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qui pourra peut-être, plus que les autres, être cultivée avec quelques chances de
succès.
Il n'en est pas de même dans le Menabe; le voahehy tient, sans conteste, la
première place.
Bokabe. — Le bokabe ou bokalahy (Massedenia verrucosa) est tantôt une
liane, tantôt un arbuste buissonnant, selon qu'il pousse sous bois ou en clairière.
Il peut atteindre la grosseur du bras.
A la partie inférieure, la tige est grisâtre et couverte de petites verrues de
même couleur.
Les jeunes rameaux sont d'un beau vert, leur écorce est également mouche-
tée de piqûres grises irrégulières.
Les feuilles,opposées, ovales, lisses, mesurent de 18 à 20 centimètres de lar-
geur sur 16 à 18 de longueur.
Les fruits, plutôt fusiformes que piriformes, sont déhiscents ; ils atteignent
de 12 à 15 centimètres.
Du vert foncé ils passent au brun en arrivant à maturité. Ils sont recouverts
également de petites verrues et de points noirs, qui ne sont autres que du latex
coagulé à la suite de piqûres d'insectes.
Les graines, comme celles du vahimainty et du lambiro, sont surmontées
d'une aigrette de longs et fins poils blancs.
Latex. — Un latex très blanc sort de l'écorce et de la moëlle, lorsqu'on cou-
pe la liane, mais il semble difficile à coaguler et de mauvaise qualité.
Les indigènes utilisent surtout le latex donné par les fruits.
Exploitation. — Très peu exploité dans le secteur Sud de la Tsiribihina, le
bokabe jouirait, paraît-il, d'une plus grande faveur aux en virons de Morondava.
Le bokabe a déjà été signalé dans le Boeni. sur la côte Nord-Ouest et dans
l'extrême Sud. Ce serait la même plante que les Masikora appelent tsingovo.
Dans l'étude de M. Henri Jumelle (Journal Officiel du 15 janvier 1902), on
trouve également d'intéressants renseignements sur le bokabe.
Lambiro. — Le lambiro (Cryptostergia madagascariensis) est une liane-
arbuste très répandue sur toute la côte Ouest.
Elle est trop connue pour qu'il soit utile d'en parler bien longuement. M.
Henri Jumelle l'a également étudiée ; j'extrais du Journal Officiel du 15 janvier
1902 les passages suivants.
« Le lombiro paraît, surtout, rechercher les terrains calcaires.
« Comme le bokalahy c'est une liane ou un arbuste buissonnant, suivant
qu'il se trouve ou non au voisinage d'un arbre. Dans le premier cas, il peut
s'élever très haut, mais ses rameaux atteignent rarement alors plus de 5 à 6
centim. de diamètre ; dans le second. les principales branches, au contraire, en
ont souvent 10 à 12, l'ensemble du buisson s'élevant à 1m 50 de hauteur.
« Les fleurs, au nombre de 5, en cyme pipare terminale, sont grandes,
campanulées, violettes ou rose foncé. Le bouton floral a 5 à 6 centim. de lon-
gueur.
« Le fruit est formé de 2 follicules très écartés,triangulaires,munis de 3 aides,
el terminés par un très court bec recourbé. Ils mesurent 6 à 7 centim. de lon-
gueur sur 1, 5 à 2 centim. d'épaisseur.
« Les graines, muniesd'une longue aigrette blanche, ont 5 à 6 millim.de lon-
gueur sur 1 millim. de largeur. La floraison a lieu en février et mars et les
fruits mûrissent de juin à septembre. »
Ces derniers renseignements ne s'appliquent pas absolument au lambiro
du Menabe, dont on trouve des fruits mûrs dès le mois de février.
« Le latex de lambiro, a écrit M. Perrier de la Bathie, ne m'a jamais don-
né qu'un produit visqueux et inutilisable. L'acide sulfurique, l'acide citrique,
l'alcool donnent les mêmes résultats. Je n'ai, d'ailleurs, jamais vu exploiter la
Plante, et je ne crois pas qu'elle puisse l'être, en raison du peu de latex qu'elle
donne, même pour frauder d'autres laits. »
Après beaucoup de recherches, dont les résultats variables avaient fait
émettre successivement comme hypothèses l'influence de la saison, du terrain, de
même M. Perrier a écrit :
« Je viens enfin de résoudre le problème du lambiro, car je viens de re-
marquer que toutes les parties jeunes de la plante et même celle-ci tout entière,
quand elle n'est pas très âgee, ne donnera jamais en aucune saison de caout-
chouc, soit dans la forme liane, soit dans la forme arbuste. Au contraire, toutes
les plantes soignées dans le bas de la tige m'en ont donné. »
qui pourra peut-être, plus que les autres, être cultivée avec quelques chances de
succès.
Il n'en est pas de même dans le Menabe; le voahehy tient, sans conteste, la
première place.
Bokabe. — Le bokabe ou bokalahy (Massedenia verrucosa) est tantôt une
liane, tantôt un arbuste buissonnant, selon qu'il pousse sous bois ou en clairière.
Il peut atteindre la grosseur du bras.
A la partie inférieure, la tige est grisâtre et couverte de petites verrues de
même couleur.
Les jeunes rameaux sont d'un beau vert, leur écorce est également mouche-
tée de piqûres grises irrégulières.
Les feuilles,opposées, ovales, lisses, mesurent de 18 à 20 centimètres de lar-
geur sur 16 à 18 de longueur.
Les fruits, plutôt fusiformes que piriformes, sont déhiscents ; ils atteignent
de 12 à 15 centimètres.
Du vert foncé ils passent au brun en arrivant à maturité. Ils sont recouverts
également de petites verrues et de points noirs, qui ne sont autres que du latex
coagulé à la suite de piqûres d'insectes.
Les graines, comme celles du vahimainty et du lambiro, sont surmontées
d'une aigrette de longs et fins poils blancs.
Latex. — Un latex très blanc sort de l'écorce et de la moëlle, lorsqu'on cou-
pe la liane, mais il semble difficile à coaguler et de mauvaise qualité.
Les indigènes utilisent surtout le latex donné par les fruits.
Exploitation. — Très peu exploité dans le secteur Sud de la Tsiribihina, le
bokabe jouirait, paraît-il, d'une plus grande faveur aux en virons de Morondava.
Le bokabe a déjà été signalé dans le Boeni. sur la côte Nord-Ouest et dans
l'extrême Sud. Ce serait la même plante que les Masikora appelent tsingovo.
Dans l'étude de M. Henri Jumelle (Journal Officiel du 15 janvier 1902), on
trouve également d'intéressants renseignements sur le bokabe.
Lambiro. — Le lambiro (Cryptostergia madagascariensis) est une liane-
arbuste très répandue sur toute la côte Ouest.
Elle est trop connue pour qu'il soit utile d'en parler bien longuement. M.
Henri Jumelle l'a également étudiée ; j'extrais du Journal Officiel du 15 janvier
1902 les passages suivants.
« Le lombiro paraît, surtout, rechercher les terrains calcaires.
« Comme le bokalahy c'est une liane ou un arbuste buissonnant, suivant
qu'il se trouve ou non au voisinage d'un arbre. Dans le premier cas, il peut
s'élever très haut, mais ses rameaux atteignent rarement alors plus de 5 à 6
centim. de diamètre ; dans le second. les principales branches, au contraire, en
ont souvent 10 à 12, l'ensemble du buisson s'élevant à 1m 50 de hauteur.
« Les fleurs, au nombre de 5, en cyme pipare terminale, sont grandes,
campanulées, violettes ou rose foncé. Le bouton floral a 5 à 6 centim. de lon-
gueur.
« Le fruit est formé de 2 follicules très écartés,triangulaires,munis de 3 aides,
el terminés par un très court bec recourbé. Ils mesurent 6 à 7 centim. de lon-
gueur sur 1, 5 à 2 centim. d'épaisseur.
« Les graines, muniesd'une longue aigrette blanche, ont 5 à 6 millim.de lon-
gueur sur 1 millim. de largeur. La floraison a lieu en février et mars et les
fruits mûrissent de juin à septembre. »
Ces derniers renseignements ne s'appliquent pas absolument au lambiro
du Menabe, dont on trouve des fruits mûrs dès le mois de février.
« Le latex de lambiro, a écrit M. Perrier de la Bathie, ne m'a jamais don-
né qu'un produit visqueux et inutilisable. L'acide sulfurique, l'acide citrique,
l'alcool donnent les mêmes résultats. Je n'ai, d'ailleurs, jamais vu exploiter la
Plante, et je ne crois pas qu'elle puisse l'être, en raison du peu de latex qu'elle
donne, même pour frauder d'autres laits. »
Après beaucoup de recherches, dont les résultats variables avaient fait
émettre successivement comme hypothèses l'influence de la saison, du terrain, de
même M. Perrier a écrit :
« Je viens enfin de résoudre le problème du lambiro, car je viens de re-
marquer que toutes les parties jeunes de la plante et même celle-ci tout entière,
quand elle n'est pas très âgee, ne donnera jamais en aucune saison de caout-
chouc, soit dans la forme liane, soit dans la forme arbuste. Au contraire, toutes
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