaste ensemble de riziculture qui soit en Chine, le seul qui par-
vienne presque toujours à fournir au commerce un surcroît de pro-
duction : du temps des empereurs mandchoux, ils prenaient là les
approvisionnements pour Pékin et sa contrée; de nos jours d'énor-
mes cargaisons de Riz en partent vers la Chine du Nord, transpbr-
tées surtout par des vapeurs étrangers (leur point d'attache princi-
pal est le port intérieur de Wou-hou). Ajoutons, tout le long de là
mer, une étroite bande littorale, le long de laquelle se succèdent
petites plaines basses et deltas.
(1) Jusqu'à 2 500 m. dans le Yunnan et même, plus au N, jusque dans
la région voisine du Yang-tseu (A. LECLÈRE : Géographie générale des
provinces chinoises voisines du Tonkin. La Géographie, 1, 1900, 1, p. 285).
de 1 m.), plus irrégulières: le premier est très favorable au Riz, qui
donne (année moyenne) de belles récoltes; le second lui convient
moins, les vicissitudes des saisons font baisser les rendements, ceux
du Sorgho sont à la fois plus élevés et plus assurés. Même contraste
pour l'irrigation; les plaines de la Chine du Nord sont sèches, do-
minent en terrasses les cours dès fleuves, l'irrigation n'est possible
que le long de leurs rives et dans leurs deltas : c'est là que sont les
champs de Riz; au S, les montagnes dominent les plaines intérieu-
res, qui peuvent demander leurs eaux d'irrigation soit aux cours
d'eau descendus des hauteurs soit aux grands fleuves. On s'explique
dès lors que les grandes régions à Riz de la Chine ne s'étendent pas
loin vers l'W, le Sseu-tchouan excepté, et se tiennent au S du 33° lat.,
sauf sur la côte où la limite dépasse légèrement 34° dans le Kiang-
sou.
1° La Chine du Sud ne cultive pas le Riz partout avec la même
intensité. Dans un pays de montagnes, habité par un peuple qui fuit
les montagnes, il n'est de population dense et de forte riziculture
possibles que là où il y a vallée ou bassin : le long de tous les cours
d'eau des parties élevées, dans tous les petits élargissements occa-
sionnels surtout, le Riz règne, occupant les fonds, s'élevant sur les
flancs des vallées par des cultures en terrasses, à des altitudes crois-
santes à mesure qu'on va vers l'W (1). Il ne s'agit que de rubans
allongés le long des rivières ou de multiples mouchetures dans les
petites conques intérieures, pour la plus grande part de la Chine
du Sud, Les deux seules vastes régions de culture, celles où elle est
aussi le plus intense, se trouvent là où les bassins s'élargissent jus-
qu'à former des plaines; la première est l'aval élargi du Si-kiang en
aval de Wou-tcheou et son delta — la partie du Kouang-tong dont -
Canton est le centre, Hong-Kong le grand marché —; la seconde,
bien plus étendue, est constituée par la série de plaines amples qui
se succèdent le long du Yang-tseu à partir de sa sortie définitive des
gorges à Itchang, dans les provinces du Hou-pei, du Hou-nan, du
Kiang-si septentrional, et aboutit à la vaste plaine côtière à deltas
fluviaux qui embrasse le Tché-kiang et le Kiang-sou. C'est le plus
vaste ensemble de riziculture qui soit en Chine, le seul qui par-
vienne presque toujours à fournir au commerce un surcroît de pro-
duction : du temps des empereurs mandchoux, ils prenaient là les
approvisionnements pour Pékin et sa contrée; de nos jours d'énor-
mes cargaisons de Riz en partent vers la Chine du Nord, transpbr-
tées surtout par des vapeurs étrangers (leur point d'attache princi-
pal est le port intérieur de Wou-hou). Ajoutons, tout le long de là
mer, une étroite bande littorale, le long de laquelle se succèdent
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(1) Jusqu'à 2 500 m. dans le Yunnan et même, plus au N, jusque dans
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provinces chinoises voisines du Tonkin. La Géographie, 1, 1900, 1, p. 285).
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