Titre : Togo Cameroun : magazine mensuel / présenté par l'Agence économique des territoires africains sous mandat
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : Agence économique des territoires africains sous mandat (Paris)
Date d'édition : 1931-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34407680f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1806 Nombre total de vues : 1806
Description : 01 janvier 1931 01 janvier 1931
Description : 1931/01/01-1931/01/31. 1931/01/01-1931/01/31.
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique de l'Ouest
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Thème : Sciences sociales Collection numérique : Thème : Sciences sociales
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9732858x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, FOL-O3-1424
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
AU FIL DE L'EAU ENTRE NKOLENLON ET EDOD
PIROGUE COMMERCIALE EN ROUTE
(Photos Prochasson.)
commercial sur le fleuve ayant facilement atteint 300 en
pleine saison, il en résultait que plus de 2.000 individus
y étaient employés. Or, un remorqueur de type normal
pouvant évacuer 50 tonnes d'un coup, n'utilise guère plus
de 8 indigènes contre 250 au moins montés sur 30 à 35 piro-
gues. La suppression progressive de l'ancien état de choses
est donc déjà une très forte économie de main-d'œuvre
d'autant plus appréciable dans un pays où la population
est rare.
Elle constitue également une économie de temps car
il était fréquent que des pirogues missent plus de quarante
jours à effectuer le trajet Abong-Mbang, Vimeli et retour.
Ce n'est d'ailleurs là qu'une très juste moyenne, de nom-
breux piroguiers n'hésitaient pas, en effet, sous des pré-
textes futiles, ravitaillement, affaires de famille, à sta-
tionner des semaines entières, voire même des mois dans un
village riverain dont le séjour leur paraissait agréable, au
grand dam des marchandises et des échanges. On ne compte
plus d'autre part, le nombre de pirogues atandonnées ou
volontairement chavirées dans des passages réputés dan-
gereux, soit que les indigènes aient vu là un moyen radical
de terminer leur voyage, soit qu'ils aient plus souvent
encore vendu la marchandise supposée perdue à des trai-
tants trop confiants voire même complices. Le remorqueur
est donc aussi une véritable assurance contre le vol. De plus,
il peut en saison favorable atteindre à la descente une vitesse
moyenne de 8 kilomètres à l'heure, c'est-à-dire voisine du
triple de celle des pirogues et présente sur ces dernières
l avantage incontestable de pouvoir effectuer son voyage
d une seule traite soit de jour, soit de nuit, si le besoin
s'en fait sentir.
Le chaland est encore le seul moyen d'améliorer le
conditionnement des marchandises, facteur essentiel de
la bonne tenue d'un produit sur le marché. Les tornades
si fréquentes en ces pays ne sont plus à craindre pour les
marchandises désormais à l'abri dans des cales, les caisses
ou les sacs peuvent être disposés de façon rationnelle
sans risque de bris ou de crevaison.
Enfin, au point de vue de l'état sanitaire général des
populations riveraines, cette réduction au strict minimum
de la main-d'œuvre employée sur le Nyong n'est pas
négligeable. Le fleuve est un des foyers principaux d'infec-
tion de la trypanosomiase et malgré le contrôle particu-
lièrement sérieux effectué par la formation sanitaire
d'Ayos au passage des pirogues, il est hors de doute que les
piroguiers ont été pendant longtemps des porteurs de
germes néfastes pour les populations avec lesquelles
ils ont été en contact au cours et au terme de leurs nom-
breux voyages.
C'est en 1927, que pour la première fois depuis l'occupa-
tion française, un remorqueur appartenant à la C. F. S. O.
a été mis en service sur le Nyong. D'autres ont suivi en
1928 et 1929. De tous les types employés, un seul a réelle-
ment prouvé sa valeur pratique, celui de la chaloupe à
vapeur. Les moteurs, en effet, outre les dangers d'incendie
qu'ils présentent, sont toujours, quelle que soit leur robus-
tesse, beaucoup plus délicats et sujets à des pannes que la
machine à vapeur dont la simplicité exige une surveillance
moins assidue. Quant au combustible, le seul indiqué
parce qu'on le trouve sur place, c'est le bois. La galerie
forestière du Nyong, est à cet égard, une réserve plus que
suffisante et qui a l'avantage d'être à portée de la main.
Pour un remorqueur de 60 chevaux, on peut estimer la
consommation totale de bois de chauffe à environ 500 stères
par an, pour une moyenne de 20 à 22 voyages aller et
retour. La création de différents postes à bois échelonnés
le long du fleuve à Nkolmaka, Meyo, Andom, Sôsô, Medou-
mou, Akonolinga, etc..., n'a présenté aucune difficulté
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PIROGUE COMMERCIALE EN ROUTE
(Photos Prochasson.)
commercial sur le fleuve ayant facilement atteint 300 en
pleine saison, il en résultait que plus de 2.000 individus
y étaient employés. Or, un remorqueur de type normal
pouvant évacuer 50 tonnes d'un coup, n'utilise guère plus
de 8 indigènes contre 250 au moins montés sur 30 à 35 piro-
gues. La suppression progressive de l'ancien état de choses
est donc déjà une très forte économie de main-d'œuvre
d'autant plus appréciable dans un pays où la population
est rare.
Elle constitue également une économie de temps car
il était fréquent que des pirogues missent plus de quarante
jours à effectuer le trajet Abong-Mbang, Vimeli et retour.
Ce n'est d'ailleurs là qu'une très juste moyenne, de nom-
breux piroguiers n'hésitaient pas, en effet, sous des pré-
textes futiles, ravitaillement, affaires de famille, à sta-
tionner des semaines entières, voire même des mois dans un
village riverain dont le séjour leur paraissait agréable, au
grand dam des marchandises et des échanges. On ne compte
plus d'autre part, le nombre de pirogues atandonnées ou
volontairement chavirées dans des passages réputés dan-
gereux, soit que les indigènes aient vu là un moyen radical
de terminer leur voyage, soit qu'ils aient plus souvent
encore vendu la marchandise supposée perdue à des trai-
tants trop confiants voire même complices. Le remorqueur
est donc aussi une véritable assurance contre le vol. De plus,
il peut en saison favorable atteindre à la descente une vitesse
moyenne de 8 kilomètres à l'heure, c'est-à-dire voisine du
triple de celle des pirogues et présente sur ces dernières
l avantage incontestable de pouvoir effectuer son voyage
d une seule traite soit de jour, soit de nuit, si le besoin
s'en fait sentir.
Le chaland est encore le seul moyen d'améliorer le
conditionnement des marchandises, facteur essentiel de
la bonne tenue d'un produit sur le marché. Les tornades
si fréquentes en ces pays ne sont plus à craindre pour les
marchandises désormais à l'abri dans des cales, les caisses
ou les sacs peuvent être disposés de façon rationnelle
sans risque de bris ou de crevaison.
Enfin, au point de vue de l'état sanitaire général des
populations riveraines, cette réduction au strict minimum
de la main-d'œuvre employée sur le Nyong n'est pas
négligeable. Le fleuve est un des foyers principaux d'infec-
tion de la trypanosomiase et malgré le contrôle particu-
lièrement sérieux effectué par la formation sanitaire
d'Ayos au passage des pirogues, il est hors de doute que les
piroguiers ont été pendant longtemps des porteurs de
germes néfastes pour les populations avec lesquelles
ils ont été en contact au cours et au terme de leurs nom-
breux voyages.
C'est en 1927, que pour la première fois depuis l'occupa-
tion française, un remorqueur appartenant à la C. F. S. O.
a été mis en service sur le Nyong. D'autres ont suivi en
1928 et 1929. De tous les types employés, un seul a réelle-
ment prouvé sa valeur pratique, celui de la chaloupe à
vapeur. Les moteurs, en effet, outre les dangers d'incendie
qu'ils présentent, sont toujours, quelle que soit leur robus-
tesse, beaucoup plus délicats et sujets à des pannes que la
machine à vapeur dont la simplicité exige une surveillance
moins assidue. Quant au combustible, le seul indiqué
parce qu'on le trouve sur place, c'est le bois. La galerie
forestière du Nyong, est à cet égard, une réserve plus que
suffisante et qui a l'avantage d'être à portée de la main.
Pour un remorqueur de 60 chevaux, on peut estimer la
consommation totale de bois de chauffe à environ 500 stères
par an, pour une moyenne de 20 à 22 voyages aller et
retour. La création de différents postes à bois échelonnés
le long du fleuve à Nkolmaka, Meyo, Andom, Sôsô, Medou-
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