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en provoque la pourriture. Le caféier atteint change immédiatement d'aspect, les
feuilles jaunissent et tombent, en moins de huit jours l'arbre est complètement
dépouillé et périt. Si on l'arrache à ce moment, on constate que les petites racines
n'existent plus et que les grosses sont rongées,
L'examen des racines des plants voisins de ceux qui ont succombé à la ma-
ladie révèle la présence de nodosités ou renflements de forme et de volume
variables. D'après le Dr Delacroix, bien connu pour ses travaux sur la patholo-
gie végétale, les kystes correspondant à ces excroissances ne sont autre chose
que les femelles fécondées du ver nématode, auquel la maladie doit son nom.
On ne connaît contre ce fléau qu'un seul traitement, consistant à injecter
dans le sol du sulfure de carbone ou du sulfo-carbonate de potasse dont les
vapeurs détruisent les anguillules.
Ces insecticides peuvent être employés de deux manières différentes, selon
que l'on se propose de faire disparaître entièrement la maladie ou simplement
d'empêcher le dépérissement complet de la plantation.
Dans le premier cas, on arrache et on brûle sur place avec soin tous les caféiers
atteints, même légèrement. On entoure de fossés profonds la parcelle traitée, en
ayant soin d'y comprendre plusieurs rangées d'arbres ne paraissant pas malades
autour de ceux qui ont été détruits et de rejeter à l'intérieur la terre provenant
du déblai. Toute la surface ainsi circonscrite est injectée de sulfure de carbone
ou de sulfo-carbonate de potasse à haute dose. La quantité de sulfure de carbone
à employer doit être calculée à raison de 3.000 kilos à l'hectare, la quantité de
sulfo-carbonate de potasse nécessaire au traitement de la même superficie atteint
4.000 kilos.
Le traitement d'extinction tue tous les parasites existant dans la parcelle
à laquelle on l'applique, mais il a aussi pour effet de faire disparaître pendant
quelque temps toute végétation.
Le traitement d'entretien consiste à incinérer les plants gravement malades
et à entourer la tache d'un fossé, comme dans le premier cas, mais la dose d'in-
secticide à employer est beaucoup moins élevée. Les injections doivent être
renouvelées chaque fois que la végétation faiblit d'une manière sensible et être
suivies d'une bonne fumure azotée.
Dès que l'existence de la maladie vermiculaire des caféiers a été reconnue
d'une façon certaine à Mahanoro, les chefs de toutes les circonscriptions admi-
nistratives ont reçu l'ordre de visiter les plantations de leur région et d'envoyer
à la direction de l'agriculture, dans des boîtes hermétiquement closes, des échan-
tillons de racines et de terre provenant de celles dans lesquelles ils pourraient
soupçonner l'existence du fléau. Une étude complète et détaillée sur les carac-
tères et les symptômes de la maladie et sur les traitements à appliquer a été
immédiatement insérée au Journal Officiel de la Colonie et au Supplément com-
mercial et agricole de la Côte Est pour permettre aux planteurs de reconnaître
le mal, le cas échéant, dès sa première apparition.
En même temps, un arrêté très sévère a été pris pour interdire le transport
des végétaux et des fumiers, terres et terreaux hors des territoires contamines.
Les plantes enracinées provenant des autres circonscriptions ne peuvent circuler
sans être accompagnées d'un certificat d'origine.
, La gravité du fléau rendait indispensable l'édiction de ces mesures destinées
à circonscrire la maladie pendant qu'il en est temps encore, avant qu'elle naît
pris des proportions trop considérables. L'enquête qui se poursuit actuellement
permettra bientôt de connaître exactement tous les points où ce nouvel ennemi
a fait son apparition et d'entreprendre vigoureusement la lutte.
Le concours agricole d'Androhibe
Le concours agricole annuel de Tananarive a eu lieu du 9 au 20 mai sur le
plateau d'Androhibe.
, Cette exposition a, comme les années précédentes, attiré une foule consi-
dérable d'indigènes et toute la colonie européenne de la capitale et des environs.
On a remarqué particulièrement l'exposition chevaline, qui avait pris cette
en provoque la pourriture. Le caféier atteint change immédiatement d'aspect, les
feuilles jaunissent et tombent, en moins de huit jours l'arbre est complètement
dépouillé et périt. Si on l'arrache à ce moment, on constate que les petites racines
n'existent plus et que les grosses sont rongées,
L'examen des racines des plants voisins de ceux qui ont succombé à la ma-
ladie révèle la présence de nodosités ou renflements de forme et de volume
variables. D'après le Dr Delacroix, bien connu pour ses travaux sur la patholo-
gie végétale, les kystes correspondant à ces excroissances ne sont autre chose
que les femelles fécondées du ver nématode, auquel la maladie doit son nom.
On ne connaît contre ce fléau qu'un seul traitement, consistant à injecter
dans le sol du sulfure de carbone ou du sulfo-carbonate de potasse dont les
vapeurs détruisent les anguillules.
Ces insecticides peuvent être employés de deux manières différentes, selon
que l'on se propose de faire disparaître entièrement la maladie ou simplement
d'empêcher le dépérissement complet de la plantation.
Dans le premier cas, on arrache et on brûle sur place avec soin tous les caféiers
atteints, même légèrement. On entoure de fossés profonds la parcelle traitée, en
ayant soin d'y comprendre plusieurs rangées d'arbres ne paraissant pas malades
autour de ceux qui ont été détruits et de rejeter à l'intérieur la terre provenant
du déblai. Toute la surface ainsi circonscrite est injectée de sulfure de carbone
ou de sulfo-carbonate de potasse à haute dose. La quantité de sulfure de carbone
à employer doit être calculée à raison de 3.000 kilos à l'hectare, la quantité de
sulfo-carbonate de potasse nécessaire au traitement de la même superficie atteint
4.000 kilos.
Le traitement d'extinction tue tous les parasites existant dans la parcelle
à laquelle on l'applique, mais il a aussi pour effet de faire disparaître pendant
quelque temps toute végétation.
Le traitement d'entretien consiste à incinérer les plants gravement malades
et à entourer la tache d'un fossé, comme dans le premier cas, mais la dose d'in-
secticide à employer est beaucoup moins élevée. Les injections doivent être
renouvelées chaque fois que la végétation faiblit d'une manière sensible et être
suivies d'une bonne fumure azotée.
Dès que l'existence de la maladie vermiculaire des caféiers a été reconnue
d'une façon certaine à Mahanoro, les chefs de toutes les circonscriptions admi-
nistratives ont reçu l'ordre de visiter les plantations de leur région et d'envoyer
à la direction de l'agriculture, dans des boîtes hermétiquement closes, des échan-
tillons de racines et de terre provenant de celles dans lesquelles ils pourraient
soupçonner l'existence du fléau. Une étude complète et détaillée sur les carac-
tères et les symptômes de la maladie et sur les traitements à appliquer a été
immédiatement insérée au Journal Officiel de la Colonie et au Supplément com-
mercial et agricole de la Côte Est pour permettre aux planteurs de reconnaître
le mal, le cas échéant, dès sa première apparition.
En même temps, un arrêté très sévère a été pris pour interdire le transport
des végétaux et des fumiers, terres et terreaux hors des territoires contamines.
Les plantes enracinées provenant des autres circonscriptions ne peuvent circuler
sans être accompagnées d'un certificat d'origine.
, La gravité du fléau rendait indispensable l'édiction de ces mesures destinées
à circonscrire la maladie pendant qu'il en est temps encore, avant qu'elle naît
pris des proportions trop considérables. L'enquête qui se poursuit actuellement
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a fait son apparition et d'entreprendre vigoureusement la lutte.
Le concours agricole d'Androhibe
Le concours agricole annuel de Tananarive a eu lieu du 9 au 20 mai sur le
plateau d'Androhibe.
, Cette exposition a, comme les années précédentes, attiré une foule consi-
dérable d'indigènes et toute la colonie européenne de la capitale et des environs.
On a remarqué particulièrement l'exposition chevaline, qui avait pris cette
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