Presse et revues
547 pages
Titre : Bulletin économique : publié... par le Gouvernement général : colonisation, agriculture, commerce, industrie, élevage... / Colonie de Madagascar et dépendances
Auteur : Madagascar. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie officielle (Tananarive)
Date d'édition : 1902
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344252808
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 26415 Nombre total de vues : 26415
Description : 1902 1902
Description : 1902 (A2,N1)- (A2,N4). 1902 (A2,N1)- (A2,N4).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : BIPFPIG976 Collection numérique : BIPFPIG976
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Publications officielles... Collection numérique : Publications officielles étrangères ou intergouvernementales
Description : Collection numérique : Thème : Sciences sociales Collection numérique : Thème : Sciences sociales
Description : Collection numérique : Zone géographique : Océan... Collection numérique : Zone géographique : Océan indien
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique centrale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65837214
Source : CIRAD, 2013-107900
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/03/2014
— 375 —
Notice sur une soie de chenilles
Indépendamment des nids de fourmis, toujours très abondants et parfois
très volumineux, beaucoup d'arbres de la forêt d'Ankeramadinika (province de
Manjakandriana) portent, suspendus à leurs branches, de longs sacs d'un blanc
éclatant, sensiblement sphériques à la partie inférieure, coniques et très allon-
gés au sommet.
Ces sortes de poches, dont quelques-unes atteignent 0 m. 40 de longueur,
sont formées extérieurement d'une soie légère, lustrée, très souple et très tena-
ce, paraissant en tous points semblable à celle produite par le ver à soie com-
mun.
A l'intérieur de la poche soyeuse vivent en colonie, au nombre de 100 à 150,
des chenilles de « bombicides » ayant sensiblement les dimensions, les poils et la
couleur sombre de celles du « bombyx processionnaire ». Ces chenilles sortent
la nuit, isolément et sans suivre une direction bien déterminée ; elles se nourris-
sent des feuilles de l'arbre sur lequel elles ont construit leur nid suspendu et
ne paraissent avoir de préférence bien marquée pour aucune essence.
Elles restent pendant le jour enfermées dans l'enveloppe de soie qu'elles
souillent de leurs excréments ; aussi l'intérieur se trouve-t-il d'une malpropreté
qui pourrait nuire dans une large mesure à la valeur du produit textile ; les
déjections, de la grosseur d'un grain de plomb, constituent une matière étran-
gère difficile à éliminer, tout au moins par des procédés mécaniques.
L'élimination pourrait, semble-t-il, être tentée par voie chimique ; les dé-
jections dissoutes ne paraissent colorer que très faiblement la soie, qui conserve
son lustre et toute sa ténacité.
La partie supérieure de la poche, beaucoup moins maculée, peut être
séparée de la partie inférieure ; il en est de même de la partie externe, qui se
détache sans aucune difficulté suivant des lanières auxquelles l'opérateur peut
donner la largeur et l'épaisseur qu'il juge convenable. Cette facilité avec laquelle
peuvent être tirées des bandes soyeuses porte à croire qu'au sortir du nid, dont
l'ouverture est assez étroite et placée à la partie inférieure, chaque chenille tire
un fil de soie, qui vient augmenter progressivement l'épaisseur de l'enveloppe.
Nous avons d'ailleurs constaté que les sujets surpris la nuit sur la partie exter-
ne du nid s'en laissent difficilement détacher et qu'au lieu de tomber sur le sol
ils se maintiennent suspendus à leur demeure aérienne par un fil soyeux, dont
l'épaisseur semble, à première vue, dix fois plus forte que celle du fil de l'arai-
gnée séricigène.
, Le mode de récolte qui nous semble devoir être conseillé consiste, non pas
à recueillir l'enveloppe entière, mais la partie extérieure seulement, dont l'enlè-
vement est des plus simples. On n'obtient ainsi qu'un rendement pouvant varier
du 1/4 aux 3/4 du poids total de la soie, mais le produit est d'une propreté re-
lative ; de plus, les chenilles ne paraissent souffrir que très médiocrement de
cet enlèvement partiel de leur abri et il est même possible qu'en vue de réparer
le dommage causé elles redoublent d'activité et qu'après quelques semaines
l'enveloppe ait reconquis son épaisseur première. Plusieurs récoltes pourraient
donc être effectuées au cours d'une même année et sans nuire à l'évolution du
lépidoptère.
Les poils de la chenille ne se détachent pas spontanément ni aussi facile-
ment que ceux du bombyx processionnaire; de plus ils ne sont pas urticants. La
récolte de la soie peut donc être faite sans danger et sans aucune crainte
d'ophtalmie pour l'ouvrier; les seuls inconvénients sont dans la hauteur à la-
quelle les nids sont parfois suspendus et dans la difficulté éprouvée pour les dé-
tacher; la soie est d'une ténacité qui rend l'arrachage impossible et nécessite
la coupe du rameau.
Une fois amené à terre et la récolte de la soie opérée ainsi qu'il vient d'être
Notice sur une soie de chenilles
Indépendamment des nids de fourmis, toujours très abondants et parfois
très volumineux, beaucoup d'arbres de la forêt d'Ankeramadinika (province de
Manjakandriana) portent, suspendus à leurs branches, de longs sacs d'un blanc
éclatant, sensiblement sphériques à la partie inférieure, coniques et très allon-
gés au sommet.
Ces sortes de poches, dont quelques-unes atteignent 0 m. 40 de longueur,
sont formées extérieurement d'une soie légère, lustrée, très souple et très tena-
ce, paraissant en tous points semblable à celle produite par le ver à soie com-
mun.
A l'intérieur de la poche soyeuse vivent en colonie, au nombre de 100 à 150,
des chenilles de « bombicides » ayant sensiblement les dimensions, les poils et la
couleur sombre de celles du « bombyx processionnaire ». Ces chenilles sortent
la nuit, isolément et sans suivre une direction bien déterminée ; elles se nourris-
sent des feuilles de l'arbre sur lequel elles ont construit leur nid suspendu et
ne paraissent avoir de préférence bien marquée pour aucune essence.
Elles restent pendant le jour enfermées dans l'enveloppe de soie qu'elles
souillent de leurs excréments ; aussi l'intérieur se trouve-t-il d'une malpropreté
qui pourrait nuire dans une large mesure à la valeur du produit textile ; les
déjections, de la grosseur d'un grain de plomb, constituent une matière étran-
gère difficile à éliminer, tout au moins par des procédés mécaniques.
L'élimination pourrait, semble-t-il, être tentée par voie chimique ; les dé-
jections dissoutes ne paraissent colorer que très faiblement la soie, qui conserve
son lustre et toute sa ténacité.
La partie supérieure de la poche, beaucoup moins maculée, peut être
séparée de la partie inférieure ; il en est de même de la partie externe, qui se
détache sans aucune difficulté suivant des lanières auxquelles l'opérateur peut
donner la largeur et l'épaisseur qu'il juge convenable. Cette facilité avec laquelle
peuvent être tirées des bandes soyeuses porte à croire qu'au sortir du nid, dont
l'ouverture est assez étroite et placée à la partie inférieure, chaque chenille tire
un fil de soie, qui vient augmenter progressivement l'épaisseur de l'enveloppe.
Nous avons d'ailleurs constaté que les sujets surpris la nuit sur la partie exter-
ne du nid s'en laissent difficilement détacher et qu'au lieu de tomber sur le sol
ils se maintiennent suspendus à leur demeure aérienne par un fil soyeux, dont
l'épaisseur semble, à première vue, dix fois plus forte que celle du fil de l'arai-
gnée séricigène.
, Le mode de récolte qui nous semble devoir être conseillé consiste, non pas
à recueillir l'enveloppe entière, mais la partie extérieure seulement, dont l'enlè-
vement est des plus simples. On n'obtient ainsi qu'un rendement pouvant varier
du 1/4 aux 3/4 du poids total de la soie, mais le produit est d'une propreté re-
lative ; de plus, les chenilles ne paraissent souffrir que très médiocrement de
cet enlèvement partiel de leur abri et il est même possible qu'en vue de réparer
le dommage causé elles redoublent d'activité et qu'après quelques semaines
l'enveloppe ait reconquis son épaisseur première. Plusieurs récoltes pourraient
donc être effectuées au cours d'une même année et sans nuire à l'évolution du
lépidoptère.
Les poils de la chenille ne se détachent pas spontanément ni aussi facile-
ment que ceux du bombyx processionnaire; de plus ils ne sont pas urticants. La
récolte de la soie peut donc être faite sans danger et sans aucune crainte
d'ophtalmie pour l'ouvrier; les seuls inconvénients sont dans la hauteur à la-
quelle les nids sont parfois suspendus et dans la difficulté éprouvée pour les dé-
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