Presse et revues
88 pages
Titre : Togo Cameroun : magazine mensuel / présenté par l'Agence économique des territoires africains sous mandat
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : Agence économique des territoires africains sous mandat (Paris)
Date d'édition : 1931-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34407680f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1806 Nombre total de vues : 1806
Description : 01 janvier 1931 01 janvier 1931
Description : 1931/01/01-1931/01/31. 1931/01/01-1931/01/31.
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique de l'Ouest
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Thème : Sciences sociales Collection numérique : Thème : Sciences sociales
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9732858x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, FOL-O3-1424
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
culaires en chaque point des branches de l'Y ou de sa
queue. Ces fissures peuvent même se ramifier, elles sont
susceptibles de limiter des compartiments de roche plus
ou moins étendus. Elles contribuent généralement à une
échappée furtive de gaz de caractère intermittent. Une
expérience pour voir m'a montré que ces fissures superfi-
cielles s'enfoncent obliquement dans le sol dur vers la
cassure maîtresse et peuvent présenter le long de leur mur
des incrustations dont les éléments se trouvent naturelle-
ment en dissolution dans les eaux. La présence de ces
dépôts sur place autant que le caractère d'obliquité des
fissures s'opposent à un régime régulier. La source précipite
ses éléments dissous dans l'attente d'une pression suffi-
sante pour se livrer passage, se manifestant à l'extérieur
par une vio-
lente pous-
sée de gaz,
qui se réduit
rapidement
à zéro.
I-ta grande
cassure « E.
W. » demeu-
rera le véri-
table con-
duit aqui-
d u c t e u r
dans le sens
le plus géné-
ral et si le
conduit
n'est pas
théo rique-
ment filtré,
j'admets ses
vides suffi-
s a m m e n t
réduits pour
qu'il soit
déjà épura-
teur. C'est elle qui servira de champ d'expériences, c'est
sur elle qu'on tentera toutes les possibilités de captation.
On abandonnera donc l'émergence allemande et son
bassin cimenté qui n'est pas une captation rationnelle,
à peine doit-on la considérer comme un repère. Cet ap-
pareil édifié directement sur une couche de cailloux de
résistance insignifiante ne peut s'opposer à la pénétration
des eaux de ruissellement venant souiller le bassin de récep-
tion. Une telle captation est certainement contraire à toute
base scientifique. De par sa situation écartée de la fissure
fondamentale le débit de cette source est faible, il oscille au-
tour de 165 litres par heure. Les prospections tentées le long
des branches de l'Y m'ont fait connaître la présence de neuf
points d'eau au débit soit inférieur, égal ou supérieur à
(1) E/M. Buisson : Contribution à l'étude hydrogéologique de la
source minérale de Baré. Archives Nkongsamba et Yaoundé. dé-
cembre 1928. Cameroun agricole, forestier, minier Octobre 1930.
celui ide la source allemande. Pour fixer les idées si l'on
attribue à cette source un coefficient de débit égal à l'unité,
on voit les coefficients de cette série émergeante osciller
entre 0,5 et 2,5. C'est sur le grand canal aquiducteur
« E. W. » que j'ai dégagé quatre sources au débit remar-
quable, leurs coefficients respectifs de 4, 5 et 6 permettent
d'espérer des chiffres bien supérieurs par une exploitation
bien conduite. En ces points j'ai, en dégageant la fracture,
créé une vasque d'expérience où j'ai observé ceci : l'eau
gazeuse abandonne au débit son fer à l'air sous forme
d'une masse flaconneuse légère et rougeâtre, puis si, en
prospectant dans les parties profondes, on intensifie le
débit, on ne tarde pas à remarquer en surface la formation
d'un voile de teinte bleue pâle avec des plaques plus foncées
BARÉ : L'ANCIEN POSTE (Photo Archives d Art.)
d'allure géo-
métrique
simple
allant du
bleu d'acier
à l'orange
e n passant
par le jaune.
Ces dépôts
rappellent
les irisations
identiques à
celles pro-
duites par
des hydro-
carbures
vrais, mais
s'en diffé-
rencient par
leur défor-
mation frag-
m e n t a ire
lorsqu'on les
agite. Ils in-
i ndi quent
essentielle
ment dans les eaux la présence de sels de fer dissous. C'est
dans une de ces vasques que nous avons, M. Peirier et moi,
prouvé par l'expérience la potabilité des eaux immédiate-
ment émergeantes, défini la température de l'eau (2606 à 2608)
capté les gaz pour leur analyse dans les Laboratoires du
Collège de France. La caractéristique de sa température
moyenne de 2607 classe Baré à la limite supérieure des eaux
minérales tempérées et les analyses de M. R. Peirier l'ont
située sans contredit dans le type alcalin et ferrugineux
(cf. complément scientifique et bibliographie).
La série de travaux s'imposant pour l'exploitation ration-
nelle des eaux dans le cas où l'on fixerait la captation défi-
nitive du courant minéral aux environs de la route automo-
bile, comprend l'assainissement de la région géologique-
ment effondrée collectant les eaux de ruissellement, la
canalisation ou endiguement des torrents, le cimentage
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queue. Ces fissures peuvent même se ramifier, elles sont
susceptibles de limiter des compartiments de roche plus
ou moins étendus. Elles contribuent généralement à une
échappée furtive de gaz de caractère intermittent. Une
expérience pour voir m'a montré que ces fissures superfi-
cielles s'enfoncent obliquement dans le sol dur vers la
cassure maîtresse et peuvent présenter le long de leur mur
des incrustations dont les éléments se trouvent naturelle-
ment en dissolution dans les eaux. La présence de ces
dépôts sur place autant que le caractère d'obliquité des
fissures s'opposent à un régime régulier. La source précipite
ses éléments dissous dans l'attente d'une pression suffi-
sante pour se livrer passage, se manifestant à l'extérieur
par une vio-
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qui se réduit
rapidement
à zéro.
I-ta grande
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le plus géné-
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n'est pas
théo rique-
ment filtré,
j'admets ses
vides suffi-
s a m m e n t
réduits pour
qu'il soit
déjà épura-
teur. C'est elle qui servira de champ d'expériences, c'est
sur elle qu'on tentera toutes les possibilités de captation.
On abandonnera donc l'émergence allemande et son
bassin cimenté qui n'est pas une captation rationnelle,
à peine doit-on la considérer comme un repère. Cet ap-
pareil édifié directement sur une couche de cailloux de
résistance insignifiante ne peut s'opposer à la pénétration
des eaux de ruissellement venant souiller le bassin de récep-
tion. Une telle captation est certainement contraire à toute
base scientifique. De par sa situation écartée de la fissure
fondamentale le débit de cette source est faible, il oscille au-
tour de 165 litres par heure. Les prospections tentées le long
des branches de l'Y m'ont fait connaître la présence de neuf
points d'eau au débit soit inférieur, égal ou supérieur à
(1) E/M. Buisson : Contribution à l'étude hydrogéologique de la
source minérale de Baré. Archives Nkongsamba et Yaoundé. dé-
cembre 1928. Cameroun agricole, forestier, minier Octobre 1930.
celui ide la source allemande. Pour fixer les idées si l'on
attribue à cette source un coefficient de débit égal à l'unité,
on voit les coefficients de cette série émergeante osciller
entre 0,5 et 2,5. C'est sur le grand canal aquiducteur
« E. W. » que j'ai dégagé quatre sources au débit remar-
quable, leurs coefficients respectifs de 4, 5 et 6 permettent
d'espérer des chiffres bien supérieurs par une exploitation
bien conduite. En ces points j'ai, en dégageant la fracture,
créé une vasque d'expérience où j'ai observé ceci : l'eau
gazeuse abandonne au débit son fer à l'air sous forme
d'une masse flaconneuse légère et rougeâtre, puis si, en
prospectant dans les parties profondes, on intensifie le
débit, on ne tarde pas à remarquer en surface la formation
d'un voile de teinte bleue pâle avec des plaques plus foncées
BARÉ : L'ANCIEN POSTE (Photo Archives d Art.)
d'allure géo-
métrique
simple
allant du
bleu d'acier
à l'orange
e n passant
par le jaune.
Ces dépôts
rappellent
les irisations
identiques à
celles pro-
duites par
des hydro-
carbures
vrais, mais
s'en diffé-
rencient par
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mation frag-
m e n t a ire
lorsqu'on les
agite. Ils in-
i ndi quent
essentielle
ment dans les eaux la présence de sels de fer dissous. C'est
dans une de ces vasques que nous avons, M. Peirier et moi,
prouvé par l'expérience la potabilité des eaux immédiate-
ment émergeantes, défini la température de l'eau (2606 à 2608)
capté les gaz pour leur analyse dans les Laboratoires du
Collège de France. La caractéristique de sa température
moyenne de 2607 classe Baré à la limite supérieure des eaux
minérales tempérées et les analyses de M. R. Peirier l'ont
située sans contredit dans le type alcalin et ferrugineux
(cf. complément scientifique et bibliographie).
La série de travaux s'imposant pour l'exploitation ration-
nelle des eaux dans le cas où l'on fixerait la captation défi-
nitive du courant minéral aux environs de la route automo-
bile, comprend l'assainissement de la région géologique-
ment effondrée collectant les eaux de ruissellement, la
canalisation ou endiguement des torrents, le cimentage
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