Titre : Bulletin économique : publié... par le Gouvernement général : colonisation, agriculture, commerce, industrie, élevage... / Colonie de Madagascar et dépendances
Auteur : Madagascar. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie officielle (Tananarive)
Date d'édition : 1921-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344252808
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 26415 Nombre total de vues : 26415
Description : 01 janvier 1921 01 janvier 1921
Description : 1921/01/01 (A18,N1)-1921/03/31. 1921/01/01 (A18,N1)-1921/03/31.
Description : Collection numérique : BIPFPIG976 Collection numérique : BIPFPIG976
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Publications officielles... Collection numérique : Publications officielles étrangères ou intergouvernementales
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique centrale et océan indien
Description : Collection numérique : Océan indien Collection numérique : Océan indien
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Sciences sociales Collection numérique : Sciences sociales
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6585160s
Source : CIRAD, 2013-107900
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/06/2014
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- SOMMAIRE
- Etudes diverses
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 39
- .......... Page(s) .......... 62
- .......... Page(s) .......... 68
- .......... Page(s) .......... 70
- .......... Page(s) .......... 75
- .......... Page(s) .......... 79
- .......... Page(s) .......... 80
- .......... Page(s) .......... 82
- .......... Page(s) .......... 84
- Notes et renseignements
- .......... Page(s) .......... 92
- .......... Page(s) .......... 93
- .......... Page(s) .......... 136
- .......... Page(s) .......... 138
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 162
- .......... Page(s) .......... 170
- .......... Page(s) .......... 175
- .......... Page(s) .......... 177
- .......... Page(s) .......... 187
- .......... Page(s) .......... 199
- .......... Page(s) .......... 203
- .......... Page(s) .......... 204
- .......... Page(s) .......... 205
- .......... Page(s) .......... 207
- .......... Page(s) .......... 213
- .......... Page(s) .......... 215
- .......... Page(s) .......... 219
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- .......... Page(s) .......... 225
- .......... Page(s) .......... 227
- .......... Page(s) .......... 229
- .......... Page(s) .......... 231
MONOGRAPHIE DU DISTRICT DE TSIHOMBE .9
entières et pourvues d'une pointe effilée qui fonctionne comme une gouttière et
permet l'évacuation rapide de l'eau qui tombe en grande quantité sur leur surface.
Ce serait alors en vue de décharger la feuille et d'empêcher l'eau d'y demeurer en
place, que l'appendice terminal précédent, aurait été perfectionné par la sélection (1).
Cette hypothèse ne peut s'appliquer ici en raison de la rareté des précipitations atmos-
phériques ; au reste les plantes dont les feuilles ou les rameaux sont terminés en
pointe sont relativement peu nombreuses (variétés les plus épineuses de l'Euphorbia
stenoclada, « filo-filo »), et la forte température qui succède aux pluies à la saison
chaude a rapidement séché la surface des plantes sans qu'il soit besoin de l'aide
d'épines ou d'aiguillons.
M. Poisson (2) propose une autre hypothèse ; la présence d'épines serait un moyen
de protection contre la dent des animaux ; c'est ce qu'on a pu remarquer notamment
dans les parties désertiques du Mexique (brousse épineuse à Cereus, Opuntia et cactées
diverses).
Or à Madagascar, les gros animaux herbivores sont :
1° les animaux subfossiles, qui n'étaient pas localisés dans l'extrême sud, mais
répandus un peu partout, tandis qu'au contraire la brousse épineuse est absolument
caractéristique de l'Androy ; ,
2° les animaux actuels, bœufs, moutons et chèvres d'importation récente, dont
l'introduction n'a pas pu modifier les conditions de vie de la flore. Peut-être au
Mexique, les épines sont elles une protection contre les animaux et nous aurions,
dans ce cas, dans l'extrême sud, une plante dont les épines seraient destinées à cet
usage : c'est l'Opuntia Dillenii (« raketa »), introduite d'Amérique à une époque peu
ancienne. Mais pour l'ensemble des autres plantes, il faut chercher ailleurs l'origine.
des épines.
On a vu plus haut que l'extrême sécheresse et l'insolation intense avaient amené
dans les, feuilles des modifications en sens divers mais concourant au même but.
Or, on doit considérer qu'elles ont même pu amener leur transformation totale
en épines. Chez certaines feuilles, en effet, on trouve un stade intermédiaire ; le « filo-
filo » (Mærua sp.) a des feuilles, très étroites, à bords repliés en gouttière, et
terminées par une épine acérée, en même temps que de véritables épines, verticillées
comme les feuilles, et exactement de. même longueur qu'elles; dans ce cas, la
transformation des feuilles en épines est évidente. Chez l'Opuntia Dillenii, les feuilles
très rapidement caduques, naissent contre les touffes d'épines que portent les
rameaux aplatis. Chez les Didiérea, les feuilles apparaissent également contre les
épines. Il semble donc certain que toutes ces épines, sauf celles qui résultent d'une
modification terminale des rameaux ou de cicatrices foliaires, sont des feuilles
modifiées par adaptation au milieu. Le rôle et l'importance des feuilles s'étant
amoindris par suite de l'importance prise par le tronc et les rameaux dans l'assimi-
lation chlorophyllienne, celles-ci ont subi une régression partielle, en diminuant de
taille, ou même totale, en se transformant en épines.
La sécheresse et l'insolation doivent donc être considérées comme les principales
causes de l'existence des épines.
D'autre part, les aiguillons peuvent avoir leur utilité en servant de crochets pour
supporter les plantes à tige trop faible pour se soutenir elles-mêmes (mimosées
épineuses, Asparagus vaginellatus). L'abondance des plantes à aiguillons semble être
aussi liée à la sécheresse du sol (3). Au voisinage des rivières (Manombovo, Mena-
randra) où il règne toujours un peu d'humidité, les feuilles sont généralement bien
(1) Costantin, op. cit. p. 4*2.
- - OssOn. Recherches sur la flore méridionale de illad -a 'ascai-.,Paris 1912, p. 15.
\,J). On peut constater qu'en France, les principales plantes à aiguillons ou à épines (rosa, rubus,
cidencJ de préférence sur les terrains secs ; il est peu probable qu'il n'y ait là qu'une simple coïn-
cidence.. 1- -
entières et pourvues d'une pointe effilée qui fonctionne comme une gouttière et
permet l'évacuation rapide de l'eau qui tombe en grande quantité sur leur surface.
Ce serait alors en vue de décharger la feuille et d'empêcher l'eau d'y demeurer en
place, que l'appendice terminal précédent, aurait été perfectionné par la sélection (1).
Cette hypothèse ne peut s'appliquer ici en raison de la rareté des précipitations atmos-
phériques ; au reste les plantes dont les feuilles ou les rameaux sont terminés en
pointe sont relativement peu nombreuses (variétés les plus épineuses de l'Euphorbia
stenoclada, « filo-filo »), et la forte température qui succède aux pluies à la saison
chaude a rapidement séché la surface des plantes sans qu'il soit besoin de l'aide
d'épines ou d'aiguillons.
M. Poisson (2) propose une autre hypothèse ; la présence d'épines serait un moyen
de protection contre la dent des animaux ; c'est ce qu'on a pu remarquer notamment
dans les parties désertiques du Mexique (brousse épineuse à Cereus, Opuntia et cactées
diverses).
Or à Madagascar, les gros animaux herbivores sont :
1° les animaux subfossiles, qui n'étaient pas localisés dans l'extrême sud, mais
répandus un peu partout, tandis qu'au contraire la brousse épineuse est absolument
caractéristique de l'Androy ; ,
2° les animaux actuels, bœufs, moutons et chèvres d'importation récente, dont
l'introduction n'a pas pu modifier les conditions de vie de la flore. Peut-être au
Mexique, les épines sont elles une protection contre les animaux et nous aurions,
dans ce cas, dans l'extrême sud, une plante dont les épines seraient destinées à cet
usage : c'est l'Opuntia Dillenii (« raketa »), introduite d'Amérique à une époque peu
ancienne. Mais pour l'ensemble des autres plantes, il faut chercher ailleurs l'origine.
des épines.
On a vu plus haut que l'extrême sécheresse et l'insolation intense avaient amené
dans les, feuilles des modifications en sens divers mais concourant au même but.
Or, on doit considérer qu'elles ont même pu amener leur transformation totale
en épines. Chez certaines feuilles, en effet, on trouve un stade intermédiaire ; le « filo-
filo » (Mærua sp.) a des feuilles, très étroites, à bords repliés en gouttière, et
terminées par une épine acérée, en même temps que de véritables épines, verticillées
comme les feuilles, et exactement de. même longueur qu'elles; dans ce cas, la
transformation des feuilles en épines est évidente. Chez l'Opuntia Dillenii, les feuilles
très rapidement caduques, naissent contre les touffes d'épines que portent les
rameaux aplatis. Chez les Didiérea, les feuilles apparaissent également contre les
épines. Il semble donc certain que toutes ces épines, sauf celles qui résultent d'une
modification terminale des rameaux ou de cicatrices foliaires, sont des feuilles
modifiées par adaptation au milieu. Le rôle et l'importance des feuilles s'étant
amoindris par suite de l'importance prise par le tronc et les rameaux dans l'assimi-
lation chlorophyllienne, celles-ci ont subi une régression partielle, en diminuant de
taille, ou même totale, en se transformant en épines.
La sécheresse et l'insolation doivent donc être considérées comme les principales
causes de l'existence des épines.
D'autre part, les aiguillons peuvent avoir leur utilité en servant de crochets pour
supporter les plantes à tige trop faible pour se soutenir elles-mêmes (mimosées
épineuses, Asparagus vaginellatus). L'abondance des plantes à aiguillons semble être
aussi liée à la sécheresse du sol (3). Au voisinage des rivières (Manombovo, Mena-
randra) où il règne toujours un peu d'humidité, les feuilles sont généralement bien
(1) Costantin, op. cit. p. 4*2.
- - OssOn. Recherches sur la flore méridionale de illad -a 'ascai-.,Paris 1912, p. 15.
\,J). On peut constater qu'en France, les principales plantes à aiguillons ou à épines (rosa, rubus,
cidencJ de préférence sur les terrains secs ; il est peu probable qu'il n'y ait là qu'une simple coïn-
cidence.. 1- -
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