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à Tananarive, ne le cèdent en rien sous le rapport de la beauté à ceux que l'on
voit en France.
Quelques légumes, cependant, n'ont fait, jusqu'à ce jour, que de rares ap-
paritions sur les marchés; les asperges, les artichauts et les choux-fleurs sont
peu ou pas cultivés parles Malgaches ; cependant, depuis quelque temps, on voit
assez fréquemment des choux-fleurs et il est certain qu'avant peu, les indigènes
se mettront à la production de tous les légumes et de tous les fruits.
Les maraîchers d'Emyrne produisent plus de légumes que la capitale ne
peut en consommer, et nombre de postes viennent s'approvisionner au marché
de Tananarive. Lorsque des moyens de communication rapides relieront la côte
au centre, les villes du littoral, privées de la plupart des légumes frais pendant
une grande partie de l'année, trouveront facilement à s'approvisionner en Emyrne.
De ce qui précède, il ne faudrait pas déduire que l'on trouve facilement des
légumes dans tout le centre de Madagascar ; l'indigène ne mange que très peu
de légumes étrangers et là où il n'y pas de grosses agglomérations d'Européens,
le Malgache ne cultive que les plantes potagères indigènes, qui, généralement,
ne sont pas très appréciées des Européens.
On peut même dire que la région de Tananarive est la seule partie du centre
où , l on voit les Malgaches se livrer en assez grand nombre à la culture maraî-
chère. Partout ailleurs, les blancs sont obligés d'établir eux-mêmes des potagers.
On est arrivé ainsi à cultiver presque partout, avec succès, la plupart des légu-
mes d'Europe. Tous les postes possèdent maintenant de superbes potagers, mais
jes plus beaux se trouvent dans la région forestière, là où la terre, plus riche en
humus et la perpétuelle humidité semblent convenir parfaitement aux légumes
des régions tempérées.
La tomate se trouve partout dans le centre, où elle croît presque à l'état sau-
vage; enfin, dans plusieurs contrées, les Malgaches cultivent la pomme de terre en
grand pour eux et pour leurs animaux. :
Il. — Espèces et variétés de légumes existant dans le centre avant l'organisation du
service de l'agriculture, c'est-à-dire avant 1896
Avant l'occupation française, les quelques Européens vivant dans le centre
de Madagascar avaient créé pour eux des potagers où ils cultivaient avec succès
presqne tous les légumes d'Europe, mais la culture potagère, telle qu'elle existe
actuellement, était à peu près entièrement ignorée des indigènes, qui plantaient
seulement un peu de pommes de terre dans certaines parties du centre, dans
l'Alikaratra notamment, et se livraient un peu partout à la production des hari-
cots, des arachides, .des courges, des tomates, de l'ail et d'une sorte d'échalotte.
Légumes cultivés par les indigènes.—Ail.—Allium sativum ; nom mal-
gache: Tongologasy (mot-à-mot oignon malgache).—L'ail vient bien en Emyrne,
on en trouve facilement sur les marchés, soit en vert, soit en sec. L'ail du centre
a ab-,,oitiment les mêmes propriétés et le même goût que celui des régions
Anamamy [Morelle], Solanum nodiflorum. — L'anamamy est une brède très
estimée des indigènes. On consomme les jeunes plantes cuites à l'eau. Ce lé-
gUIDe n offre aucune ressource pour l'Européen.
Anantsonga (nom malgache), Branica compestris. — L'anantsonga est cul-
ive ( dans tout le centre ; les Malgaches en mangent les feuilles cuites à l'eau et
mélangées avec le riz.
Anamalao (nom malgache), Spilonlhes,- C'est le nom générique de plusieurs
composées appartenant au genre spilonthes; le plus connu est l'anamalaobe
isçuonihes oleracea). Ces plantes, à saveur brûlante, constituent une brède esti-
mée des indigènes, mais qui n'entre pas dans la consommation des Européens.
Courges (norlh malgache) Voatavo. — Les courges sont certainement les
légumes préférés des Malgaches, qui s'efforcent d'en produire d'énormes.
, Presque toutes les variétés de courges françaises existent dans le centre de
l,ne, mais à côté d'elles, les indigènes possèdent dans leurs cultures, plusieurs
sortes locales, dont les principales sont les suivantes :
Voatavombazaha (mot-à-mot: courge européenne);
Voatavoatodiakoho id. courge œuf de poule) ;
Voatavomenakatodiakoho id. courge rouge œuf de poule).
, Ces variétés, qui appartiennent sans doute à des espèces différentes, ont à peu
près les qualités de nos courges d'Europe.
à Tananarive, ne le cèdent en rien sous le rapport de la beauté à ceux que l'on
voit en France.
Quelques légumes, cependant, n'ont fait, jusqu'à ce jour, que de rares ap-
paritions sur les marchés; les asperges, les artichauts et les choux-fleurs sont
peu ou pas cultivés parles Malgaches ; cependant, depuis quelque temps, on voit
assez fréquemment des choux-fleurs et il est certain qu'avant peu, les indigènes
se mettront à la production de tous les légumes et de tous les fruits.
Les maraîchers d'Emyrne produisent plus de légumes que la capitale ne
peut en consommer, et nombre de postes viennent s'approvisionner au marché
de Tananarive. Lorsque des moyens de communication rapides relieront la côte
au centre, les villes du littoral, privées de la plupart des légumes frais pendant
une grande partie de l'année, trouveront facilement à s'approvisionner en Emyrne.
De ce qui précède, il ne faudrait pas déduire que l'on trouve facilement des
légumes dans tout le centre de Madagascar ; l'indigène ne mange que très peu
de légumes étrangers et là où il n'y pas de grosses agglomérations d'Européens,
le Malgache ne cultive que les plantes potagères indigènes, qui, généralement,
ne sont pas très appréciées des Européens.
On peut même dire que la région de Tananarive est la seule partie du centre
où , l on voit les Malgaches se livrer en assez grand nombre à la culture maraî-
chère. Partout ailleurs, les blancs sont obligés d'établir eux-mêmes des potagers.
On est arrivé ainsi à cultiver presque partout, avec succès, la plupart des légu-
mes d'Europe. Tous les postes possèdent maintenant de superbes potagers, mais
jes plus beaux se trouvent dans la région forestière, là où la terre, plus riche en
humus et la perpétuelle humidité semblent convenir parfaitement aux légumes
des régions tempérées.
La tomate se trouve partout dans le centre, où elle croît presque à l'état sau-
vage; enfin, dans plusieurs contrées, les Malgaches cultivent la pomme de terre en
grand pour eux et pour leurs animaux. :
Il. — Espèces et variétés de légumes existant dans le centre avant l'organisation du
service de l'agriculture, c'est-à-dire avant 1896
Avant l'occupation française, les quelques Européens vivant dans le centre
de Madagascar avaient créé pour eux des potagers où ils cultivaient avec succès
presqne tous les légumes d'Europe, mais la culture potagère, telle qu'elle existe
actuellement, était à peu près entièrement ignorée des indigènes, qui plantaient
seulement un peu de pommes de terre dans certaines parties du centre, dans
l'Alikaratra notamment, et se livraient un peu partout à la production des hari-
cots, des arachides, .des courges, des tomates, de l'ail et d'une sorte d'échalotte.
Légumes cultivés par les indigènes.—Ail.—Allium sativum ; nom mal-
gache: Tongologasy (mot-à-mot oignon malgache).—L'ail vient bien en Emyrne,
on en trouve facilement sur les marchés, soit en vert, soit en sec. L'ail du centre
a ab-,,oitiment les mêmes propriétés et le même goût que celui des régions
Anamamy [Morelle], Solanum nodiflorum. — L'anamamy est une brède très
estimée des indigènes. On consomme les jeunes plantes cuites à l'eau. Ce lé-
gUIDe n offre aucune ressource pour l'Européen.
Anantsonga (nom malgache), Branica compestris. — L'anantsonga est cul-
ive ( dans tout le centre ; les Malgaches en mangent les feuilles cuites à l'eau et
mélangées avec le riz.
Anamalao (nom malgache), Spilonlhes,- C'est le nom générique de plusieurs
composées appartenant au genre spilonthes; le plus connu est l'anamalaobe
isçuonihes oleracea). Ces plantes, à saveur brûlante, constituent une brède esti-
mée des indigènes, mais qui n'entre pas dans la consommation des Européens.
Courges (norlh malgache) Voatavo. — Les courges sont certainement les
légumes préférés des Malgaches, qui s'efforcent d'en produire d'énormes.
, Presque toutes les variétés de courges françaises existent dans le centre de
l,ne, mais à côté d'elles, les indigènes possèdent dans leurs cultures, plusieurs
sortes locales, dont les principales sont les suivantes :
Voatavombazaha (mot-à-mot: courge européenne);
Voatavoatodiakoho id. courge œuf de poule) ;
Voatavomenakatodiakoho id. courge rouge œuf de poule).
, Ces variétés, qui appartiennent sans doute à des espèces différentes, ont à peu
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