Presse et revues
88 pages
Titre : Togo Cameroun : magazine mensuel / présenté par l'Agence économique des territoires africains sous mandat
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : Agence économique des territoires africains sous mandat (Paris)
Date d'édition : 1931-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34407680f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1806 Nombre total de vues : 1806
Description : 01 janvier 1931 01 janvier 1931
Description : 1931/01/01-1931/01/31. 1931/01/01-1931/01/31.
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique de l'Ouest
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Thème : Sciences sociales Collection numérique : Thème : Sciences sociales
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9732858x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, FOL-O3-1424
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
LES DONNÉES RÉCENTES
SUR LA SOURCE MINÉRALE DE BARÉ
(CAMEROUN)
Vers la fin de l'année 1928, M. le Commissaire de la Répu-
blique au Cameroun m'a fait l'honneur de me confier la
mission d'étudier dans la région de Baré les possibilités
de captation d'une source gazeuse tempérée dont on ne
connaissait, avant les récents travaux de 1\1. Peirier, aucune
documentation officielle écrite.
C'est en effet à l'ancien Chef du Laboratoire de Chimie
à Douala, que revient le mérite d'avoir établi depuis peu
les qualités physiques et chimiques des eaux émergeant
du sol de Baré et de leur avoir défini leur place dans la
classification hydraulique. M. Peirier faisait prélever l'an
dernier sur place une certaine quantité de liquide, terminait
ses analyses en concluant à une eau médicinale dont l'abus
ne peut manquer d'engendrer rapidement des désordres
en indisposant, voire même en rompant l'équilibre physio-
logique qu'elle est capable de rétablir par un emploi
rigoureusement dosé et défini par les autorités médicales
compétentes.
Géographiquement, la source de Baré, au pied du village
du même nom, prend naissance dans une petite dépression
de terrain comme il en existe de nombreuses sur l'immense
pénéplaine volcanique dont l'étendue s'étend jusqu'au
Nkam. Baré se trouverait sur le 9°58 de longitude Est de
Greenwich et le 501 de latitude Nord, à une altitude de
850 mètres en admettant les triangulations géodésiques
allemandes exactes (1).
Il y a bien peu de voyageurs du Sud-Ouest du Territoire
qui ne connaissent pas cette eau jaillissant dans une cuve
cimentée en bordure de la route de Nkongsamba à Melong,
à 10 kilomètres de Nkongsamba et à i kilomètre du village
indigène de Baré et qui n'ont pas été frappés par son débit
(1) cf. Moisel (carte au 200.000). Das hinterland der Kamerunev
Nordbahn, 1912.
sensiblement régulier, par sa température presque toujours
constante et par son goût d'encre caractéristique.
Le bâti maçonné peu profond, peu élevé, de construction
allemande assez récente, joue le rôle d'une petite citerne où
l'on peut puiser l'eau aisément. Cette construction n'est
pas rationnelle et ne peut être considérée comme une cap-
tation.
Pour l'intelligence du rapport il convient de bien situer
ce point d'eau, le seul existant et débitant le jour de mon
entrée en action sur le terrain. Je l'ai désigné par l'expres-
sion de source allemande. Cette source prend naissance sur
le fond d'une dépression classique de terrain en forme d'auge
dont les faces latérales ont été érodées au début des temps
actuels par des courants violents qui ont adouci les angles,
nivelés les ruptures de terrain, amolli la topographie.
Des dépôts latéritiques très alluviaux rappelant de
véritables argiles, parfois riches en éléments ferrugineux
sont mélangés à des cailloux roulés, en partie d'origine
basaltique ; ils sont les témoins d'une érosion grandiose.
Ces cailloux roulés forment par places des lits qui rappellent
certaines stratifications des terrains sédimentaires, la
gangue argileuse latéritique les a quelquefois cimentés
entre eux leur donnant à s'y méprendre l'allure d'un con-
glomérat. C'est à travers ce faux conglomérat que jaillit
la source allemande et pour mettre à découvert le subs-
tratum dur il suffit d'éliminer cette couche.
La dépression en forme d'auge s'ouvre au delà de la route
de Nkongsamba largement vers l'Est sur la grande vallée
irriguée par le Nkam.
L'étude synthétique de la région de Baré montre que de
grands mouvements du sol l'ont bouleversée à une époque
qui est encore assez énigmatique, mais certainement
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SUR LA SOURCE MINÉRALE DE BARÉ
(CAMEROUN)
Vers la fin de l'année 1928, M. le Commissaire de la Répu-
blique au Cameroun m'a fait l'honneur de me confier la
mission d'étudier dans la région de Baré les possibilités
de captation d'une source gazeuse tempérée dont on ne
connaissait, avant les récents travaux de 1\1. Peirier, aucune
documentation officielle écrite.
C'est en effet à l'ancien Chef du Laboratoire de Chimie
à Douala, que revient le mérite d'avoir établi depuis peu
les qualités physiques et chimiques des eaux émergeant
du sol de Baré et de leur avoir défini leur place dans la
classification hydraulique. M. Peirier faisait prélever l'an
dernier sur place une certaine quantité de liquide, terminait
ses analyses en concluant à une eau médicinale dont l'abus
ne peut manquer d'engendrer rapidement des désordres
en indisposant, voire même en rompant l'équilibre physio-
logique qu'elle est capable de rétablir par un emploi
rigoureusement dosé et défini par les autorités médicales
compétentes.
Géographiquement, la source de Baré, au pied du village
du même nom, prend naissance dans une petite dépression
de terrain comme il en existe de nombreuses sur l'immense
pénéplaine volcanique dont l'étendue s'étend jusqu'au
Nkam. Baré se trouverait sur le 9°58 de longitude Est de
Greenwich et le 501 de latitude Nord, à une altitude de
850 mètres en admettant les triangulations géodésiques
allemandes exactes (1).
Il y a bien peu de voyageurs du Sud-Ouest du Territoire
qui ne connaissent pas cette eau jaillissant dans une cuve
cimentée en bordure de la route de Nkongsamba à Melong,
à 10 kilomètres de Nkongsamba et à i kilomètre du village
indigène de Baré et qui n'ont pas été frappés par son débit
(1) cf. Moisel (carte au 200.000). Das hinterland der Kamerunev
Nordbahn, 1912.
sensiblement régulier, par sa température presque toujours
constante et par son goût d'encre caractéristique.
Le bâti maçonné peu profond, peu élevé, de construction
allemande assez récente, joue le rôle d'une petite citerne où
l'on peut puiser l'eau aisément. Cette construction n'est
pas rationnelle et ne peut être considérée comme une cap-
tation.
Pour l'intelligence du rapport il convient de bien situer
ce point d'eau, le seul existant et débitant le jour de mon
entrée en action sur le terrain. Je l'ai désigné par l'expres-
sion de source allemande. Cette source prend naissance sur
le fond d'une dépression classique de terrain en forme d'auge
dont les faces latérales ont été érodées au début des temps
actuels par des courants violents qui ont adouci les angles,
nivelés les ruptures de terrain, amolli la topographie.
Des dépôts latéritiques très alluviaux rappelant de
véritables argiles, parfois riches en éléments ferrugineux
sont mélangés à des cailloux roulés, en partie d'origine
basaltique ; ils sont les témoins d'une érosion grandiose.
Ces cailloux roulés forment par places des lits qui rappellent
certaines stratifications des terrains sédimentaires, la
gangue argileuse latéritique les a quelquefois cimentés
entre eux leur donnant à s'y méprendre l'allure d'un con-
glomérat. C'est à travers ce faux conglomérat que jaillit
la source allemande et pour mettre à découvert le subs-
tratum dur il suffit d'éliminer cette couche.
La dépression en forme d'auge s'ouvre au delà de la route
de Nkongsamba largement vers l'Est sur la grande vallée
irriguée par le Nkam.
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grands mouvements du sol l'ont bouleversée à une époque
qui est encore assez énigmatique, mais certainement
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