Titre : Bulletin économique : publié... par le Gouvernement général : colonisation, agriculture, commerce, industrie, élevage... / Colonie de Madagascar et dépendances
Auteur : Madagascar. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie officielle (Tananarive)
Date d'édition : 1902
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344252808
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 26415 Nombre total de vues : 26415
Description : 1902 1902
Description : 1902 (A2,N1)- (A2,N4). 1902 (A2,N1)- (A2,N4).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : BIPFPIG976 Collection numérique : BIPFPIG976
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Publications officielles... Collection numérique : Publications officielles étrangères ou intergouvernementales
Description : Collection numérique : Thème : Sciences sociales Collection numérique : Thème : Sciences sociales
Description : Collection numérique : Zone géographique : Océan... Collection numérique : Zone géographique : Océan indien
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique centrale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65837214
Source : CIRAD, 2013-107900
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/03/2014
- 363 -
Arrachaqe
2 hommes conducteurs à 1 franc, pendanl 2 jours 4fr.00
2 bœufs. 10 00
Amortissement. , 4 00
10 journéesde manœuvre. 7 00
Location du terrain. 0 75
TOTAL : 201 fr. 35
En résumé, un hectare planté en manioc et cultivé suivant la méthode
de culture rationnelle préconisée a nécessité une dépense de 201 fr. 35, pour
une production de 35 à 40.000 kilos de racines, ce qui met le prix de revient
de la tonne à moins de 6 francs, exactement 5 fr. 75, si l'on admet un ren-
dement de 35.000 kilos pour rester dans la réalité.
La méthode de culture rationnelle présente donc, non seulement l'avantage
de produire le manioc à un prix de revient très inférieur à celui obtenu par
les procédés primitifs des indigènes : 5 fr. 75 au lieu de 8 fr. 50 la tonne, mais
elle permet, en outre, d'exploiter de plus grandes étendues avec les mêmes
bras, et de produire en même temps des quantités triples et quadruples des
rendements actuels.
III. — UTILISATION INDUSTRIELLE DU MANIOC
Projet d installation de féculerie dans les environs de Maroantsetra
Le développement exubérant des tiges de manioc, qui atteignent trois ou
quatre mètres de hauteur, et le poids élevé de ses rhizomes, pesant de 4 à 8
kilos par pied, permettent d'affirmer que cette euphorbiacée rencontre dans la
région de la baie d'Antongil des terres et un habitat entièrement à sa convenance,
ainsi qu'en témoignent d'ailleurs lesnombreuses plantations existant dans la pro-
vince.
Les indigènes, en effet, écoutant nos conseils sans cesse répétés dans tous
les kabary, ont accru considérablement la surface plantée en manioc. Près de
douze cent mille pieds ont été mis en terre dans le courant de l'année et cou-
vrent une superficie de 412 hectares. C'est une production d'environ 5.000 tonnes,
si l'on admet un poids moyen de 4 kilos par pied, qui sera obtenue cette année
et pourra servir à l'alimentation des indigènes, et, surtout, à l'engraissement des
bœufs, des porcs et des volailles. Mais ce ne sont pas là des débouchés suffisants
Pour permettre aux indigènes de continuer à étendre la culture du manioc,
il faut donc chercher ailleurs un écoulement permanent et qui puisse s'accroî-
tre avec l'augmentation de production.
L'extraction de la fécule du manioc est la seule industrie qui paraisse de-
voir le mieux utiliser cette production végétale, et l'installation d'une féculerie
dans la région assurerait à cette culture un débouché permanent, rémunérateur
et certain.
Cette matière amylacée, d'ailleurs très recherchée sur les marchés euro-
péens pour sa finesse de goût, est très abondante dans les rhizomes de manioc,
ainsi qu'il résulte d'analyses faites avec tous les soins désirables.
Nous nous sommes bornés à doser la fécule contenue dans le manioc par
les procédés mécaniques, les seuls à notre disposition.
Toutes les racines d'un pied de manioc ont été lavées, pesées et épluchées,
pour les dépouiller de leur enveloppe brune. Ce premier travail terminé, elles
ont été râpées avec une râpe de cuisine. Puis, la pulpe, abandonnée à elle-même
pendant vingt-quatre heures, a été ensuite soumise à l'action d'une presse et
lavée à plusieurs reprises. Les parties féculifères très ténues ont été entraînées
avec les eaux de lavage, que l'on a recueillies dans des seaux. Elles ont été la-
vées avec soin par décantation, séchées et tamisées. La pulpe, bien pressée, a
été exposée à la chaleur du soleil jusqu'à dessiccation complète, puis tamisée;
elle a fourni la matière pulvérulente et friable connue sous le nom de cassarep et
qui trouve encore son emploi dans l'alimentation des animaux.
Les résultats obtenus dans ces analyses sont consignés dans le tableau
suivant. Ils sont très concluants et démontrent qu'une tonne de manioc des
variétés cultivées dans la région peut produire :
210 à 260 kilos de fécule de lre qualité
45 60 — 2' —
25 40 — 3° —
Arrachaqe
2 hommes conducteurs à 1 franc, pendanl 2 jours 4fr.00
2 bœufs. 10 00
Amortissement. , 4 00
10 journéesde manœuvre. 7 00
Location du terrain. 0 75
TOTAL : 201 fr. 35
En résumé, un hectare planté en manioc et cultivé suivant la méthode
de culture rationnelle préconisée a nécessité une dépense de 201 fr. 35, pour
une production de 35 à 40.000 kilos de racines, ce qui met le prix de revient
de la tonne à moins de 6 francs, exactement 5 fr. 75, si l'on admet un ren-
dement de 35.000 kilos pour rester dans la réalité.
La méthode de culture rationnelle présente donc, non seulement l'avantage
de produire le manioc à un prix de revient très inférieur à celui obtenu par
les procédés primitifs des indigènes : 5 fr. 75 au lieu de 8 fr. 50 la tonne, mais
elle permet, en outre, d'exploiter de plus grandes étendues avec les mêmes
bras, et de produire en même temps des quantités triples et quadruples des
rendements actuels.
III. — UTILISATION INDUSTRIELLE DU MANIOC
Projet d installation de féculerie dans les environs de Maroantsetra
Le développement exubérant des tiges de manioc, qui atteignent trois ou
quatre mètres de hauteur, et le poids élevé de ses rhizomes, pesant de 4 à 8
kilos par pied, permettent d'affirmer que cette euphorbiacée rencontre dans la
région de la baie d'Antongil des terres et un habitat entièrement à sa convenance,
ainsi qu'en témoignent d'ailleurs lesnombreuses plantations existant dans la pro-
vince.
Les indigènes, en effet, écoutant nos conseils sans cesse répétés dans tous
les kabary, ont accru considérablement la surface plantée en manioc. Près de
douze cent mille pieds ont été mis en terre dans le courant de l'année et cou-
vrent une superficie de 412 hectares. C'est une production d'environ 5.000 tonnes,
si l'on admet un poids moyen de 4 kilos par pied, qui sera obtenue cette année
et pourra servir à l'alimentation des indigènes, et, surtout, à l'engraissement des
bœufs, des porcs et des volailles. Mais ce ne sont pas là des débouchés suffisants
Pour permettre aux indigènes de continuer à étendre la culture du manioc,
il faut donc chercher ailleurs un écoulement permanent et qui puisse s'accroî-
tre avec l'augmentation de production.
L'extraction de la fécule du manioc est la seule industrie qui paraisse de-
voir le mieux utiliser cette production végétale, et l'installation d'une féculerie
dans la région assurerait à cette culture un débouché permanent, rémunérateur
et certain.
Cette matière amylacée, d'ailleurs très recherchée sur les marchés euro-
péens pour sa finesse de goût, est très abondante dans les rhizomes de manioc,
ainsi qu'il résulte d'analyses faites avec tous les soins désirables.
Nous nous sommes bornés à doser la fécule contenue dans le manioc par
les procédés mécaniques, les seuls à notre disposition.
Toutes les racines d'un pied de manioc ont été lavées, pesées et épluchées,
pour les dépouiller de leur enveloppe brune. Ce premier travail terminé, elles
ont été râpées avec une râpe de cuisine. Puis, la pulpe, abandonnée à elle-même
pendant vingt-quatre heures, a été ensuite soumise à l'action d'une presse et
lavée à plusieurs reprises. Les parties féculifères très ténues ont été entraînées
avec les eaux de lavage, que l'on a recueillies dans des seaux. Elles ont été la-
vées avec soin par décantation, séchées et tamisées. La pulpe, bien pressée, a
été exposée à la chaleur du soleil jusqu'à dessiccation complète, puis tamisée;
elle a fourni la matière pulvérulente et friable connue sous le nom de cassarep et
qui trouve encore son emploi dans l'alimentation des animaux.
Les résultats obtenus dans ces analyses sont consignés dans le tableau
suivant. Ils sont très concluants et démontrent qu'une tonne de manioc des
variétés cultivées dans la région peut produire :
210 à 260 kilos de fécule de lre qualité
45 60 — 2' —
25 40 — 3° —
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