Titre : Togo Cameroun : magazine mensuel / présenté par l'Agence économique des territoires africains sous mandat
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : Agence économique des territoires africains sous mandat (Paris)
Date d'édition : 1931-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34407680f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1806 Nombre total de vues : 1806
Description : 01 janvier 1931 01 janvier 1931
Description : 1931/01/01-1931/01/31. 1931/01/01-1931/01/31.
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique de l'Ouest
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Thème : Sciences sociales Collection numérique : Thème : Sciences sociales
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9732858x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, FOL-O3-1424
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
I,E NYONG APRÈS le CONFLUENT DU MFOUMOU
BARRAGE D'HERBES A EXDOUMOU
(Photos Prochasson.)
Ces caractères généraux définis, il appartient d'examiner
maintenant les facteurs naturels qui règlent la navigation
proprement dite, et en premier lieu le régime des eaux. Le
Nyong a son étiage vers le 28 février. Dès avril les eaux
montent sensiblement jusqu'en juillet puis le débit reste
stationnaire avec parfois une légère régression si la petite
saison sèche se prolonge. La crue reprend ensuite son mou-
vement ascendant dès le 15 septembre pour parvenir à son
maximum à fin octobre. Il en résulte que le Nyong est navi-
gable de la fin avril à la fin novembre, la première et la
dernière quinzaine de navigation ne permettant d'ailleurs
très souvent que des voyages incomplets avec pour termi-
nus Akonolinga. C'est lors de la hausse et de la baisse
des eaux que l'influence des biefs prend toute sa valeur.
Même en tenant compte du fait naturel qu'une variation de
niveau dans un sens ou dans l'autre sur le cours supérieur
ne se fait sentir en aval qu'au bout d'un délai variable
qui atteint facilement plusieurs jours, l'existence de ces
cas retarde encore et parvient même à annihiler pratique-
ment les variations si elles ne présentent pas un caractère
continu. Des pluies abondantes dans le bassin supérieur,
en amont d'Akonolinga, par exemple, déterminent une
élévation du plan d'eau dans le bief arrosé mais la vaste
plaine marécageuse que termine le barrage de Sôsô s'im-
bibe lentement et tant qu'elle ne sera pas saturée le bief
d'aval n'accuse aucune hausse sensible. La persistance des
pluies permet au surplus des eaux de franchir enfin la clef
inférieure du sas et le niveau moyen du deuxième sas
s'élève peu à peu. Le phénomène précédent se reproduit,
bien que la perméabilité du lit ait notablement diminué et
ainsi de suite de bief en bief. Ces retards sont importants
et varient de six à quinze jours au plus. On peut donc conce-
voir qu'un chaland chargé, à tirant d'eau nécessairement
fixe, peut partir d'un point quelconque du bief d 'Akono-
linga à la faveur de la hausse localisée, descendre à la vitesse
du courant, gagner le sas inférieur et le parcourir dans toute
sa longueur pour se trouver brusquement en face d'une
section du fleuve où la crue ne s'étant pas encore fait sentir
il lui faut attendre au moins une à deux semaines avant de
poursuivre normalement sa route. De tels stationnements
sont incompatibles avec les exigences d'une évacuation
bien organisée.
La navigation fluviale doit encore tenir compte d autres
facteurs naturels que l'on rencontre à tout moment sur le
Nyong. Ce sont les amas d'herbes flottantes accrochés sur
des hauts fonds ou à la dérive, les têtes de roches émergées
ou submergées qui parsèment le lit du fleuve en aval de
Meyo principalement, les bois noyés, les bancs de sable plus
ou moins mobiles et enfin les barrages rocheux qui ne sont
pas toujours franchissables dans toute leur largeur même
aux plus hautes eaux. La connaissance exacte de tous ces
obstacles variés est indispensable à un patron de remor-
queur s'il veut utiliser au mieux la période navigable. Elle
ne s'acquiert qu'au bout de plusieurs voyages en pirogue
dont un au moins doit s'effectuer en pleine saison sèche,
c'est-à-dire au mois de février. Elle permet une navigation
plus sûre, plus rapide et reste la base de tout parcours effec-
tué de nuit sur le fleuve sans trop réduire la vitesse.
Les herbes flottantes fréquentes jusqu'à Nkolenlon dis-
paraissent très vite en aval car la vitesse plus grande
du courant les morcèlent et finit par les rejeter en partie
sur les rives où elles s'accrochent laissant libre le milieu
du chenal. Cet obstacle a d'ailleurs beaucoup perdu de sa
valeur avec la disparition progressive des pirogues de
charge. Les remorqueurs beaucoup plus puissants ne ris-
quent que de voir leur hélice plus ou moins bloquée, inci-
dent de voyage certes fâcheux mais somme toute assez
rare.
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BARRAGE D'HERBES A EXDOUMOU
(Photos Prochasson.)
Ces caractères généraux définis, il appartient d'examiner
maintenant les facteurs naturels qui règlent la navigation
proprement dite, et en premier lieu le régime des eaux. Le
Nyong a son étiage vers le 28 février. Dès avril les eaux
montent sensiblement jusqu'en juillet puis le débit reste
stationnaire avec parfois une légère régression si la petite
saison sèche se prolonge. La crue reprend ensuite son mou-
vement ascendant dès le 15 septembre pour parvenir à son
maximum à fin octobre. Il en résulte que le Nyong est navi-
gable de la fin avril à la fin novembre, la première et la
dernière quinzaine de navigation ne permettant d'ailleurs
très souvent que des voyages incomplets avec pour termi-
nus Akonolinga. C'est lors de la hausse et de la baisse
des eaux que l'influence des biefs prend toute sa valeur.
Même en tenant compte du fait naturel qu'une variation de
niveau dans un sens ou dans l'autre sur le cours supérieur
ne se fait sentir en aval qu'au bout d'un délai variable
qui atteint facilement plusieurs jours, l'existence de ces
cas retarde encore et parvient même à annihiler pratique-
ment les variations si elles ne présentent pas un caractère
continu. Des pluies abondantes dans le bassin supérieur,
en amont d'Akonolinga, par exemple, déterminent une
élévation du plan d'eau dans le bief arrosé mais la vaste
plaine marécageuse que termine le barrage de Sôsô s'im-
bibe lentement et tant qu'elle ne sera pas saturée le bief
d'aval n'accuse aucune hausse sensible. La persistance des
pluies permet au surplus des eaux de franchir enfin la clef
inférieure du sas et le niveau moyen du deuxième sas
s'élève peu à peu. Le phénomène précédent se reproduit,
bien que la perméabilité du lit ait notablement diminué et
ainsi de suite de bief en bief. Ces retards sont importants
et varient de six à quinze jours au plus. On peut donc conce-
voir qu'un chaland chargé, à tirant d'eau nécessairement
fixe, peut partir d'un point quelconque du bief d 'Akono-
linga à la faveur de la hausse localisée, descendre à la vitesse
du courant, gagner le sas inférieur et le parcourir dans toute
sa longueur pour se trouver brusquement en face d'une
section du fleuve où la crue ne s'étant pas encore fait sentir
il lui faut attendre au moins une à deux semaines avant de
poursuivre normalement sa route. De tels stationnements
sont incompatibles avec les exigences d'une évacuation
bien organisée.
La navigation fluviale doit encore tenir compte d autres
facteurs naturels que l'on rencontre à tout moment sur le
Nyong. Ce sont les amas d'herbes flottantes accrochés sur
des hauts fonds ou à la dérive, les têtes de roches émergées
ou submergées qui parsèment le lit du fleuve en aval de
Meyo principalement, les bois noyés, les bancs de sable plus
ou moins mobiles et enfin les barrages rocheux qui ne sont
pas toujours franchissables dans toute leur largeur même
aux plus hautes eaux. La connaissance exacte de tous ces
obstacles variés est indispensable à un patron de remor-
queur s'il veut utiliser au mieux la période navigable. Elle
ne s'acquiert qu'au bout de plusieurs voyages en pirogue
dont un au moins doit s'effectuer en pleine saison sèche,
c'est-à-dire au mois de février. Elle permet une navigation
plus sûre, plus rapide et reste la base de tout parcours effec-
tué de nuit sur le fleuve sans trop réduire la vitesse.
Les herbes flottantes fréquentes jusqu'à Nkolenlon dis-
paraissent très vite en aval car la vitesse plus grande
du courant les morcèlent et finit par les rejeter en partie
sur les rives où elles s'accrochent laissant libre le milieu
du chenal. Cet obstacle a d'ailleurs beaucoup perdu de sa
valeur avec la disparition progressive des pirogues de
charge. Les remorqueurs beaucoup plus puissants ne ris-
quent que de voir leur hélice plus ou moins bloquée, inci-
dent de voyage certes fâcheux mais somme toute assez
rare.
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