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Tableau des importations, en valeur, du vin à Madagascar, de 1897 à 1902.
1 1897 189S 1 1899 - 1900 1901 1902
1. 018. -j~ f
1.018.724 1.164.341 2.171 653 2.322.911 2.542.535 3.345.658 1
Cette consommation ne peut que progresser au fur et à mesure de l'accrois-
sement de la population européenne dans l'île. D'ailleurs, dans plusieurs régions,
les indigènes se mettent peu à peu à boire du vin et il est à désirer que l'usage
de cette boisson se généralise dans la plus large mesure.
Toutefois, si l'usage du vin doit être favorisé et encouragé, il n'est pas sans
intérêt de signaler, à cet égard, la mauvaise qualité de certains produits
écoulés dans la Colonie sous ce nom et qui sont de nature à produire des
effets désastreux sur la santé de ceux qui les consomment. Il y a d'autant
plus lieu de s'étonner qu'un pareil état de choses puisse exister que les pro-
ducteurs français se plaignent de la mévente des vins et ne parviennent
pas à écouler leurs approvisionnements, qu'ils se voient, par suite, dans la né-
cessité de livrer à des prix bien au-dessous de leur valeur. Le grand nombre de
buveurs d'eau que l'on rencontre à Madagascar, parmi les Européens, a son
origine dans la mauvaise qualité de ces vins qui fatiguent rapidement l'estomac
et obligent le consommateur à y renoncer au bout de quelque temps.
La presque totalité des vins de consommation courante provient de Bordeaux.
Le « Bourgogne J>, d'un prix plus élevé, en raison des frais de transport par voies
ferrées, des lieux de production au port d'embarquement, est surtout choisi
comme vin fin et généralement expédié en bouteilles.
Il n'est presque pas vendu de vin blanc, à Madagascar.
Le vin de coupage est consommé par les indigènes de la côte, à cause de la
modicité de son prix et de sa forte teneur en alcool ; il revient à 60 centimes
environ, la bouteille, pris à Tamatave.
La barrique de 225 litres de vin rouge ordinaire, rendue à Tamatave, revient
à 115 francs ; le blanc est vendu 140 francs. Les vins fins arrivent par caisses
de 12 k 24 bouteilles et sont vendus, au détail, à raison de 2 fr. 50 à 5 francs la
bouteille.
Les prix ci-dessus subissent évidemment une majoration, lorsque les mar-
chandises sont transportées à l'intérieur de l'île. Mais, grâce à la mise en service
de nouveaux modes de transport, à l'ouverture de nouvelles routes et aux amé-
liorations des anciennes voies de communication, le tarif des transports a subi
une baisse importante, qui a eu sur le prix des marchandises une heureuse
répercussion.
Les expéditions ont lieu de France par Marseille ou Bordeaux et prennent
la voie des Messageries Maritimes, des Chargeurs Réunis ou de la Compagnie
havraise péninsulaire, dont les paquebots font un service régulier avec Mada-
gascar.
On ne saurait trop appeler l'attention des expéditeurs sur la nécessité de
n'effectuer leurs envois que dans des fûts aussi bien conditionnés que possible,
afin d'éviter les accidents résultant des transbordements, le coulage et autres
avaries auxquelles sont exposées les marchandises dans le cours du voyage.
D'autre part, une enquête récente a révélé que les fûts sont fréquemment atta-
qués et percés, dès le débarquement, par une sorte de ver, très répandu sur la
côte. Pour prévenir tous ces inconvénients, on conseille d'employer des doubles-
fûts; cependant, l'emploi de fûts bien conditionnés et recouverts d'une couche
de chaux peut aussi constituer une protection suffisante contre tous accidents,
attendu que le vin, dès son arrivée, est généralement mis en dames-jeannes ou
en bouteilles, pour être consommé sur place ou expédié à l'intérieur.
A ce sujet, il y a lieu de signaler qu'une importante maison de commerce a
entrepris, depuis quelque temps, le transport de ses vins, en dames-jeannes,
directement des lieux de production à Madagascar. L'expérience a bien réussi et
les vins, parvenus en bon état, sont particulièrement appréciés. Cette expérience
mériterait peut-être de retenir l'attention des exportateurs. Ce mode d'expédition
offre entre autres avantages celui d'éviter au vin les manipulations diverses
nécessitées par le soutirage à son arrivée dans la Colonie, opérations qui ne
peuvent que porter préjudice a sa bonne conservation; il est toutefois plus
onéreux que le transport par barriques.
Tableau des importations, en valeur, du vin à Madagascar, de 1897 à 1902.
1 1897 189S 1 1899 - 1900 1901 1902
1. 018. -j~ f
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Cette consommation ne peut que progresser au fur et à mesure de l'accrois-
sement de la population européenne dans l'île. D'ailleurs, dans plusieurs régions,
les indigènes se mettent peu à peu à boire du vin et il est à désirer que l'usage
de cette boisson se généralise dans la plus large mesure.
Toutefois, si l'usage du vin doit être favorisé et encouragé, il n'est pas sans
intérêt de signaler, à cet égard, la mauvaise qualité de certains produits
écoulés dans la Colonie sous ce nom et qui sont de nature à produire des
effets désastreux sur la santé de ceux qui les consomment. Il y a d'autant
plus lieu de s'étonner qu'un pareil état de choses puisse exister que les pro-
ducteurs français se plaignent de la mévente des vins et ne parviennent
pas à écouler leurs approvisionnements, qu'ils se voient, par suite, dans la né-
cessité de livrer à des prix bien au-dessous de leur valeur. Le grand nombre de
buveurs d'eau que l'on rencontre à Madagascar, parmi les Européens, a son
origine dans la mauvaise qualité de ces vins qui fatiguent rapidement l'estomac
et obligent le consommateur à y renoncer au bout de quelque temps.
La presque totalité des vins de consommation courante provient de Bordeaux.
Le « Bourgogne J>, d'un prix plus élevé, en raison des frais de transport par voies
ferrées, des lieux de production au port d'embarquement, est surtout choisi
comme vin fin et généralement expédié en bouteilles.
Il n'est presque pas vendu de vin blanc, à Madagascar.
Le vin de coupage est consommé par les indigènes de la côte, à cause de la
modicité de son prix et de sa forte teneur en alcool ; il revient à 60 centimes
environ, la bouteille, pris à Tamatave.
La barrique de 225 litres de vin rouge ordinaire, rendue à Tamatave, revient
à 115 francs ; le blanc est vendu 140 francs. Les vins fins arrivent par caisses
de 12 k 24 bouteilles et sont vendus, au détail, à raison de 2 fr. 50 à 5 francs la
bouteille.
Les prix ci-dessus subissent évidemment une majoration, lorsque les mar-
chandises sont transportées à l'intérieur de l'île. Mais, grâce à la mise en service
de nouveaux modes de transport, à l'ouverture de nouvelles routes et aux amé-
liorations des anciennes voies de communication, le tarif des transports a subi
une baisse importante, qui a eu sur le prix des marchandises une heureuse
répercussion.
Les expéditions ont lieu de France par Marseille ou Bordeaux et prennent
la voie des Messageries Maritimes, des Chargeurs Réunis ou de la Compagnie
havraise péninsulaire, dont les paquebots font un service régulier avec Mada-
gascar.
On ne saurait trop appeler l'attention des expéditeurs sur la nécessité de
n'effectuer leurs envois que dans des fûts aussi bien conditionnés que possible,
afin d'éviter les accidents résultant des transbordements, le coulage et autres
avaries auxquelles sont exposées les marchandises dans le cours du voyage.
D'autre part, une enquête récente a révélé que les fûts sont fréquemment atta-
qués et percés, dès le débarquement, par une sorte de ver, très répandu sur la
côte. Pour prévenir tous ces inconvénients, on conseille d'employer des doubles-
fûts; cependant, l'emploi de fûts bien conditionnés et recouverts d'une couche
de chaux peut aussi constituer une protection suffisante contre tous accidents,
attendu que le vin, dès son arrivée, est généralement mis en dames-jeannes ou
en bouteilles, pour être consommé sur place ou expédié à l'intérieur.
A ce sujet, il y a lieu de signaler qu'une importante maison de commerce a
entrepris, depuis quelque temps, le transport de ses vins, en dames-jeannes,
directement des lieux de production à Madagascar. L'expérience a bien réussi et
les vins, parvenus en bon état, sont particulièrement appréciés. Cette expérience
mériterait peut-être de retenir l'attention des exportateurs. Ce mode d'expédition
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